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FLSH AIN CHOCK - UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA Asmae Kadir & Ilham Atiki

NEVROSES 19 avril 2022


Plan Back Up
• Historique • Développement psychosexuel de la
• Approches des Névroses personnalité
• Etiopathogénie • Stade Oral

• Qu’est-ce qu’une personnalité névrotique? • Stade Anal


• Stade Phallique
• L’appareil psychique
• Les topiques Freudiennes • Période de Latence
• L’aspect dynamique & économique • Stade Génital
• Qu’est-ce que la névrose? • Les Pulsions
• La genèse de la névrose
• Les instances de la personnalité
• L’histoire infantile
• Le stade phallique • Le conflit Psychique
• Le complexe d’Œdipe
• Le compromis psychique
• Mécanismes de défenses
• Symptôme, structure, processus psychique
• Etats Névrotiques
• Nosographie
• Evolution
• Prise en charge des Tr. névrotiques
Au [Moyen Âge] on parlait du
diable, aujourd'hui on l'appelle
névrose.

"Carl Jung, The Meaning of Psychology for


Modern Man" , 1966
Historique
• Dérivé du grec "neuron" nerf et "ose" anomalie

• 1769 William Cullen utilisa "Névrose". Catégorie de maladies « nerveuses »


allant de l’épilepsie à l’hystérie et dont l’origine était organique.

• 1809 Philipe Pinel édite un Traité Médico-Philosophique. Affection organique


à affection psychogène.

• Au XIXe siècle, Sigmund Freud et ses disciples participent au développement


du terme de névrose. Théorie Psychanalytique.

• Ont émergé d’autres modèles théoriques Post-Freudiens.

• A ce jour, le concept de névrose a disparu des classifications internationales de


psychiatrie.

• Le concept de névrose continue à apporter un éclairage sur la genèse des


troubles.
« La névrose est l'incapacité
de tolérer l'ambiguïté »

Sigmund Freud
Approches des névroses

Approche Psychanalytique
• Le symptôme névrotique constitue un compromis entre
deux mouvements contradictoires.
• Un désir inconscient,
• Une ou des défenses pour s’opposer à la réalisation
de ce désir,
Le symptôme névrotique est la résultante
consciente d’un conflit intrapsychique
inconscient.
• Le conflit pulsion-défense, le triangle œdipien
constituent la névrose infantile sous-jacente.
• La souffrance psychique et/ou des symptômes révélant
l’expression symbolique d’un conflit prenant racine dans
l’histoire infantile du sujet et réactualisé après.
• La souffrance et l'inhibition propres à la névrose en font
une pathologie qu'il ne convient pas de confondre avec le
développement normal.
Approches des névroses

Approche Psychanalytique
Les niveaux d’organisation de la personnalité

Organisation Organisation
Organisation limite
névrotique psychotique
• Différenciation du • Indifférenciation du • Différenciation relative
Moi suffisante, capable Moi : narcissisme, du Moi
de s’adapter aux désintérêt, retrait et • Mécanismes de défense
exigences de la absence intermédiaires
personnalité d’investissement de • Angoisse d’abandon
• Un développement qui l’objet.
a atteint au moins le • Fixation du
stade génital développement au
• Les conflits siègent stade précoce
entre le surmoi et le ça • Conflits liés entre le ça
• Une angoisse de et le Moi
castration • Angoisse de
• Mécanismes de défense morcellement et
très élaborés. d’anéantissement
Approches des névroses

Approche Psychanalytique
Organisation névrotique

• Théorie analytique

• Définition clinique
• Conscience de l'état pathologique
• Absence de perte de contact avec la réalité
• Demande d'aide médicale
• Absence d'invalidité sociale massive
• Mise en évidence d'un trouble psychopathologique du développement au
cours de l'enfance
Approches des névroses

Approche Psychanalytique
Physiopathologie (1-2)

• Différents stades du développement psycho-affectif de la personne

• Chaque stade est caractérisé par une zone érogène, un mode de


satisfaction et des mécanismes de défense.

