Même si ; dans le contexte actuel de la mondialisation, les médias permettent à l’orateur politique

d’étendre la portée de son discours a une ampleur sans précèdent, les leaders politiques modernes
utilisent toujours l’art oratoire pour convaincre

Voulant mettre à profit a pluralité des cibles du discours permises par le numérique, l’orateur
moderne modifie les techniques classiques du discours : en détournant l’attention du sens
des mots, la contribution personnelle de celui qui veut convaincre se trouve diminuée par
une théâtralisation orchestrée du discours.

Dès lors l’usage originel de la gestuelle pour pondérer les idées transmises à l’image de leur
importance est détourné pour faire adhérer le récepteur du discours aux idées du locuteur, et
fait de la nécessité convaincre un besoin manipuler.

C’est pourquoi cette polarisation du discours révèle les motivations d’un l’orateur
démonstratif, qui cherche d’abord à « faire bonne impression ». En imprimant une image
durabe et positive dans l’esprit de celui qui écoute et regarde, l’orateur dispose de la
gestuelle comme d’une arme contre l’oubli :un discours qui a frappé visuellement l’auditeur
ne s’oublie pas, et devient un moyen d’emprise durable de l’orateur sur celui qui écoute

Cependant, l’art de l’éloquence reste avant tout un moyen de communiquer priviligié en

politique car il allie l’utile a l’agréable : le sentiment d’importance par la transmission du sens.