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2020
Yours truly,
Taabazuing Richard Lancelot
(taabarich@yahoo.com)
1
Table Des Matières
Observation
…………………………………………………………………… 4
Dyspnée
OAP
…………………………………………………………………… 9
Exacerbation sévère d'asthme
…………………………………………………………………… 13
Choc Anaphylactique
……………………………………………………………………. 22
Embolie Pulmonaire
…………………………………………………………………….. 30
Douleur
Douleur en Cancérologie
……………………………………………………………………. 33
Syndrome coronarien aigu
…………………………………………………………………….. 41
Colique Nephretique
…………………………………………………………………… 48
Hémorragie
Ulcère gastroduodénal
…………………………………………………………………… 55
Grossesse Extra Utérine
…………………………………………………………………… 59
Iatrogénie
Accidents aux AVKs
…………………………………………………………………… 63
Coma
2
Acidocétose Diabétique
…………………………………………………………………… 69
AVC
…………………………………………………………………… 76
Coma par Intoxication Médicamenteuse
…………………………………………………………………..... 80
Fièvre
Pneumonie aigue communautaire
……………………………………………………………………… 86
Méningite bactérienne
……………………………………………………………………… 92
Pyélonéphrite
……………………………………………………………………… 97
Références……………………………………………………………
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3
OBSERVATION
OBSERVATION CLINIQUE : Anamnèse/Interrogatoire + Examen
Physique
A. ANAMNÈSE
Avant d’examiner le patient, il faut l’interroger = anamnèse
On obtiendra entre autres des infos sur les signes fonctionnels pendant cette
phase
État Civile
Antécédents
Histoire de la maladie
Habitudes De Vie
Les Conditions Socio-économiques
B. EXAMEN PHYSIQUE
v Examen General
Conscient ou non (Glasgow Scale pour appréciation—voir en bas),
coopérant ou non
Constantes : Température, TA, pouls/fréquence cardiaque, fréquence
respiratoire, saturation en oxygène.
Recherche de signes d’insuffisance circulatoire en faveur d’un choc :
hypotension, tachycardie, extrémités pales et froides, oligo/anurie,
marbrures cutanées, soif.
Rechercher signes d’Insuffisance respiratoire aigue
État General : poids, taille, calcul de l’IMC, Triades :
asthénie/anorexie/amaigrissement qui définit l’altération de l’état général
Examen de l’État d’hydratation : Signes de déshydratation extracellulaire
et intracellulaire
Signes de déshydratation extracellulaire Signes de déshydratation intracellulaire
(rarement isole)
o Perte de poids = à quantifier+++ o Perte de poids, généralement
o Soif minime, à quantifier tout de même
o Contraction du secteur plasmatique o Soif +++
§ Hypotension o Sècheresse des muqueuses--
orthostatique (meilleur >rechercher au niveau de muqueuse
signe+++) jugale
§ Tachycardie orthostatique, o Signes neurologiques : non
puis permanente spécifique
§ Veines jugulaires externes § Céphalées, confusion,
plates troubles de conscience,
o Contraction du secteur interstitiel : hyperthermie, crise
§ Pli cutané persistant (très convulsive, coma
bon signe) --->face interne
de la cuisse, région sous-
claviculaire
§ Accessoirement : peau
sèche, yeux cernes,
fontanelles.
v Examen Des Appareils
Commencer par l’appareil dont le signe fonctionnel est le motif de consultation. Ensuite
progresser vers les autres.
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COMMENT REPONDRE AUX QUESTIONS
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DYSPNEE
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DYSPNEE : O A P
Kamel est retraité, il a 75 ans.
Il se présente aux urgences de la polyclinique la plus proche de son domicile à 2h du matin.
Il est agité, respire difficilement. Il a des accès de toux dès qu’il tente de parler.
Q. Y a-t-il des examens complémentaires à faire en priorité́ ? Si oui, dans quel ordre ?
Réponse :
Non, aucun examen à ce stade pour confirmer l’OAP, il faut soulager le malade.
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• Lenitral en spray = Natispray 0,15 mg/dose et 0,30 mg/dose
Voie sublinguale = voie d’action la plus rapide : < 2mn
*Natispray : 1 bouffée toute les 1 à 2 min à 0,4mg Sous contrôle de la PA
• Puis relais : Lénitral 3mg IVD toutes les 5 min ou à la seringue électrique : dose
initiale 0.5 -1 mg/h dose maximale : 4 mg/h remarque : Adaptation de la
posologie en fonction de la PA
4- Diurétiques (associé aux dérivés nitrés) : Diminue la pré charge / Augmente la diurèse
Furosémide = Lasilix sont préférés aux autres classes pour leur action rapide, leur
disponibilité́ en intraveineux et l’absence de contre-indication en cas d’insuffisance
rénale.
• La dose initiale recommandée est de 40 à 60 mg (1 mg/kg) en IVD à renouveler
si besoin. Dès qu’il y a amélioration on arrête. Inutile de répéter les injections
dans les premières heures, vue la demi-vie (6 h).
Q. Que faites-vous ?
Réponse :
→ ordonnance de sortie et lettre d’orientation
Ordonnance de sortie : Régime demi salé Losartan cp a 100mg 1 bte 1 cp /j
Lettre :
Alger le ............
Cher confrère
Mr K âgé de 75ans, hypertendu suivi à votre consultation, s’est présenté ce jour à 2h du
matin dans un tableau d’OAP brutal suite à une élévation tensionnelle.
Sa pression artérielle était à 170/ 95mmHg, il était tachycarde avec une PaO2 à 70mmHg
Il n’y avait ni œdèmes des membres inférieurs, ni signes d’hypo perfusion périphérique.
Après une mise en observation de 24heures au cours desquelles il a reçu une oxygénothérapie
nasale, du Risordan et du Lasilix en IVD, l’état clinique de Mr K s’est amélioré́ .
Je vous le reconfie pour une meilleure prise en charge
Confraternellement,
Signature du médecin
Cachet du médecin, Cachet de l’établissement
OAP
Définition : C’est l’irruption brutale de liquide plasmatique dans les alvéoles pulmonaires
provenant des capillaires pulmonaires.
Une des conséquences principales de l’OAP est l’inondation des alvéoles pulmonaires,
entraînant très rapidement une IRA.
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Normalement, la pression capillaire pulmonaire (PCP) qui est la pression hydrostatique
dans les poumons est contrebalancée par la pression oncotique du plasma, qui évite la
transsudation dans les alvéoles.
02 mécanismes sont donc possibles dans l’œdème aigu pulmonaire :
---- Soit mécanisme hémodynamique : c’est à dire augmentation de la pression artérielle
pulmonaire/pression hydrostatique pulmonaire ou plus rarement diminution de la
pression oncotique du plasma (hypoalbuminemies massives).
---- Soit œdème aigu pulmonaire lésionnel : par altération directe de la membrane
alvéolo-capillaire responsable d’une exsudation alvéolaire : c’est le syndrome de détresse
respiratoire aiguë de l’adulte (SDRA).
Œdème Aigu Pulmonaire Cardiogénique :
L’OAP cardiogénique est un œdème de mécanisme hydrostatique par augmentation de la
pression capillaire pulmonaire (PCP). Une augmentation de la pression capillaire
pulmonaire (Pcap ≥ 18mmhg) qui en occasionnant une augmentation de la pression
hydrostatique des capillaires provoque un transsudat (extravasation de liquide pauvre en
protéine) initialement dans l’interstituim pulmonaire (œdème interstitiel) puis à l’intérieur
des alvéoles (œdème alvéolaire)
L’OAP cardiogénique est un œdème de mécanisme hydrostatique dans lequel
l’augmentation des pressions micro vasculaires pulmonaires (capillaires et veinules
pulmonaires).
Il est lié à :
o Une insuffisance cardiaque gauche congestive aigue. A savoir que OAP est la
manifestation la fréquente d’IC aigue.
ü Décompensation d’une IC gauche chronique préexistante (à FEVG altérée
ou préservée) e.g décompensation d’IVG sur une cardiopathie
hypertensive par une poussée hypertensive comme c’est le cas chez
monsieur Kamal
ü Une cause brutale d’une IC aigue. E.g dissection aortique ; poussée
hypertensive majeure sur cardiopathie hypertensive ou non ; troubles du
rythme ventriculaires ou auriculaire surtout si la fréquence ventriculaire
est rapide sur cardiopathie sous-jacente ou non ; les grandes
bradycardies ; IM aigue etc
o Rétrécissement mitral ou équivalent : myxome de l’OG ou thrombose de prothèse
mitrale (note que dans le RM il n’y a pas d’IC i.e pas d’augmentation de pression
de remplissage ventriculaire). Ici the ventriculaire n’est pas directement responsable
de l’élévation de PCP)
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• Hypotension artérielle si choc cardiogénique associé. En sachant qu’une IC aigue
sévère peut s’associer d’un choc cardiogénique
• Signes en rapport avec l’étiologie de l’OAP e.g souffles (même si difficile à
entendre dans les OAPs)
----- Les autres signes sont juste en rapport avec la présence de liquide dans les alvéoles
• Toux, expectoration mousseuse, râles crépitants
• Signes radiologiques : syndrome alvéolaire perihilaire en aile de papillon
---- Oxygénothérapie
Tableau d’OAP dans un contexte de
---- + dérivés nitrés en con[nu à la seringue électrique.
syndrome coronarien aigu.
---- + revascularisa[on coronarienne en urgence.
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• NB : L’Oxygénothérapie c’est pour l’hypoxémie ; les diurétiques et les D. nitrés
sont pour diminuer les pressions de remplissage ce qui diminue les signes congestifs
dont la manifestation à gauche est l’OAP.
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DYSPNEE : ASTHME
Vous êtes de garde aux urgences du CHU Mustapha, vous recevez à 15h 30 Ahmed âgé de 16
ans, lycéen accompagné de ses parents. Il est pâle et vous observez la mise en jeu des
muscles respiratoires accessoires. Il est conscient mais somnolent.
Anamnèse de la maman Ahmed s’est levé ce matin en présentant des sifflements. Il a pris son
traitement (salbutamol en spray) et est allé en classe. Lorsqu’il est rentré du lycée :il a du
mal à respirer, il n’a pas pu se concentrer en classe. Il a pris plusieurs bouffées de
salbutamol mais sans effet. Ce patient présente depuis la petite enfance des épisodes répétés
de gêne respiratoire survenant surtout le soir, avec des sifflements, associés à une
rhinoconjoctivite. Ces symptômes surviennent toute l’année avec une aggravation au
printemps. Traitement habituel : Salbutamol en aérosol. Le dernier mois avant la
consultation, il signale des réveils nocturnes pluri hebdomadaires avec recours au
salbutamol.
Examen : Statut neurologique : conscient, obéit aux ordres, Glasgow à 15. Voies aériennes :
libres. Respiration : fréquence respiratoire à 30/ minute, thorax bloqué avec rétraction des
muscles intercostaux, incapable de parler, murmure vésiculaire très faible, uniquement
audible aux sommets. Ongles cyanosés, et oxymètre SpO2 82%.