• Passage d'un stade à l'autre +/- harmonieux ; fixation (attachement


libidinal) ; régression
Approches des névroses

Approche Psychanalytique
Physiopathologie (2-2)

Différents type de
Les symptômes
défense
apparaissent quand
apparaissent :

• Refoulement
• Frustration
• Déplacement
• Régression
• Projection
• Conflit
• Annulation
• Angoisse
• Isolation
Approches des névroses

Approche Pharmacologique

• La souffrance psychique provient de l’anxiété générée par un


stress

• Stress: processus physiologique développé par l’organisme en


réaction à des évènements internes ou externes afin de mettre en
place une réponse adaptée à une situation.

• Modulation du système hypothalamo-hypophyso-surrénalien et


du système nerveux sympathique.
Approches des névroses

Approche Cognitivo-comportementale

• Conditionnement à un type de réponse

• Névrose: formation réactionnelle à un comportement inversé,


réaction aux difficultés extérieurs.
• Ex: phobie apprise et renforcée au cours de la vie.

• Inconvénient: pas de prise en compte de l’aspect individuel du sujet


‘’Nous sommes tous
des névrosés’’

Sigmund Freud
Etiopathogénie
• L’étiologie est probablement multi-factorielle
• Facteurs psychologiques,
• Facteurs environnementaux,
• Prédisposition biologique.

• Par commodité, on peut distinguer 3 niveaux de responsabilité:


• Facteurs de vulnérabilité (qui prédisposent le sujet). Environnement
familial, traumatismes, personnalité pathologique.

• Facteurs déclenchants (qui favorisent l’entrée dans la


maladie).Traumatisme physique ou psychique, stress chronique.

• Facteurs d’entretien (qui s’opposent à la guérison). Anxiété


anticipatoire, fausses croyances, fuite, bénéfices secondaires.
Qu’est-ce qu’une personnalité névrotique?
L’appareil psychique

Les topiques Freudienne

3
L’appareil psychique

L’aspect Dynamique & économique


Lapsus
Rêves Actes
manqués

Le Moi
Le Ça Le Surmoi

Désirs Interdits

Réalité extérieur
La névrose

Qu’est-ce que la névrose?


• « Affection psychogène où les symptômes sont l’expression
symbolique d’un conflit psychique trouvant ses racines dans
l’histoire infantile du sujet et constituant des compromis entre le
désir et la défense. » Laplanche & Pontalis

Jean Laplanche Jean Bertrand Pontalis


Philosophe de formation Philosophe & Psychanalyste
& Psychanalyste Français Français
La genèse de la névrose

L’histoire infantile
La genèse de la névrose

L’histoire infantile
Le stade phallique
• C’est à ce stade que se manifeste la curiosité sexuelle.
• Dès lors le stade phallique va être en quelque sorte une période de déni de
cette différence et ceci tant chez le garçon que chez la fille.

• Le garçon va nier la castration par la négation du sexe féminin ou par le maintien de


la croyance en une mère pourvue de pénis.

• La fille va manifester son envie de pénis, soit en imaginant une ‘’’poussée’’


ultérieure du clitoris, soit par le biais d’attitudes dites ‘’d’ambition phallique’’
(comportements brutaux, recherche des dangers, allures de ‘’garçon manqué’’)
La genèse de la névrose

L’histoire infantile
Le stade phallique

• Le stade phallique demeure prégénital car le pénis est davantage conçu


comme un organe porteur de puissance ou de complétude que comme un
organe strictement génital.
• C’est un stade qui demeure en grande partie narcissique et non pas
objectal:
• la question ‘’d’en avoir ou pas’’ ne renvoie pas en effet à l’usage qu’on peut faire mais au
simple fait de la possession du pénis.
• C’est une période d’affirmation de soi
La genèse de la névrose

Le complexe d’Œdipe
• Le complexe d’Œdipe du petit garçon

correspond au désir de posséder sa mère.


Parallèlement se développe en lui un
sentiment d’agressivité contre son père
qui devient l’obstacle à son combat. Il se
met en rivalité avec lui.

