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Triade Noire Et Séduction
Triade Noire Et Séduction
[CENTER][IMG]https://zupimages.net/up/22/36/7lzc.jpg[/IMG][/CENTER]
[U][B]I - Introduction[/B][/U][/CENTER]
Aujourd’hui, un article arrivant un peu après la bataille et le tumulte entourant la notion dont
il sera question aujourd’hui (mais ainsi soit-il, je l’ai trop laissé traîner - cette phrase parasite
s’autodétruira à terme).
L’objet du présent post est de tenter d’établir le fait, comme je l’avais évoqué jadis, que le
Game, compris au sens du [I]scoring[/I] (la LTR étant un autre débat) maximise les aspects
les plus psychopathiques de notre personnalité, en discutant brièvement cette terminologie,
et établir indirectement donc, un [U]certain[/U] avantage concurrentiel pour ce type de profil
dans ce segment de la séduction (relations de court-terme), avant de nuancer notre propos.
Il fait notamment suite aux et tentera d’approfondir les posts initiés par Ohyeah relativement
à ce sujet, et permettra de répondre aux questions suivantes : [LIST] []D’où vient cette
image populaire de la capacité hors-normes du psychopathe en séduction ? []Quels en sont
les ressorts, sur quoi se base cette qualification ? [*]Est-elle légitime ? [/LIST]
[CENTER][B][U]II - Définitions et caractérisations[/U][/B][/CENTER]
Concernant ce dernier point, et bien qu’il existe un corpus littéraire non négligeable au sujet
de cette affection, il semblerait que la validité même du concept puisse être remise en
cause, ou du moins que sa classification puisse s’affiner, pour un certain nombre de raisons
: existence d’une cause commune aux symptômes actuellement listés, non-compatibilité
mutuelle entre certains traits caractéristiques, diversité même de des traits en question d’un
test à l’autre pour capturer une réalité protéiforme - questionnements moraux mis à part par
ailleurs (…)
Le consensus en cours est que la psychopathie puisse se subdiviser selon deux facteurs, un
facteur I (primaire) et facteur II (secondaire) de la psychopathie. Le facteur I correspondrait
au versant psychopathique [I]“ pur “[/I], et trouverait dans ses attributs constitutifs une origine
majoritairement génétique (est-il supposé), tandis que le facteur II renverrait à la part
environnementale de la psychopathie, ainsi désignée comme [I]“ sociopathique “[/I].
C’est ici notamment qu’un débat émerge quant à la taxonomie de cette entité psychique :
l’état de l’art ainsi que le bon sens invitent effectivement à distinguer entre ces deux entités,
du fait, comme Benjamin Karpman en formulait l’hypothèse en 1941, que les psychopathes
primaires présenteraient un déficit affectif hérité, et les psychopathes secondaires une
perturbation affective acquise.
Bien qu’il y ait débat à ce sujet, que certaines des caractéristiques psychopathiques soient
innées ou non (liens vidéo Leo And Longevity/Brain of a Psycho :
[url]https://www.youtube.com/watch?v=AHk7S6prF6M[/url]) ne nous importe que peu : il n’en
demeure pas moins qu’on ne peut raisonnablement classer dans la même catégorie deux
entités pourvues, d’une part, d’une gestion affective turbulente (sociopathie), et une absence
tendancielle d’affects d’autre part (psychopathie), ou, dit plus trivialement, pour reprendre
l’analogie plus récente de Léo des Philogynes, qu’on ne puisse vraisemblablement
rassembler sous un même étendard les extrêmes opposés que sont Le Joker et Hulk (lien
vidéo).
