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LA PROGRAMMATION DES API
Objectif pédagogique
A la fin de ce cours, l’élève/l’apprenant doit être capable de programmer des Automates Programmables
Industriels (API)
I/ Introduction
1) Approche globale d’un système de production
Un système de production a pour but d’apporter une VALEUR AJOUTEE à la MATIERE D’ŒUVRE. Il élabore
des produits qui peuvent être :
• Soit des produits finis, directement commercialisés
• Soit des produits intermédiaires servant à la réalisation des produits finis.
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La compétitivité d’un produit final peut être définie comme sa capacité à être bien vendu. La compétitivité
résulte essentiellement des résultats obtenus sur les facteurs suivants : coût, qualité, innovation, disponibilité.
L’automatisation des équipements de production peut améliorer les coûts, la qualité et même la disponibilité des
produits. Il est cependant important de vérifier que le produit sur lequel s’applique cette automatisation soit
optimisé et réponde toujours aux besoins du marché.
L’expérience montre qu’une automatisation conduit souvent à remettre en cause le processus de fabrication et
donc le produit.
Investissement
= NbA
gains _ annuels
Si NbA est inférieur à 3 ans, le projet est en général jugé intéressant, si toutefois la durée de vie du produit
fabriqué est estimée d’une durée supérieure.
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2. Le Dialogue homme-machine
Pour exploiter, régler, dépanner la machine, le personnel émet des consignes et reçoit des informations en
retour.
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3) Périphérie de l’A.P.I.
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4) Architecture des systèmes de production
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III/ Structure interne d’un Automate programmable
Un automate programmable est un appareil électronique qui comporte une mémoire programmable par un
utilisateur automaticien à l’aide d’un langage adapté, pour le stockage interne des instructions composant les
fonctions d’automatismes, par exemple :
➢ Logique séquentielle et combinatoire
➢ Temporisation
➢ Comptage, décomptage, comparaison
➢ Calcul arithmétique
➢ Réglage, asservissement, régulation,
➢ Etc…
Il permet de commander, mesurer et contrôler au moyen de modules d’entrées et de sorties (logiques,
numériques ou analogiques) différentes sortes de machines ou de processus en environnement industriel.
La compacité, la robustesse et la facilité d’emploi des automates programmables industriels (A.P.I.) font qu'ils
sont très utilisés dans la partie commande des systèmes industriels automatisés.
Un A.P.I. se compose :
Le processeur gère l’ensemble des échanges informationnels en assurant :
Une unité de traitement ou o La lecture des informations d’entrée
processeur o L’exécution des instructions du programme mis en mémoire
o La commande ou l’écriture des sorties
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La mémoire de donnée permet le stockage de :
o l’image des entrées reliées à l’interface d’entrée
o L’état des sorties élaborées par le processeur
Une mémoire de données o Les valeurs internes utilisées par le programme (résultats de
calculs, états intermédiaires ,…)
o Les états Forcés ou non des E/S
La mémoire de l’API est l’élément fonctionnel qui peut recevoir, conserver et restituer des informations.
Les mémoires utilisées dans un API peuvent être des types suivants :
• R.A.M. (Random Access Memory) mémoire à accès aléatoire. Cette mémoire doit être alimentée
électriquement pour pouvoir conserver les informations. On l’appelle également la mémoire vive.
Avant son exécution, le programme est transféré dans cette mémoire qui permet d’atteindre des
vitesses en lecture et écriture très rapides.
• R.O.M. (Read Only Memory) mémoire à lecture uniquement. Appelée également mémoire morte, elle
permet de stocker des informations indéfiniment sans aucune alimentation électrique.
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• P.R.O.M. (Programable Read Only Memory) mémoire de type ROM mais Programmable. C’est une ROM
que l’on peut programmer une seule fois.
• E.P.R.O.M. (Erasable Programable Read Only Memory) mémoire de type PROM que l’on peut effacer par
exposition du circuit aux rayons ultra-violets.
• E.E.P.R.O.M. (Electrical Erasable Programable Read Only Memory) mémoire de type PROM que l’on peut
effacer électriquement en écrivant à nouveau sur le contenu de la mémoire. Ce type de mémoire par sa
simplicité de mise en œuvre tend à remplacer de plus en plus la mémoire EPROM.
V/ Interface d’ENTREE
1) Fonction.
Les interfaces d’entrée adaptent, filtrent et sélectionnent, à la demande du processeur les signaux électriques
provenant des capteurs.
Dans le cas des entrées TOR, la norme NFC 63 - 850 précise les valeurs limites de la tension à appliquer sur les
entrées pour obtenir les deux états logiques, dans une convention de logique positive.
