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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT

SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

Institut Universitaire d’Abidjan Année académique 2022-2023

FACULTÉ DES SCIENCES


ÉCONOMIQUES ET SOCIALES (FSES)

Département: Administration Des Affaires

THÉORIE DE LA RUINE

Master II: Gestion des Risques en Assurance et Finance

Fait par:
Enseignant:
Koffi Amenan Claudia
M. Adama Konaté
Antoinette
QUESTION DE COURS

a) Définissez le modèle individuel.


Le modèle individuel, dans le contexte de l'assurance et de la gestion des risques, est une
approche qui se concentre sur l'évaluation des risques et des pertes pour chaque individu ou
assuré de manière séparée. Cela signifie qu'on étudie le profil de risque spécifique de chaque
assuré et qu'on calcule la prime d'assurance en fonction de ses caractéristiques personnelles,
de son historique de sinistres, etc. Les modèles individuels sont souvent utilisés dans les
compagnies d'assurance pour évaluer et tarifer les risques d'assurance de manière
personnalisée, afin d'offrir des primes adaptées à chaque client.

b) Définissez le modèle collectif.


Le modèle collectif, également utilisé en assurance et en gestion des risques, se concentre sur
l'analyse globale d'un grand nombre d'individus ou d'assurés en les considérant comme un
groupe ou une population. Plutôt que d'examiner chaque individu séparément, on étudie les
caractéristiques générales du groupe et l'ensemble des sinistres survenant dans ce groupe. Le
modèle collectif permet d'obtenir des estimations statistiques sur la fréquence et la gravité des
sinistres pour l'ensemble du portefeuille d'assurance. Cela permet aux assureurs de déterminer
les réserves nécessaires et de fixer les primes en fonction du risque global du groupe.

c) Qu’est-ce que l’assurance collaborative ? Donnez ses forces et ses faiblesses et analysez sa
possible application dans le contexte Africain.
L'assurance collaborative est un concept où un groupe de personnes s'associe pour partager
collectivement les risques auxquels ils sont confrontés. Plutôt que de souscrire à des polices
d'assurance traditionnelles auprès de compagnies d'assurance, les membres de cette
communauté s'entraident en cas de sinistre, en contribuant financièrement pour aider ceux qui
subissent des pertes. C'est une approche qui repose sur la confiance et la solidarité entre les
membres du groupe.
Forces de l'assurance collaborative :
• Moins de frais administratifs : Étant donné qu'il n'y a pas de compagnie d'assurance
intermédiaire, les coûts administratifs peuvent être réduits, ce qui permet aux
membres d'obtenir une couverture d'assurance moins chère.
• Adaptabilité : Les membres peuvent décider collectivement des types de risques qu'ils
souhaitent couvrir et des conditions de couverture, ce qui rend le système plus
flexible.
Faiblesses de l'assurance collaborative :
• Risque moral : Certains membres pourraient être tentés de dissimuler des
informations sur les risques qu'ils présentent, car ils savent qu'ils peuvent compter sur
le soutien du groupe en cas de sinistre. Cela peut entraîner une sélection adverse et
déséquilibrer le partage des risques.
• Manque de diversification : Si le groupe est homogène en termes de risques, un
sinistre majeur pourrait entraîner une charge financière élevée pour tous les membres.
• Problèmes de gestion : Il peut être difficile de gérer efficacement une telle
communauté d'assurance sans structure professionnelle en place.
Application possible dans le contexte africain :
Dans certaines régions d'Afrique où les infrastructures d'assurance traditionnelles sont moins
développées et où les populations font face à des risques spécifiques, l'assurance
collaborative pourrait offrir une solution pour mieux gérer ces risques locaux. Cela pourrait
être appliqué, par exemple, pour couvrir les pertes liées à l'agriculture, aux catastrophes
naturelles ou aux problèmes de santé communautaires. Cependant, pour que cela fonctionne
efficacement, il serait nécessaire d'établir une bonne organisation, une transparence et une
confiance mutuelle au sein du groupe d'assurance collaborative.

