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CHAPITRE III : Conditions de faillite et règlement judiciaire

Contenu de chapitre :

- L’introduction

1– Conditions objectives

A- Le statut de commerçant

B- Cesser de payer les dettes

2 – conditions formelles

A- Délivrance d’un jugement de faillite par une autorité judiciaire compétente


B- Publication d’un jugement de faillite

Introduction :

Pour la déclaration de faillite et le règlement judiciaire, des conditions objectives sont requis,
qui sont la condition de statut et la condition d’opposition au paiement, et des conditions
formelles, qui sont l’émission d’une déclaration de faillite ou d’une décision de règlement
judiciaire et la condition de sa publication à diffamer le commerçant en faillite.

Conditions de faillite et règlement judiciaire Article 215/1 Droit


commercial :

Selon cet article les conditions de faillite sont divisées en : conditions objectives et conditions
formelles

Premièrement : les conditions objectives de fond article 215 de Droit


commercial :

Contient deux conditions :

A- La première condition : statuts du commerçant :

Le commerçant peut être une personne physique (humaine) ou une personne morale (fictive)
représentée par des sociétés et des institutions.

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(1)La personne physique :

-Cela signifie que cette personne il faut qu’il soit exerce une activité commerciale et la
considère comme un métier, et cela doit être en son nom et pour son propre compte.

-Il ne doit pas faire partie des personnes interdites d’exercice du commerce.

-Il doit avoir atteint l’âge de la majorité (19 ans) (éligibilité au commerce).

-Toutefois, à titre exceptionnel, selon l’article 5 du code de commerce, un mineur est autorisé
à exercer le commerce si les conditions suivantes sont remplies : atteindre l’âge de 18 ans +
autorisation familiale + authentification du juge aux affaires familiales + inscription au
registre du commerce + publication au bulletin officiel des annonces légale.

-Un commerçant qui s’est retiré du commerce : peut être déclaré en faillite s’il présente la
demande dans un délai d’un an à compter du jour de la radiation du registre du commerce, et
c’est à ce moment-là que le tribunal confirme qu’il a cessé de payer avant la radiation. La
même règle s’applique au commandité qui se retire de la société en nom collectif si son retrait
intervient après que la société a cessé de payer et a déclaré sa faillite, et qu’il devient
également en faillite.

-En cas de décès d’un commerçant en cessation de paiement : sa faillite peut être
prononcée à la demande de l’un des héritiers afin de poursuivre son activité dans un délai
d’un an calculé à compter de la date du décès selon l’article 219 du Code de commerce ou à la
demande d’un de ses créanciers.

-Si une personne exerce une activité sous un nom d’emprunt : elle peut être déclarée en
faillite à condition qu’il soit prouvé qu’elle a cessé de payer ses dettes.

-Un commerçant étranger : peut être déclaré en faillite et est soumis aux dispositions de la
loi algérienne en matière de faillite, à condition qu’il soit commerçant et qu’il ait cessé de
payer ses dettes.

(2) La personne morale :

Il s’agit notamment d’entreprises et d’institutions telles que :

-Entreprise Solidaire :

Une fois celle-ci en faillite, tous les associés sont déclarés en faillite car ils ont la qualité de
commerçant dès l’immatriculation de l’entreprise au registre du commerce.

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La faillite de l’un des associés dans son entreprise indépendante n’entraîne pas la faillite de
l’entreprise, mais plutôt sa dissolution et sa liquidation car elle repose sur une considération
personnelle, c’est-à-dire (confiance dans l’associé).

Exception : elle ne sera pas dissoute si un accord de non-dissoudre est stipulé dans les statuts
de la société.

-Société par Actions Société à Responsabilité Limitée :

Si cette société fait faillite, l’associé ne fait pas faillite car il n’a pas la qualité de commerçant
et sa responsabilité est limitée dans la mesure de son apport à son capital.

Exception : Le dirigeant peut être en faillite s’il est prouvé qu’il a mal géré l’entreprise.

-Société de recommandation simple et société recommandation par actions:

Seuls les associés sont déclarés en faillite, mais les légataires ou actionnaires ne sont pas
responsables car ils n’ont pas la qualité de commerçant et leur responsabilité est limitée. Le
partenaire solidaire est le gérant et est donc déclaré en faillite (statut de commerçant).

