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LORCA AGATHE HK 2023-24

FICHE DE LECTURE : LES MÉROVINGIENS DE RÉGINE LE JAN


ÉDITION QUE SAIS-JE ? (4EME ÉDITION 2020 MONTPARNASSE) - COLLECTION PAR
P.ANGOULVENT- 128 PAGES

INTRO : CONSTRUIRE L’HISTOIRE MÉROVINGIENNE

Premier roi “historique” = CHILDERIC (pas encore de royaume des francs)


En réalité, le premier roi du royaume des francs est CLOVIS (fils de CHILDERIC)
→ il christianise le peuple/royaume grâce à son baptême dont la date n’est pas sure (496 ?
498 ? 505 ? 507 ?) + le peuple = successeur des Romains et élu de Dieu
→ christianisation = diffusion d’une même culture au 8e siècle
Fin de la dynastie mérovingienne lors du coup d’État en 751

● Historiographie médiévale = lacunaire + pauvre + falsifiée :


Un représentant marquant : GREGOIRE DE TOURS rédige entre 573 et 594 les Dix
livres d’histoires
● Historiographie du 19 et 20e siècle = interprétations opposées + image
ambiguë :
- A.Thierry = “horde barbare conquérante opprimant illégitimement la masse
gallo-romaine”
- J.Michelet = “élément barbare mais dynamique qui, en se mélangeant aux
Gaulois et aux Romains, allait donner naissance au peuple qui s’identifierait
au territoire national”. (p.4/5)
● Historiographie actuelle = réévaluer la période :
Des barbares :
- qui migrent en Gaule (Wisigoths vers la Loire)
- qui entretenaient des “jeux d’échanges” avec les Romains ( barbares
engagés dans armée pour assurer des territoires romains en échange de la
conservation de leurs rois et coutumes par les Romains)
- qui n’ont pas hésité à mettre à leur profit la faiblesse de l’empire romain
pour régner à leur tour ( les Romains ne pouvaient plus payer suffisamment
les barbares étant eux des “peuples guerriers” combattant pour la
“réciprocité”, “l’honneur”... (p.7) )
“La société des 6e et 7e siècle n’est mérovingienne que par rapport à la
dynastie qui règne sur le royaume des Francs”. (p.7) : 6e siècle = continuité du
monde romain // 7e siècle = annonce la période carolingienne (nouvelle idéologie
royale, nouvelles formes de relations sociales #hiérarchiques …)

CHAPITRE 1 : LES MÉROVINGIENS ET LE ROYAUME DES FRANCS

1. LA FONDATION DU ROYAUME
- Apparition des Francs dans sources romaines au 3e siècle ( vu comme
Barbares germaniques installés le long du Rhin inf.)
- Certains migrent, leur roi est reconnu et Francs deviennent fédérés par Rome
(CHILDERIC à Tournai), ils “travaillent” pour la défense de l’empire romain.
- Relations sociales, religieuses, commerciales, militaires influencées par
Romains :
→ 1653, découverte tombe princière du roi CHILDERIC. On y retrouve un
anneau sigillaire sur le paludamentum (manteau des généraux romains) +
fibule cruciforme (portée par hauts officiers de Rome)
→ 508 : CLOVIS = consul de l’empereur d’Orient ANASTASE défile dans les
rues en distribuant de l’or et de l’argent ( cérémonie romaine montrant
fascination des rois francs pour les romains)
- Grâce à CLOVIS ayant réalisé l’unité des Francs (#baptême collectif),
adopté une politique ambivalente (changer ses alliances, dicter à son
peuple de ne pas piller lors de la campagne contres les Wisigoths en 507,
gagner la confiance des évêques gallo-romains de Gaulle du Nord…)