d) Enoncez les deux Théorèmes de Wald et démontrez-les


Les deux théorèmes de Wald sont des résultats importants en théorie de la décision et en
statistiques, notamment en théorie des jeux et en théorie des probabilités. Ils ont été formulés
par Abraham Wald, un statisticien d'origine roumaine.
• Premier théorème de Wald (Théorème du réveil optimiste) :
• Supposons que vous effectuez une série d'essais indépendants avec des résultats
binaires (succès/échec) et que la probabilité de succès est constante d'un essai à
l'autre. Si vous arrêtez l'expérience après un certain nombre d'essais, le premier succès
observé après cet arrêt aura une distribution géométrique avec une espérance égale à
l'inverse de la probabilité de succès à chaque essai.
Formellement, si X est la variable aléatoire représentant le nombre d'essais nécessaires pour
obtenir un succès et p est la probabilité de succès à chaque essai, alors le premier théorème de
Wald affirme que :
E(X) = 1 / p
Démonstration du premier théorème de Wald :
Soit q = 1 - p, la probabilité d'échec à chaque essai. La probabilité d'observer un succès pour
la première fois à l'essai i est donnée par :
P(X = i) = q^(i-1) * p
Pour calculer l'espérance E(X), nous devons sommer tous les résultats possibles pondérés par
leurs probabilités :
E(X) = Σ(i * P(X = i)) = Σ(i * q^(i-1) * p)
Pour effectuer cette somme, nous dérivons la série géométrique :
Σ(q^(i-1)) pour i de 1 à l'infini = 1 / (1 - q)
En multipliant cette somme par p et en dérivant une fois de plus, nous obtenons :
E(X) = Σ(i * q^(i-1) * p) = p / (1 - q) = p / p = 1 / p
• Deuxième théorème de Wald (Théorème de l'espérance conditionnelle) :
• Supposons que vous effectuez une série d'essais indépendants avec des résultats
binaires (succès/échec) et que la probabilité de succès varie d'un essai à l'autre. Si
vous arrêtez l'expérience après un certain nombre d'essais, l'espérance du nombre total
de succès observés jusqu'à cet arrêt est égale à l'espérance de la somme des
probabilités de succès pour chaque essai, conditionnée à l'arrêt.
Formellement, si Y est la variable aléatoire représentant le nombre total de succès jusqu'à
l'arrêt, alors le deuxième théorème de Wald affirme que :
E(Y) = Σ(E(S_i)), où la somme est prise sur tous les essais jusqu'à l'arrêt, et E(S_i) est
l'espérance de la probabilité de succès à l'essai i.
La démonstration du deuxième théorème de Wald est plus complexe et fait appel à la notion
d'espérance conditionnelle. Elle utilise également le fait que l'espérance est linéaire, c'est-à-
dire que E(aX + bY) = aE(X) + bE(Y) pour toute variable aléatoire X, Y et les constantes a,
b.

e) Donnez la définition d’un principe de prime et de la prime.

