Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mouloud MAMMERI –Tizi-Ouzou-

Faculté d’Économie, des Sciences Commerciales et des Science de Gestion

Module : Faillite et Règlement Judiciaire

Destiné aux étudiants de troisième année-Licence

Spécialité : CF

Madame NAILI
 CHAPITRE I: qu’est-ce que la faillite et le règlement judiciaire

Contenu de chapitre :

Introduction

1- Définition de la faillite

-A-Linguistique

-B-Terminologie

2- Définition du règlement judiciaire

3- Distinction entre la faillite et certains systèmes juridique

-A-Faillite et saisie

-B-Faillite et insolvabilité

4- Caractéristiques de faillite

Introduction :

Cette norme est bien entendu liée à la norme du droit commercial. La faillite concerne les
commerçants, qu’il s’agisse de personnes physiques ou de personnes morales comme les
entreprises et les institutions, et le but de l’application du régime des faillites aux
commerçants est de liquider les commerçants défaillants dans l’activité commerciale parce
qu’ils ont trahi le crédit commercial et trahi la confiance placée en eux parce qu’ils n’ont pas
respecté les délais de remboursement de leurs dettes. Ce système vise également à punir les
commerçants qui ont commis des délits de faillite, qu’il s’agisse d’une faillite négligence ou
d’une faillite frauduleuse, et à garantir les droits des créanciers qui ont fait affaire avec le
commerçant en faillite.

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 CHAPITRE I: qu’est-ce que la faillite et le règlement judiciaire

1/Définition de la faillite :

L’origine du mot faillite dérive du grec fills est considérée comme une traduction du mot
français faillite tiré de fallere, qui signifie trahir la confiance de ses créanciers qui lui ont
accordé leur confiance

A-Définition linguistique : elle n’a pas un sou et il n’a pas d’argent.

Son concept en langue arabe est le passage d’un état de facilité à un état de difficulté.

B-Définition terminologique :

-Définition législative :

Le législateur algérien ne connaissait pas le système des faillites

-Définition jurisprudentielle :

-1-Il s’agit d’une procédure exécutive qui entraîne la mort commerciale du failli et la
liquidation de son entreprise.

-2-Il s’agit d’une situation juridique pour un commerçant qui a cessé de payer ses dettes,
l’empêchant de gérer son argent et de payer les droits de ses créanciers.

-3-C’est une des méthodes d’exécution de l’argent d’un commerçant qui a cessé de payer ses
dettes dues, ainsi son argent est collectivement liquidé et le prix qui en résulte est réparti
équitablement entre ses créanciers, chacun proportionnellement à sa dette.

2/Définition du règlement judiciaire :

Il s’agit d’un système collectif dont le but est de maintenir le commerçant débiteur à la tête de
son entreprise, de continuer à la gérer ainsi que son argent, et de désigner l’agent judiciaire
comme son assistant obligatoire.

3/Distinction entre le système de faillite et certains systèmes juridiques :

Premièrement : la faillite et le système de saisie :

La saisie est une mesure exécutive qui vise à placer sous contrôle judiciaire les biens
saisissables du débiteur afin de les vendre et de payer les dettes des créanciers, de peur qu’ils
ne soient introduits clandestinement ou aliénés et que ses créanciers ne perdent cette

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 CHAPITRE I: qu’est-ce que la faillite et le règlement judiciaire

opportunité. Le débiteur peut récupérer les fonds saisis s’il paie ses dettes. Alors que le
commerçant en faillite ne peut pas récupérer son argent qui est confié à l’agent de faillite.

Deuxièmement : Distinction entre le système de faillite et l’insolvabilité civile :

(1) La faillite est spécifique aux commerçants, tandis que l'insolvabilité est spécifique à
une personne civile (autre qu'un commerçant).
(2) La faillite survient dès que le commerçant ne paie pas ses dettes, qu’il ait de l’argent
ou non, tandis que l’insolvabilité s’applique lorsque le débiteur est incapable de payer
ses dettes en raison d’un manque de fonds.
(3) En termes d’autorité du tribunal :

En cas d’insolvabilité, le juge a le pouvoir discrétionnaire de déclarer le débiteur

insolvable ou non, qu’il paie ou non. Quant la faillite le juge n’a pas de pouvoir
discrétionnaire, il doit déclarer faillite après avoir confirmé la condition d’arrêt.