• Mais il se sent très vite coupable et craint

d’être puni.

• Devant l’inutilité de ses efforts, la


compétition contre son père se
transforme en imitation, en identification.
La genèse de la névrose

Le complexe d’Œdipe
• Le complexe d’ Œdipe de la petite fille se

traduit par une attirance vers le père et


une jalousie vis-à-vis de la mère dont elle
devient la rivale. Mais, comme elle aime
sa mère, elle se sent coupable de vouloir
la supplanter et craint de perdre sa
protection.

• Puisque son combat reste vain, elle


s’oriente vers d’autres hommes et
redevient la complice, l’amie de sa mère.
La genèse de la névrose

L’histoire infantile
Le complexe d’Œdipe

• L’amour Œdipien ne doit pas être conçu comme un amour idyllique.

• C’est un amour doublement entravé:

• Entravé de l’intérieur, car l’attirance pour un parent implique un certain renoncement à l’autre

(tiers regretté)

• Entravé de l’extérieur par la menace de castration (tiers redouté).

• Ceci explique pourquoi les mouvements anxio-dépressifs sont fréquents pendant la

phase Œdipienne ainsi que des émergences phobiques (peur de perdre l’amour du
parent du même sexe en raison de la rivalité).
La genèse de la névrose

L’histoire infantile
Le complexe d’Œdipe ‘’Angoisse de castration’’

• Chez le garçon, l’angoisse de castration vient mettre un terme assez brutalement à la


problématique Œdipienne, l’enfant devant renoncer à sa mère sous l’effet de la menace
castratrice.
• Chez la fille en revanche, c’est l’angoisse de castration (envie du pénis) qui initie la
problématique Œdipienne dont la liquidation sera chez elle moins rapide que chez le garçon
s’étalant sur plusieurs années.

• La castration Œdipienne diffère de la castration de la castration phallique en ce qu’elle est


moins narcissique et plus objecto-centrée.
• Autrement dit, la perte n’est plus seulement une amputation de soi et de son pouvoir, mais
une limitation de sa relation à l’autre. L’angoisse de castration prend origine dans la
constatation de la différence des sexes. Face à cette angoisse, le garçon va se défendre par le
surinvestissement du pénis.
La genèse de la névrose

L’histoire infantile
Le complexe d’Œdipe

• Sur le plan identificatoire, le complexe d’Œdipe marque une étape décisive puisqu’il

instaure la prévalence de l’être sur l’avoir. Il ne s’agit plus seulement d’avoir ou non le
pénis mais d’être un homme ou une femme à l’instar des images parentales avec tout le
jeu relationnel que cela implique.

• Par l’intériorisation des interdits parentaux (prohibition de l’inceste essentiellement), ce

complexe d’Œdipe permet la mise en place du Surmoi et de l’Idéal du Moi définitifs.


L’acceptation de la différence des sexes confère également à l’enfant une aptitude au
deuil et à l’activité symbolique de type adulte.
La genèse de la névrose

Le compromis psychique
Le Moi
Le Ça Le Surmoi

Angoisse de
Désirs castration Interdits
incestueux parentaux

Réalité extérieur
La genèse de la névrose

Le compromis psychique
Le Moi
Le Ça Le Surmoi

Refoulement

Angoisse de
Désirs castration Interdits
incestueux parentaux

Réalité extérieur
La structure psychique

Symptôme, structure, processus psychique


▪ La sémiologie recouvre les termes de signe, de symptômes et de syndrome.

▪ Le signe est la chose perçue, un indice, une manifestation, une marque.


▪ Le symptôme, désigne une entité observable liée à un état ou l’évolution d’un
état, le plus souvent morbide.
▪ Enfin le syndrome est l’association de plusieurs symptômes, signes ou anomalies
constituant une entité clinique ainsi isolée et reconnaissable.
▪ Symptômes et syndromes expriment l’atteinte d’un (ou de plusieurs) organe(s) et/ou
de fonction(s) d’un ou plusieurs système(s) physiologiques, anatomiques,
immunitaires ou psychiques.
▪ La nosographie classe de manière méthodique les symptômes en syndromes.