En assurance, le principe de prime et la prime sont des concepts liés à la tarification des
contrats d'assurance. Voici leurs définitions :
• Principe de prime :
• Le principe de prime, également appelé principe d'assurance, est le fondement de la
tarification en assurance. Il repose sur le principe de mutualisation des risques, selon
lequel les primes collectées auprès de l'ensemble des assurés sont utilisées pour
indemniser ceux qui subissent des pertes. En d'autres termes, les assurés paient une
prime pour transférer une partie du risque qu'ils encourent à l'assureur. Ce dernier
prend en charge les indemnités en cas de sinistres en utilisant les fonds provenant des
primes collectées.
Le principe de prime implique également que les primes doivent être établies de manière
équitable et proportionnelle aux risques encourus par les assurés. Ainsi, ceux qui présentent
un risque plus élevé devraient payer une prime plus élevée que ceux dont le risque est
moindre.
• Prime :
• La prime est le montant d'argent que l'assuré doit payer à la compagnie d'assurance en
échange de la couverture d'assurance. C'est le coût de l'assurance pour l'assuré. Elle
est généralement payée périodiquement, par exemple, mensuellement,
trimestriellement ou annuellement, selon les modalités du contrat d'assurance.
Le montant de la prime est déterminé par l'assureur en fonction de plusieurs facteurs, tels que
le profil de risque de l'assuré, l'historique de sinistres, le type de couverture demandé, la
durée du contrat, etc. Plus le risque perçu par l'assureur est élevé, plus la prime sera élevée
pour compenser ce risque.
En résumé, le principe de prime régit le mécanisme de transfert des risques en assurance,
tandis que la prime est le montant payé par l'assuré pour bénéficier de la couverture offerte
par la compagnie d'assurance.

f) Donnez la définition d’une mesure de risque.

Une mesure de risque est un concept utilisé en finance, en assurance et en gestion des risques
pour évaluer et quantifier l'incertitude associée à un investissement ou à une décision. Elle
permet d'estimer le niveau de perte potentielle ou d'adversité que peut entraîner une
exposition à un risque spécifique. Une mesure de risque est essentielle pour évaluer la
volatilité ou l'incertitude liée à un actif financier, un portefeuille d'investissement, un projet
ou une entreprise.
g) Donnez le modèle de Lundberg ainsi que ses hypothèses.

Le modèle de Lundberg, également connu sous le nom de modèle de réserve collective ou


modèle de risque collectif, est un modèle classique utilisé en actuariat pour évaluer le niveau
de réserves nécessaires pour couvrir les pertes potentielles d'une compagnie d'assurance. Il a
été développé par le mathématicien suédois Erik Lundberg.
Le modèle de Lundberg repose sur les hypothèses suivantes :
• Fréquence des sinistres : Le nombre de sinistres qui surviennent au cours d'une
période donnée suit une distribution de Poisson. Cela signifie que les sinistres
surviennent de manière aléatoire et indépendante, avec une moyenne constante λ
(lambda) de sinistres par unité de temps.
• Sévérité des sinistres : Le montant de chaque sinistre suit une distribution de
probabilité spécifique, généralement supposée être une distribution exponentielle
négative. Cette distribution est caractérisée par un paramètre α (alpha) qui représente
le taux moyen de paiement des sinistres.
• Absence d'inflation et de variation des coûts : Le modèle suppose que les coûts des
sinistres ne changent pas avec le temps et ne sont pas affectés par l'inflation.
• Indépendance des sinistres : Chaque sinistre est traité comme un événement
indépendant des autres sinistres. Il n'y a pas de dépendance entre les sinistres.
• Pas de recouvrement : Le modèle ne prend pas en compte le recouvrement de
certaines pertes, par exemple, grâce à la réassurance.
Sous ces hypothèses, le modèle de Lundberg permet de calculer les réserves nécessaires pour
couvrir les pertes potentielles de l'assureur. La formule pour les réserves de Lundberg est la
suivante :
R = λ * E[S] / (λ * α - 1)
Où :
• R est le montant des réserves nécessaires.
• λ est le taux moyen de sinistres par unité de temps.
• E[S] est l'espérance du montant de chaque sinistre.
• α est le taux moyen de paiement des sinistres.

