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Le Front révolutionnaire pour un Timor oriental indépendant (Fretelin) a été crée dans le contexte de la lutte

pour l’indépendance du Timor oriental. Fondée le 20 mai 1974, le Fretelin est né en réaction aux ambitions
nationalistes et indépendantistes des Timorais face à la colonisation portugaise et va continuer sa lutte après
l’invasion par l’Indonésie. Composé de fonctionnaires, d’enseignants et de l’élite urbaine, le Fretelin va
rapidement gagné en popularité en raison de sa position en faveur de l’indépendance, gagnant rapidement en
popularité grâce à ses actions sociales visant à soutenir la population. En 1975, le Fretelin crée les Forces armées
de libération nationale du Timor oriental (Falintil). Le Falintil est né en réponses à l’urgence de former une force
armée capable de défendre les aspirations à l’indépendance du Timor oriental face aux menaces extérieurs,
notamment l’Indonésie. Le Falintil devient l’organisation militaire du Timor oriental. Son objectif principal était
de protéger la population timoraise et de mener des actions contre les forces indonésiennes afin de défendre
l’autodétermination du Timor oriental. L’Union démocratique timoraise (UDT) a été créée en 1974, dans le cadre
des bouleversement politique qui ont suivi la révolution des Oeillets au Portugal. Ce parti est né lors du
processus de décolonisation. Composée principalement de hauts fonctionnaires, l’UDT, prônait fidélité au
Portugal et s’opposait fermement à toutes idée d’intégration à l’Indonésie. Ayant des valeurs conservatrices, le
parti voulait maintenir des liens historiques avec la puissance coloniale portugaise. Le Fretelin et l’UDT sont des
partis ayant eu une influence majeurs dans le conflit entre l’Indonésie et le Timor oriental.
Le Portugal étant l’ancienne puissance de la colonie a joué un rôle cruciale et se placent aux côtés du Timor
oriental défendant une position en faveur de l’autodétermination et de l’indépendance du Timor oriental.
l’Australie va être un acteur important lors de ce conflit puisque ce dernier devient le premier refuge pour les
réfugiés du Timor oriental, l’Australie va fournir un grand nombre de troupes, de matériel et l’équipements pour
l’opération INTERFET tout comme l’Allemagne, la Norvège, la France, l’Irlande, l’Italie, le Portugal, la Corée
du Sud, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande, le Canada et les États-Unis, ainsi que le Royaume-
Uni. Le Brésil fournit la quantité la plus importante de soldats appelé les casques bleues.

l’Indonésie, principal acteur s’est opposé au Timor oriental durant 25 ans à l’intérêt de leurs propres aspirations.
Le gouvernement sous le président Suharto pris la décision d’envahir le territoire afin de mettre fin à l’instabilité
politique au Timor oriental après le processus de décolonisation du Portugal causant une guerre civile. Les forces
armées indonésiennes ont joué un rôle important dans l’invasion du Timor oriental. De nombreuses opérations
militaires ont été menée contre les indépendantistes Timorais y compris le FRETELIN. Des milices indonésien
sont aussi intervenus dans le conflit afin de combattre les indépendantistes et réprimander les aspirations à
l’indépendance. Les milices étaient soutenu et toléré par les autorités indonésienne. L’association démocratique
populaire du Timor (ADOPETI), émerge dans le contexte de la décolonisation du Timor oriental. Fondée en
1974, cette organisation politique est un acteur mineur à côté du Fretelin et de l’UDT. Contrairement à ces
derniers, l’ADOPETI prône l’unification avec l’Indonésie. Son objectif principal était de favoriser l’intégration
du Timor oriental dans la République d’Indonésie. Malheureusement, le parti n’a jamais réussi à obtenir un large
soutien. Les Etats-Unis et le Royaume-uni ont participé indirectement à ce conflit en fournissant un soutient
militaire en fournissant des armes.
Les Nations unies jouent un rôle très important dans ce conflit et est un acteur clé. Son intervention a facilité le
processus de consultation populaire sur l’indépendance et en supervisant le processus de transition vers
l’indépendance. Ils ont également déployé des forces de maintien de la paix pour assurer la sécurité et le stabilité
dans la région, désarmer les milices pro-indonésiennes. Durant leurs interventions, le Conseil de sécurité des
Nations unies va adopté plusieurs missions qui auront pour différents tâche. L’INTERFET, l’UNAMET,
l’UNTAET, le MANUTO et le MINUT sont des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité pour résoudre
les conflits armés et d’apaiser les tensions entre les nations impliquées dans le conflit au Timor oriental. Les
résolutions sont aussi adoptées afin d’aider administrativement le pays à transiter vers une indépendance ou
simplement remettre de l’orde dans le pays après des tensions ou des guerres civiles. De plus, ces résolutions
visent à protéger les droits de l’homme en condamnant les violations et en appelant à des mesures pour y mettre
fin.
Pour comprendre l’évolution de la situation, il est important de retracer la chronologie des événements ayant
conduit à l’apparition de ce conflit.
Au début du XVIe siècle, l'archipel du Timor est colonisé par les Portugais et les Néerlandais. En 1859, ces deux
puissances signent un traité fixant les frontières entre le Timor occidental sous domination hollandaise et le
Timor oriental placé sous l'autorité portugaise. Ces frontières sont officiellement reconnues le 25 juin 1914 par la
Cour internationale de justice de La Haye.

