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[CENTER][B][I][SIZE=5]Psychopathie et séduction[/SIZE][/I][/B]

[CENTER][IMG]https://zupimages.net/up/22/36/7lzc.jpg[/IMG][/CENTER]

[U][B]I - Introduction[/B][/U][/CENTER]

Aujourd’hui, un article arrivant un peu après la bataille et le tumulte entourant la notion dont
il sera question aujourd’hui (mais ainsi soit-il, je l’ai trop laissé traîner - cette phrase parasite
s’autodétruira à terme).

L’objet du présent post est de tenter d’établir le fait, comme je l’avais évoqué jadis, que le
Game, compris au sens du [I]scoring[/I] (la LTR étant un autre débat) maximise les aspects
les plus psychopathiques de notre personnalité, en discutant brièvement cette terminologie,
et établir indirectement donc, un [U]certain[/U] avantage concurrentiel pour ce type de profil
dans ce segment de la séduction (relations de court-terme), avant de nuancer notre propos.

Il fait notamment suite aux et tentera d’approfondir les posts initiés par Ohyeah relativement
à ce sujet, et permettra de répondre aux questions suivantes : [LIST] []D’où vient cette
image populaire de la capacité hors-normes du psychopathe en séduction ? []Quels en sont
les ressorts, sur quoi se base cette qualification ? [*]Est-elle légitime ? [/LIST]
[CENTER][B][U]II - Définitions et caractérisations[/U][/B][/CENTER]

Avant de parler de psychopathie, il convient de définir ce terme de façon succincte, et


évoquer son fondement théorique, car il y a matière à.

Concernant ce dernier point, et bien qu’il existe un corpus littéraire non négligeable au sujet
de cette affection, il semblerait que la validité même du concept puisse être remise en
cause, ou du moins que sa classification puisse s’affiner, pour un certain nombre de raisons
: existence d’une cause commune aux symptômes actuellement listés, non-compatibilité
mutuelle entre certains traits caractéristiques, diversité même de des traits en question d’un
test à l’autre pour capturer une réalité protéiforme - questionnements moraux mis à part par
ailleurs (…)

Le consensus en cours est que la psychopathie puisse se subdiviser selon deux facteurs, un
facteur I (primaire) et facteur II (secondaire) de la psychopathie. Le facteur I correspondrait
au versant psychopathique [I]“ pur “[/I], et trouverait dans ses attributs constitutifs une origine
majoritairement génétique (est-il supposé), tandis que le facteur II renverrait à la part
environnementale de la psychopathie, ainsi désignée comme [I]“ sociopathique “[/I].

C’est ici notamment qu’un débat émerge quant à la taxonomie de cette entité psychique :
l’état de l’art ainsi que le bon sens invitent effectivement à distinguer entre ces deux entités,
du fait, comme Benjamin Karpman en formulait l’hypothèse en 1941, que les psychopathes
primaires présenteraient un déficit affectif hérité, et les psychopathes secondaires une
perturbation affective acquise.

Bien qu’il y ait débat à ce sujet, que certaines des caractéristiques psychopathiques soient
innées ou non (liens vidéo Leo And Longevity/Brain of a Psycho :
[url]https://www.youtube.com/watch?v=AHk7S6prF6M[/url]) ne nous importe que peu : il n’en
demeure pas moins qu’on ne peut raisonnablement classer dans la même catégorie deux
entités pourvues, d’une part, d’une gestion affective turbulente (sociopathie), et une absence
tendancielle d’affects d’autre part (psychopathie), ou, dit plus trivialement, pour reprendre
l’analogie plus récente de Léo des Philogynes, qu’on ne puisse vraisemblablement
rassembler sous un même étendard les extrêmes opposés que sont Le Joker et Hulk (lien
vidéo).

Il apparaît également via la littérature (étude The Kindness of Psychopaths (TKOP) à


nouveau), et le bon sens à nouveau, que la composante antisociale (sociopathie) de la
psychopathie ne puisse raisonnablement conduire dans sa manifestation à un succès très
marqué quelque soit le domaine de vie considéré (impulsivité, non-planification de
long-terme…), aussi verrons-nous que les traits allouant un avantage comparatif dans le
domaine reproductif sont majoritairement le propre du psychopathe pur (c’est encore
également ce vers quoi tend l’étude machin chouette : cf. lien discuté dans étude TKOP
comparant psycho et socio, succès reproductif psycho en milieu difficile), et que le Game
tend à exacerber, ou grâce auxquels leur détenteur s’y voit favorisé.

