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5 - Concours Scientifiques

Correction du sujet

˜ ¸
ÿn
1
I. Étude de la convergence de la suite
kp
k“1 nPN˚
1
1) On a : @n P N˚ , Sn`1 ppq ´ Sn ppq “ ° 0, et donc :
pn ` 1qp

La suite pSn ppqqnPN˚ est strictement croissante

1
2) (a) Soit k P N˚ . La fonction t P s 0 , `8 r fiÑ est décroissante sur r k , k ` 1 s. On a donc :
tp
1 1 1
@t P r k , k ` 1 s , § p § p.
pk ` 1qp t k
On en déduit, par croissance de l’intégration sur r k , k ` 1 s pk § k ` 1q les fonctions en présence étant
continues sur ce segment :
ª k`1 ª k`1 ª k`1
1 1 1
dt § dt § dt.
k pk ` 1qp
k t p
k kp
Conclusion :

ª k`1
1 1 1
@k P N˚ , § dt § p
pk ` 1qp k tp k

Point méthode
Pour encadrer l’intégrale d’une fonction f sur un segment r a , b s, il est souvent utile d’encadrer f ptq
pour tout t P r a , b s, puis d’intégrer les inégalités obtenues à l’aide de la croissance de l’intégration.
Se souvenir que pour appliquer la positivité ou la croissance de l’intégration sur un segment r a , b s,
il ne faut pas pas oublier de vérifier que les fonctions en présences sont continues sur ce segment et
que les bornes a et b sont rangées dans l’ordre croissant. Des conditions analogues s’appliquent aux
intégrales généralisées, voir le Polycopié "Intégration sur un intervalle quelconque".

(b) Soit n P N˚ , n • 2. En substituant k ´ 1 à k (avec k ´ 1 • 1 puisque k • 2) dans l’inégalité obtenue à la


question précédente, on a :
ªk
1 1
@k P N, k • 2, p § p
dt.
k k´1 t

En sommant ces inégalités pour k allant de 2 à n, on en déduit :


ÿn ÿn ªk
1 1
Sn ppq ´ 1 “ p
§ dt.
k“2
k k“2 k´1
tp
- Concours Scientifiques 6

n ªk
ÿ ªn
1 1
La relation de Chasles permet d’affirmer que : p
dt “ dt. Or, on a :
k“2 k´1 t 1 tp
ªn „ ⇢n
1 1 1
dt “
1 t p p`1t p`1
1
ˆ ˙
1 1
“ 1 ´ p`1
p`1 n
1
§ .
p`1
Conclusion :

ªn
1 1
@n P N, n • 2, Sn ppq ´ 1 § dt §
1 t p p`1

(c) La suite pSn ppqqnPN˚ est croissante d’après la question 1). De plus, la question précédente prouve que cette
1
suite est majorée (par 1+ , qui ne dépend pas de n).
p`1
Conclusion :

La suite pSn ppqqnPN˚ converge

II. Polynômes de Bernoulli et nombres de Bernoulli

1) Existence : comme f est continue sur r0, 1s, le théorème fondamental de l’analyse assure que f admet une
primitive sur r0, 1s. Soient alors g une primitive de f sur r0, 1s, et F la fonction définie sur r0, 1s par :
ª1
@t P r 0 , 1 s , F ptq “ gptq ´ gptq dt.
0
ª1
On a alors, g étant une primitive de f et gptq dt étant une constante :
0
ª1
1
F “ f , et : F ptq dt “ 0.
0

Unicité : supposons qu’il existe une fonction G : r 0 , 1 s Ñ R de classe C 1 sur r 0 , 1 s telle que G1 “ f et :
ª1
Gptq dt “ 0. Les fonctions F et G sont alors deux primitives de f sur r 0 , 1 s. Il existe donc une constante
0
réelle k P R telle que : F ´ G “ k. En intégrant cette égalité, il vient alors :
ª1 ª1
F ptq dt ´ Gptq dt “ k.
0 0

Comme F et G sont deux primitives de f , on en déduit que : k “ 0, et donc : G = F .

Conclusion :

ª1
Il existe une unique fonction F , définie et continue sur r0, 1s, telle que : F 1 “ f et : F ptq dt “ 0
0
7 - Concours Scientifiques

2) Montrons par récurrence que pour tout n P N, la proposition Pn définie par :


Pn : "le polynôme Bn est défini de manière unique"
est vraie.
— Initialisation : Par hypothèse, on a : B0 “ 1. Ainsi, P0 est vraie.

— Hérédité : Soit n P N˚ . Supposons Pn´1 vraie et montrons que Pn est vraie. Par hypothèse, on a :
ª1
1
Bn “ nBn´1 et : Bn ptq dt “ 0.
0

D’après la question précédente (appliquée à f “ nBn´1 , qui est bien continue sur r0, 1s en tant que fonction
polynomiale), le polynôme Bn est alors déterminé de manière unique.

Ainsi, si Pn´1 est vraie, alors Pn est vraie.

