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Vdocuments - MX Calcul Coffrages Tech Ing
Vdocuments - MX Calcul Coffrages Tech Ing
Techniques
de l'Ingénieur
Les Sélections
Techniques de l’Ingénieur
La plus importante base scientifique et technique en français
III
Cet ouvrage fait partie du pack Techniques du bâtiment : préparer la
construction (Réf. Internet ti262) composé des bases documentaires suivantes :
Techniques du bâtiment : Les échafaudages et les moyens de levage Réf. Internet : 43803
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IV
Cette base documentaire fait partie du pack Techniques du bâtiment : préparer la
construction (Réf. Internet ti262) dont l'expert scientifique est :
Williams PAUCHET
Ex Maître d'oeuvre de la Défense Nationale, Conseiller technique en construction et génie
civil
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V
Techniques du bâtiment : Organiser son chantier
Réf. Internet 43802
SOMMAIRE
Réf. Internet page
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Référence Internet
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e coffrage a fait son apparition sur les chantiers dès l’utilisation du béton
L armé dans les constructions, le rôle de cet ouvrage provisoire est de rece-
voir le béton, et de lui conserver forme et stabilité jusqu’à son décoffrage. Très
rudimentaire à ses débuts, le coffrage était constitué de planches, chevrons,
bastaings, sa fabrication était artisanale et sa mise en œuvre longue.
Les règles de sécurité et les exigences de rentabilité ont poussé les fabricants
à mettre au point des solutions techniques à des coûts moindres.
Le coffrage a ainsi évolué vers des peaux de décoffrage en contreplaqué,
clouées sur les planches et permettant un état brut de coffrage. Les contrepla-
qués actuels grâce à leurs fortes épaisseurs peuvent endosser les efforts de
poussée à la place des planches. Des traitements et des revêtements à base de
résines leur confèrent une résistance à la pénétration de l’eau et un nombre
important de réemplois. Plus récemment, des panneaux assemblables réalisés
en bois ou en métal ont fait leur entrée sur le marché.
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e coffrage est une structure provisoire qui doit remplir trois fonctions prin-
L cipales. Tout d’abord, cet ouvrage doit donner et conserver une forme au
béton, donc opposer une certaine rigidité. Ensuite, la texture de surface des
parements doit être au final conforme au cahier des charges ; si le béton est
prévu pour rester brut de décoffrage, la peau du coffrage demande un soin
particulier et doit se déformer dans des limites acceptables.
Ensuite, ce coffrage doit être conçu pour assurer la stabilité du béton jusqu’à
ce qu’il ait acquis la résistance suffisante lui permettant une autostabilité. De
ce fait, cette structure doit résister à la poussée du béton, aux charges d’exploi-
tation subies pendant les travaux, ainsi qu’au support des ouvriers et de leur
matériel, mais aussi aux charges climatiques. Une défaillance de structure peut
avoir des conséquences importantes en termes d’accidents de chantier.
Le coffrage doit également remplir des fonctions secondaires qui contribuent
à la qualité finale de la réalisation de l’ouvrage, telles que la protection du
béton contre les chocs, la limitation des pertes en eau au cours de la prise et
du durcissement du béton.
De plus, la conception du coffrage doit permettre un positionnement facilité
du ferraillage et des accessoires, la fermeture aisée du coffrage, les contrôles
avant le bétonnage, et un décoffrage rapide.
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Référence Internet
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I - ANALYSE DES FONCTIONS DU COFFRAGE rend cet angle indéformable. L’angle formé par les barres B1
et B2 reliées par une articulation « A » serait déformable en
l’absence d’une troisième barre C qui garantit la conservation
Le coffrage est une structure provisoire qui doit remplir trois de la valeur de l’angle ( cf. Fig. 1a).
fonctions principales : donner une forme au béton, permettre
d’obtenir une texture de surface conforme à un cahier des Mais la rigidité peut également être obtenue en augmentant
charges, assurer la stabilité du béton jusqu’à ce qu’il ait acquis le nombre de liaisons entre les éléments structurels : la barre
la résistance suffisante lui permettant d’être autostable. Le cof- C peut être supprimée si l’articulation « A » est remplacée par
frage doit également remplir des fonctions secondaires telles un encastrement ( cf. Fig. 1b).
que la protection du béton contre les chocs, la limitation des
pertes en eau au cours de la prise et du durcissement du Le recours à un gousset permet également de garantir la rigi-
béton, sa protection thermique, le support des ouvriers dité des éléments structurels ( cf. Fig. 1c).
chargés de la mise en œuvre du béton et de leur matériel.
L’utilisation de gabarits découpés dans du contreplaqué ou
réalisés en tôle d’acier apporte souvent une solution construc-
A. Fonctions principales des coffrages tive tout à fait satisfaisante.
1. Rigidité du coffrage Ainsi le coffrage d’un poteau en V ( cf. Fig. 2) sera parfaitement
rigidifié grâce à des gabarits G1 et G2 qui imposent la forme
Conservation de la forme – La rigidité peut être obtenue par particulière difficile à réaliser avec les coffrages outils tradition-
une propriété géométrique : ainsi la triangulation d’un angle nels présents sur les chantiers.
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I - DÉFINITION
La morphologie d’un coffrage doit être telle qu’elle lui permette
de répondre de manière satisfaisante à l’ensemble des fonc-
tions examinées ci-avant.
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C. Quadriques
1. Les coniques Fig. 2 : L’ellipse (© ETI).
Pour ces deux familles de courbes, il existe deux points par- • L’hyperboloïde à une nappe :
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ticuliers F et F’ appelés « foyers ».
Équation : x + y - z = 1.
L’ellipse et l’hyperbole – L’ellipse est le lieu des points dont a b c
la somme des distances aux foyers est constante, tandis que Représentation paramétrique :
pour l’hyperbole c’est la différence des distances qui reste x = a.cos a . ch β ;
constante : y = b.sin a . ch β ;
z = c . ch β.
• Pour l’ellipse (cf. Fig. 2) : MF + MF’ = 2a et c < a
Le rapport b/a représente l’aplatissement de l’ellipse. Il y a une • Le paraboloïde :
relation simple entre a,b,c :
a 2 = b2 + c 2 2 2
c étant la demi-distance entre les deux foyers. • Équation : x + y = 2 z .
p q
La valeur c = 0 correspond à un cas bien particulier : l’ellipse
devient un cercle. Si p et q sont de même signe, le paraboloïde est elliptique.
Lorsque p = q, le paraboloïde est de révolution.
• Pour l’hyperbole ( cf. Fig. 3) : MF – MF’ = 2a et c > a
Ellipse et hyperbole, lorsqu’elles comportent deux nappes, ad- Les sections par un plan sont soit des ellipses, soit des
mettent deux axes de symétrie. paraboles.
On peut donner une définition monofocale de la parabole (di-
rectrice associée au foyer). Lorsque p et q sont de signe différent, le paraboloïde est dit
hyperbolique. C’est une surface bien remarquable dont la
La parabole – Pour la parabole, les deux éléments essentiels forme évoque une selle de cheval. Il est parfois utilisé en archi-
sont la directrice et un foyer. Et tout point sur la parabole est tecture (auvents…) en raison de ses propriétés géométriques
tel que sa distance à la directrice est égale à sa distance au intéressantes (cf. le paragraphe « Comment engendrer une
foyer : surface ? », ci-après).
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A. Surfaces réglées
Définition – Une surface (S) est dite réglée si par tout point
de (S) passe au moins une droite entièrement contenue dans
(S).
La surface réglée utilisée partout en construction est le plan.
Il existe différents modes d’engendrement des surfaces
réglées (cf. Fig. 5).
1. Surfaces planes
Propriétés du plan – Le système de référence est constitué
par une génératrice (G) et une droite (D) situées dans un
même plan (P).
Le plan peut alors être engendré par la droite (G) qui se
déplace parallèlement à elle-même en restant assujettie à
l’autre droite (D) appelée « directrice ». Le même plan peut
être engendré par une génératrice (G) qui se déplace en
Fig. 4 : La parabole (© ETI). s’appuyant sur deux directrices parallèles (D1) et (D2).
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Condition pour qu’une surface réglée soit développable – Pour construire le coffrage (découpe des peaux de cof-
La condition la plus générale est ainsi la suivante : lorsque le frage…), il faut connaître la vraie grandeur des faces ou parois
plan tangent est le même tout le long de chaque génératrice, limitant le solide à exécuter. La détermination des vraies gran-
la surface réglée est développable. deurs des arêtes et des faces s’obtient à la condition de
pouvoir les amener à être dans un plan frontal ou horizontal
En quoi cette caractéristique est-elle intéressante pour la de projection (méthode classique en géométrie descriptive par
conception et la fabrication des coffrages ? rabattement, changement de plan…).
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Si la surface est donc développable, on pourra sur l’épure invariablement liée, chaque point de la génératrice décrivant
« développer » dans un plan chaque face constituant la peau un cercle (parallèle) dont le plan est perpendiculaire à l’axe et
de coffrage et obtenir ainsi en vraie grandeur les caractéristi- dont le centre est sur l’axe. Tout plan passant par l’axe est un
ques géométriques nécessaires à sa fabrication. La plan méridien qui coupe la surface suivant une ou deux droites
conception du coffrage et sa fabrication sont donc grandement symétriques par rapport à l’axe.
facilitées dans le cas de surfaces développables.
Cette révolution engendre ainsi soit un cylindre, soit un cône
Mais il faut préciser que la surface qui a été développée pour (ou tronc de cône) selon que (G) est parallèle ou non à l’axe
connaître les caractéristiques permettant la découpe, n’est pas de révolution. L’angle de rotation accompli peut être de 360 °
plane et que la réalisation du coffrage nécessitera un cintrage ! engendrant alors une surface fermée, ou bien inférieur à 360 °
à moins de modifier la forme elle-même si les tolérances la surface étant alors ouverte.
d’exécution le permettent.
Les surfaces pyramidales et prismatiques sont développables 3. Surfaces réglées entre deux courbes ouvertes
mais il en existe d’autres. Le paraboloïde hyperbolique – Le système de référence est
Comment engendrer une surface développable ? – Le constitué et deux droites (D 1) et (D2) non situées dans un
système de référence est constitué par une génératrice (G) et même plan et une génératrice (G) astreinte à se déplacer en
une droite (D) située dans un même plan (P). restant en contact avec (D 1) et (D2). Dans ce cas, selon le
choix des points de départ sur chaque droite, la surface est
La surface peut être alors engendrée par la génératrice recti- différente : ainsi dans le deuxième exemple, la surface s’inter-
ligne (G) qui tourne autour d’un axe auquel elle reste secte elle-même ( cf. Fig. 7).
Le paraboloïde hyperbolique (PH) peut ainsi être engendré : bilité d’un développement. Ainsi, la génératrice peut être
constituée par une ligne brisée inscrite dans une courbe.
• soit par une droite variable astreinte à rencontrer trois droites
soumises à la seule condition d’être parallèles à un même plan ; 4. Surface extrudée
• soit par une droite variable astreinte à rencontrer deux droites Définition – La surface extrudée est engendrée par une
quelconques, mais tout en respectant l’obligation de rester pa- courbe plane (D) astreinte à se déplacer selon un vecteur V
rallèle à un plan donné. orthogonal au plan contenant la courbe (D) ( cf. Fig. 8).
