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Fiches Infirmières - CAN
Fiches Infirmières - CAN
Triage 4-5
Généralités
Examen Primaire / Bilan ABCD 6-7
Examen Secondaire 8-9
Triage des polytraumatisés et prise en charge 10-11
Plaies et blessures 12-13
Fractures 14-15
Traumatisme abdominal fermé 16-17
Urgences Traumatisme abdominal pénétrant 18-19
Traumatologiques Traumatisme thoracique 20-21
Traumatisme crânien 22-23
Brûlures au 2nd degré 24-25
Règle des 9 de Wallace et Formule de Parkland 26-27
Électrisation – Électrocution 28-29
Arrêt cardio-respiratoire (ACR) 30-31
État de choc (généralités) 32-33
Choc cardiogénique 34-35
Choc septique 36-37
Urgences Choc anaphylactique 38-39
Vasculaires Choc hypovolémique/hémorragique 40-41
Accident vasculaire-cérébral (AVC) 42-43
Œdème cardiogénique 44-45
Crise hypertensive 46-47
Œdème aigu du poumon (OAP) 48-49
Acidose diabétique 50-51
Urgences
Métaboliques Coma hyperosmolaire 52-53
Hypoglycémie 54-55
Urgences Obstruction des VAS/Corps étrangers 56-57
Respiratoires Asthme aigu grave 58-59
Convulsions 60-61
Hémorragie digestive 62-63
État de mal épileptique 64-65
Intoxication au monoxyde de carbone 66-67
Intoxication éthylique 68-69
Autres Pré-éclampsie / Éclampsie 70-71
Accouchement inopiné 72-73
Score de Malinas 74
Prise en charge psychologique 75
Psychose 76-77
Conduites auto-agressives et suicidaires 78-79
Manuel des Infirmières - CAN 2019 2
Score de Glasgow
Evaluation de la sévérité des troubles de la conscience
Ouverture des yeux Score
Spontanée 4
A la parole 3
A la douleur 2
Aucune 1
Réponse verbale Score
Orientée 5
Confuse 4
Inappropriée 3
Incompréhensible 2
Aucune 1
Réponse motrice Score
Obéit aux ordres 6
Localise la douleur 5
Retrait à la douleur 4
Flexion anormale 3
Extension à la douleur 2
Aucune 1
Score AVPU
Etat de conscience Score
A Patient alerte 15
V Répond aux stimuli verbaux 13-11
P Répond aux stimuli douloureux 10-4
U Absence de réponse 3
Dans les cas d’afflux massifs il faut adopter une méthode qui permet de sauver le plus grand nombre
de victimes après avoir priorisé la prise en charge en catégorisant par couleur.
Méthode :
Cette méthode, appelée méthode START (Simple Triage and Rapid Treatment) permet de sauver le plus
grand nombre de blessés et est applicable en pré hospitalier. Elle consiste à classer les blessés selon un
code couleur qui identifie la priorité de prise en charge.
Priorité ROUGE :
• La victime ne peut pas marcher
• Elle respire mais ne répond pas aux ordres
• La ventilation est inférieure à 10 ou supérieur à 29
• Le temps de recoloration capillaire (TRC) > 2 secondes, le pouls rapide ou filant
Priorité JAUNE :
• La victime ne peut pas marcher mais obéit aux ordres
• Sa circulation et sa ventilation ne sont pas compromises
Priorité VERT :
• La victime est capable de marcher
Priorité NOIR :
• La victime est décédée
Afin de faciliter la stabilisation et l’évacuation par ordre de priorité, une aire de regroupement doit être
assignée à chaque couleur :
• Rouge : Soins immédiats
• Jaune : Soins différés
• Vert : Victimes ne nécessitant pas de soins immédiats
• Noir : Victimes décédées
La victime Oui
peut marcher ? VERT
3
Cette victime doit
Non être transférée à
l’hôpital en dernier
JAUNE
2
Cette victime doit être • La victime ne peut pas marcher
mais obéit aux ordres
transférée à l’hôpital • Sa circulation et sa ventilation ne
après les Rouges sont pas compromises
Bilan de la scène :
• Assurer la sécurité des prestataires, des victimes et des témoins
• Connaître la cinématique de l’événement
Bilan ABCDE
A. Airway
• Libérer les voies aériennes
• Vérifier si elles sont perméables ou obstruées (si obstruction, Voir p.56-57)
• Aspirer les mucosités intrabuccales, si présentes
• Si patient inconscient, placer une canule de Guedel
B. Breathing
• Évaluer la ventilation : fréquence, amplitude, régularité, symétrie
• Rechercher une cyanose et donner de l’oxygène à haut débit si nécessaire
• Fournir une assistance ventilatoire avec ambu bag si FR < 6/min
• Mettre le patient en position semi assise, sauf en cas de traumatisme
C. Circulation
• Rechercher une hémorragie (si hémorragie, Voir p.40-41)
• Évaluer le pouls : absent, rapide ou filant
• Évaluer la peau : couleur, température, humidité, temps de recoloration
E. Exposition / Environnement
• Déshabiller la victime tout en préservant son intimité
• Protéger la victime des conditions extérieures
• Rechercher des lésions vitales non vues (si lésions, Voir p.12-13)
A Oui
• Si corps étranger : Voir p.56-57
• Si mucosités : Aspiration
2 VAS obstruées ?
• Si patient inconscient: Placer une
canule de Guedel
Non
B Cyanose ?
Oui
• O2 à 15 litres/min
Non
C 5 Hémorragie ?
Oui
• Voir p.40-41
Non
Glasgow < 8
ou
4 < AVPU > 10 (p.3)
D
ou Oui • Position adaptée
6 non réactivité des pupilles
ou • Transfert vers une unité de neurologie
perte de
motricité/sensibilité
des membres
Non
E 7
• Recherche d’autre lésions
• Couvrir la victime
• Voir p.12-13
Interrogatoire de la victime
S Signes et symptômes ressentis par la victime
A Allergies
M Médicaments pris habituellement ou actuellement
P Passé médical et chirurgical, notion de grossesse
L Heure du dernier repas, date des dernières règles
E Évènements ayant conduit à la situation
R Risques (facteurs aggravants)
Bilan lésionnel
• Examiner la victime de la tête aux pieds
• Surveiller la victime
• Réévaluer le bilan primaire et les paramètres vitaux régulièrement en fonction de la gravité de la
victime
Oui
SPO2 < 95% ? • Oxygène adaptée à la saturation
Non
Oui
TA < 90/60 mmHg • Voir p.40-41
Non
Oui
Glycémie • Voir p.54-55
< 60 mg/dl ?
Non
Hypo ou hyper
Oui • Hypothermie : Couverture de survie
termie ? • Hyperthermie : Refroidissement axillaire ou temporal
8 • Couverture de survie
Transport
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü Se méfier d’une SpO2 faussement rassurante
Définition :
Une plaie est une effraction de la barrière cutanée (saine ou fragilisée) par un agent vulnérant survenant
par coupure, écrasement ou abrasion avec la possibilité́ de perte de substance et de limitation
fonctionnelle. L’analyse du mécanisme lésionnel, du siège de la blessure, des signes cliniques locaux et
des données de l’exploration de la plaie vont déterminer la prise en charge.
Signes cliniques :
Critères de gravité : La gravité d’une plaie dépend de son mécanisme, son aspect et sa localisation
Agent vulnérant : Arme à feu, arme blanche, mécanisme à haute vélocité, multiples étendues
Localisation : Tête, cou, face, abdomen, en regard des gros vaisseaux
Clinique : Dyspnée, trouble de la conscience, déficit moteur ou sensitif, amputation de membre,
intoxication associée
Conduite à tenir :
• Ne jamais retirer un objet tranchant de la plaie (couteau, poignard etc.)
