Leçon 4 : Commerce international et croissance économique

Section1 : Libre-échange et croissance économique

1) Le libre-échange a des effets vertueux sur la croissance économique.

L’ouverture au commerce international est conjuguée par la bonne spécialisation, les IDE, les
investissements et innovations ce qui est gage de croissance économique.

 La bonne spécialisation l’échange donne lieu à des économies d'échelle qui permettent la
baisse des prix, l'accroissement de la demande et des créations d'emplois. Le consommateur y
trouve son compte : son pouvoir d'achat en est conforté et il dispose d'une plus grande diversité
de produits.
 Aussi peut-on dire que la spécialisation permet les termes de l’échange, Les termes de
l'échange désignent, en économie, le pouvoir d'achat de biens et services importés qu'un pays
détient grâce à ses exportations. L'indice des termes de l'échange le plus courant mesure le
rapport entre les prix des exportations et les prix des importations.
 L’ouverture des économies contraint les entreprises à fournir des efforts de recherche et
d'investissement afin d'améliorer leur compétitivité sur le plan des prix et de la qualité ;
 Les investissements directs à l'étranger et les transferts de technologie stimulent la
croissance économique et le développement. La mondialisation productive, c’est-à-dire
l’internationalisation de la production avec le développement des FMN, contribue quant à elle à
l’accumulation de capital et aux gains de productivité dans les pays qui accueillent les IDE, et
ainsi alimente la croissance économique et le développement.
 La libre circulation des biens et services stimulent des innovations des entreprises ce
qui est gage de croissance économique. En effet, la concurrence impulse les innovations
organisationnelles. Autrement dit, les entreprises mettent en œuvre les nouvelles formes
d’organisations du travail ce qui est source de gains de productivité.

2) Le libre-échange a par ailleurs les effets pervers sur la croissance économique.

Le libre-échange admet en revanche les impacts négatifs sur la croissance économique. Ainsi :

 Risque de disparition de la production locale : les restrictions et la pression à la baisse

des couts de production engendrées par la concurrence internationale ont un effet dépressif
sur la demande nationale et donc sur la croissance économique.
 Risque de délocalisation de l’activité ;
 La concurrence peut freiner le rythme croissance de la création des richesses des
entreprises

Section 2 : le protectionnisme et croissance économique

1) Le protectionnisme a des impacts positifs sur la croissance économique

Le protectionnisme stimule l’offre globale : lorsqu’on parle d’offre, on fait référence à la quantité
de biens ou des services que les entreprises offrent en fonction du prix de vente. Plus le prix est élevé,
plus cela devient intéressant d’offrir ce bien ou ce service ce qui stimule la productivité.

Le monopole favorise la demande globale : en macroéconomie, la demande globale est la somme

des demandes des biens et services pour l’ensemble des marchés d’un pays.

Le protectionnisme éducateur à travers les barrières à l’entrée est source de croissance

économique. En effet, lorsqu’un pays met les entraves économiques cela permet aux entreprises
naissantes de se développer. De ce fait, ses unités de production vont conquérir le marché intérieur et
produire des biens et services pour satisfaire la demande nationale.

2) Le protectionnisme a également des impacts négatifs sur la croissance économique

Les barrières à l’entrée freinent les investissements des entreprises, en effet, les entreprises
nationales n’arrivent pas à faire des investissements de productivité ou de modernisation parce que le
pays a mis en place les barrières stratégiques (les tarifs douaniers, les taxes, les impôts, etc.) ce qui qui
constitue un obstacle à la croissance économique.
Les économistes s'accordent à dire que le commerce international est un facteur clé de la croissance
économique. En cela, ils ne démentent pas Ricardo qui, dès le XIXe siècle, a fait l'apologie du libre-
échange. Le libre-échange est la traduction du libéralisme au plan du commerce international : le laisser-
faire et le laisser-aller. Il suppose la suppression de toutes les entraves aux échanges qu'elles soient
tarifaires (droits de douane) ou non tarifaires (quotas).