-Une entreprise individuelle à responsabilité limitée :

Sa faillite est déclarée, et l’associé propriétaire du projet n’est déclaré en faillite que s’il est
gérant.

-Société dissoute :

Qui se dissout pour quelque raison que ce soit, par exemple si son capital est détruit et ne peut
pas continuer. Cette société peut être déclarée en faillite car après sa dissolution, la
personnalité juridique reste en place en raison des nécessités de liquidation. Pendant la
période de liquidation, le liquidateur peut être déclaré en faillite s’il cesse de payer ses dettes.

-Coopératives artisanales :

Elles peuvent être déclarées en faillite parce qu’elles sont en concurrence pour les fonds
d’autrui, à condition qu’il soit prouvé qu’elles ont cessé de payer leurs dettes. Quant à
l’artisan qui travaille seul ou avec les membres de sa famille, il n’est pas sujet à la faillite mais
au système de l’insolvabilité car il n’y a pas de spéculation.

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-Établissements économiques publics à caractère industriel ou commercial :

Ils revêtent la forme d’une société par actions (nationale) ou d’une société à responsabilité
limitée (locale). Ils ne peuvent être déclarés en faillite qu’après avoir pris des mesures
préventives en raison du déficit financier, telles que l’État fournit des subventions pour apurer
leurs dettes ou les restructurer après ces procédures, Si ces institutions restent incapables de
rembourser leurs dettes, Elles seront déclarées en faillite.

-Les institutions publiques administratives :

Telles que : (municipalité, établissements hospitaliers, université…) ne peuvent être déclarées


en faillite car ce sont des institutions caractérisées par la souveraineté, qui fournissent des
services aux citoyens et ne rivalisent pas pour les fonds des autres.

B- La deuxième condition : cesser de payer les dettes :

Quelle que soit sa capacité de payer, que l’arrêt de paiement soit dû à une détresse passagère
ou accidentelle, il est déclaré en faillite.

Conditions de dette que le commerçant est incapable de payer :

1-Que la dette est due par le débiteur, c’est-à-dire qu’elle n’a pas été éteinte par prescription,
renonciation ou paiement.

2-Il doit être certain et exempt de toute contestation, c’est-à-dire que sa quantité ou son
existence n’est pas contestées.

3-Il doit être exigible, c’est-à-dire que sa date d’échéance est venue (date d’échéance).

4-Que le commerçant refuse de payer une fois le délai arrivé.

5-La dette doit être commerciale, et selon l’article 216, le législateur algérien dit que même si
elle est civile.

Date d’arrêt :

La détermination de la date d’arrêt relève de la compétence du tribunal des faillites, et il la


détermine généralement en regardant la date d’arrêt (date d’échéance), car le tribunal ne peut
pas se référer à plus de 18 mois précédant la date du jugement de faillite, conformément à
l’article 222/2 du Code de commerce, et dans le cas où la date de cessation n’est pas précisée,

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la date du prononcé du jugement est la même que la date de cessation, et cela également selon
l’article 222/2 du Code de commerce.

Preuve de cessation :

La charge de la preuve incombe au demandeur qui a demandé sa faillite, qu’il soit débiteur,
tribunal, la poursuite ou créancier. La cessation de paiement peut être prouvée par tous
moyens et toutes preuves. La preuve est soumise au pouvoir discrétionnaire du juge.

Deuxièmement : Conditions formelles, article 222 du Code de commerce :

Ce qui à son tour contient également deux conditions :

A-La première condition : Délivrance d’un jugement de faillite par une autorité
judiciaire compétent :

1-Spécialisation spécifique :

Conformément à l’article 225, dernier alinéa du Code de commerce, il prévoit qu’il existe un
tribunal spécial le tribunal spécial le tribunal des faillites qui se réunit au siège de chaque
conseil judiciaire. Quant au tribunal ordinaire, il n’a pas de compétent pour trancher les
litiges liés a la faillite et selon la nouvelle loi sur les procédures civiles et administratives, la
compétence revient au pôle spécialisé en matière de faillite et de règlement judiciaire, mais il
n’a pas été créé n’installé, le tribunal des faillites est donc resté en charge de cette affaire.