— Conclusion : Pour tout n P N, le polynôme Bn est unique, et ainsi :

Les relations i, ii et iii définissent une unique suite pBn qnPN de polynômes de RrXs

3) Un calcul rapide donne :

1 1
B1 pXq “ X ´ et : B2 pXq “ X 2 ´ X `
2 6

On en déduit alors, en évaluant ces expressions en 0 :

1 1
b1 “ ´ et : b2 “
2 6

4) (a) Soit n P N, n • 2. Comme : Bn1 “ nBn´1 , alors, en intégrant cette relation sur r0, 1s, les fonctions en
présences étant continues sur ce segment, on obtient :
ª1 ª1
1
Bn p1q ´ Bn p0q “ Bn ptq dt “ Bn´1 ptq dt.
0 0
ª1
Comme : n • 2, alors : n ´ 1 • 1, et donc, d’après (iii) : Bn´1 ptq dt “ 0. On peut conclure :
0

@n P N, n • 2, Bn p1q ´ Bn p0q “ 0

(b) Idée : Nous allons utiliser ici l’unicité de la suite des polynômes de Bernoulli. Pour montrer que les
polynômes Bn pXq et p´1qn Bn p1 ´ Xq pn P Nq sont égaux, il suffit ici de montrer que les polynômes
p´1qn Bn p1 ´ Xq pn P Nq vérifient aussi les relations i), ii) et iii) ; par unicité, on aura alors :
@n P N, Bn pXq “ p´1qn Bn p1 ´ Xq.

Notons, pour tout entier naturel n, Cn pXq “ p´1qn Bn p1 ´ Xq.

i) On a : C0 pXq “ p´1q0 B0 p1 ´ Xq “ 1.

ii) Soit n P N˚ . En dérivant la relation définissant Cn (et en prenant soin de ne pas oublier de dériver
1 ´ X en ´1 dans la dérivation de la composée), on a :
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Cn1 pXq “ ´p´1qn Bn1 p1 ´ Xq soit, d’après la propriété ii) :

“ p´1qn´1 nBn´1 p1 ´ Xq

“ nCn´1 .

iii) Enfin, on a :
ª1 ª1
Cn ptq dt “ p´1qn Bn p1 ´ tq dt
0 0
ª1
“ p´1qn Bn p1 ´ tq dt.
0

La fonction t P r 0 , 1 s fiÑ 1 ´ t étant de classe C 1 sur r0, 1s, le changement de variable u “ 1 ´ t,


du “ ´dt permet d’écrire que :
ª1 ª0
Bn p1 ´ tq dt “ Bn puqp´ duq soit :
0 1
ª1
“ Bn puq du.
0

Finalement :
ª1 ª1
Cn ptq dt “ p´1qn Bn p1 ´ tq dt soit, comme n • 1 :
0 0
“ 0.
Ainsi, on a établi que la suite pCn qnPN vérifie les propriétés i), ii) et iii). Par unicité de la suite des polynômes
de Bernoulli, on peut désormais conclure :

@n P N, p´1qn Bn p1 ´ Xq “ Bn pXq.

Point méthode
Exploiter une caractérisation. Pour montrer que deux éléments A et B d’un ensemble E sont
égaux en mathématiques, on peut utiliser une caractérisation de A. En effet, si l’on dispose d’une
caractérisation de l’objet A de la forme "A est l’unique objet de E à satisfaire une propriété P ", alors
pour montrer que B “ A, il suffira de montrer que B vérifie aussi cette propriété P . C’est exactement
ce qu’on a fait ici pour établir l’égalité des polynômes Bn pXq et p´1qn Bn p1 ´ Xq.

Remarque
Comme le soulignent de nombreux rapports de jury, il convient de ne pas confondre propriété
et caractérisation d’un objet mathématique.

Une propriété est une assertion vérifiée par un objet. Par exemple, dans la phrase "les élèves de
l’école Polytechnique ont un statut militaire", le fait d’avoir un statut militaire est une propriété
(parmi d’autres) des élèves de l’école Polytechnique. Il n’y a alors pas nécessairement équivalence
entre vérifier l’assertion et être l’objet considéré. Dans notre exemple, il n’y a pas équivalence entre
"avoir un statut militaire" et "être élève de l’école Polytechnique". Tous les militaires ne sont pas
polytechniciens !

Une caractérisation d’un objet est une propriété qui, comme son nom l’indique, caractérise un objet :
l’objet est unique à la vérifier. Par exemple, dans la phrase "la lune est l’unique satellite naturel de
9 - Concours Scientifiques

la Terre", il y a ici équivalence entre "être un satellite naturel de la Tere" et "être la Lune". Pour
montrer qu’un astre est la Lune, montrer qu’il s’agit d’un satellite naturel de la Terre sera alors
suffisant.