▪ La nosologie décrit et étudie les caractères distinctifs des symptômes dans le but de les
classer au-delà des syndromes communs à partir de la nature et des formes des
processus psychiques en jeux.
La structure psychique

Symptôme, structure, processus psychique


▪ De son côté, la psychanalyse insiste sur les processus qui traversent les entités nosologiques
ce qui permet de comprendre les évolutions et involutions d’une structure à l’autre.
▪ Avec l’avènement des travaux de Freud, puis ceux de Piaget sur la structure (définie par trois
caractères : totalité, transformation et autoréglage) et enfin le structuralisme, la conception de
grandes structures psychopathologiques apparaît remplaçant les ensembles syndromiques.
▪ Piaget définit une structure comme « un système de transformations qui comporte des lois
en tant que système (par opposition aux propriétés des éléments) et qui se conserve ou
s’enrichit par le jeu même de ses transformations, sans que celles-ci aboutissent en dehors
de ses frontières ou fassent appel à des éléments extérieurs » (Piaget, 1968, p. 6).
▪ Une structure comporte comme caractéristiques d’une part d’être une totalité organisée et
fermée (ce qui est conçu par la structure reste au sein de celle ci) et, d’autre part, de posséder
des lois de transformation (mécanisme de traitement des représentations) et
d’autorégulation (mécanismes permettant l’ajustement ou l’annulation des traitements).
La structure psychique

Symptôme, structure, processus psychique


▪ La structure psychique d’un individu s’édifie en effet à l’occasion des expériences psycho-affective
et relationnelles traversées et élaborées par le sujet lors de deux temps majeurs de son
développement, l’enfance (de 0 à 5-6 ans environ) et l’adolescence (entre 13 et 20 ans environ),

▪ L’adolescence permettant de reprendre, rejouer et favoriser (ou non) le dépassement des


expériences infantiles marquantes ou insuffisamment élaborées lors du temps infantile. À noter
qu’au sortir de la résolution de la crise adolescente – et de la manière dont cette crise a finalement
été résolue.

▪ La structure psychique du sujet se trouve en principe formée de manière fixe, définitive et


irréversible.

▪ Toute structure de personnalité se définit par la spécificité d’un certain type d’angoisses, de conflits,
de mécanismes défensifs, d’un mode de relation d’objet prédominants chez le sujet.

▪ Cela n’empêche toutefois pas d’observer simultanément chez lui d’autres modalités d’angoisses, de
défenses… mais lesquelles ne sont pas véritablement organisatrices de la personnalité du sujet.
▪ On recense trois grands types de personnalité :

▪ la structure (ou organisation de personnalité) psychotique,

▪ la structure névrotique,

▪ l’état-limite.
La structure psychique

Symptôme, structure, processus psychique


▪ La structure en psychopathologie décrit la façon dont les éléments qui participent d’un
système sont organisés entre eux.
▪ Il convient de privilégier une conceptualisation de mouvements structuraux rendant compte
du polymorphisme des manifestations plutôt que la description des manifestations
symptomatiques elles-mêmes :
▪ La nosologie psychanalytique est ainsi conçue comme un ensemble articulé et traversé par
des mouvements dynamiques, permettant d’imaginer tout autant des relations entre diverses
entités que les possibilités de transformations d’une entité en l’autre (Green, 2002, Hystérie et
états-limites : le chiasme, La pensée clinique, p. 83).

▪ Freud avait mis en avant une pensée structurale (Métaphore du cristal). Ainsi, il compare le
moi à « un cristal [jeté] par terre, [qui] se brise mais pas arbitrairement, [et] se casse alors
suivant ses plans de clivage en des morceaux dont la délimitation, bien qu’invisible, était
cependant déterminée à l’avance par la structure du cristal » (Freud, 1933).