Ainsi, dans un paraboloïde hyperbolique, les génératrices
passant par un point séparent la surface en deux parties 5. Développement d’une surface réglée
situées de part et d’autre du plan tangent. Des sections planes
du PH sont soit des paraboles, soit des hyperboles. On Développement d’un tronc de cône – L’ouvrage à réaliser
retrouve là une des propriétés géométriques des surfaces est un réfrigérant en tronc de cône.
réglées, à savoir que s’il passe par un point M de la surface La fabrication du coffrage nécessite d’obtenir le développé des
deux génératrices distinctes, elles engendrent le plan tangent surfaces coffrantes intérieure et extérieure, pour pouvoir tracer
à la surface en ce point. Cette « position » de la surface par le calepinage des peaux de coffrage et choisir les raidisseurs
rapport à un plan tangent est caractéristique du paraboloïde primaires (génératrices).
hyperbolique.
Le développement se fait en déroulant la surface sur un plan,
Le deuxième système – Il est constitué par deux courbes à partir d’une génératrice AC. On obtient une surface plane
planes (D1) et (D2) situées dans deux plans parallèles et une A0B0C0D0. Il faut donc déterminer l’angle d’ouverture b ainsi
génératrice astreinte à se déplacer parallèlement à elle-même que les longueurs des rayons SC 0 et SA0 permettant de tracer
tout en restant assujettie à rester en contact avec (D 1) et (D2). les deux arcs de cercle limitant le développé ( cf. Fig. 9).
La géométrie de la génératrice impose une limitation de la Le développement d’une surface en tronc de cône s’obtient à
déformation dans le sens directeur et donc autorise la possi- partir de calculs géométriques simples exposés ci-après.
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orsque les ouvrages en béton sont verticaux, les coffrages dans lesquels ils
L sont coulés à leur emplacement définitif sont appelés « banches ». Les
structures de coffrage des murs en béton, ou voiles, et des poteaux du bâti-
ment, sont constituées de surfaces réglées verticales. Un système de référence
est construit par une génératrice, positionnée verticalement, ou horizontale-
ment, et une droite située dans le même plan.
Les structures porteuses sont à banché longitudinal, à banché transversal, ou
un mixte de ces deux systèmes. Les façades sont soit en banché longitudinal,
coulées en place, intégrées dans la structure porteuse, soit préfabriquées, sous
forme de panneaux, ou posées après réalisation du gros œuvre.
Un coffrage standardisé, qui intègre des solutions systématiques anticipées,
offre une trame métrique simple, l’assemblage de banches de dimensions dif-
férentes est alors possible, et sa conception permet un gain de temps
important au moment de la planification.
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Le coffrage des voiles et poteaux du bâtiment – Ils cons- Structure porteuse – On rencontre plusieurs types de struc-
tituent des surfaces réglées verticales et sont donc ture (cf. Fig. 1) :
engendrées selon le même principe.
• les structures à banché transversal : les murs intérieurs (re-
Le système de référence est constitué par une génératrice (G) fends transversaux) sont en même temps ses séparations en-
et une droite (D) située dans un même plan (P). tre les pièces ; le bâtiment a dans ce cas une largeur réduite.
Les séparations longitudinales sont réalisées à l’aide de cloi-
Le plan peut alors être engendré par la droite (G) qui se sonnements. Le sens de portée des planchers est parallèle aux
déplace parallèlement à elle-même en restant assujettie façades. Les refends transversaux et les pignons s ont porteurs
à l’autre droite (D) appelée « directrice ». Le même plan et contreventent efficacement le bâtiment ;
peut être engendré par une génératrice (G) qui se
déplace en s’appuyant sur deux directrices parallèles (D1 ) • les structures à banché longitudinal qui nécessitent des cloi-
et (D2). Le schéma directeur représenté sur la figure 18 de sonnements entre pièces. Les façades principales et les re-
TBA 515 est donc valable. On constate en effet que les fends longitudinaux sont porteurs ; les quatre refends sont
dispositions constructives choisies par les fabricants de autoporteurs mais peuvent contribuer à la stabilité générale de
coffrage correspondent aux deux cas envisagés : soit les l’ouvrage. Ce système interdit en général l’utilisation de tables
génératrices sont disposées verticalement, soit horizontalement. coffrantes en raison de l’impossibilité de les sortir en façade. En
revanche on peut, dans certains cas, faire chemi ner ces tables
dans le sens longitudinal (procédé Travelling) ;
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Les coffrages
Utilisation des coffrages préfabriqués
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LES COFFRAGES
Définition – Ce sont des coffrages préfabriqués, généralement • les coffrages de hauteur d’étage, banches métalliques ou
de grandes dimensions, que l’entreprise peut acheter ou louer : mixtes ;
• capables d’un grand nombre de réemplois ; • les coffrages spéciaux, coffrages perdus, voiles et poteaux de
• adaptés à l’ouvrage à construire par leur forme et leurs grande hauteur, grimpants, glissants.
dimensions ;
Banches en bois traditionnelles – Les banches tradition-
• réutilisables sur d’autres chantiers. nelles entièrement réalisées en bois sont encore parfois
Caractéristiques fonctionnelles – Outre les caractéristiques utilisées sur les petits chantiers, principalement lorsque le
techniques propres à tous les coffrages, le coffrage doit per- nombre de voiles à réaliser est trop faible pour justifier le
mettre : transport et la mise en œuvre sur le chantier de coffrages
outils (cf. Fig. 1). Les génératrices peuvent être disposées
• le stockage ou la mise en attente, tout en assurant sa stabilité ; indifféremment horizontalement ou verticalement. La peau de
coffrage peut être en planches rabotées si les exigences de
• les manutentions par un engin approprié (grue à tour, grue parement le permettent, mais le contreplaqué est générale-
automotrice…) ; ment préféré en raison de la rapidité de fixation sur les
• l’assemblage des éléments de coffrage entre eux ou la varia- génératrices et de la facilité qu’il en résulte pour le décof-
tion de leurs cotes, de façon à pouvoir obtenir les dimensions frage.
conformes aux cotes de l’ouvrage à réaliser ;
Le réglage d’aplomb et la stabilité de la banche sont obtenus
• le réglage de la position du coffrage à son emplacement en prévoyant des bois horizontaux fixés d’un côté sur les rai-
définitif ; disseurs verticaux et de l’autre sur un bastaing filant à l’arrière.
• l’accès et la circulation des ouvriers ; Des planches peuvent alors former une triangulation qui con-
trevente l’ensemble. Dans le cas où les génératrices sont
• la protection et la sécurité de ceux-ci ; disposées verticalement, il est lors recommandé de prévoir un
troisième réseau afin de faciliter la fixation des contrevente-
• la fixation d’équipements, de réservations, de bâtis de portes ments par planches.
et mannequins divers ;
• éventuellement l’interchangeabilité de la peau de coffrage ; Coffrages manuportables – Les coffrages en petits panneaux
sont tous conçus pour être manuportables et donc de faible
• la possibilité d’adaptation à des emplois pour d’autres travaux. poids : le poids d’un panneau varie généralement de 20 à 40 kg.
Ces coffrages dispensent donc d’utiliser une grue ; les panneaux
Les manœuvres non mécanisées ne doivent pas demander étant acheminés à pied d’œuvre, leur montage peut se faire de
d’efforts trop importants de la part des ouvriers ni de positions manière entièrement autonome par la main-d’œuvre. Cette
acrobatiques. situation est souvent avantageuse en début de chantier lorsque
Enfin, l’utilisation du coffrage outil doit participer de la l’engin de levage n’est pas encore installé mais aussi donne de
recherche de rentabilité générale. Cette rentabilité particulière la souplesse dans les modes opératoires traditionnels.
du coffrage dépend essentiellement : Les fabricants proposent soit des panneaux entièrement en
• de son amortissement ; bois, soit des panneaux à structure métallique et peau de
coffrage en contreplaqué. Dans le premier cas ( cf. Fig. 2),
• de ses caractéristiques fonctionnelles et facilités de mise en les panneaux ont tous la même hauteur (0,50 m) et sont pro-
œuvre ; posés en longueurs de 1,00 m à 2,50 m par pas de 50 cm.
• de sa longévité ; Les efforts de poussée du béton sont repris par des ten-
deurs en fer chantournés à leurs extrémités, leur partie plate
• du nombre de réemplois successifs réalisés sur le même étant placée à chaque séparation de panneaux, et leurs
chantier ; extrémités étant accrochées à des clavettes métalliques ver-
ticales. Le temps de montage est assez réduit (de l’ordre de
• de sa plus ou moins grande adaptabilité aux ouvrages à exé- 0,20 h/m 2).
cuter.
L’amortissement résulte du prix d’achat (ou éventuellement du Dans le deuxième cas (cf. Fig. 3) les panneaux ont en général
coût de location) et de l’importance plus ou moins grande des 0,90 m à 1,20 m de haut et les différentes largeurs des pan-
périodes d’utilisations par rapport aux durées des non-utilisations. neaux (30, 45, 60, 90 cm) permettent un assemblage aisé. La
jonction des panneaux se fait avec des clavettes avec broches
ou des pinces de jonction. Les profilés périphériques ont des
trous espacés régulièrement de sorte que tous les panneaux
I - CLASSEMENT DES COFFRAGES POUR VOILES peuvent être assemblés verticalement et horizontalement,
même s’ils sont décalés. Deux liaisons sont ainsi mises en
place pour chaque côté commun à deux panneaux. Chaque
Les familles de coffrage pour porteurs verticaux – Elles jonction est conçue pour résister aussi bien en compression
sont au nombre de quatre : qu’en traction. La peau de coffrage est protégée de tous les
• les coffrages traditionnels, réalisés en bois ; côtés par les profilés latéraux galvanisés et son remplacement
peut se faire à tout moment. Chaque panneau présente en ses
• les coffrages en petits panneaux assemblables entre eux, quatre coins un trou d’ancrage permettant de faire passer des
réalisés en bois ou métal, ou à structure mixte ; entretoises pour reprendre les poussées du béton.
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LES COFFRAGES
Fig. 2 : Classement des coffrages pour voiles – Coffrage en petits panneaux (Doc. Cofreco).
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LES COFFRAGES
Fig. 4 : Classement des coffrages pour voiles – Coffrage hauteur d’étage (Doc. Outinord).
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LES COFFRAGES
À noter
Le coffrage grimpant peut également être conçu pour ne cof-
frer qu’une face et que cette face peut avoir une inclinaison
par rapport à la verticale (en fruit ou en surplomb).
Le coffrage glissant est une variante : le déplacement se fait
en continu, à raison de 0,50 m à 1,00 m à l’heure. Ce type de
coffrage trouve relativement peu d’utilisation en bâtiment ; il
sert principalement à réaliser les noyaux centraux en béton
des tours à ossature métallique.
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LES COFFRAGES
La qualité des réglages des coffrages influe sur la qualité L’ensemble de ces exigences est regroupé dans le tableau 1.
finale de l’ouvrage et de ses caractéristiques dimensionnelles.
Facilité de stockage et facilité de transport Réduire encombrement matériel Passerelle démontable ou repliable
Manutention Panneaux mis à plat Dispositifs de levage en tête (étriers, etc.)
Engin de levage (poids important au m 2...)
