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Adeline Van Steenlant - CGE Evaluation 2

PARTIE I :

Question 1 :
Selon Gaëtane Lamarche-Vadel, la maison idéale remplit plusieurs fonctions et incarne
certaines valeurs essentielles. D'abord, elle la décrit comme un refuge intime, un endroit
où les habitants se sentent protégés et en sécurité. La maison devrait envelopper ses
occupants dans une atmosphère chaleureuse et réconfortante, offrant un havre de paix
face aux rigueurs du monde extérieur. De plus, Lamarche-Vadel insiste sur l'importance de
l'ouverture de la maison, non seulement pour accueillir les visiteurs, mais aussi pour
permettre l'entrée de l'inconnu et la création de liens humains authentiques. Pour elle,
l'intimité de la maison ne réside pas dans l'isolement, mais dans sa capacité à intégrer et à
transformer les aspects extérieurs de la vie.

En revanche, Jacques Brel exprime une vision différente de la maison idéale. Pour lui, la
maison devrait être un lieu où l'amour peut s'épanouir librement. Il valorise les interactions
humaines et considère que les fenêtres de la maison devraient favoriser les échanges et
les rencontres plutôt que de les entraver. Brel associe la maison à la lumière et à l'amour,
soulignant son rôle dans la création d'un environnement propice à l'expression des
émotions et à l'épanouissement des relations humaines.

Ainsi, selon Lamarche-Vadel, la maison idéale est un lieu de refuge et d'intimité ouvert à
l'extérieur, tandis que pour Brel, elle est avant tout un espace d'amour et de connexion
humaine, où la lumière et les fenêtres jouent un rôle crucial.

Question 2 :
Le paradoxe qui émerge des documents 2 et 4 réside dans le fait que, d'une part, les
maisons hyper sécurisées sont conçues pour offrir un sentiment de protection et de
sécurité à leurs habitants, mais d'autre part, elles peuvent devenir des lieux de
con nement, de violence et d'angoisse.

Dans le document 2, on constate que la demande de sécurité résidentielle est en hausse,


avec des propriétaires cherchant à se protéger des menaces perçues à travers
l'installation de systèmes de sécurité sophistiqués. Cependant, cette quête excessive de
sécurité peut conduire à une privatisation excessive de l'espace domestique, créant des
environnements cloisonnés et barricadés.

Parallèlement, le document 4 présente un exemple extrême où la sécurité devient une


forme de contrôle et de domination au sein du foyer. Roubaud, le personnage principal,
utilise la violence physique et psychologique pour exercer son pouvoir sur sa femme,
Séverine. Malgré les mesures de sécurité, le domicile de Roubaud devient un lieu de
terreur pour Séverine, où elle se sent constamment menacée et opprimée.

Ainsi, le paradoxe réside dans le fait que même si l'on cherche à sécuriser son chez-soi
pour se protéger des dangers extérieurs, cette quête excessive de sécurité peut souvent
conduire à un climat d'insécurité et de violence à l'intérieur même de la maison. En n de
compte, un chez-soi hyper sécurisé peut être le théâtre de paradoxes où la quête de
sécurité s'accompagne de la perte de liberté et de bien-être pour ses habitants.
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PARTIE II

La question de savoir si la maison est toujours perçue comme un havre de paix où l'on
aime à se réfugier est complexe et sujette à débat. De même, la mesure dans laquelle elle
doit être "coupée" du monde extérieur pour rester un havre de paix ef cace suscite des
ré exions diverses. Pour aborder cette question, nous devons considérer les différentes
dimensions de la maison en tant que lieu de refuge, ainsi que les implications de son
isolement par rapport au monde extérieur.

Dans l'imaginaire collectif, la maison est souvent associée à la sécurité, au confort et à la


tranquillité. C'est un espace où l'on peut se détendre, se ressourcer et échapper aux
tensions de la vie quotidienne. Cependant, cette perception peut varier en fonction de
divers facteurs, tels que le contexte socio-économique, culturel et personnel de chaque
individu. Par exemple, pour certains, la maison peut devenir un lieu de con it familial ou
de solitude, remettant en question son rôle de havre de paix.

