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C om pr end r e et co n cevo ir

le bloc
o p é r ato i r e
Patr ick Br eack

Les éditions Hospihub


L
es publications, les sites Internet présentent de concrétisée par des réalisations qu’ils ont rarement vu
grands projets d’établissements publics, parfois fonctionner. Ils ne disposent pas du temps nécessaire
privés, qui bénéficient de surfaces et de bud- à ces longues observations et chacun doit se satisfaire
gets confortables. Considérés comme des références, du niveau relatif de connaissances des concepteurs.
qu’ils peuvent être parfois, ils sont surtout l’arbre qui De ce fait, l’avis des chirurgiens et des anesthésistes
masque la forêt. De multiples projets plus modestes est volontiers sollicité lors de la conception des blocs
se réalisent tous les jours, en particulier dans les pays opératoires. Ceci est essentiel, en particulier pour
en développement, dans des conditions beaucoup plus les anesthésistes qui possèdent une vision trans-
difficiles et finalement, la majorité des patients y sont versale de son fonctionnement. Mais cette ap-
traités. L’intégration des multiples contraintes qui proche est limitée à la perception médicale, qui
interviennent sur la conception et la réalisation de ces doit être pondérée par le fait que le niveau d’activité
projets nécessite une approche documentée de la hié- des médecins leur permet rarement de maitriser les
rarchie des risques, dans le but de différencier les prio- aspects pratiques du fonctionnement d’un bloc opé-
rités des aspects secondaires. Il n’est pas toujours pos- ratoire. Selon les régions et les cultures, l’avis des per-
sible d’apporter la réponse optimale aux questions qui sonnels soignants et auxiliaires est peu sollicité et c’est
se posent, pour des raisons de budget et de limitation regrettable, car il est important pour bien concevoir, de
de surface, ce qui peut générer des risques et des dé- percevoir l’ensemble des besoins. Enfin, le bloc opéra-
penses inutiles. Ce travail a été réalisé pour donner aux toire ne se limite pas à des salles d’opération alimentées
concepteurs de ces installations, mais aussi aux autres, par des couloirs. Son organisation, en particulier sur
les informations qui peuvent leur être utiles dans ces si- le plan logistique, est bien plus complexe et intervient
tuations difficiles. directement sur la bonne de gestion de l’établissement,
donc sur la qualité durable du fonctionnement futur.
Le bloc opératoire est le secteur qui regroupe Il s’agit d’une démarche conceptuelle difficile, mais
le plus de contraintes fonctionnelles et techniques. lorsque le concepteur dispose des bonnes informations
Il fait l’objet de théories développées depuis de nom- pour traduire en lumière et en couleurs les besoins qu’il
breuses années par divers architectes et ingénieurs qui a perçus, le résultat peut transformer le cadre quotidien,
Ci-contre : présentent une analyse parfois innovante, toujours avec toutes les conséquences positives qui en découlent.
Salle d’opération intéressante et documentée, mais purement techno-
Cliniques Universitaires
Saint Luc Bruxelles logique. Ceci résulte du fait que ceux qui s’expriment
VK Architects & sur cet univers particulier n’y ont généralement pas
Engineers Brussels
Belgium travaillé, qu’ils en possèdent une vision théorique,

| 10 | | 11 |
La vie quotidienne
au bloc opératoire

Prévenir les risques d’infection

L
a notion de risque est prépondérante, elle condi-
tionne la plupart des attitudes et des organisa-
tions mises en place dans un bloc opératoire car
les risques sont effectivement nombreux. Risque anes-
thésique d’abord, risque électrique, risque d’incendie,
d’exposition aux rayonnements ionisants, risque d’er-
reur, risque de chute et ce qui vient le plus vite à l’es-
prit, le risque infectieux. Il est lié au fait qu’inciser la
peau d’un individu met ses organes internes en contact
avec l’air ambiant, ce qui explique en partie la focalisa-
tion portée sur cet aspect du risque. Mais les contamina-
tions résultent plutôt d’un contact direct avec le patient,
par les mains, par les vêtements et par les instruments.
Ces situations sont complexes et l’infection post opé-
ratoire peut également être due à l’état du patient.
Il résulte de l’ensemble de ces facteurs une série de
précautions qui concernent d’abord l’habillement.
La tenue doit être spécifique au bloc opératoire, stérile
pour toute personne en contact direct avec le patient opéré.
Centre Léon Bérard
Cette mesure suppose que soit organisé un vestiaire qui Bloc opératoire
permet de changer la tenue hospitalière ou civile pour Maquet
Marie-Laure LUCA,
une tenue de bloc. Société GETINGE

| 14 | La vie quotidienne au bloc opéraoire La vie quotidienne au bloc opéraoire | 15 |