(c) D’après le résultat de la question précédente, pour tout entier naturel n, on a : bn “ p´1qn Bn p1q. Or, on
a également, lorsque n est non nul : Bn p1q “ Bn p0q “ bn . On en déduit que : @n P N˚ , bn “ p´1qn bn , et
donc, en particulier : @p P N, b2p`1 “ ´b2p`1 . On peut finalement conclure :

@p P N, b2p`1 “ 0

5) (a) Soit n P N. Comme Bn est de degré n (ce que l’on pourrait établir par récurrence simple sur n à l’aide des
relations i) et ii)), alors en particulier : Bn P Rn rXs. La formule de Taylor pour les polynômes appliquée à
Bn au point 0 permet alors d’écrire que :
ÿ
n pkq
Bn p0q
Bn pXq “ Xk.
k“0
k!

Le soin est laissé au lecteur de vérifier par récurrence simple sur k que de la relation ii) on déduit, pour
tout k P rr 0 , n ss :
pkq n!
Bn pXq “ Bn´k pXq,
pn ´ kq!
ce qui permet en particulier d’écrire que :
pkq n!
Bn p0q “ bn´k .
pn ´ kq!
On obtient finalement :

n ˆ ˙
ÿ n
@n P N, Bn pXq “ b Xk
k n´k
k“0

Rappel de cours
Théorème (Formule de Taylor pour les polynômes). Soient n P N, P P Rn rXs et ↵ P R. On a :
ÿ
n
P pkq p↵q
P pXq “ pX ´ ↵qk . p‹q
k“0
k!

Cette formule est au programme en filière MPSI et à la limite du programme en PCSI et PTSI. Il est
cependant bon de connaître les idées de sa démonstration. Un preuve élégante utilise des arguments
d’algèbre linéaire. On commence par remarquer que l’application
$
’ R rXs ›Ñ Rn rXs
& n
': ÿn
P pkq p↵q

% P ›
fi Ñ pX ´ ↵qk
k“0
k!

est linéaire. Par conséquent, le lecteur pourra se convaincre qu’il suffit de vérifier la formule sur les
éléments d’une base de Rn rXs (voir la Fiche méthodologique "Applications linéaires").
` ˘
La famille pX ´ ↵qk kPrr 0 , n ss est une famille d’éléments de Rn rXs, échelonnée en degrés donc libre,
de longueur n ` 1 “ dim Rn rXs. C’est donc une base de Rn rXs. On constate enfin (sans calculs !)
que la formule p‹q est vraie pour P “ pX ´aqk pour tout k P rr 0 , n ss, ce qui achève la démonstration.

Comment conclure sans calculs ? Il faut se souvenir que ↵ P R est racine de P d’ordre de multiplicité
au moins n P N˚ si et seulement si ↵ est racine de P , P 1 ,..., et P pn´1q . Si P pXq “ pX ´ aqk , ↵ est
- Concours Scientifiques 10

racine d’ordre de multiplicité k de P donc, sans calculs, on a : P paq “ P 1 paq “ . . . “ P pk´1q paq “ 0.
De plus, P étant de degré k, toutes les dérivées d’ordre supérieur s’annulent. Il ne reste plus qu’un
terme dans la somme, et on peut remarquer qu’il s’agit justement de P .

Une démonstration algébrique alternative est présentée dans le Polycopié "Polynômes". D’autres
preuves utilisent des arguments issus de l’analyse (formule de Taylor avec reste intégral ou égalité
de Taylor-Lagrange par exemple) en considérant la fonction polynomiale associée.

(b) Soit n P N, n • 2. En évaluant le résultat de la question précédente en 1, on obtient :


ÿn ˆ ˙
n
Bn p1q “ b soit, en isolant le terme en k = 0 :
k n´k
k“0 ˆ ˙
ÿn
n
“ bn ` b .
k n´k
k“1

Mais comme : n • 2, le résultat de la question II.4)a) assure que : Bn p1q “ bn . On peut désormais conclure :

n ˆ ˙
ÿ n
@n P N, n • 2, b “0
k n´k
k“1

(c) Soit p P N. En réécrivant le résultat de la question II.5)a) pour n “ 2p, on obtient :


2p ˆ ˙
ÿ 2p
B2p pXq “ b2p´k X k .
k
k“0

En évaluant cette dernière relation en 1, il vient alors :


ÿ2p ˆ ˙
2p
B2p p1q “ b2p´k soit avec k 1 “ 2p ´ k :
k
k“0
ÿ2p ˆ ˙
2p
“ b
2p ´ k k
k“0
ÿ2p ˆ ˙
2p
“ bk .
k
k“0

Conclusion :

2p ˆ ˙
ÿ 2p
@p P N, b2p “ bk
k
k“0

ÿ ˆ
2p`2
2p ` 2
˙
(d) Soit p P N, p • 2. D’après la question précédente, on a : b2p`2 “ bk . On en déduit que :
k
k“0

ÿ ˆ2p ` 2˙
2p´2 ˆ
2p ` 2
˙ ˆ
2p ` 2
˙ ˆ
2p ` 2
˙ ˆ
2p ` 2
˙
b2p`2 “ bk ` b ` b2p ` b ` b
k 2p ´ 1 2p´1 2p 2p ` 1 2p`1 2p ` 2 2p`2
k“0