2. ENTRE PARTAGES ET UNITÉ (511-613)

- Succession entre fils héritiers. Or, l’éviction des neveux par les oncles, et
les tensions entre frères, parents-enfants sont courantes = ruse = violences
= assasinat (ex : 575 SIGEBERT Ier vs CHILPERIC Ier)
- “Les fils de CLOVIS ont achevé la conquête de la Gaule et poursuivi
l’expansion en Germanie” (p.17) (ex : 534 conquête royaume burgonde par
THIERRY Ier et CLOTAIRE Ier)
- La faide royale (575-613) :
GONTRAN = père adoptif de CHILDEBERT II (fils de SIGEBERT Ier et de
BRUNEHAUT)
= parrain de CLOTAIRE II (fils de CHILPERIC Ier et de
FRÉDÉGONDE)
- Tensions entre CLOTAIRE II et les fils de CHILDEBERT II (THÉODEBERT II
et THIERRY II) = 613 victoire CLOTAIRE II guerre civile = supplice
BRUNEHAUT, grand-mère (chameau écartèlement) + seul roi de Neustrie,
Austrasie, et Burgondie.

3. APOGÉE ET DÉCLIN (613-751)

- Compromis aristocraties-royauté → “principe de l’indigénat” (p.21) (=


les agents royaux seraient désormais recrutés dans la région qu’ils allaient
administrer et seraient responsables de leur gestion sur leurs propres biens
en cas de fraude ou de malversation de leur part) = affaiblissement royauté
- 639 = aristocraties désormais représentées par les maires des palais (avant
par un roi)
- guerre civile 677-687 déclanchée indirectement par la mort de CLOTAIRE III (
EBROIN “fait monter sur le trône le frère du défunt, THIERRY III , sans
l’accord des aristocrates qui réagirent aussitôt en faisant appel à
CHILDÉRIC II” p.23 ) et directement par la mort de CHILDERIC II en 675
(EBROIN + THIERRY III vs LEGER D’AUTUN + PEPIN II + CHILDERIC II)
- 687 = victoire PEPIN II = poids grandissant de l’espace germanique avec les
duchés d’Alémanie, de Thuringe, et de Bavière
- 714 : CHARLES MARTEL maire du palais d’Austrasie = place THIERRY IV
(fils de DAGOBERT III) sur le trône suite à la mort de CHILPERIC II = “dès
lors seulement, le roi mérovingien ne fut plus que le roi nominal, un roi
fantoche” (p.27)

CHAPITRE 2 : POUVOIR ET SOCIÉTÉ

1. LE PEUPLE ET SES ROIS

- Ethnogenèse barbare = “processus culturel et politique très lent,


souvent lié à la guerre, qui tend à l’intégration de nombreuses tribus
forgeant progressivement leur identité” (p.29)
→ formée par le bilinguisme (germanophone + latinophone) + armement
standardisé (spatha + francisque + angon + boucliers ronds à umbo) + un
esthétique (fibule) …
- FRÉDÉGAIRE Geste des rois des Francs : Francs = descendants de
Troyen ( et auraient une origine fabuleuse : épouse de Clodion + Minotaure)
+ traversent Pannonie, Germanie, et s’installe basse vallée du Rhin
(#Toxandrie basse vallée du Rhin vers 340)
- Légitimité royale passe par les cheveux longs ( élection divine, chevelure
et puissance surnaturelle) et par les noms (des noms entiers renforçant la
cohésion du lignage patrilinéaire royal)
Cheveux et noms = instrument d’intégration ou d’exclusion (ex : en 715,
afin de placer le clerc DANIEL sur le trône, les Francs attendirent que ses
cheveux poussent)
- Première généalogie date du règne de DAGOBERT (629-639)
- “La régence des reines mérovingiennes (...) a assuré la longévité de la
lignée royale mérovingienne, mais elle a diminué l’importance de la
fonction guerrière récupérée par l’aristocratie” (p.34) : roi mineur ne peut
diriger armée, reine gouverne avec aristocratie jusqu’à majorité =
renforcement pouvoir aristocratie ( ex : BATHILDE règne au nom de son fils
CLOTAIRE III suite à la mort de CLOVIS II en 657)