La tendance antisociale de la psychopathie (sociopathie) ne semble pouvoir être contenue


dans son expression en société que par un certain niveau d’intelligence (QI certainement) :
dans le cas contraire, la sociopathie vient s’ajouter (si tant est qu’elle n’en soit pas d’office
un marqueur intrinsèque possible) à la faible intelligence, et l’aggraver, faisant que la plupart
des sociopathes (psychopathes antisociaux) finissent ordinairement en prison. L’entité
d’intérêt ici serait donc à rapprocher du psychopathe intégré, dit [I]“ prosocial “[/I] selon le
terme de (retrouver via la vidéo de Ralf, vers la fin je crois).

Dans le cadre de cet exposé, on fait le choix d’adopter comme outil de description de la
psychopathie le Psychopathic Personality Inventory-Revised (PPI-R) (Psychopathic
Personality Inventory--Revised (apa.org)), test reconnu en la matière, dans la mesure où il
semble encapsuler (selon moi) de façon synthétique et convaincante les traits
caractéristiques sur lesquels repose cette catégorie psychique, employés également par les
autres types de tests et modélisations existants (PCL-R (Psychopathy Checklist - Wikipedia)
de Robert D. Hare, Levenson Self-Report Psychopathy Scale pour les populations
non-carcérales (LSRP) Levenson Self-Report Psychopathy Scale - Wikipedia, le plus récent
Triarchic Model of Psychopathy Components of the Triarchic Model of Psychopathy and the
Five-Factor Model Domains Share Largely Overlapping Nomological Networks - PubMed
(nih.gov)> + cf. (PDF) La Psychopathie et son évaluation (researchgate.net)).

Ces traits sont les suivants (de l’anglais), pouvant être rattachés aux facteurs I et II évoqués
plutôt :

[QUOTE][LIST] [B]Machiavellian egocentricity (ME):[/B] A lack of empathy and sense of


detachment from others for the sake of achieving one's own goals [B]Social potency
(SOP):[/B] The ability to charm and influence others [B]Coldheartedness (C):[/B] A distinct
lack of emotion, guilt, or regard for others' feelings [B]Fearlessness (F):[/B] An eagerness for
risk-seeking behaviors, as well as a lack of the fear that normally goes with them
[B]Rebellious nonconformity (RN):[/B] A disregard for social norms and culturally acceptable
behaviors [B]Stress immunity (STI):[/B] A lack of typical marked reactions to traumatic or
otherwise stress-inducing events
[B]Blame externalization (BE):[/B] Inability to take responsibility for one's actions, instead
blaming others or rationalizing one's behavior

[B]Carefree nonplanfulness (CN):[/B] Difficulty in planning ahead and considering the


consequences of one's actions [/LIST][/QUOTE]

Seront ainsi définis, pour la simplicité du propos, comme [I]“ comportements


psychopathiques “[/I] les actes associés aux traits de caractères listés ci-dessus. On
analysera globalement ces traits selon ce à quoi ils correspondent intérieurement (mon point
de vue prendra ici le pas, un excès d’universitarisme desséchant serait un écueil) et leur
place dans le domaine de la séduction, chaque élément étant à prendre au sens archétypal
du terme, à savoir que le psycho/sociopathe pourvu du trait en question agirait
conformément à celui-ci chaque fois que l’occasion s’en présenterait, la psychopathie
désignant un état d’être. De cet état d’être archétypal découleraient les formes partielles de
psychopathie réparties dans la population générale.

Interactions cognition-émotion et personnalité psychopathique : des trajectoires distinctes


vers les comportements antisociaux et violents - Santé mentale au Québec

Déficit émotionnel ([I]Coldheartedness[/I])

Je pense que la caractéristique centrale de la psychopathie, à laquelle on rattache (à raison)


cette disposition mentale, consiste en un déficit émotionnel marqué (aspect
[I]Coldheartedness de la PPI-R), de laquelle découlent (bien que la chose ne soit pas
univoque) tout un panel d’autres traits distinctifs.

L’homme moyen (sur notre gaussienne des possibles) investit usuellement une certaine
charge affective dans ce qu’il tient pour vrai, et tolère entre cela et ce que le rapport
ordinaire aux personnes et aux choses le conduit à dire ou incarner, une certaine distance.

