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Il existe 4 principes de la République française.

Ils se traduisent par des droits intangibles, à la


fois politiques et sociaux, octroyés à l'ensemble des citoyens sans distinction Ils sont énoncés
dans l’article 1er de la Constitution du 4 octobre 1958. Il stipule que « La France est une
République indivisible, laïque, démocratique et sociale. »

Une République indivisible

Le principe de l’indivisibilité signifie que la République est conçue au sein d'un Etat unitaire
dans lequel la souveraineté nationale est indivisible, et qu’il n’existe qu’une seule catégorie de
lois adoptées par les représentants ou par referendum ; elles s’appliquent sur l’ensemble du
territoire.
L’unité de l’Etat revêt en France une importance autant juridique que symbolique. Les
premiers textes révolutionnaires se sont attachés à consacrer un tel principe notamment
l’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 indiquant
que « Le principe de la souveraineté réside essentiellement dans la nation » ou encore l’article
premier du Titre II de la Constitution du 3 septembre 1791 selon lequel « Le Royaume est un
et indivisible », jusqu’à la Constitution du 4 octobre 1958 affirmant dès son article premier
que « La France est une République indivisible … ».
Cette unité du pouvoir politique repose sur l’unicité de la souveraineté : l’unité de la nation
française est affirmée à l’article 3 de la Constitution, al. 1er : « La souveraineté nationale
appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants ou par la voie du référendum. Aucune
section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice... ».
Une République laïque
Le principe de la laïcité est un principe de séparation de la société civile et de la société
religieuse, depuis la loi de la séparation de l’Etat et de l’Eglise de 1905.
Le principe de laïcité, c’est d’abord le respect de la liberté de conscience et de la liberté de
culte et, « pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi »
(article XI de la Déclaration de 1789)
Le caractère laïc de la République fait se rencontrer la liberté de croyance et le principe
d’égalité des citoyens devant la loi.
Chacun est libre de croire ou de ne pas croire, quelles que soient ses opinions et sa foi, et de
pratiquer son culte.
Elle garantit non seulement la liberté d’exercer une religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de
la religion.
Elle implique la neutralité de l'État vis-à-vis de toutes les religions, mais en aucun cas leur
effacement dans l'espace public.
La laïcité est un principe précieux.
Une République démocratique
La démocratie est un système politique dans lequel le peuple est souverain, c’est le
gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Le caractère démocratique de la République implique le respect des libertés fondamentales et
la désignation des différents pouvoirs au suffrage universel, (ouvert à tous les citoyens
majeurs), égalitaire (chaque électeur dispose d’une voix) et secret (chacun vote en son âme et
conscience, à l’abri de toute pression extérieure). Indépendamment de leur histoire
personnelle, de leur niveau d’études, de leur richesse ou de leur sexe, les citoyens ont tous la
même valeur aux yeux de l’État.

Une République sociale

Enfin, le caractère social de la République résulte de son attachement à l’égalité.


La République ajoute aux principes démocratiques un contenu social, un projet de société. Les
droits civils et politiques que garantit la République démocratique sont prolongés, sur le
terrain social, par des droits reconnus à chacun. Le préambule de 1946 énonce les « principes
particulièrement nécessaires à notre temps » qui se traduiront dans les grandes lois adoptées
par le droit du travail et de la protection sociale.
La République sociale renvoie à deux notions importantes :
Tout d’abord, la « fraternité », qui vise le lien unissant une communauté de citoyens libres et
égaux sans distinction d’origine, de race ou de religion, unis dans un idéal commun de liberté,
d’égalité et de fraternité.
Idéal politique, principe républicain, la fraternité est, pour chaque membre de la Nation, la
reconnaissance de l’autre comme différent mais participant à la même communauté politique.
Ensuite, la solidarité, consacrée comme une obligation de la nation : le Préambule de 1946
pose : « la nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur
développement ».
Ainsi, la solidarité nationale vient suppléer, si besoin, la carence ou l’insuffisance de la
solidarité familiale. Elle devient active pour une plus grande égalité de tous les membres de la
collectivité. Toutes les dispositions de la République sociale sont liées au principe d’égalité :
les droits sont reconnus « à chacun » ou garantis « à tous ». Et l’égalité est liée à l’universalité
des droits et des devoirs

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