▪ Freud pose de fait la base du concept de structure de fonctionnement de la


personnalité.
ETATS NEVROTIQUES
• La névrose est un trouble mental qui ne comporte pas d’étiologie organique démontrable. Elle est ressentie
comme un trouble et entraîne une souffrance psychique dont le sujet a conscience. Elle ne perturbe pas – ou
peu – le rapport du sujet à la réalité – à la différence de la psychose (même si la névrose grave peut être
invalidante sur le plan relationnel, sexuel, social, etc.).
• La névrose relève de conflits refoulés dans lesquels les fantasmes inconscients, la sexualité infantile, les
traumatismes, les fixations-régressions jouent un rôle majeur dans l’expressivité des symptômes.
• Le symptôme reproduit d’une manière ou d’une autre la satisfaction de la première enfance, satisfaction
déformée par la censure qui naît du conflit, accompagnée généralement d’une sensation de souffrance et
associée à des facteurs faisant partie de la prédisposition morbide (FREUD, 1916).
• Autrement dit, le névrosé reste attaché à certaines phases de son développement psychoaffectif, phases au
cours desquelles il a reçu des satisfactions excessives ou subi des frustrations cumulatives (ou encore a subi
des traumatismes d’ordre divers) qui l’ont contraint aux recours et retours à un stade antérieur dans lequel les
exigences libidinales étaient satisfaites (névrose infantile).
• Il faut comprendre que l’aspect clinique de l’organisation et de la symptomatologie névrotique ultérieures
dépend
• du stade auquel s’est produite la fixation.
• À l’âge adulte, les pulsions infantiles (sexuelles en particulier) devenues inacceptables pour le sur-moi se
voient être refoulées dans l’inconscient et leur expression directe est empêchée. (Lempérière, Féline, p. 82)
• Le conflit inconscient producteur de mal-être et de symptôme provient de l’opposition entre principe de
plaisir et principe de réalité et de la nécessité pour le Moi d’une réélaboration parfois épuisante (cf. névrose
obsessionnelle) de ses conflits.
ETATS NEVROTIQUES
• Il existe 2 types de symptômes :

• Symptômes généraux de la Névrose :


• Angoisse,
• Asthénie,
• Troubles du sommeil,
• Troubles Sexuels,
• Troubles Hypocondriaques

• Symptômes spécifiques de la névrose :


• Attaque de panique,
• Phobies,
• Obsession idéative
• Conversion hystérique
• Etat de stress post traumatique
NOSOGRAPHIE
Ancienne classification Nouvelle classification
Névrose d'angoisse Attaque de panique,
Troubles de panique,
Troubles d’Anxiété Généralisés (TAG)
Névrose phobique Phobie spécifique,
Agoraphobie,
Phobie sociale
Névrose obsessionnelle Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC)
Névrose hystérique Conversion hystérique
Névrose traumatique Etat de stress aigu,
Etat de stress Post-Traumatique (ESPT)
EVOLUTION
• Dans le temps.... « temporalité »
• Dans l'intensité...
• Comorbidités / « complications »
• Retentissement fonctionnel
• Tr somatiques
PRISE EN CHARGE DES TR. NEVROTIQUES

• PEC médicamenteuse : ATD/ axiolytiques


• PEC psychothérapeutique : de soutien,
• psychodynamique/analytique, comportementale
Bibliographie & Webographie
BACK UP
Développement psychosexuel de la personnalité

1- stade oral: (de la naissance à un an)

• Les besoins, les perceptions et les modes d’expression sont


essentiellement centrés sur la bouche, les lèvres et la zone orale.
* La pulsion libidinale : apaiser la faim, se relaxer, dormir
* La pulsion agressive : sadisme orale: morsure, cris, mâchonnement.