Notre archétype du psychopathe, à l’extrémité droite (ultime) de cette courbe, n’entretient


non seulement pas de rapport personnel aux choses, et d’autre part (conséquence de ce
premier point) n’est intrinsèquement pas dérangé le moins du monde à l’idée de défendre
des thèses diamétralement opposées à ce qu’il tiendrait (à l’état courant) pour vrai.

Ceci s’explique par la raison que, dans le référentiel psychopathe, une chose et son
contraire ne se voient nullement investies émotionnellement parlant : autrement dit que,
dans sa persepective, [I]“ tout se vaut “[/I].

Les concepts se voient dénués de leur valeur symbolique, exempts de valeur [I]per se[/I] (en
soi), n’étant plus envisagés que comme de possibles médiations sur la voie de la
satisfaction des désirs du psychopathe, que comme des moyens au service de fins
personnelles, dans une perspective égoïste et exclusivement utilitariste de [I]maximisation[/I]
de la jouissance personnelle.

[QUOTE=Hervey Cleckley - “The Mask of Sanity”, 1941]“Beauty and ugliness, except in a


very superficial sense, goodness, evil, love, horror, and humor have no actual meaning, no
power to move him.”[/QUOTE]
Tuer quelqu’un, partir acheter du pain : ces deux actes se voient ainsi investis (dans le cas
de notre archétype, la réalité étant évidemment plus nuancée) d’une valence émotionnelle
similaire, c’est-à-dire nulle, de même que la notion d’altérité ([I]alter ego[/I]). L’Autre est ainsi
réifié (ou chosifié), car dévoyé de sa valeur symbolique, et réduit au rang d’objet
transitionnel dans la quête d’hédonisme du psychopathe.

Tout ceci a plusieurs implications directes en termes de Game, que l’on traite par la suite.

Le mensonge, ou le rapport à la Vérité ([I]Machiavellian Egocentricity, Social Potency[/I])

Il n’y a qu’une seule Vérité (au sens platonicien du terme), et une indéfinité de mensonges.

Dans notre rapport à autrui, on peut être fidèle à cette notion supra-humaine (de Vérité),
indépendamment des contingences matérielles, et parler vrai (selon ce que l’on croit ou sait
être vrai) quoi qu’il en coûte (ou au détriment de ce que l’on espère gagner, à rapprocher de
cette notion [I]“ d’action sans désir “[/I] dont parlait Evola), ou l’on peut à l’inverse peser
chaque mot prononcé, livrer une version différente selon le contexte, par intérêt, rapporté à
la Matérialité.

Entre ces deux extrêmes se déploie toute la variété des types humains, s’arrangeant
quotidiennement à des degrés divers avec leur conscience, naviguant entre ce qu’ils
tiennent pour vrai et ce qu’ils savent devoir dire en vue d’un gain futur, de préserver une
situation. On peut rattacher la seconde extrémité du spectre ainsi discutée à la
psychopathie.

Le psychopathe mentira ainsi dès qu’il en reconnaîtra la nécessité dans son propre intérêt
([I]Machiavellian Egocentricity[/I], la propension prononcée au mensonge pouvant être
définie comme un marqueur de machiavélisme, ce trait étant en fait consubstantiel à la
psychopathie), cette notion idéelle de Vérité étant maintenant dévoyée, et ramenée à un
simple critère sur lequel jouer au gré du contexte. Il se livrera à cet exercice sans aucune
culpabilité interne, sans aucune friction mentale, du fait de cette absence de charge
émotionnelle que recèlent pour lui les concepts qu’il manipule, absence évoquée en partie
précédente.

Ce déficit émotionnel dont on parle exerce un joug total sur la psyché du psychopathe,
lequel s’étend donc jusqu’à la notion même d’identité de ce dernier.

Être [I]“ simplement soi-même “[/I] permet, sans modification de soi ou artifice
supplémentaire, de prétendre naturellement à un certain panel de femmes.

Il est cependant possible, via quelques altérations locales bien choisies (relativement à des
caractéristiques objectivables telles que l’âge, ou à des intentions que l’on pourrait nous
prêter, tel qu’exposées par la suite), d’élargir ce panel, dans une optique de
[I]maximisation[/I] de nos opportunités (car c’est bien là, rappelons-le, ce qui régit le
[I]conatus[/I] psychopathique : que la chose soit ou non condamnable est pour lui en dehors
de l’équation).