h) Définissez la probabilité de ruine et déduisez la probalilité de survie

La probabilité de ruine est un concept important en actuariat et en gestion des risques. Elle
représente la probabilité qu'une compagnie d'assurance ou une entreprise fasse faillite ou
épuise ses réserves en raison de pertes imprévues ou excessives. En d'autres termes, c'est la
probabilité que les pertes subies par l'entreprise soient si importantes qu'elle ne puisse plus
honorer ses obligations financières et faire face aux sinistres futurs.
Formellement, si P(R) représente la probabilité de ruine, cette probabilité est définie comme
suit :
P(R) = P(T > U)
Où :
• T est la réserve initiale ou le capital de l'entreprise (avant l'occurrence des sinistres).
• U est le montant total des pertes cumulées subies par l'entreprise jusqu'à un certain
point dans le temps.
La probabilité de survie, quant à elle, est complémentaire à la probabilité de ruine. C'est la
probabilité que l'entreprise reste solvable et puisse continuer à opérer sans faire faillite. En
d'autres termes, c'est la probabilité que les pertes subies par l'entreprise restent inférieures ou
égales à ses réserves initiales.
Formellement, si P(S) représente la probabilité de survie, cette probabilité est définie comme
suit :
P(S) = 1 - P(R)
En d'autres termes, la probabilité de survie est égale à 1 moins la probabilité de ruine. Si
l'entreprise est solvable et n'est pas en situation de faillite, alors elle survit, d'où cette relation
entre les deux probabilités.
La probabilité de ruine et la probabilité de survie sont des concepts cruciaux pour les
compagnies d'assurance et les entreprises exposées à des risques financiers importants. Ces
probabilités permettent d'évaluer la solidité financière de l'entreprise face à des événements
défavorables et d'adapter ses stratégies de gestion des risques en conséquence.

i)Présentez six (06) différentes mesures de risques et leurs applications en finance ou en


banque.

six différentes mesures de risque couramment utilisées en finance ou en banque, ainsi que
leurs applications :
• Valeur à risque (VaR) :
• La VaR est une mesure de risque largement utilisée en finance pour évaluer le niveau
de perte potentielle d'un actif ou d'un portefeuille avec un certain niveau de confiance
sur une période spécifique. Par exemple, une VaR de 5% sur 1 jour à 100 000 $
signifie qu'il y a 5% de chances que la perte dépasse 100 000 $ sur une période d'une
journée. La VaR permet aux gestionnaires de portefeuille de prendre des décisions
éclairées sur la gestion du risque, la diversification des actifs et la gestion des
positions.
• Écart-type (volatilité) :
• L'écart-type mesure la dispersion des rendements d'un actif ou d'un portefeuille par
rapport à sa moyenne. Il est utilisé pour quantifier la volatilité ou la variabilité des
rendements. Une volatilité élevée indique une plus grande incertitude et un risque
accru. Les investisseurs utilisent cette mesure pour évaluer le risque de marché et
comparer la stabilité relative de différents actifs.
• Coefficient bêta :
• Le coefficient bêta mesure la sensibilité d'un actif ou d'un portefeuille aux
mouvements du marché global. Il indique la manière dont le prix d'un actif évolue en
réponse aux variations du marché. Un bêta supérieur à 1 indique que l'actif est plus
volatil que le marché, tandis qu'un bêta inférieur à 1 indique qu'il est moins volatil.
Les investisseurs utilisent le bêta pour évaluer le risque systématique d'un actif ou
d'un portefeuille.
• Ratio de Sharpe :
• Le ratio de Sharpe mesure le rendement excédentaire généré par un actif ou un
portefeuille par rapport à un actif sans risque, ajusté pour la volatilité. Il évalue la
performance corrigée du risque. Un ratio de Sharpe élevé indique un meilleur
rendement ajusté pour le risque. Les gestionnaires de portefeuille utilisent cette
mesure pour comparer la performance de différentes stratégies d'investissement.
• Coefficient de corrélation :
• Le coefficient de corrélation mesure la relation linéaire entre les rendements de deux
actifs ou plus. Un coefficient de corrélation de +1 indique une corrélation positive
parfaite, -1 indique une corrélation négative parfaite, et 0 indique une absence de
corrélation. Les investisseurs utilisent cette mesure pour évaluer la diversification de
leur portefeuille.
• Stress test :
• Le stress test est une méthode d'évaluation des risques qui consiste à simuler les
réactions d'un portefeuille ou d'une entreprise à des scénarios de stress extrêmes. Cela
permet d'évaluer la résilience de l'entreprise en cas de conditions de marché
défavorables ou de chocs économiques. Les banques et les institutions financières
utilisent les stress tests pour s'assurer qu'elles sont capables de faire face à des
situations de crise.
Ces différentes mesures de risque jouent un rôle crucial dans la prise de décisions financières
et d'investissement en évaluant la performance passée, le potentiel de perte, et la résilience
face aux chocs de marché.

