Vous êtes sur la page 1sur 5

Anaig Oiry, Les Littoraux, 2021,

Cnrs Editions, Documentation photographique

Economie – pages 3 & 4


➔ 90% des échanges à l’échelle mondiale se font par voie maritime
➔ 4 principales façades maritimes : Asie-Pacifique (ports de Shangaï, Hong-Kong, Singapour),
Amérique du nord-est (Louisiane du sud et New York), Amérique du nord-ouest (Los Angeles
et Vancouver) et l’Europe du nord-ouest (ports du Havre, Rotterdam, Anvers, Hambourg)
➔ La « BosWash » = mégalopole littorale allant de Boston à Washington (continuité des
infrastructures de transports, haut-lieu tertiaire supérieur et industriel (technologie,
informatique)
 Littoraux = au cœur du processus de mondialisation économique => ils organisent le
commerce mondial
 De nombreux acteurs : public (Etat), privé (entreprises), collectivités territoriales
 Les littoraux et les ports sont de + en + soumis à la néo-libéralisation (liberté maximale des
entreprises) => traité de Lisbonne 2007 : l’UE libéralise sa gestion portuaire, càd elle ouvre
bcp de ses ports à la concurrence étrangère et privée.

Des littoraux et des frontières maritimes de + en + protégés – pages 4 &5


➔ Littoraux = lieux de transit de migrants et marchandises => fortement surveillés car point de
passage stratégique > agence Frontex en Europe fondée en 2004 de coordonner la gestion des
frontières maritimes de l’UE > budget 2005 : 6,5M € -> 2020 : 322M € > agence critiquée par
des ONG pour violation des droits fondamentaux des réfugiés en les revoyant dans leurs pays
(Lybie) qui respectent les droits de l’Homme.
➔ Les ports se murent et se grillagent > port de Tanger (Maroc) > point de passage des migrants
entre Maroc et Espagne > clôture de haute sécurité + vidéosurveillance (18M€)
➔ Djibouti (non loin du Yemen et Somalie) -> guerre civile + piraterie -> instabilité dans un région
stratégique pour le passage des bateaux => France, USA, Japon ont des bases militaires

Patrimonialisation des littoraux – page 8


Patrimoine maritime = ensemble des biens culturels liés aux activités et aux cultures maritimes,
conservés et mis en valeur par les acteurs du littoral, élus, associations, populations locales.

➔ Ouvrage de défense militaire (châteaux et fortifications), ouvrages dédiés à la surveillance


(phares), édifices permettant la protection des vagues et du vent (digues, murets), activités
industriels et artisanales (chantiers navals), les pratiques religieuses (ex : ex-voto pour
demander le retour des bateaux après les tempêtes)
➔ Mont-Saint Michel -> UNESCO (1979)
➔ Fortifications de Saint-Malo
➔ Fêtes maritimes depuis les années 1990 à Brest > rassemblement de bateaux venant du monde
entier (idem pour l’armada de Rouen mais d’une plus petite ampleur)
 Folklorisation du patrimoine : le patrimoine maritime se réduit à des bateaux qui ne sont
plus en activité
 la patrimonialisation des littoraux engendre du tourisme => aubaine économique

Cas de la France – pages 20 & 21, 24 & 25


Après WW2 : le Conseil d’Etat (1944) considère les ports comme des biens publics

Trente Glorieuses > avènement des zones industrialo-portuaires gérées et exploitées par l’Etat > ports
autonomes (entreprises d’Etat) > la France compte 12 ports maritimes d’Etat (Dunkerque, le Havre,
Nantes-St Nazaire, Bordeaux, Marseille, Guyane, etc)

Les ports français ont une TRES GRANDE diversité des secteurs d’activités > port de Brest >
mécaniciens, capitaines, pêcheurs, remorqueurs, agents de phares, charpentiers, soudeurs, plongeurs,
démineurs, marins-pompiers, agents d’entretien => une vraie économie locale

Réforme portuaire 2008 en France : les Grands Ports maritimes d’Etat (GPM) voient leur gestion
modifiée : l’exploitation des ports est transférée à des acteurs privés => cette loi doit permettre aux
ports français de rester dans la compétition mondiale.

 Le rôle des acteurs privés se renforce (privatisation des ports)


 MAIS le rôle de l’Etat reste toujours présent dans les ports => l’Etat est présent au conseil
de surveillance des ports
 La libéralisation de l’économie portuaire est mal perçue par les syndicats > ex port du Havre
> CGT dans un article de Libération le 24 avril 2008 : « on ne veut pas de la casse du service
public » > dénonce la privatisation du port

Saint-Nazaire, une zone littorale majeur en France : entre atouts économiques


et protection de l’environnement
➔ Port majeur de la façade maritime atlantique de la France > bcp d’activités industrielles >
raffinerie de pétrole, terminal charbonnier. Le port de Saint-Nazaire est aussi l’un des
principaux ports d’Europe recevant de grosses quantités de méthane.
 Port de Saint-Nazaire : forte densité industrielle => stratégique

Mais l’aspect industriel est confronté à l’aspect environnemental > estuaire de la Loire > zone pleine
de faune et de flore > en 2000 > zone humide classée Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique
et floristique (ZNIEFF). Parc naturel régional de Brière à côté de St Nazaire