• Ne jamais réintégrer les anses intestinales en cas de plaies abdominales avec éviscération
• Si la plaie est non hémorragique : Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9% et couvrir avec une
compresse humidifiée au NaCl 0,9%
• Si la plaie est hémorragique avec fracture : Faire une compression manuelle
• Si plaie hémorragique sans fracture : Faire un pansement compressif
• Si le saignement est incontrôlé : Poser un garrot et ne pas mobiliser
• Si amputation : Glaçage indirect (mettre le bout fracturé dans un sachet de glace en
protégeant le bout fracturé du contact direct avec la glace)
• Administrer un analgésique pour la douleur, Tramadol 100 mg IM ou IVD
• Évaluer la perte sanguine et placer une voie veineuse (1 litre de Ringer Lactate à 60 gouttes
par minute)
• Vérification du statut vaccinal à notifier dans le dossier du patient
Oui
Hémorragie ? • Effectuer une compression
Non
Oui
2 Hémorragie persiste ? • Poser un garrot qu’il ne faut pas mobiliser
Si amputation
Non
voir texte ci-contre
Transport
• Transférer vers un centre de traitement adapté
Éléments diagnostiques :
Déformation du membre, douleurs, gonflements, rotation
Complications : Choc hémorragique, embolie graisseuse, crush syndrome, embolie pulmonaire
Signes cliniques :
Douleur et inflammation, déformation, perte de la continuité, crépitements, perte de fonction, anomalie
de la mobilité, tension osseuse
Pièges à éviter : Pas de manœuvres intempestives pouvant conduire à la lésion d’un
vaisseau ou d’un nerf
Conduite à tenir :
Fracture de la colonne cervicale
• Respecter l’axe tête-cou-tronc
• Mettre un collier cervical
Fracture d’un membre :
Þ Fermée
• Immobilisation à l’aide d’une attelle (et d’une écharpe s’il s’agit d’un membre supérieur)
Þ Ouverte (avec saignement abondant)
• Si hémorragie : Arrêter l’hémorragie par compression, hémostase
• Aseptie des plaies et pansements
• Poser une voie veineuse Nacl 0,9% ou Ringer Lactate à 60 gouttes par minute
Fracture du rachis et/ou du bassin
• Immobilisation sur plan dur si suspicion de fracture du rachis et/ou du bassin
• Si suspicion de fracture du bassin : Nouer un drap autour des grands trochanters
Dans tous les cas de fracture
• Contrôler la douleur : Diclofénac 75 mg ou Tramadol 100 mg (IM/IV)
• Évaluer la sensibilité et la motricité du membre (à noter dans le dossier)
Colonne
Membre Rachis/bassin
cervicale
Fracture Fracture
fermée ouverte
• Si hémorragie :
• Respecter l’axe • Immobiliser à l’aide d’une • Immobiliser sur un plan
Arrêter l’hémorragie par
tête-cou-tronc attelle dur
compression/hémostase
Transport
• Orientation vers un centre adapté
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü Des saignements, augmentation de volume du
membre blessé, altération de la conscience
Définition :
Lésions intrapéritonéales d’organes pleins et/ou creux et/ou lésions rétropéritonéales consécutives à :
Þ Un choc direct : Accidents de circulation, accidents de sport, rixes ou agression, tentative de
suicide
Þ Une décélération : Accidents de circulation, chutes de lieux élevés
Þ Une explosion : Lésions d’organes creux
Éléments diagnostiques :
Défense (résistance à la palpation), matité des flancs, pâleur des conjonctives, allongement du temps de
recoloration cutané, PAS d’abord maintenue avec pression différentielle pincée (choc compensé), puis
effondrement de la PAS (choc décompensé), hémoglobine abaissée (HemoCue)
Signes cliniques :
Douleurs abdominales et scapulaires, augmentation de volume de l’abdomen, soif, tachycardie
Pièges à éviter : Aucun signe dans 50% des cas. Les lésions d’organes creux sont souvent
asymptomatiques parasitant l’examen clinique ; parfois, bradycardie
paradoxale
Conduite à tenir :
• Donner de l’oxygène pour maintenir la SPO2 ≥ 95%
• Installer 2 voies veineuses périphériques de gros calibres : Ringer Lactate ou NaCl 0,9%
• Administrer un analgésique Paracétamol 1g en dérivation à 40 gouttes par minute
• Lutter contre le refroidissement : Couverture de survie
• Atteindre l’objectif tensionnel : Maintenir la PAS > 90 mmHg (augmenter le débit de la
perfusion si hypotension)
• Anticiper la demande de transfusion sanguine dans le service receveur
4 • Couverture de survie
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü Des signes cliniques
ü Des signes de trauma crânien ou du rachis
Définition :
Plaie au niveau de l’abdomen ou des quadrants limitrophes. Toute plaie thoracique en dessous du 4ème
espace intercostal est potentiellement abdominale.
Éléments diagnostiques :
• Contexte : Arme blanche, arme à feu, projectiles, traumatisme, polytraumatisme
• Recherche de plaies : Points d’entrée et de sortie (déshabillage et retournement de la victime),
trajectoire estimée
• Localisation : Aire cardiaque et hépatique, trajet des gros vaisseaux
• Profondeur : Effraction complète de la paroi avec ouverture du péritoine
• Douleur à la palpation, défense, contracture, matité (viscère plein) ou tympanisme (viscère
creux)
Signes cliniques :
• Détresse hémodynamique : Choc hémorragique, agitation, anxiété, soif, peau froide,
marbrures, extrémités cyanosées, TRC > 3s, sueurs, détresse respiratoire, anémie aiguë (pâleur,
décoloration conjonctivale, HemoCue), troubles de la conscience
Pièges à éviter : Sous-estimer la gravité du traumatisme. Dans un traumatisme abdominal
pénétrant, la pression artérielle est initialement conservée et la FC peut être
normale ou basse
Conduite à tenir :
• Donner de l’oxygène pour maintenir la SpO2 ≥ 95%
• Installer 2 voies veineuses périphériques de gros calibre : Ringer lactate ou NaCl 0,9%.
• Administrer du Paracétamol 1 g en dérivation à 40 gouttes par minute
Þ Si éviscération : Ne pas réintégrer les viscères, faire un emballage humide avec
des compresses stériles humidifiées par du sérum physiologique (NaCl 0,9%)
Þ Si plaie : Protection par pansement occlusif avec compresses imbibées d’un antiseptique
Þ Si agent pénétrant toujours en place : Ne pas tenter de le retirer
• Maintenir la PAS > 90 mmHg (augmenter le débit de la perfusion si hypotension)
• Lutter contre le refroidissement : Couverture de survie
• Anticiper la demande de transfusion sanguine dans le service receveur
Objet pénétrant
4 Eviscération ? Plaie ? toujours en place ?
5 • Couverture de survie
Transport
• Orientation à décider avec la famille
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü D’une hémorragie extériorisée
• Humidifier régulièrement les viscères
Définition :
Pénétration dans la cage thoracique d’un agent lésionnel.