Qualité parement d’ordre géométrique : – Limiter les déformations peau de coffrage – Calcul écartement raidisseurs R1, R2 , R3
– planéité (d’ensemble et locale) – Conception des liaisons – Couplage banches bout à bout
– défauts d’alignement
Qualité d’ordre esthétique Éviter les pertes de laitance Qualité des jonctions
Éviter les excès de vibration
Reprise des poussées du béton Reporter les poussées aux raidisseurs Tiges d’ancrage (« entretoises ») ou
principaux puis au sol Butonnage
Réglages à la mise en œuvre : – Positionnement « forcé » plutôt que sur trait – utilisation amorces z 50 à 60 mm (talonnette)
– positionnement – Visée lunette sur trait repère sur banche ou – Vérins de pieds – calages
– mise à niveau repère sur amorce – Réglage par jambe de force (« tire-
– mise d’aplomb – Contrôle au fil à plomb pousse »), ou ferme de stabilité, vérins, etc.
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LES COFFRAGES
C. Conception des raidisseurs talement, soit verticalement. Les efforts dus à la poussée du
béton frais sont équilibrés par des entretoises. La disposition
Banches à deux ou trois réseaux de raidisseurs (cf. Fig. 6) – verticale des poutres constituant les raidisseurs principaux
Les raidisseurs primaires qui soutiennent la peau de coffrage permet de leur faire également supporter les équipements (faci-
et en limitent la déformation peuvent être disposés soit horizon- lité avec l’utilisation de poutre en treillis tubulaire).
Les profilés couramment employés sont soit des cornières des On peut remarquer que les réseaux de raidisseurs ne sont pas
U ou des UPN, soit des tôles pliées ou des treillis en tubes obligatoirement situés dans des plans différents
soudés, ou tout autre profilé offrant la plus grande inertie pos- « superposés » (comme le montre la figure 6) mais peuvent
sible. L’utilisation de poutrelles mixtes alu-bois permet de avoir des épaisseurs telles que leurs faces extérieures et inté-
réduire considérablement le poids du coffrage tout en assurant rieures soient dans le même plan ( cf. Fig. 7).
une grande inertie aux raidisseurs.
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LES COFFRAGES
Cette dernière disposition est retenue par certains construc- La qualité du couplage doit être également assurée dans le
teurs car elle facilite le couplage des panneaux. cas où des rehausses de hauteur doivent être utilisées. C’est
le cas lorsque la hauteur de bétonnage est supérieure à la
Certains constructeurs adoptent une structure à trois nappes hauteur de banche standard.
de raidisseurs (cf. Fig. 6, cas b) qui assure à la fois le rôle de
réglage, de stabilité d’ensemble du coffrage et de support des Reprise des poussées dues au béton frais – Dans la pra-
équipements complémentaires. tique deux configurations différentes nécessitent deux
réponses distinctes :
Le calcul des raidisseurs primaires et secondaires se fait à
partir d’abaques donnant la poussée du béton en fonction de • Premier cas : le voile est coffré sur ses deux faces
la vitesse de coulée et de la température prévue au moment Les efforts résultant de la poussée du béton frais sur la peau de
du bétonnage. coffrage des banches en vis-à-vis peuvent être équilibrés par
mise en traction de tiges métalliques (« les entretoises ») qui
relient ces coffrages en passant à travers le béton. Ces entre-
toises sont constituées de tiges filetées à pas rapide et munies
D. Dispositions particulières de plaques de répartition et d’écrous à ailettes. Pour pouvoir re-
tirer ces tiges lors du décoffrage, elles passent à travers des tu-
Réservations pour ouvertures des portes et baies dans bes en plastique qui restent dans le béton, ou des cônes
les voiles – Il convient de prêter une attention particulière à récupérables (cf. Fig. 9).
la qualité d’exécution des ouvertures à réserver dans les voiles Comment disposer les entretoises ?
afin d’éviter des reprises toujours onéreuses et au résultat Si la tige est placée directement entre les raidisseurs et prend
parfois incertain. À cet effet, les éléments coffrant les pas- donc appui sur la peau de coffrage, l’armement des entretoises
sages et ouvertures dans les voiles font partie d’un matériel donne lieu à des déformations de la peau de coffrage. Pour cette
que l’on peut acquérir chez des fabricants spécialisés : mieux raison, il est toujours nécessaire de rechercher des points d’an-
vaut utiliser des mannequins expressément conçus pour ce crage au droit des raidisseurs principaux, en des points fixés
rôle que de faire réaliser directement sur chantier des cof- préalablement. Plus généralement, les plaques d’appui des en-
frages de réservation insuffisamment rigides. Ces cadres tretoises sont disposées sur les raidisseurs les plus extérieurs.
peuvent servir à fixer les huisseries qui sont alors directement Le principe de transmission des efforts est donc le suivant :
incorporées au béton. Il est également possible de réserver
l’ouverture et de ne placer les huisseries qu’après le béton- – poussée du béton ⇒ peau de coffrage ;
nage. et
– peau de coffrage ⇒ raidisseurs primaires ;
Les dimensions de la réservation mais aussi l’équerrage et
parfait de ses faces sont les seuls garants de la qualité fina- – raidisseurs primaires ⇒ raidisseurs principaux ;
lement obtenue. Les cadres peuvent être rigides et fabriqués et
aux dimensions des ouvertures mais les fabricants proposent – raidisseurs principaux ⇒ entretoises.
des mannequins « réglables » très rigides que l’on peut avan-
tageusement utiliser et réutiliser un grand nombre de fois Toute modification apportée à la position de l’ancrage conduit
(cf. Fig. 8). l’utilisateur à adopter des solutions provisoires n’augmentant
pas la sécurité et nécessitant des percements dans la peau de
Le même soin doit être apporté à la mise en place des abouts coffrage.
assurant la fermeture des banches lorsqu’ils sont destinés à L’écartement des banches, qui donnera l’épaisseur du voile, est
coffrer les extrémités de voiles. assuré par la longueur des tubes d’écartement. Après position-
nement des banches, les entretoises sont passées à travers ces
Lorsque la peau de coffrage est en métal, le maintien des écarteurs puis bloquées au marteau grâce aux ailettes des
cadres est obtenu par des aimants. écrous. Parfois, les écarteurs ont une forme conique qui permet
de les retirer après décoffrage des banches. Les trous peuvent
Réalisation de l’alignement des banches – Chaque cons- alors être bouchés avec des cônes béton préfabriqués.
tructeur résout le couplage des banches bout à bout à sa On cherche à réduire au minimum le nombre de tiges d’ancrage
manière afin d’obtenir un alignement satisfaisant des faces traversant le béton ; on peut ainsi parfois placer les tiges supé-
coffrantes des banches ( cf. Fig. 7). rieures au-dessus de la partie coulée.
Pour les banches constituées de petits panneaux en bois ma-
Ce couplage doit permettre : nuportable, il faut prévoir un système d’accrochage des ten-
deurs à chaque assise de panneaux, soit tous les cinquante
• le maintien efficace de la liaison des banches lors de la vibra- centimètres de hauteur ( cf. Fig. 2).
tion au moment du coulage ;
• Deuxième cas : le voile est coulé contre une paroi déjà exis-
• un alignement qui satisfait aux tolérances de planéité locale tante
en évitant les désaffleurs ; C’est la cas du bétonnage d’un voile contre un mur mitoyen ou
d’un voile contre terre (voiles périphériques d’une tranchée
• une étanchéité aussi parfaite que possible au joint ; blindée…).
• la possibilité de manutentionner simultanément à la grue un Les efforts de poussée ne peuvent plus être équilibrés par mise
montage de plusieurs banches (train de banches) ; en traction de tiges métalliques puisqu’il n’existe pas dans ce
cas de coffrage en vis-à-vis.
• le montage des banches sans erreur, avec le minimum d’ef- La poussée du béton exerce un effort de renversement en
fort. même temps que de soulèvement sur le coffrage. Il faut repren-
dre les efforts soit en établissant un butonnage soit en dispo-
Le couplage est ainsi obtenu par des taquets de positionne- sant des consoles d’appui.
ment avec boulons d’assemblage, des éclisses d’alignement Le butonnage consiste à reporter les poussées sur un ouvrage
ou des clavettes. Le temps de montage est bien sûr d’autant apte à résister à ces efforts, grâce à des batteries d’étais hori-
plus réduit que ces différentes opérations sont simples à exé- zontales. La stabilité par consoles (cf. Fig. 10) nécessite soit de
cuter et avec le minimum de matériel. Le simple marteau de trouver un ancrage dans une partie déjà réalisée, soit à dispo-
boiseur constitue ainsi l’outil « idéal ». ser un lest sur chaque console pour éviter son soulèvement.
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A. Comment concevoir un coffrage pour porteurs Le plan peut alors être engendré par la droite (G) qui se
horizontaux déplace parallèlement à elle-même en restant assujettie à l’autre
droite (D) appelée « directrice ». Le même plan peut être
engendré par une génératrice (G) qui se déplace en s’appuyant
Fonctions principales du coffrage – Donner la forme sur deux directrices parallèles (D1) et (D2). Les dispositions
voulue : comment engendrer la surface à coffrer ? prévues sur la figure 18 de TBA 515 restent donc valables
en apportant les modifications suivantes : les efforts
Le système de référence est constitué par une génératrice (G) exercés sur les parois des coffrages correspondent au
et une droite (D) située dans un même plan (P). poids du béton (et non plus à s a poussée) et aux charges
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d’exploitation correspondant au travail du personnel et de Quel que soit le type de coffrage utilisé, sa structure est basée
leur matériel et outillage nécessaire. Les raidisseurs pri- sur ce principe. Les coffrages pour porteurs horizontaux feront
maires placés sous la peau de coffrage sont donc espacés donc appel soit à un système à deux nappes de raidisseurs
régulièrement (cf. Fig. 2). pour les cas courants, soit un système à trois nappes réservé
aux dalles de grande épaisseur devant résister à des charges
importantes et plus économique à réaliser.
Autres fonctions – On peut citer les fonctions suivantes : B. Analyse des contraintes
• supporter le béton frais lors du coulage ainsi que le poids des
exécutants et de leur matériel, sans déformations excessives : Contraintes « ouvrage » – Le tableau 1 recense les critères
voir les tolérances acceptables (descriptif ouvrage) ; qui permettent de satisfaire à la fois les exigences d’ordres
techniques ainsi que les caractéristiques géométriques de
• permettre l’obtention d’une qualité de parement conforme au l’ouvrage à réaliser.
descriptif.
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(Suite)
Tab. 1 – Réalisation de l’ouvrage
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Tab. 3 – Caractéristiques des contreplaqués pour coffrage – Poids des panneaux en daN
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(Suite)
Avantages et inconvénients du coffrage bois traditionnel – Tab. 5 – Conditions de mise en œuvre d’un coffrage traditionnel
Le coffrage traditionnel est de plus en plus abandonné car il
présente nombre d’inconvénients.