j) Présentez le risque Cyber, son impact sur le système financier et proposez des pistes de
gestion.
Le risque cyber, également appelé risque informatique ou risque de sécurité informatique, fait
référence à la menace de perturbation, de vol, de compromission ou de destruction des
systèmes informatiques, des données, des réseaux et des infrastructures d'une organisation par
des acteurs malveillants tels que des pirates informatiques, des cybercriminels ou des États-
nations. Ce risque est devenu de plus en plus préoccupant à mesure que les entreprises et les
institutions financières dépendent de plus en plus de la technologie et des systèmes
d'information pour mener leurs opérations.
Impact sur le système financier :
Le risque cyber présente des conséquences significatives pour le système financier,
notamment :
• Perturbations opérationnelles : Les attaques cybernétiques peuvent entraîner des
interruptions des systèmes, des services en ligne, des transactions et des paiements
électroniques, perturbant ainsi les opérations régulières des institutions financières.
• Vol de données sensibles : Les attaques peuvent entraîner le vol de données sensibles,
y compris les informations personnelles et financières des clients, ce qui peut
entraîner des vols d'identité, des fraudes financières et des préjudices pour les clients.
• Perte de confiance des clients : Les violations de la sécurité peuvent entraîner une
perte de confiance des clients envers les institutions financières, ce qui peut nuire à
leur réputation et à leur crédibilité.
• Risque de conformité : Les institutions financières sont tenues de se conformer à des
réglementations strictes en matière de protection des données et de cybersécurité. Une
violation de ces règles peut entraîner des amendes et des sanctions réglementaires.
• Risque systémique : Une attaque cybernétique généralisée touchant plusieurs
institutions financières pourrait avoir des conséquences systémiques, affectant la
stabilité financière globale.
Pistes de gestion du risque cyber :
• Sensibilisation et formation : Former le personnel aux meilleures pratiques en matière
de cybersécurité, y compris la détection des tentatives de phishing, l'utilisation de
mots de passe robustes et la protection des données.
• Protection des données : Mettre en place des mécanismes de cryptage et de
sauvegarde pour protéger les données sensibles et critiques contre les pertes.
• Mise à jour des logiciels : Maintenir tous les systèmes et logiciels à jour avec les
dernières mises à jour de sécurité pour combler les vulnérabilités connues.
• Contrôle d'accès : Limiter l'accès aux systèmes critiques aux employés autorisés et
mettre en place des mesures d'authentification forte.
• Surveillance continue : Mettre en place des systèmes de surveillance avancés pour
détecter les activités suspectes ou non autorisées en temps réel.
• Plan de réponse aux incidents : Élaborer un plan de réponse aux incidents qui détaille
les mesures à prendre en cas de violation de la sécurité, y compris la communication
avec les parties prenantes concernées.
• Assurance cyber : Souscrire à une assurance cyber spécifique pour se prémunir contre
les pertes financières potentielles liées aux cyberattaques.
• Collaboration : Établir des partenariats avec d'autres institutions financières, les
autorités réglementaires et les agences de sécurité pour partager les informations et les
meilleures pratiques en matière de cybersécurité.
le risque cyber est une menace sérieuse pour le système financier et nécessite une approche
proactive de gestion des risques pour protéger les données, les actifs et la réputation des
institutions financières. La cybersécurité doit être une priorité absolue pour toutes les
organisations opérant dans le secteur financier.