Ce sont des désirs primitifs de dévoration et de destruction

• Si passage réussi: relation à autrui sans dépendance


• Si passage non réussi: pessimisme excessive, dépendance ou bien
jalousie, narcissisme.
Développement psychosexuel de la personnalité

2- stade anal (1 à 3ans)

• Stade de maturation des sphincters


* passage de la passivité vers l’activité → situation de contrôle
* Lutte avec les parents : propreté +++

Situation ambivalente

• Sadisme anal : saleté, manque de gout et de l’ordre, l’ambivalence, les doutes…


• Érotisme anal : plaisir sexuel du fonctionnement anal: l’ordre, l’économie, l’obstination…
Développement psychosexuel de la personnalité

3- stade phallique (2 à 6ans)


• Focalisation sur l’aire génitale
• Différence de morphologie de l’appareil génital externe entre garçons et filles

LA CASTRATION

* Fille : preuve de castration


* Garçon : angoisse de castration

• Situation Œdipienne
* Désirs œdipiens: Fantasmes inconscients de relations sexuelles avec le parent de sexe opposé.
* Freud : « l’établissement de la situation œdipienne est essentielle pour l’identification aux parents et
pour avoir une identité sexuelle ».

• Si échec ou fixation :développement de la névrose, surtout la névrose hystérique


(angoisse de castration)
Développement psychosexuel de la personnalité

Le stade œdipien (complexe d'Œdipe de 4 à 6ans)


• Source de la pulsion: organes génitaux

• Objet de la pulsion: le parent de sexe opposé.

• Selon Freud,
* Pour la fille, l'angoisse de castration marque l'entrée dans le stade œdipien.
Il va y avoir détournement de l'amour pour la mère vers le père. Il y a changement d'objet
d'amour.
Elle veut obtenir du père ce qu'elle n'a pas eu de la mère (le pénis) mais elle ressent de la
culpabilité envers sa mère qui continue à s'occuper d'elle.

* Le garçon désire sa mère ("quand je serai grand, je me marierai avec maman"). Le père est
alors vu comme un rivale qui entraine le développement de pulsions agressives envers ce
dernier.
Toutefois, le garçon ressent un sentiment ambivalent envers son père car il aimerait lui
ressembler; il y a alors identification au père.
Il va y avoir déclin du complexe de castration quand le garçon va avoir peur que son père se
venge (par la castration). Il renonce alors à sa mère comme objet d'amour et va vouloir
d'avantage s'identifier à son père.
Se met également en place la notion de l'interdit de l'inceste, donc du Surmoi.
Développement psychosexuel de la personnalité

4- stade de latence 6 à la puberté


• Consolidation de l’identité sexuelle

• A ce stade, toutes les pulsions sexuelles diminuent, il n'y a pas instauration d'une
nouvelle organisation des pulsions.

• Apparition de la sublimation: toutes les pulsions sexuelles vont être détournées.


L'enfant va s'intéresser aux choses concrètes; il n'est plus dans l'imaginaire.

A ce stade, le refoulement va être très opérant.

• Les identifications vont se faire à l'extérieur du cercle parental :


* Le Moi se renforce,
* les mécanismes de défense sont plus opérants.
* Le surmoi augmente, il s'enrichit.
Développement psychosexuel de la personnalité

5- stade génital
• Freud : c’est la période de l’activité sexuelle non incestueuse.
• Stade d’indépendance – séparation
• Participation au monde du travail
LES PULSIONS
• La pulsion est une force biologique inconsciente qui, agissant de façon permanente, suscite une
certaine conduite.

• La source des pulsions est corporelle. C'est un état d'excitation (comme la faim, la soif, le besoin
sexuel...) qui oriente l'organisme vers un objet, grâce auquel la tension sera réduite.

• La pulsion fournit l'énergie psychique nécessaire à l'activité de l'appareil psychique. C'est une
charge énergétique qui fait tendre l'appareil psychique vers un but.

• Concept à la limite du somatique et du psychique, une pulsion a trois composantes:


• la source : excitation interne prenant naissance dans le somatique,
• le but : il est d'éliminer la tension, donc chercher le retour à l'état antérieur de quiétude,
• l'objet : c'est ce par quoi le but est atteint.