Les tableaux 4 et 5 permettent de dresser un bilan général des Référence Opération Exigences et moyens
conditions d’utilisation des coffrages bois traditionnels tant en
ce qui concerne leur aptitude à réaliser un ouvrage que leur
facilité plus ou moins grande à être mis en œuvre. 1 Transport - Transport facile sur chantier
manutention mais
Manutention de petits éléments,
Tab. 4 – Réalisation de l’ouvrage en coffrage traditionnel un par un, donc temps de main-
d’œuvre important
Coffrage en bois traditionnel 2 Montage – Etais instables lors du montage
À obtenir Aptitude - adaptation réglages divers Mise en place des éléments, un
par un, donc temps de main-
Fond de dalle : Mise à niveau du plan d’œuvre important
– horizontal d'étaiement 3 Formes des La structure permet de coffrer
– décaissés Plan général ou plusieurs plans travées - toutes les formes, au prix d’un
– plan incliné d'étaiement Calepinage temps d’exécution important
Réglage file par file
4 Travail et Présence d’un nombre important
Dalle à « x » m de haut Réglage hauteur du plan circulation sous d’étais
Épaisseur de dalle d'étaiement plancher coffré
Choix des étais en fonction de la
hauteur et des charges 5 Décoffrage Démontage très lent
(contreplaqué cloué sur
Respect des cotes ouvrage Positionnement au sol du plan chevrons…)
Forme des travées d'étaiement Bois abîmés lors du décoffrage
Disposition des raidisseurs, Maintien d’un étaiement ponctuel
découpe des bois et de la peau très difficile à réaliser (bandes de
Présence de retombées et Un plan d'étaiement avec décoffrage peu pratiques à
soffites compensations de hauteur ou réaliser) ; le coffrage doit rester en
plusieurs plans (plan en sous- place le temps nécessaire au
face de poutres, plan en fond de durcissement
dalle.)« Le coffrage traditionnel 6 Remise en œuvre Impossibilité de manutentionner le
autorise tous les cas de figure » sur nouvel coffrage en raison du manque de
Débords de dalle Plate-forme de travail en étage emplacement rigidité de l’ensemble
Temps de main-d’œuvre
Planéité de la sous-face Calcul de l'écartement maximal quasiment identique à la première
des raidisseurs (abaque….) utilisation
Nature du parement Peau de coffrage (bois, 7 Réemploi Adaptation et remontage restent
contreplaqué CTBX) coûteux ! beaucoup de coupes de
bois lors de l'adaptation à de
Nombre de réutilisation Choix de la peau de coffrage + nouvelles travées
les conditions de mise en œuvre
et de démontage pénalisent le 8 Coût du coffrage - Temps unitaire important : 1,10 à
nombre de réemplois (découpes économie 1,30 h/m2
nombreuses…) + pertes de bois, chutes…
Qualité du parement (aspect…) Obturation par plâtre ou joint
périphérique - agent de Conclusion – Cette conception induit beaucoup de
démoulage désavantages : aussi le coffrage « traditionnel » disparaît pro-
gressivement des chantiers. Mais son intérêt réside en ce qu’il
Reprise des charges - sécurité Conception et calcul du plan permet de coffrer toutes les configurations. De plus, il est
d'étaiement valeur d’exemple et a constitué une référence pour la concep-
Étais de charge portante tion des coffrages de dalles plus récents.
admissible
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1 Hypothèses de calcul
I - NATURE DES EFFORTS SOLLICITANT LES COFFRAGES ET Sont considérées comme charges uniformément réparties :
LEURS ÉTAIEMENTS • les charges dues au personnel appelé à intervenir lors de la
mise en œuvre des coffrages, à la pose du ferraillage puis au
Modalités d’application des efforts : charge statique ou bétonnage proprement dit ;
dynamique – Toutes les charges qui agissent progressive- • le matériel utilisé, notamment lors du bétonnage (accessoires,
ment sur leur support peuvent être considérées comme règles, vibreur…) ;
statiques. Le poids des matériaux, le poids des coffrages, des
filières ou lisses, du béton fini à la cote prévue peuvent être • les charges appliquées dans le cas de précontrainte des élé-
considérés comme des charges statiques. C’est donc le cas ments (plaques d’abouts, vérins...).
la plupart du temps. Néanmoins, au cours de la phase de mise
en service, il apparaît fréquemment des charges dynamiques. Le stockage de matériaux (coffrages, armatures, palettes de
matériaux) ou de matériel (pose de la benne à béton) est
Le personnel en mouvement, le matériel au cours de la phase généralement considéré comme une charge locale. De même,
de déplacement ou lorsqu’il entre en action, le béton frais au le poids d’un homme peut s’exercer localement dans certaines
moment de la coulée, la vibration, constituent autant d’exem- conditions de mise en œuvre et la stabilité doit être examinée
ples de charges dynamiques. (effet de bascule).
Au regard de ces charges qui peuvent être considérées Enfin, des éléments préfabriqués sont parfois disposés dans
comme agissant instantanément, le support se comporte les coffrages avant coulage ; leur poids doit être évalué
différemment. exactement.
Parmi ces efforts, certains présentent des composantes hori-
L’étude en résistance des matériaux de la déformation d’une zontales qu’il s’agit de reprendre et de transmettre aux
poutre sous charge dynamique montre que si l’on considère éléments porteurs du gros œuvre.
un corps de poids P tombant sur cette poutre d’une hauteur
h, la déformation calculée sous charge instantanée est double La stabilité des coffrages et de leurs étaiements doit être
de la déformation sous une charge statique de même valeur. attentivement examinée.
La contrainte est alors elle-même double, en supposant que
le phénomène reste dans le domaine élastique. Lorsque la Les charges climatiques – Les forces horizontales et ascen-
hauteur de chute « h » augmente et devient grande par dantes dues au vent peuvent être cause de renversement
rapport à la déformation, il y a choc et la contrainte devient (banches en attente par exemple) et le matériel de coffrage
proportionnelle à l’énergie cinétique du corps P. doit être équipé en conséquence de dispositifs de sécurité.
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Charges permanentes des coffrages outils – Les coffrages 1. Les facteurs conditionnant la poussée du béton frais
outils peuvent être estimés pour :
Poussée hydrostatique – Coulé sous forme liquide ou plas-
• coffrages horizontaux traditionnels : 50 daN/m 2 ; tique, le béton exerce une pression hydrostatique. Il est
possible de considérer le béton frais comme un liquide de
• coffrages horizontaux industriels : 70 daN/m 2 ; densité 2,4 : la courbe de pression serait dans ce cas une
• coffrages verticaux traditionnels : 50 daN/m 2 ; droite telle que la pression en tête serait nulle et la pression
en pied égale au produit de la hauteur par la masse volumique
• coffrages verticaux industriels : 90 daN/m2 à 120 (peau et rai- soit 2,4 t/m 3 × hauteur :
disseurs métalliques) ;
pH = 2,4 × H
• plates-formes de travail traditionnelles : 70 daN/m 2 ; Cette hypothèse donnerait des résultats très défavorables
• plates-formes de travail industrielles : 100 daN/m 2. puisque l’on obtiendrait une pression de 6 T/m 2 à 2,50 m de
profondeur (cf. Fig. 1).
La masse volumique de l’acier est de 7 850 daN/m 3 et celle
des alliages légers en aluminium 2 700 daN/m 3.
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Ces formules proposent de retenir comme valeur pour la pres- Lorsque le béton est déversé d’une hauteur de 2,00 m ou plus,
sion en kN/m2 la plus petite des valeurs correspondant : il convient d’ajouter à la pression calculée à partir du tableau
précédent une pression complémentaire de 10 kN/m 2.
• à la pression hydrostatique (béton « liquide ») ;
Attention
• à la limite du durcissement ;
Le bétonnage à la goulotte peut être la cause d’une pression
• à l’effet de voûte et la pression ne dépasse jamais 150 soit : effective beaucoup pus grande dans la mesure où il introduit
le phénomène bien connu du tonneau de Pascal ( cf. Fig. 3).
• P ≤ PH, PS et PA.
Ce dernier effet ne doit être pris en compte que lorsque
l’épaisseur « e » du mur est inférieure à 500 mm ( cf. Tab. 2).
Pression pH = 24 × H
hydrostatique et
pH < 150 kN/m 2 Épaisseur
Épaisseur e > 500 mm
e < 500 mm Limite de 2)
durcissement Ps = (24 × V × K + 5)
Effet de voûte 3) Rien
pA = (3 × V + e / 10 + 15)
Tab. 3 – Coefficient K
Température du béton en °C
Affaissement
(en mm)
5° 10° 15° 20° 25° 30°
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Dans la figure 5, l’épaisseur « e » du voile est donnée en mm, Le tableau 4 indique les limites du durcissement.
à chaque valeur de e correspond pour la vitesse de bétonnage
considérée une pression pA.
(Suite)
Tab. 4 – Limite de durcissement
Affaissement en mm
Affaissement en mm
Vitesse A = 25 A = 50 A = 75 A = 100
Vitesse A = 25 A = 50 A = 75 A = 100 en m/h
en m/h
1 19 24 29 33
1 40 51 61 71
2 34 43 53 60
2 75 96 118 137 Température
Température 20° 3 48 63 77 88
5° 3 109 142 150 150
4 63 82 101 115
4 144 150 150 150
5 77 101 125 143
5 150 150 150 150
1 16 19 23 27
1 31 40 48 55
2 27 34 41 48
2 58 75 91 106 Température
Température 25° 3 37 48 59 70
10° 3 84 109 135 150
4 48 63 77 91
4 111 144 150 150
5 59 77 95 113
5 137 150 150 150
1 24 31 37 43 Valeurs pratiques – Certains auteurs préconisent une
approche beaucoup plus pragmatique, résultant d’un grand
2 43 58 70 82 nombre d’essais sur chantier. En effet, le diagramme de
Température poussée résultant des essais en laboratoire ( cf. Fig. 2) est dif-
15° 3 63 84 102 120 ficile à utiliser. La vibration restitue au béton toute sa fluidité
4 82 111 135 150 sur la profondeur intéressée par l’action de l’aiguille. Aussi, ce
diagramme se déplace verticalement au fur et à mesure du
5 101 137 150 150 coulage, comme la poussée qui en résulte, située à environ
1,50 m à 2,00 m du niveau supérieur du béton. Le calcul d’un
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coffrage de grande hauteur serait ainsi difficile à entreprendre, La poussée totale est alors de :
les surfaces coffrantes étant soumises à des charges mobiles 2, 50
verticalement. 45 × = 60 kN
2
Ainsi, M. Ricouard (se reporter à l’ouvrage « Constructions en
béton : le coffrage » chez Eyrolles) propose de distinguer les et les réactions en tête et en pied sont de 20 kN et 40 kN.
deux cas suivants (cf. Fig. 6) : • Pour les coulées lentes (murs épais) le coffrage doit être cal-
• Pour les coulées rapides (vitesse de l’ordre de 5 m vertical à culé à partir d’un diagramme de pression uniforme et une pres-
l’heure), le coffrage des voiles minces de 2,50 m de hauteur sion en pied maximale de 36 KN/m 2 (cf. Fig. 6b).
(cas fréquent) doit être calculé à partir d’un diagramme de pres- La poussée totale est alors de :
sion triangulaire et une pression en pied maximale de 45 kN/m 2 36 × 2,50 = 90 kN
(cf. Fig. 6a). et les réactions en tête et en pied sont de 45 kN.