Le 9 octobre 1972, l’Australie et L’Indonésie entament des négociations pour définir les frontières maritimes
entre les deux pays. Pour définir le partage des frontières, la norme utilisée est celle de la plate-forme
continentale, qui accorde une grande partie des eaux au pays possédant la plate forme continentale la plus
étendue. Dans le cas de l’Australie et de l’Indonésie, cela a abouti à un partage inégal des eaux, avec 85%
attribués à l’Australie, possédant une vaste plate forme coloniale, et seulement 15% à l’Indonésie. Le Timor
oriental, colonie portugais à l’époque, n’était pas inclus dans les négociations. Le Portugal a alors refusé cette
solution de partage inéquitable. Par conséquent, la délimitation des frontières entre l’Australie et le Timor oriental
reste en suspens ; cette zone est appelée « Timor-Gap ». En 1989, un traité entre l’Australie et le Portugal
(agissant au nom de Timor oriental) a été établi. Ce traité a établi une zone de coopération où les deux pays
pourraient explorer et exploiter les ressources d’hydrocarbures. De plus, les bénéfices de cette exploitation étaient
soumis à un partage équitable. Le traite était valable pour une période de 40 ans, mais pouvait être prolongé ou
révisé si les deux camps sont en accord. Et finalement les frontières maritimes ont été délimitées en une ligne
médiane entre les deux pas dans la région du « Timor-gap ». Ce traité est une tentative de résoudre les tensions ;
malheureusement, il n’a pas réussi à apaiser les tensions entre les deux pays.