Dans le cadre de cet exposé, on fait le choix d’adopter comme outil de description de la
psychopathie le Psychopathic Personality Inventory-Revised (PPI-R) (Psychopathic
Personality Inventory--Revised (apa.org)), test reconnu en la matière, dans la mesure où il
semble encapsuler (selon moi) de façon synthétique et convaincante les traits
caractéristiques sur lesquels repose cette catégorie psychique, employés également par les
autres types de tests et modélisations existants (PCL-R (Psychopathy Checklist - Wikipedia)
de Robert D. Hare, Levenson Self-Report Psychopathy Scale pour les populations
non-carcérales (LSRP) Levenson Self-Report Psychopathy Scale - Wikipedia, le plus récent
Triarchic Model of Psychopathy Components of the Triarchic Model of Psychopathy and the
Five-Factor Model Domains Share Largely Overlapping Nomological Networks - PubMed
(nih.gov)> + cf. (PDF) La Psychopathie et son évaluation (researchgate.net)).
Ces traits sont les suivants (de l’anglais), pouvant être rattachés aux facteurs I et II évoqués
plutôt :
L’homme moyen (sur notre gaussienne des possibles) investit usuellement une certaine
charge affective dans ce qu’il tient pour vrai, et tolère entre cela et ce que le rapport
ordinaire aux personnes et aux choses le conduit à dire ou incarner, une certaine distance.
Ceci s’explique par la raison que, dans le référentiel psychopathe, une chose et son
contraire ne se voient nullement investies émotionnellement parlant : autrement dit que,
dans sa persepective, [I]“ tout se vaut “[/I].
Les concepts se voient dénués de leur valeur symbolique, exempts de valeur [I]per se[/I] (en
soi), n’étant plus envisagés que comme de possibles médiations sur la voie de la
satisfaction des désirs du psychopathe, que comme des moyens au service de fins
personnelles, dans une perspective égoïste et exclusivement utilitariste de [I]maximisation[/I]
de la jouissance personnelle.
Tout ceci a plusieurs implications directes en termes de Game, que l’on traite par la suite.
Il n’y a qu’une seule Vérité (au sens platonicien du terme), et une indéfinité de mensonges.
Dans notre rapport à autrui, on peut être fidèle à cette notion supra-humaine (de Vérité),
indépendamment des contingences matérielles, et parler vrai (selon ce que l’on croit ou sait
être vrai) quoi qu’il en coûte (ou au détriment de ce que l’on espère gagner, à rapprocher de
cette notion [I]“ d’action sans désir “[/I] dont parlait Evola), ou l’on peut à l’inverse peser
chaque mot prononcé, livrer une version différente selon le contexte, par intérêt, rapporté à
la Matérialité.
Entre ces deux extrêmes se déploie toute la variété des types humains, s’arrangeant
quotidiennement à des degrés divers avec leur conscience, naviguant entre ce qu’ils
tiennent pour vrai et ce qu’ils savent devoir dire en vue d’un gain futur, de préserver une
situation. On peut rattacher la seconde extrémité du spectre ainsi discutée à la
psychopathie.
Le psychopathe mentira ainsi dès qu’il en reconnaîtra la nécessité dans son propre intérêt
([I]Machiavellian Egocentricity[/I], la propension prononcée au mensonge pouvant être
définie comme un marqueur de machiavélisme, ce trait étant en fait consubstantiel à la
psychopathie), cette notion idéelle de Vérité étant maintenant dévoyée, et ramenée à un
simple critère sur lequel jouer au gré du contexte. Il se livrera à cet exercice sans aucune
culpabilité interne, sans aucune friction mentale, du fait de cette absence de charge
émotionnelle que recèlent pour lui les concepts qu’il manipule, absence évoquée en partie
précédente.
Ce déficit émotionnel dont on parle exerce un joug total sur la psyché du psychopathe,
lequel s’étend donc jusqu’à la notion même d’identité de ce dernier.
Être [I]“ simplement soi-même “[/I] permet, sans modification de soi ou artifice
supplémentaire, de prétendre naturellement à un certain panel de femmes.