Circulation : peau est pâle, froide et moite. Les lèvres sont cyanosées. Le pouls radial est à
136/ min, irrégulier, PA 168/92 mm Hg. DEP impossible à mesurer
Q. Organiser vos données en syndrome/ Quel est le problème posé par le patient :
Réponse :
Gêne respiratoire sifflante récente + symptômes chroniques chez un jeune de 16ans avec
signes de gravité (Difficultés à l’élocution, FR thorax bloqué avec rétraction, Cyanose, FR
élevée et DEP impossible à mesurer)
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ü Patient avec antécédents de
non compliance aux
traitements de fond de l’asthme
(corticoïdes inhalés ++)
Signes de gravité
- Difficultés à l’élocution
- FR thorax bloqué avec rétraction
- Cyanose, FR élevée
- Et DEP impossible à mesurer
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Rq : Dans la classification de la sévérité d’une exacerbation d’asthme : Un seul signe dans
une colonne supérieure suffit pour classer dans cette colonne de sévérité. C’est une
exacerbation sévère chez notre patient.
Traitement
But et Moyens Conduite du Traitement
o Lever l'obstruction bronchique : Mise en condition
• Vvp, scope
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ü Bronchodilatateurs Beta Oxygène
2 action rapide +++++ • L’02 peut être administré par plusieurs moyens
Voie inhalée (masque++ ou assistance respiratoire).
ü CTC pour • Si Ahmed perd connaissance, l’intubation
l’inflammation, devient impérative.
ü Kinésithérapie de • Ramener la saturation oxyhémoglobinée 92 %.
drainage si nécessaire • Cela justifie rarement un débit nasal supérieur
pour l’encombrement à 3 L/min,
o Maintenir une PaO2 • Débuter entre 2-4 L/min
satisfaisante : Oxygénothérapie • Pour la femme enceinte et le malade cardiaque :
adaptée 95 %
o Prévenir la récidive Corticoïdes • On surveille en continu la saturation
par voie générale oxyhémoglobinée (SpO2) aussi longtemps que
persistent les signes de gravité.
• Oxygène peut être utilisé comme vecteur des
aérosols, on utilise alors débit :6-8 l/min
Bronchodilatateur
• B2mim à courte durée d’action : traitement de
référence du fait de leur rapidité d’action et de
leur efficacité
• Moyen d’administration : nébulisation /IV
• Utiliser des nébulisations, même si le malade a
déjà utilisé des ß2- agonistes à domicile
• Beta2 solutions à nébuliser : Terbutaline
/Salbutamol au masque alimenté d’un débit 5-
7l/min d’O2 ou par IV (rarement utilisée)
• On peut les utiliser en bouffées successives
dans une chambre d’inhalation
Dose optimale = 5 à 10 mg nébulisés.
• Les résultats est fonction de la dose administrée
et non de la manière dont elle est donnée
• Surveillance si utilisation des ß2 en IV ou S.C,
de la kaliémie et du rythme cardiaque, FC doit
rester < 140/min
Anticholinergiques :
Ce ne sont pas les bronchodilatateurs de 1ere ligne,
Ils sont utiles :
En association avec le traitement ß2-agoniste dans
la 1ere heure,
Chez les patients qui supporte mal les ß2-agoniste,
On peut les utiliser en nébulisation ou en bouffées
successives dans une chambre d’inhalation.
Corticoïdes/CTC
• Action : Anti inflammatoire ; potentialisation de
l’effet des muscles lisses ; vasoconstriction qui
entraine une réduction de la production de
mucus
• Doivent être utilisés par voie systémique :
Intraveineuse ou orale : effet équivalent. Leur
action est retardée progressive 6-12h donc
doivent être administrés très tôt. Elles sont
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indispensables chez les patients qui ne
répondent pas dans les 20-40 minutes suivant
l’administration des b2 agonistes
• La dose optimale se situe entre 120 et 180 mg
de méthyl-prednisolone intraveineuse (ou
équivalent), en 3-4 administrations dans les 24
premières heures et jusqu'à ce que le DEP
atteigne 70 % de la normale ou du meilleur du
malade.
• L'administration intraveineuse et orale ont les
mêmes effets.
• Les corticoïdes sont poursuivis per os pendant
1 à 2 semaines puis arrêtés en un seul temps.
Les corticoïdes inhalés sont de puissants vaso-
constricteurs mais leur impact dans l'asthme
aigu est marginal.
• Surveillance : TA, glycémie, kaliémie,
modification de l’humeur (anxiété́ , insomnie,
agitation)
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agonistes injectables à-dire lors des consultations de
(sous-cutanée ou IV) : suivi.
kaliémie, rythme
cardiaque.
Rq : Pourquoi Ahmed est-il pale avec peau moites et froides ? ---- C’est dû à l’activation du
système adrénergiques du au stress de l’hypoxie. Ce système est actif dès qu’il y a un stress,
peu importe l’origine du stress
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DYSPNEE : CHOC
ANAPHYLACTIQUE
Vous êtes au restaurant à 22h et vous remarquez que votre voisin de table, la cinquantaine
est pâle avec des lèvres bleutées. Vous remarquez également, qu’il a une inspiration
bruyante avec un soulèvement de la cage thoracique. Il a desserré sa cravate, ne participe
plus à la conversation et qu’il n’a pas fini son plat. Il n’a cessé de faire des aller-venues entre
la table et la terrasse du restaurant. Il est essoufflé quand il parle. Il se lève brutalement de sa
chaise.
Vous vous précipitez vers le malade, afin de le secourir. Vous remarquez qu’il est pâle, avec
une cyanose labiale. Vous prenez le pouls et vous notez qu’il est à 130 par minute. Sa
fréquence respiratoire est de 10 /mn.
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
Q. Quels sont les éléments qui vous permettent de dire que c’est une urgence vitale ?
Réponse :
C’est une URGENCE VITALE, devant l’observation :
→ La détresse respiratoire = cyanose = Signe d’hypoxie
→ La détresse circulatoire = tachycardie, pâleur
→ La détresse neurologique = agitation (il est agité (allers et venues incessants).
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– Garder le contact avec le patient tout en le rassurant
Durant le transport vers Le service d’urgence met du temps à arriver. Son ami décide
l’hôpital de le transporter dans son véhicule vers les urgences les plus
proches. Et, il vous demande de l’accompagner
Comment allez-vous transporter ce patient dans un véhicule
non médicalisé́ ?
– Position assise, visage à la fenêtre ouverte, pieds
surélevés. Surtout ne pas l’allonger
Arrivée à l’hôpital Quelles données vous transmettez au médecin ?
• Restaurant, Homme de 50 ans,
• Apparition brutale d’une gêne respiratoire Pouls = 130 FR
= 10
• Cyanosé, pale, Stable
L’interrogatoire de son entourage, retrouve une notion de prise alimentaire de cacahuètes lors
du diner. L’examen clinique, on retrouve des membres chauds, une cyanose et des plaques
érythémateuses disséminées sur tout le corps et un gonflement des lèvres.
TA = 80 / 50 mm Hg
CAT : Avant de traiter votre patient, vous devez évaluer le grade de sévérité selon la
Classification de Ring et Messemer
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Le patient est en stade 2
NB :
Grade 1 : pas d’adrénaline
– Antihistaminiques si manifestations cutanées
– Corticoïdes per os si angio-œdème
– Corticoïdes intraveineux si angio-œdème
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Q. Argumenter votre attitude thérapeutique – les premières gestes, les objectifs du
traitement et les armes thérapeutiques à utiliser.
Réponse :
Objectifs / But du traitement :
ü Assurer bonne hématose : Oxygénothérapie
ü Lever l’état de choc : Remplissage par solutés ; Adrénaline
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ü Faire régresser l’œdème des muqueuses, d’humidifier les voies aériennes et en annuler
les effets de l’histamine et des autres médiateurs : Adrénaline ; Corticoïdes
En 1er lieu – Rassurer le patient
Mise en Condition – Monitorage : Poser le « saturométre », Prendre la TA = 80/50 mm Hg,
du patient prendre la température,
– Position assise, membres surélevés,
– Prendre une bonne voie d’abord
Oxygénothérapie Mettre sous Oxygène (6 litres/mn)
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Les Corticoïdes En raison de leur long délai d’action, ne représentent pas un traitement
d’urgence dans le cadre du choc anaphylactique.
Délai d’action = 30 minutes
Durée d’action = 6 à 8 heures.
Hémisuccinate d’hydrocortisone HHC : 200 mg IV, renouvelée toutes
les 6 heures est proposée dans le cadre de la prévention des
manifestations récurrentes de l’anaphylaxie.
Oxygène
• L’02 peut être administré par plusieurs moyens (masque++ ou assistance respiratoire).
• Si Ahmed perd connaissance, l’intubation devient impérative.
• Ramener la saturation oxyhémoglobinée 92 %.
• Cela justifie rarement un débit nasal supérieur à 3 L/min,
• Débuter entre 2-4 L/min
• Pour la femme enceinte et le malade cardiaque : 95 %
• On surveille en continu la saturation oxyhémoglobinée (SpO2) aussi longtemps que
persistent les signes de gravité.
• Oxygène peut être utilisé comme vecteur des aérosols, on utilise alors débit :6-8 l/min
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Prévention
-Éviction de l’allergène,
- Éducation du patient et ses proches = les avertir du produit incriminé et du risque en cas de
réexposition,
- Remise d’une carte de patient « allergique »,
- Remise d’une liste d’aliments et de médicaments susceptibles de contenir l’agent causal,
- Nécessité́ pour le patient de se munir d’un kit de secours d’adrénaline en seringue prête a
l’emploi auto-injectable, Adrénaline en ampoules destinée à une administration sublinguale.
- Possibilité d’essai de désensibilisation spécifique !!!
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DYSPNEE : EMBOLIE PULMONAIRE
Sexe masculin 78ans retraité ; douleur basithoracique ; dyspnée ; ATCD d’HTA sous
Tareg (ARA II) ; Diabétique sous Glucophage ; Adénome de la prostate ; TVP des MI
depuis 9mois sous Sintrom arrête depuis 1 mois.
Pas de tabac, alcool
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
- HTA sous Tareg - Douleur - Pas encore fait
(ARA II) ; basithoracique
- Diabétique sous - Dyspnée
Glucophage ;
- Adénome de la
prostate
- TVP des MI depuis
9mois sous Sintrom
arrête depuis 1
mois.
- Pas de tabac, alcool
Q. Diagnostiques à évoquer ?
Réponse : – EP, SCA, Pneumonie
Le diagnostic d’embolie pulmonaire est un diagnostic qui repose sur le calcul d’un score de
probabilité.
Il existe deux scores :
1. Score de Wells
2. Score de Genève
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DOULEUR
DOULEUR EN CANCEROLOGIE
Mr S Omar âgé de 57 ans est suivi en oncologie médicale pour un adénocarcinome
pulmonaire classe T1 N2 M0 = stade IIIA qui a subi une lobectomie supérieure droite suivi
de chimiothérapie et de radiothérapie adjuvante, en rémission depuis 2 ans,
Il consulte pendant la garde pour douleur localisée au niveau du dos, évoluant depuis
quelques jours par intermittence, apparaissant à la marche et aux efforts, sans accès
paroxystique, qui régresse à la prise d’un comprimé de paracétamol, mais qui est plus
intense ce jour.