2. LIEUX ET AGENTS DU POUVOIR

- Tria regna : Chalon, Metz, Soissons


- Une “capitale” : Paris ( à l’époque de CLOVIS : atouts stratégiques +
infrastructures militaires) = aux 6e et 7e siècle = “prééminence de fait”
(p.36)
- Palais = lieu d’exercice et de représentation du pouvoir civil + cour royale
(réception d’étrangers) + gouvernement + résidence du roi (véritablement au
7e siècle) (ex : palais suburbain de clichy sous CLOTAIRE II et DAGOBERT
= proximité basilique de Saint-Denis = expression symbolique // autre ex :
Compiègne = choisi comme siège a cause de sa situation frontalière entre les
tria regna = choix politique)
- Palais > maire > à partir du 7e siècle : distribution des terres fiscales >
intermédiaire aristocratie-roi
- “le palais royal n’était qu’un médiocre centre de décision politique”
(p.37)
→ administration = bureaux de chancellerie (diplômes, préceptes, jugements)
- 6e siècle : ville contrôlée par comtes et évêques
- Comtes > représentant direct du roi avec délégation de la puissance publique
> président tribunaux > réunissent hommes (ost royal) > perçoivent impôts.
- Évêques > “défenseur auprès du roi” des habitants (ex : GRÉGOIRE DE
TOURS refusa le rétablissement d’anciens impôts que le roi voulait imposer à
nouveau aux habitants de Tours) > devaient tenir compte des équilibres
locaux entre clergé et aristocratie #théâtre de crises politiques
- 7e siècle : comtes abandonnent cité pour espaces ruraux #ruralisation de la
société
- “Domestiques” + maires = puissants laïques et ecclésiastiques chargés de
l’administration des domaines royaux
- Ducs = compétences militaires // Duchés = compétences territoriales

3. L’AUTORITÉ ROYALE

- Élévation d’un roi par rituel romain : “élévation sur le pavois, un rituel
guerrier transmis d’Orient en Occident au début du 6e siècle, pour des
empereurs élus par l’armée” (p.41) (ex : vers 510 CLOVIS proclamé roi des
Francs Rhénans)
- Christianisation et autorité vont de paire = roi gouverne Eglise et assure
l’ordre dans le Royaume + autorité juridico-religieuse (ex : DAGOBERT rend
justice aux pauvres lors de son voyage rituel)
- Nécessaire à la paix publique (“fondée sur le respect de la propriété et la
fidélité au roi” (p.44), gérée par le tribunal public (le mallus), par le
versement du wergeld (prix de l’homme).
- Les tensions pouvaient également se régler entre puissants sans l’aide du
tribunal. Or, les paysans ne pouvaient faire de même (contraints de passer
devant le tribunal).
- “La compétition violente conduisait régulièrement à l’élimination d’un
certain nombre d’héritiers, et la polygamie des rois créait des
dissensions entre les demi-frères” (p.46) > vengeance > assasinat >
humiliation > ruses … (ex : CHRAMNESINDE incendie illégalement la maison
de SICHAIRE lors du règne de GRONTRAN)