S’agit-il de mentir sur son âge car on sait que tel s’avérera judicieux du fait de ce que notre
cible (un mot lourd de sens s’il en est) attend de nous ? Ainsi soit-il.
S’agit-il de flatter la femme quant à sa supposée spécificité quand bien même on est
convaincus de l’exact inverse, s’intéresser faussement à ses centres d’intérêt que l’on
trouverait ineptes au possible, lui faire miroiter l’espoir d’une relation suivie sans en nourrir le
dessein, tout ceci simplement en vue… De la baiser, et uniquement la baiser ? Ainsi soit-il.

Plus la déformation est grande, répétée, et diversifiée, ceci en corrélation avec


l’augmentation du BC, plus nous tendons à nourrir notre psychopathe intérieur, dans la
multiplicité des identités factices et temporaires ainsi créées.

De là encore, à l’extrême, cette notion certes un brin folklorique mais non dénuée de sens
des [I]“ masques “[/I] du psychopathe : là où l’homme moyen supportera un certain nombre
de concessions quant à ses actes et paroles relativement à son identité réelle, l’archétype
du psychopathe (à l’extrême ultime de notre courbe) sera en mesure de créer autant de
personnages alternatifs que nécessaires en vue de parvenir à ses fins.

[QUOTE][I]”There is an idea of a Patrick Bateman. Some kind of abstraction. But there is no


real me. Only an entity. Something illusory.”[/I][/QUOTE]

…Et c’est précisément parce que notre archétype de psychopathe est [I]vide à l’intérieur[/I],
qu’il n’est personne en acte, qu’il peut incarner quiconque, en puissance.

Comment enfin mieux mimer l’émotion qu’en étant que peu affecté par celle-ci (le
psychopathe possédant une empathie cognitive intacte dénuée de sympathie, ou empathie
affective - lien étude The Psychopathology of Psychopathy), mieux influer sur l’autre qu’en
ne le percevant que comme une somme de boutons et leviers sur lesquels agir ? À
considérer que l’on ne puisse s’extraire du rapport nous y liant, soit une chose exerce sur
nous son empire, soit c’est l’inverse qui se trouve être vrai. Ainsi en est-il de notre archétype
de psychopathe, lequel rationnalise les rapports sociaux et les dévoie de leur composante
émotionnelle, ramenés exclusivement à des moyens au service de fins personnelles le
profitant lui, au détriment d’autrui : ne pas sortir boîte pour danser mais uniquement pour
chasser (ou dans la rue) en est un exemple.

On peut en ce sens faire l’observation que le psychopathe va à l’essentiel concernant ce


qu’il désire, ce qui en ce sens constitue un avantage comparatif certain, voire évolutif,
lorsqu’appliqué au domaine de la séduction : et l’on ne peut, au fond, si l’on désire
[I]maximiser[/I] (on y revient) son succès dans ce domaine, qu’en arriver à passer par ce
stade, où l’on décortique la substance des rapports sociaux pour tenter d’y influer
consciemment, et réduire autant que faire se peut, avec nos armes, la part laissée au
hasard.

On peut rattacher cela (et tout ce qui précède) à la notion de [I]Social Potency[/I]
(non-limitée aux femmes par ailleurs), davantage encore eu égard à l’extraversion
caractérisant le psychopathe (non abordée ici), concourant à l’appellation parfois employée
dans la littérature de “ prédateur intraspécifique “ le caractérisant (puisqu’à la recherche du
gain potentiel à son propre profit indépendamment d’autrui).

L’absence de peur et la prise de risques (Fearlessness, Rebellious Nonconformity, Stress


Immunity)
S’il est bien des aspects par lesquels il est évident que le psychopathe se distingue, que le
[I]Game[/I] tend à développer, et conséquemment, offrant un avantage comparatif en
séduction, il s’agit de ceux de l’absence de stress, la prise de risques, et par extension la
remise en cause ou l’outrepassement des normes sociales, morales ou culturelles (aspects
Fearlessness, Stress Immunity, Rebellious Nonconformity).

Le psychopathe est constitutionnellement plus sujet à rechercher des activités [I]“ à risque
“[/I] le sortant de sa [I]“ mort intérieure “[/I] (absence d’émotion dans sa version archétypale,
d’où l’attrait pour la nouveauté, notamment en termes de partenaires sexuelles), et sera
donc d’autant plus à même d’aborder ses [I]“ proies “[/I] où bon lui semblera, voire ne
considérera aucunement la chose comme associée à un risque particulier (ce qui en soi
s’entend tout à fait).