L’examen clinique retrouve une douleur lors de la pression au niveau des apophyses
épineuses dorsales, sans signes neurologiques.
Il a avec lui une TDM Thoraco-Abdomino-Pelvien (demandée par son Oncologue) qui ne
retrouve pas de récidive locale pulmonaire mais on note des images lytiques au niveau des
vertèbres D8, D9 et D10.
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
Dans notre cas clinique, c’est une douleur nociceptive. Douleur de type nociceptive = par excès
de nociception = résulte de lésions des tissus périphériques, qui provoquent un excès d’influx
douloureux transmis par un système nerveux intact. Rythme mécanique
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EVA =3
• E N : Échelle Numérique
• EVS : Échelle Verbale Simple
• Grading de la douleur par le NCI
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Q. Demander des examens complémentaires
Réponse :
AUCUN examen complémentaire n’est nécessaire
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Placer une perfusion de 1 gr sur 15 min.
o
Contre-indications :
o
§ – Insuffisance hépatocellulaire,
§ – Allergie au paracétamol.
o Surveillance : 1⁄2 heure après la perfusion, vérifier la disparition de la douleur.
ü Délai d’action = 5 à 10 min
ü Durée d’action = 4 à 6 h
ü Dose maximum 4g/24h
ü Respecter un délai de 4 h entre 2 perfusions
v A la sortie :
Prescrire du paracétamol cp 500 mg
Un comprime 3 fois / j
Dose maximum 3g soit 6 cp
Toujours respecter un intervalle minimum de 4 h entre les prises
En cas d’insuffisance rénale, les prises doivent être espacées de 8 heures.
Effets secondaires :
– Accidents allergiques,
– Vertiges, malaises
– Inflammation locale
– Hypotension modérée si IV trop rapide
- Bouffées de chaleur, signes digestifs
Date
Nom et Prénom du malade
Age
Service
Nom de médecin
Paracétamol cp 500mg
1 cp H6
En cas de douleur
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§ Les antiinflammatoires non stéroïdiens = propriété antalgique par leur action
anti prostaglandine par inhibition des cyclo oxygénases (COX 1et 2) et sur la
lipooxygenase.
§ Les biphosphonates.
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ANNEXE
1- Les antalgiques selon niveau OMS
(Disponible en Algérie)
1er palier = analgésiques non opioïdes
EVA 1 à 4
Dose
Médicament Présentation Fréquence
Aspirine 250 à 1000 mg Toutes les 4 à 6 h
Cp 500 mg
Paracétamol 500 à 3000 mg Toutes les 4 à 6 h
Cp 500 et 1000 mg
Ibuprofène Cp 200, 400 et 600 mg 1 à 4 prises /J
AINS
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- Intérêt des adjuvants associés à tous les paliers [Anti- inflammatoires, antidépresseurs,
anxiolytiques, corticoïdes ...
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DOULEUR : S C A
Il est 21 h, ce soir vous êtes le médecin de garde aux urgences de l’hôpital de AinTaya. Vous
recevez Mohamed âgé de 58 ans, enseignant au lycée, particulièrement obèse, pour une
douleur dans la poitrine très forte, qui serre au milieu et qui irradie vers les mâchoires.
Il a des éructations et il a mal au bras gauche « qui est comme engourdi » et cela l’inquiète
beaucoup. Cette douleur est survenue 1h 30 mn auparavant, de manière brutale, alors qu’il
regardait un match de foot Ball à la télévision. Il a pris du Paracétamol sans succès. En fait
en l’interrogeant rapidement vous notez que depuis 1 mois il a déjà présenté une douleur
thoracique en montant des escaliers.
Il est diabétique de type 2 sous metformine (500 mg 2 fois / jour) depuis 4 ans,
hypertendu depuis 2 ans sous Candésartan 8 mg/jour et fumeur à 30 paquets/année.
La douleur est permanente, pas de position antalgique.
Il est apyrétique, pale, en sueur.
Examen : patient angoissé, peu coopératif (gêné par la douleur).
La TA aux 2 bras : 130 / 85 FC : 85/mn FR : 15 mouvements/mn.
SpO2 : 96% à l’air ambiant.
Auscultation cardiaque : Les bruits du cœur sont réguliers sans souffle associé. L’auscultation
pulmonaire est normale (murmure vésiculaire bien perçus aux 2 champs pulmonaires, pas de
râles crépitants, ni de sibilants).
Les pouls fémoraux sont présents et symétriques.
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
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irradiation bras gauche ; avec des signes associés : éructations et sueurs ; résistante
aux antalgiques simples.
• Douleur de repos,
• Exacerbée après le repas,
• ATCD d’UGD,
• Signes digestifs,
• Parfois irradiation ascendante.
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o Telethorax : normal
Q. Décrivez l’ECG
Réponse :
- Rythme sinusal
- Fréquence 70-75 bpm
- Pas de trouble de conduction
- Sus décalage du segment ST : V2 à V6 donc en territoire antérieur étendu
- Image en Miroir en inférieur (D3 et VF)
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Inférieur (D2, D3, aVF) +
V3
Septal profond
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- Deux voies veineuses périphériques (une réservée exclusivement à l’administration de
l’agent fibrinolytique).
- Prélèvement sanguin pour bilan : NFS, Ionogramme, un bilan de coagulation, Enzymes
Cardiaques, glycémie.
- Les fonctions vitales doivent être vérifiées, monitorées en continu et consignées sur une
feuille de surveillance : PA, FC, SpO2
- L’oxygénothérapie n’est pas systématique, indiquée si SpO2 (saturation pulsée en O2) <
95%
- Un défibrillateur doit être à portée de main durant toute la période de prise en charge afin de
traiter instantanément une fibrillation ventriculaire compliquant volontiers l’infarctus du
myocarde.
Q. Quels sont les traitements à instaurer en urgence en sachant que le patient ne peut
pas bénéficier d’angioplastie en urgence (pas de salle de cathétérisme disponible) ?
Réponse :
Ø Doubles antiagrégants plaquettaires agissant sur deux voies différentes :
---- Aspirine 250 mg en IV, puis relais 1 cp/j
---- Clopidogrél cp 75mg : dose de charge 300 mg per os, puis relais 1 cp/j.
Ø Anticoagulant : HBPM enoxaparine LOVENOX® 40mg en IV, puis relais, 1mg/kg
/12 h en S/C (dose curative)
Ø Traiter la douleur :
- Paracétamol en perfusion : 1 g / 6 h au besoin.
- Titration de morphine par voie intraveineuse (la voie IM est proscrite) guidée par
l’échelle visuelle analogique (EVA) puis relais voie sous cutanée.
Ø Prise en charge de l’anxiété : benzodiazépine ou hydroxyzine
Ø La reperfusion coronaire : une option pharmacologique -- la thrombolyse
intraveineuse (d’après la question salle de cathétérisme non-disponible)
Les thrombolytiques
1ère génération - Streptokinase (Streptase*)
1,5 million d’unités en 30 à 60 min
- Urokinase (Urokinase*)
2ème génération - Reteplase ou rPA (Rapilysin*).
- Alteplase ou tPA (Actilyse*)
15 mg en bolus
0,75 mg/kg en 30 min
0,5 mg/kg en 60 min
sans dépasser 100 mg.
- Tenecteplase ou TNK-tPA (Métalyse*)
La dose de Metalyse est à ajuster en fonction du poids corporel et
ne peut excéder 10 000 unités (50 mg de ténectéplase).
Un seul bolus
30 mg si < 60 kg
35 mg si 60-70 kg
40 mg si 70-80 kg
45 mg si 80-90 kg
50 mg si > 90 kg
46
Q. Établissez une ordonnance pour votre patient à sa sortie de l’hôpital.
Réponse :
ü Antiagrégants plaquettaires :
- Aspirine 160 mg/j
- Clopidogrel 75 mg/j
ü Statine
ü Bétabloquants
ü Inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC).
ü Control des facteurs de risque.
Q. Quelle est votre prise en charge à la sortie ?
Réponse :
Ø Arrêt de travail de 6 semaines.
Ø Rééducation cardiaque à l’effort.
Ø Règles hygiéno-diététiques / Prise en charge des FDR cardiovasculaire :
• Arrêt définitif du tabac.
• Équilibre du diabète (objectif HbA1c < 6,5%).
• Contrôle de la pression artérielle (objectif TA< 130/80 mm Hg car patiente
diabétique).
• Contrôle de l’hypercholestérolémie (objectif de LDL-cholestérol en
prévention secondaire < 1 g/l).
47
DOULEUR : COLIQUE NEPHRETIQUE
Lamine âgé de 45 ans commercial dans une grande entreprise est rentré de voyage. Il a
parcouru 400 km en voiture sur des nationales et départementales dans la journée. Il se
présente au pavillon des urgences à 21h accompagné de son épouse pour une douleur
lombaire droite en coup de couteau qui évolue depuis plusieurs heures avec nausées et un
épisode de vomissement
L’épouse signale que la douleur a commencé en fin d’après-midi vers 17h et qu’aucun des
médicaments de la pharmacie personnelle du patient n’a réussi à calmer la douleur
Le patient signale avoir présenté un tableau similaire il y a quelques temps et rapporte la
notion d’urine rosée à la dernière miction
L’ex clinique : T= 37.5 ; TA : 120/75mmhg ; P= 85kg ; Taille : 170m BU : sang +
Le reste de l’examen est normal
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
- Le patient signale avoir - Une douleur lombaire - Constantes : T= 37.5 ;
présenté un tableau droite en coup de TA : 120/75mmhg
similaire il y a couteau qui évolue - P= 85kg ; Taille :
quelques temps depuis plusieurs heures 170m ; BMI = 29,4
; douleur non-calmée Kg/m2
par aux antalgiques - BU : sang +
habituels (médicaments - Le reste de l’examen
de la pharmacie est normal
personnelle)
- Avec nausées et un
épisode de
vomissement
- La notion d’urine
rosée à la dernière
miction
Q. Quel est le problème posé par ce patient/ organiser vos données en syndrome ?
Réponse :
Patient âgé de 45 ans présente un syndrome douloureux lombaire unilatéral réfractaire aux
antalgiques habituels et sans fièvre déclenché spontanément par un long voyage
Signes accompagnateurs digestifs et urinaires
Un tableau similaire il y a quelques temps
Q. Diagnostic retenu ?
Réponse :
Colique nephretique Simple
Argument
--- Sexe masculin – long voyage
– douleur lombaire aigue brutale unilatérale paroxystique intense irradiant dans le flanc,
l’aine et OGE – agitation sans position antalgique – frénétique – nausées et vomissement –
constipation par iléus reflexe (éléments en italiques pas dans ce cas clinique)
– signes urinaires : pollakiuries (définit par une envie plus fréquente d'uriner et une fréquence
anormalement élevée des mictions, sans pour autant que la quantité́ d'urines journalières soit
augmentée) BM, hématurie, impériosité
- Non compliquée : pas de fièvre ; pas IR ; pas de forme hyperalgique
Mais, 1 seul examen simple à faire au lit du malade BU : hématurie +++, protéinurie +,
leucocyturie 0, nitrite 0 ; Tamisage des urines
49
Mécanismes Physiopathologiques De La Colique Néphrétique
La colique néphrétique est un syndrome douloureux lombo-abdominal aigu résultant
de la mise en tension brutale de la voie excrétrice du haut appareil urinaire en amont
d’une obstruction qu’elle qu’en soit la cause.