III - LIMITATION DES DÉFORMATIONS DES FACES Tab. 5 – Tolérance de planéité des parements
COFFRANTES
Cahier CCTG
Tolérances fixées par les cahiers des charges – Les faces des prescriptions DTU 21 Planéité Fascicule n° 65
coffrantes sont soumises soit aux efforts de poussée dus au techniques sous règle Planéité sous règle de
béton frais (coffrages verticaux ou inclinés), soit au poids du « Planchers » de 2,00 m1) 2,00 m1)
béton (coffrages horizontaux). Dans les deux cas, les défor- A3 annexe
mations qu’elles subissent du fait de ces efforts doivent être
contenues dans des limites acceptables. Les tolérances pour Flèche limitée à 1/ Béton surfacé : Parements :
les différentes parties d’ouvrage fixent ces limites à ne pas 500 de la portée
dépasser et leurs valeurs dépendent des cahiers des charges – parement courant : – simples : 1/250 soit
auxquels le marché se réfère. 1/200 8 mm
– parement soigné : – fins : 1/500 soit 4 mm
Flèches admissibles – Pour les planchers, le tableau 5
donne les flèches admissibles au regard du CPT, du DTU 21 1/300 – ouvragés : 1/500 soit
(NF P 18-201 de mars 2004. Travaux de bâtiment - Exécution 4 mm
des travaux en béton - Cahier des clauses techniques) et du
1) La flèche est exprimée en fonction de la règle de 2 m.
CCTG.
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2 Caractéristiques mécaniques
et dimensionnelles des matériaux
constitutifs des coffrages
I - LE CONTREPLAQUÉ
Les épaisseurs de fabrication de 15 - 19 - 22 - 25 mm ont été Le CTB-X est apte au coffrage du béton et le CTB-O est réservé
obtenues grâce à un nombre important de plis, de 5 à 7, voire aux cas où le nombre de réemplois est beaucoup plus limité.
plus.
Les contraintes admissibles sont données au tableau 2.
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Abaques d’utilisation des contreplaqués – Les fabricants De plus, on admet que les conditions d’utilisation des bois uti-
de contreplaqué ont établi des abaques permettant de déter- lisés en coffrage permettent d’estimer leur humidité à 22,5 %,
miner simplement l’écartement des raidisseurs primaires ce qui conduit à minorer, comme le montrent les tableaux 3,
supportant la peau de coffrage ( cf. Fig. 1). 4 et 5, les contraintes admissibles de 0,85 pour la flexion et
0,70 en compression.
Les paramètres sont :
• la charge en daN/m 2 appliquée au contreplaqué ; Au sol, sous les sabots d’appui des étais, on considère qu’une
humidité de 30 % est probable et l’on minore en conséquence
• la flèche admissible (1/100, 1/200, 1/300, 1/400) ; la contrainte admissible, soit 0,40 en compression. Lorsque le
sabot d’appui de l’étai repose sur du béton, on minore la con-
• le nombre d’appuis (deux ou quatre) ; trainte de compression sur le bois de 0,50.
• l’épaisseur choisie pour le contreplaqué.
Tab. 3 – Contraintes admissibles sur les bois en daN/cm 2
Deux fuseaux de courbes permettent de distinguer les plaques pour les résineux et module de Young à 15 % d’humidité relative
appuyées sur quatre côtés (plaque carrée) des plaques sup-
portées par un seul cours de raidisseurs (plaques
« longues »). Pour les cas intermédiaires entre le carré et la Qualité des bois en
plaque longue, il est possible d’interpoler entre les deux classement visuel
valeurs trouvées pour l’écartement des appuis.
La distance entre appuis est la portée libre, c’est-à-dire la dis- I II III
tance entre axes des supports, diminuée de deux fois la demi-
largeur des pièces utilisées comme appuis.
Contrainte Compression axiale 131 103 82
L’utilisation est simple : ainsi, pour une pression de 565 daN/m 2,
une flèche maximale souhaitée de 1/300, et un contreplaqué de Traction axiale 152 87
15 mm d’épaisseur utilisé en plaque longue, les appuis doivent
être écartés de 36 cm entre nus soit de 42 cm d’axe à axe si Flexion statique 142 109 87
l’on utilise des chevrons de 60 × 80h mm comme raidisseurs.
Cisaillement 16 13 11
longitudinal
II - LE BOIS
Compression sur 27 22
Conformité aux normes – Le bois de construction fait l’objet appui
de normes. Nous rappelons les normes essentielles pour l’uti-
lisation du bois dans la construction : Traction transversale 9 7 0
• NF EN 1912 de juin 2005 « Bois de structure – classes de ré- Module Ef en flexion à 17,5 % 109 178 95 654 85 457
sistance – Affectation des classes visuelles et de essences – d’élasticité d’humidité
Indice de classement P 21-395 ».
• NF EN 336 de septembre 2003 « Bois de structure – Dimen- Ec en compression à 119 440 105 909 94 498
sions, écarts admissibles – Indice de classement P 21-351 ». 17,5 % d’humidité
• NF EN 384 d’août 2004 « Bois de structure – Détermination
des caractéristiques des propriétés mécaniques et de la masse
Tab. 4 – Réduction des contraintes en fonction de l’humidité
volumique – Indice de classement P 21-359 ».
Traditionnellement, on distingue trois catégories (classes 1, 2
et 3) : Humidité en % 15 17,50 20 22,50 25 30
• La classe 1 est choisie pour les platelages de plate-forme, Flexion 1,00 0,95 0,90 0,85 0,80 0,70
d’étaiement et d’échafaudages.
• La classe 2 pour la fabrication des coffrages. Traction axiale 1,00 0,95 0,90 0,85 0,80 0,70
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Tableaux et abaques d’utilisation – À partir des efforts Chaque fabricant établit note de calcul et tableau ou abaque
exercés par le béton, il est possible de déterminer les con- en vue de favoriser et simplifier leur utilisation.
traintes dans les bois et de vérifier les flèches en utilisant la
figure 2 et le tableau 3. Néanmoins, on utilise pour plus de Poutrelles Doka – La poutrelle Doka H20 est une poutrelle
rapidité des abaques qui permettent de choisir les portées en I, à semelles en bois et âme pleine en lamellée-collée.
admissibles pour les différentes pièces composant le coffrage
(cf. Fig. 3, 4, 5, 6 et 7). Ses caractéristiques mécaniques sont les suivantes :
• poids : 5 daN/ml ;
B. Les poutrelles en bois • moment d’inertie : I : 4 650 cm 4 ;
Conformité aux normes des poutrelles préfabriquées – • module d’inertie I/v : 465 cm 3 ;
Plusieurs fabricants proposent des poutrelles préfabriquées en
bois pour coffrage. • moment fléchissant admissible M : 500 daN.m ;
Ces poutrelles en bois font l’objet de normes. Les normes • effort tranchant admissible T : 1 000 daN ;
essentielles sont les suivantes :
• module d’Young E : 100 000 daN/cm 2.
• NF P 93-322 de décembre 1994 « Équipements de chantier –
Poutrelles industrialisées pour étaiement de coffrage – Indice À partir de ces valeurs on peut donc déterminer les répartitions
de classement P 93-322 ». de poutrelles pour un coffrage de dalle, en utilisant les for-
mules classiques de résistance de matériaux qui donnent
• NF EN 13337 de février 2003 « Poutrelles de coffrage préfa- moment de flexion, effort tranchant, contrainte de flexion et
briqués en bois – Exigences de classification et évaluations – flèche.
Indice de classement P 93-377 ».
Mais il est généralement plus rapide de consulter les tableaux
Nous donnons ci-après les caractéristiques de quelques pou- établis par le constructeur donnant directement les portées
trelles. D’autres composants existent sur le marché (SGB, admissibles ainsi que les écartements entre étais ( cf. Tab. 6
Hussor, Cofreco), mais nous nous limitons à trois types de et 7).
poutrelles, Doka, Péri et Ricard, les plus fréquemment utilisés
actuellement sur les chantiers.
Tab. 6 – Répartition des poutrelles Doka H20 en plancher. Portée transversale
Poids Charge totale Portée admissible des poutrelles transversales selon leur espacement en
Épaisseur du béton G + Q y compris mètres
de la dalle en daN/m2 le poids
du coffrage et
l’effet dynamique
0,20 0,30 0,40 0,50 0,625 0,75 0,90 1,00
14 364 664 4,37 3,82 3,47 3,22 2,99 2,81 2,59 2,45
16 416 716 4,20 3,67 3,33 3,10 2,87 2,70 2,49 2,36
18 468 768 4,06 3,54 3,22 2,99 2,77 2,61 2,41 2,28
20 520 820 3,93 3,43 3,12 2,89 2,69 2,53 2,33 2,21
Tab. 7 – Répartition des poutrelles Doka H20 en plancher. Distance des étais
Épaisseur Distance entre étais en mètre en fonction de la distance entre les poutrelles principales
de la dalle
en cm 1,00 1,25 1,50 1,75 2,00 2,25 2,50 3,00 3,50
Poutrelles Péri – Le matériel de coffrage et d’étaiement de la pour un type de poutrelle en I en bois et âme en lamellé collé
société Péri est très fréquemment utilisé. Nous donnons donc (cf. Tab. 8 et 9).
les caractéristiques techniques fournies par ce constructeur
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1 Rotation du matériel
1.1
Généralités
Forain – Poste de fabrication provisoire le plus souvent ins- Lorsque ces contraintes ne sont pas respectées, la réalité con-
tallé sur un chantier par opposition à celui installé dans un tredit les prévisions, le modèle projeté est rapidement déformé
atelier spécialisé. au cours de l’exécution, le chantier connaît des retards inac-
ceptables pour le client, l’entreprise ne peut pas optimiser le
Mode opératoire – Manière et méthode pour procéder à la travail des équipes et utiliser correctement l’ensemble du
réalisation d’un ouvrage. matériel et des dépenses excessives grèvent le bilan général.
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La planification permet, pour chaque entreprise, de prévoir le nombre de fois au cours de l’exécution, qui permet de déter-
paiement des matériaux aux fournisseurs, d’anticiper le verse- miner puis de préciser, le déroulement d’un processus
ment des salaires et de connaître ses dépenses en matériel élémentaire, les conditions de l’exécution et la durée du cycle.
de location ou en investissement.
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1.2
Modes opératoires et cycles
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Les contraintes techniques sont constituées, dans le cas pré- nisation retenue ne prévoit qu’une seule équipe pour effectuer
sent, par des enchaînements à respecter dans une zone les tâches de ferraillage/coffrage/bétonnage des parois verti-
donnée : cales. Cette organisation est le choix de l’entreprise, un autre
mode opératoire pourrait s’établir avec une autre organisation
• le terrassement et le blindage de la fouille sont des tâches des équipes.
réalisées en alternance ;
Le tableau 1 précise les durées élémentaires de chaque tâche
• le ferraillage, le coffrage et le bétonnage sont des tâches réa- et déterminent les cadences. Le cycle est ici défini par le mode
lisées en continuité. opératoire pour l’ensemble des tâches nécessaires à la réali-
Le bureau des méthodes a également pensé à la main- sation d’une longueur de paroi sur la hauteur des deux sous-
d’œuvre : la régularité de travail est assurée par une quantité sols.
d’ouvrage quasi constante à réaliser quotidiennement. L’orga-
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Tâches à réaliser
Localisation Durée en heures
sur le panneau « i »
Terrassement 4
Niveau supérieur (1er sous-sol)
Blindage 4
Terrassement
Terrassement 4
Niveau inférieur (1er sous-sol)
Blindage 4
Ferraillage 4
Niveau inférieur (2e sous-sol) Coffrage 3
Voile Bétonnage 1
Ferraillage 4
Niveau supérieur (1er sous-sol)
Coffrage 3
Bétonnage 1
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1.3
Objectif d’une rotation de coffrage
L’expression « rotation de coffrage » est un raccourci de langage décrivant les caractéristiques du cycle de réalisation d’un gros œuvre
(de béton armé ou de béton précontraint) appelé à se répéter identiquement et un certain nombre de fois. Cette expression ne se limite
donc pas strictement au coffrage.