Pour limiter le niveau de contamination de l’environne- doit comporter en conséquence un stockage de draps spécifique situé à proximité. L’eau de lavage est évacuée
ment, toute personne présente au sein du bloc opératoire propres, de linge sale et un poste de lavage des mains. dans le déversoir d’un local « utilité ». Seront également
doit porter un masque, une coiffe, des sabots réservés au Ce transfert n’est pas systématique, il ne concerne que vidés dans ce local les bocaux d’aspiration, sauf s’ils sont
bloc. Toute personne en contact direct avec le patient en la chirurgie lourde réalisée au sein du bloc aseptique. à usage unique, mais ils le sont rarement dans les pays
cours d’intervention doit porter une tenue chirurgicale Les petits actes chirurgicaux et l’endoscopie ne justifient en développement (PED). Pour cela il est recomman-
et des gants stériles après un lavage chirurgical des mains pas cette précaution. Il en est de même pour la cardiologie dé d’utiliser un vide bassin à désinfection thermique,
et/ou l’utilisation d’une solution hydroalcoolique. Pour interventionnelle qui se traduit par une incision sur une mais il faut veiller à la qualité d’étanchéité de la porte
la chirurgie prothétique, le chirurgien porte une double veine ou une artère ou pour les cataractes en ophtalmolo- de l’appareil.
paire de gants stériles. gie. Dans certains blocs opératoires, au lieu d’utiliser un
brancard, on déplace le plateau de la table d’opération Les salles sont également désinfectées. Traditionnel-
L’air du bloc opératoire et en particulier celui qui envi- jusqu’au sas de transfert. Cette méthode est plus coûteuse lement, cette désinfection se pratiquait à partir de for-
ronne l’acte chirurgical doit être de qualité microbio- car elle nécessite au moins deux plateaux par table et mol en poudre, sublimé par le chauffage d’un appareil
logique compatible avec la nature du risque infectieux donc les espaces de stockage correspondants. Le patient équipé d’un ventilateur. Elle imposait une parfaite
correspondant à l’intervention. Ce risque est différent peut également être déplacé sur la table d’opération, étanchéité des locaux, ce gaz étant très irritant. Les dif-
selon l’acte chirurgical, pose ou non de prothèse et aug- ce qui est moins fréquent. Les patients, notamment am- ficultés de l’utilisation du formaldéhyde et les risques
mente selon la sensibilité du patient qui varie en fonc- bulatoires, peuvent arriver au bloc opératoire à pied ou cancérogènes qu’elle présente ont conduit à utiliser des
tion de l’âge, de ses antécédents et des traitements qu’il en fauteuil roulant. aérosols de nature différente, diffusés par des appareils
subit par ailleurs. Il est opéré avec des instruments qui équipés de ventilateurs, placés dans les salles d’opération.
sont stérilisés selon une procédure précise et rigoureuse Au cours de l’intervention, il est recommandé de parler Bien souvent, cette désinfection est pratiquée avec un
qui nécessite des locaux, des équipements, des conte- un minimum, de limiter le nombre de personnes en système de ventilation qui continue à fonctionner.
nants et des contrôles adaptés. Ce qui se traduit par salle et de ne pas ouvrir la porte, tout ceci dans le but de Les aérosols sont alors aspirés sur les filtres qu’ils col-
l’organisation d’un secteur de stérilisation répondant à limiter les sources de contamination. Une organisation matent dans le cas d’un recyclage de l’air, sinon, ils sont
des normes de conception, de fonctionnement et de fonctionnelle adaptée aux besoins du bloc opératoire évacués à l’extérieur et ne servent à rien. Pour que cette
traçabilité strictes. permettra de limiter les allées et venues de l’infirmière et désinfection soit efficace, les systèmes de traitement d’air
les ouvertures de porte. doivent être arrêtés, les bouches de ventilation et de re-
Le patient ne doit pas apporter avec lui la contamination prise obturées, ce qu’il faut prévoir sur le plan technique
venant de l’extérieur, concentrée notamment dans ses Pour maintenir une hygiène rigoureuse, les salles d’opé- et donc disposer de l’information au cours des études.
draps où il a évacué en continu sa riche flore digestive. ration doivent être nettoyées après chaque intervention,
Le brancard qui circule dans l’établissement transporte ce qui agace parfois les chirurgiens qui en comprennent
beaucoup de patients différents, il est un vecteur de conta- l’intérêt mais qui tiennent surtout à maintenir le rythme
mination. C’est pour cela qu’est organisé un système de prévu dans le programme opératoire. Il est par consé-
transfert qui permet de passer le patient de son lit ou de quent nécessaire de faciliter cette tâche par des locaux
son brancard vers un brancard spécifique au bloc opéra- aisément nettoyables, peu encombrés, point essentiel,
toire, disposant de draps propres. Ce local de transfert en utilisant du matériel adapté stocké dans un local

| 16 | La vie quotidienne au bloc opéraoire La vie quotidienne au bloc opéraoire | 17 |


Les principes conceptuels transmission entre l’équipe de conception et l’équipe
d’utilisateurs. Sa composition est importante, tous
sur l’organisation pratique et quotidienne du bloc,
les matériels mis en œuvre, les espaces qu’ils occupent,

du bloc opératoire
les postes doivent être représentés, et ses avis doivent la façon de les utiliser sont autant d’éléments qui doivent
être pris en compte, même si cela prend du temps. être connus au cours de la conception fonctionnelle de
Cette phase est essentielle pour intégrer les besoins réels chaque secteur du bloc opératoire. Ces points seront
et écarter les risques d’erreur. Cette démarche doit être développés ultérieurement.
rigoureuse et faire l’objet de comptes rendu validés.
Approche et déroulement du projet Dans la mesure du possible, il est souhaitable de sé- Bien souvent, les démarches de conception et d’équi-
journer dans le bloc opératoire existant pour connaitre pement sont scindées, décalées dans le temps et le

