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itoire comprend une partie continentale, une péninsule située au centre de la mer Méditerranée ainsi

qu'une partie insulaire constituée par les deux plus grandes îles de cette mer, la Sicile et
la Sardaigne, et d'autres îles plus petites. Elle est rattachée au reste du continent par le massif
des Alpes. Le territoire italien correspond approximativement à la région géographique homonyme.
Le Pays possède des frontières terrestres avec la France, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie ainsi
que des frontières internes avec Saint-Marin et le Vatican.
L'Italie apporte une contribution très importante à la civilisation occidentale puisqu'elle est
notamment le berceau de la civilisation étrusque, de la Grande-Grèce, de l'Empire romain, du Saint-
Siège, des républiques maritimes, de l'humanisme et de la Renaissance. Existant en tant
qu'État unitaire depuis 1861 à la suite du Risorgimento (Renaissance ou Résurrection) mené par
le royaume de Sardaigne, l'Italie est une république parlementaire depuis l'abolition
par référendum de la monarchie italienne en 1946.
L'Italie est, en ce début de XXIe siècle, la huitième puissance économique mondiale et troisième
économie de la zone euro. Elle est membre de l'ONU, de l'Union européenne, de l'Union latine, de
l'OTAN, de l'OCDE, du G7 et de l'OMC.
Toponymie[modifier | modifier le code]

Évolution du territoire dénommé Italia du V siècle av. J.-C. à Dioclétien12.


e

Au Ve siècle av. J.-C. le nom « Italia » désigne à l'origine une partie seulement de ce qu'est
maintenant l'Italie du Sud. Selon Antiochos de Syracuse, c'est la partie du sud de
la péninsule (Bruttium), l'actuelle région italienne de la Calabre habitée par les Italoi (et plus
précisément l'isthme de Catanzaro). Avant le IIe siècle av. J.-C. et l'historiographe grec Polybe, on
appelle Italie le territoire compris entre le détroit de Messine et les Apennins septentrionaux, puis lui
et son contemporain romain Caton l'Ancien étendent le concept territorial de la péninsule jusqu'à
l'arc alpin13. C'est sous le règne de l'Empereur Auguste (Ier siècle av. J.-C.) que le terme a été étendu
officiellement pour couvrir la péninsule jusqu'aux Alpes, unifiant ainsi la zone géographique italienne
et unifiant pour la première fois l'ensemble du peuple ethnoculturel italique qui y vivait 13. La Sicile,
la Sardaigne et la Corse ne font pas partie de l'Italie à cette époque13, et ce jusqu'au IIIe siècle,
conséquence des réformes administratives de Dioclétien, même si leurs rapports culturels étroits
avec la péninsule permettent de les considérer comme partie intégrante de l'Italie 14.
Le nom Italia pourrait aussi venir du nom d'Italos, fils de Telegonos et de Pénélope, roi
des Œnôtres ou Œnotriens, royaume correspondant à une partie de la Calabre et de la Basilicate,
allant jusqu'à Tarente au sud. « Italos devint un législateur si apprécié pour sa justice et sa manière
de gouverner, que son peuple appela ses territoires du nom d'Italie en son honneur, en sa
mémoire », d'après l'Énéide de Virgile.
Une des plus anciennes inscriptions faisant apparaître le mot Italie sous la forme ITALIA se trouve
sur une monnaie datant du Ier siècle av. J.-C., retrouvée dans l'ancienne Corfininium dans
les Abruzzes, capitale de la Confédération italique. La monnaie avait été frappée par la
confédération des peuples italiques, en guerre contre Rome pour obtenir la citoyenneté romaine
(Guerre sociale). Le taureau était un symbole fort dans les royaumes italiques et était souvent
dépeint donnant un coup de corne à la louve romaine, symbole provocant de l'Italie libre pendant
la Guerre sociale (Rome) au Ier siècle av. J.-C.
Le terme même d'Italia évolue pendant l'Antiquité. Pour les Grecs, il s'agissait seulement du
royaume voisin d'Italos. Une origine populaire rapproche l'étymologie à un épisode de la mythologie
grecque des travaux d'Héraclès. En effet, après avoir volé les cent quinze bœufs de Géryon, le
héros mena le troupeau le long des côtes italiennes, lorsqu'un taureau s'échappa jusqu'en Sicile.
Héraclès l'y retrouva et appela le pays Italia. Une autre version grecque emploie les
termes Ouitalia et Ouitalios, en les rapprochant du grec étalon (anciennement Wetalon)
signifiant : « taureau ». Il est possible également que les ítalos aient pris leur nom de l'animal, le
taureau, et que dans un printemps sacré, il les avait guidés jusqu'aux lieux où ils se sont
certainement installés. L'historien grec Dionysius de Halicarnasse expose ce compte rendu
ensemble avec la légende que l'Italie a porté le nom d'Italus, mentionné aussi
par Aristote et Thucydide14.
Une autre étymologie est proposée, sur le rapprochement de it- et de aithô, en grec : ce verbe
signifie « brûler », et on le retrouverait dans le radical du nom du volcan Etna. Sa présence serait
justifiée du fait que, « Italie » étant un nom donné par les Grecs, venant de l'est, ils voient le soleil
couchant rougeoyer et brûler l'horizon à l'endroit de la péninsule. On trouve le
terme aithalia également utilisé à l'époque antique pour les îles de Lemnos (sans doute du fait de
son activité métallurgique) et d'Elbe, pour la même raison qu'« Italie ». Son usage pour l'Etna
ou Aithna est transparent. Le nom d'aithalia aurait été donné en premier lieu aux côtes sud de la
Botte, là où les Grecs ont accosté en premier, sur le continent.
Histoire[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Histoire de l'Italie et Chronologie de l'Italie.