• Les pulsions partielles ou prégénitales sont celles qui sont à l'œuvre dans la sexualité infantile. On
parle alors de pulsions orales, de pulsions anales, et de pulsions phalliques. Elles seront
rassemblées comme préliminaire de la pulsion génitale adulte.
• Dans la pulsion, il faut envisager l'affect et la représentation:
• La représentation est définie comme ce que l'on se représente, ce qui forme le contenu concret
d'un acte de pensée, en particulier la reproduction d'une perception antérieure (par exemple
l'évocation d'un voyage).
• L'affect est l'expression qualitative de la quantité d'énergie pulsionnelle et de ses variations
(pour l'exemple cité, ce pourra être le sentiment agréable de bonheur qui s'attache à ce voyage).
Les instances de la personnalité
• Instances psychiques, théories Freudiennes
• Systèmes, parties de l'appareil psychique d'après la conception Freudienne;
• Théorie d'une structure psychologique et dynamique de l'ensemble "inconscient, préconscient et conscient";
• Les 3 premières instances théorisées par Freud sont le Moi, le ça et le Surmoi.

• Apports ultérieurs
• Le terme "ça" est inventé par Georges Groddeck en 1923. Il est repris et conceptualisé la même année par Sigmund Freud;
• Moi, Surmoi et Idéal du Moi sont des concepts Freudiens;
• Imago et Soi ont été introduits par Carl Gustav Jung;
• Self et Faux Self découlent des travaux de Donald Woods Winnicott.

• Introduction à la deuxième topique


• Dans la théorie psychanalytique, la première topique a défini trois systèmes: l'Inconscient, le Préconscient et le Conscient, chacun ayant sa
fonction propre et son type de processus particulier.

• Sigmund Freud abordera dans une deuxième topique les rapports dynamiques qui relient 3 instances psychiques:
• le ça (pôle pulsionnel);
• le Moi (intérêt de la totalité de la personne, raison + narcissisme);
• et le Surmoi (agent critique, intériorisation des interdits et des exigences).

• Pour expliquer l'ensemble des processus mentaux, Sigmund Freud en viendra à rajouter l'Idéal du Moi, modèle de référence très investi
narcissiquement, et que l'individu espère égaler.

• Il deviendra alors possible de décrire les principaux phénomènes psychiques en termes de conflits.

• La deuxième topique révèle mieux la façon dont le sujet se construit, et se perçoit. Dans l'ambivalence par exemple, il y a un conflit créé par
la dualité pulsionnelle à l'intérieur d'un même système, le ça. L'Oedipe est un conflit qui oppose le ça et le Surmoi. La sublimation quant à
elle permet à la fois la satisfaction du Moi et la satisfaction des revendications pulsionnelles du ça... etc.
Le conflit Psychique

• Le conflit psychique désigne le fait que deux tendances


contraires cohabitent chez un même individu.
• Il peut prendre la forme de deux pulsions contradictoires,
de la transgression d'un interdit, de surpasser un
traumatisme psychologique.
• Chez la personne névrosée, un conflit psychique
inconscient se situe entre des exigences pulsionnelles et
une certaine réalité qui va à l'encontre de ces pulsions.
MECANISMES DE DEFENSE
Ce sont les défenses du Moi qui sont inconscientes.
• 2 notions importantes:
• La défense est autonome
• Le sujet n’est pas conscient de la manière dont son Moi se défend.

• Sublimation: canalisation des pulsions plutôt que leur blocage ou leur dispersion ; le sujet reconnait les
impulsions, les modifie et les dirige vers un but ou un objet important, mais avec une satisfaction
instinctuelle modeste.

• Refoulement:
Chasser la pulsion sous forme d’idées ou de sentiments, de la conscience vers
l’inconscient, sans l’oublier complètement. L’objet refoulé est toujours présent
symboliquement par un comportement ou une émotion. Ex: la névrose hystérique

• Formation réactionnelle :
une pulsion qui est inacceptable est transformée en son contraire. Ex : le trouble
obsessionnel
• Isolation :
séparation d’une idée de l’affect qui l’accompagne. Càd: refouler l’affect et garder l’idée. Ex : le
trouble obsessionnel
• Somatisation
Les représentations psychiques sont converties en des symptômes corporels. Ex : la névrose
hystérique.

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