4. LE ROI ET LES LEUDES

- Leudes = élite du roi : ducs, comtes, évêques → prestige + richesse


- Leudes garantissent leur fidélité au roi par un serment : le leudesamio
- Mais dans cette société d’honneur, le roi se doit aussi d’assurer la fidélité des
Leudes en affirmant sa supériorité > cérémonies > rites > chasse
Et en les entretenant > fêtes / banquets > cadeaux / dons de biens fonciers (
ex : à la mort de CHILPERIC Ier en 584, le roi GONTRAN et son neveu
CHILDEBERT II s’entendirent en privé pour faire de childebert l’héritier de
Gontran. Après cela, ils festoyèrent et échangèrent des cadeaux pendant 3
jours, réunissant Leudes et armée)
- Familles gallo-romaine passée au service des rois mérovingiens ( ex : de la
famille de Didier de Cahors p.48)
- Les Leudes exercent une territorialisation renforçant la puissance locale
de l’aristocratie : cette “noblesse” refuse souvent les nouvelles élites
arrivées par ascension sociale ( ex : LEUDASTE fini destitué de son poste de
comte )
- Fisc royal = symbole de l’identité du peuple Franc > impôts > amendes
(freda) > concession de l’immunité (7e siècle > assure équilibres locaux et
alliances entre roi et groupes ayant participé à la fondation des monastères)
(ex : Corbie (domaine monastique construit sur terre fiscale)→ le roi concède
produits fiscaux en échange d’un service de prière perpétuel pour le roi et le
Royaume)

CHAPITRE 3 : L’ÉGLISE ET LA CHRISTIANISATION

1. L’HÉRITAGE ANTIQUE

- CLOVIS s’est acquis le soutien des évêques gallo-romains


- Recrutement épiscopal = aristocratique et familial (REMI DE REIMS
(évêque à Reims de 459-462) appartenait à une famille gallo-romaine ayant
déjà donné plusieurs évêques à la Gaule.)
- Mais ce recrutement se diversifie au 7e siècle , et par exemple LEGER
D’AUTUN est éduqué avec une culture moins classique, lui permettant d’être
“plus ouvert aux préoccupations laïques, donc plus apte à la mission”
(p.56)
- Évêques chargés de : desservir les lieux religieux, conférer certains
sacrements, bénir le peuple, contrôler l’ordination des prêtres et la
consécration des églises de leur diocèse, contre pratiques païennes et
superstitions.
“Chaque communauté monastique était autonome et disposait de sa
propre règle de vie, définie par le fondateur” (p.57) = le pouvoir des
évêques pouvait très souvent sortir du cadre religieux : ils contrôlent la vie
sociale / urbaine mais aussi économique ( ex : évêque DIDIER DE
VERDUN obtient 7 000 sous d’or de la part du roi THÉODEBERT rendant
ainsi la prospérité locale en 534). Ce pouvoir peut aussi s’exercer sans
contrôle, conférant ainsi une grande puissance régionale à l’évêque.

2. LA CHRISTIANISATION DE L’ESPACE

- Nouvelle polarité dans les villes = construction par les évêques :


église principale / cathédrale + baptistère + église secondaire (ex : Lyon 4e et
5e siècle )
faubourgs pour abriter tombeau ou relique des Saints (7e siècle) ( ex :
Saint-denis)
- Construction de monastères par accord entre roi-évêque/moine (ex :
COLOMBAN monastère de Luxeuil 591-92)
- Processus de christianisation contribue à “hiérarchiser la société et
conforte la domination des plus puissants” (p.67) roi > pape > évêques >
moines > paysans
- 7e siècle = moines anglo-saxon en mission en régions germaniques encore
païennes (ex : WILLIBROD )

3. NAISSANCE D’UNE CULTURE CHRÉTIENNE

- Christianisation du royaume maintenue par la pluralité religieuse et les


syncrétismes sous CLOTAIRE Ier et THIERRY Ier
- Christianisme “superficiel” (p.70) dans les provinces (#superstitions)
- Construction de nécropoles au 6e siècle + inhumation des rois dans
cathédrale / église
- Christianisation de la mort (plus tardive dans espaces ruraux) = moyen
d’affirmer supériorité sociale de l’aristocratie car les aristocrates possédaient
les lieux et de commémorations et tout ce qui allait avec (objets, désignaient,
etc…)
- Naissance d’une culture et d’un art religieux :
→ apparition du proto-francais au 7 et 8e siècle au détriment du latin
→ disparition des édifices
→ techniques d’orfèvrerie barbare aux influences byzantines et
tardo-antiques
→ production littéraire prenant un tour religieux