La période coloniale du Timor prend fin le 7 décembre 1975, suite à la Révolution des Œillets au Portugal. Cette
révolution renverse la dictature instaurée par le régime salazariste depuis 1932. Suite à cette révolution, la
démocratie portugaise accorde l'indépendance à ses colonies, dont le Timor oriental. Cet événement marque le
début d'une guerre meurtrière de 25 ans entre les Indonésiens et les Timorais. Après la décolonisation du
Portugal, plusieurs partis politiques sont rapidement apparus au Timor oriental, dont l’Union démocratique
timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor oriental indépendant (Fretilin). L’UDT,
principalement composée de hauts fonctionnaires, soutient un engagement envers le Portugal et s'opposait
fermement à toute incorporation à l’Indonésie. En revanche, le Fretilin, constitué de fonctionnaires,
d’enseignants et de membres des élites urbaines, est devenu un défenseur de l'indépendance, gagnant rapidement
en popularité grâce à ses actions sociales visant à soutenir la population. Un troisième parti mineur, l’ADOPETI
(Association démocratique populaire du Timor), prônait l’unification avec l’Indonésie, mais il bénéficiait d'un
soutien minime de la population. Malgré leurs différences politiques, l’UDT et le Fretilin ont formé une coalition
en janvier 1975, avec pour objectif commun l’autodétermination du Timor oriental. Cependant, en avril 1975,
cette coalition s’est dissoute en raison des tensions internes au sein de l’UDT, causées par des craintes de
radicalisation communiste au sein du Fretilin. L’UDT a alors déclenché une guerre civile en prenant le contrôle
des infrastructures vitales du pays. Pendant trois semaines, des violences ont été perpétrées, plongeant le pays
dans l'anarchie et provoquant un lourd bilan d'environ 460 morts.
À la fin du mois d’août, les forces de l’UDT, finalement défaites, se sont repliées, laissant le contrôle du Timor
oriental au Fretilin. Cette période a été marquée par des actes de violence et de répression, des pertes humaines
importantes et des arrestations massives, accentuant ainsi les divisions politiques et sociales au Timor oriental et
ouvrant la voie à une invasion indonésienne. Le 28 novembre 1975, le FRETILIN proclame l’indépendance du
Timor oriental, bien que celle-ci ne soit pas reconnue par l’ONU. Cependant, cette indépendance est de courte
durée, car le 7 décembre 1975, les militaires indonésiens envahissent le territoire dans le cadre de l’opération
Lotus (opérai Seroja). Opération d’une grande envergure, cette dernière débute par des bombardements navals
sur la capitale, Dili, suivis du débarquement des troupes indonésiennes dans la ville, accompagnées de
parachutistes par voie aérienne. Un affrontement violent s’ensuit entre les parachutistes indonésiens et les forces
du Falintil, force armée pour la libération du Timor oriental. Malgré des pertes importantes pour les
parachutistes indonésiens, les forces indonésiennes parviennent rapidement à prendre le contrôle de Dili, avec un
bilan de 35 pertes humaines contre 122 pour le Falintil. Cette victoire marque le début de l'occupation
indonésienne, s’étendant rapidement vers d’autres régions du Timor oriental, annexant des villes telles que
Baucau. La présence militaire indonésienne s'intensifie progressivement, avec des milliers de soldats déployés
dans tout le pays, notamment dans les zones rurales. Cependant, cette occupation est marquée par une violence
sans précédent envers les civils, avec des témoignages documentant des meurtres, des agressions sexuelles et des
massacres, ciblant femmes, enfants et migrants chinois. Malgré les appels à l'aide internationale lancés par le
Fretilin et d'autres groupes de résistance, la réponse internationale reste initialement limitée, laissant les Timorais
seul contre la violence engendrée par les forces indonésiennes.

La crise asiatique de 1997, débute en Thaïlande et se propage rapidement dans les autres pays de la région, dont
l’Indonésie, qui a été fortement affaibli et boulversé, impacté par cette crise économique créant ainsi une
situation chaotique. Les conséquence de cette crise aggravé les tensions internes en Indonésie, alimentant de
nombreuses manifestations contre le régime autoritaire de Suharto contraint de démissionner, alors que ce
dernier était au pouvoir depuis des décennies. L’instabilité du pays a favorisé la création d’une contexte favorable
à l’intensifications des violences au Timor oriental. Après la démission de Suharto en mai 1998,
l’Indonésie entre dans une période de transition politique. B.J. Habibie, son successeur, entreprend des réformes
politiques majeures, mettant fin à la politique autoritaire de Suharto et promouvant davantage de libertés
politiques et civiles. Cette transition a ouvert la voie à des élections démocratiques en Indonésie. Habibie a
également pris des mesures pour mettre fin à certains conflit internes du pays, y compris celui du Timor oriental.
L’un des développements les plus importants après la démissions de Suharto a été de restaurer les négociations
tripartites entre l’Indonésie, le Portugal (ancienne puissance coloniale du Timor oriental), et les Nation unies,
visant à résoudre le conflit au Timor oriental. Les négociations débutées en 1998 se concrétiseront avec la
signature d’un accord le 5 mai 1999 entre l’Indonésie et le Portugal permettant au Timor oriental d’accéder à une
indépendance. Les Nation unies ont été chargées d’organiser et de superviser la consultation populaire au Timor
oriental.
De plus, elle se sont engagées a prendre en charge le processus de transition vers l’indépendance du Timor
oriental si le résultat du référendum n’était pas accepter. Ainsi le référendum s’est tenue le 30 août 1999 sous
l’égide des Nations unies et 5 jours plus-tard, le 4 septembre 1999, le résultat des votes est publié ainsi le Timor
obtient, avec 78,6% des voix, son indépendance.