Éléments diagnostiques :
Contexte : Arme blanche, arme à feu, projectile, traumatisme, polytraumatisme, douleurs thoraciques
spontanées, thoraco-abdominales ou vertébrales
Recherche de plaies : Points d’entrée et de sortie (déshabillage, retournement), trajectoire estimée,
hémorragie extériorisée, plaie soufflante ou non, emphysème sous-cutané, auscultation thoracique
Signes de gravité :
• Localisation : Aire cardiaque et trajet des gros vaisseaux
• Détresse respiratoire : Polypnée, tirage, asynchronisme thoraco-abdominal, cyanose,
désaturation, pneumothorax compressif
• Détresse hémodynamique : Différentiel pincé, collapsus, choc hémorragique, agitation,
anxiété, soif, marbrures, peau froide, extrémités cyanosées, sueurs, TRC > 3s, anémie aiguë
(pâleur, décoloration conjonctivale, HemoCue)
• Signes de tamponnade cardiaque (hémopéricarde) ou gazeuse (pneumothorax ouvert
compressif)
Pièges à éviter : Pression artérielle initialement conservée, FC normale ou basse
(bêtabloquant)
Conduite à tenir :
• Si détresse hémodynamique :
Þ Cristalloïdes (1litre de Ringer Lactate ou NaCl 0,9% à 30 gouttes par minute pendant
15 minutes)
Þ Puis colloïdes (HEA) en dérivation (max 50 ml/kg) pendant 1 heure
• Lutter contre l’hypothermie : Couverture de survie
• Si agent pénétrant toujours en place : Ne pas tenter de le retirer
• Si plaies soufflantes : Faire un pansement non occlusif en ne collant que 3 cotés sur 4
• Donner de l’oxygène pour maintenir une SpO2 ≥ 95%
• Donner Paracétamol 1 g ou Tramadol 100 mg en IVD
• Discuter de l’intérêt d’une transfusion et anticiper la demande dans le service receveur
Non
Oui
2 Hypothermie ? • Mettre une couverture de survie
Non
Non
Transport
• Orientation vers un centre adapté à l’état du patient
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü Du niveau de conscience
Éléments diagnostiques :
Circonstances de survenue : Localisation de l’impact, conscience, score de Glasgow (Voir p.3),
agitation, signes de localisation (déficit moteur, décérébration, décortication, anisocorie, convulsions
focalisées), suspicion systématique de lésions rachidiennes
Signes de gravité :
• Mydriase unilatérale
• Œdème cérébral
• Glasgow < 8 (Voir p.3)
• Signes d’hypertension intracrânienne (HTIC)
• Polypnée
• Signes d’hématomes intracrâniens
Conduite à tenir :
• Collier cervical et décubitus dorsal strict jusqu’au bilan rachidien
• Voie veineuse : Nacl 0,9%
Þ Adulte : 1 litre à 30 gouttes par minute
Þ Enfant : 20 cc/kg à 30 gouttes par minute
• Si signes d’hypertension intracrânienne (HTIC) : Mannitol 20%
Þ Adulte : 1 g/kg sur 20 minutes
Þ Enfant : 0,25 à 0,5 g/kg sur 20 minutes
• Si hyperthermie : Refroidissement axillaire ou temporal
• Si douleur : Tramadol 100 mg IM ou IV
• Si convulsions : Diazépam
Þ Adulte : 10 mg IM
Þ Enfant : 0,3 à 0,5 mg/kg (voie rectale)
Non
Oui
4 Hyperthermie ? • Refroidir la région axillaire ou temporale
Non
Oui
5 Douleurs ? • Donner Tramadol 100 mg IM ou IV
Non
Oui • Diazépam
6 Convulsions ? Adulte : 10 mg IM
Enfant : 0,3 à 0,5 mg/kg
Non
Transport • Orientation vers un centre adapté à l’état du patient
• Couverture de survie
• Surveillance
ü Des pupilles toutes les 15 minutes
ü Des paramètres vitaux
Éléments diagnostiques :
Þ Étendue : Surface corporelle brulée (SCB) : A évaluer par la règle des 9 de Wallace (Voir
p.27)
Þ Profondeur : Rechercher une atteinte concomitante de l’épiderme et du derme sur une large
étendue
Signes de gravité :
• Lésions respiratoires primitives (brûlures pulmonaires, inhalation)
• Polytraumatisme : Lésions vitales prioritaires
• Intoxication au monoxyde de carbone (et/ou au cyanure) lors d’incendie en milieu clos
• Localisation : Face, cou, membre supérieur, membre inferieur et périnée
• Terrain : Vieillard, enfant, patient avec comorbidités
• Indice de Baud : âge + SCB en % met en jeu le pronostic vital si > 100
Conduite à tenir :
• Refroidir la zone brûlée à l’eau froide pendant 15 minutes
• Surveiller la survenue d’un état de choc et appliquer le protocole approprié (Voir p.40-41)
• Poser une perfusion de Ringer Lactate en utilisant la formule de Parkland
• Poser 2 voies veineuses pour tout patient adulte avec une SCB > 20%
• Poser une seule voie veineuse pour les enfants avec une SCB > 10%.
• Si hypoglycémie : Ajouter pour les enfants 10 ml de G 30%
• Prendre la température et si hypothermie, mettre une couverture de survie
• Si suspicion d’intoxication au monoxyde de carbone, administrer de l’oxygène à haute
concentration 15 litres par minute au masque
• Administrer du Paracétamol 1 g en dérivation, chez adulte et 15 mg/kg chez les enfants
Oui
2 Etat de choc ? • Voir p.40-41
Non
Oui
3 Hypothermie ? • Mettre une couverture de survie
Non
Suspicion Oui
5 d’intoxication ?