Cette description est essentielle car elle précise :
• les parties d’ouvrage à réaliser au cours de chaque journée du cycle de production ;
• les équipes appelées à intervenir ;
• les tâches affectées à chacune ;
• le matériel nécessaire, tant productif que de sécurité ;
• le délai pour y parvenir.
L’établissement d’un mode opératoire précis permet de connaître les opérations successives de coffrage/ferraillage/bétonnage/décoffrage.
II - GESTION DE LA MAIN-D’ŒUVRE
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Régularité du travail – L’entreprise cherche ensuite une cution en analysant les risques et en indiquant les moyens
régularité dans la charge quotidienne de travail de chaque envisagés pour prévenir ces risques. L’étude de la rotation
équipe. Cette exigence est essentielle. Il est faux d’espérer un inclut donc la mise en place des dispositifs de sécurité au
rendement maximal si les prévisions journalières de réalisation cours de chaque phase. Les constructeurs de coffrages-outils
d’ouvrage sont variables. Dans ce but, des plans de charge intègrent de plus en plus les éléments de protection dans la
de travail sont établis pour toutes les équipes. structure (crinolines pour les échelles, passerelles de travail
et garde-corps). Mais, généralement, des compléments
Mécanisation – L’autre méthode de réduction des coûts con- doivent être ajoutés afin de bannir les risques de chute.
siste à analyser l’ensemble des manutentions afin de les L’ensemble de ces dispositions se traduit par un temps de
minimiser et de les mécaniser. Au démarrage du chantier, il mise en œuvre et un coût en matériel supplémentaires.
faut préparer les éléments coffrants (tables coffrantes et ban-
ches). Mais, lors de la réalisation, l’assemblage, et parfois le La protection devant être continue dans le temps et dans
désaccouplement, de certains éléments entre eux, sont des l’espace, des interrogations permanentes sont à développer et
interventions qui consomment des heures de main-d’œuvre. Il à résoudre au cours de la rotation :
importe de les réduire autant que possible car elles ne sont
pas directement productives. • Comment mettre en place le dispositif de sécurité ?
Protection des ouvriers – Les objectifs précédents ne
doivent pas occulter la recherche et la prévention de la sécu- • Comment l’enlever ?
rité destinée à la main-d’œuvre. Le PHS (Plan d’hygiène et de
sécurité) du chantier doit reprendre toutes les phases d’exé- • À quel moment est-il nécessaire, ou quand ne l’est-il plus ?
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1.4
Utilité d’une rotation de coffrage
I - OPTIMISATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE chaque équipe. Cet effectif est obtenu à partir du crédit
d’heures affecté à chaque équipe (nombre total d’heures de
main-d’œuvre prévu pour chaque journée du cycle concernant
Pour bénéficier d’un rendement optimal, il faut se situer dans cette équipe). On obtient ce CH à partir des tâches, ou des
la phase de travail où l’apprentissage est terminé. quantités d’ouvrages, et des temps unitaires t u correspon-
dants. Chaque entreprise établit sa bibliothèque de temps
unitaires à partir :
A. Travail répétitif
• soit de temps unitaires généraux « empruntés » à des borde-
Les effets favorables de la répétition sur la qualité et le rende- reaux de prix ;
ment du travail supposent une affectation précise des tâches
aux ressources humaines, en évitant le plus possible des chan- • soit, ce qui est préférable, à partir de l’exploitation de ses pro-
gements d’affectation en cours du processus. Si la contrepartie pres relevés de temps pratiqués sur des chantiers précédents,
est la lassitude des exécutants, toute l’organisation actuelle du éventuellement ajustés pour tenir compte des conditions nou-
travail productif suppose cette stabilité. Un cycle de production velles de travail.
est d’autant meilleur que les journées de travail sont le plus À partir de ces temps unitaires, l’entreprise calcule, pour
identiques possibles. Lors de l’étude de la rotation, il faut recher- chaque tâche particulière, le produit « quantité prévue » mul-
cher systématiquement la reproduction de séquences très tiplié par « temps unitaire correspondant » et fait la somme de
voisines, sinon identiques dans leur exécution, et les répartir le tous les crédits d’heures partiels ainsi trouvés.
plus également possible au cours des différentes journées du
cycle. Cette exigence concerne autant les conditions de travail
de la main-d’œuvre que la gestion du matériel. Exemple
Une équipe devant réaliser un certain jour des quantités :
B. Spécialisation des équipes
• « Q1 » d’une tâche « 1 » de temps unitaire t u1,
La spécialisation des équipes est le deuxième moyen permet-
tant d’optimiser le coût en main-d’œuvre. La réalisation du • « Q2 » d’une tâche « 2 » de temps unitaire t u2, se verra créditée
gros œuvre d’un bâtiment prévoit généralement plusieurs d’un nombre d’heures de main-d’œuvre :
équipes distinctes travaillant en parallèle : CH = S(Q1 · tu1 + Q2 · tu2 + …)
• une équipe « planchers », affectée spécialement à leur réalisa-
tion,
Ce calcul est pratiqué pour chaque journée du cycle. L’effectif
• une équipe « voiles », assurant l’exécution des porteurs verticaux. journalier s’obtient en divisant cette valeur CH par le nombre
d’heures travaillées soit, généralement, 8 h (ou moins si on
prend en compte une efficience). L’effectif idéal serait donc
C. Recours à la préfabrication obtenu si toutes les valeurs obtenues pour les crédits d’heures
des différentes journées étaient très proches, car il est peu
Le recours à la préfabrication est désormais quasi quotidien probable de voir l’effectif d’une équipe varier au cours d’un
sur les chantiers de bâtiment. Elle simplifie la réalisation en cycle.
évitant la mise en place de coffrage dans des conditions diffi-
ciles et permet d’obtenir des qualités de parement supérieures Difficultés à déterminer l’effectif de l’équipe – Si les valeurs
à celles obtenues en coulant in situ. Les prédalles en béton des CH pour les différentes journées du cycle répétitif varient
armé ou en béton précontraint, les retombées de poutres, les beaucoup d’un jour à l’autre, il est très difficile de déterminer
volées d’escalier, les balcons et les garde-corps constituent l’effectif de l’équipe, et cela pour deux raisons :
autant d’exemples fréquents. Cette pratique nécessite une ou
deux équipes spécialisées, selon la quantité de travail et • si on se réfère à la valeur maximale, l’effectif calculé est trop
l’étendue du chantier. L’insertion et la pose des éléments pré- important pour certaines journées et l’équipe est sous-em-
fabriqués sont confiées à une équipe « préfabrication » et à ployée ;
une éventuelle deuxième équipe « fabrication », qui réalise • si on se réfère à la valeur minimale, l’effectif calculé est trop
ces éléments en cas de préfabrication foraine. faible pour d’autres journées et l’équipe « suremployée » ne
parvient pas à faire le travail prévu.
II - CRÉDITS D’HEURES (CH) La prise en compte d’une valeur moyenne peut être efficace
si les variations des CH ne sont pas trop importantes.
Lissage de CH – La stabilité des CH (autrement appelée « lis-
A. Assurer des crédits d’heures stables sage ») est la clé de l’optimisation de la main-d’œuvre. Les
temps unitaires ne variant pas, seules les quantités quoti-
Détermination de l’effectif de l’équipe – L’organisation des diennes à réaliser sont décisives et doivent être le plus
postes de travail suppose la détermination de l’effectif de régulières possibles.
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A. Amortissement comptable Dans les deux cas, la part affectée au chantier est proportion-
nelle à la durée « D i » pendant laquelle le matériel y est
présent. Cette charge est donc d’autant plus réduite que la
La gestion comptable consiste à minimiser les charges durée d’utilisation est plus faible.
d’emploi du matériel. L’entreprise doit évaluer :
Remarque
• le coût de location, si elle prévoit de recourir à un loueur de Si le chantier utilise du matériel fourni par le service matériel
matériel ; de l’entreprise, ce dernier va se comporter comme un loueur
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I - MÉTHODE D’ÉTUDE • ouvertures dans les façades avec allèges de 1,05 m de hau-
teur et retombée sous plancher de 0,31 m ( cf. Fig. 2) ;
La recherche d’une rotation de coffrage peut être entreprise • planchers en dalle pleine de 0,18 m d’épaisseur réalisés sur
méthodiquement en parcourant un certain nombre d’étapes et prédalles en béton armé de 0,06 m d’épaisseur ;
en dégageant, à l’issue de chacune, des réponses précises
en fonction de l’ouvrage à réaliser. • balcons préfabriqués.
La méthode retenue consiste à présenter chaque étape dans
sa généralité puis, en conclusion de chaque étape, à apporter
des réponses en fonction de la spécificité d’un projet concret
(réalisation du gros œuvre de bâtiments « traditionnels » à
structure en béton armé et béton banché).
À noter
Parallèlement au texte général, des passages reprennent
l’exemple, ses éléments caractéristiques et les réponses
apportées. Ces réponses constituent des solutions Fig. 1 : Disposition des ouvrages à réaliser.
« possibles » et non pas « la » solution car les conditions
propres à la réalisation de chaque projet influent sur les choix
possibles. Ainsi, la même entreprise, étudiant le même pro- III - IDENTIFICATION DES NIVEAUX
jet, pourrait procéder légèrement différemment, en raison,
par exemple, du matériel disponible dans son parc à matériel
à la date du chantier. Ces éléments de réalité ne peuvent Répartition des espaces – La conception d’un bâtiment et les
être tous pris en compte dans la présente étude. destinations variées des espaces font apparaître des diffé-
rences dans la structure des niveaux à réaliser. On distingue
généralement :
II - PLANS ET CCTP • les sous-sols, réservés aux parkings et aux caves. Ils présen-
tent une structure particulière qui associe le plus souvent voiles
et poteaux afin de libérer l’espace au maximum ;
Gros œuvre – L’étude consiste à extraire du dossier les
données strictement nécessaires à la rotation des coffrages, • le rez-de-chaussée, où se trouvent l’entrée et le hall, et parfois
c’est-à-dire à résumer les caractéristiques « utiles » du gros des magasins et des commerces divers ;
œuvre.
• les étages courants, où la structure se répète à l’identique ;
Sont concernés :
• parfois des étages en retrait par rapport à la façade ;
• le nombre de bâtiments à réaliser ;
• le dernier niveau avec la toiture.
• les plans de coffrage des principaux niveaux ;
Il convient donc d’identifier tous les niveaux différents et répé-
• les coupes-types sur ces niveaux ; titifs avant de débuter la rotation.
• les exigences particulières formulées dans le descriptif. Le projet étudié comporte :
Descriptif – L’ouvrage à réaliser est constitué par deux bâti- • 2 sous-sols identiques avec une rampe d’accès depuis l’exté-
ments semblables A et B séparés par un joint de dilatation rieur ;
(cf. Fig. 1). Ils comprennent un rez-de-chaussée, quatre
étages et deux sous-sols, et leurs caractéristiques sont les sui- • 1 rez-de-chaussée comprenant un hall d’entrée et des loge-
vantes : ments ;
• hauteur d’étage : 2,50 m sous plancher ; • 4 étages courants identiques et sans retrait, avec balcons ;
• façades, refends et pignons en béton banché ; • 1 toiture-terrasse.
