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PRINCIPES DE L’ASSURANCE

La loi des grands nombres et les probabilités

Selon la loi des grands nombres, plus une expérience est répétée, plus les résultats de cette
expérience se rapprochent de la probabilité
théorique de survenance d’un événement.

Ainsi, avec un dé à jouer à 6 faces, la probabilité de sortir le 1 est de 1/6e puisque chaque face a
autant de chances de sortir. En jouant
un nombre de fois limité, 10 par exemple, la possibilité de sortir le 1 est de 0, 1, 2, 10 fois peut-être
avec de la chance, soit un résultat
très proche ou très éloigné des 1/6e. Mais en jouant beaucoup plus, 10.000, 1.000.000 de fois, le
nombre total de sorties du 1, la fréquence
observée se rapproche de la probabilité théorique de 1/6e.

Si la probabilité, c’est la chance de survenance d’un événement, la fréquence, c’est l’observation du


nombre d’événement réalisé sur le total
des éléments d’observation.

Le calcul de la fréquence s’obtient par la formule suivante :

Fréquence = [nombre de cas observés ou l'événement se produit] / [nombre total de cas observés]

Cette fréquence est nécessairement comprise entre 0 (pas d’événements réalisés sur 100
événements observés), et 1 (100 %). En assurance,
cette fréquence est exprimée le plus souvent en taux pour mille, 0,1‰ par exemple.

Les statistiques et l’assurance

En ce qui concerne l’assurance, les statistiques ont une importance primordiale pour le calcul des
primes en premier lieu, pour une meilleure
répartition des risques en second lieu.

En effet, on peut maîtriser le hasard avec des études statistiques portant sur un très grand nombre de
cas et sur des périodes longues.
On peut ainsi prédire la probabilité de survenance d’un événement avec suffisamment de certitude
pour en tirer des conclusions chiffrables.

Les statistiques pourront par exemple indiquer combien de décès surviennent à tel âge de la vie ou
l’âge moyen de décès d’une population
masculine ou féminine à une époque donnée (table de mortalité).

De même, les statistiques pourront indiquer l’effectif (le nombre) de sinistres incendie survenus dans
une population d’assurés et combien
ils ont coûté, globalement et en moyenne.

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Calcul des primes

La prime pure

Un risque quelconque peut être caractérisé par un nombre d’apparitions du phénomène appelé
fréquence du risque. Le calcul de la prime
implique une simple multiplication de la somme assurée par cette fréquence rapportée au nombre de
biens assurés.

Cependant, la réalisation du risque n’est pas obligatoirement totale.

Exemple: Un immeuble assuré contre l’incendie peut ne brûler qu’en partie. Les statistiques
permettent de déterminer le coût moyen obtenu en divisant le coût total des sinistres par
le nombre de sinistres.

On peut donc calculer la prime pure à partir du coût moyen.

D’une manière simplifiée, la prime technique ou la prime pure est égale à la fréquence du risque
multipliée par le coût moyen d’un sinistre.

Prime pure = fréquence X coût moyen

Ainsi, en vol, si la fréquence est de 1 pour 1000 assurés et le coût moyen de 8.000 Dh, la prime pure
sera de (1/1.000) X 8.000 = 8 Dh,
payable par chaque assuré en " vol " quel que soit l’effectif des assurés (au-delà de 1.000).

La prime nette et la prime totale

Pour couvrir ses frais de fonctionnement (frais de gestion, rémunération des intermédiaires ...),
l’assureur ajoute à la prime pure des chargements.
Le total de la prime pure et des chargements (commissions et frais de gestion) constitue la prime
commerciale.

Récapitulation

Prime commerciale ou prime nette


Prime pure Commissions Frais de gestion - Taxes
Chargements
Prime totale

Acceptation des risques et production

Sélection

L’assureur s’efforce de choisir des risques normaux ou homogènes et comparables à ceux observés
pour l’établissement des statistiques
servant à la détermination des primes.

Les méthodes de sélection sont variables selon les branches considérées :

visite médicale en assurance Vie


vérification du risque en assurance Dommages

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Les risques aggravés par rapport à la moyenne sont soit refusés s’ils présentent de trop fortes
chances d’occasionner des pertes, soit acceptés
moyennant un supplément de prime (une maison en bois est plus exposée au feu qu’une maison en
pierre).

En tout état de cause, l’assureur s’efforcera, afin de maintenir son équilibre technique, de respecter la
règle d’or suivante : S = P

où S = Total des sinistres et P = Total des primes de risque (ou prime pure).

La sinistralité d’un risque est illustrée par son S/P qui est le rapport entre le total des sinistres et le
total des primes de risque.

Production d’affaires nouvelles

Au-delà de la nécessité de sélection du risque et d’équilibre des risques, une autre manière de
compenser les risques consiste à les " noyer "
dans une masse considérable d’assurés. C’est pourquoi l’assureur doit s’efforcer de réunir le
maximum d’assurés par une production constante
d’affaires nouvelles. Par cette production, l’assureur limite les risques et remplace les sorties
naturelles de contrats.

Dispersion de risques

Par ailleurs, pour que l’assurance joue à plein, il convient d’établir une dispersion des risques de
manière à éviter qu’un sinistre collectif ne vienne
à toucher tous les assurés d’une seule compagnie (imaginons une tempête ou un cyclone ravageant
une ville qui serait entièrement assurée par
une seule compagnie).

En pratique, cette règle n’est pas toujours facile à respecter. C’est pourquoi, les assureurs ont inventé
les techniques de la co-assurance
et de la réassurance pour limiter ces éventuels cumuls

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