• Oxygène 15 L/min au masque
Non
Transport
• Orientation au centre de traitement des brûlés de MSF
Drouillard
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü De la diurèse
50% 50%
Objectif de diurèse:
Enfant < 30 kg : 1 ml/kg/heure
Adulte : 0,5 à 1 ml/kg/heure
Adulte
Tête 9%
(face et dos)
Face arrière
du tronc
18%
Face avant Enfant
du tronc
Bras 18% Bras
Tête 18%
droit gauche
(face et dos)
9% 9%
Face arrière
du tronc
Périnée Face avant 18%
1% du tronc
18%
Bras Bras
droit gauche
9% 9%
Périnée
1%
Jambe Jambe
droite gauche
18% 18%
Jambe Jambe
droite gauche
13,5% 13,5%
Éléments diagnostiques :
• Basse tension < 1000 V : Accidents cardiovasculaires aigus, « les ampères tuent »
• Haute tension > 1000 V : Brûlures électriques, « les volts brûlent »
• Courant alternatif : Tétanisation
• Anamnèse : Intensité, tension, temps de contact, résistance, milieu humide
• Apprécier les fonctions vitales (conscience, ventilation, circulation)
• Rechercher systématiquement le trajet de la brûlure. Des brûlures sont toujours possibles sur
tout le trajet du courant et sont associées à une rhabdomyolyse
Signes cliniques :
Rechercher des lésions secondaires (fractures, douleurs rachidiennes)
Signes de gravité : ACR, troubles du rythme, ischémie lésion myocardique, étendue des
brûlures en profondeur, signes d’hypertension intracrânienne
Conduite à tenir :
• Se protéger en s’assurant de la mise hors tension
• Si ACR, faire la RCP avec défibrillation la plus précoce possible (Voir p.30-31)
• Donner de l’oxygène pour maintenir la SpO2 ≥ 95%
• Poser systématiquement une voie veineuse périphérique de Ringer Lactate et appliquer la
formule de Parkland : 4 ml x poids en kg x SCB en % = quantité à perfuser /24H (Voir p.26)
• Si coma : Mannitol 20%,
Þ Adulte : 1ml/kg en IV lente sur 20 minutes
Þ Enfant : 0,25 à 0,5 ml/kg sur 20 minutes
Oui
2 ACR ? • RCP avec défibrillation le plus tôt possible (Voir p.30-31)
Non
SB ≥ 60% ? Oui
5 et/ou
détresse respiratoire
• Intubation/ventilation contrôlée
Non
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
Signes cliniques :
Une victime est en arrêt cardiaque lorsqu’elle ne répond pas, ne réagit pas, et ne respire pas
Pièges à éviter :
• Des convulsions peuvent se voir à la phase initiale d’un ACR
• La mydriase initiale n’est pas un élément pronostic
• Rechercher la présence de la cicatrice de pacemaker sur le thorax de la victime (pour le
positionnement adéquat des électrodes du défibrillateur externe)
Conduite à tenir :
• Placer le patient en décubitus dorsal, torse nu, buste relevé
• Libérer les voies aériennes supérieures
• Donner 100 compressions par minute à raison de 30 compressions pour 2 ventilations
• Vérifier s’il y a retour à la circulation spontanée toutes les 2 minutes
• Ne pas interrompre la réanimation sauf pour vérifier le pouls
• Utiliser le défibrillateur pour déterminer si un choc est nécessaire
• Tachycardie ou fibrillation ventriculaire faire une défibrillation
• Asystolie ou dissociation électro mécanique ne pas faire de défibrillation, continuer les
massages
• Si défibrillateur non disponible, continuer les massages cardiaques
• Placer une voie veineuse : 1 litre de NaCl 0,9%, à 30 gouttes par minute
• Considérer les causes réversibles d’arrêt cardio-respiratoire
• Maintenir la SpO2 ≥ 95%
Oui
Transport
• Transfert vers un centre de traitement adapté
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü De l’état de choc
ü Du niveau de conscience
ü De la ventilation
Ces différents mécanismes peuvent par ailleurs être intriqués et associés entre eux. Quel que soit le
mécanisme prédominant de l’état de choc, l’insuffisance circulatoire qui en résulte est responsable d’une
diminution de la libération tissulaire en oxygène et aboutit à une inadéquation entre les apports et les
besoins en oxygène au niveau des organes.
La gravité d’un état de choc se mesure en termes de nombre et d’intensité de défaillance d’organes qu’il
provoque. Elle est fonction de l’étiologie du choc, du délai entre l’apparition de celui-ci et la mise en
œuvre des moyens thérapeutiques et de l’état antérieur du patient.
L’état de choc constitue une urgence diagnostique et thérapeutique. La compréhension et la
reconnaissance des mécanismes en cause permettant la mise en œuvre des thérapies symptomatiques
adaptées. L’identification rapide de l’étiologie de l’état de choc permet de mettre en œuvre rapidement
des traitements étiologiques spécifiques.
Types de choc :
On classe théoriquement les états de choc en deux types :
• Le choc distributif par dysrégulation des débits tissulaires locaux (septique, anaphylactique)
• Le choc qualitatif par une baisse de l’apport tissulaire globale en oxygène (cardiogénique,
hypovolémique)
Points clés :
• Le diagnostic de l’état de choc est un diagnostic clinique basé sur la constatation d’une
association de signes cliniques d’hypoperfusion périphérique qui sont le plus souvent associés
à une hypotension artérielle
• L’hypotension à elle seule ne suffit pas pour définir un état de choc
• En cas de saignement extériorisé, l’hémostase doit être le premier geste
• La gravité et le retentissement de l’état de choc sont liés à l’étiologie de l’état de choc, à la
rapidité de la prise en charge mais aussi à l’état antérieur et aux comorbidités du patient
• Les cristalloïdes constituent le soluté de remplissage à utiliser en première intention
Contexte d’apparition :
C’est un choc résultant d'une myocardiopathie avec une pression de remplissage ventriculaire gauche
adéquate. Le dysfonctionnement du myocarde peut être le résultat d'une arythmie, d'un infarctus du
myocarde, d'une ischémie, d'une contusion ou d'une cardiomyopathie sous-jacente. Sans intervention, le
dysfonctionnement du myocarde entraîne une aggravation de l'ischémie.
Signes cliniques :
Anxiété, agitation, troubles de la conscience, polypnée, tachycardie, arythmie, orthopnée, râles
crépitants, douleur thoracique
Signes de choc : Extrémités froides, sueurs profuses, cyanose, marbrures, hypotension avec
PAS< 90 mmHg pendant au moins 30 minutes ou baisse de la PAS de 40 mmHg par rapport à sa
valeur habituelle
Dysfonction VD : Poumons secs, galop droit, turgescence des jugulaires, reflux hépato-jugulaire,
hépatomégalie douloureuse
Dysfonction VG : Œdèmes, des membres inférieurs, sibilants, galop gauche, souffle systolique
Signes de gravité : Hypotension persistante, altération de la conscience
Conduite à tenir :
• Monitoring continu des paramètres vitaux
• Remplissage de façon prudente : 250 ml de NaCl 0,9% à administrer sur 10 minutes (On ne
remplit pas un malade hypotendu avec des signes d’OAP)
• Oxygénothérapie pour maintenir une SpO2 > 95%
• Si signes de surcharge pulmonaire : Furosémide 80 mg IV
• Si hypotension réfractaire : Dopamine 600 mg dans un litre de G 5% à 20 gouttes par minute
• Administrer
2 ü 250 ml de NaCl 0,9% sur 10 min
Signes de Oui
4 surcharge
pulmonaire ?
• Furosémide 80 mg IV
Non
Non
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
Signes cliniques :
Fièvre, hypothermie, frissons, marbrures, teint grisâtre, toux, dyspnée, odinophagie, signes fonctionnels
urinaires
Signes de gravité : Persistance de l’hypoperfusion, anxiété, agitation, confusion, prostration,
coma, épuisement respiratoire avec signes de lutte, oligoanurie
Conduite à tenir :
• Identifier un terrain particulier : Immunodépression, diabète, toxicomanie, corps étranger
• Remplissage vasculaire avec du NaCl 0,9% jusqu'à amélioration hémodynamique
Þ Adulte : 500 ml toutes les 20 minutes
Þ Enfant : 20 ml/kg
• Oxygénothérapie si nécessaire,
• Instaurer immédiatement une antibiothérapie par Céftriaxone
Þ Adulte : 1g IV stat
Þ Enfant : 50 mg/kg IV stat
• Si choc réfractaire, donner de l’Hydrocortisone
Þ Adulte :100 mg IV stat
Þ Enfant : 5 mg/kg IV stat
Oui • Hydrocortisone
5 Choc réfractaire ? ü Adulte : 100 mg IV stat
ü Enfant : 5 mg/kg IV stat
Non
Signes cliniques :
Collapsus cardiovasculaire, urticaire géant, prurit, vasodilatation, œdème de Quincke, modification de
la voix, nausées, vomissements, vertiges
Signes de gravité : Dyspnée, sibilants, œdème laryngé, agitation, troubles de la conscience,
pression artérielle systolique < 80 mmHg, arrêt cardiorespiratoire
Conduite à tenir :
• Préférer des gants hypoallergéniques aux gants en latex
• Placer en décubitus strict avec les jambes surélevées
• Donner de l’oxygène pour maintenir la SpO2 ≥ 95%
• Effectuer un remplissage rapide par cristalloïdes : Ringer lactate ou NaCl 0,9%
Þ Adulte : 500 ml d’emblée, à renouveler si nécessaire (maximum 4 litres)
Þ Enfant : 20 ml/kg, à renouveler si nécessaire (maximum 2 litres)
• Administrer de l’Adrénaline en IVD ou S/C pour maintenir une PAS > 90 mmHg
Þ Adulte : 0,3 mg d’Adrénaline 1/1 000, à renouveler toutes les 3 à 5 minutes
Þ Enfant : 0,01 mg d’Adrénaline 1/10 000, soit 10 µg/10 kg, à renouveler toutes les 3 à 5
minutes
• Si adulte sous bêta-bloquants et si Adrénaline inefficace, administrer Glucagon 1 à 2 mg IM
• Maintenir la PAS > 90 mmHg
Þ Augmenter le débit au besoin
Þ Éviter la surcharge chez les vieillards, les enfants et les patients avec comorbidité
• Si manifestation œdémateuse associée :
* Nébulisation avec Albutérol 0,5 mg/2,5 ml
* Administrer de la Ranitidine
Þ Adulte : 150 mg en IVD
Þ Enfant : 1 à 2 mg/kg en IVD
* Administrer de l’Hydrocortisone
Þ Adulte : 100 mg IVD
Þ Enfant : 1,5 mg/kg IVD
• Si ACR : Appliquer le protocole de réanimation : Voir p.30-31
Non
Transport
• Orientation à décider avec la famille
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü D’une obstruction des voies aériennes
Définition :
Le choc hémorragique est un trouble aigu et prolongé de la perfusion tissulaire par effet conjoint de
l’anémie et de l’hypovolémie.
