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CHAPITRE 16 

: LA LIQUIDATION
JUDICIAIRE

Présentation réalisée par:


BOUAFIA Imad
BOUCHRIT Rania
BOUTANI Fatima-ezzahra
CHIB SALWA
DAKY Wissal
EL JAOUHARI Niama
ELOUALI Fadwa

Sous l’encadrement de : Mme HALIMI Dalal


Introduction :
La liquidation judiciaire suppose que l'entreprise, l'artisan, l'association, ou la
personne physique concernée est en état de cessation des paiements et que son
rétablissement est manifestement impossible il s’agit d’une procédure selon les
lois inhérentes au droit des sociétés des pays, de cessation de l'activité ou de
dissolution d'une entreprise. Alors qu’elle est la procédure de la liquidation
judiciaire adoptée au Maroc? Qu’elles sont ses conséquences et les opérations
qui lui sont liées?
Section 1: La procédure de liquidation judiciaire
L’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire est la conséquence
évidente de l’insuccès du plan de redressement judiciaire. Si le débiteur n’arrive
pas dans le cadre d’un plan de continuation à honorer ses engagements convenus
avec ses créanciers, ou si le repreneur cessionnaire dans le cadre où un plan de
cession fût adopté par le Tribunal, ne parviendra pas à financer dans le délai
fixé, (non-respect de l’échéancier du règlement), en même temps une
détérioration exponentielle dans la trésorerie de l’entreprise s’est produite ,
l’éventualité de l’ouverture d’un liquidation judiciaire s’impose sans recours.
Sous section 1 : conditions d’ouverture de la liquidation judiciaire

Faits justificatifs ou les conditions incontournables d’ouverture de liquidation

Selon les termes de l’article 651, Dès lors qu’il apparait que « la situation de
l’entreprise est irrémédiablement compromise ». La cessation des paiements est
une situation qui admet deux hypothèses : -Tantôt elle est passagère et peut
disparaitre ; -Tantôt elle est constante et cet état devient irréversible -La notion
de « irrémédiablement compromise » est une situation irréversible, sans recours,
les chances de sauvetage sont inexistantes, et toutes les tentatives de sauvetage
ont été épuisées, les difficultés demeurent insurmontables, et aucun
rebondissement n’est envisagé car toutes les voies ont été vidées, et toutes les
mesures ont été escomptées d’échec. L’entreprise ne présente aucune
perspective florissante pour juguler les effets endémiques de la cessation des
paiements, un climat de désarroi règne et un débiteur impuissant qui ne dispose
d’aucune source de financement est déjà là. La liquidation judiciaire n’est pas
obligatoirement prononcée après l’échec d’un redressement judiciaire, elle peut
être décidée par le tribunal à partir du moment du dépôt de la demande par la
partie intéressée.

Personnes déclencheurs :
La procédure de liquidation judiciaire est ouverte à la demande du : -ministère
public en tant que protecteur de l’ordre économique et de l’intérêt général, -le
chef d’entreprise, -ou l’un des créanciers.
Sous section 2 : les effets de la liquidation judiciaire
1) Le dessaisissement du débiteur
Selon les termes de l’article 651 du code de commerce, le débiteur par la force
de la loi, est dessaisi de la gestion et de l’administration de ses biens ; il ne peut
pas procéder à des actes de disposition, de vente ou de règlement des créances. Il
s’agit de priver le débiteur momentanément c.à.d. jusqu'à la clôture de la
liquidation judiciaire de dilapider son actif patrimonial, ou de procéder à des
comportements visant à dépenser à outrance pour priver les créanciers d’être
désintéressés. En d’autres termes, peut organiser son insolvabilité, d’où
l’immixtion légal du syndic à qui la loi confère le droit d’exercer les actions en
justice64, par exemple da faire mouvementer son compte bancaire (retrait-
versement), la finalité de cette éviction loin d’être avilissante, vise
essentiellement à préserver les droits des créanciers, à travers la protection des
actifs de toute tentative d’appauvrissement ou d’amoindrissement. Dans le cas
contraire une nullité ou inopposabilité peut être prononcée.
2) Possibilité de continuité d’activité, et de maintien des contrats de crédit-bail
Cette décision de maintenir l’activité de l’entreprise relève de l’appréciation
discrétionnaire du juge à qui revient le dernier mot et quand nécessité oblige.
Prosaïquement ; quand l’intérêt de la masse salariale est en jeu ou celui des
créanciers nécessite cette continuation, dans ce cas toute discontinuité peut
résulter vulnérable pour eux. L’ouverture de la liquidation n’entraine pas de
plein droit la résiliation des contrats de crédit – bail conclus pour l’activité de
l’entreprise.
3) Opérations subséquentes à la liquidation :
La finalité de la liquidation judiciaire est d’apurer le passif patrimonial, via la
réalisation ou la vente de l’actif patrimonial immobilier ou mobilier
I) La réalisation ou vente de l’actif patrimonial du débiteur :
La vente des immeubles se déroule selon les formes prévues en matière de
saisie immobilière régi par le droit de la procédure civile, la mise à prix, les
conditions de vente ainsi que les modalités de pub sont fixées par le juge
commissaire après avoir recueillis les observations du syndic, du chef
d’entreprise et des contrôleurs
II) Apurement du passif patrimonial :
La prononciation de la liquidation judiciaire entraine la déchéance du terme des
créances non encore échues c’est dire que ces créances deviennent exigibles
4) Clôture de liquidation :
La clôture des opérations de liquidation est envisageable en cas de :
-jugement de clôture pour extinction du passif ; les créanciers ont obtenu tous le
montant de leurs créances
-jugement de clôture pour insuffisance d’actifs, donc il n’y a plus d’actif à
réaliser pour payer les créanciers.
Reprise de la liquidation : Elle est envisageable en cas où un créancier arrive à
prouver l’existence d’une fraude à ses droits, ou une dissimulation volontaire
d’une partie de l’actif patrimonial, des poursuites individuelles peuvent être
déclenchées dans ce cas-là.

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