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K.

MARX, SOCIOLOGIE ET SOCIALISME SCIENTIFIQUE

Contexte de la rev industrielle qui a instauré une économie de marché qui a détruit les anciennes
structures -> souffrance sociale du prolétariat.

Selon K. Polanyi, le socialisme est une solution à ces ravages. Pour lui tous les socialistes s’opposent au
d’individualisme libéral et à une forme de conservatisme nostalgique qui fait la promotion d’un retour
à l’ancien régime.

Il faut distinguer le socialisme utopique et le socialisme scientifique. Le premier préconise une société
décentralisé basée sur l’autonomie de plusieurs petites communautés locales donc le terme
communisme. Les auteurs utopiques vont en définir tous les aspects, la création de l’utopie pour
transformer la structure sociale qui vient déterminer l’individu, c’est du déterminisme. Le deuxième,
dont Marx est le fondateur. Beaucoup d’œuvre de Marx ont été publiés à titre posthume. L’œuvre de
Marx est difficile à appréhender, d’abord parce que sa pensée évolue, mais aussi parce qu’il étudie de
façon pluridisciplinaire. Trop souvent son œuvre est associé au mouvement politique qui s’est inspiré
de ses idées. Il faut donc faire la distinction entre ; son analyse à lui et les projets politiques qui se sont
inspirés sous risque de ne pas parler des nuances, etc. Marx est un fondateur de la socio car il y a une
certaine représentation du social, il va fournir des analyses du social, de la société, il a une approche
holiste, mais aussi grâce à ses concepts qui font encore mobilisés aujourd’hui (la classe, l’aliénation).

LA METHODE : LE HOLISME

Il est un disciple de Hegel. Selon ce dernier, Il y a une progression linéaire de l’histoire car l’humain a
une raison. M va rompre avec son maitre car il trouve que H, en se basant uniquement sur la raison, il
n’observe pas la réalité. Il va proposer un concept du matérialisme historique. Le matériel prime sur
l’idéel. La réalité prime sur la raison. Il a une vision déterministe dans la manière de pensée des individus.

Engels va l’encourager à aller plus loin. En fonction de sa catégorie économique, l’individu va penser et
agir d’une certaine manière.

Il va proposer trois grandes théories.

La théorie évolutionniste du déterminisme historique, c’est l’idée que l’huma, à travers des rév, va
passer d’un mode de prod à un autre, dans une forme de processus historique déterminé par l’évolution
technique. Il va étudier la succession des diffs modes de production. Il va identifier plusieurs modes de
production, communisme primitif -> antique ou esclavagiste -> asiatique ou féodal -> capitaliste ->
socialiste -> communisme moderne. On va avancer vers un stade final. Le communisme moderne est
une société sans classe. Pour y arriver, il faut passer par une étape intermédiaire, le socialisme. La
dictature du prolétariat est une étape nécessaire pour arriver à l’abondance. Pour en arriver là, il faut
que le prolétariat prenne le pouvoir. Cette prise de pouvoir temporaire donne à cette classe une
mission, prendre le pouvoir pour libérer la société.

La société capitaliste est novatrice, elle est sans précédent, il y a une division du travail qui va
s’intensifier avec l’industrialisation. Elle va se traduire par une simplification à outrance des taches des
ouvriers deviennent répétitive. Le travailleur perd le contrôle de son travail. Ces ouvriers étaient les
artisans avant. Il perd donc son contrôle. Il va devenir un rouage d’une machine, des ouvriers
domestiqués par le bourgeois. La fin ultime est le profit. Il propose donc cette def de la société
capitaliste.
Il observe que l’on passe d’un mode de production à l’autre par la lutte des classes. Dans le cadre de la
société industrielle, il y a deux groupes, les ouvriers et les capitalistes, en luttes. On va donc dans une
révolution. La classe populaire ne peut pas faire autrement que ressortir victorieuse. Le capitalisme
n’est pas durable.

LA THEORIE DES CLASSES SOCIALES :

La définition du concept de classe par Marx est évolutive, elle va évoluée dans le temps. Dans son
manifeste du parti communiste, il va retenir un critère principal, la propriété des moyens de production.
D’un côté il y a la classe bourgeoise qui possède les moyens de production, et la classe ouvrière qui
détient la force de travail. C’est une conception qui s’appuie sur un facteur économique. Dans son
ouvrage misère de la philosophie, il amène un autre élément pour dépasser cette conception réaliste.
Il va faire la distinction entre la classe en soi et la classe pour soi. La classe en soi c’est une classe qui
existe quand un certain nombre de personne occupe la même position économique. La classe pour soi
c’est lorsque les membres ont conscience d’appartenir à cette classe. Ils vont donc pouvoir entrer en
lutte pour défendre les intérêts de ce groupe. La lutte des classes est une notion fondamentale. Elle va
devenir le troisième critère. Pour Marx, une classe c’est un groupe qui est en lutte. Ce qui met en
mouvement l’histoire c’est le conflit entre les groupes sociaux. La lutte des classes n’est donc pas
nouvelle. Ce qui différencie des luttes précédentes c’est que le but est une société sans classe, la victoire
du prolétariat est inévitable. Il constate une tendance à la polarisation des classes sociales. La classe du
prolétariat avale d’autres petits groupes, donc elle augmente, la bourgeoisie n’augmente pas. L’ouvrier
est aliéné. L’aliénation de la classe prolétaire. Les ouvriers n’ont rien d’autre que leur force de travail,
ils dépendent du capital. Comme il n’y a pas de liberté de choix, Marx compare le travail à l’esclavage,
la lutte est donc nécessaire pour en sortir. Il va définir l’aliénation (concept théorisé par Hegel pour
parler de la perte de la foi, d’identité religieuse dans la foi) sous 4 critères :

