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La phrase est une unité complète et autonome, construite selon un ensemble de règles
syntaxiques qu'il convient d'analyser. Elle peut aussi être étudiée selon sa modalité et son
rythme.
I Syntaxe de la phrase
– une phrase constituée d'une seule proposition est une phrase simple ;
■ Les propositions d'une phrase complexe peuvent être des propositions indépendantes :
– coordonnées par une conjonction de coordination (Je sors car il fait beau) ou un adverbe (Il
neige, alors je prends les skis) ;
– ou juxtaposées à l'aide d'un signe de ponctuation (Il la voit, il en tombe amoureux, il lui déclare
sa flamme).
■ Les propositions peuvent aussi être liées par une relation de subordination (subordonnée
conjonctive ou relative) : Je dors quand je le peux./J'aime le livre que je lis.
II Modalités de la phrase
■ La phrase déclarative (ou assertive). On affirme quelque chose. C'est la phrase canonique [GN
+ GV].
■ La phrase interrogative. On pose une question. Elle est marquée par un point d'interrogation
et, en principe, par l'inversion du sujet et l'utilisation d'un terme interrogatif.
■ La phrase impérative. On donne un ordre (injonction). Elle est marquée par l'impératif et
l'absence de sujet.
■ La phrase exclamative. Le locuteur exprime son sentiment. Elle est marquée par la présence
d'un point d'exclamation.
À NOTER
Les quatre types de phrase peuvent être affectés par la négation (Aime-t-il ce livre ? N'aime-
t-il pas ce livre ?), la transformation à la forme passive (il mord / il est mordu), l'emphase (il
vient / c'est lui qui vient).
■ La phrase à présentatif : Nous voici. Voilà quelqu'un. C'est Pierre qui arrive. Il y a un loup dans
les bois. Il était une fois…
■ La phrase nominale : c'est une phrase sans verbe. Elle peut être déclarative (Fin de la piste),
interrogative (La sortie ?), exclamative (Génial, ce film !).
■ Les incises : elles sont courtes, comportent un verbe de parole ou de pensée, le sujet est
inversé ; on la trouve dans le discours direct, insérée au milieu ou en fin de phrase : Jeanne n'a
pas voulu le prendre, criait-elle à tue-tête. (Camus)
■ Le rythme binaire consiste à grouper les propositions par deux segments égaux : Tu viens et
je suis heureux. Le rythme ternaire les regroupe par trois : Le loriot siffle, l'hirondelle gazouille,
le ramier gémit. (Chateaubriand)
À NOTER
Si l'on étudie toujours le rythme dans la poésie, il ne faut pas oublier de l'étudier aussi pour un
texte en prose. Si celui-ci présente beaucoup d'effets rythmiques, on pourra parler de prose
poétique ou de récit poétique.
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