Dans le cas des entrées analogiques elles doivent satisfaire les caractéristiques suivantes :
➢ De -10 à +10V, impédance interne minimale de 500 Ω
➢ De 4 à 20 mA, impédance interne maximale de 300 Ω
➢ Des paramètres relatifs à :
o Bande passante
o Temps de conversion
o Isolement
o Surtension admissible…
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Un module d’entrées TOR doit permettre à l’unité centrale de l’API, d’effectuer une lecture de l’état logique des
capteurs qui lui sont associés. A chaque entrée correspond une voie qui traite le signal électrique pour élaborer
une information binaire qui est ensuite mémorisée dans la mémoire de donnée. Chaque voie est filtrée (parasites,
rebondissements des contacts…) et isolée électriquement de l’extérieur pour des raisons de fiabilité et de
sécurité.
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➢ Capteurs quatre fils : ils distinguent l’alimentation continue (2 fils) de la sortie (2 fils).
➢ Capteurs cinq fils : ils distinguent l’alimentation continue (2 fils) de la sortie à ouverture ou fermeture
(3 fils)
Exemples de raccordement des détecteurs 2 et 3 fils sur entrées 24 VCC
SORTIES LOGIQUES
- En courant alternatif 50 Hz, sous des tensions de 24, 48,110 et 220 V avec un courant maximal de 0,25A, 1A,
2A et 5A.
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- En courant continu, sous des tensions de 5, 24, 48, 110 et 125 V avec un courant permanent maximal de 0,25A,
1A et 2A.
SORTIES ANALOGIQUES
- De -10V à +10V, impédance de charge maximale de 500 Ω.
- De 4 à 20 mA, impédance de charge maximale de 300 Ω.
Un module de sorties permet à l’API d’agir sur les actionneurs. Il réalise la correspondance Etat logique / Signal
électrique.
Périodiquement, le processeur adresse le module et provoque l’écriture des bits d’un mot mémoire sur les voies
de sorties du module. L’élément de commutation est soit électronique (transistor, triac) soit électromécanique
(contact de relais internes au module).
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Dans la pratique les sorties sont souvent groupées par 2, 4, 8, 16, 32 ou plus afin de limiter le nombre de bornes
de connexion. De ce fait ces sorties ont un ou plusieurs points communs électriques.
L’alimentation des différents préactionneurs est toujours fournie par une source de tension externe.
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c) Techniques de connexion des E/S
Lorsque les E/S sont éloignées de l’API il est souvent intéressant d’utiliser des BUS de TERRAIN permettant la
transmission des informations concernant les E/S par une liaison série et non fil à fil.
Q Sectionneur général
KM Contacteur de ligne ou disjoncteur (facultatif)
KA Contacteur d’asservissement piloté par la sortie SECU
Di1 Disjoncteur magnéto-thermique ou fusible
Di2 Disjoncteur magnéto thermique ou fusible
Gnd Borne de terre. Doit être située le plus près possible de chaque borne de terre de protection des modules.
RG Masse de référence à relier à la terre usine.
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La liaison série asynchrone est très utilisée pour le dialogue entre API et les périphériques. Ce mode de
communication permet l’échange de caractères composés d’une séquence de bits transmis les uns derrière les
autres sur la ligne.
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X/ Fonctionnement d’un A.P.I.
Lorsque l’API est en fonctionnement, trois phases se succèdent :
Notez que pendant cette phase, seules la mémoire de données et la mémoire programme sont mises à
contribution. Si une entrée change d’état sur le module d’entrées, l’API ne « voit » pas ce changement.
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L’enchaînement des trois phases se répète sans cesse de façon cyclique lorsque l’API est en fonctionnement :
Avant chaque cycle l’API effectue des traitements internes afin de vérifier ses circuits et les sollicitations
extérieures.
Le temps de cycle de l’ordre de quelques milli-secondes est surveillé par un circuit électronique appelé « Chien
de garde ».
Si pour une raison quelconque le temps de cycle mesuré par le chien de garde est supérieur au temps de cycle
maxi configuré, l’API signale le défaut arrête le traitement.
1) Exécution CYCLIQUE
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La durée d’un cycle ne doit pas dépasser le temps réglé pour le chien de garde.
2) Exécution PERIODIQUE
Dans ce mode de fonctionnement, l'acquisition des entrées, le traitement du programme application et la mise à
jour des sorties s'effectuent de façon périodique selon un temps défini en configuration (de 1 à 255 ms).
En début de cycle automate, un temporisateur dont la valeur courante est initialisée à la période définie en
configuration, commence à décompter.
Le cycle automate doit se terminer avant l'expiration de ce temporisateur qui relance un nouveau cycle.
Le processeur effectue dans l'ordre le traitement interne, l'acquisition des entrées, le traitement du
programme application et la mise à jour des sorties.
• Si la période n'est pas encore terminée, le processeur complète son cycle de fonctionnement jusqu'à la
fin de la période par du traitement interne.
• Si le temps de fonctionnement devient supérieur à celui affecté à la période, l'automate signale un
débordement de période par la mise à l'état 1 du bit système %S19 de la tâche, le traitement se
poursuit et est exécuté dans sa totalité (il ne doit pas dépasser néanmoins le temps limite du chien de
garde). Le cycle suivant est enchaîné après l'écriture implicite des sorties du cycle en cours.
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Légende :
E : acquisition des entrées
T : traitement du programme
S : mise à jour des sorties
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