Suite à la proclamation de l’indépendance du Timor oriental, des violences ont été perpétrées par l’armée
indonésienne et les milices locales opposées à l’indépendance. Le Timor oriental a été plongé dans une crise
humanitaire et sécuritaire. De nombreux Timorais ont été tués, entre 1400 et 1500 personnes dès le début de
l’invasion indonésienne. Les autres habitants ont été contraints de migrer pour sauver leur vie, entraînant la
destruction de nombreuses infrastructures résultant des violences.
Le 7 septembre 1999, Lord Russell-Johnston, président de l’Assemblée parlementaire, a lancé un appel incitant le
gouvernement indonésien à mettre fin aux actions violentes de l’armée indonésienne au Timor oriental. Il a
appelé l’Indonésie à respecter le résultat du vote du 30 août 1999 en faveur de l’indépendance, soulignant que si
l’Indonésie ne parvenait pas à mettre fin aux violences et à restaurer la paix, une intervention internationale serait
nécessaire. Sous la pression internationale, le président BJ Habibie a annoncé le 12 septembre 1999 qu’il
accepterait cette mission. Malgré ces efforts, la violence n’a cessé de croître. Le 14 septembre 1999, le bâtiment
du site de l’ONU situé au Timor oriental a été assiégé par les milices pro-indonésiennes, puis pillé et incendié. En
réponse à cet événement, le 15 septembre 1999, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution
1264, voyant la situation au Timor oriental se détériorer rapidement, autorise le déploiement d’une force
multinationale, INTERFET (Force internationale pour le Timor oriental), afin de rétablir la paix et la sécurité
dans la région. Cette force devait également faciliter et soutenir l’UNAMET dans ses opérations d’aide
humanitaire.

Le 20 septembre 1999 marque le début du déploiement des forces de l’INTERFET au Timor oriental, avec le
lancement de l’opération Warden, ayant pour but de rétablir la paix et la sécurité dans la région suite aux
violences qui ont suivis le référendum de l’indépendance du Timor oriental. Les force de L’INTERFET ont été
déployées pour désarmer les milices pro-indonésien et ainsi, crée une environnement sain pour les futures
élections et à la transition vers l’indépendance. Leur arrivée a exercé une pression sur les milices, qui ont été
contraintes de fuir à travers la frontière de l’Indonésie. Cependant, cela n'a pas empêché certaines milices de
s'opposer aux forces de l’INTERFET. Ces milices étaient soupçonnées de bénéficier d'une aide implicite de
l'armée indonésienne. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont fourni le plus de matériel, de troupes et
d’équipements pour l’opération INTERFET. D’autres pays ont également apporté leur soutien à l’INTERFET,
notamment des pays européens tels que l’Allemagne, la Norvège, la France, l’Irlande, l’Italie et le Portugal, des
pays asiatiques tels que la Corée du Sud, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande, ainsi que des pays
américains comme le Canada et les États-Unis, ainsi que le Royaume-Uni.
Le 28 février 2000, l’INTERFET a transféré le commandement des opérations militaires à l’UNTAET
(Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental). Créée le 25 octobre 1999 suite au vote de la
Résolution 1272 du Conseil de Sécurité, sa mission était d’assurer une administration civile intérimaire et le
maintien de la paix sur le territoire du Timor oriental jusqu’à son indépendance en 2002.
Le 17 mai 2002, le Conseil de sécurité vote la résolution 1410, permettant la création d’une nouvelle mission ;
MANUTO (Mission d’appui des Nations unies au Timor oriental). Cette dernière est valable pour une durée de
12 mois et reprend les responsabilité prises en charge par l’UNTAET, la mission a pour but de soutenir le pays
dans sa transition vers l’indépendance et durera jusqu’au 20 mai 2005 et sera suivie par la mission MINUT
(Mission intégrée des Nations unies au Timor oriental) voté et adopté le 25 août 2006, son objectif principal est
d’aider le gouvernement du Timor oriental à stabiliser le pays, à promouvoir la démocratie et à facilité le dialogue
politique.

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