L’explication physiopathologique de la colique néphrétique réside dans
l’augmentation brutale et rapide de la pression dans les voies excrétrices (pression
intra-urétérale et intra-pyélique).
C’est l’augmentation de la pression intrapyelique qui sera source de douleurs et non
l’augmentation isolée de la pression intra-urétérale.
Rq : Hospitalisation
50
Q. Donner les premières mesures.
Réponse :
Traitement de la Crise
1- Mesures immédiates :
o Rassurer le malade
o Restriction hydrique (pour éviter la distension)
o Ne pas tenter de s’opposer à la déambulation d’un malade agité
o Application chaude (serviettes, bouillotte, voire douche ou bain très chaud) : elle
contribue à soulager (incomplètement) la douleur.
2- Traitement médical :
L'évaluation de l'intensité de la douleur est obligatoire (EVA)
Le traitement initial est essentiellement antalgique. Il doit être précoce et rapidement
efficace
Sauf contre-indications, ils constituent le traitement de 1ère
intention
Ketoprofene (Ketoneed®) :100 mg en IVL au maximum 2
fois par jour (↓FG par inhibition des prostaglandines et donc
AINS ↓ de la dilatation ; aussi ils ↓le tonus musculaire lisse des
voies urinaires et réduisent l’inflammation et l’œdème au
niveau de l’obstacle)
Antalgiques - En associant un protecteur gastrique si nécessaire (1cp de
IPP, 20mg)
Perfusion d’une ampoule soit 1g en I.V. lente. A renouveler
Paracétamol
si besoin au bout de 4 heures ; dose maximale 2g /24h.
Dans les cas de CN hyperalgiques (en cas de non réponse
au traitement initial) ou de contre-indications aux AINS :
Morphiniques
Morphine titrée intraveineuse, 1 mg/kg, éventuellement
renouvelé́ après 4 heure
Phloroglucinol (Spasmodyl ®) : 1 ampoule de 40 mg en I.V lente indiqué
Antispasmodiques
en présence de signes digestifs (nausées et vomissements)
Antiémétique Primperan iv 1e ampoule
51
Une fois la douleur soulagée
52
- La décision de consultation urologique sera indiquée en cas de persistance d’une lithiase
ou d’une dilatation des voies excrétrices
Expliquer au patient les règles hygiéno-diététique et en décrire les modalités
Elles sont applicables à tous les patients atteints de maladie lithiasiques urinaires
- Diurèse > 2000ml : c’est le premier objectif à atteindre et à maintenir au long cours
Boissons à répartir tout au long de la journée
- Alimentation équilibrée /réajustement alimentaire : Normalisée en calcium (800mg à
1g/jour, en sel <9g/j, et en protéines animales <1,2g/Kg/j)
- Limiter les prises excessives d’aliments riches en oxalates (Chocolats, fruits secs,
épinards et thé)
- Limiter les boissons sucrées et sodas
- La Surveillance est essentielle : Si le calcul est <6mm avec une douleur contrôlée sous
antalgiques
53
HEMORRAGIE
HEMORRAGIE ULCEREUSE
Mr S. Mourad, 52 ans, fumeur 20 cig/J depuis 25 ans consulte aux urgences pour une
asthénie associée à des épigastralgies évoluant depuis plusieurs jours, plus importante ce
jour. Il dit que la douleur est post prandiale tardive calmée par l’alimentation. L’anamnèse
ne retrouve aucun antécédent médico-chirurgical. L’examen de l’abdomen est sans
particularité, PA 120/60 mmHg, FC : 90bts/min, FR : 18 cycles/min. Le reste de l’examen
clinique est normal.
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
- Aucun antécédent - Consulte aux urgences - Constantes : PA 120/60
médico-chirurgical pour une asthénie mm Hg, FC :
- Fumeur 20 cig/J depuis associée à des 90bts/min, FR : 18
25 ans épigastralgies évoluant cycles/min
depuis plusieurs jours, - L’examen de
plus importante ce l’abdomen est sans
jour ; la douleur est particularité
post prandiale tardive - Le reste de l’examen
calmée par clinique est normal.
l’alimentation
Q. Sachant que L’ECG est revenu sans anomalie, qu’attendez-vous du 2ème examen ?
Réponse :
La Fibroscopie GD :
A but diagnostic A but thérapeutique
- Siège, étendue et forme de la lésion - Hémostase endoscopique en cas
- Examen bactériologique à la recherche de d’hémorragie active
l’Hélicobacter pylori
- Examen anapathologique à la recherche
d’une dégénérescence maligne
Vous revoyez ce patient quelques mois plus tard aux urgences. Il est transporté par la
protection civile car il a présenté un malaise avec une violente douleur abdominale et il a
vomi du sang après la prise d’aspirine pour des céphalées.
L’examen clinique montre une pâleur cutanéo-muqueuse et des sueurs.
L’examen de l’abdomen : souple pas de contracture. L’auscultation CV et PP est sans
anomalie.
PA : 100mmHg, FC : 95bts/min, SPO2 : 98%, T° :37°C.
La radio du thorax et ASP : normaux.
Rapidement la PA chute à 64/34 mmHg avec une FC : 120/mn, FR :32 cycles/min, SpO2 :
92%, T : 36°C
Le bilan biologique montre : Urée :15 mmol/l, Créat : 155 µmol/l, Na : 138mmol/l, K : 5,7
mmol/l, troponine IC < 0,01 µg/l, ASAT : 11860UI/l, ALAT : 4388UI/l, CPK : 407 UI/l,
LDH : 33380 UI/l, Bil :20 µmol/l , Lactatémie : 26,50 mmol/l, GR :1,80 ´ 10^6/ mm3 , Hb
: 5,70g/dl, GB : 9000/mm3 , plaquettes :62000/mm3 , TP : 60%, D.Dimère : 9800 µg/l
56
Rq : Devant tout IRA, il faut rechercher une
hyperkaliémie
CIVD : D. Dimère + et la présence de 2 D.Dimère : 9800 µg/l
critères mineurs (TP entre 50-65%, Plaquettes :62000/mm3, TP : 60%,
Plaq : 50000 et 100000/mm3, fibrinogène = D. dimères + 2 critères mineurs
<1g/l) ou un critère majeur (TP<50%, Plaq
< 50000/mm3).
NB : Devant un état de choc, il faut évaluer le retentissement sur les différents organes (rein,
foie, hématologie).
En effet, un état de choc est une insuffisance circulatoire aigue entrainant une inadéquation
entre la délivrance et la consommation en oxygène de l’organisme responsable d’une
défaillance d’organe pouvant aller jusqu’au tableau de défaillance multi-viscérale (comme
c’est le cas ici)
57
§ O2,
§ Allonger le patient et surélever les membres inférieurs
- Réchauffement du patient, SNG en aspiration
- Traitement de l’état de choc : remplissage vasculaire (PAS> 90 mm Hg), transfusion de
culot globulaire O négatif dans l’attente du groupe sanguin (Hb > 7g/dl)
- IPP
- Endoscopie digestive
Q. L’infirmière qui a réalisé la transfusion se pique avec une aiguille souillée. Elle vous
demande conseil. Que doit-elle faire ?
Réponse :
En urgence
- Nettoyer à l’eau et au savon la piqure, la blessure ou projection sur peau lésée
- Puis rincer abondamment et désinfecter longuement 3 à 5min avec une solution de Dakin
(ou eau de Javel à 10%) ou à défaut avec alcool à 70° ou Bétadine (Polyvidone) pure.
- En cas de projection sur les muqueuses ou yeux, rincer 10min avec du sérum physiologique
puis désinfecter avec un collyre antiseptique (yeux).
- Déclaration d’un accident de travail
- Prélèvements sanguins comprenant :
+ Statut sérologique du patient source en urgence : VIH, VHB et VHC (AC anti HVC, AC
anti HIV, Ag HBS)
+ Pour l’infirmière, une première sérologie VIH, VHC et dosage d’AC anti HBS : le jour
même ou au plus tard dans les 8 jours afin de préserver ses droits
+ Évaluation du risque de contamination
Rq : Normalement cette réponse n’est pas complète, après l’évaluation du risque de
contamination, il faudra agir en fonction de ce dernier ( voir le td en maladie infectieux ou
kb gastro)
58
HEMORRAGIE : G E U
Mme K. Ghania âgée de 30 ans, 2ème geste se présente au pavillon des urgences de l’hôpital
Dellys à 22 heures accompagnée de son mari, pour douleurs pelviennes.
Interrogatoire :
- Les douleurs sont de survenue brutales, permanentes., diffuses, ne cédant pas aux
antalgiques per os et prédominants au niveau de la fosse iliaque droite, avec un
saignement gynécologique minime depuis 1 semaine.
- Nausées, un épisode de vomissements et une certaine tendance au sommeil depuis 2
semaines.
Elle ne prend aucune contraception en raison d’une intolérance aux oestroprogestatifs oraux,
et des infections génitales à répétition contre indiquant la pose d’un dispositif intra utérin.
Elle a été hospitalisée il y’a un an pour salpingite traitée par doxycycline 400 mg/j et
métronidazole 1,5g/j pendant 21 jours
A l’examen Glasgow à 15/15, T° à 37,5°C, PA à 120/60 mm Hg, FC 80/mn et un abdomen
douloureux dans son ensemble.
L’examen sous speculum ne retrouve rien de particulier sauf un col mou, par contre le
toucher vaginal est très douloureux et le doigtier revient souillé de sang noirâtre
Diagnostic
Éléments pour
évoqué́ Éléments contre (idem)
• Absence de fièvre,
GEU • Douleurs pelviennes,
• Hémorragie génitale
• Absence de fièvre • Absence de kyste rompu ou en
Kyste ovarien
• Douleurs pelviennes torsion à l’écho
• Absence de fièvre, Hémorragie
génitale, Douleur
Avortement • Vacuité utérine
• BHCG élevé
• Présence image intra-utérine
Salpingite • Douleurs pelviennes, Absence de fièvre, Hémorragie.
Appendicite • Absence de fièvre,
• Douleurs de la fosse iliaque droite
aigue • Hémorragie.
60
La Grossesse Extra-Utérine (GEU)
La Grossesse Extra Utérine GEU résulte d'un :
*** Retard de captation embryonnaire : la fécondation a lieu dans le cul de sac de Douglas
par défaut de captation de l'ovocyte au moment de l'ovulation expliquant les GEU non
tubaires : ovariennes ou abdominales.
*** Retard de migration : la trompe n'assure pas son rôle de transport de façon correcte de
tel sorte qu'au 4 à 5 J après l'ovulation, l'œuf est toujours dans la trompe.
*** Reflux tubaire : le blastocyste après avoir atteint la cavité utérine est rejeté dans les
trompes, soit par suite d'anomalies hormonales, soit lors des FIV.