k) Présentez la théorie dut file d’attente et son application dans la modélisation et la gestion
des risques
La théorie des files d'attente est un domaine des mathématiques appliquées qui étudie les
systèmes où les "clients" arrivent, attendent pour être servis, et finissent par quitter le système
après avoir été servis. Ces systèmes peuvent être trouvés dans divers contextes tels que les
centres d'appels, les réseaux de télécommunications, les files d'attente dans les supermarchés,
les aéroports, les hôpitaux, etc.
Le modèle de file d'attente est utilisé dans la modélisation et la gestion des risques pour
évaluer les performances d'un système, prédire les temps d'attente, la capacité requise,
l'efficacité globale et les coûts opérationnels. Voici comment la théorie des files d'attente est
appliquée dans la modélisation et la gestion des risques :
• Évaluation des performances du système : En utilisant la théorie des files d'attente, les
gestionnaires peuvent évaluer les performances d'un système existant ou prévu, en
mesurant des paramètres tels que le taux d'arrivée des clients, le taux de service, le
temps moyen d'attente, le temps moyen de service, etc. Ces indicateurs permettent de
déterminer si le système répond aux objectifs de performance.
• Prévision des temps d'attente et de service : La théorie des files d'attente permet
d'estimer les temps d'attente probables pour les clients et les temps de service
nécessaires pour gérer efficacement les flux de clients. Cela aide les entreprises à
planifier et à optimiser leurs ressources, notamment en ajustant le nombre de caisses,
le personnel de service, les capacités de traitement des serveurs, etc.
• Optimisation des ressources : En utilisant la modélisation de file d'attente, les
entreprises peuvent identifier les goulots d'étranglement et les inefficacités
potentielles dans leur système. Cela leur permet de prendre des mesures pour
optimiser l'utilisation de leurs ressources et améliorer les performances globales.
• Gestion des risques : La théorie des files d'attente est également utilisée pour évaluer
les risques associés aux temps d'attente excessifs ou aux capacités insuffisantes. En
identifiant les scénarios de haute charge, les pics de demande ou les défaillances
potentielles du système, les gestionnaires peuvent mettre en place des plans d'urgence
et des stratégies de contingence pour faire face aux périodes de crise.
• Simulation de scénarios : En modélisant des systèmes de files d'attente, les entreprises
peuvent simuler différents scénarios pour évaluer l'impact des changements de
politiques, de processus ou de capacités sur les performances du système. Cela aide à
prendre des décisions éclairées sur les investissements et les améliorations.
En somme, la théorie des files d'attente est un outil puissant pour la modélisation et la gestion
des risques dans les systèmes d'attente réels, permettant aux entreprises de mieux comprendre
et optimiser les performances de leurs opérations, tout en préparant des plans de gestion des
risques pour faire face aux situations imprévues.