C
oncevoir un bloc opératoire est une mission de conception du projet, elles permettront de définir le cadre actuel et les contraintes des utilisateurs afin de rapprochement entre les deux ne s’opère pas au niveau
longue et difficile qui doit s’appuyer sur des sans risque d’erreur les spécifications techniques de cha- mieux comprendre les demandes et les réticences qui décisionnel. Ce sont en effet des postes d’investisse-
bases solides. La plupart du temps, cette dé- cun des secteurs du bloc opératoire. Selon les pays, il seront exprimées. ment différents qui ne se traitent pas selon la même
marche s’intègre dans la conception globale d’un hôpi- existe des référentiels nationaux qui ne correspondent chronologie pour éviter les immobilisations financières.
tal et le bloc opératoire, qui est relié à cet établissement plus aux approches actuelles mais qui font force de loi. Les projets sont attendus depuis longtemps et tout Il revient aux utilisateurs et au concepteur de ques-
par de multiples circuits fonctionnels et techniques hé- Il peut être nécessaire dans ce cas d’organiser des le monde est pressé, en particulier le responsable d’éta- tionner l’investisseur, de le pousser à s’informer sur les
rite des contraintes du site, en particulier de sa structure échanges de point de vue avec les Autorités locales dans blissement, ce qui est assez naturel. Ce n’est pas pour solutions envisagées pour qu’au minimum, des options
lorsqu’il est situé en sous-sol. le but de simplifier les autorisations administratives, autant qu’il faille accepter des délais trop courts, incom- soient retenues avant la fin de l’étape de conception
la suppression du circuit sale étant un point d’achoppe- patibles avec une concertation approfondie. Au cours fonctionnelle du projet. A cette occasion peut apparaitre
Cette démarche est longuement préparée, encadrée par ment fréquemment rencontré. de celle-ci peuvent s’exprimer les tensions antérieures et c’est fréquent, le fait que personne ne s’est vraiment
des guides, établis sur la base de l’analyse de divers pro- et s’exercer différents pouvoirs qu’il peut être nécessaire posé la question.
jets. Ce n’est pas le cas dans un certain nombre de pays Dans un premier temps, à partir des éléments arrêtés de canaliser afin d’éviter, par exemple, que s’impose le
et rappeler des bases méthodologiques peut être utile. dans le projet médical est défini un programme prélimi- point de vue d’un leader en fin de carrière qui a peu Un projet se déroule par phases successives qui
Pour progresser efficacement et ne pas revenir à de mul- naire qui détermine les surfaces nécessaires aux différents de chances d’utiliser les installations qu’il aimerait voir correspondent à un niveau d’avancement technique.
tiples reprises sur le travail accompli, il est nécessaire de locaux, aux circulations, aux installations techniques. conçues à sa mesure. Dans un premier temps le programme préliminaire,
connaitre préalablement le projet médical dans lequel va Il établit sur cette base un schéma fonctionnel général le programme fonctionnel et technique détaillé, puis
s’inscrire le futur bloc opératoire, ainsi que son évolution qui permet de présenter une ébauche du fonctionnement Cette phase de conception fonctionnelle se précise les études d’avant-projet sommaire (APS), suivies de
prévisible dans le temps, pour anticiper techniquement futur. Ensuite est élaboré un programme technique dé- au cours de l’avancement des études et devient peu à l’avant-projet détaillé (APD) qui permettent de dépo-
sa future extension. Cette réflexion doit être en mesure taillé (PTD) qui précise les fonctionnalités en intégrant peu essentiellement technique. Au préalable, chaque ser un dossier d’autorisation de permis de construire.
de définir un niveau d’activité par spécialité, ainsi que les principales contraintes techniques identifiées à ce étape doit faire l’objet d’une validation par le groupe Interviennent ensuite les études de projet (PRO), les
les sujétions techniques des différents équipements. stade. Il permet de passer ensuite à la conception fonc- de liaison qui représente les utilisateurs. La mise au études et plans d’exécution (EXE) pour aboutir au
Leur installation peut en effet entrainer des besoins qu’il tionnelle détaillée du bloc opératoire. point d’une organisation fonctionnelle ergonomique dossier de consultation des entreprises (DCE). Les uti-
est préférable de connaitre dès le départ, charge au sol, ne devrait pas être finalisée sans avoir connaissance des lisateurs du bloc opératoire doivent intervenir jusqu’à
puissance électrique, dégagement thermique, surface né- Quand le contexte le permet, il est essentiel de mettre systèmes logistiques prévus pour être implantés au bloc la fin des études au stade APD, car elles sont censées
cessaire. Ces informations sont essentielles pour l’équipe en place un groupe de travail qui servira de courroie de opératoire, en pharmacie et en stérilisation. La réflexion intégrer les contraintes telles que les renforts à prévoir

| 68 | Les principes conceptuels du bloc opératoire Les principes conceptuels du bloc opératoire | 69 |
B
30
30

DEBARRAS
NON EQUIPEE
SOP 7 VIDE SUR

347
gaine
COUR 4 335

110
460
SAS ANGLAISE

565
595

20

425
DETENTE/ REUNION
VOILE DE
dans les cloisons pour soutenir les matériels qui y seront Les phases suivantes sont essentiellement techniques

20
SO UTENEM
550
ENT EN B.A
SOP 8 . HYDROF

VERS S-2
UGE

accrochés. Ce sont par exemple les accessoires de tables, et quand l’hôpital dispose d’ingénieurs en interne,

10
600 20 330 20 300 20 660 20 160 10 380 30 320

552

VERS RDC
120

les supports poubelle, les paniers de rangement, le roll ils doivent être associés à leur progression, car ils au-
20

628

265
SAS

203
SOP 6 ISSUE

board. Ce niveau des études détermine également les ront à gérer la maintenance et l’évolution de ce qui est
215 265 PALIER

370

370
DEBARRAS DE SECOURS
LTE
LTE 160

passages de gaine, les dimensions des locaux techniques, en train de se concevoir. La mise au point d’une orga-

480
570 307 350 ESCALIER 140 30 140

560
600

DE SECOURS
20

NIV.FINI.: -3.40m

autant d’occasions de réduire les surfaces utiles prévues nisation finale adaptée à la fois aux contraintes fonc-
240 240

342
325

VERS S-2
SAS

VERS RDC
NIV.FINI.: -3.40m

initialement. La vigilance des utilisateurs ne doit pas se tionnelles, techniques et réglementaires demande du
340
200

UTILITE SAS

10
20

C.F.

relâcher au cours de ces réunions, ni leur niveau d’exi- temps. L’économie obtenue par une pression excessive

160
SAS

730

140
20

200
1625

MENAGE

gence. La plupart du temps, il est possible de rechercher afin de réduire les délais de conception et d’étude est
LOCAL CHEF BLOC
205

SOP 5 gaine
TECHNIQUE

465
350

20
280 300 160 30
CORO gaine
20

PALIER
320

des solutions qui limitent les pertes de surface utile, inévitablement perdue au cours des travaux, tant en ce

252
320
DEBARRAS ISSUE

400
CONTROLE 3 435 DE SECOURS
565

CORO GAINE fenêtres sécurisées

ce ne sont pas forcément les plus faciles et réétudier une qui concerne le coût que le délai, car à ce stade toute
270
LOCAL

30
205
CFO
340

VESTIAIRES F
ENTREE

approche technique déjà mise au point ne séduit ni le imprécision est sanctionnée par des aménagements sup-