CHAPITRE 4 : SURVIVRE, PRODUIRE, ÉCHANGER

1. SURVIVRE DANS UN MONDE DIFFICILE

- 3e et 5e siècle = invasions = crise démographique


- 6e siècle = catastrophes naturelles = mauvaises récoltes = famines +
épidémies = crise démographique
- Conditions de vie difficiles : maladies ( variole …) + arthrose + caries +
violence
- Riches = en meilleure santé que pauvres
- Les villes = cités romaines (rue droites, construites en damier, créant des
insulae où résident l’aristocratie) + lieux publics (forum…) . D’ailleurs, les
campagnes sont de temps à autre délaissées puisque les villes concentrent
toutes les fonctions.
- Habitants ruraux cherchent ressources (sol) + défense et protection
- Jusqu’au 6e siècle la population rurale vivait dans : villa (maison des
maîtres) et vici (habitation en pierres). Le 6e siècle marque le déclin de ces
deux habitations pour donner place à d’autres en bois.
- Évolution de l’architecture de l’habitat, et de l’emplacement (liée aux
migrations elles-mêmes liées à la volonté de la population de cultiver de
nouveaux champs…)
2. L’ÉCONOMIE RURALE

- “une économie qui associe beaucoup plus étroitement prédation et


production” (p.86) = espaces incultes + espaces cultivés
= défrichements
- Aristocratie de la Gaule du Nord = les plus riches (après le roi) ( ex : “au
début du 7e siècle le diacre verdunois ADALGISÈLE-GRIMO possédait 5
villae entières à côté de nombreuses portions” (p.87) sachant qu’une villa
peut s’étendre sur des milliers d’ha.
- Exploitation des terres par des maîtres faisant travailler des escalves et des
colons
- Systèmes agricoles = forêt + friches + champ + céréaliculture (orge…)
- Techniques à la main (semailles) ou utilisation d’engins (charrue, araire…)
- Culture vivrière ( chaume, orge, plantes textiles…) + élevage bovin, et porcin
(moins cher)
- Rythme effréné pour les paysans (homme comme femme) : culture terre,
pêche,(aliments, boissons, vêtements, habitations), armée…

3. ÉCHANGES ET CIRCULATION DES RICHESSES

- Au 6e siècle il y a toujours quelques échanges commerciaux


Orient-Occident (couteaux,papyrus - blé,bois). Or, depuis le 5e siècle, ils
diminuent (décroissement lié à la “diminution de la demande générale des
élites accélérée par la fin de l’Empire” (p.94))
- Remplacement de l’économie d’échange par l’économie de subsistance.
Néanmoins, les élites restent quand même très actives dans l’économie ( en
fournissant de la céramique non produite sur place aux paysans, à d’autres
élites, comme le faisait un potier pour le monastère d’Hamage au 7e siècle)
- Premiers deniers d’argent en 673 = adaptation des instruments monétaires
au volume et aux types de produits échangés
- Échanges marchands = troc
- Plusieurs formes de biens à échanger :
→ biens de valeur (troc, même valeur économique, le donateur ne conserve
pas de droit sur objet)
→ biens précieux (peuvent être donnés mais doivent être rendus sous forme
d’un contre-don qui annule la dette, valeur sociale > identité du
vendeur/donataire, conservation droits)
→ biens sacrés et inaliénables ( fondent identité du groupe qui les
possèdent, qu’on doit garder mais dont on peut distribuer les bienfaits)
- Échanges avec roi Wisigoths d’Espagne : de femmes (BRUNEHAUT pour
SIGEBERT Ier) , ou de richesses (GALSWINTHE pour CHILPERIC Ier vient
avec de “grands trésors” (p.98) )
- Richesses des Leudes s’accroît grâce aux cadeaux du roi qui tient à
conserver leur fidélité et soutien ( privilèges, honneurs, terres données à
BERTRAND, évêque de Mans, par CLOTAIRE II par exemple)
- Dons notamment faits À l’Église (construction par évêques) et PAR l’Église
(dons de charité aux pauvres)
CHAPITRE 5 : LA PERSONNE ET LES GROUPEMENTS