l) Présentez le lien entre la théorie des jeux et la gestion des risques après une brève
description.
La théorie des jeux et la gestion des risques sont deux domaines distincts, mais ils sont liés
dans le sens où la théorie des jeux fournit des outils et des modèles qui peuvent être appliqués
à la prise de décisions en matière de gestion des risques.
La théorie des jeux est une branche des mathématiques appliquées qui étudie les interactions
stratégiques entre les individus ou les agents qui prennent des décisions en fonction des
actions des autres participants. Dans un jeu, chaque participant cherche à maximiser ses gains
ou à minimiser ses pertes en fonction des choix des autres.
Dans le contexte de la gestion des risques, la théorie des jeux peut être utilisée pour modéliser
les interactions entre différents acteurs qui sont confrontés à des risques communs ou
interdépendants. Ces acteurs peuvent être des entreprises, des assureurs, des investisseurs ou
des gouvernements.
Voici comment la théorie des jeux est liée à la gestion des risques :
• Décisions stratégiques : La gestion des risques implique souvent des décisions
stratégiques où les résultats dépendent des actions des autres parties prenantes. Par
exemple, dans le domaine de la gestion des risques d'entreprise, une entreprise peut
devoir décider d'investir dans des mesures de sécurité pour se protéger contre les
risques cybernétiques. La théorie des jeux peut être utilisée pour modéliser ces
interactions et aider à identifier les meilleures stratégies.
• Risques partagés : Dans certains cas, les acteurs sont confrontés à des risques partagés
ou communs. Par exemple, plusieurs entreprises peuvent être exposées à un risque
environnemental ou à une catastrophe naturelle dans une région donnée. La théorie
des jeux peut être utilisée pour modéliser les incitations à la coopération et à la
gestion collective de ces risques.
En conclusion, la théorie des jeux offre des modèles et des méthodes d'analyse qui peuvent
être appliqués à la gestion des risques pour comprendre les interactions stratégiques entre les
acteurs, évaluer les risques partagés et aider à prendre des décisions éclairées face à
l'incertitude. Cela en fait un outil précieux pour la prise de décisions en matière de gestion
des risques.

m) Présentez les outils de la théorie du risque à mobiliser pour l’assurabilité de


l’investissement financier.
Pour évaluer l'assurabilité d'un investissement financier, c'est-à-dire la possibilité de le
couvrir par un contrat d'assurance, différents outils de la théorie du risque peuvent être
mobilisés. Voici quelques-uns de ces outils :
• Évaluation des risques : Avant de proposer une couverture d'assurance pour un
investissement financier, il est essentiel d'identifier et d'évaluer les risques auxquels
l'investissement est exposé. L'analyse des risques peut être réalisée en utilisant des
méthodes statistiques et actuarielles pour estimer les probabilités de perte et les
montants probables des pertes.
• Modélisation des scénarios de pertes : La modélisation des scénarios de pertes permet
de simuler différents événements défavorables qui pourraient affecter l'investissement
financier. Cela permet de mieux comprendre les risques potentiels et d'estimer
l'ampleur des pertes probables dans différentes situations.
• Analyse de sensibilité : L'analyse de sensibilité consiste à évaluer l'impact des
variations des paramètres clés sur la performance de l'investissement. Cela permet
d'identifier les facteurs de risque les plus influents et de prendre des mesures pour les
atténuer ou les couvrir par une assurance.
• Évaluation des risques spécifiques : Certains investissements financiers peuvent être
exposés à des risques spécifiques tels que le risque de crédit, le risque de marché, le
risque opérationnel, etc. Une évaluation approfondie de ces risques est essentielle
pour déterminer la faisabilité de l'assurance et les types de couvertures nécessaires.
• Diversification : La diversification de l'investissement est un moyen courant de
réduire le risque global d'un portefeuille. En diversifiant les investissements, on peut
réduire la dépendance à l'égard d'un seul actif ou d'un secteur spécifique et ainsi
augmenter l'assurabilité globale du portefeuille.
• Couverture d'assurance sur mesure : Sur la base de l'évaluation des risques spécifiques
de l'investissement financier, il peut être nécessaire de rechercher ou de négocier des
couvertures d'assurance sur mesure qui répondent aux besoins spécifiques de
l'investissement.