Signes cliniques :
Hémorragie extériorisée, malaise, vertiges, polypnée, pâleur, décoloration conjonctivale, taux
d’hémoglobine abaissée (HemoCue), tachycardie, hypotension artérielle, sueurs, marbrures, peau froide,
TRC > 3s. Si l’hémorragie n’est pas extériorisée penser à un rétropéritoine ou à une fracture du bassin
Signes de gravité : Agitation, obnubilation, coma, gasps, bradycardie, extériorisation
abondante, prise d’anticoagulants
Pièges à éviter : Fréquence cardiaque normale ou basse (β-bloquants), pression artérielle
initialement conservée, HemoCue faussement rassurant au début d’une
hémorragie aigue même abondante
Conduite à tenir :
• Donner de l’oxygène pour maintenir une SpO2 ≥ 95%
• Faire les gestes d’hémostase d’urgence : Compression, suture et/ou pince d’hémostase
(rapide), garrot en dernier recours
• Placer 2 voies veineuses périphériques de gros calibre G 16
Þ Dans l’une passer 1 litre de NaCl 0,9% en 15 minutes
Þ Dans l’autre, passer 1 litre de NaCl 0,9% en 45 minutes
• Objectif tensionnel : PAS = 80 mmHg si pas d’antécédent de trauma,
PAS = 120 mmHg si coronarien, traumatisme crânien grave
ou traumatisé médullaire
• Réchauffer le patient : Couverture de survie
• Évacuation rapide
6 • Evacuation rapide
Transport
• Orientation vers un centre adapté
Éléments de diagnostic :
Déviation de la bouche et du sillon nasogénien, diminution de la force d’un membre ou d’un hémicorps,
Trouble du langage
Signes cliniques :
Altération de la conscience, faiblesse ou paralysie, troubles visuels ou perte sensitive et motrice, aphasie
ou dysarthrie, syncope, vertiges, nausées, vomissements, céphalées, convulsions hyper ou hypotension
Signes de gravité : Aggravation du score de Glasgow (Voir p.3), quadriplégie, déviation
tonique de la tête et des yeux
Conduite à tenir :
• Mesurer la glycémie pour éliminer une hypoglycémie
• Mesurer la saturation en oxygène et maintenir SpO2 > 95%
• Surélever la tête de lit à 30 degrés
• Placer une voie veineuse : 1 litre de NaCl 0,9% à 20 gouttes par minute
• Si convulsions :
Þ Administrer Phénytoine 250 mg en IVD
• Si inconscient : Placer en position latérale de sécurité et poser une canule de Guedel
• Si TA > 220/120 mmHg (mesurée 2 fois à 20 minutes d’intervalle) ou si signes de syndrome
coronarien aigu (douleur thoracique, à la mâchoire et au bras, essoufflement, étourdissement et
perte de conscience)
Þ Donner Aprésoline 5 mg IV lente toutes les 5 minutes (en surveillant que la tension pour
ne pas qu’elle chute brutalement) ou Labétalol 20 mg IV lente (en s’assurant que la
fréquence cardiaque reste supérieure à 65 bat/min)
Oui
5 Convulsions ? • Administrer Phénytoine 250 mg en IVD
Non
Non
Non
Transport
• Transfert vers un centre de traitement adapté
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü De la tension
ü De l’évolution de l’état neurologique
Définition :
Accumulation de liquide dans l’espace extravasculaire pulmonaire consécutive à l’augmentation de la
pression hydrostatique dans la microcirculation pulmonaire suite à une hypertension post-capillaire.
Signes cliniques :
Détresse respiratoire aiguë, orthopnée, râles crépitants dans les 2 champs pulmonaires, sueurs,
expectoration mousseuse saumonée
Signes de gravité : Difficulté ou impossibilité de parler, cyanose, désaturation importante,
troubles de la conscience, tachypnée > 30, balancement thoraco-
abdominal, choc cardiogénique, bradypnée terminale PAS < 80 mmHg,
marbrures
Diagnostics différentiels : Pseudoasthme cardiaque, sibilants, OAP lésionnel
Conduite à tenir :
• Placer le patient en position semi assise
• Installer une voie veineuse périphérique : 1 litre de G 5% à raison de 20 gouttes par minute
et s’assurer que la fixation de la perfusion est solide du fait des sueurs profuses du malade.
• Donner de l’oxygène pour maintenir la SpO2 ≥ 95%
• Administrer Furosémide 100 mg en IV lente
• Si hypotension, choc cardiogénique, marbrures et altération de l’état de conscience,
administrer de la Dopamine 600 mg dans 1 litre de G 5% à raison de 20 gouttes par minute
• Signes de gravité
1 • Position semi assise
ü Difficulté ou impossibilité de parler
ü Cyanose, désaturation importante
ü Sueurs
• Poser une voie veineuse périphérique ü Troubles de conscience
ü G 5% 1 litre à 20 gttes/min ü Tachypnée > 30
2 ü S’assurer que la fixation de la ü Balancement thoraco-abdominal
perfusion est solide (sueur) ü Bradypnée terminale PAS < 80 mmHg
ü Marbrures
ü Choc cardiogénique
Hypotension Oui
ou • Dopamine 600 mg dans 1 litre de G 5%
choc cardiogénique ? à raison de 20 gttes/min
Non
Transport
• Orientation en unité de soins intensifs
• A décider avec la famille
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
Définition :
Patient avec une pression artérielle > 160/100 mmHg associée à des défaillances d’organes (atteinte
cardiaque, neurologique, pulmonaire, rénale).
Signes cliniques :
Céphalées, troubles visuels, vertiges, acouphènes, asthénie, chiffres tensionnels systolique et diastolique
élevés
Signes de gravité : Agitation et/ou altération des fonctions supérieures, coma, convulsions,
Insuffisance cardiaque congestive, syndrome coronarien aigu,
vomissements
Conduite à tenir :
• Rassurer le patient
• Mettre au repos strict
• Traitement selon l’étiologie :
1. Encéphalopathie hypertensive (nausée, vomissement, confusion, céphalées, coma) :
Þ Administrer du Captopril 25 mg en per os
Þ Recontrôler la TA après 30 minutes, si PAD > 105 mmHg, renouveler le Captopril
2. AVC ischémique/hémorragique :
Þ Voir p.42-43
Encéphalopathie
3 hypertensive ?
