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L'islam est la religion d'État[2] et la plus pratiquée en Algérie.

Elle est suivie par 98 à 99% de la


population algérienne[3]. L'Algérie est le neuvième plus grand pays musulman dans le monde par le
nombre d'adhérents, le troisième sur le continent africain et le septième parmi les pays à majorité
musulmane. 2,2% des la population musulmane mondiale vit en Algérie[4].

L'islam a été introduit en Algérie pour la première fois en 670 par le général Arabe Oqba Ibn Nafaa,
envoyé par les Omeyyades. En 776, les Rostémides furent la première dynastie musulmane d'Algérie.
La plupart des Berbères se convertirent à l'islam puis formèrent leurs propres dynasties islamiques
régnant sur le pays.

L'avènement de l'Islam

L'avénement de l'Islam au VIIème siécle est un des faits les plus considérables de l'histoire du
Maghreb. En l'an 681, avec l'arrivée de Sidi-Okba, l'Algérie entre dans l'histoire de l'Islam, car cette
religion nouvelle obtient de plus en plus l'adhésion de la population qui participera à la conquête et à
l'islamisation d'une grande partie de la péninsule ibérique.

Au III ème siècle de l'Hégire, IXème siècle de notre ère, l'Afrique du Nord, toute entière, était
conquise par l'Islam. Ce fut une conquète spirituelle sans précédent.

Les Rostémides

La carte politique de l'Afrique du Nord qui va de la Tripolitaine à l'Océan Atlantique, présente au


IXème siècle, la division que nous connaissons encore. Trois royaumes se juxtaposent : Tunisie,
Algérie et Maroc.

Au Maghreb central, l'Algérie est gouvernée par la dynastie des Rostémides, qui règnent dans Tihert,
près de l'actuel Tiaret. A leur simplicité d'ascètes, ces Imams joignent le goût de l'étude et une
culture de savants. Dans Tihert, ils assemblent de riches bibliothèques et ils envoient en Orient des
missions pour acheter des manuscrits.

La science passionne leur entourage : les femmes de leurs familles s'adonnent à l'examen du dogme,
de l'exégèse coranique, des pratiques du culte et de la jurisprudence islamique. D'autres sciences
captent leur intérêt, en particulier l'astronomie au sens large du terme.

Les Fatimides

La civilisation musulmane atteint son apogée avec les Fatimides qui rayonnèrent pendant trois siècles
(du Xe au XIIe siècles). De cette époque date la Kalaa des Beni-Hammad. Erigée sur une pente que
circonscrivent des ravins, elle est dominée par des hauteurs rocheuses qui lui servent d'observatoire
et l'alimente en eau.

Aujourd'hui, le minaret de la mosquée se dresse au milieu de ruines où les fouilles ont dénombré
trois palais. L'architecture de ces demeures s'inspire de l'Orient, de l'Irak et de la Perse. L'art
Hammadite est une branche de l'art fatimide.

Moins raffiné que celui des ZAirides, il atteste cependant d'un goût du luxe favorisé par l'abondance
de ressources. La chute du Royaume de Kairouan canalise vers la Kal'a des Beni-Hammad, le courant
commercial et culturel qui aidera à l'épanouisement des Hammadites.

Les Almoravides
C'est en 1035 que les Almoravides, vont entrer dans l'Histoire. Guidés par le Saharien Yoûsof, fils de
Tachfin, ils s'attribuent une mission religieuse. Yoûsof a laissé les plus beaux monuments de l'art
musulman, en Algérie. A la première étape de sa traversée, il remonte à agadir où il fonde Tagrart qui
sera son lieu de résidence.

Son modeste palais sera plutôt une dépendance de la Grande Mosquée. Tlemcen ne fut qu'une
étape, les Almoravides s'emparèrent de Nédroma, Ténès, mais ne dépassèrent pas Alger.

Les mosquées sont le plus beau legs des Almoravides. La date de la construction de la Mosquée de
Nédroma est attesté par une inscription sur bois de cèdre qui couronnait le Minbar. Ces vestiges sont
conservés au Musée des Antiquités du Parc de la Liberté à Alger.