ÿ ˆ
2p´2
2p ` 2
˙ ˆ
2p ` 2
˙ ˆ
2p ` 2
˙
“ bk ` b ` b2p ` p2p ` 2qb2p`1 ` b2p`2
k 2p ´ 1 2p´1 2p
k“0

ÿ ˆ
2p´2
2p ` 2
˙
“ bk ` p2p ` 2qp2p ` 1qb2p ` b2p`2 , car p • 2 et ainsi : b2p´1 “ b2p`1 “ 0.
k
k“0

On en déduit finalement que :


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1 ÿ ˆ2p ` 2˙
2p´2
@p P N, p • 2, b2p “ ´ bk
p2p ` 2qp2p ` 1q k“0 k

III. Calcul de ⇣p2pq


˚
1) Il s’agit d’un calcul très classique. Soient
˜ t P s 0 , ⇡ s et
¸ n P N . Commençons par remarquer, à l’aide des nombres
ÿn ÿ
n ÿn
complexes, que : cosp2ktq “ Re expp2iktq , où, d’après la formule de Moivre, expp2iktq est la
k“1 k“1 k“1
somme des n premiers termes consécutifs de la suite géométrique pexpp2itqk qkPN˚ .

Rappel de cours
Somme des termes consécutifs d’une suite géométrique : considérons un nombre complexe a non nul et
p P N, q P N avec q • p. Se souvenir que :
$
& ap 1 ´ a
q´p`1

ÿq
si a ‰ 1
ak “ 1´a .

%
k“p q ´ p ` 1 si a “ 1
Attention à ne pas oublier le premier terme (ici, ap ) dans la formule !
Se rappeler également que l’intervalle rr p , q ss contient q ´ p ` 1 entiers.

On a donc :
$
& e2it 1 ´ e
2int

ÿ
n
si t P s 0 , ⇡ r
expp2iktq “ 1 ´ e2it .

%
k“1 n si t “ ⇡
Si t P s 0 , ⇡ r, en factorisant par l’exponentielle moitié, on a :
` ˘
1 ´ e2int eint e´int ´ eint

1 ´ e2it eit pe´it ´ eit q
e´int ´ eint
“ eipn´1qt
e´it ´ eit
sinpntq
“ eipn´1qt grâce aux formules d’Euler.
sinptq

Rappel de cours
ei✓ ` e´i✓ ei✓ ´ e´i✓
Propriété (Formules d’Euler). On a : @✓ P R, cos ✓ “ , et : sin ✓ “ .
2 2i

˜ ¸ ˆ ˙
ÿ
n
ipn`1qt sinpntq sinpntq
On en déduit que : Re expp2iktq “ Re e “ cos ppn ` 1qtq .
k“1
sinptq sinptq
En utilisant les formules de duplication, on peut affirmer que :

sinpp2n ` 1qtq ´ sinptq “ sinppn ` 1qt ` ntq ´ sinppn ` 1qt ´ ntq

“ 2 cosppn ` 1qtq sinpntq.


- Concours Scientifiques 12

On obtient finalement :
˜ ¸
ÿ
n ÿ
n
cosp2ktq “ Re expp2iktq
k“1 k“1
sinpntq
“ cosppn ` 1qtq soit d’après ce qui précède :
sinpntq
sinpp2n ` 1qtq ´ sinptq

2 sinptq
sinpp2n ` 1qtq 1
“ ´ .
2 sinptq 2

Conclusion :

ÿ
n
1 sinpp2n ` 1qtq
@t P s 0 , ⇡ r , cosp2ktq ` “
k“1
2 2 sinptq

2) Soit f : r 0 , ⇡ s Ñ R une fonction de classe C 1 sur r 0 , ⇡ s.

Idée : La régularité de la fonction f nous permet ici de faire une intégration par parties.

Attention !
Les élèves oublient parfois que l’intégration par parties est un théorème avec des hypothèses. Pour avoir
une rédaction juste et rigoureuse (ce que tout correcteur attend), il faut prendre soin de vérifier les hypo-
thèses de ce théorème avant de l’appliquer.

Théorème. Soient a et b deux réels tels que a † b. Soient u, v : r a , b s Ñ C de classe C 1 sur r a , b s.


Alors,
ªb ªb
u1 ptqvptq dt “ ruvsa ´ uptqv 1 ptq dt
b

a a
b
où ruvsa “ upbqvpbq ´ upaqvpaq.

Il ne faut pas oublier de vérifier que u et v sont de classe C 1 .