AVC ?
Transport
• Orientation en unité de soins intensifs
• A décider avec la famille
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux, surtout la PAD
Définition :
L’œdème aigu du poumon cardiogénique est une urgence médicale. Deux grands mécanismes en sont à
la base : d’une part, une altération de la fonction systolique et d’autre part, des troubles de la relaxation
myocardique. Il traduit l’inondation du compartiment alvéolaire par un transsudat provenant du
compartiment liquidien vasculaire pulmonaire.
Il est la conséquence d’une insuffisance cardiaque gauche. Il provoque une insuffisance respiratoire
aigüe le plus souvent à caractère dramatique qui nécessite un traitement d’urgence associant
oxygénothérapie, traitement diurétique et souvent vasodilatateurs.
Signes cliniques :
Polypnée avec dyspnée intense, grésillement laryngé, crépitants aux bases en marées montantes, parfois
sibilants associés, agitation, oppression thoracique, tachycardie, reflux hépato jugulaire, œdèmes des
membres inférieurs, choc cardiogénique possible
Signes de gravité :
• SpO2 < 90% sous oxygène,
• Détresse respiratoire : tachypnée > 30, tirage, sueurs profuses, cyanose, tachycardie >150,
• Épuisement : FR < 12, confusion, bradycardie < 40/min
• Signes de choc : PA < 90 mmHg, marbrures, trouble de la conscience, douleurs thoraciques
Conduite à tenir :
• Corriger l’hypoxémie par oxygénothérapie au masque à haute concentration : 15 L/min
• Mettre une voie veineuse de NaCl 0,9% en KVO
• Donner Furosémide 80-100 mg IVD à renouveler éventuellement une fois après 15 minutes
en cas de faible diurèse
Transport
• Orientation vers un centre disposant d’un
cardiologue
Définition :
Carence en insuline entraînant : Hyperglycémie, glycosurie, diurèse osmotique, hypovolémie, déplétion
potassique constante, acidose métabolique, cétose.
Éléments diagnostiques :
Demander l’histoire à l’entourage, réaliser une glycémie à la recherche de corps cétoniques et vérifier
l’haleine du patient
Signes cliniques :
Troubles de la conscience, polypnée, dyspnée de Küssmaul, déshydratation intra et extracellulaire,
notion de polyurie, polydipsie. Signes digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), haleine
cétonique
Signes de gravité : Diminution de la diurèse, hypotension, signes de dyskaliémie
Diagnostic différentiels : Autres comas, acidose lactique, urgences chirurgicales
Conduite à tenir :
• Mettre une voie veineuse périphérique : NaCl 0,9%, 1 litre sur la première heure (à renouveler
selon la durée du trajet)
• Effectuer une glycémie capillaire
• Recherche de corps cétoniques avec une bandelettes urinaires
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
Éléments diagnostiques :
• Anamnèse : Asthénie, polyurie, perte de poids
• Glycémie capillaire élevée
• Facteurs déclenchants : Infection, médicaments (corticoïdes, diurétiques), vomissements
diarrhée
Signes cliniques :
Déshydratation intra et extracellulaire massive, troubles de la conscience (obnubilation, coma)
Signes de gravité : Choc hypovolémique, convulsions
Diagnostic différentiels : Coma hypoglycémique, acidocétose diabétique (polypnée,
dyspnée de Küssmaul), acidose lactique
Conduite à tenir :
• Mesurer la glycémie
• Poser une voie veineuse périphérique pour une réhydratation : NaCl 0,9% 1 litre sur une heure
(à renouveler selon la durée du trajet)
• Contrôler la diurèse et augmenter le débit de la perfusion si oligurie
• Reprendre la glycémie après 30 minutes et augmenter le débit de la perfusion si elle ne baisse
pas
• Donner de l’oxygène pour maintenir SpO2 ≥ 95%
1 • Mesurer la glycémie
• Contrôler la diurèse
3 ü Augmenter le débit de la perfusion si oligurie
Transport
• Orientation à décider avec la famille
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü De la glycémie capillaire
Signes cliniques :
Sueurs, pâleur, tachycardie, asthénie, confusion, agressivité, agitation, signes neurologiques focalisés
(hémiplégie, tétra parésie)
Signes de gravité : Coma, crises comitiales, myosis (décérébration), hypothermie, tentative
de suicide à l’insuline
Diagnostic différentiels : Hémorragie méningée, AVC, états pseudo ébrieux, attitude
opposante, autres comas toxiques (monoxyde de carbone,
antidépresseurs tricycliques, etc.)
Conduite à tenir :
• Contrôler la glycémie capillaire
Þ Patient conscient :
Adulte : Donner des sucres rapides per os et recontrôler la glycémie capillaire
Enfant : Donner des sucres lents per os (biscotte, pain)
• Ne pas transférer si la glycémie se normalise
Þ Patient comateux :
• Poser une voie périphérique
Adulte : 50 ml de G 30% ou 50% en IV lente sur une grosse veine
Enfant : 1 ml/kg de G 30%.
• Arrêter la perfusion si signes de réveil après quelques minutes
• Donner ensuite des sucres lents per os
• Poursuivre la perfusion en l’absence de réveil (Ne pas dépasser 100 ml soit 30 g de glucose)
Þ Si patient malnutri ou patient alcoolique :100 ml de Vitamine B1 en IM ou IV lente
• Ne pas s’alarmer devant une hyperglycémie réactionnelle après re-sucrage ou perfusion IV.
• Pas d’indication de donner du NaCl
Oui
Glycémie capillaire • Ne pas transférer
normale ?
Non
Transport
• Orientation à décider avec la famille
• Perfusion G 10%
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
Définition :
L’obstruction des voies aériennes supérieures est la gêne ou l’empêchement brutal du mouvement de
l’air entre l’extérieur et les poumons. Elle survient surtout lorsque la personne est en train de manger ou
encore chez l’enfant lorsqu’il porte un objet ou un jouet à la bouche.
Signes cliniques :
Main portée à la gorge, impossibilité de parler, la victime garde la bouche ouverte, absence de toux,
patient rouge voire cyanosé, panique, agitation
Signes de gravité : Hypoxie, perte de connaissance, arrêt cardiaque
Conduite à tenir :
• Si l’obstruction est partielle :
Þ Encourager la victime à tousser
Þ Surveiller la victime
Þ Demander un avis médical
Þ Et rester auprès de la personne
• Si perte de connaissance :
Þ Desserrer les vêtements
Þ Placer la victime sur le dos
Þ Réaliser une réanimation cardio-pulmonaire
Þ Ne rien donner à boire
Þ Vérifier ABC, Voir p.6-7
• Encourager à tousser
Obstruction PARTIELLE
• Surveiller la victime
(peut émettre des sons)
• Demander un avis médical
Expulsion du Oui
corps étranger ?
Non
• Donner 5 claques dans le dos
• Suivi de 5 compressions
Non
Définition :
Obstruction bronchique sévère, d’installation progressive ou aiguë non sensible au traitement habituel,
prolongée > 24 - 48 heures ou itérative et potentiellement létale.