Le corpus présenté offre des perspectives intéressantes sur cette question. Le document
1, avec les écrits de Gaëtane Lamarche-Vadel, souligne l'importance de maintenir un
équilibre entre l'isolement et l'ouverture de la maison par rapport au monde extérieur. Une
maison trop coupée du monde extérieur peut perdre son caractère accueillant et
chaleureux, et risque de devenir un lieu de solitude et d'isolement.

De même, le document 4, extrait de "La Bête humaine" d'Émile Zola, met en lumière les
dangers d'un isolement excessif de la maison, où la sécurité peut se transformer en
oppression et en violence domestique.

Pour répondre à la question posée, il est essentiel de trouver un juste équilibre entre la
protection et l'ouverture de la maison par rapport au monde extérieur. La maison doit offrir
un sentiment de sécurité et de confort, tout en restant ouverte aux interactions sociales et
aux échanges avec l'extérieur. Un environnement domestique accueillant et ressourçant
est celui qui permet à ses habitants de se sentir à la fois protégés et connectés au monde
qui les entoure.

Pour illustrer ces idées, nous pouvons faire référence à des œuvres littéraires,
cinématographiques ou artistiques qui explorent les thèmes de la maison, de la sécurité et
de l'isolement, telles que "Les Hauts de Hurlevent" d'Emily Brontë, le lm "American
Beauty" de Sam Mendes ou les peintures de Edward Hopper, qui souvent représentent
des intérieurs domestiques chargés de solitude et de mélancolie.

Dans "Les Hauts de Hurlevent" d'Emily Brontë, la maison représente à la fois un refuge et
un lieu de con it. Les personnages se réfugient dans la demeure des Hauts de Hurlevent
pour échapper aux tumultes du monde extérieur, mais cette même maison devient le
théâtre de drames familiaux, de passions destructrices et de tragédies. Cette œuvre met
en lumière la complexité des relations humaines et souligne que même dans un
environnement apparemment sécurisé, les con its et les tensions peuvent surgir.
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Le lm "American Beauty" de Sam Mendes explore également les thèmes de la maison,
de la sécurité et de l'isolement à travers le personnage principal, Lester Burnham, qui se
sent pris au piège dans sa propre vie. Sa maison devient le symbole de sa frustration et
de son désir de s'échapper de la monotonie de son existence. Malgré les apparences de
confort et de sécurité, la maison de Lester cache en réalité un profond sentiment
d'aliénation et de vide intérieur.

Les peintures de Edward Hopper offrent également une représentation poignante des
intérieurs domestiques chargés de solitude et de mélancolie. Dans des œuvres telles que
"Nighthawks" ou "Sunlight in a Cafeteria", Hopper capture l'atmosphère d'isolement et
d'ennui qui règne dans les espaces intérieurs, mettant en lumière la solitude de l'individu
moderne même au sein de son propre foyer.

Ces œuvres artistiques illustrent de manière poignante les nuances de la relation entre la
maison, la sécurité et l'isolement. Elles soulignent que même si la maison peut offrir un
refuge contre les dangers extérieurs, elle peut aussi devenir le théâtre de con its internes
et d'une profonde solitude. Ainsi, elles mettent en évidence l'importance de maintenir un
équilibre entre la protection et l'ouverture, a n que la maison reste un lieu de paix et de
ressourcement pour ses habitants.

En conclusion, la maison peut être perçue comme un havre de paix, mais cette perception
dépend de nombreux facteurs. Pour maintenir son rôle de refuge ressourçant, la maison
doit trouver un équilibre entre la protection et l'ouverture par rapport au monde extérieur,
offrant ainsi à ses habitants un espace sécurisé et accueillant où ils peuvent se ressourcer
et s'épanouir.
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