- Le travailleur est étranger au produit de son travail. Il perd la maitrise de son travail.
- Il est contraint. Il n’a aucune autonomie, il est sous le contrôle des maitres d’ouvrages et des
propriétaires.
- Il peut être remplacé par un autre car il est mis en concurrence, ça le sépare de sa propre
communauté. Il est séparé des autres aspects de son existence. Son travail ce n’est plus qu’un
moyen de survie. Il y a une rupture entre l’être au travail et l’être en dehors du travail, une
rupture identitaire.

Il va être aliéné par le travail.

LA THEORIE DES SUPERSTRUCTURES :

Marx cherche à comprendre comment marche la société. C’est un holiste. Il va chercher à comprendre
le fonctionnement de la société, il va proposer un schéma vertical de la société. Au sommet, il y a la
superstructure, les institutions Étatiques, juridiques, les instances politiques et les institutions
idéologiques. C’est ce qui gouverne. En deuxième position il y a l’infrastructure, la manière dont
l’économie d’une société fonctionne, ce qui définit comment on va produire, ce sont les capitalistes.
Tout en bas, on a la base, ceux qui ont la force de production, les travailleurs. Il va argumenter que ce
n’est pas tant la superstructure qui gouverne que l’infrastructure. La super est au service de l’infra, au
service du capitalisme. L’État représente les intérêts de la classe dominantes, il est fonctionnel pour la
classe dominante mais dysfonctionnel pour les autres classes.

Selon lui, la classe dominante domine et continue de dominer sans que l’on s’en rende compte, elle va
rendre légitime sa domination grâce à l’idéologie.

Une idéologie c’est un ensemble de valeurs, … qui sert à légitimer une position de classe. C’est une
représentation déformée de la réalité qui va chercher à masquer les formes d’aliénation pour protéger
les intérêts de certains. Ces intérêts de certains sont présentés par l’idéologie comme les intérêts de
tous. Exemple, la religion, il y a une promesse de vie éternel, cette promesse vient justifier la souffrance
sur terre. Autre exemple, chez les nobles, il y a un code de l’honneur qui a permis de rendre légitime le
droit de vie et de mort légitime. Autre exemple, le travail qui est un moyen d’obtenir une autonomie
qui justifie l’obligation de travailler pour survivre.

Thèse de Marx, les idées de la classe dominante se présente comme les idées universelles, la classe
dominante est donc capable de réaliser un travail intellectuel, de produire des idées abstraites, ce qui
justifie la division sociale du travail, le fait que la classe bourgeoise est éloignée de la production
matérielle qui ne peut donc être effectué par les classes populaires. L’utilisation de l’idéologie comme
arme pour justifier la domination de la classe bourgeoise justifie le travail par les prolétaires. Les classes
populaires ne peuvent pas le faire car l’idéologie des bourgeois le fait croire qu’ils ne peuvent pas, qu’ils
n’en sont pas capables.

LA POSTERITE DE MARX

Sa théorie a eu une très forte influence sur des courants de pensée et des mouvements sociaux.

Par exemple, louis Althusser va ajouter des idées complémentaires au déterminisme de Marx et va y
ajouter le juridique…

Christian Baudelot et Roger Establet vont reprendre les idées de Marx et vont l’appliquer au milieu
scolaire, pour y analyser les inégalités de genre.

Peu importe la postérité de Marx, il est nécessaire s’étudier Marx indépendamment des mises en
application de sa pensée par d’autres.

CONCLUSION

Au XIXème sont posées les bases de la sociologie. D’abord du côté de la méthode, il apparait une
nouvelle question sociale, avec la révolution industrielle, la classe du prolétariat est qualifiée de maladie
sociale. Il y a des premières enquêtes qui sont réalisées dans l’objectif de revenir dans une société
morale. Et puis base théorique, les auteurs ont émergés, avec des points de vue différents. Ce qui est
en commun, c’est qu’en réalité, ils n’ont pas vraiment institutionnalisé la discipline. Il faut attendre
Durkheim.

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