Le diagnostic de grossesse extra utérine GEU est posé sur les éléments suivants :
• Douleurs pelviennes
• Hémorragie du 1er trimestre
• BHCG élevé
• Et image latéro-utérine à l’échographie
Vers 7 heures du matin l’infirmier de nuit qui s’apprêtait à sortir vous appelle en urgence car
la malade est inconsciente (Glasgow 12/15) avec TA à 70/30 mmHg et un Pouls à 130 /mn.
61
- Allonger la patiente, lui surélever les jambes (augmentation de la TA)
- Prise de 2 voies veineuses de gros calibre pour un remplissage rapide,
- Initier un remplissage vasculaire avec des cristalloïdes (500 cc de Sérum salé isotonique
ou Ringer lactate) en attendant la transfusion
- Mettre en place une sonde le sondage urinaire pour surveiller la diurèse et par la même
le remplissage
- Contrôle des documents transfusionnels (2 cartes de groupages)
- Réchauffement de la patiente (réchauffement des solutés de perfusion + réchauffement
cutané)
- Faire bilan sanguin : FNS, TP, TCA, Taux de fibrinogène à la recherche d’une
coagulopathie souvent présente dans ce cadre d’hémorragie aigue
- Transfusion sanguine avec des concentrés de globules rouges avec objectif
d’hémoglobine > 8g/ dl (objectif d’hémoglobine pour la femme enceinte étant 8)
- Mesures de surveillance immédiate : Surveillance de la TA, FC, Sat O2, conscience,
diurèse.
- Orientation de la patiente : Présenter la malade aux gynécologues pour une chirurgie en
urgence : préciser les informations à fournir
62
ACCIDENT AUX AVKs
Vous recevez à votre consultation Mr Y. Mohamed âgé de 45ans, porteur d’une valve
mitrale mécanique
Acenocoumarol (demi Cp/jour) depuis son intervention
Le patient consulte pour contrôle de son INR qui est à 5
Il ne présente aucune symptomatologie, l’examen clinique est normal
Synthèse du cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
64
Biscoumérate
d’éthyle 2-2,5 24-48 300
TROMEXANE®
Acénocoumarol
8-9 48-96 41
SINTROM®
Phénindione
5-10 24-48 50
PINDIONE®
Demi-vie longue
Tioclomarol
24 48-72 4
APEGMONE®
Fluindione
30 48 20
PREVISCAN®
Warfarine
35-45 96-120 2 10
COUMADINE®
Q. Quel sont les indications des AVK ? / Citer les principales indications
d’Acénocoumarol
65
Réponse :
Traitement curatif et préventif des maladies thromboemboliques :
- Remplacement valvulaire mécanique
- ACFA
- Cardiopathie avec thrombus intra-cavitaire
- MTEV : Embolie pulmonaire, thrombophlébites
- Prévention des thromboses sur cathéter central
Un mois plus tard vous recevez ce patient aux urgences pour une douleur abdominale avec
une pâleur cutanéomuqueuse recouvert des sueurs avec hypotension artérielle et
tachycardie. Examen de l’abdomen objective une sensibilité à la palpation. Avec un taux
INR à 10.
66
Réponse :
- Hospitalisation
- Rassurer le patient
- Mise en condition
- Arrêter le Sintrom
- 2 voies veineuses de gros calibre + prélèvement pour un bilan
- Remplissage prudent avec macromolécule (pas plus de 500cc risque de surcharge et la
dilution facteurs de coagulation).
- Antagonisation rapide son attendre les résultats du bilan : Vit K 5mg/ par voie oral ou
perfusion (effet lent> 6h) + PFC : 20 à 25UI/kg ou PPSB : 25UI/Kg ou 1ml/kg (effet
rapide)
- + /- Transfusion si taux Hb < au seuil transfusionnel (Hb <10g/dl car il s’agit d’un
cardiopathe)
- Faire une INR de contrôle 1h après
- Demander un avis en chirurgie
- Surveillance :
o Hémodynamique : PA, FC, FR, SPO2, diurèse
o Clinique : disparition les signes de choc
o Biologique : INR, FNS
67
COMA
COMA : CETO-ACIDOSE DIABETIQUE
Puis en découlent :
• Le syndrome cardinal (déshydratation, perte de poids, AEG, sd. Polyuro-polydipsique)
• La céto-acidose (cétonémie, cétonurie, acidose métabolique) ·
• Les troubles hydro-électrolytiques (Na+, K+)
Le syndrome cardinal La céto-acidose Les troubles hydro-
électrolytiques (Na+,
K+)
Physiopath L’hyperglycémie sévère non Les acides gras libres ne Bilan du sodium :
contrôlée est à l'origine du pouvant pas être - Il existe une fuite sodée
syndrome cardinal : métabolisés par la voie importante du fait de la
- Glycosurie : quand la glycémie rapidement saturable, du diurèse osmotique
dépasse 1,8 g/L, seuil de cycle de Krebs, ils passent - Cette fuite est aggravée
réabsorption tubulaire du par la voie de la par les troubles digestifs
glucose, ce cétogenèse hépatique. Il (diarrhée, vomissements)
dernier passe dans les urines. existe donc une - Même il y a excrétion
d'où augmentation de la des corps cétoniques
- Une Polyurie : le glucose cétonémie. Puis, les corps sous forme des sels de
ayant une pression osmotique cétoniques passant dans les Na+ dans les urines
élevée, cette fuite urinaire est urines, il apparaît une
accompagnée d'eau (phénomène importante cétonurie. Rq : Lors d'une céto-
de diurèse osmotique) acidose diabétique, il
d'où Par ailleurs, les corps existe toujours un déficit
- Une déshydratation : dûe à la cétoniques étant des acides en sodium
fuite d'eau, ce qui provoque une faibles, ils libèrent des ions
soif intense, aboutissant à une H+ qui, une fois les Bilan du potassium :
véritable polydipsie (syndrome mécanismes de - L'acidose métabolique
polyuro-polydipsique). Aussi compensation de et l’insulinopenie sont
l’hyperOsmolarite engendré l'organisme dépassés, vont responsable d'un
par l’hyperglycémie provoque provoquer une acidose transfert extracellulaire
une déshydratation des ions K+ vers le
intracellulaire===>Déshydration métabolique... ainsi plasma. Il en résulte une
Globale apparaît la céto-acidose. hypokalicytie (déficit
- Amaigrissement et asthénie : intracellulaire en K+).
la perte de glucose est la cause - Les ions K+ se
d'une véritable perte retrouvant dans le
énergétique, provoquant plasma, il en résulte, sur
asthénie et amaigrissement, avec les dosages, une
apparition inconstante d'une hyperkaliémie.
polyphagie compensatrice. - Cependant, ces ions K+
sont évacués dans les
urines du fait de la
diurèse osmotique.
- Aussi fuite aggravée
par les troubles digestifs
(diarrhée, vomissements)
- En fait, le risque
principal lié au
potassium est
l'apparition d'une
hypokaliémie sévère lors
de la correction des
troubles...
Remarque : dyskaliémie
=> Réflexe ECG +++.
70
(hyponatrémie,
dyskaliemies)
Syndrome d'acidose
métabolique :
§ Troubles respiratoires
: polypnée voire
dyspnée métabolique
à 4 temps de
Kussmaul (pH <
7,25).
§ Troubles
neurologiques :
torpeur, syndrome
confusionnel, voire
coma calme et
profond sans signes
de localisation.
§ Aussi chute du débit
cardiaque
71
Corrigée = Na + mesurée
+ 0.3 (gly-5) si gly en
mmol/l
o Kaliémie :
également variable
(souvent
hyperkaliémie :
mais rappelez-vous
qu'il existe de toute
façon un déficit
potassique) - l'ECG
doit être
systématique+++.
CAS :
Mr SN 22 ans étudiant à la fac admis aux urgences par la protection civile à 10h30 pour des
troubles de la conscience. L’interrogatoire de son ami : DID depuis l’âge de 5 ans,
hospitalisé l’année dernière pour décompensation du diabète, recours aux urgences pour
déséquilibres glycémiques, pas de retard dans le cursus scolaire, non-fumeur ni autres
habitudes toxiques
La symptomatologie est apparue 1h auparavant lors d’un TD à la faculté le patient s’est
plaint des vertiges puis perte brutale de connaissance
72
Examen à l’admission : PA120/60 mmHg SpO2 :97% FC :80bts/min FR :24 cycles /mn
Examen neurologique : patient inconscient scoré 14/15 sur EG ; mobilité et sensibilité
conservée aux 4 membres ; pupilles sont isocores réactives. Le reste de l’examen clinique est
sans particularités
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
73
Justification : Éliminer une hypoglycémie et un coma toxique ; rechercher les détresses
vitales et les prendre en charger en priorité d’où les premières mesures pour sécuriser le
patient ; premier bilan biologique pour la démarche étiologique
74
ü KCL : (hypokaliémie par réhydratation + insuline)
1g/500cc/h au départ les 4 premières heures et ajustée en
fonction de la kaliémie a la seringue électrique :
- si K <3.3 mmol/l : retarder l’insuline + KCL 2-2.5g/l
- si K <3.3-5.4 3 mmol/l : KCL 1-1.5 g/h
- si > 5.4 on ne donne pas de KCL
ü NaCl (si hyponatrémie vraie) : NaCl 3g/500cc de SG
• Insuline a action rapide
• Voie IV débit :0.1ui/Kg/h = 5-15ui/h
• Injection 10ui IVD chaque h jusqu’à disparition complète de
2. Insulinothérapie l’acétonurie (15- 20ui/4h) puis S/C avec maintien de l’apport
par voie IV pendant une heure après l’injection sous cutanée
• Ou IVSE : bolus 0.1U/kg puis 0.1 UI/Kg/h
• Reprise de la voie sous cutanée IO/4H
3. Rechercher et traitement de l’étiologie
4. Rédiger la fiche de surveillance :
• - L’état de conscience, hydratation, PA, FC, FR/H
• - T°/3H
• - Glycémie capillaire /h avec recherche et quantification de l’acétonurie à chaque
miction (Cad BU à chaque miction)
• - Le bilan électrolytique sanguin et principalement la kaliémie /3h
• - Après la 24ème heure insulinothérapie en relais par triple injection
5. Mesure complémentaire indispensable :
Éducation thérapeutique du patient+++++++ Lettre d’orientation au médecin traitant
75
COMA : A V C
Mr B Mohamed âgé de 65 ans accompagné de sa femme consulte au PU de BEO à 15h pour
des troubles de la conscience avec une déformation au niveau du visage apparus depuis 1
heure
ATCD : HTA depuis 10 ans sous traitement Lopressor-furosemide ; DNID sous
hypoglycémiants oraux metformine ; fumeur 30 cigarettes/jr depuis l’âge de 18 ans
Examen Clinique : PA 180/100mmhg FC 85 bts/min FR 18/mn spO2 96% T 37°C
Examen neurologique : ouverture des yeux à la douleur, réponse verbale incohérente,
réponse motrice spontanée, une asymétrie du visage, perte de la motricité de l’hémicorps
droit, pupilles isocores réactives. Le reste de l’examen est sans particularités
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
- HTA depuis 10 ans - Consulte au PU de - Conscience :
sous traitement BEO à 15h pour des ouverture des yeux à
Lopressor- troubles de la la douleur, réponse
furosemide conscience avec une verbale incohérente,
- DNID sous déformation au réponse motrice
hypoglycémiants niveau du visage spontanée,
oraux metformine apparus depuis 1 - Constantes : PA
- Fumeur 30 heure 180/100mmhg FC
cigarettes/jr depuis 85 bts/min FR 18/mn
l’âge de 18 ans spO2 96% T 37°C
- Examen
neurologique : une
asymétrie du visage,
perte de la motricité
de l’hémicorps
droit, pupilles
isocores réactives.