Avant et pendant Rome[modifier | modifier le code]

Sassi de Matera dans la région de Basilicate remontant au paléolithique (Xe millénaire av. J.-C.).

Complexe nuragique de Palmavera dans la province de Sassari en Sardaigne datant


du IIe millénaire av. J.-C.

Alignement de tombes a dado étrusque de la nécropole de Banditaccia dans le Latium.

Vue d'artiste d'une peinture murale du Serpent mythique de la Tombe du quadrige infernal de
la Nécropole des Pianacce située à Sarteano, province de Sienne.

Temple de la Concorde dans la vallée des Temples de Agrigente, Sicile.


Avant le développement de Rome, l'Italie était composée de plusieurs cultures et civilisations, pour
la plupart indo-européennes (Italiotes ou italiques), sur un substrat ligure du Néolithique. Sur ces
cultures qualifiées d'autochtones, empiétaient :

 au sud, les florissantes colonies grecques de la Grande-Grèce, à partir du VIIIe siècle av.
J.-C. par exemple Syracuse, Agrigente et Sélinonte ;
 au centre, des peuples italiques, venus d'Europe centrale à l'âge du bronze, proches des
Celtes : Osques, Sabins, Samnites, Latins, Ombriens, etc. ;
 la civilisation étrusque, non-indo-européenne, qui, selon les sources, serait autochtone
ou venue d'Asie Mineure ;
 au nord, les Vénètes, les Ligures et les Celtes, ces derniers arrivés plus tardivement
de Bohême, occupent la plaine du Pô, appelée ensuite Gaule cisalpine.
Sous la République romaine, la limite nord de l'Italie s'arrête à la Gaule cisalpine, au niveau des
fleuves Aesis - puis en -59 le Rubicon - et Magra. En -42, la Cisalpine est réunie à l'Italie qui s'arrête
désormais aux Alpes. Cette dernière limite est fixée au trophée des Alpes mais est ensuite
déplacée. Rome attribue la citoyenneté romaine à l'ensemble des Italiens dès -89, elle ne l'étend à
tout l'Empire que trois siècles plus tard (édit de Caracalla, 211-212).
Rome et son empire[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Italie (époque romaine).

Panthéon (Rome).

Colisée à Rome.

Colonne Trajane à Rome.

Arc de Septime Sévère à Rome.


Château Saint-Ange à Rome.

Forum Romain (Rome).

Romulus et Rémus nourris par la louve, mythe fondateur de


la civilisation romaine, musées du Capitole (Rome).