2-Spécialisation locale Article 08 Code de procédure civile :

Le ressort locale du tribunal de faillite est celui dans lequel se situe domicile du débiteur, est
si la société du tribunal compétent est celle dans le ressort de laquelle ce trouve le siège
principal de la direction de l’entreprise.

Déposer une demande de faillite :

-Commerçant Débiteur : Déclaration dans les 15 jours à compter de la date de cessation


pour accepter dans le règlement judiciaire.

-Le créancier qu’a le droit : Demande la faillite car le débiteur ne paie pas dans le délai
imparti.

-Tribunal : l’article 216/2 est une exception pour préserver les droits des créanciers.

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-Poursuite publique : selon l’article 225, dans le cas où le commerçant commet des délits de
faillite (fraude ou négligence).

La nature de la déclaration de faillite ou de la décision de règlement


judiciaire :

1) Une autorité absolue : selon l’article 338 du Code de commerce, elle est applicable à
toutes les personnes, non seulement aux parties au procès. Contrairement aux autres décisions
judiciaires, sa validité est relative et limitée aux deux parties au procès.

2) Une décision constructive : elle crée une nouvelle situation juridique qui n’existait pas
avant son prononcé, et le débiteur acquiert également la qualité de failli ou de bénéficiaire
d’un règlement judiciaire.

3) Décision déterminée : un jugement pour empêcher le commerçant de payer ses dettes


jusqu’à l’échéance.

4) Unité de faillite : Il n’est pas possible pour un commerçant d’être en faillite plus d’une fois
à la fois, conformément à la règle « pas de faillite sur faillite », il n’est pas permis à un
commerçant d’être déclaré en faillite une seconde fois si la première faillite est pas fermé.

B-La deuxième condition : Il s’agit d’une décision soumise à l’obligation de


publication :

1) Inscrire le jugement au registre du commerce et l’annuler au motif qu’il ne peut exercer le


commerce jusqu’à sa réhabilitation.

2) Annonce le jugement en salle des séances dans laquelle le jugement de faillite à été rendu
pour une période de 3 mois afin que le public puisse le voir.

3) Publier le résumé du jugement au bulletin officiel des annonces légales du tribunal des
faillites dans un délai de 15 jours.

4) Publier le résumé du jugement dans le lieu où est située son entreprise, et s’il a des
succursales, il sera également publié au siège de la succursale afin que tous les clients
puissent le voir de peur d’avoir à nouveau affaire à lui pendant qu’il est en faillite.

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Contenu du jugement :

Les informations qui doivent figurer dans le jugement sont les suivantes :

Le nom du débiteur, son domicile commercial + son activité, le numéro d’inscription au


registre du commerce, la date de cessation de paiement, à défaut la date du jugement, la
désignation du l’agent de faillite (le mandataire judiciaire). Ainsi que la nomination d’un juge
chargé de la faillite.

Modalités de recours contre les décisions de faillite (Articles : 231-234)


Droit commercial :

1-L’opposition à un jugement par contumace : doit avoir lieu dans un délai de 10 jours à
compter de la date du prononcé du jugement ou de la date de la dernière procédure si le
jugement nécessite une publication.

Les effets de cette opposition : L’affaire est répété devant le même tribunal saisi de l’affaire,
et le premier jugement est annulé comme s’il n’avait pas eu lieu

2-Appel (jugement en présence) : dans les 10 jours à compter de la date de notification


devant le Conseil de la Magistrature, qui doit être tranchée dans les 3 mois.

Jugement sans appel conformément à l’article 123 Droit commercial :

-Dispositions concernant l’autorisation d’exploiter les locaux commerciaux.

-Dispositions précisant la date d’opposition au paiement.

Le jugement de faillite est-il annulé si les fonds du débiteur apparaissent suffisants pour
payer ses dettes lors d’une opposition ou d’un appel ?

Avis (1) : La décision n’est pas annulée tant qu’elle a été rendue correctement.

Avis (2) : il estime que la faillite doit être rejetée si le tribunal constate que l’état de sursis de
paiement a disparu, et si l’opinion la plus probable.

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