Éléments diagnostiques :
Sibilants à l’auscultation des champs pulmonaires
Facteurs de risque :
Sexe masculin, ATCD d’hospitalisation dans l’année, de corticothérapie < 3 mois, d’intubation
Signes cliniques :
• Dyspnée, tachypnée, inspirium bref, expirium prolongé et sifflant
• Difficulté à parler et à tousser, agitation, sueurs profuses
Signes de gravité : Cyanose, tachypnée > 30, silence auscultatoire, coma, collapsus
tachycardie > 120/min,
Diagnostic différentiel : Pseudo asthme cardiaque
Conduite à tenir :
• Donner de l’oxygène pour maintenir la SpO2 ≥ 95%
• Placer une voie veineuse périphérique : Ringer Lactate ou NaCl 0,9%
• Aérosols : Nébuliser (3 à 4 minutes) avec 1 ampoule d’Albuterol à 2,5 ml/0,5 mg ou 1
ampoule d’Ipratopium 2,5 ml/0,5 mg ou 1 ampoule d’Adrénaline 1 mg puis réévaluer et
répéter si nécessaire avec un intervalle de 20 minutes (en combinant Albuterol et
Ipratopium)
• Si inefficace :
Þ Adulte : Hydrocortisone hémisuccinate 100 mg IV lente
Þ Enfant : Déxamethasone 0,6 mg/kg en IV lente
• Si inefficace : Sulfate de magnésium
Þ Adulte : 2 g en IV lente sur 20 minutes
Þ Enfant : 40 mg/kg en IV lente sur 20 minutes
Oui
4 Efficace ?
Non
Oui
5 Efficace ?
Non
Transport
• Orientation à décider avec la famille
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü SpO2
ü Etat de conscience
Éléments diagnostiques :
• Glycémie capillaire, bandelette urinaire en cas de grossesse
• Recherche de prise d’antiépileptiques
• Évoquer un traumatisme crânien
Signes cliniques :
Crises tonico-cloniques, chute, perte de connaissance, contractions musculaires involontaires et/ou
raidissement, coloration bleutée au niveau du visage, écume à la bouche
Pièges à éviter : Rechercher une intoxication éthylique, évoquer une pré-éclampsie en cas
de crise survenant à 20 SA ou dans les 6 premières semaines du post
partum, n’oublier pas de rechercher une infection VIH (à cause des
troubles neuropathiques associées qui peuvent aussi entrainer des
convulsions)
Conduite à tenir :
Pendant la crise
• Mettre le patient en position latérale de sécurité et administrer de l’oxygène
• Poser une canule de Guedel
• Administre du Diazépam 10 mg en IM ou Clonazépam 1 mg en IM
• Placer une couverture
En post crise
• Poser une perfusion de NaCl 0,9%, 1 litre à 20 gouttes par minute
• Donner un Anti H2 : Ranitidine 150 mg IV ou Oméprazol 40 mg IV stat
• Administrer du Diazépam 10 mg en IM
4 ou Clonazépam 1 mg en IM
Après la crise
Transport
• Orientation vers un centre adapté
• Couverture de survie si hypothermie
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü Etat de conscience
Définition :
Hémorragie au niveau du tube digestif extériorisée ou non.
Éléments diagnostiques :
Taux d’hémoglobine abaissé
Facteurs de risque :
Cirrhose, pathologie colique, prise de médicaments gastro-toxiques et/ou anticoagulants
Signes cliniques :
Malaise, vertiges, pâleur, décoloration conjonctivale, tachycardie, hypotension artérielle, sueurs,
marbrures, peau froide, TRC > 3s, vomissements sanglants en flot, méléna
Signes de gravité : Malaise, agitation, obnubilation, coma, choc, bradycardie, extériorisation
abondante en particulier rectorragies de sang rouge
Diagnostics différentiels : Anévrysme de l’aorte fissuré, hémorragie non extériorisée
faussement rassurant au début d’une hémorragie aiguë même
abondante, fréquence cardiaque normale ou basse (β-
bloquants)
Conduite à tenir :
• Donner de l’oxygène pour maintenir la SpO2 ≥ 95%
• Installer 2 voies veineuses périphériques de gros calibre avec Ringer Lactate ou NaCl 0,9%
avec une voie à 60 gouttes par minute et l’autre à 40 gouttes par minute
• Administrer Oméprazol 80 mg IVD ou Ranitidine 50 mg en IV lente et diluée dans 5 cc de
NaCl 0,9%
• Maintenir la PAS entre 80 et 120 mmHg
• Prévenir la structure d’accueil de la nécessité de transfusion sanguine à l’arrivée du patient
• Oméprazol 80 mg en IVD
3 Ou
• Ranitidine 50 mg en IV lente et diluée dans 5 cc de NaCl 0,9%
Transport
• Orientation à décider avec la famille
• Position : Trendelenburg
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü Reprise d’un saignement actif
Éléments diagnostiques :
Crise convulsive généralisée tonico-clonique d’emblée
Facteurs de risque :
Cirrhose, pathologie colique, prise de médicaments gastro toxiques et/ou anticoagulants
Signes cliniques :
Morsure de la langue, altération de la conscience, passage de sécrétions par la bouche, relâchement
sphinctérien, convulsions
Diagnostics différentiels : Crise de conversion, hypoglycémie, éclampsie, bas débit
cardiaque
Conduite à tenir :
• Libérer les voies aériennes supérieures
• Ne pas introduire d’objet dans la bouche du patient
• Donner de l’oxygène pour maintenir la SpO2 ≥ 95%
• Installer une voie veineuse périphérique avec 1 litre de NaCl 0,9% à 40 gouttes par minute
• Faire un traitement étiologique (hypoglycémie, hypoxie, hypothermie)
• Administrer Diazépam 10 mg IM ou IV Lente
• Si les convulsions persistent, donner Phénytoine 18-20 mg/kg dose de charge en IM ou IV
Nb : Cas spécifique de la femme enceinte, donner seulement du Dilantin 20 mg/kg
Oui
5 Femme enceinte ? • Dilantin 20 mg/kg
Non
• Diazépam 10 mg IM ou IV Lente
Oui
6 Arrêt des
convulsions ?
Non
Transport
• Orientation à décider avec la famille
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux (SpO2)
ü Maintenir la PA moyenne entre 70-80 mmHg
Définition :
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore qui se fixe sur l’hémoglobine entrainant
une anoxie tissulaire. La demi-vie d’élimination du CO en air ambiant est de 4 à 5 heures. La toxicité du
CO peut être neurologique centrale, cardiaque et fœtale.
Éléments diagnostiques :
Anamnèse : Tout mode de combustion dans un espace clos ou mal aéré affectant plusieurs victimes.