Selon la légende, la fondation de Rome est due à Romulus et Rémus au milieu du VIIIe siècle av. J.-
C. La civilisation de Rome connut une première phase d'expansion sous le gouvernement des rois
de Rome, qui sont également les fondateurs symboliques de nombreuses institutions romaines.
L'unification de la péninsule est conduite à l'époque de la République. Après la victoire de Rome
contre Carthage lors de la première guerre punique, les principales îles de
la Méditerranée occidentale passèrent également sous le contrôle de Rome.
Les deuxième et troisième guerres puniques lui assurèrent le contrôle de tout le pourtour du bassin
occidental de la Méditerranée.
Au Ier siècle av. J.-C., Rome domine une grande partie du bassin méditerranéen, mais après la mort
de Jules César, le 15 mars 44 av. J.-C., la République sombre dans la troisième guerre civile de son
histoire. Son successeur, fils adoptif par testament et petit-neveu, Octave, futur empereur Auguste,
d'abord fort mal préparé à mener sa conquête du pouvoir arrive à éliminer progressivement ses
rivaux : en 42 av. J.-C., une coalition des forces octaviennes et antoniennes détruisent les forces
des tyrannicides dans la plaine de Philippes en Macédoine, en 36 av. J.-C. il soumet Sextus
Pompée alors maître des îles tyrrhéniennes et se débarrasse de son ancien collègue
triumvir Lépide. Enfin en 31 av. J.-C. il affronte et défait la flotte de Marc Antoine et Cléopâtre VII à
la bataille d'Actium, ce qui fait de lui le maître de l'empire romain. À partir de janvier 27 av. J.-C.,
faisant mine de restaurer la République dans son fonctionnement traditionnel, il la transforme
progressivement en Empire (son « règne » est une période nommée par les historiens le Principat)
et met ainsi fin à de longues années d'instabilité politique. Son régime se fonde sur un consensus :
le désir de paix sociale après trois guerres civiles destructrices. Le gouvernement des territoires
contrôlés par Rome évolue et s'améliore relativement par rapport à ce qu'étaient les pratiques de
gestion républicaine. Le fer de lance de la gestion est le respect des cultures locales (par exemple le
respect scrupuleux des traditions religieuses de chaque province), des formes d'autonomies (les
premières à en bénéficier furent les anciennes cités-États de Grèce) qui s'approfondissent et
s'étendent au fur et à mesure que la romanisation des provinciaux progresse et le développement
économique favorisé par la réalisation de grandes infrastructures et surtout la Pax Romana.

Empire romain à son apogée.


L'Italie et ses régions à l'époque de l'Empire romain au I siècle av. J.-C.
er

Le Trophée des Alpes, aujourd'hui situé dans la commune française


de La Turbie, marquait la frontière côtière entre l'Italie et la Gaule augustéenne.

L'empire était composé de l'Italie (métropole de l'empire) et des provinces romaines (territoires
situés à l'extérieur de la péninsule). Juridiquement le territoire de l'Italie était assimilé à celui de la
ville de Rome, ses habitants libres étaient tous citoyens romains grâce au droit du sol (jus soli). Les
citoyens romains pouvaient servir dans les légions mais avaient aussi beaucoup de privilèges
sociaux par rapport aux non-citoyens. Le programme politique des empereurs était d'intégrer de plus
en plus les provinces à la civilisation romaine, ceci, au fil des siècles, a eu comme conséquence une
perte progressive de l'hégémonie de l'Italie sur les provinces. Aux IIIe et IVe siècles, l'Empire romain
se transforme, de facto, d'un « empire colonial » à un empire universel où tous les hommes libres
étaient citoyens d'une même nation. La date charnière de cette transformation est l'Édit de
Caracalla de 211 qui octroie la citoyenneté romaine à tout homme libre de l'Empire, mesure qui fut
précédée de très nombreux octrois soit à titre individuel, soit à titre collectif au cours des premiers
siècles de l'Empire. À cette époque les légionnaires sont principalement recrutés parmi les citoyens
romains issus des provinces, notamment d'Illyrie et de Thrace. Si l'apogée territoriale et économique
de l'Empire couvre les Ier et IIe siècles, le IIIe siècle marque quant à lui une période sombre
appelée Anarchie militaire ou Troubles de l'Empire, marquée par des crises politiques à répétition,
sur fond d'invasions barbares régulières. Les Empereurs se succèdent au gré des coups d'État ou
des assassinats politiques. C'est seulement l'arrivée de Dioclétien au pouvoir, en 284, qui met en
place le système de la Tétrarchie, et qui met fin à une instabilité préjudiciable pour l'E

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