C'est aussi l'inscriptin de la chaire qui nous permet de dater la Grande MOSQUÉE D'Alger (1096).
L'architecture s'inspire de celle de la Grande Mosquée de Cordoue. A Nédroma comme à Tlemcen et
à Alger, l'art andalou exerce une grande influence. Pur la Grande Mosquée de Tlemcen, Yoûsof
voulait un édifice simple et ainsi apparaît-il au visiteur qui pénètre dans la Mosquée par la face
latérale.

Le dépouillement architectural, où nous reconnaissons l'austérité du chef Saharien, fait contarste


avec l'abondance décorative de la nef centrale, plus tardive, avzec ses plafonds aux poutres
sculptées, le mirhab qui se creuse dans le mur du fond et la coupole qui précède cette niche.

Une inscription sur la corniche nous indique qu'elle fut exécutée en 1136. Le cadre du mirhab et la
coupole dont les arceaux s'entrecroisent et soutiennent des panneaux de plâtre ajourés s'inspirent
de la Grande Mosquée de Cordoue. S'y ajoutent des éléments de l'art hammadite telles les stalactites
qui surmontent les arceaux entrecroisés.

Les Almohades

"La prospérité du royaume almoravide fut interrompue par l'apparition d'El-Mahdi, fondateur de la
dynastie des Almohades"

C'est ainsi qu'Ibn El-Khaldoun introduit ce nouveau personnage qui modifiera le cours de l'histoire du
pays. C'est une époque mouvementée, où l'on assite à la fin de la grande épopée almoravide. A la fin
du règne d'Ali Ben Yoûsof en 1192, les Masmoûda disposaient déjâ de forces redoutables.

Se dirigeant vers l'est, les troupes Almohades commandées par Abd-El-Moûmin arrivèrent aux monts
de Tlemcen. En Espagne comme au Maghreb, les Almoravides furent incapables de résister aux
Almohades.

Seuls échappèrent les "hommes voilés", qui tenaient les Baléares : les Béni Ghânya, qui joueront un
rôle non négligeable dans l'histoire de l'Algérie. Ibn Toûmert, dit El-Mahdi, fut le précurseur du
mouvement almohade. Disciple du théologien Ghazali, ce réformateur veut appliquer en Occident les
préceptes de son maître.

Partout, il censure les abus et captive les auditeurs par son éloquence. Il porte contreverse sur le
terrain de la théologie alors que les Almoravides faisaient de la jurisprudence, leur arme de combat.
Ses partisans; les "Al-Muwahhidûn" (les Unitariens), professaient le dogme de l'unité de Dieu dans
toute sa pureté.

L'Algérie va prendre place dans l'histoire frâce au rôle joué par Abd El-Moumin, né à Nedroma. Grand
Chef guerier, il dirigea trois campagnes qui conduisirent à l'unification de l'Afrique du Nord. De cette
époque date le premier cadastre de l'Afrique du Nord : en 1159, Abd El-Moumin ordonna l'arpentage
de l'Ifroquiya et du Maghreb.
On mesura depuis la Cyrénaîque jusqu'à l'oued N'oun, de long en large. On retrancha de cette
surface un tiers pour les montagnes, les rivières, les lacs salés, les routes et les déserts. Les deux tiers
restants furent frappés du Kharadj ou impôt foncier.

Ce fut là une grande innovation. Les Almohades souverains du Maghreb jouissaient d'un grand
prestige tant en Orient qu'en Occident. Cependant l'Empire Almohade, rongé par les luttes intestines
pour le puvoir et par la difficulté de gouverner un si vaste empire, commeçait son déclin.

Ce fut d'abord l''Espagne, qui échappa au califat almohade, suivi par la Tunisie (1236) avec les
Hafsides, Tlemcen (1239) avec les Abd-Alwadides, le Maroc (1269) avec les Merinides, qui prirent
Marrakech. Ce fut la fin de la dynastie almoravide. C'est ainsi que la dynastie berbère des almohades
régna sur l'Afrique du Nord et sur la moitié de l'Espagne de 1147 à 1269.

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