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Chapitre 1: problématique
Problématique
Notre sujet de recherche porte sur l'estime de soi chez les enseignants et le
développement des habiletés cognitives des adolescents du collège de Biramanda/Tchad. Dans
ce chapitre, il est question de situer le contexte auquel notre recherche sera effectuée et sa
justification ; également de préciser la perspective théorique, de formuler le problème de
recherche, les questions de recherche, les hypothèses, les objectifs, les intérêts et les
délimitation de l'étude.
L’estime de soi est généralement définie comme disposition globale de la valeur de soi en tant
qu'une personnalité, c’est-à-dire le degré de la satisfaction de soi et de la stabilité
émotionnelle,l'autonomie(l'adolescent à besoin d'etre encouragé, compris, soutenu respecté
bref aimé.) L’estime de soi est décrite comme une “donnée fondamentale de la personnalité
construisant l’essence même de l’individu(André 2005).Le terme de l'estime de soi se rapporte
ou renvoie au concept de soi est un déterminant du bien-être de tout enfant sans exception
voire des adolescents.1Or, l’école constitue une des sources fondamentale du développement
des adolescents dont cela garantit les habiletés cognitives, les processus comportementaux et
le développement de la personnalité. De plus, de nombreuses études (Taylor et Hamilton,
1997; André et Lelord, 1999) démontrent que l’estime de soi intervient dans les prises de
décisions à l’adolescence, soit par une estime de soi faible qui empêche l’adolescent de se
protéger suffisamment, soit une estime de soi forte qui peut lui permettre de bien avancer.
Dans cette perspective, l’estime de soi s’avère un déterminant majeur permettant de mieux
comprendre la problématique des prises de décisions à l’adolescence. Une meilleure
compréhension des déterminants de l’estime de soi aidera certainement le dévelopement des
habiletés dans la résolution de problèmes, la prise de décisions, la motivation, la stabilité
émotionnelle chez les adolescents.2
Bruner (1987) place l’enseignant au centre des apprentissages en tant que médiateur. Selon
lui, les notions destinées à l’élève doivent être verbalisées et adaptées à la structure cognitive
de l’enfant. Il parle d’interaction de tutelle, et développe le concept d’étayage (système de
supports fourni par la communication adaptée de l'enseignant). Cet étayage, lié à la ZPD, a
pour but la réduction de la complexité de la tâche qui permet à l'adolescent de résoudre des
problèmes qu’il ne pourrait accomplir seul, ou dans notre cas, qu’il pense ne pas pouvoir
accomplir seul.
Dans ce cas, il est bien de mettre en valeur un instrument de la communication que ce soit
verbale( langage simple) ou non verbale( réactions corporelles, expressions faciales…) qui est
considérée comme une activité de nature sociale et cognitive. Car elle est au cœur de la
relation entre adolescent- enseignants. Pour Gaha, Dubois et Nkambou (2007), “sa qualité
implique autant des aspects intellectuels que socio-émotionnels”.2
Par conséquent, l'enseignant peut influencer l'atmosphère de classe car étant donné que ces
adolescents ressentent les émotions de leurs classes, l'estime de soi des enseignants. Ceci
s'explique à travers la qualité de l’enseignement, les valeurs au sein de la classe, les meilleurs
résultats, la motivation, les stratégies d’apprentissage, ressources cognitives, autorégulation,
accomplissement, personnalité, antécédents scolaires…). Pekrun (2006) affirme cette idée en
se focalisant sur la relation entre les émotions et des éléments plus extérieurs.
Pour les Grossman toujours (Grossman, et al., 2008, p. 857), une telle exploration
s’accompagne de la persistance dans la tâche et de la tolérance à la frustration, au service de
l’action corrigée quant au but. Concentration et engagement dans des tâches non familières,
même quand il faut faire face à des obstacles, sont pour les auteurs la marque de l’exploration
sécure, quel que soit l’âge. Mikulincer et Shaver (2007), nous y reviendrons plus loin, ne
définissent-ils pas la sécurité de l’adolescent comme la capacité à vivre l’incertitude ou les
difficultés comme un défi et non comme une menace. La sécurité de l’exploration repose à la
fois sur la capacité chez l'adolescent à organiser ses émotions et ses comportements de
manière ouverte et réfléchie non défensivement et avec concentration quand il doit répondre à
des événements « curieux » et de le faire avec application et sur la confiance de l’enfant dans la
disponibilité d’une figure d’attachement aidante lorsqu’il y en a besoin. Ces facteurs sont basés
sur la sensibilité et le soutien manifestés par la figure d’attachement dans les situations
stressantes, que le système d’attachement ou d’exploration soit éveillé (Grossmann, et al.,
2008, p. 859). Ce soutien des figures d’attachement comme base de sécurité a des
caractéristiques qui définissent la sensibilité à l’exploration.