´1
Ici, les fonctions t P r 0 , ⇡ s fi›Ñ f ptq et t P r 0 , ⇡ s fi›Ñ cospp2n ` 1qtq sont de classe C 1 sur r 0 , ⇡ s.
2n ` 1
D’après le théorème d’intégration par parties, on a :
ª⇡ „ ⇢⇡ ª⇡
´1 1
f ptq sinpp2n ` 1qtq dt “ f ptq cospp2n ` 1qtq ` f 1 ptq cospp2n ` 1qtq dt
0 2n ` 1 0 2n ` 1 0
ª⇡
f p⇡q ` f p0q 1
“ ` f 1 ptq cospp2n ` 1qtq dt
2n ` 1 2n ` 1 0
Et par inégalité triangulaire,
ˇ f p⇡q ` f p0q ª⇡ ˇ ª⇡
ˇ 1 1 ˇ |f p⇡q| ` |f p0q| 1
ˇ ` f ptq cospp2n ` 1qtq dtˇ § ` |f 1 ptq cospp2n ` 1qtq dt| dt
2n ` 1 2n ` 1 0 2n ` 1 2n ` 1 0
ª⇡
|f p⇡q| ` |f p0q| 1
§ ` |f 1 ptq| dt
2n ` 1 2n ` 1 0
Comme la fonction f est de classe C 1 sur r 0 , ⇡ s, f 1 est continue sur le segment r 0 , ⇡ s. Un théorème du cours
assure alors que f 1 est bornée sur ce segment. Il existe donc un réel M tel que : @t P r 0 , ⇡ s , |f 1 ptq| § M . Ainsi,
d’après ce qui précède,
13 - Concours Scientifiques

ª⇡
|f p⇡q| ` |f p0q| 1 |f p⇡q| ` |f p0q| M⇡
` |f 1 ptq| dt § `
2n ` 1 2n ` 1 0 2n ` 1 2n ` 1
avec :
|f p⇡q| ` |f p0q| M⇡
` ›››Ñ 0
2n ` 1 2n ` 1 nÑ8
ˇª ⇡ ˇ
ˇ ˇ
On a donc majoré ˇ f ptq sinpp2n ` 1qtq dtˇ par une expression qui tend vers 0 lorsque n tend vers `8.
0
Conclusion :

ª⇡
lim f ptq sinpp2n ` 1qtq dt “ 0
nÑ`8 0

Point méthode
˜ª ¸
b
Pour calculer la limite d’une suite d’intégrales fn ptq dt , on peut penser à déterminer un encadre-
a
nPN
ment de cette suite d’intégrales. On peut commencer, pour tout n P N, par déterminer un encadrement de
fn ptq pour tout t P ra, bs, puis appliquer la croissance de l’intégration si a † b. Cette démarche a pour but
d’exploiter, in fine, le théorème de l’encadrement. Attention à ne pas encadrer n lui-même, l’objectif étant
de pouvoir achever le raisonnement à l’aide du théorème de l’encadrement, il est nécessaire de conserver
des expressions faisant intervenir n dans l’encadrement obtenu. Il faut aussi se souvenir que toute fonction
continue sur un segment est bornée sur ce segment. Ici, f étant de classe C 1 , il fallait appliquer cette
propriété à f 1 , d’où l’idée d’effectuer une intégration par parties. Pour un plan d’étude complet des suites
d’intégrales, vous pouvez vous reporter à la Fiche méthodologique "Intégration sur un segment".

Remarque
En maths spé, des théorèmes plus fins permettront de passer à la limite directement "à l’intérieur" d’une
suite d’intégrales, mais dans certaines conditions bien précises, voir le Polycopié "Suites et séries de
fonctions".

3) (a) Soit k P N. Distinguons deux cas :


ª⇡
t t dt
k “ 0 : On a J1,k “ B2 p q dt. En faisant le changement de variable u “ , du “ , on obtient :
0 ⇡ ⇡ ⇡
ª⇡ ˆ ˙ ª1
t
B2 dt “ ⇡ B2 puq du “ 0
0 ⇡ 0

Ainsi, J1,k “ 0 si k “ 0.
ˆ ˙
t 1
k P N˚ : les fonction t P r 0 , ⇡ s fi›Ñ B2 et t P r 0 , ⇡ s fi›Ñ sinp2ktq sont de classe C 1 sur r 0 , ⇡ s.
⇡ 2k
Le théorème d’intégration par parties assure alors que :
ª⇡ ˆ ˙ „ ˆ ˙⇢⇡ ª ˆ ˙
t 1 t 1 ⇡ 1 t
B2 cosp2ktq dt “ sinp2ktqB2 ´ B sinp2ktq dt
0 ⇡ 2k ⇡ 0 2k⇡ 0 2 ⇡
ª ˆ ˙
1 ⇡ t
“´ B1 sinp2ktq dt car B21 “ 2B1 .
k⇡ 0 ⇡
ˆ ˙
t 1
Comme les fonctions t P r 0 , ⇡ s fi›Ñ B1 et t P r 0 , ⇡ s fi›Ñ ´ cosp2ktq sont de classe C 1 sur r 0 , ⇡ s,
⇡ 2k
une nouvelle intégration par partie donne :
- Concours Scientifiques 14