(4) En termes de dépôt d’une demande de faillite ou d’insolvabilité :

La demande de mise en faillite est faite par le commerçant débiteur, les créanciers, la
poursuite publique ou le tribunal. Mais la demande d’insolvabilité et faite par les parties
prenantes, c'est-à-dire le créancier ou et le débiteur.

(5) En termes de validité de la décision :

La décision de déclaration de faillite est absolue et ne se limite pas aux deux parties en
cause, mais s’étend aux autres. La décision d’insolvabilité a une validité relative et se
limite aux seules deux parties à l’affaire.

(6) En ce qui concerne les effets de la décision :

Une fois le jugement de faillite prononcé, le groupe des créanciers est constitué et les
poursuites unilatérales cessent, ils sont tous représentés par l’agent de la faillite. En cas
d’insolvabilité civile, le groupe des créanciers n’est pas constitué et chaque créancier a le
droit de prendre des mesures unilatérales pour obtenir son droit.

(7) En ce qui concerne les effets de la décision sur le débiteur :

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Un jugement de faillite rend le commerçant incapable de gérer son argent, Privation de ses
droits civils et politiques, Peut être emprisonné (crimes de faillite). Par Contre une
décision d’insolvabilité n’a pas pour effet de restreindre l’accès du débiteur à ses fonds.

4/Caractéristiques du système de faillite :

(1)-Un système autonome : ses règles sont spécifiques et indépendantes en droit commercial
et diffèrent des autres règles. Ces règles sont contenues dans le troisième livre du droit
commercial. Le législateur a travaillé pour trouver un équilibre entre toutes ses parties malgré
le conflit des intérêts : d’une part, il y a la protection des créanciers et d’autre part, il y a la
protection du débiteur commerçant.

(2) La faillite est un délit : les actes commis par un débiteur commerçant peuvent constituer
un délit, surtout s’il s’agit d’un délit de faillite frauduleuse, qui implique une fraude ou une
faillite par négligence, c’est-à-dire l’utilisation de fonds exagérés jusqu’à ce qu’il soit
incapable de payer ses dettes.

(3) Contrôle de l’autorité judiciaire : Le tribunal des faillites est supervisé par un juge chargé
de la faillite pour assurer le bon déroulement des procédures judiciaires.

(4) Simplification des procédures liées à la faillite : Parce que les échanges commerciaux sont
fondés sur la rapidité et ne sont pas soumis à des procédures longues et complexes, la faillite
doit être terminée le plus rapidement possible et les décisions peuvent faire l’objet d’une
exécution accélérée malgré leur appel.

(5) Le principe de l’égalité entre les créanciers dans l’obtention de leurs droits : la nécessité
de les regrouper dans le groupe des créanciers et d’arrêter les procédures unilatérales. Ils sont
représentés par l’agent de la faillite, qui est celui qui réalise la liquidation collective.

(6) Faillite de l’ordre public : ses règles juridiques sont impératives et ne peuvent être violées.

(7) Protéger le débiteur et permettre au « commerçant en faillite » de retrouver sa situation

juridique : Malgré la rigueur du législateur à l’égard du commerçant, celui-ci bénéficie d’un
accompagnement pour lui et les membres de sa famille, avec la possibilité d’obtenir une
réconciliation, c’est-à-dire qu’il bénéficie d’une possibilité de collecter des fonds pour payer
sa dette.

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 CHAPITRE I: qu’est-ce que la faillite et le règlement judiciaire

(8) Restreindre le débiteur : lui interdire de gérer son argent dès qu’il est déclaré en faillite et
invalider ses actes intervenus pendant la période discutable.

(9) Infliger la honte au commerçant débiteur : Le commerçant (débiteur) est considéré comme
ayant péché contre ses créanciers, les a trahis et abusé de leur confiance en lui, et ainsi
déclarer sa faillite nuit à sa réputation.