Qui plus est (et c’est là un point pouvant faire l’objet de discussions éthiques amusantes), le
fait (par exemple) [I]“ qu’aborder en masse dans la rue ne se fasse pas vraiment “[/I], soit
sociétalement [I]“ mal vu “[/I], ne constitue aucunement (entre autres choses innombrables)
une barrière mentale dont le psychopathe fasse l’effort de s’encombrer, activité pour laquelle
il ne ressentira dans le fond rien de particulier, la notion de [I]“ risque “[/I] étant relative, dans
la mesure où il se voit immunisé face au stress qu’une telle pratique supposerait (la valence
émotionnelle associée à la chose étant similaire à celle propre au fait de regarder un train
passer).

Or, le [I]Game[/I], compris au sens de [I]scoring[/I] est, par essence, dans la multiplication
des partenaires et la maximisation des opportunités qu’il suppose, le moyen par lequel ce
type de barrières se voit progressivement conquis à échelle personnelle, par le double
concours de la réflexion (aspect interne : remise en cause des normes morales et
culturelles, dédramatisation de l’abordage…) et du passage à l’action (aspect externe :
conquête progressive des zones d’inconfort).

Les limites mentales dont je faisais mention dans la seconde partie de mes posts sur le
[I]Game[/I] (lien à rechopper) de jadis sont ainsi peu à peu rognées, la distance entre notre
objet de désir (ici, les femmes) et l’action en découlant pour son obtention étant à terme
minimisée : or, il n’y a de maximisation d’opportunités qu’à partir du moment où cette
minimisation aboutit, ces limites dont s’encombre l’homme du commun n’étant envisagées
que comme des freins à l’action pour le psychopathe (valable pour l’abordage, la mise en
pratique de techniques diverses, le sexe…).

On peut parler en ce sens d’une animalisation progressive (diminution de l’aspect rationnel


au profit du pôle pulsionnel) entraînée par le [I]Game[/I] ([I]scoring[/I]). Le stress associé aux
actes situés en dehors de nos zones de conforts (cf. liste ci-dessus) diminuant à force de
pratique, de même concernant l’ensemble des aspects relatifs à la fréquentation des
femmes, menant à une certaine indifférence à terme, tend à maximiser à nouveau les
aspects psychopathiques cités dans la personnalité du [I]scoreur[/I].

Mathématiquement parlant, l’utilité (on y revient) marginale des partenaires en venant à


diminuer avec leur augmentation en quantité, à moins qu’une occurrence de valeur
suffisante n’en vienne à surgir, le [I]scoreur[/I] ne peut qu’en venir à terme (ce nombre étant
inconnu à l’avance et propre à chacun) au développement d’une certaine indifférence
vis-à-vis de la femme (ou du moins, à diminuer drastiquement les chances d’admirer ses
qualités).

Ceci s’avère être à double tranchant. Cette perte d’admiration, couplée à la résilience
développée à la suite des échecs rencontrés dans la conquête des zones d’inconfort
(abordage, sexe…) permet l’affermissement du caractère, donc l’acquisition d’une stabilité,
d’une force mentale à toute épreuve recherchée par les femmes, ainsi qu’un meilleur
contrôle de soi-même et conséquemment la façon dont agir sur elles, mais dans le même
temps conduit à la désillusion, au désenchantement, fidèlement à la maxime voulant qu’on
gagne en contrôle ce que l’on perd en émerveillement.

Limites du propos : ce que le [I]Game[/I] ne développe ou ne favorise pas (Blame


Externalization, Carefree Nonplanfulness)

Car la réalité du [I]Game[/I] ne peut être que nuancée, et qu’y accoler entièrement une grille
de caractéristiques serait erroné, discutons rapidement des caractéristiques
psychopathiques que, contrairement à celles listées ci-avant, le [I]Game[/I] ni ne favorise ni
ne fait se développer (dans ses dynamiques essentielles du moins, ou alors à la marge).

