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CF MAAMORA
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TRIA
S’il est une marque de dérivés du blé dont le nom fait référence, au Maroc, dans le domaine des
pâtes, c’est bien Tria. Pâtes, couscous et farine sont vendus sous cette marque ombrelle, qui donne
son nom aujourd’hui à d’autres produits comme la conserve de thon. Créée en 1926 par des
Français sous le nom de Minoterie biscuiterie d’Anfa, avec pour symbole le lustre, la société a fini
par adopter le nom de Tria (traduction de lustre, en arabe dialectal) en 1949. Face à son succès, la
marque compte aujourd’hui plus de 40 véhicules chargés d’approvisionner des plateformes
installées dans les principales villes du pays que sont Rabat, Tanger, Marrakech, Agadir, Oujda, Fès
et Meknès et disposant chacune d’une force de vente de soixante personnes au total. Une partie de
cette force de vente est exclusivement dédiée à la commercialisation des pâtes, du couscous et de la
farine (petits paquets) et s’occupe des grandes et moyennes surfaces. L’autre partie se charge de
l’industrie et de la semi industrie, notamment les biscuiteries et les boulangeries.
Pour progresser de la sorte, Tria a dû surmonter bien des obstacles. Au départ, il lui a fallu d’abord
convaincre le marché, et ce n’était pas évident, tant le consommateur avait des préjugés vis-à-vis
des produits industriels locaux. Ensuite, il a fallu faire entrer les pâtes, denrée de base de la cuisine
italienne, dans les mœurs des Marocains. A cela s’ajoute le fait qu’à l’époque du lancement du
couscous, il a fallu séduire la ménagère qui fabriquait elle-même son couscous.
Pour soutenir ses produits, l’entreprise joue sur la communication. Dès le début, le budget a été de
2% voire 3% du chiffre d’affaires, et il l’est toujours aujourd’hui. Un tel effort a permis à la marque
de se faire un nom à forte notoriété. Aujourd’hui encore, et malgré l’arrivée massive de la
concurrence, on cite spontanément la marque. Seul changement, si, pendant les années 90, 80% de
ce budget étaient investis dans les médias (radio, télévision…), aujourd’hui, la tendance s’est
inversée : les médias ne représentent plus que 30% du budget, le reste est investi dans des
opérations ponctuelles à caractère institutionnel dans les écoles, par exemple, la promotion et la
publicité sur les points de vente en plus de quelques opérations de relations publiques. Le succès a
été au rendez-vous puisque les couscous et pâtes Tria contrôlent 40 % de parts de marché, ce qui
représente 80 000 tonnes de couscous et65 000 tonnes de pâtes écoulées annuellement, selon la
direction.
Avec le temps, les produits ont évolué. Les traditionnels spaghettis ont été déclinés sous toutes les
formes connues en Italie et, pour le couscous, on est passé à l’orge et au couscous complet dans un
souci de coller à la demande.
Cela dit, Tria n’a pas délaissé l’offre classique en gros contenant, destinée à la revente en vrac et au
détail, qui représente tout de même 10 à 15 % de la production de l’entreprise, chiffre qui coïncide
M.MOUSSIS Mohammed EFM Marketing Page 1 sur 2
justement avec sa part sur ce segment. En raison du pouvoir d’achat, une partie du marché marocain
est une consommation de proximité ; les clients consomment donc au jour le jour et ne prennent que
la quantité qui leur est nécessaire. Cela montre que les prix sont déterminants pour s’imposer.
D’ailleurs, ils sont à la baisse avec la libéralisation du marché et sont en dessous de ceux des
produits de marques françaises ou italiennes à notoriété plus forte mais à qualité égale.
Pour entretenir sa croissance, l’entreprise a joué sur la diversification notamment dans la conserve
de thon, les légumineuses, le riz et même le thé, le tout commercialisé sous la marque Tria, histoire
de capitaliser sur la notoriété de celle-ci.
2) Selon les modèles non compensatoires, quelles sont les marques qui vont être choisies ? (9 points)
N.B : Seuil = 5.
Bon courage !