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A.

Les spécificités du droit des marques


1. Notion de marque

Une marque est un signe distinctif qui permet d'identifier les produits ou services
d'une entreprise et de les différencier de ceux d'autres entreprises sur le marché. Il
peut s'agir d'un mot, d'une combinaison de mots, de lettres, de chiffres, de logos, de
dessins, de formes, de couleurs, de sons, voire même d'odeurs, qui est utilisé pour
représenter et distinguer les produits ou services d'une entreprise.

2. Les signes reconnus en tant que marque

Les signes reconnus en tant que marque peuvent être variés, et leur reconnaissance en tant
que tels dépend des législations spécifiques en vigueur dans chaque pays ou région. Voici les
principaux types de signes qui peuvent être enregistrés en tant que marque :

1. Marque verbale :
Il s'agit d'une marque constituée uniquement de mots, de lettres, de chiffres ou d'une
combinaison de ceux-ci. Par exemple : Coca-Cola, Microsoft, Apple.

2. Marque figurative ou logo :


Une marque figurative est représentée graphiquement par des dessins, des logos, des
images ou des symboles distinctifs. Par exemple : le "swoosh" de Nike, le logo
d'Apple.

3. Marque tridimensionnelle :
Ces marques sont des signes tridimensionnels qui représentent la forme du produit
ou de son emballage. Par exemple : la bouteille de Coca-Cola, la forme d'une tablette
de chocolat.

4. Marque sonore :
Il s'agit de marques constituées de sons distinctifs. Par exemple : le jingle de la SNCF,
la sonnerie d'Apple.

5. Marque olfactive :
Les marques olfactives sont basées sur des odeurs spécifiques associées à des
produits ou services. Elles sont plus rares et moins couramment enregistrées que les
autres types de marques.

6. Marque collective :
Une marque collective est utilisée par un groupe d'entreprises pour identifier leurs
produits ou services. Elle est utilisée pour promouvoir les produits ou services de ses
membres tout en maintenant des normes de qualité spécifiques.

7. Marque de certification :
Ce type de marque est utilisé pour indiquer qu'un produit ou un service respecte des
normes ou des critères spécifiques établis par une entité tierce indépendante.
Ces différents types de signes peuvent être enregistrés comme marques, à condition
de remplir les critères de distinctivité, de non-confusion et d'être représentables
graphiquement (pour la plupart des types de marques). Il est important de noter que
les critères d'enregistrement peuvent varier d'un pays à l'autre et qu'ils sont régis par
les lois et réglementations nationales ou régionales en matière de propriété
intellectuelle.

3. Le principe de territorialité et de spécialité

1. Principe de territorialité :
Ce principe stipule que les droits conférés par l'enregistrement d'une marque sont
généralement limités à la juridiction géographique dans laquelle la marque est
enregistrée. En d'autres termes, une marque enregistrée dans un pays spécifique
n'offre pas automatiquement une protection dans d'autres pays. Pour obtenir une
protection dans d'autres pays, le propriétaire de la marque doit demander
l'enregistrement dans chacun de ces pays conformément à leurs lois nationales ou
régionales sur les marques.

2. Principe de spécialité :
Le principe de spécialité indique que la protection d'une marque est accordée pour
les produits ou services spécifiques pour lesquels elle est enregistrée. Lors de la
demande d'enregistrement d'une marque, le propriétaire doit préciser les classes de
produits ou de services pour lesquels il souhaite obtenir la protection de la marque.
La marque enregistrée ne sera donc protégée que pour les classes spécifiques pour
lesquelles elle a été enregistrée.

Ces deux principes soulignent l'importance de l'enregistrement des marques dans


chaque pays ou région où le propriétaire souhaite obtenir une protection pour ses
produits ou services spécifiques. Cela nécessite une analyse approfondie des marchés
cibles et des classes de produits ou de services pertinents pour déterminer où obtenir
une protection pour la marque.

Il est également crucial de respecter les lois et les réglementations locales sur les
marques dans chaque juridiction, car les exigences d'enregistrement, les délais, les
procédures et les normes de protection peuvent différer d'un pays à l'autre.

4. Le cas particulier des marques notoires

Quand une marque est notoire elle fait sauter le principe de spécialité, elle est protégée dans
toutes les classes contre le parasitisme. Une marque est considérée notoire au quand elle fait
penser à une entreprise au-delà de ses produits, quand elle fait penser à une entreprise qui a
une grande quantité de produits, quand elle ne se fixe pas sur un seul produit.

Cette loi a été pensée pour éviter que des gens utilisent des marques trop connues dans des
classes différentes de celles des marques connues.

Une marque trop connue c’est le fait de penser à une entreprise qui commercialise plein de
types de produits, exemple : cristalline qui nous fait penser à l’eau (un seul produit donc la
marque n’est pas notoire), Sony par contre nous fait penser à plusieurs produits donc une
marque notoire.

On attaque en parasitisme parce que notre marque même si elle est connue et déposée à
une ou même 4 classes il n y a plus intérêt à la faire exploiter dans les autres classes.