140
170 120 436 325 90 345 40 145 118 150 292 289 300 665

170

395

395
SAS 430 gaine gaine LOCAL

240

300
20

90
SALON PREPARATION

45
gaine

bureau d’études, ni l’architecte, mais il faut bien être plémentaires, hors budget.
CFA

170
PHARMACIE MEDECINS

445
450
20

630 278 292

80
155
150
170 120 SORTIE 436 90 95
PHARMACIE
conscient que la contrainte fonctionnelle acceptée un
140

SOP 4 ATTENTE

125
155
100

800

800
jour restera une gêne pour toujours.
VESTIAIRES H 295 300 295 240 289 110

140
785

SAS

240
ENTREE
20

20
190 340

PALIER
605

45
STOCKAGE
SECURISE

160
640

170
525

1ER SOUS-SOL
MEDICAMENTS

155
4 450

20 300 20 200 10 445


DEBARRAS ANATOMO COMPRESSION SAS LIVRAISON
SORTIE

180
PATHOLOGIE

335
SERVICES

350
gaine
300

NIV.FINI.: -4.70m

85
600 260 175 185 600 440 250 401 165 95 120 ASC.

240
SAS 1 125 KG

185

165
SOP 9 CORO ANGIOPLASTIE H.S.P.= 4.50m STOCKAGE

155
15 PERS.

Evolutivité
MEDICAMENTS
LTE

90
REFRIGERE
20

20

20
gaine

20
20
SAS
20

D
COUPE

210

210
200

200
DEBARRAS

200
200

200

FEU SAS TRANSFERT


SAS

es règles simples devraient présider à la circuler des réseaux complémentaires, au moins 4.00 m
SOP 3 ORTHO NEURO
20

400

420
20

20

20

25
conception d’un bloc opératoire. Les tech- sous les poutres et un mode de cloisonnement aisément

110
640 SOP 10 ENDOSCOPIE 1
STOCK SAS SAS VERS 2EME SOUS-SOL

180
CONSOMMABLES LIVRAISON STERILE COUPE
STOCK NON STERILES FEU

50
630

STERILE

niques chirurgicales et anesthésiques évoluent, démontable, sans engendrer de pollution excessive.


320

CENTRAL
20

380
625 180 180 260 160 185 215 295 605 115 155 667 25 613 25

135
500
1005

SAS
STOCKAGE STOCKAGE PHARMACIE VERS RDC
les pathologies et le volume des besoins également.
300

SSPI

725
730

730

25

VERS 2EME SOUS-SOL


Par conséquent, un bloc opératoire doit pouvoir évoluer Par ailleurs, il est vraisemblable que dans le temps,

25
TRAITEMENT
20

ENDOSCOPES

420
gaine

facilement dans le temps. Ceci doit être intégré dans son le nombre de salles d’opération devra augmenter.
SAS INDUCTION
SOP 2 ORTHO NEURO

20
380

315
CONSERVATION
700 20 345 20 250 20 380 25 610 25 780 395 395 190 280 667 20 20
625
VERS RDC STOCKAGE
approche conceptuelle. La chirurgie robotisée, l’associa- Cette extension doit pouvoir se réaliser sans interférer

275
ENDOSCOPES
20

30
tion simultanée des techniques d’imagerie de haute per- sur le fonctionnement sécurisé du bloc opératoire existant.
20
580

25

30
MORGUE
575

20
MENAGE
225

formance à l’acte chirurgical supposent des salles et des


SOP 11 ENDOSCOPIE 2
STOCK
Il est assez fréquent que l’exiguïté du terrain dans cer-
240

PROTHESES
1525

PHARMACIE

locaux annexes adaptés. Peu accessibles aujourd’hui pour tains projets privés ne permette pas d’envisager d’exten-
20

UTILITE
190

510
20

des raisons financières, ces techniques seront utilisées sion secondaire. Dans ce cas, il est nécessaire d’anticiper
SSPI
1205

SOP 1 CEC

SAS
10

plus largement un jour. Il faut le prévoir en proposant et de construire dans le projet initial une future exten-
210
330

MENAGE UTILITE
975
210

UTILITE 180 200 605

30
une structure du bâtiment qui ne constitue pas un obs- sion du nombre de salles qui pourront être achevées et
660

20

VIDE SUR COUR ANGLAISE tacle insurmontable en cas de modification. De même équipées sans altérer le bon fonctionnement du bloc
STOCK CEC

pour la hauteur entre dalles qui doit permettre de faire opératoire. Il faut donc prévoir lors de la conception
310

700 20 840 20 1 595 30

1ER SOUS-SOL
30

Les principes conceptuels du bloc opératoire | 71 |


les cheminements qui permettront aux entreprises et particulière, le positionnement de cette salle dans le bloc
aux installateurs d’intervenir sans générer de risques. impose de prévoir dès le départ sa capacité finale ou sa
Augmenter le nombre de salles, c’est aussi augmenter le possible extension.
M A G A S IN
nombre de postes nécessaires au réveil. Sauf disposition
R é U NION
B U RE A U X S T é RI L I S ATION GéNéR AL
DETENTE S T é RI L E
Organisation générale