Concernant l’item [I]Blame Externalization[/I], lié à l’incapacité de remise en question et de


reconnaissance des torts, on a du mal à concevoir en quoi le [I]Game[/I] pourrait encourager
le développement d’une telle caractéristique ni la favoriser, dans la mesure où, en vue de
multiplier ses résultats, le [I]player[/I] se doit d’effectuer de réguliers retours sur soi-même et
ses agissements en vue, rétroactivement, d’améliorer ses résultants, en sachant déterminer
ce qui s’avère être de son tort de ce qui ne l’est pas. Tout au plus peut-on supposer, une fois
tous ses [I]process[/I] mis en place, puis éprouvés encore et encore, qu’il en vienne par
excès d’assurance à ne plus situer la provenance de ses éventuels échecs que dans les
agissements de ses cibles (concernant le trait psychique que le [I]Game[/I] ferait émerger),
ou encore (concernant l’avantage que cela conférerait), que la femme, amorale par essence,
puisse sur le court-terme (car c’est à cette échelle que notre propos se situe), considérer
l’excès d’assertivité associé à cet item comme le marqueur d’une fermeté, d’une confiance
en soi, d’une solidité argumentative hors-normes (augmentant d’autant son attraction), avant
plus tard, de couper court à la relation du fait du caractère abusif qu’évoque un tel attribut
(…)

Quant à l’item [I]Carefree Nonplanfulness[/I], correspondant en somme à l’impulsivité et la


non-planification de long-terme : on peine à voir en quoi le fait, par exemple, de ne pas
conceptualiser par avance la façon dont venir au contact des femmes (ceci s’opposant aux
approches rationnelles égrénées auparavant, cet item étant davantage rattaché à la
sociopathie qu’à la psychopathie), de ne pas avoir de plan de vie de long-terme permettant
une stabilité notamment financière dont dépend l’accès aux femmes… Peut s’avérer
judicieux dans une optique de succès reproductif. À la rigueur peut-on rattacher ceci à la
capacité d’abordage spontanée exempte de tergiversation interne dont à la fois le
psychopathe disposerait (dans notre modélisation) et qui serait développée via le
[I]Game[/I], mais ceci (entre autres liens mineurs que l’on pourrait probablement établir)
paraît trop insuffisant relativement aux tares qu’une telle disposition psychique présuppose
pour l’ériger en avantage concurrentiel.

La parenthèse métaphysique
Essentiellement luciférien (volonté amorale de puissance), voire parfois satanique (Satan
n’est-il pas [I]“ le père du mensonge “[/I] ?), le psychopathe peut être ainsi défini, à travers
tout ce que l’on a vu, comme un être de la Quantité ou Matérialité, et de la Multiplicité : des
mensonges, des versions de soi-même conséquemment égrenées, des partenaires sexuels
de court-terme… Car de long-terme il ne peut y avoir, les mensonges, les masques, finissant
par se révéler d’eux-mêmes, le rapport de force ayant tendance à tourner trop à l’avantage
d’un parti sur l’autre, ou le psychopathe se lassant tout simplement de lui-même du dernier
jouet ainsi acquis.

Individualiste, menteur, amoral, libidineux, notre archétype de Psychopathe est à rapprocher


de celui du Trickster, détenteur de caractéristiques similaires (lien vers vidéo PYL).

Tourné vers les états inférieurs de l’être (boursouflure du Ça au sens freudien du terme,
absence de Surmoi), le psychopathe n’a pas intégré en lui la notion de Limite au sens
symbolique du terme (n’ayant par essence pas accès au Symbole), aussi nie-t-il celles
délimitant ordinairement les objets de la pensée, dès lors tous indistinguables en valeur
absolue (chosification de l’[I]alter ego[/I]), ainsi que celles sociétales ou morales, censées
normalement structurer la psyché humaine, et donner leur valeur aux choses ; car n’a de
valeur, que ce qui est limité.

Il en est d’ailleurs indirectement fait mention dans l’eschatologie de certains textes sacrés :

[QUOTE=Vishnou-Purâna (L. VI)[/QUOTE]« Les femmes n’obéiront pas aux maris et aux
parents. Elles seront égoïstes, abjectes, désaxées, menteuses, et c’est à des dissolus
qu’elles s’attacheront (…) Elles deviendront simplement un objet de satisfaction sexuelle
».[/QUOTE]

[I]Processification[/I] à outrance de la séduction, féminisme dégénéré, sites de rencontre


permettant un succès toujours accru du psychopathe, lui-même prototype de la vie
accélérée caractérisant l’époque moderne, signes de la fin des temps ? :D

Conclusion

Sources

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