UE 25 –Immunologie

Enseignement dirigé « Hypersensibilités »

CAS N°1
Charles, âgé de 12 ans est adressé à un allergologue par son médecin traitant pour
exploration d’une gêne ressentie à la consommation de certains fruits.
Dans sa petite enfance il a présenté une allergie au blanc d’œuf qui a disparu
spontanément à l’âge de 5 ans.
Il présente une allergie respiratoire saisonnière évoluant depuis l’enfance, se traduisant
par une rhino-conjonctivite et de l’asthme, et pour laquelle il est traité par Seretide 250® et
Aerius®.
Depuis quelques temps il ressent une gêne sous forme de picotement dans la bouche à la
consommation de pomme crue et de quelques fruits comme la nectarine, la cerise et les
amandes.

1. Quels sont les différents éléments apportés par l’histoire clinique de ce patient ?
Quelle hypothèse diagnostique émettez-vous à ce niveau sur l’origine des troubles
buccaux récents ? Justifiez votre réponse.
2. Quels sont les mécanismes physiopathologiques à l’origine des différents
symptômes ?
3. Indiquez les différentes étapes de la démarche diagnostique.

Les résultats des Prick-tests réalisés lors de la consultation sont :

Témoin positif : 3/ 10 * Fagacées : 0/0
Témoin négatif : 0/1 Cupressacées : 0/1
Acariens : 0/0 Bétulacées : 20 / 30
Moisissures (alternaria) : 3 / 10 Oléacées : 10 / 25
Chat : 0/0 Graminées : 0/0

* Le premier chiffre correspond au diamètre de la papule, le deuxième à celui de l’érythème.

4. Expliquer le principe des prick-tests. Quelle est votre interprétation de ces résultats ?
En les confrontant à l’histoire clinique, quelle hypothèse faites-vous ?
 5. Quels seront les dosages biologiques pratiqués afin de poursuivre les investigations ?
Les résultats de ces tests sont les suivants : (Valeur normale <0.1 kU/l )
Aternaria : 3.25 kU/l
Frêne : 14.20 kU/l (Oléacées)
Bouleau : > 100 kU/l

6. Interpréter l’ensemble de ces dosages biologiques. Quelle est votre hypothèse

concernant les signes oraux récents ?

L’allergologue ne modifie pas le traitement de fond :

Aerius® : 1 cpr par jour
Seretide 250® : 1 bouffée matin et soir.
En revanche, il met en place un traitement spécifique.

7. Donner la classe pharmacologique et le (les) symptôme(s) traité(s) par chaque

médicament du traitement de fond.

CAS N°2
Monsieur A. 40 ans, est conduit aux urgences par les pompiers suite à une piqûre par une
guêpe ayant entrainé un malaise avec vertige, associé à un œdème de la face et des
membres supérieurs ainsi qu’une éruption urticarienne diffuse, une tachycardie et une gêne
respiratoire, sans sifflement.
L’évolution est favorable dans les 2 heures suivant la prise en charge. Des prélèvements
de sang ont été réalisés pour des analyses biologiques.
A l’interrogatoire, le patient signale une piqûre de guêpe, il y a environ 10 ans au niveau
du bras, ayant entraîné une réaction loco-régionale.

QUESTIONS

1. Quels sont les arguments en faveur d’une réaction anaphylactique et quel était son
grade ?
2. Quel traitement sera administré en urgence ?
 3. Quels sont les tests biologiques disponibles pour aider au diagnostic du choc
anaphylactique ? Donnez la stratégie diagnostique
4. Une fois l’allergène déterminé, quelle sera la prise en charge de ce patient ?
5. Quelle thérapeutique peut-on envisager pour éviter que le problème se reproduise ?
Donner ses modalités, ses contre-indications et son mécanisme d’action.

CAS N°3
Mme V., 37 ans, est traitée par Augmentin pendant 2 semaines suite à une bronchite
virale surinfectée. Au bout d’une semaine de traitement, elle appelle son médecin pour lui
signaler la survenue d’une éruption cutanée papuleuse diffuse touchant principalement le
torse.

Le médecin lui fait arrêter immédiatement son traitement par Augmentin et lui prescrit à
la place de l’azithromycine.

1. Quelle est l’hypothèse du médecin ? Sur quels arguments ?

2. Quels sont les mécanismes immunologiques de ce type de réaction ?
3. Citer les formes graves de ce type de réactions et les principales molécules
concernées.
4. Quelle sera la démarche diagnostique et la prise en charge de ce type de réaction ?