D
ans un bloc opératoire sont réalisés simulta- monte-charges de l’établissement, l’essentiel est de gérer
nément des actes qui nécessitent des niveaux efficacement les confinements. Il peut être envisagé de
de prise en charge différents. Il n’est pas sou- recourir à une externalisation de la stérilisation. Dans ce
Ma i n t e n a n c e Accès haitable d’apporter à ces besoins une réponse uniforme. cas, une organisation spécifique d’entrée et de sortie des
Logistique logistique Il est préférable de constituer des secteurs qui fonc- DMR (dispositifs médicaux réutilisable) doit être mise
livr aisons tionnent selon des règles différentes, adaptées aux risques en place au sein du bloc, tant à la sortie qu’à l’entrée.
S A L L E DE REVEI L et aux besoins de chacun. Cette approche conduit à pro-
C HIR U R G IE poser une organisation du bloc opératoire qui comporte Il existe plusieurs approches de l’organisation générale
CL ASSE 1 six zones différentes, combinées en fonction de la confi- du bloc opératoire. La plus intéressante développe
A ccu e i l guration des locaux. le concept d’asepsie progressive présenté en 1985
Circuits vestiaires par Thierry Hoet dans son livre « Le bloc opératoire
c o m m u n i cat i o n D’abord une zone filtre pour les accès, vestiaires, trans- contemporain ». Ce concept définit des zones béné-
PR é A NE S THE S IE TRANSFERT SAS
fert, livraisons, une zone périphérique avec l’imagerie ficiant chacune d’une surpression de 15 Pascals par
Externe Accès interventionnelle, l’endoscopie, la chirurgie en externe, rapport à la précédente, de la salle d’opération jusqu’au
patients
une salle de réveil accessible de toutes parts, une zone sas de transfert à l’entrée du bloc opératoire. Il reste
L i t pat i e n t Accès de chirurgie générale pour les classes II à IV, une zone parfaitement applicable aujourd’hui. En revanche les
personnel
protégée pour la chirurgie de classe I et par ailleurs, différents locaux reliés à la salle d’opération multiplient
Après tr ansfert
la détente, les bureaux, la zone de stérilisation et les accès et les portes gênent en pratique l’organisation
Pré anesthésie le magasin stérile, à moins qu’ils ne soient déportés dans des matériels à l’intérieur de la salle, de plus en plus en-
C HIR U R G IE C L A S S E 2 A 4 IM A G ERIE ENDO S C OPIE un autre niveau, ce qui ne présente guère de difficultés combrée d’équipements du fait du développement des
V e r s S S PI INTERVENTIONNE L L E au plan fonctionnel. Chaque zone est reliée aux autres techniques opératoires. C’est pourquoi il est préféré des
par des circulations qui doivent garantir la fonctionna- salles d’opération munies d’un seul accès, qui commu-
Personnel lité, tout en préservant la sécurité du point de vue du nique parfois directement avec le couloir, le sas d’accès
risque infectieux. Dans le cas de la stérilisation, selon étant supprimé, ce qui ne va pas sans poser de problème
Mat é r i e l la taille du bloc opératoire et les contraintes du site, en termes d’aérobiocontamination.
les liaisons peuvent être verticales ou encore, utiliser les

| 72 | Les principes conceptuels du bloc opératoire Les principes conceptuels du bloc opératoire | 73 |
Cette simplification du bloc opératoire se traduit par d’aspiration électriques individuels. L’informatique,
la suppression des différents locaux qui regroupaient aujourd’hui très présente dans les salles d’opération et
précédemment autour de la salle d’opération, le lavabo de réveil, nécessite un local pour héberger les baies de
chirurgical, le stockage du matériel stérile, le stockage raccordement.
des accessoires de table et parfois, la décontamination
des instruments. Il en résulte aujourd’hui des blocs La conception du bloc opératoire a connu dans les années
opératoires au couloir très encombré car ces espaces de 80 et 90 une phase qui débouchait sur des organisations
rangement périphériques sont fréquemment éliminés complexes avec de multiples locaux. La simplification qui
alors que la quantité de matériels et de consommables a suivi présente parfois des aspects excessifs et un équilibre
ne cesse de croitre. S’ajoute à cela le lavabo chirurgical semble à trouver aujourd’hui. S’appuyer sur les besoins
quand le sas d’accès à la salle a été supprimé. Ce qui ne pratiques et quotidiens des utilisateurs est un moyen de
constitue pas vraiment un progrès. La pénurie de stoc- proposer des réponses mieux adaptées, d’autant que la
kage est la préoccupation courante des responsables de pression exercée sur le bloc opératoire par l’extension de
bloc opératoire, confrontés à l’accroissement des besoins la chirurgie ambulatoire impose à chacun en interne un
du fait de la complexité croissante des techniques et de niveau plus élevé de performance organisationnelle.
l‘apparition des nouveaux équipements qu’elle entraine.
Aux contraintes d’hygiène et d’organisation s’ajoute
L’évolution des techniques de ventilation et de traite- la prévention du risque d’incendie qui impose des sas
ment d’air des salles d’opération intervient également coupe-feu et une enveloppe globale du bloc opératoire
dans l’organisation des locaux car elle conduit fréquem- et de chaque salle d’opération susceptibles de résister
ment à recourir aux armoires individuelles de recyclage en pendant deux heures à un incendie, ceci pour permettre
complément des centrales de traitement d’air. Ce choix d’achever une intervention en cours. Cette démarche
technique impose des locaux qui prennent de la place au peut s’accompagner de variations dans l’interprétation
sein du bloc et constituent des sources de pollution lors du des règles selon les villes, les pays et le niveau de né-
remplacement des filtres par leur manipulation et l’évacua- gociation parfois attendu des autorités locales. Il est
tion des filtres saturés. Sur le plan technique, des locaux nettement préférable d’anticiper ces exigences et d’as-
sont également nécessaires pour les armoires électriques et socier rapidement le bureau d’étude spécialisé lors de
les transformateurs d’isolement, au minimum un par salle la conception pour éviter d’avoir à gérer des aménage-
d’opération. La distribution des fluides médicaux nécessite ments complexes à la suite des demandes tardives des
Couloir de bloc
un secours qui peut passer par une ou plusieurs armoires Autorités. opératoire
assez volumineuses (UMS), qui doivent être aisément récemment réalisé
avec armoire de
accessibles au sein du bloc opératoire. Il peut également secours des fluides
médicaux UMS
s’organiser à partir d’une bouteille d’oxygène fixée sur
chaque chariot d’anesthésie et sur l’utilisation de systèmes

| 74 | Les principes conceptuels du bloc opératoire Les principes conceptuels du bloc opératoire | 75 |
Principes conceptuels
en l’absence de moyens
Priorités