• Évaluation du coût de l'assurance : Enfin, il est essentiel de prendre en compte le coût
de l'assurance par rapport aux avantages potentiels de la couverture. Une analyse
coût-bénéfice permet de déterminer si l'assurance est une option viable pour
l'investissement financier.
En mobilisant ces outils de la théorie du risque, les investisseurs et les gestionnaires peuvent
évaluer la faisabilité de l'assurance pour leurs investissements financiers, identifier les risques
clés et prendre des décisions éclairées pour protéger leur portefeuille contre les pertes
potentielles.
n) Présentez les outils de l’analyse de la probabilité de ruine en assurance.
L'analyse de la probabilité de ruine en assurance est essentielle pour évaluer la solidité
financière d'une compagnie d'assurance et sa capacité à faire face à des chocs importants. Les
outils utilisés dans cette analyse visent à estimer la probabilité qu'une compagnie d'assurance
épuise ses réserves et ne puisse plus honorer ses obligations en cas de pertes imprévues ou
excessives. Voici quelques-uns des principaux outils utilisés pour l'analyse de la probabilité
de ruine en assurance :
• Méthode de Lundberg :
• La méthode de Lundberg, également connue sous le nom de méthode collective, est
l'un des outils classiques utilisés pour estimer la probabilité de ruine. Elle repose sur
des modèles stochastiques de pertes et de primes pour évaluer la probabilité que les
pertes cumulées dépassent les réserves disponibles. Cela permet de calculer la
probabilité de ruine d'une compagnie d'assurance dans un certain horizon temporel.
• Simulation de Monte Carlo :
• La simulation de Monte Carlo est une méthode de modélisation probabiliste qui
implique la génération de nombreuses trajectoires aléatoires pour représenter
l'évolution des pertes et des réserves d'une compagnie d'assurance. En utilisant cette
technique, on peut estimer la probabilité de ruine en calculant la proportion de
simulations dans lesquelles les réserves sont épuisées.
• Méthodes de réserve de sécurité :
• Les méthodes de réserve de sécurité sont conçues pour déterminer le niveau de
réserves nécessaires pour assurer une probabilité de ruine cible. Ces méthodes
reposent sur des statistiques et des modèles actuariels pour estimer la quantité de
fonds nécessaires pour protéger l'entreprise contre les risques de faillite.
• Méthodes analytiques avancées :
• Certains outils analytiques avancés, tels que les processus stochastiques, les modèles
de diffusion et les chaînes de Markov, peuvent être utilisés pour modéliser les
fluctuations des pertes et estimer la probabilité de ruine dans des contextes plus
complexes.
• Stress tests :
• Les stress tests consistent à simuler des scénarios extrêmes ou des situations de crise
pour évaluer l'impact sur les réserves et la probabilité de ruine. Cela permet de tester
la résilience de la compagnie d'assurance face à des événements défavorables majeurs.
Ces outils permettent aux acteurs de l'industrie de l'assurance de mieux comprendre les
risques auxquels ils sont exposés, d'identifier les faiblesses potentielles dans leur gestion des
risques, et de prendre des mesures pour renforcer leur solidité financière et réduire la
probabilité de ruine. L'analyse de la probabilité de ruine est un élément clé pour assurer la
stabilité et la viabilité à long terme d'une compagnie d'assurance.

Exercice 1 (Partie A)

a) Le modèle des pertes totales pour l'assuré avant l'assurance est simplement la somme des
pertes individuelles au-dessus du seuil de franchise de 1 000 000 XOF.
b) Le modèle des pertes totales pour la compagnie d'assurance avant la réassurance est la
somme des paiements de l'assureur (90% des pertes individuelles au-dessus du seuil de
franchise de 1 000 000 XOF) jusqu'à un paiement maximal de 100 000 000 XOF.
c) Le modèle des pertes totales pour le réassureur est la somme des paiements réassurés
(pertes individuelles au-dessus de 50 000 000 XOF) après que la compagnie d'assurance ait
atteint son paiement maximal de 100 000 000 XOF.
d) Le modèle des pertes totales pour la compagnie d'assurance après réassurance est le
paiement maximal de 100 000 000 XOF moins les paiements réassurés (pertes individuelles
au-dessus de 50 000 000 XOF).
e) Le modèle des pertes totales pour l'assuré après assurance est la somme des paiements de
l'assureur (90% des pertes individuelles au-dessus du seuil de franchise de 1 000 000 XOF)
moins les paiements réassurés (pertes individuelles au-dessus de 50 000 000 XOF).

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