Il est cependant possible, via quelques altérations locales bien choisies (relativement à des
caractéristiques objectivables telles que l’âge, ou à des intentions que l’on pourrait nous
prêter, tel qu’exposées par la suite), d’élargir ce panel, dans une optique de
[I]maximisation[/I] de nos opportunités (car c’est bien là, rappelons-le, ce qui régit le
[I]conatus[/I] psychopathique : que la chose soit ou non condamnable est pour lui en dehors
de l’équation).
S’agit-il de mentir sur son âge car on sait que tel s’avérera judicieux du fait de ce que notre
cible (un mot lourd de sens s’il en est) attend de nous ? Ainsi soit-il.
S’agit-il de flatter la femme quant à sa supposée spécificité quand bien même on est
convaincus de l’exact inverse, s’intéresser faussement à ses centres d’intérêt que l’on
trouverait ineptes au possible, lui faire miroiter l’espoir d’une relation suivie sans en nourrir le
dessein, tout ceci simplement en vue… De la baiser, et uniquement la baiser ? Ainsi soit-il.
De là encore, à l’extrême, cette notion certes un brin folklorique mais non dénuée de sens
des [I]“ masques “[/I] du psychopathe : là où l’homme moyen supportera un certain nombre
de concessions quant à ses actes et paroles relativement à son identité réelle, l’archétype
du psychopathe (à l’extrême ultime de notre courbe) sera en mesure de créer autant de
personnages alternatifs que nécessaires en vue de parvenir à ses fins.
…Et c’est précisément parce que notre archétype de psychopathe est [I]vide à l’intérieur[/I],
qu’il n’est personne en acte, qu’il peut incarner quiconque, en puissance.
Comment enfin mieux mimer l’émotion qu’en étant que peu affecté par celle-ci (le
psychopathe possédant une empathie cognitive intacte dénuée de sympathie, ou empathie
affective - lien étude The Psychopathology of Psychopathy), mieux influer sur l’autre qu’en
ne le percevant que comme une somme de boutons et leviers sur lesquels agir ? À
considérer que l’on ne puisse s’extraire du rapport nous y liant, soit une chose exerce sur
nous son empire, soit c’est l’inverse qui se trouve être vrai. Ainsi en est-il de notre archétype
de psychopathe, lequel rationnalise les rapports sociaux et les dévoie de leur composante
émotionnelle, ramenés exclusivement à des moyens au service de fins personnelles le
profitant lui, au détriment d’autrui : ne pas sortir boîte pour danser mais uniquement pour
chasser (ou dans la rue) en est un exemple.
On peut rattacher cela (et tout ce qui précède) à la notion de [I]Social Potency[/I]
(non-limitée aux femmes par ailleurs), davantage encore eu égard à l’extraversion
caractérisant le psychopathe (non abordée ici), concourant à l’appellation parfois employée
dans la littérature de “ prédateur intraspécifique “ le caractérisant (puisqu’à la recherche du
gain potentiel à son propre profit indépendamment d’autrui).
Le psychopathe est constitutionnellement plus sujet à rechercher des activités [I]“ à risque
“[/I] le sortant de sa [I]“ mort intérieure “[/I] (absence d’émotion dans sa version archétypale,
d’où l’attrait pour la nouveauté, notamment en termes de partenaires sexuelles), et sera
donc d’autant plus à même d’aborder ses [I]“ proies “[/I] où bon lui semblera, voire ne
considérera aucunement la chose comme associée à un risque particulier (ce qui en soi
s’entend tout à fait).
Qui plus est (et c’est là un point pouvant faire l’objet de discussions éthiques amusantes), le
fait (par exemple) [I]“ qu’aborder en masse dans la rue ne se fasse pas vraiment “[/I], soit
sociétalement [I]“ mal vu “[/I], ne constitue aucunement (entre autres choses innombrables)
une barrière mentale dont le psychopathe fasse l’effort de s’encombrer, activité pour laquelle
il ne ressentira dans le fond rien de particulier, la notion de [I]“ risque “[/I] étant relative, dans
la mesure où il se voit immunisé face au stress qu’une telle pratique supposerait (la valence
émotionnelle associée à la chose étant similaire à celle propre au fait de regarder un train
passer).