J
Cet énoncé limité ne prend en compte que les aspects
usqu’à présent, l’approche du bloc opératoire s’est dé- Les hôpitaux régionaux universitaires sont éloignés et
où intervient directement la technique :
roulée dans cet ouvrage dans le cadre confortable et souvent difficiles d’accès pour les populations rurales.
opulent des projets occidentaux, même si quelques Des centres de soins équipés d’une ou deux salles d’opé-
• Avant tout, assurer la sécurité des patients. • Veiller à ce que ces installations ne génèrent pas
écarts ont parfois pris en compte la situation des PED. ration peuvent être installés localement, de façon à
de pollution potentiellement dangereuse pour
Une part majoritaire de la population mondiale ne peut déplacer régulièrement une équipe médicale plutôt que
• Assurer l’alimentation en eau la population
accéder à ces installations et ne peut même imaginer qu’elles l’ensemble des patients. Pour que cela soit envisageable,
et en énergie
existent. Selon une enquête publiée dans The Lancet en il est impératif que ces installations apportent une sécu-
• Trouver des solutions simples, efficaces, adaptées,
2010 (Volume 376 N° 9746) couvrant 190 pays, la popu- rité suffisante dans le cadre d’un budget accessible.
• Assurer durablement l’accès peu coûteuses.
lation des pays riches dispose de 14 salles d’opération pour
à des installations en bon état.
100 000 habitants contre moins de 2 et parfois moins de
• Dispositions générales
1 pour 100 000 habitants dans les pays pauvres, soit plus de
2.2 milliards d’habitants. Les moyens que les Etats concer-
nés accordent à la Santé sont très inférieurs aux besoins
Dispositions générales
vitaux de la population qui doit attendre l’intervention de
donateurs pour disposer d’un établissement de soins cor- Les objectifs
rectement équipé. Il ne suffit pas d’annoncer à grand ren- L’installation d’un bloc opératoire à minima doit avoir d’infrastructure nécessaire. Les hôpitaux de type 2
fort de communication la réalisation d’un projet, il faut des objectifs clairement définis. Il s’agit de chirurgie prennent en charge la plupart des interventions urgentes
aussi en assurer la maintenance, ce qui apparait souvent d’urgence aux suites simples ne nécessitant pas de suivi et la chirurgie qui n’implique pas de suivi lourd. Ils dis-
plus problématique compte tenu des budgets disponibles. intensif ou de réanimation. Elle concerne les hôpitaux posent de plusieurs salles d’opération mais pas toujours
Le donateur finance la réalisation ou l’équipement, très ra- de type 1, qui sont des dispensaires disposant d’un bloc de moyens financiers adaptés. Rapprocher ces deux
rement la maintenance. Reste ensuite à trouver le person- opératoire, qui prennent en charge par exemple le parage catégories permet de définir les conditions communes,
nel pour les faire fonctionner…en particulier les chirur- et pansement de plaie, les hémorragies actives, les situa- nécessaires pour garantir la sécurité des patients.
giens. Ces questions sont complexes et l’analyse conduite tions où le patient ne pourrait supporter le transport
ici se limitera aux aspects techniques, la conséquence de jusqu’à un centre régional. Dans les cas compatibles
cette situation étant qu’il est préférable de concevoir des avec les disponibilités en personnel médical, il serait pré-
installations conformes aux bonnes pratiques mais du- férable quand c’est possible, de déplacer l’équipe plutôt
rables, peu coûteuses, donc aussi simples que possible. que le patient, mais il faut disposer alors du minimum

| 104 | Principes conceptuels en l’absence de moyens Principes conceptuels en l’absence de moyens | 105 |
Présentation et analyse chirurgie de classe 1 protégé par un sas. Le programme a fait
l’objet de longues négociations avec l’équipe médicale de
Le calcul initial des besoins, eu égard au programme mé-
dical retenu, est détaillé ci-contre, il prévoyait 1 516 m2

de cas concrets
l’établissement qui souhaitait limiter les concours bancaires en intégrant la stérilisation. Le projet étudié dispose
dans la réalisation de la première phase du projet. Il fallait d’une surface utile globale de 1 420 m2, ce qui nécessite
donc aller à l’essentiel tout en préservant un objectif global une recherche d’économie de surface en maintenant les
de qualité. Limiter le nombre de salles d’opération faisait mêmes fonctionnalités.
partie de cet objectif. Mais, compte tenu de la taille finale
Cette présentation expose trois cas étudiés au cours des dernières années, de cet établissement, il n’est pas exclu qu’une extension de Synthèse du programme des surfaces utiles
la capacité du bloc opératoire soit nécessaire dans le temps.
deux projets neufs et une restructuration. Elle a pour objectif d’illustrer les propos Locaux annexes • 3339 m2
C’est pourquoi nous avons prévu une réserve de surface
développés précédemment sur la base de cas concrets qui montrent les difficultés V e s t i a i r e s H e t sa n i ta i r e s 1 30 30
sous la forme d’un local technique, en vert sur le plan.
rencontrées pour mettre en œuvre des principes rigoureux lorsque se conjuguent Il est également possible, si le développement de l’activité V e s t i a i r e s F e t sa n i ta i r e s 1 30 30

les contraintes liées au terrain, aux règles d’urbanisme, aux exigences du Maître chirurgicale le justifie, de délocaliser la stérilisation vers le Détente 1 12 12

d’ouvrage et au bâtiment existant dans le cas d’une restructuration. Des compromis sous-sol de l’extension et de récupérer sa surface pour créer B u r e au m é d e c i n 1 16 16

sont parfois nécessaires entre l’application stricte des règles et la réalité qui s’impose. des salles d’opération et agrandir la salle de réveil. Les accès S as t r a n s f e r t 1 25 25
pour les travaux pourront alors se gérer par le couloir pé- S all e d e r é v e i l 1 15 0 15 0
Toute la difficulté est alors de définir ces compromis et de les faire accepter. riphérique sans gêner le fonctionnement du bloc existant. B u r e au c h e f d e bl o c 1 12 12
Ces descriptions de projet ne constituent pas un ensemble de recettes applicables
P h a r m ac i e bl o c 1 12 12
dans tous les cas, mais montrent simplement comment, dans un contexte donné, Lors de la conception, il fallait intégrer un élément qui
L o cal m é n ag e 2 8 16
il a été possible de mettre au point une solution qui fonctionne. intervenait sensiblement dans l’organisation des locaux,
Utilité 2 6 12
à savoir que pour des raisons de financement et de recru-
tement médical, le bloc opératoire serait réalisé en deux Déchets 1 12 12

phases, la partie consacrée à la chirurgie de classe 1 inter- L i n g e sal e 1 12 12