- Le reste de l’examen
est sans particularités
Classer le malade (Glasgow) : voir en haut ch. Rappel sur le score de Glasgow
Ouverture des yeux /4 Réponse verbale /5 Réponse motrice /6
Spontané 4 Orientée 5 Obéit aux ordres 6
A la demande 3 Confus 4 Orientée (par la douleur) 5
A la douleur 2 Inapproprié Évitement (inadaptée à la douleur) 4
Absence 1 (incohérente) 3 Décortication 3
Incompréhensive 2 Décérébration 2
Absence 1 Absence 1
Notre malade est scoré a 11 (2+3+6) =11
Le scanner sans injection de produit de contraste au stade précoce (moins de 3h) permet
d’éliminer uniquement l’hémorragie
L’IRM permet de poser précocement le dg d’AVC ischémique et donc d’indiquer la
thrombolyse
Selon disponibilite, IRM en premier si disponible sinon scanner sans injection de produit de
contraste
Rq : si scanner est fait avant 3eme heure et est normal le diagnostic d’AVC ischémique n’est
pas éliminé et doit être refait au cours des 24 h suivantes
Résultats :
- Le scanner est en faveur d’un AVC ischémique : a objectivé hypodensité temporale
gauche = ischémie
- Glycémie 1.2g/l ; Urée 0.5g/l ; Créat 10mg/l ;
- FNS : GB 5000, GR 4.6 M, HB 14G/dl, Plaquettes 200.000
- Iono Na+ 140 K+ 3.5
- TP a 90% ==> bilan biologique normal
Physiopathologie :
Occlusion vasculaire => diminution du débit sanguin (perfusion) cérébral=> ischémie
cérébrale (dépend de la durée + possibilité́ de suppléance à partir des artères ) => nécrose
tissulaire : ischémie irréversible = noyau central de l’infarctus =>autour du noyau central
(zone de pénombre) lésions tissulaires à risque de nécrose réversible si le débit cérébral
se rétablit rapidement (dans ces 1eres heures) => autour de la zone de pénombre =la zone
d’oligénie = tissu a risque si hypotension/ hypertension/ hyperglycémie = donc le but de la
revascularisation (reperfusion) est d’éviter la nécrose de la zone de pénombre
77
Q. Donner les premières mesures
Réponse :
- Rassurer le malade, l’entourage
- Mise en condition
– Voie d’abord
– Monitorage/scope cardiotensionnels : FR, FC, TA, SaO2, Dextro,
diurèse
- Évaluation des fonctions vitales : neuro-cardio-respiratoire
- Sauvegarde des fonctions vitales
o Liberté des voies aériennes supérieures :–position latérale de sécurité
o Sonde d’Oxygénothérapie à bas débit (1-3l)
o Position demi–assise + canule de guedel (risque de chute de la langue)
- Sonde Urinaire
- Sonde nasogastrique si trouble de déglutition
- Examens complémentaires utiles à l’appréciation du terrain, du retentissement du
coma
o Prélèvement pour bilan biologique : FNS, Urée, Créat, glycémie, Iono
o Bilan de la crasse (TP ± facteur V, TCK, fibrine)
78
* Rééducation orthophonique si aphasie
- Traitement étiologique (de l’athérosclérose ici) :
* bonne observance au trt antihypertenseur et suivi régulier chez le cardiologue
* Équilibration du diabète suivi régulier et bonne observance du trt
* Mesures hygiéno-diététiques
- Régime alimentaire adapté
- Éviter les facteurs de stress
- Arrêt définitif du tabac
* Traitement antiagrégant plaquettaire en monothérapie en prévention secondaire :
Aspirine, clopidogrel
- Faut-il normaliser la TA ? Non la PA doit être respecter pour maintenir la pression de
perfusion cérébrale correcte (d’autant plus qu’on va thrombolyser et la TA est à
180/100 mmHg)
- Fiche de surveillance :
État de conscience, PA T° FR spo2 glycémie capillaire ionogramme sanguin
Thrombolyse
Indication Contre-indications
o Dans les unités neurovasculaires o AVC ou trauma crânien <3 mois
o En utilisant le RT-PA actilyse en IV o Atcd d’hémorragie intra crânienne
(0.6 mg/kg) o Hémorragie digestive ou urinaire
o Les AVC ischémiques de moins <21j
3h/heure de début précise o IDM récent
o Déficit stable (pas en voie de o Ponction récente, vx non
dégression) compressible
o TDM : pas d’hémorragie, œdème o Anticoagulation orale en cours ou
déjà visible INR >1.7
o En absence de contre-indication o Héparine dans les 24 h et
o Pas d’aspirine ni anticoagulants dans allongement TCA
les 24h o Crise d’épilepsie au début de l’AIC
o La thrombolyse permet de réduire le o Déficit neurologique mineur ou en
handicap mais le risque de régression
l’hémorragie cérébrale est élevé o Déficit neurologique sévère ou coma
o PAS >185 ou PAD >110
o Signes étendus d’ischémie précoce
au scanner >1 /3 acm
o Plaquettes <100.000 /mm3
o 4<Glycémie<0.5 g/l
79
COMA : COMA PAR INTOXICATION
Melle F Kahina âgée de 18ans, en stage de formation professionnelle est ramenée à 9h du
matin aux urgences de Tipaza inconsciente.
•Sa maman est très inquiète, à 7h au moment de réveiller sa fille, la retrouve inerte dans son
lit avec par terre une boite d’amitriptyline cp à 25 mg et chlonazepate di potassique
gélules à 5 mg (une boite de chacun).
•L’examen : patiente inconsciente, calme, à la stimulation douloureuse (pincement des
doigts) elle ouvre les yeux, gémie et bouge la main stimulé (réaction d’évitement)
•Les pupilles sont légèrement rétrécies mais réactives à la lumière,
•Pa à 100/50 mmHg, FC à 75/mn, FR à 13/mn, SaO2 : 94 mm Hg, T° : 37.5°c.
L’auscultation cardiovasculaire est sans anomalie.
•L’auscultation pulmonaire retrouve une diminution du murmure vésiculaire au niveau de
la base droite.
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
- Rien - A 7h au moment de réveiller - Examen General :
sa fille, la maman la retrouve o Conscience : patiente
inerte dans son lit avec par inconsciente, calme, à
terre une boite la stimulation
d’amitriptyline cp a 25 mg douloureuse (pincement
et chlonazepate di des doigts) elle ouvre
potassique gélules à 5 mg les yeux, gémie et
(une boite de chaque). bouge la main stimulé
- Ramenée à 9h du matin aux (réaction d’évitement)
urgences de Tipaza o Constantes : Pa à
inconsciente. 100/50 mmHg, FC à
75/mn, FR à 13/mn,
SaO2 : 94 mmHg, T° :
37.5°c.
- Examen neurologique : Les
pupilles sont légèrement
rétrécies mais réactives à la
lumière
- L’auscultation
cardiovasculaire est sans
anomalie.
- L’auscultation pulmonaire
retrouve une diminution du
murmure vésiculaire au
niveau de la base droite.
81
Rappel sur L’intoxication Médicamenteuse
Définition : Une intoxication médicamenteuse, est l’absorption d’un produit chimique ou
naturel avec ou non une activité pharmacologique à des doses supérieures aux doses
normales de façon intentionnelle, accidentelle ou criminelle. Une intoxication
médicamenteuse est grave quand elle nécessite une surveillance rapprochée, en raison de la
quantité importante de substance à laquelle le sujet a été exposé, des symptômes présentés
(coma, convulsions, détresse respiratoire) ou du terrain sous-jacent.
Signes cliniques pouvant nous orienter quand on ne connaît pas le médicament pris :
82
Q. Demander des examens complémentaires
Réponse :
- Ionogramme, bilan rénal et hépatique.
- Gaz du sang.
- Dosage des toxiques « sang, urine, liquide gastrique » : alcool, benzodiazépine, A.
tricyclique. (En sachant que l’analyse toxicologique est non nécessaire dans le cadre de
l’urgence)
- Radiographie pulmonaire, E.C.G.,
- Bandelette urinaire.
83
Forme pulvérisée, mise en hydrocarbures, produits
suspension dans l’eau, moussants
Poursuivi jusqu'à un retour aux *Score neurologique bas et
concentrations thérapeutiques. voies aériennes non protégé́ par
une intubation trachéale
Il est inutile si : Produit non *Risque d’hémorragie
hydrosoluble, alcool, sels de digestive ou de perforation
lithium. d’ulcère
Produit absorbé : Barbituriques, *Toxique avec fort potentiel
carbamazépine, théophylline, convulsivant.
chloroquine, benzodiazépine, *Chez le malade non intubé,
antidépresseurs, digitaliques, toute situation comportant un
bétabloquants, AINS Salicylés, risque d'inhalation,
paracétamol Convulsions, Perte des réflexes
de protection des voies
aériennes supérieures,
Personnes âgées dépendantes
*Condition hémodynamique
précaire (sauf pour le charbon
activé).
* Iléus (sauf pour le lavage
gastrique).
Modalité́ :
Mise en place d’une sonde
nasogastrique et lavage à l’eau
du robinet à la quantité de 6
litres (lavage-aspiration) le
premier liquide d’aspiration est
envoyé pour analyse
toxicologique (antidépresseurs
tricyclique)
2-Augmenter Arme
l’élimination du
- Une bonne réhydratation est toujours bénéfique.
toxique
- Une épuration rénale : Si le produit est hémodialysable (ce n’est pas
le cas pour les benzodiazépines car le rein élimine les métabolites
inactifs) et pour corriger un désordre métabolique : lors d’une acidose
métabolique dans l’intoxication grave au antidépresseurs (ce n’est pas
notre cas)
84
FIEVRE
FIEVRE : PNEUMONIE
F. R âgé de 48 ans, Père de 2 enfants : 10 ans et 7ans. Sapeur-pompier. Sans antécédents
pathologiques, fumeur 10 cig/J depuis 15 ans.
20/11/2017 : fièvre non chiffrée, toux sèche, depuis 2 jours. Prise de paracétamol 1g en
per os, pendant 2 jours
25/11/2017 : patient consulte aux urgences de médecine du CHU Mustapha, pour asthénie,
céphalées avec fièvre.
Examen : Patient en état général altéré, T° à 40°C, FC : 100 pulsations/mn, FR :28 cycles/mn,
Saturations en oxygène 95% à l’air libre, Tension artérielle à 120/80 mm Hg ; Poids : 80kg,
Taille : 1.78 m, IMC : 25.31 kg/m2, Examen neurologique : absence de raideur méningée.
Synthèse du Cas
La Pneumonie
Définition et généralités : La pneumonie est une atteinte infectieuse du poumon profond
comportant les alvéoles, les bronchioles terminales et respiratoires, l’interstitium.