ª⇡ ˆ ˙ „ ˆ ˙⇢⇡ ª ˆ ˙
t 1 t 1 ⇡ 1 t
B1 sinp2ktq dt “ ´ cosp2ktqB1 ` B cosp2ktq dt
0 ⇡ 2k ⇡ 0 2k⇡ 0 1 ⇡
ª
B1 p0q ´ B1 p1q 1 ⇡
“ ` cosp2ktq dt car B11 “ B0 “ 1.
2k 2k⇡ 0
ª⇡
1
Le lecteur pourra se convaincre que cosp2ktq dt “ 0. De plus, on sait que B1 pXq “ X ´ . Donc,
0 2
B1 p0q ´ B1 p1q “ ´1. On peut donc affirmer que
ª⇡ ˆ ˙
t 1
B1 sinp2ktq dt “ ´
0 ⇡ 2k
D’après ce qui précède, on a finalement :
ª⇡ ˆ ˙
t 1
B2 cosp2ktq dt “ 2
0 ⇡ 2k ⇡
Conclusion :

#
0 si k “ 0
J1,k “ 1
si k P N˚
2k 2 ⇡

(b) Soit p P N, p • 2 et k P N˚ . En intégrant par parties, on obtient :


ª⇡ ˆ ˙ „ ˆ ˙⇢⇡ ª ˆ ˙
t 1 t 1 ⇡ 1 t
B2p cosp2ktq dt “ sinp2ktqB2p ´ B2p sinp2ktq dt
0 ⇡ 2k ⇡ 0 2k⇡ 0 ⇡
ª ˆ ˙
2p ⇡ t 1
“´ B2p´1 sinp2ktq dt car B2p “ 2pB2p´1 .
2k⇡ 0 ⇡
ª ˆ ˙
p ⇡ t
“´ B2p´1 sinp2ktq dt
k⇡ 0 ⇡
De même, en intégrant par parties, on a :
ª⇡ ˆ ˙ „ ˆ ˙⇢⇡ ª ˆ ˙
t 1 t 1 ⇡ 1 t
B2p´1 sinp2ktq dt “ ´ cosp2ktqB2p´1 ` B2p´1 cosp2ktq dt
0 ⇡ 2k ⇡ 0 2k⇡ 0 ⇡
ª ˆ ˙
B2p´1 p0q ´ B2p´1 p1q 2p ´ 1 ⇡ t
“ ` B2p´2 cosp2ktq dt
2k 2k⇡ 0 ⇡
ª ˆ ˙
2p ´ 1 ⇡ t
“ B2p´2 cosp2ktq dt car p • 2 et B2p´1 p1q “ B2p´1 p0q.
2k⇡ 0 ⇡
2p ´ 1
“ Jp´1,k
2k⇡
Conclusion :

2pp2p ´ 1q
Jp,k “ ´ Jp´1,k
p2k⇡q2

(c) La relation de récurrence précédente permet d’obtenir une relation entre Jp,k et Jp´1,k . En l’écrivant de
nouveau, on obtient une relation entre Jp,k et Jp´2,k ... On laisse au lecteur le soin de vérifier que pour tout
j P rr 1 , p ´ 2 ss et tout k P N˚ , on a :
´2pp2p ´ 1q ´p2p ´ 2jqp2p ´ 2j ´ 1q
Jp,k “ ¨¨¨ Jp´j´1,k
p2k⇡q2 p2k⇡q2
En particulier, pour j “ p ´ 2, on obtient :
15 - Concours Scientifiques

2pp2p ´ 1q ´4 ˆ 3
Jp,k “ ´ ¨¨¨ J1,k
p2k⇡q2 p2k⇡q2
p´1qp´1 p2pq!
“ J1,k
2p2k⇡q2p´2
p´1qp´1 p2pq! 1
“ ˆ 2 d’après ce qui précède.
2p2k⇡q2p´2 2k ⇡
Conclusion :
$
’ p´1q p2pq! ˆ 1
p´1

si pp, kq P pN˚ q
2



& 2p2k⇡q 2p´2 2k 2⇡

Jp,k “ 0 si pp P N˚ et k “ 0q ou pp “ 0 et k P N˚ q .





%
⇡ si p “ k “ 0

4) (a) On peut écrire :


ˆ ˙
t
ª⇡ ª ⇡ B2p ´ b2p

'p ptq sinpp2n ` 1qtq dt “ sinpp2n ` 1qtq dt
0 0 sinptq
ª⇡ˆ ˆ ˙ ˙
t sinpp2n ` 1qtq
“ B2p ´ b2p dt
0 ⇡ sinptq
Or, d’après la question III.1, on sait que pour tout t P s 0 , ⇡ s,
sinpp2n ` 1qtq ÿn
1
“ cosp2ktq `
2 sinptq k“1
2

Par linéarité de l’intégrale, on en déduit que :


ª⇡ ª⇡ˆ ˆ ˙ ˙˜ ÿ n
¸
t
'p ptq sinpp2n ` 1qtq dt “ B2p ´ b2p 2 cosp2ktq ` 1 dt
0 0 ⇡ k“1
ÿ n ª⇡ ˆ ˙ ª⇡ ˆ ˙ ÿn ª⇡ ª⇡
t t
“2 B2p cosp2ktq dt ` B2p dt ´ 2b2p cosp2ktq dt ´ b2p 1 dt.
k“1 0
⇡ 0 ⇡ k“1 0 0