Cas n°1 Hôpital privé
venant en dernier. Cette zone du bloc devait donc être
Le contexte isolée du reste, être aisément accessible pour des travaux Zone chirurgie classe 1 • 3179 m2
Le projet consiste à réaliser, au Maroc, dans un cadre Dans cette présentation, isoler le bloc opératoire du reste ultérieurs, sans perturber le fonctionnement ni générer S t o ck m at é r i e l o r t h o p é d i e 1 16 16

budgétaire assez contraint et en deux phases, un hôpital du projet n’est pas chose facile car son organisation résulte de risques. C’est pourquoi elle a été positionnée en bas S t o ck s t é r i l e d e p r o x i m i t é 1 10 10

privé d’une capacité prévue en fin d’opération de 240 lits pour une grande part des contraintes qui sont apparues sur du plan, en gris, afin de bénéficier d’une liaison directe S all e d ’ o p é r at i o n o r t h o p é d i q u e 1 42 42
et postes. Il comporte une maternité, un secteur chirur- l’ensemble de ce projet. De ce fait, des choix peuvent pa- avec l’extérieur. De ce fait, la salle de cardiologie inter- S as d ’acc è s 1 18 18
gical pluridisciplinaire avec chirurgie cardiovasculaire raitre discutables au niveau du bloc opératoire alors qu’ils ventionnelle se retrouve intégrée à cette zone. Dans un
S t o ck m at é r i e l C E C 1 25 25
associée à une salle de cardiologie interventionnelle, une s’imposent naturellement dans le contexte global. Le bloc autre contexte, elle serait logiquement située près du sas
S all e d ’ o p é r at i o n C E C 1 50 50
maternité, un secteur d’oncologie avec radiothérapie, as- opératoire comporte dans sa phase finale 8 salles d’opéra- de transfert, mais il faut s’adapter aux réalités d’un projet,
socié à un centre d’imagerie performant, un important tion dont une salle utilisable en endoscopie et en chirurgie, en particulier dans ce cas en recherchant les économies S as d ’acc è s 1 18 18

secteur d’hémodialyse et un laboratoire. 4 salles de chirurgie générale et un secteur de 3 salles de de surface pour obtenir des économies d’investissement. (Programme de surface complet dans la version imprimée du livre)

| 140 | Présentation et analyse de cas concrets Présentation et analyse de cas concrets | 141 |
4912

30

30
30

200

200

200

200
20

20
20

20

512
209 20
209 20

13 140
220

267
293

293
Le bloc obstétrical, en bleu, avec 4 salles d’accouche- Les bâtiments de la clinique sont situés de part et 1036 20 380 20 583 20 150 10 411 20 254 20 160 20 287 20 411 20 234 20 249 10 180 20 163

140
20

1093
ment est en liaison directe avec le bloc opératoire. Celui- d’autre du bloc opératoire, à gauche et à droite

20
20

20
20

160
ci occupe en sous-sol une grande partie de la surface du plan, la façade principale correspond à la base

192
10
574
accordée à la première phase du projet. Au même niveau du plan. Au centre, un espace aménagé pour les 1085 20 380

20
170
20

501
905 20 477 20 514 20 410 20 175 14 229 10 120 10 175 20 422 20 272 20 150 258

se situent les activités logistiques, cuisine, buanderie, patients sépare les bâtiments. Il constitue la dalle

20

20
755

755
locaux techniques et stockages divers. Le cumul des be- supérieure d’une partie du bloc opératoire. De ce

398
279

182
20
200

soins de surface de ces secteurs indispensables à la vie fait, il est apparu possible de créer des puits de

421
20

20
20
300
20
DE VISITE

de l’établissement conduit finalement à restreindre les

234
lumière naturelle pour éclairer les salles d’accou-
GALERIE
TECHNIQUE

162
209 20 659 511 20 726 20 203 20 188
Prévoir une forme de pente
et un siphon de sol
20 418 20 450 20 422 20 272 20 549

20

20
20
20
surfaces disponibles pour le bloc opératoire. Les alertes chement, les locaux de détente, de stérilisation, DE VISITE
GALERIE

420
TECHNIQUE

150

20 150

150
formulées sur ce point ne sont pas aisément perceptibles certains couloirs et une partie de la salle de ré-

605

278
20
605

20
603 20 603 20 315 20 240 10 230 20 1556 20 408 20 380 20 267 20 422 20 272 252 30

pour des équipes médicales habituées à travailler dans veil et des vestiaires. La circulation logistique et REA BB

548
223
20

20
20
des conditions inconfortables. La délocalisation des technique qui contourne le bloc opératoire bé- Transfert
LAVAGE

278
20
retour

activités logistiques, buanderie, cuisine, n’est pas envisa- néficie également de cette source lumineuse,

20
20

390
170

673

673

20
geable dans de bonnes conditions dans le contexte local ce qui permet de réduire les consommations

20
351
351

20
391 20 279 20 927 20 315 20 478 10 1567 20 107 20 281 20 400 268 20 422 20 272 20 469
300

et elles doivent être maintenues sur place. électriques dans la journée. Ces puits de lu-

275
Induction

260
240
ALR

20
20
mière apparaissent en bleu clair sur le plan.