1. IDENTITÉS ET RECONNAISSANCE

- Identités multiples :
→ certaines ethnies utilisent des critères sociaux, culturels et politiques
pour se fonder un droit sur les autres ( aristocratie ? )
→ esclaves ( bien que la christianisation eût voulu améliorer leurs conditions)
→ ascension sociale possible pour ancien esclaves ( BATHILDE =
ancienne esclave anglo-saxonne)
- Liberté sociale = en fonction de la “valeur” de la personne ( ceux proches
du rois ont un wergeld (sorte de dot) dot 3x plus élevée que les paysans)
- Accroissement du monachisme = exclusion des femmes (ont péché)
- Identité par le nom = soutien + sécurité > amitié + aide réciproques + fidélité

2. FAMILLE ET PARENTÉ

- Filiation et alliance = se font par proximité de relations ( celle-ci concerne

✅ 🤢
l’héritage, le mariage, la loi)
- Fils (oh yeah ) // Fille (beurk ) : d’ailleurs la situation de l’épouse légitime
restait fragile tant qu’elle n’avait pas eu d’enfants
- Divorce possible (pas si compliqué)
- Communautés de voisins, communautés de cohéritiers, communautés
spirituelles
- Parentèles = alliance de groupes (ex : Erchinoald-Ébroïn-Leudesius en
Neustrie)

3. L’AMITIÉ ET LES GROUPEMENTS JURÉS D’AMIS

- L’amitié selon l’époque mérovingienne (et romaine donc) : “Les sages


anciens enseignent que deux amis ont une seule âme” (évêque Limoges
RURICIUS (5e siècle)
- Liens sincères (sentiments dans lettres comme par exemple dans celle du
duc austrasien DYNAMIUS en 580 “”très doux”)+ intérêts
communs(politiques, économiques, sociaux …)
- L’amitié pouvait transcender la hiérarchie des élites (DIDIER et ses amis
ou encore les serments d’amitié)
- L’amitié garantie sécurité et paix puisque les amis respectent des
obligations réciproques qu’ils ont convenu.
- L’amitié s’entretient par des cadeaux, banquets (symbolique public)
- Un groupe qui transcende la hiérarchie préexistante mais qui en rétablie une :
le contubernium royal (agilolfingien) “ transcendait les inégalités, les
différences socioculturelles” MAIS “avait un caractère hiérarchique
puisqu’il s’est crée autour du jeune DAGOBERT qui assura ensuite à
ses amis de belles carrières” (p.117)
- Conjurations politique = se lier d’amitié autour d’un chef, jusqu’à la réussite
de votre entreprise
4. LA FIDÉLITÉ HIÉRARCHIQUE

- Conservation de la fidélité active antique du citoyen envers l’État (empereur)


= un “libre en dépendance” (p.119)
- Nouvelles formes de dépendance ( colons → maître > protection)
- Chez les Germains : compagnonnage guerrier
- Les vassi : soit domestique pourvu d’un office, soit un homme libre (recruté
à des fins militaires par duchés)

CONCLUSION : LA MÉMOIRE DES MÉROVINGIENS

● Leur histoire = soit passée sous silence, soit déformée et discréditée d’abord par
Carolingiens ( dans Vie de Charlemagne de ÉGINHARD par exemple)
● Grandes Chroniques de France sur commande de Louis IX 1274 = premiere fois
véritable histoire de CLOVIS
● Complexité + altérité des sociétés du haut M-A
● Élites franques ont tiré parti de la christianisation et du renouveau économique =
rejettent dynastie mérovingienne ( complexe on verra ça en cours I guess)

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