D’après la question III.3, on sait que :


ª⇡ ˆ ˙
t
@p P N˚ , B2p dt “ 0,
0 ⇡
et
ª⇡
@k P N˚ , cosp2ktq dt “ 0.
0

On en déduit donc que :


ª⇡ ÿn ª⇡ ˆ ˙
t
'p ptq sinpp2n ` 1qtq dt “ 2 B2p cosp2ktq dt ´ ⇡b2p
0 k“1 0

ÿ
n
“2 Jp,k ´ ⇡b2p
k“1

p´1qp´1 p2pq! 1
“2 ˆ 2 ´ ⇡b2p d’après III.3.c.
2p2k⇡q2p´2 2k ⇡

p´1qp´1 p2pq! ÿ 1
n
“ ´ ⇡b2p .
p2⇡q2p´1 k“1 k 2p

Conclusion : pour tout k P N˚ , on a :


- Concours Scientifiques 16

ª⇡
p´1qp´1 p2pq! ÿ 1
n
'p ptq sinpp2n ` 1qtq dt “ ´ ⇡b2p
0 p2⇡q2p´1 k“1 k 2p

(b) Soit p P N˚ . Comme la fonction 'p est de classe C 1 sur r 0 , ⇡ s, le résultat de la question III.2 nous permet
d’affirmer que :
ª⇡
lim 'p ptq sinpp2n ` 1qtq dt “ 0.
nÑ`8 0

En passant à la limite lorsque n Ñ `8 dans le résultat de la question précédente, on obtient :


p´1qp´1 p2pq!
0“ ⇣p2pq ´ ⇡b2p ,
p2⇡q2p´1
c’est-à-dire que :
p´1qp´1 b2p 22p´1 ⇡ 2p
⇣p2pq “ .
p2pq!
Conclusion :

p´1qp´1 b2p 22p´1 ⇡ 2p


@p P N˚ , ⇣p2pq “
p2pq!

(c) On déduit de la question précédente que :

⇡2 ⇡4
⇣p2q “ et ⇣p4q “
6 90

IV. Irrationalité de ⇣p2q

xn p1 ´ xqn
1) (a) Soit x P R. Par définition, fn pxq “ . On développe p1 ´ xqn grâce à la formule du binôme de
n!
Newton :
1 n
fn pxq “ x p1 ´ xqn
n!
n ˆ ˙
1 ÿ n
“ p´1qk xk
n! k“0 k
ˆ ˙
1 ÿ
n
k n
“ p´1q xn`k
n! k
k“0

En faisant le changement de variable n ` k “ k 1 dans la dernière somme, on obtient finalement que :


ˆ ˙
1 ÿ
2n
n
fn pxq “ p´1qk´n
xk
n! k“n k´n
ˆ ˙
n
Remarquons que pour tout k P rr n , 2n ss, p´1qk´n est bien un entier.
k´n

Conclusion :

ˆ ˙
1 ÿ
2n
n
Pour tout i P rr n , 2n ss, on pose : ei “ p´1q i´n
et on a bien : @x P R, fn pxq “ ek xk .
i´n n! k“n
17 - Concours Scientifiques

(b) D’après la formule de Taylor pour les polynômes (voir II.5), les coordonnées d’un polynôme (de degré
ˆ pkq ˙
P p0q
N P N) dans la base canonique de RN rXs sont . D’après la question précédente, on
k! 0§k§N
connaît les coordonnées (dans la base canonique) du polynôme associé à la fonction polynomiale fn . En
comparant les deux expressions possibles de ces coefficients, on en déduit que :
$
’ 0 si 0 § k § n ´ 1




&
pkq
fn p0q “ 1 .
’ ek k! si n § k § 2n

’ n!


%
0 si k • 2n ` 1
pkq
Il suffit de vérifier que pour tout k P rr n , 2n ss, fn p0q est bien un entier. Soit k P rr n , 2n ss. D’après la
k! pkq
question précédente, ek est un entier. Par ailleurs, comme k • n, est également un entier. Ainsi, fn p0q
n!
est bien entier.

Conclusion :

pkq
Pour tout k P N, fn p0q est entier.

(c) Il est clair que pour tout x P R, fn pxq “ fn p1 ´ xq. En dérivant k fois cette relation, on obtient :
pkq pkq
@x P R, fn pxq “ p´1qk fn p1 ´ xq
pkq pkq pkq
En évaluant cette dernière relation en x “ 0, on a fn p0q “ p´1qk fn p1q. Comme fn p0q est entier, il en
pkq
est de même de fn p1q.