210
20

20

20
20

20
20
Lors de la construction de la seconde phase, située en

20
160
200

200
limite de la construction actuelle, une liaison logistique L’ensemble a été structuré par les escaliers

30
30
20

20
500

432

336
335
605

605

20
et technique sera nécessaire entre les deux bâtiments. de secours qui apparaissent en rouge sur le

190

13
20 603 20 603 20 242 20 565 20 285 20 139 20 583 140 10 428 10 105 10 350 20 231 20 156 92 422 20 272 311

De ce fait, un couloir contourne le bloc opératoire pour plan et la position des montes-malades en
20

10
20

161
576

20

116
assurer cette liaison. Par ailleurs, les règles d’urbanisme vert. Des montes charges sont également 252 160

180

685

20
20

20
20
locales permettent de construire en sous-sol jusqu’à la li- prévus dans la zone logistique. A partir de

10
389 20 341 20 901 20 350 550 20 388 20 186 348 336 15 139 10 198 10 105 10 221 10 118 20 518 422 20 271 312

280
288
175
mite de propriété, le recul à respecter ne concernant que cette organisation générale du bâtiment

349

349
LOCAL

20

673
TECHNIQUE

20
235
la partie construite en surface. Il en résulte un espace

20
se sont positionnés les sas d’accès, de
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1

20
197

150
20

217

140
disponible qui contourne les salles d’opération et qui transfert, la liaison avec le bloc obstétri-

20
20 410 20 550 20 330 20 330 20 180 20 160 180 20 348 20 20 20 326 10 118 20 518 422 20 271 312 20

10
592 39 20 167 167 115 140

265

306
20
202

150
s’avère très utile pour installer les armoires électriques, cal, les vestiaires, la salle de réveil et la

20

100

20

20
20

20
20
433
les transformateurs de séparation et les centrales de trai- salle d’endoscopie. Cette organisation

311
419 20 411 20 20 1248 20 210 20 2532 20 847

218

218

219

219

219
210
tement d’air du bloc opératoire. La descente des charges du fonctionnement médical est com- B

20

20
20

20
20
20
20
correspondant à la façade se traduit par des poteaux qui plétée par des accès logistiques situés

20
20

se situent en périphérie des salles d’opération et déli- en partie haute du plan pour assurer

287
18
208 20 140 20 226 188 1 151 150 17

2 16

358
3 15

mitent l’espace accordé aux locaux techniques. Cette la livraison, le décartonnage propre

532

555

142
575

20

535
600

20
surface apparait en jaune sur le plan. ainsi que les accès techniques à la

853
688
DE VISITE
GA LE RIE
TECHNIQUE

stérilisation.
310 20 801 20 700 20 170 10 643 426 20 681

380

20
20
20

20

20

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297
303

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20
20

234
20 210 20 1020 20 616 20 518

147
| 142 | Présentation et analyse de cas concrets

28
Comp rendre et con ce voi r

l e b l o c o p é r ato i r e
P a t r i c k B r eac k

L’auteur a initié il y a quarante ans une démarche nouvelle en hy- Depuis longtemps, il a mis cette compétence particulière au service
giène hospitalière consistant à associer les notions d’organisation, de nombreux projets en France et dans les pays en développement,
d’ergonomie, de techniques du bâtiment, avec la connaissance de en partenariat avec des architectes et des bureaux d’études. Son
la microbiologie de l’environnement, des pratiques médicales et objectif est ici de partager son expérience avec les professionnels
soignantes et de l’hygiène hospitalière. Hygiéniste consultant pen- techniques et hospitaliers. Gérer un bloc opératoire, assurer la sé-
dant de nombreuses années au CHU de Saint Etienne, à l’hôpital curité des patients, devrait intégrer la connaissance des principes
Américain de Paris, à l’Institution Nationale des Invalides et en techniques régissant cette organisation complexe afin d’assurer une
Oncologie pédiatrique à l’Institut Curie, il a toujours mené parallè- surveillance plus efficace de paramètres fragiles. Pour les concep-
lement une activité de conseil sur de multiples projets, en particulier teurs, disposer d’informations précises sur les besoins quotidiens
de blocs opératoires en France et dans divers pays en développement. des utilisateurs du bloc opératoire, les contraintes et règles aux-
Ses dix dernières années ont été principalement orientées vers les quelles ils sont soumis, permet d’aborder différemment un pro-
pays du Maghreb et d’Afrique dans le but de transmettre ses connais- cessus conceptuel difficile. Des recommandations fonctionnelles
sances, son expérience et de prendre en charge la conception et le et techniques sont proposées, assorties de plans et schémas pour
suivi de projets complexes. Il est également l’auteur d’un livre publié apporter un éclairage documenté par une longue observation de la
en 1996 aux éditions Hermann « Hygiène et Qualité Hospitalières ». vie quotidienne de multiples structures.
Concevoir un bloc opératoire est une démarche longue et com- Par ailleurs, l’auteur a participé à diverses expérimentations et travaux
plexe qui requière de multiples connaissances techniques et la sur le contrôle de la pollution microbienne de l’environnement. Ils ont
maitrise de nombreuses normes et règles de sécurité. Les différents forgé des convictions plus proches des pratiques anglosaxonnes que de
spécialistes qui prennent en charge le projet disposent de ces com- celles qui sont admises actuellement en Europe. Une argumentation
pétences mais n’ont pas eu généralement l’occasion de séjourner documentée permet d’aborder différemment ces aspects importants et
longuement dans plusieurs blocs opératoires, n’ont pas observé le coûteux de la conception technique des blocs opératoires. Enfin, dans
détail du déroulement des interventions ni analysé les dysfonction- le souci de rendre ce travail aussi utile que possible, il présente trois
nements qui peuvent y être constatés. C’était en revanche une des analyses de cas, création et restructuration de bloc opératoire. Cela
fonctions exercées pendant 30 ans par l’auteur de cet ouvrage, au permet de mesurer concrètement les difficultés rencontrées et d’expli-
sein de multiples établissements de toute taille. citer les compromis qui ont parfois été nécessaires.

94 € Les éditions Hospihub

ISBN 978-2-9565164-0-8
| 22 | La vie quotidienne au bloc opéraoire

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