Histoire d’incendie, notion de malaise, céphalées répétitives, survenant toujours au même endroit, à la
même heure
Signes cliniques :
Malaise, céphalées, vertiges, ébriété, agitation, asthénie, troubles visuels, douleurs abdominales,
troubles digestifs, syndrome coronarien aigu , téguments rougeâtres
Signes de gravité : Perte de connaissance, coma hypertonique hyper réflexique, œdème aigu du
poumon
Conduite à tenir :
• Extraire de l’atmosphère contaminée et faire attention au sur-accident
• Mesurer la SpO2 et donner de l’oxygène à 15 L/min avec un masque à haute concentration
• Installer une voie veineuse périphérique : Ringer Lactate ou NaCl 0,9%, à 40 gouttes par
minute
• Mesurer la SpO2
2 • Donner de l’Oxygène 15 L/min
Transport
• Orientation : Hôpital disposant des capacités d’oxygénothérapie
• Position : Indifférente
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
Éléments diagnostiques :
Odeur d’éthanol de l’haleine, excitation psychomotrice, propos incohérents, polyurie, ébriété, troubles
de la vigilance, coma
Signes cliniques :
Signes de gravité : État neurologique, troubles respiratoires ou hémodynamiques, nausées
vomissements, irritabilité, hallucinations
Bilan circonstanciel : Heure, type d’alcool et quantité ingérée, prises d’autres toxiques ou
médicaments
Pièges à éviter : Méconnaitre une pathologie associée : inhalation pulmonaire,
hypothermie, convulsions
Complications : Pneumopathie d’inhalation, hypotension, hypoglycémie, crise
convulsive
Conduite à tenir :
• Créer une ambiance rassurante
• Placer en position latérale de sécurité
• Effectuer l’oxygénothérapie adaptée à la saturation si nécessaire
• Donner 100 mg vitamine B1 en IM ou IVD avant de poser une perfusion
• Si hypoglycémie, 1 litre de G 10% à 30 gouttes par minute
• En absence d’hypoglycémie, NaCl 0,9% 1 litre à 30 gouttes par minute
• Si agitation psychomotrice, Diazépam 10 mg en IM et contention
Oui
5 Hypoglycémie ? • G 10% 1 litre à 30 gouttes/min
Non
Non
Agitation Oui
7 psychomotrice ? • Diazépam 10 mg en IM et contention
• Position de confort
• Ou PLS si coma
• Surveillance
ü Paramètres vitaux
ü Niveau de conscience
ü Ventilation
Éléments diagnostiques :
Anamnèse : Pression artérielle avec signes prédictifs : céphalées persistantes, nausées, vomissements
douleurs épigastriques
Signes cliniques :
Malaise, céphalées, vertiges, ébriété, agitation, asthénie, troubles visuels, douleurs abdominales,
troubles digestifs, syndrome coronarien aigu , téguments rougeâtres
Complications : Convulsion (éclampsie), œdème cérébral, hématome rétro placentaire, œdème
pulmonaire, mort fœtale in utero, syndrome HELLP, rupture hépatique,
coagulation intravasculaire disséminée
Conduite à tenir :
Pré-éclampsie
• Contrôler la pression artérielle
• Donner du Ringer lactate 300-500 ml sur 30 minutes pour limiter les conséquences de
l’hypovolémie
• Si FC > 65 bat/min, administrer Labétalol 20 mg IVD
• Prévenir les convulsions
Þ 4 g de MgSO4 en perfusion sur 15-20 minutes
Þ Suivi de 10 g de MgSO4 en IM (5 g chaque fesse)
Þ Si après administration la FR < 10/min, arrêtez MgSO4 et donner de l’oxygène à haut
débit et du gluconate de calcium 1 g en IVL
Eclampsie :
• Même protocole que pour la pré-éclampsie
• Mais ajouter Diazépam 10 mg IVD à renouveler une fois si les crises persistent
1 • Contrôler la TA
Transport
• Orientation vers une institution adaptée à la prise en
charge obstétricale et pédiatrique
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
ü Réflexe ostéo-tendineux
Éléments de diagnostic :
• Vérifier les paramètres maternels généraux : PA, FC, FR, SpO2, T°C
• Évaluer la situation obstétricale (parité, terme, déroulement de la grossesse, présentation,
contractions, dilatation, engagement, poche des eaux)
• Évaluer la vitalité fœtale : FC, mouvements fœtaux
Signes cliniques :
Envie irréversible de pousser, dilatation de l’anus, bombement de la vulve lors des contractions
Signes de gravité : procidence du cordon, hémorragies, signes de choc
Pièges à éviter : ne pas tenter des manœuvres intempestives
Conduite à tenir :
• Réaliser l’évaluation du patient
• Contrôler le score de Malinas (Voir p.74) pour évaluer si l’accouchement est imminent
Si Score < 5 :
• Placer une voie veineuse avec Ringer Lactate à 40 gouttes par minute
• Positionner en décubitus latéral gauche
• Transport vers une maternité
Si Score > 5 : Évaluer le type de présentation par toucher vaginal
Þ Présentation céphalique :
• Expulsion et dégagement physiologique.
• Couper le cordon et assurer les soins et la réanimation du nouveau-né
• Assurer les soins de la mère et donner 10 UI d’Ocytocine en IM ou IVL
• Si hémorragie : faire un massage utérin et administrer 10 UI d’Ocytocine, contrôler état de
choc
Þ Présentation de siège ou transverse :
• Laisser progresser sans toucher
• Si procidence du cordon : Limiter le temps passé sur site
*Remettre le cordon dans le vagin, si impossible, poser des compresses humides
*Refouler la présentation de 2 doigts
*Prévenir le service receveur
Présentation de siège
Présentation céphalique
ou transverse
• Soins du nouveau né et
réanimation si nécessaire
Transport
• Orientation vers un établissement pouvant assurer
la prise en charge obstétricale et pédiatrique
Entre Récente
2 1 minute Entre 3 et 5 minutes 1
3 et 5 heures ( < 1 heure)
< 3 minutes
3 et plus > 6 heures > 1 minute > 1 heure 2
(Au moins 2 en 5 min)
Objectifs :
• Savoir accueillir une personne qui exprime une souffrance psychologique et la transporter en
toute sécurité
• Connaître ses limites pour ne pas se mettre soi-même en danger
• Apprendre les techniques de communication à mettre en place face à des personnes en
souffrance ou en détresse psychologique.
• Apprendre à faire un transfert approprié ( à qui ?, quand ?, comment ? )
Signes cliniques :
Comportement anormal ou désorganisé (discours incohérent ou hors de propos, altération de la mémoire,
négligence de soi, apparence peu soignée). Délires (fausses croyances que la personne soutient
fermement). Hallucinations (perception de voix ou vision de choses qui n’existent pas). Négligence à
l’égard de responsabilités habituellement assumées dans le cadre d’activités professionnelles, scolaires,
familiales ou sociales. Symptômes maniaques : Euphorie anormale, trop d’énergie, logorrhée excessive,
grande irritabilité, réduction du temps de sommeil, comportement imprudent pendant plusieurs jours.
Signes de gravité : Agitation, excitation, inactivité ou hyperactivité, apathie marquée.
Diagnostic différentiel : Intoxication ou sevrage lié à l’alcool ou à une substance
psychoactive. Une confusion mentale provoquée par un
paludisme cérébral, un traumatisme crânien, une hypoglycémie
ou une infection systémique
Conduite à tenir :
• Évaluer le danger (pour soi, pour le patient et pour les autres)
• Garantir la sécurité : Rester calme, retirer les objets dangereux, parler calmement, établir un
contact visuel et rassurer le patient
• Contrôler les signes vitaux
• Collecter les informations sur la situation : durée, ingestion de substances comme alcool ou
médicaments, maladies (diabète en particulier)
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux
Définition :
Automutilation : L’automutilation se caractérise par des blessures et dommages physiques directs, avec
ou sans intention suicidaire.
Tentative de suicide : Le suicide est l'acte délibéré de mettre fin à sa propre vie.
Conduite à tenir :
• Réaliser l’évaluation primaire (évaluation des signes vitaux)
• Si les signes vitaux sont stables, soigner les blessures ou prendre en charge les intoxications
selon leurs protocoles respectifs.
• Garantir la sécurité : Rester calme, retirer les objets dangereux, parler calmement, établir un
contact visuel et rassurer le patient
• Collecter les informations sur la situation
Transport
• Orientation vers un hôpital psychiatrique
• Surveillance
ü Des paramètres vitaux