Conclusion :

pkq
@k P N, fn p1q est entier.

u
2) (a) On a supposé que ⇡ 2 “ . On a :
v
´ ¯
p2q p4q p2nq
Fn p0q “ v n ⇡ 2n fn p0q ´ ⇡ 2n´2 fn p0q ` ⇡ 2n´4 fn p0q ` ¨ ¨ ¨ ` p´1qn fn p0q

On a donc :
ÿ
n
p2kq
Fn p0q “ v n p´1qk ⇡ 2n´2k fn p0q
k“0
ÿn ´ u ¯n´k
p2kq
“ vn p´1qk fn p0q
k“0
v
ÿ
n
p2kq
“ p´1qk un´k v k fn p0q
k“0

Ainsi, d’après la dernière expression, Fn p0q est une somme d’entiers (car on sait que pour tout k P rr 0 , n ss,
p2kq
fn p0q est entier). C’est donc un entier. On raisonne de manière analogue pour montrer que Fn p1q est
entier.

Conclusion :

Fn p0q et Fn p1q sont entiers.


- Concours Scientifiques 18

(b) Commençons par remarquer que la fonction gn est bien dérivable sur R. En dérivant, on obtient :
@x P R, gn1 pxq “ Fn2 pxq sinp⇡xq ` ⇡ 2 Fn pxq sinp⇡xq
ÿ
n
p2kq
Or, pour tout x P R, Fn pxq “ p´1qk un´k v k fn pxq. Ainsi, on a :
k“0

ÿ
n
p2k`2q
ÿ
n
p2kq
Fn2 pxq ` ⇡ 2 Fn pxq “ p´1qk un´k v k fn pxq ` p´1qk un´k`1 v k´1 fn pxq
k“0 k“0

ÿ
n`1 ÿ
n
p2kq p2kq
“´ p´1qk un´k`1 v k´1 fn pxq ` p´1qk un´k`1 v k´1 fn pxq
1 k“0
p2n`2q
“ un`1 v ´1 fn pxq car @x P R, fn pxq “ 0.

“ ⇡ 2 un fn pxq
Conclusion :

@n P N˚ , @x P R, gn1 pxq “ ⇡ 2 un fn pxq sinp⇡xq

(c) Soit n P N˚ . D’après la question précédente, on sait que @x P R, gn1 pxq “ ⇡ 2 un fn pxq sinp⇡xq. En intégrant
cette relation entre 0 et 1, on obtient :
ª1 ª1
gn1 pxq dx “ ⇡ 2 un fn pxq sinp⇡xq dx
0 0 ª1
“ ⇡ 2 un fn pxq sinp⇡xq dx
0
“ ⇡An
ª1
Et par ailleurs, on remarque que gn1 pxq dx “ gn p1q ´ gn p0q. Ainsi :
0

1
pgn p1q ´ gn p0qq “ An

Et un calcul simple donne : gn p1q ´ gn p0q “ ⇡ pFn p0q ` Fn p1qq. Ainsi, d’après la question IV.2, An “
Fn p1q ` Fn p0q.

Conclusion :

@n P N, An est un entier.

3) (a) Il s’agit d’un résultat


ˆ n ˙de croissances comparées. En effet, il faut se souvenir que pour tout a P R, a “ opn!q.
n

a
Ainsi, la suite converge vers 0. On en déduit donc qu’à partir d’un certain rang (que l’on peut
n! n nPN
1
noter n0 ), tous les termes de la suite seront plus petit (strictement) que .
2

Conclusion :

1
Il existe un rang n0 P N tel que @n P N, n • n0 , on a wn † .
2

(b) Il suffit de remarquer que @x P r 0 , 1 s, xn p1 ´ xqn P r 0 , 1 s. On en déduit l’encadrement :

1
@x P r 0 , 1 s , 0 § fn pxq §
n!
19 - Concours Scientifiques

(c) La fonction x P r 0 , 1 s fi›Ñ fn pxq sinp⇡xq P r 0 , 1 s est continue sur r 0 , 1 s, positive et n’est pas identiquement
nulle. On en déduit que An ° 0. Par ailleurs, d’après la question précédente, pour n P N, n • n0 , on a :
1
un † n!. Ainsi,
2
ª1
1
An † ⇡ n! fn pxq sinp⇡xq dx
2 0
ª
⇡ 1
† sinp⇡xq dx car @x P r 0 , 1 s , n!fn pxq § 1.
2 0
†1
On en déduit donc que :

@n P N, n • n0 , An P s 0 , 1 r

A la question III.2.c, on a montré que, pour tout n P N˚ , An est un entier. Or, on obtient ici que pour
n • n0 , An P s 0 , 1 r. Mais s 0 , 1 r X N “ H. C’est absurde ! On en déduit que l’hypothèse faite sur ⇡ 2 est
fausse.

Conclusion :

⇡ 2 est irrationnel.

(d) Comme ⇡ 2 est irrationnel, ⇡ l’est aussi. On peut raisonner par l’absurde en supposant que ⇡ 2 est irrationnel
m m
et que ⇡ est rationnel. On aurait ⇡ “ avec m et n deux entiers non nuls et irréductible. En élevant
p p
au carré, on constate que ⇡ 2 P Q. D’où l’absurdité.

Conclusion :

⇡ est irrationnel.

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