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La structure au niveau du rez-de-chaussée et de l’étage Cadre de l’étude – L’étude peut se limiter à la réalisation d’un
courant peut être considérée comme étant la même. Les étage courant des bâtiments A et B. Elle est menée en se
seules différences se traduisent par des ouvertures plus basant sur le plan de l’étage du bâtiment A ( cf. Fig. 3), identique
grandes dans les murs de refends et les façades du rez-de- à celui du bâtiment B. Dans la réalité, de légères modifications
chaussée. à la rotation du coffrage peuvent intervenir pour le rez-de-
chaussée étudié, mais ces ajustements sont minimes.
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IV - QUANTITÉ D’OUVRAGE À RÉALISER est identique à « 5 »-« 4 », etc. Ces planchers sont réalisés
sur des prédalles de 6 cm d’épaisseur, comme prévu au
CCTP.
L’étude se poursuit en procédant à un quantitatif pour chaque
étage caractérisé. Ce quantitatif doit permettre de connaître, Présentation des calculs quantitatif « planchers » – Le
pour la suite de l’étude, les différentes quantités de tâches élé- quantitatif « planchers » ( cf. Tab. 1) appelle quelques remar-
mentaires concernées dans la rotation. Y sont notés, par ques. Le calcul doit être présenté de préférence travée par
bâtiment et par niveau, les renseignements concernant les travée, afin de simplifier les calculs lors de la recherche de la
voiles, les planchers et les éléments préfabriqués. rotation des coffrages. En effet, les arrêts de bétonnage,
encore inconnus dans la phase actuelle de travail, sont tous,
Quantitatif « voile » – Ce quantitatif permet de connaître : a priori, réalisés au droit des appuis de plancher. Ce calcul
• les quantités à coffrer, exprimées en mètres linéaires et en doit être suffisamment précis.
mètres carrés, en précisant s’il s’agit de mètres carrés de voiles Il faut distinguer trois « situations » distinctes de dalles
ou de mètres carrés « deux faces ». Un mètre carré de voile (cf. Fig. 5) :
correspond à deux faces donc à 2 m 2 de banches. La valeur en
mètres linéaires permet de calculer ultérieurement une caden- • en position centrale (dalles 1), qui sont comptabilisées d’axe
ce de réalisation simple exprimée en mètres linéaires à réaliser à axe ;
chaque jour ;
• en rive (dalles 2) ;
• le volume de béton à mettre en œuvre lors du coulage des voi-
les. Le volume doit être calculé après avoir enlevé toutes les • en angle (dalles 3), qui doivent être coulées jusqu’au nu de la
ouvertures et les réservations prévues. façade « a-b-b... » ou du pignon « a-r ».
Quantitatif « plancher » – Ce quantitatif apporte les rensei- Il convient de calculer le volume des dalles « 1 » sur une
gnements suivants : largeur « d » et les dalles « 2 » sur une largeur
« d’ »(cf. Fig. 6). Dans le cas (a) où les voiles de pignons ou
• les quantités de plancher à coffrer ou les surfaces de prédal- de façades sont coulées sur toute la hauteur « h2 », le volume
les à poser ; du becquet servant au coffrage des voiles doit être déduit
• le volume de béton à couler soit sur toute l’épaisseur du plan- puisque faisant partie de ces derniers. Les dimensions des
cher, soit en complément des prédalles si c’est l’option retenue. travées sont ainsi modifiées pour calculer les surfaces de
prédalles.
En cas d’utilisation de prédalles, il faut déduire du volume brut :
Le quantitatif « voiles » ( cf. Tab. 2) est établi en supposant
• le volume occupé par celles-ci ; certains voiles pris en dimensions « hors œuvre » (HO) et
d’autres « dans œuvre » (DO). Cela évite de compter deux fois
• les trémies d’escalier et d’ascenseur ; certaines parties telles que les angles. De plus, en cas de dis-
• les remontées éventuelles de voiles en rive. position différente, il est facile de modifier rapidement le
quantitatif.
Il est aussi intéressant de faire apparaître le volume de ces
prédalles si leur réalisation est prévue sur le chantier. Les valeurs indiquées dans la colonne « coffrage brut une
face » représentent la surface de voiles à réaliser ; il faut donc
Objet du quantitatif – Toutes les valeurs données par le coffrer le double de cette surface, sans parler des dépasse-
quantitatif constituent une préparation du travail indispensable ments nécessaires des banches.
et permettent de déterminer ultérieurement les temps de fabri-
cation ou de pose et les effectifs des équipes. De même, les La colonne « surface nette » sert à calculer le cubage de
quantités de béton permettent de déterminer le tonnage béton nécessaire au coulage de ces voiles ; les ouvertures et
d’acier. Ce tonnage est généralement estimé à partir de ratios réservations ont donc été déduites des valeurs données dans
en kg d’acier par m3, car les plans de ferraillage ne sont pas la colonne précédente.
encore établis à ce stade de l’étude. Les parties hachurées sur le plan de coffrage ( cf. Fig. 4) cor-
Le plan de coffrage coté permet de connaître les dimensions respondent à des éléments préfabriqués réalisés en usine et
à retenir ( cf. Fig. 4). Les travées se répètent symétriquement livrés sur chantier. Ils ne sont pas comptabilisés dans le quan-
sur la partie droite à partir de la file « 6 »: ainsi, « 6 »-« 7 » titatif ci-dessus.
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u’ils soient verticaux, horizontaux ou inclinés, les coffrages ont pour but
de maintenir dans la forme voulue le béton pendant sa prise, éventuelle-
ment jusqu’à son séchage.
La première partie de l’article présente l’étude des risques liés à l’utilisation
de ce matériel, renversement du coffrage, ou de l’engin de levage, chute d’élé-
ments ou de personnes. Des règles de conception et d’utilisation sont
imposées par les directives de l’Union européenne pour lutter contre chacun
de ces incidents et accidents. Ces mesures à respecter portent notamment sur
les éléments constitutifs du coffrage, les gabarits de travail, les dimensions des
échelles et des crinolines. Une large place est laissée à la présentation des dis-
positifs d’ancrage des banches, au nombre et au choix des stabilisateurs à
mettre en œuvre.
Les différents types de coffrage verticaux sont passés en revue, les modu-
laires plans, les grimpants, les manuportables, plus spécifiquement les
coffrages cintrables et les coffrages de poteaux, avec pour chacun d’eux,
gammes de produits, dimensions, caractéristiques techniques et recommanda-
tions du fabricant portant sur leur assemblage, les accessoires de sécurité et le
levage.
Sont abordés ensuite les coffrages horizontaux dont la particularité réside
dans l’étaiement, le bois est d’ailleurs encore souvent utilisé. Tous ces sys-
tèmes de tubes, broches, tours et fourches doivent respecter réglementations
et consignes au moment du montage et de l’utilisation. Au cours de ces der-
nières années, les concepteurs de ces matériels ont amélioré significativement
la mise en œuvre et la sécurisation de ces équipements.
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b Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie
m est strictement interdite. – © Editions T.I.
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Fig. 1 : Panneau de coffrage en planches et panneau avec peau en contreplaqué de faible épaisseur (© ETI).
Seront d’abord étudiés les principaux risques rencontrés lors Chocs – Le choc peut se produire lors du heurt du coffrage
de l’utilisation des coffrages, puis les mesures de sécurité avec un élément fixe (mur banché, poteaux). Ce choc peut
prises pour combattre ces risques. être suffisamment violent pour entraîner la rupture des
élingues.
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1. Constitution d’un coffrage Pour travailler et circuler, il faut donc fournir au travailleur un
volume dans lequel il peut se déplacer et travailler. Une
Un coffrage vertical, une banche, est constitué : section dans ce volume donnera des gabarits de circulation et
• d’une peau en contact avec le béton ; cette peau peut être en de travail.
bois, en métal ou en élément composite. Cette peau a une
certaine rigidité mais doit être soutenue pour éviter un manque Les gabarits : normal et réduit – Ces gabarits aideront :
de planéité du béton ;
– à déterminer un espace confortable pour le travailleur ;
• d’une ossature à élément rigide en bois ou en métal sur
laquelle va être fixée la peau, cette structure n’étant pas stable – les constructeurs pour la création et la réalisation des pas-
en elle-même ; serelles et des échelles d’accès aux coffrages ;
– les utilisateurs dans leurs choix.
• d’un ensemble assurant la stabilité de la banche (étais tirant-
poussant, semelle d’appui) et permettant l’accès en sécurité Il n’existe pas de normes de gabarit pour les passerelles de
des salariés pour le bétonnage (échelle d’accès, trappe dans la coffrages. C’est donc le choix de certains éléments des
plate-forme, garde-corps, portillons d’extrémités) que l’on normes Afnor qui a servi à établir les gabarits proposés
appelle « équipements destinés aux personnes ». (cf. Fig. 3).
Les équipements destinés aux personnes – Les travailleurs
doivent : Les gabarits de circulation – Il faut prévoir :
• accéder au poste de travail et se déplacer sur celui-ci, d’où • un gabarit normal pour qu’un travailleur équipé pour le froid
des principes concernant les circulations ; puisse se déplacer sans peine ( cf. Fig. 4).
• exécuter des tâches à des endroits précis, avec des condi-
tions de travail (dont des positions de travail) acceptables, d’où • un gabarit réduit qui représente les dimensions minimales à
des principes concernant le poste de travail proprement dit. respecter pour la circulation et le travail ( cf. Fig. 5).
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a) Le garde-corps
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Échelle
Largeur entre les montants Largeur normale : 400 mm
Largeur réduite : 300 mm
Diamètre des échelons Diamètre 20 mm si des sections autres que circulaires sont utilisés, périmètre de ces
sections
Espacement « e » entre les échelons 250 mm ≤ e ≥ 280 mm
Espace libre entre l'échelle et un obstacle
Côtés accès à l'échelle Espace normal : 710 mm
Espace réduit : 600 mm
Côté opposé à l'échelle Espace normal : 200 mm
Espace réduit : 150 mm
Crinoline
Crinoline type normal Diamètre « D » du cercle inscrit dans l'arceau de la crinoline
Diamètre « D » : 710 mm
Distance « B » du centre de la crinoline à l'axe des échelons : 55 mm
Crinoline type réduit Diamètre « D » : 600 mm
Distance « B » du centre de la crinoline à l'axe des échelons : 300 mm
Hauteur « H » du premier arceau de la crinoline au-dessus de l'aire de départ 2 300
≤ H ≥ 3 000 mm
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Les arceaux – Ils doivent être perpendiculaires aux filants de Le travailleur doit toujours pouvoir bénéficier de trois points
la crinoline (et aux montants de l’échelle), et reliés entre eux d’appuis : deux mains et un pied, ou deux pieds et une main.
par 5 filants au minimum. Le nombre de filants doit être impair
de manière à ce que l’un deux soit toujours dans l’axe de Remarque
l’échelle.