L’atteinte élective ou prédominante de l’une de ces structures définit schématiquement trois
formes anatomo-cliniques et radiologiques :
La pneumonie franche : La broncho-pneumonie : La pneumonie interstitielle
alvéolite fibrino- broncho-alvéolite localisée localisée ou diffuse :
leucocytaire localisée à un ou disséminée, l’extension caractérisée par un début
territoire pulmonaire tableau de l’infection se faisant par progressif, sur quelques
stéréotypé de la pneumonie les alvéoles et les bronches jours voire quelques
bactérienne caractérisée par : avec constitution de foyers semaines avec une fièvre à
-un début brutal -frisson non systématisés 38-39°, une toux sèche et
intense et fièvre à 40° -un des signes généraux
malaise général Après un début brutal avec variables, des signes
une fièvre à 40° et un d’atteinte des voies
Puis quelques heures après malaise général, l’évolution aériennes supérieures
apparaissent la douleur est caractérisée par une peuvent être associés.
thoracique, une toux sèche, fièvre désarticulée, un L’examen physique est
parfois une dyspnée ; syndrome bronchique avec pauvre voire normal.
L’examen clinique est une expectoration
pauvre au cours de ces purulente, une polypnée La radiographie thoracique
premières heures. C’est au fréquente et des signes révèle soit une opacité
deuxième ou troisième jour généraux importants. hétérogènes localisée
que s’installent les signes de reticulo-nodulaire de
la PFLA : fièvre en plateau, L’examen clinique révèle topographie hilo-basale, soit
toux avec expectoration des zones de sub-matité des images reticulo-micro-
hemoptoique, sub-ictère, avec des râles sous nodulaires diffuses des
herpès nasolabial, et un crépitants. La radiographie deux champs pulmonaires
syndrome de condensation. révèle une ou plusieurs
opacités alvéolaires, micro
La radiographie met en et macro-nodulaires, mal
évidence une opacité limitées, hétérogènes
systématisée lobaire non disséminées, confluentes
rétractile avec un quelquefois pseudo-lobaires
bronchogramme aérique.
Aucun tableau radio-clinique ne permet de préjuger de l’agent en cause.
ü En communauté,
ü Ou en rapport avec des soins ou lors d'une hospitalisation
87
importante car elle permet de préjuger du germe en cause et donc un meilleur choix de
l'antibiothérapie qui reste dans ces situations toujours empiriques dans un premier temps.
De nombreux germes sont à leur origine aussi bien les bactéries que les virus. Ce dernier
conduisant le plus souvent à une surconsommation d’antibiotiques.
88
3. Identifier le germe Sujet sans antécédents pathologiques = immunocompétent
responsable Le germe le plus fréquemment mis en cause dans ce cas est
le streptocoque pneumoniae
Ordonnance
Amoxicilline CP 1gr
1cp 3XJr pendant 7- 10 jours
Paracétamol CP 500mg chaque 8 heures si fièvre
6. Prendre les autres mesures Informations à donner au patient :
o Annoncer le diagnostic : infection du poumon
o Pourquoi prise en charge en ambulatoire : absence
de signes de gravité
o Nécessité de prendre le traitement
o Surveiller T° et tout nouveau signe
o Consultation de contrôle dans 48H, si signes
nouveau avant ou aggravation = CONSULTER EN
URGENCE
o Conseil minimal pour l’arrêt du tabac : Fumez-vous
? Voulez-vous que l’on vous aide ? Orienter vers
une consultation anti-tabac si oui.
7. Surveiller Revoir le patient après 48hrs pour voir si vous devez
élargir le spectre ou bien changer carrément le ATB
Les critères de guérison ?
ü Amélioration clinique dès les premiers jours surtout
la fièvre
ü Nettoyage radiologique plus tardif donc demander
la radio de contrôle à la fin du traitement
Quelle mesure après la guérison ?
ü Demander une spirométrie de base : patient
fumeur suspicion de BPCO
ü Attention une infection respiratoire basse peut
révéler un cancer bronchique donc faire radio de
contrôle à distance pour éliminer un néoplasie
caché.
89
ANNEXE
2. Signes de Gravité
Terrain sous-jacent
Age avancé/ Grabatisation préalable à la pneumonie / Immunodépression
Splénectomie/ Hospitalisation récente / Maladies néoplasique, hépatique, cérébro-
vasculaire, rénale/ Insuffisance cardiaque congestive / Conditions socio-économiques
défavorables / Risque d’inobservance /Isolement social
→ Altération des fonctions vitales
Rythme respiratoire > 30/min / Sepsis grave ou choc septique / Confusion aiguë
Température < 35°C ou > 40°C / Troubles de la déglutition.
90
L’identification du germe responsable est essentielle mais non obligatoire. En effet le
choix de l’antibiothérapie se fait dans la majorité des cas sur des arguments de
présomption. La prescription des antibiotiques se fait en général de façon empirique.
C’est l’analyse des différentes données : anamnèse, physique et des examens
complémentaires qui permet de suspecter le germe en cause.
Cette reconnaissance est importante voire primordiale devant des facteurs de gravité
ou si un germe inhabituel est suspecté. Cette identification peut s’avérer nécessaire
aussi dans un second temps pour réajuster le traitement. L’idéal est d’entamer cette
recherche avant toute antibiothérapie.
Deux types d’examens sont disponibles : invasifs et non invasifs.
* Examens non invasifs *Moyens Invasifs
- Hémocultures +++++++ - Fibroscopie bronchique : par
- Prélèvements au niveau d’une porte d’entrée brossage (sensibilité de 54-85% et
- Examen des crachats : son utilité n’a pas été spécificité >85%), LBA (sensibilité
démontrée, c’est un examen peu sensible et 38-58%, spécificité́ >85%)
peu spécifique.
- Antigénurie (Légionellose, pneumocoque)
- PCR : les virus, germes atypiques y compris
Légionellose
6. Notes Prises
« La procalcitonine est importante surtout pour déterminer quand arrêter le traitement
des infections bactériennes et fongiques, mais pas d’intérêt diagnostique. Aussi on ne
peut pas l’utiliser si les infections localisées et séquestrées. E.g abcès profonde » le prof
91
FIEVRE : MENINGITE BACTERIENNE
Yacine, 16 ans, sans antécédents pathologiques, consulte aux urgences médicales pour
maux de tête, douleurs musculaires, fièvre, une fatigue anormale et des vomissements.
Ces symptômes évoluent depuis 24h.
L’examen clinique à l'admission montre : patient conscient, se plaignant de céphalées, fébrile
à 40° C. Il présente une photophobie, une raideur de la nuque. On note également : une
douleur à l'extension des jambes et flexion involontaire des membres inférieurs.
FC=130bpm, FR= 40 cycles/mn, PA= 120/60 mmHg et des lésions cutanées punctiformes
de couleur bleue violacée ou noire et ne s'effaçant pas à la pression
Synthèse Du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes Physiques
Sans - Maux de tête, - Examen General
antécédents - Douleurs o Patient conscient
pathologiques musculaires o Constantes : fébrile à 40°C ; FC=130bpm ;
- Fièvre, FR= 40 cycles/mn ; PA= 120/60 mmHg
- Une fatigue - Examen Neurologique
anormale o Raideur de la nuque
- Des o Une photophobie
vomissements o Une douleur l'extension des jambes et
Évoluant depuis flexion involontaire des membres
24h inférieurs.
- Examen Cutanéomuqueux
o Des lésions cutanées punctiformes de couleur
bleue violacée ou noire et ne s'effaçant pas à la
pression
Q. Identifier les éléments importants de l’observation (ce qui est en gras) / Hiérarchiser
les données.
Réponse :
- Patient âgé de 16 ans
- Sans antécédents
- Présente maux de tête, douleurs musculaires, fièvre, une fatigue anormale et des
vomissements. Tout évoluant depuis 24h
- Patient conscient, fébrile à 40° C, une photophobie, raideur de la nuque, une douleur à
l'extension des jambes et flexion involontaire des membres inférieurs (Signe de Kernig).
- Tachycardie, polypnée, lésions purpuriques (des lésions cutanées punctiformes de
couleur bleue violacée ou noire et ne s'effaçant pas pression)
La Ponction Lombaire
Comment réaliser une PL ?
• Elle se réalise au niveau du cul-de-sac lombaire entre L4 et L5 ou L3- L4 ou
L5-S1.
• L'espace L4-L5 se repère sous une ligne horizontale rejoignant les deux crêtes
iliaques. Le malade est assis, courbé en avant (dos rond) ou couché.
• Les règles d'asepsie doivent être respectées (désinfection, port de gants). La
ponction se fait dans un plan sagittal et médian selon une direction légèrement
ascendante (30°) entre les apophyses épineuses. Après avoir franchi la
résistance du ligament vertébral postérieur, l'aiguille à mandrin pénètre dans le
cul-de-sac (sensation d'une seconde résistance). Le liquide est prélevé, puis
l'aiguille est retirée d'un coup sec.
93
Contre-indications de la PL
ü Hypertension intracrânienne
ü Traitement anticoagulant
ü Taux de plaquettes bas (T. de plaquettes < 50,000/mm3)
ü D’instabilité hémodynamique
ü Trouble majeur de l’hémostase
ü Infection cutanée du site de ponction
ü Signes d’engagement (mydriase unilatérale, hoquet, trouble ventilatoire,
mouvement d’enroulement)
Caractéristiques du liquide céphalo-rachidien (LCR) normal
• Aspect « eau de roche »
• Pression d’ouverture : 5 à 15mmHg (6,5 à 20 cm d’eau)
• Globules blancs inférieurs à 10/mm^3 (5 à 10/mm^3 = suspect)
• Protéines : 0,15 à 0,40 g/L (un peu plus élevé chez le sujet âgé)
• Glucose : 50 à 60 % de la glycémie
• Stérile
94
Les principaux mécanismes physiopathologiques qui rendent compte des signes cliniques et
paracliniques :
95
Adulte : 3 MUI x 2 / j
Établir une fiche de - Température +++++
surveillance - PA, FC, FR, SPO2
- Diurèse
- Conscience
- Examen neurologique
- Evolution des lésions purpuriques (cartographie)
Déclarer Maladie à Déclaration obligatoire
Après 48 heures, Yacine se sent mieux :il n’est plus tachycarde, Apyrétique, Eupnéique.
Q. Que faites-vous ?
Réponse :
- Poursuivre l’antibiotique pendant 10 jours
- Il reste hospitalisé ou
- Transférer dans un service de maladie infectieuse pour la poursuite du traitement
- Refaire une ponction lombaire avant la sortie, établir une carte de consultations et revoir le
patient au contrôle
96
FIEVRE : PYELONEPHRITE AIGUE
Mme F.Z 47 ans agent d’administration mère de 02 enfants est ramenée par les pompiers aux
urgences du secteur sanitaire de proximité (El Attaf) pour un malaise associé à un état
fébrile.
Anamnèse : brulures mictionnelles depuis 03 jours, elle n’a pris que du jus de pomme et de
l’ibuprofène depuis la veille après apparition d’une douleur lombaire droite. La diurèse
est conservée.