Cette notion s’apprécie au jour du jugement.

Le but est d’éviter que les petites sociétés s’amusent à exploiter des marques qui sont
connues et qui n’ont pas une classe spécifique.

Sony par exemple a fait 45 dépôts pour plus de protection.

B. Les conditions de fond de la marque (on a 4 conditions à respecter)


1. Un signe distinctif

Ce n’est pas un signe ordinaire par rapport à la classe du produit, on ne peut pas déposer la marque
ordinateurs dans la classe 9 (logiciels informatiques), si jamais on pouvait déposer le mot dans la
classe qui lui correspond parce que ça va créer une confusion et on pourra plus utiliser le mot
ordinateur pour désigner ordinateur.

Par contre on peut jouer avec les mots et avoir une marque qui rappelle de quelque chose par
exemple le mot biscuit est appelé pour désigner quelque chose qui est cuite deux fois alors une
marque a déposé triscuit (cuit trois fois) pour rappeler du mot biscuit et c’est permit.

Mais la marque a aussi un pouvoir distinctif c’est-à-dire plus la marque est éloignée de la classe du
produit plus son pouvoir distinctif est fort (c’est que la marque ne fait pas penser à la classe mais fait
directement penser à la société).

On ne peut pas déposer en marque sous forme de logo la forme fonctionnelle du produit, si on veut
par exemple vendre du chocolat on ne peut pas mettre du chocolat dans le logo parce que c’est le
produit lui-même.

Une autre stratégie c’est qu’une société peut faire d’un signe ordinaire distinctif mais qui n’est pas
dans sa classe (orange, boulanger, Apple, Amazon, courir…) si la marque est trop connue elle peut
acquérir son caractère distinctif. Certaines sociétés exploitent des mots génériques et ne les
déposent pas au début en marque parce qu’elle va être considéré comme mot générique donc va pas
être déposée, mais au bout d’un moment ils utilisent tellement le mot que ça crée un lien de
rattachement à l’entreprise et à ce moment-là ils déposent la marque.

Un signe distinctif c’est un signe qui n’est pas ordinaire, qui ne décrit pas le produit, qui n’a pas la
forme fonctionnelle du produit visé.

2. Un signe disponible

Une marque est disponible soit parce qu’elle est nouvelle (un signe nouveau), soit on va pouvoir ré
exploiter des éléments et en faire une marque (il provient de quelque chose d’existant comme une
photo et on en fait une marque).

Une marque est quelque chose de totalement nouveau soit on récupère des droits antérieurs et on
en fait une marque (droit d’auteur, dessin et modèle…).

3. Un signe non trompeur


La marque ne doit pas tromper le public, on parle de marque trompeuse sur l’origine du produit (on
ment sur le pays d’origine du produit), sur la qualité du produit (des contrefaçons qui font penser à
un produit qui est connu) ou sur la nature du produit (par exemple déposer une marque servi frais
pour proposer un produit surgelé).

4. Un signe licite

On ne peut pas déposer une marque qui est contraire à l’ordre public (signe qui incite à la haine, qui
touche une population)

C. Les conditions de forme de la marque : Pour déposer une marque on peut le faire directement
en ligne.

Les conditions de forme sont : Le nom du déposant, le modèle de la marque, les classes de produits
ou service et les pays.

C’est 190 EUR pour une classe et après c’est 40 EUR pour classe supplémentaire.

L’élément clé est la recherche d’antériorité qui doit être faite pour éviter toute difficulté.

D. Les droits relatifs à la marque


1. l'exploitation des droits sur la marque

Une marque quand on paye les 190 EUR est protégée pour 10 ans et au bout de 10 ans on
renouvelle. Parfois on fait des extensions dans les 10 premières années on fait un nouveau de dépôt
de marque et quand il y aura le renouvellement de la marque tout va fusionner sur une seule
marque.

Quand on veut faire exploiter nos marques par des tiers notamment des franchises on met quoi
comme type de contrat sur les marques

2. L’obligation d’exploiter la marque

a. La déchéance pour défaut d’exploitation

Dans de nombreux pays, il existe une exigence légale pour les détenteurs de marques de les
utiliser dans le commerce. Si une marque n'est pas utilisée pendant une période prolongée
sans raison valable, cela peut entraîner la perte des droits sur ladite marque. Cette déchéance
pour défaut d'exploitation vise à éviter qu'une personne ou une entreprise ne conserve
indéfiniment des droits sur une marque sans l'utiliser, ce qui pourrait entraver la libre
concurrence.

b. La déchéance pour dégénérescence

Ce concept se réfère à une situation où une marque, en raison d'une utilisation incorrecte,
excessive, ou inadéquate, perd sa distinctivité initiale. Si une marque devient le terme
générique pour désigner une catégorie de produits ou de services, elle risque de perdre sa
capacité à être protégée en tant que marque distincte. Des exemples célèbres de marques
ayant subi une dégénérescence et étant devenues génériques incluent des termes tels que
"aspirine" ou "thermos".

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