Or, le [I]Game[/I], compris au sens de [I]scoring[/I] est, par essence, dans la multiplication
des partenaires et la maximisation des opportunités qu’il suppose, le moyen par lequel ce
type de barrières se voit progressivement conquis à échelle personnelle, par le double
concours de la réflexion (aspect interne : remise en cause des normes morales et
culturelles, dédramatisation de l’abordage…) et du passage à l’action (aspect externe :
conquête progressive des zones d’inconfort).
Les limites mentales dont je faisais mention dans la seconde partie de mes posts sur le
[I]Game[/I] (lien à rechopper) de jadis sont ainsi peu à peu rognées, la distance entre notre
objet de désir (ici, les femmes) et l’action en découlant pour son obtention étant à terme
minimisée : or, il n’y a de maximisation d’opportunités qu’à partir du moment où cette
minimisation aboutit, ces limites dont s’encombre l’homme du commun n’étant envisagées
que comme des freins à l’action pour le psychopathe (valable pour l’abordage, la mise en
pratique de techniques diverses, le sexe…).
Ceci s’avère être à double tranchant. Cette perte d’admiration, couplée à la résilience
développée à la suite des échecs rencontrés dans la conquête des zones d’inconfort
(abordage, sexe…) permet l’affermissement du caractère, donc l’acquisition d’une stabilité,
d’une force mentale à toute épreuve recherchée par les femmes, ainsi qu’un meilleur
contrôle de soi-même et conséquemment la façon dont agir sur elles, mais dans le même
temps conduit à la désillusion, au désenchantement, fidèlement à la maxime voulant qu’on
gagne en contrôle ce que l’on perd en émerveillement.
Car la réalité du [I]Game[/I] ne peut être que nuancée, et qu’y accoler entièrement une grille
de caractéristiques serait erroné, discutons rapidement des caractéristiques
psychopathiques que, contrairement à celles listées ci-avant, le [I]Game[/I] ni ne favorise ni
ne fait se développer (dans ses dynamiques essentielles du moins, ou alors à la marge).
La parenthèse métaphysique
Essentiellement luciférien (volonté amorale de puissance), voire parfois satanique (Satan
n’est-il pas [I]“ le père du mensonge “[/I] ?), le psychopathe peut être ainsi défini, à travers
tout ce que l’on a vu, comme un être de la Quantité ou Matérialité, et de la Multiplicité : des
mensonges, des versions de soi-même conséquemment égrenées, des partenaires sexuels
de court-terme… Car de long-terme il ne peut y avoir, les mensonges, les masques, finissant
par se révéler d’eux-mêmes, le rapport de force ayant tendance à tourner trop à l’avantage
d’un parti sur l’autre, ou le psychopathe se lassant tout simplement de lui-même du dernier
jouet ainsi acquis.
Tourné vers les états inférieurs de l’être (boursouflure du Ça au sens freudien du terme,
absence de Surmoi), le psychopathe n’a pas intégré en lui la notion de Limite au sens
symbolique du terme (n’ayant par essence pas accès au Symbole), aussi nie-t-il celles
délimitant ordinairement les objets de la pensée, dès lors tous indistinguables en valeur
absolue (chosification de l’[I]alter ego[/I]), ainsi que celles sociétales ou morales, censées
normalement structurer la psyché humaine, et donner leur valeur aux choses ; car n’a de
valeur, que ce qui est limité.
Il en est d’ailleurs indirectement fait mention dans l’eschatologie de certains textes sacrés :
[QUOTE=Vishnou-Purâna (L. VI)[/QUOTE]« Les femmes n’obéiront pas aux maris et aux
parents. Elles seront égoïstes, abjectes, désaxées, menteuses, et c’est à des dissolus
qu’elles s’attacheront (…) Elles deviendront simplement un objet de satisfaction sexuelle
».[/QUOTE]
Conclusion
Sources