Synthèse du Cas
Antécédents Symptomatologie Signes physiques
Rien - Un malaise associe à - Examen General
un état fébrile o Constantes : Température à
- Brulures 39,5ºC, TA 85/65 mmHg, FC
mictionnelles depuis 125/mn, SpO2 94%.
03 jours o Signes périphériques de choc :
- Elle n’a pris que du jus marbrures et extrémités
de pomme et de froides
l’ibuprofène depuis la - Bandelette urinaire :
veille après apparition Leucocytes++, Nitrites +,
d’une douleur Protéinurie +, Sang +
lombaire droite.
- La diurèse est
conservée.
98
- immunodépression grave - Générales : SIRS,
(immunomodulateurs, Sepsis sévère,
cirrhose, transplantation) choc septique,
insuffisance rénale
en cas de PNA à
répétition
Physiopathologie de la Pyélonéphrite
- La pyélonéphrite est le plus souvent le résultat d’une contamination de l’épithélium
urinaire pyélo-caliciel par voie ascendante des germes : ils progressent le long du
périnée depuis l’orifice anal jusqu’au vagin et l’urètre, avant de pénétrer dans la
vessie. Il peut alors exister une inflammation du trigone vésical susceptible de
perturber la continence des orifices urétéraux et de créer un reflux vésico-uretéral. Ce
reflux d’urine infectée dans l’uretère, puis dans le bassinet (pyélite) facilite alors
l’infection du parenchyme rénal (néphrite). Dans certains cas, une anomalie
anatomique du méat urétéral engendre un reflux vésico-uretéro-rénal de manière
primitive et chronique et toute infection urinaire du bas appareil est susceptible de
diffuser au haut appareil excréteur.
- Contamination par voie hématogène plus rare : contexte de sepsis, contamination du
rein, puis des urines. Fréquente chez le nouveau-né
Q. Chez cette patiente comment peut-on affirmer qu’il s’agit bien d’un bacille gram
négatif (argumentez) ?
Réponse :
Par argument de fréquence et par positivité de la bandelette urinaire aux nitrites
En effet, le Cocci gram + (Staphylocoque en particulier) n’ont pas l’enzyme permettant de
transformer le nitrate en nitrite
Q. Quel examen doit être fait chez cette patiente à la phase initiale de la prise en charge
(pronostic vital) justifiez.
Réponse :
Électrocardiogramme en urgence compte tenu de l’hyperkaliémie à 6meq/l
A la recherche de signes d’hyperkaliémie qui engagerait le pronostic vital
99
RAPPELS : Signes de Dyskaliemies à l’ECG
Hyperkaliémie Hypokaliémie
L’hyperkaliémie entraine une L’hypokaliémie entraine une
hypoexcitabilité hyperexcitabilité
- Ondes T amples et pointues - Aplatissement de l’onde T voire
- Troubles de la conduction : inversion ;
Élargissement du QRS(BB) /BAV de - Apparition d’une onde U ;
tout degré / bloc sin auriculaire - Pseudo-allongement de QT,
- Bradycardie - Sous décalage de ST
- Trouble du rythme ventriculaire - On redoute des troubles de
- Asystolie l’excitabilité ventriculaire, surtout des
torsades de pointe.
Dans les PNA graves, outre la Bandelette urinaire, un bilan biologique sanguin est
recommandé : NFS, CRP, urée sanguine et créatininémie.
Les hémocultures sont systématiques.
Le diagnostic doit être confirmé par un ECBU avec un antibiogramme.
A l’état physiologique, l’urine contient moins de 1000 leucocytes par ml. La leucocyturie
traduit la réponse inflammatoire à la présence d’une infection du tractus urinaire. Elle est
considérée comme significative si >10Ù4 /ml (soit > 10/mm3)
Hémocultures : La présence d’une bactériémie (pas nécessaire de réaliser des hémocultures
devant une PNA simple dont la présentation est typique, mais seulement en cas de doute
diagnostique)
L'uro scanner est l'examen de première intention car il est plus sensible que l'échographie
pour détecter une complication, en particulier la présence d’un abcès, d’une collection péri-
néphrétique ou d’une PNA emphysémateuse.
Contre-indication à l’uroscanner chez cette patiente dans l’urgence (risque d’aggravation de
son IRA par injection des PCI).
Dans ce cas, une échographie des voies urinaires sera réalisée.
Échographie rénale : Elle n’est pas recommandée à titre systématique lors d'un 1er épisode
de PNA simple sans signe de gravité.
Elle reste indiquée pour la PNA simple dans les 24h en cas de PNA hyper-algique, ou en cas
d’évolution défavorable à 72h.
100
Réponse :
Organique par nécrose tubulaire aiguë secondaire au sepsis sévère (par hypo perfusion rénale)
et surtout favorisée par la prise d’AINS.
En fait, au début de l’état d’hypovolémie, on note une insuffisance rénale aiguë fonctionnelle,
et si l’état d’hypovolémie persiste, cela va évoluer vers une nécrose tubulaire aiguë. Les AINS
peuvent précipiter l’évolution vers une nécrose tubulaire aiguë.
Attention à ne pas attribuer l’insuffisance rénale aiguë à la pyélonéphrite.
Cette situation est rare et ne se voit qu’en cas de pyélonéphrite bilatérale (reflux) ou sur rein
unique
101
Q. Quels sont les modalités de surveillance à court et à long terme ?
Réponse :
A court terme : A long terme :
Surveillance de la tolérance et de l’efficacité Surveiller la décroissance de la créatinémie
des ATB et le retour à une fonction rénale normale.
- Clinique : Diurèse, pouls, tension
artérielle, SpO2, température et signes
d’hypo perfusion périphérique.
- Fonction rénale, ionogramme sanguin
(Kaliémie), NFS
A la sortie relais des ATB par voie orale
adapté aux résultats de l’antibiogramme
102
TROUBLES
HYDRO-
ELECTROLYT
IQUES
VOMISSEMENTS AVEC TROUBLES HE
Monsieur D. Malek, 70ans, poids de 67 kg.
Antécédents : Ulcère gastroduodénal bulbaire depuis 15 ans.
Depuis trois semaines le patient se plaint de vomissements, épisodiques au début, puis
quotidiens depuis deux jours.
A l’examen d’entrée : l’état général de Mon D. est altéré, il a besoin d’une aide pour se
déplacer. Il est somnolent, il a perdu 2 kg en 15 jours.
Le malade se plaint d’une asthénie importante et de paresthésies des extrémités des
membres et d’une soif. La PA est à 80/45 mmHg, la fréquence cardiaque à 110/min, la
fréquence respiratoire à 12/min et la température à à 37 C. La diurèse des 6 premières heures
est de 150 ml/h. L’examen retrouve un abdomen souple et non douloureux, l’auscultation
cardiaque et pulmonaire sont normales.
Un pli cutané, et hypotonie des globes oculaires
Q. Quel est le problème posé par le patient/ Formuler le problème posé par le patient.
Réponse : Patient âgé 70ans présent des vomissements avec retentissement clinique et
biologique
105
Cliniquement : Déshydratation extracellulaire + Biologique : une osmolarité plasmatique
inférieure à 280 mosmol/I ;
Une natrémie inférieure < 135 mmol/I.
Hypokaliémie < 3.5 mmol/l
RAPPELS
Hyponatrémie
Le gradient osmotique transmembranaire régule l’entrée ou la sortie d’eau dans les
cellules. Ce gradient est apprécié par l’osmolarité. Ainsi, l’hyperosmolarité extracellulaire
(augmentation de la pression osmotique) fait sortir l’eau des cellules et l’hypo-osmolarité
extracellulaire (baisse de la pression osmotique) fait rentrer de l’eau dans les cellules. Par
ce biais là on peut donc estimer le volume intracellulaire en fonction de l’osmolarité.
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Il y a
En cas d’hyponatrémie :
Mesurer l’osmolarité plasmatique pour éliminer une fausse hypoNa.
⇒ L’osmolarité est basse/diminuée : vraie hyponatrémie
Hyponatrémie hypotonique ou hypo-osmotique
Une osmolarité plasmatique < 280 mosmol/I ; une natrémie < 135 mmol/I.
L'évaluation clinique du volume extracellulaire (VEC) est alors indispensable pour trancher
entre hyponatrémie de dilution/d’inflation (trop d’eau) et hyponatrémie de déplétion (perte
excessive de Na +) et par la suite dans le raisonnement diagnostique et thérapeutique.
⇒ Osmolarité normale : hyponatrémie factices
Il s'agit d'une hyponatrémie isotonique, ou hyponatrémie factice : c’est le cas
d'hypertriglycéridémie ou d'hyper protidémie
⇒ Osmolarité augmentée : fausse hyponatrémie/ pseudo hyponatremie
Il s'agit d'une hyponatrémie hypertonique, la natrémie mesurée est basse car des
substances provoquent un transfert d'eau du secteur intracellulaire vers le secteur
extracellulaire, qui peut être due :
• soit à une hyperglycémie soit à la présence d'un soluté osmotiquement actif
(mannitol, éthanol, méthanol, éthylène glycol) importante (voir en haut—
Acidocétose Diabétique).
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Q. Quels examens complémentaires vous permet d’orienter votre diagnostic étiologique
de l'hyponatrémie ?
Chez notre patient il s’agit d’Hyponatrémie hypotonique de déplétion avec perte extra
rénale (par vomissements)
Réponse : Déficit Sodé = (140-Na) x 0,6 x poids avec 140 qui correspond à la natrémie
normale et 0,6 au pourcentage d’eau dans le corps
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Q. Quel est le mécanisme de l’hypokaliémie ?
109
Hypokaliémie :
Réponse :
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Quels sont les signes de gravités en cas Quels sont les signes de gravites électriques
hyponatrémie ? de l’hypokaliémie ?
Réponse :
- Mise en condition
- Hospitaliser le patient
- Fonction rénale
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Des contrôles biologiques itératifs doivent ü Hypokaliémie sévère < 2,5mmol/l et
être effectués toutes les 6 à 8 h /ou trouble du rythme cardiaque :
Utiliser la voie parentérale, apports
La vitesse de correction maximale est de 1 IV lents à la SE de 4g de KCL au
mmol/l/h en présence d'une hyponatrémie rythme maximal de 1g de KCL par
aiguë (< 48 h) et de 0,5 mmol/l/h dans les heure sur une voie veineuse centrale.
présentations plus chroniques (48 h).
Avec surveillance de la kaliémie et
Les modalités du traitement symptomatique monitorage continu de l’ECG en soins
diffèrent selon le volume extra cellulaire intensifs, contrôle de la kaliémie à la fin de
(VEC) la perfusion. Renouveler si nécessaire selon
l’étiologie.
§ VEC normal : une restriction
hydrique seule ;
§ VEC diminué : apports en NaCI 0,9
% pour normaliser le secteur
extracellulaire
§ VEC augmenté : une restriction
hydro sodée associée à un diurétique
de l'anse (furosémide) pour
normaliser le secteur extracellulaire.
Réponse :
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REFERENCES
- Fiches de Profs
- Notes des profs
- Notes de Katia
- Livres de kb
• Urologie
• HGE
• Endocrinologie, Nutrition
• Cardiologie
• Hématologie
- Collège des enseignants
• Néphrologie
• Pneumologie
- Medline
• Urgences
• Neurologie