➔ 1997 : le gouvernement de L. Jospin doit demander à EDF de renoncer au projet de centrale


nucléaire du Carnet (non loin de Saint-Nazaire) > associations veulent sauvegarder la richesse
écologique
➔ Notre-Dame des Landes > projet d’aéroport > associations écologistes défendent le territoire
> Zone à défendre (ZAD) > remonte aux années 1970 > refus des habitants locaux > veulent
protéger zone humide > abandon du gouvernement d’E. Philippe en 2018
➔ 2020 > mobilisation contre le projet de détruire 110ha d’espaces naturels pour y faire un parc
d’énergies renouvelables
 A St Nazaire, atouts économiques et environnementaux s’entrechoquent
Réaménager le front de mer – pages 26/27
Depuis années 1950-60, de nombreuses villes portuaires décident de réaménager leur front de mer
> ex Londres (réagencement des docks de Londres) => reconversion d’anciens sites industriels ou
militaires en lieux de loisirs, de culture, d’activités touristiques, commerces > ex Sydney > 2012 >
transformation d’un terminal conteneur désaffecté en un espace de 20ha dédiés aux habitations,
bureaux, zones commerciales, restaurants.

Exemple emblématique de Singapour :

➔ La métropole réaménage son front de mer > métropole très densifiée > économie tertiaire >
stratégie de verdissement > projet « Gardens by the Bay » > parc immense créé avec des
arbres artificiels en béton et métal (25 à 50m) > le long des troncs de béton poussent des
fougères > fleuron de la technologie verte > jeux de lumière le soir
 En réalité, cette stratégie de verdissement et de réaménagement est moins destinée à la
pop. locale qu’à attirer les responsables de multinationales dont les cadres sont sensibles
au cadre de vie (cela fait plus « chouette » de s’installer dans un ville « verte »)

Projet Gardens by the Bay à Singapour

Le cap Horne, entre haut lieu et désert (Patagonie chilienne) – pages 28 & 29
➔ Bout de l’archipel chilien (Patagonie)
➔ Par le passé, ce fut un haut lieu de passage des bateaux commerciaux entre l’Europe et l’Asie
entre le XVIè et le XIXè s. => mais c’est aujourd’hui un littoral « vide »
➔ Jules Vernes dans Le Phare du bout du monde, disait du cap Horn : « ce n’est en somme qu’un
énorme rocher, à peu près inhabitable »
➔ C’est un désert maritime du Sud, à l’écart de la mondialisation maritime
➔ Considéré comme dangereux -> bcp de petites îles, fortes vagues, climat froid, icebergs
➔ Surnommé « l’Everest des mers » > c’est un lieu de défi
➔ Un mythe se créé autour de ce lieu considéré comme hostile et sauvage (faune et flore)
➔ Même si le lieu reste à l’abri du tourisme, des croisières se font > touristes avides de découvrir
cet univers atypique
➔ Les sites Internet donnent une image de dépaysement, un voyage à l’abri de la foule et du
bruit
La piraterie dans le Golfe de Guinée – pages 30 & 31
➔ Golfe de Guinée -> passage stratégique > 1ère région pétrolière d’Afrique > la région produit
50% du pétrole d’Afrique et 10% du pétrole mondial. Cacao. Diamant (30% des réserves
mondiales), cobalt (50% des réserves mondiales), coton (75% des réserves mondiales)
 Zone de trafic intense : 4000 navires de commerces au quotidien
➔ Acte de pirateries de + en + fréquent (+12% en 2018) > Nigéria > en passe de devenir
l’épicentre de la piraterie mondiale
➔ Etats de pauvreté extrême > cela explique que des populations s’engagent dans la piraterie.
Les systèmes politiques de ces pays sont instables => corruption mêlée à des activités
criminelles et terroristes.
➔ Réunion en 2013 des Etats membres de la CEDEAO (Communauté économique de l’Afrique de
l’ouest) et de la CGG (commission du Golfe de Guinée) > ont réfléchi pour mettre en place une
coordination commune pour enrayer la piraterie.
 Peu de fruits de cette concertation, malgré l’aide de l’UE qui forme des garde-côtes

Un tourisme émergent : de la Croatie à l’Albanie – pages 42 & 43


➔ Côte est de l’Adriatique -> fréquentation touristique en hausse depuis années 2000 > climat
méditerranéen -> propice. > La Croatie et l’Albanie profitent des grands foyers de peuplement
européens émetteurs de touristes.
➔ La fin des régimes communistes et des guerres de Yougoslavie a favorisé le tourisme
➔ Croatie > 20M de visiteurs en 2019 (essentiellement des touristes internationaux)
➔ Mais la Croatie est envahie par un tourisme de masse > ex : île de Brac (sud de la péninsule de
la Dalmatie) > l’île est habitée par 1000 habitants et il y a des milliers de touristes qui viennent
(7000 lits dédiés aux touristes)
➔ Ville de Dubrovnik (sud de la Croatie) -> surfréquentation du centre-ville => 2019 : la ville
instaure un quota de visiteurs/jours. Phénomène de bétonisation du littoral de la Croatie
depuis les années 1990 + construction au plus près de la mer.
➔ Des lois pour limiter les zones constructibles sur le littoral croate > mais leur application reste
imparfaite.

➔ Monténégro : 2M de touristes par an (le Monténégro a 600 000 hab)


➔ Le tourisme au Monténégro se concentre sur qq lieux remarquables du littoral (village de Sveti
Stefan au sud ; les bouches de Kotor bordées de falaises).
➔ Ville de Kotor -> inscrite patrimoine mondial UNESCO 1979 > elle accueille 4 paquebots de
croisière/jour > 10 000 touristes quotidiens en haute saison > l’UNESCO a exigé que le nb de
touristes en même temps sur le site se limite à 8000.
➔ Les loyers et l’immobilier explosent à Kotor

Vous aimerez peut-être aussi