Il faut se rappeler que le port de la bague, y compris
Les filants de la crinoline – Ils doivent être également l’alliance, est interdit pendant le travail, notamment dans le
répartis sur la circonférence de la crinoline et fixés à l’intérieur BTP.
des arceaux, de manière à ce qu’aucune aspérité ne puisse
blesser un salarié. c) Les équipements de mise en œuvre
L’accès entre l’échelle et la plate-forme – La figure 13 Ces équipements permettent :
montre nettement l’échelle d’accès avec la grille de protection,
la trappe et la continuité de l’échelle qui joue à la fois prise de • le réglage : ce sont les vérins de pieds de banches et les
main pour l’accès et garde-corps. volants de réglage des pieds des tables ;
• le déplacement : ce sont les leviers qui permettent le place-
ment des coffrages sur une faible distance, ou les roues pour
les tables ;
• le coffrage/décoffrage : ce sont les tiges d’écarteurs, et les
pièces d’assemblage des panneaux courants et d’extrémités ;
• la stabilisation des coffrages : ce sont des équipements
d’origine, fournis par le fabricant et d’une mise en œuvre facile,
ou mieux des équipements intégrés assurant automatiquement
la stabilité ;
• le montage et le démontage : ce sont des éléments facilitant
notamment le colisage pour le transport et l’utilisation en toute
sécurité, et dans de bonnes conditions de travail, le matériel
dès le premier emploi. Ces équipements doivent permettre de
réduire les coûts d’exploitation et d’améliorer les rendements ;
• le coffrage et le décoffrage : pour ce faire, les pièces qui
doivent être fixées aux coffrages par l’intermédiaire d’articula-
tions. Une solution intéressante est le coffre de rangement fixé
au coffrage, coffre dans lequel seront mises les tiges d’écarte-
Fig. 13 : Échelle d’accès - Grille de protection - Garde-corps (© ETI). ment conformes à la norme NF P 93-350, les écrous, les pièces
d’abouts, les barres à riper (pied de biche) ;
Cet accès est à protéger soit par : • l’assemblage et le rescindement : pour ce faire, les éléments
permettant d’exécuter les opérations d’assemblage et de
• une trappe, élément de la plate-forme pouvant s’articuler rescindement nécessaires dans les cycles de rotation des
suivant un côté pour permettre le passage du salarié et qui, en coffrages, sans risque de renversement ou de chute
se refermant, reconstitue l’intégralité et la continuité de la plate- d’élément ;
forme. Cette trappe doit pouvoir se refermer automatiquement
et aucun obstacle ne doit gêner la fermeture (ni l’ouverture). La • le bétonnage : cela peut être une benne à béton qui doit
trappe, pour la sécurité des mains des travailleurs, peut avoir pouvoir être mise en place sans se coincer dans le garde-
deux centimètres de moins par côté, être articulé d’un côté et corps ; c’est donc un problème de conception des coffrages. Le
reposer sur deux taquets sur le côté opposé au seuil d’accès, tuyau d’approvisionnement d’une pompe à béton doit lui aussi
l’articulation devant être à l’opposé de l’arrivée de l’échelle ; pouvoir être positionné pendant tout le bétonnage en toute
sécurité (cf. Fig. 14).
• un portillon, faisant partie du garde-corps de la plate-forme.
Ce portillon articulé doit être à rappel automatique de sorte que L’entretien – Avant toute utilisation, les coffrages doivent être
la continuité du garde-corps puisse assurer la sécurité en tout examinés, dans leurs moindres détails, pour s’assurer qu’ils
instant. sont conformes aux normes et réglementation en vigueur, et
L’équipement de la plate-forme – La plate-forme peut être qu’ils sont capables de remplir en toute sécurité leur rôle.
équipée de matériel nécessaire au travail aux conditions sui-
vantes : Ainsi, tout coffrage ou dispositif de sécurité semblant défec-
tueux doit être mis de côté et retiré du service, tant que
• que celui-ci ne puisse se détacher intempestivement, ni l’examen n’a pas eu lieu.
bouger en position de travail et blesser les travailleurs ;
Important
• qu’il réduise au maximum les risques d’accrochage accidentel
des doigts, des pieds et des vêtements ; Le matériel ayant été réformé ne doit pas rester sur le chan-
tier mais revenir au dépôt pour être détruit.
• que les parties en contact avec la main ne soient pas agres-
sifs. L’examen – L’examen doit être effectué à la diligence du chef
d’entreprise, par une personne dont il connaît les compé-
La circulation sur les échelles et la plate-forme – La tences et qu’il a déléguée pour ce faire. Le nom de cette
surface des plates-formes doit être antidérapante. Entre les personne doit être inscrite sur le « registre de sécurité », qui
éléments non continus, aucune saillie ne doit risquer d’accro- doit être conservé dans l’abri clos du chantier s’il existe ou au
cher les bagues, les doigts et les pieds. siège de l’entreprise.
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Rappel
Les réparations pour la remise en état du matériel doivent
être faites par du personnel formé sous la direction d’une
personne compétente.
La notice du fabricant – Le fabricant doit remettre, pour
chaque matériel acheté, une « notice du fabricant » en double
exemplaire (un devant être conservé avec le matériel, l’autre
au siège de l’entreprise) où l’on doit trouver :
– un dossier technique ;
– une notice d’entretien et de surveillance.
Si le matériel est loué, l’entreprise de location doit remettre
avec le matériel un dossier technique et une notice d’entretien
et de surveillance qui seront remis aux utilisateurs.
Le dossier technique – Dans ce dossier, on doit trouver
toutes les informations techniques nécessaires à l’utilisateur
pour qu’il puisse préparer le travail prévu afin d’éviter d’engen-
drer des risques pour la qualité, la sécurité et l’environnement.
Ainsi, on pourra :
• prévoir les modes opératoires pour l’utilisation du matériel ;
• connaître les modes de montage, de démontage, et de trans-
formation du matériel.
Mais pour cela, il faudra trouver :
• la nomenclature des pièces ;
• les conditions de colisage (poids, dimensions, points d’élin-
gages) ;
• le détail des modes opératoires pour les cycles de rotation des
coffrages, et l’utilisation du matériel complémentaire ;
• des schémas – car un dessin vaut un long discours – des
modes opératoires, du déchargement du matériel, de la vérifi-
cation du colisage, des conditions de mise en stockage, de la
manutention, de l’assemblage, de la stabilisation, de la mise en
place, du réglage, du décoffrage, de la mise en stockage, du
démontage, de la préparation au transport, du stockage au
dépôt… Des schémas pour les cas courants, mais aussi des
schémas pour les cas particuliers tels que pignons et étages
rehaussés… ;
Fig. 14 : Le garde-corps ne doit pas gêner le positionnement de la benne (© ETI).
• les plans de stabilisation des coffrages dans les différentes
Les examens doivent être renouvelés à chaque fois qu’un fait configurations définies par le fabricant ;
nouveau implique le matériel, tel que : • les calculs justificatifs (dont un exemplaire doit être concervé
sur le chantier) ;
• une défaillance ;
• les rapports d’essais ;
• un incident ayant pu engendrer un désordre dans le matériel ; • les plans de montage pour les coffrages de grande hauteur
(plus de six mètres).
• un incident dans les dispositifs de sécurité ;
Remarque
• après chaque démontage et avant tout remontage ;
Tous les montages doivent être réalisés suivant les plans de
montage fournis par le fabricant qui sera un conseil efficace
• après chaque modification du matériel. pour les cas d’espèces.
Les « coffreurs » sont le personnel le plus à même de cons- La notice d’entretien – C’est la deuxième pièce essentielle ;
tater les défectuosités du matériel, et ils doivent être formés elle définit les opérations nécessaires pour :
pour cela (principe généraux de prévention). Le « registre
d’observation », nommé également sur les chantiers « registre – le remplacement des pièces défectueuses ;
de correspondance » entre les ouvriers et le chef d’entreprise, – les opérations à pratiquer régulièrement, le graissage des
sert à recueillir leurs informations. Pour pouvoir être utilisé par pièces mobiles, l’enlèvement des gravats de béton collés à la
les travailleurs, ce registre doit être conservé dans l’abri clos structure ;
du chantier. – l’entretien des dispositifs de préhension et de stabilité.
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Remarque
La vitesse de 85 km/h en pointe correspond à des vitesses
moyennes de l’ordre de 50 km/h, soit 170 % plus fort. De
même, la vitesse de pointe de 72 km/h correspond à une
vitesse moyenne de 45 km/h, soit 150 % plus fort.
Par habitude, on considère pour des vents faibles que a
vitesse des rafales est de 133 % plus forte que la vitesse
moyenne du vent.
Lorsque les pointes de vent dépassent 72 km/h, la grue doit Fig. 15 : Stabilité de la banche (© ETI).
s’arrêter et être stabilisée. Le personnel doit quitter son poste
de travail pour aller dans une zone sécurisée. Des mesures
de prévention prévues telles qu’arrimages complémentaires
doivent alors être mises en place.
Critères de qualité des dispositifs de stabilisation – Par
définition, une banche n’est pas autostable. Il faut donc com-
penser par un dispositif stabilisateur qui :
• fait partie intégrante du matériel et est fixé à demeure sur
celui-ci, et peut être efficace au cours de toutes les phases de
l’opération coffrage-décoffrage ;
• procure dans toutes les circonstances, et notamment les diffé-
rentes phases de travail, une stabilité de l’avant vers l’arrière,
et d’arrière en avant ;
• ne crée pas de nouveaux risques (décrochement éventuel
intempestif) ;
• est d’une résistance suffisante.
Les moyens physiques de stabilisation – Sur le croquis
suivant (cf. Fig. 15), on voit que le centre de gravité se pro-
jette très près du bord de la surface d’appui ; la banche est
ainsi instable. Si le vent souffle côté passerelle, la banche
bascule.
Il faut donc, pour une bonne stabilité, que le centre de gravité Fig. 16 : Mise en place d’un contrepoids (© ETI).
se déplace côté passerelle. Il est possible :
Ces stabilisateurs sont :
– soit d’augmenter la surface d’appui ;
– soit de déplacer le centre de gravité à l’aide d’un contrepoids – rigides ;
(cf. Fig. 16); – fixés à demeure sur la face arrière de la banche ;
– soit de jumeler les banches deux à deux, face à face ; – ancrés grâce à des boucles ou à des coquilles :
– soit d’ancrer la banche sur un corps mort (bloc de béton), – dans les parties solides de la construction ;
ou de la fixer sur la dalle (solution présentant un gros risque – à des lests indépendants ;
de levage d’une charge ancrée, si on oublie de désolidariser, – à des longrines prévues à cet effet.
une fois la banche accrochée à la grue, la banche de son Il existe aussi des étais à débattement. Ce type d’étais permet
ancrage) (cf. Fig. 17). de faire les réglages et les ripages (avec des positions
extrêmes par rapport au point d’ancrage) tout en assurant la
L’ancrage par des étais rigides arrière – Ces étais sont stabilité de la banche. Ces étais (différents des étais tirant-
aussi appelés « stabilisateurs », utilisés en position de travail poussant) (cf. Fig. 18) travaillent aussi en compression et en
mais aussi en position de stockage. traction.
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L’autre extrémité du stabilisateur doit être fixée sur la banche Fixation sur le plancher de travail – Il faut s’assurer que le
par un système : plancher peut supporter les efforts transmis par le système
d’ancrage du stabilisateur. Cela implique, pour une dalle ayant
• permettant une grande zone de réglage ; un faible temps de séchage, d’attendre un certain temps afin
que le béton ait une certaine résistance et que le système
• très résistant aux déformations et à la rupture. d’ancrage ne soit pas arraché du béton.
Lors du déplacement des banches à la grue, il faut pouvoir
replier le stabilisateur refermé contre la banche. Au vu des efforts pouvant être transmis, les ancrages par che-
villes sont insuffisants et il faut utiliser un ancrage intéressant
Le nombre de stabilisateurs doit être de un par 2,50 m de les armatures de la dalle. Ce dernier point oblige à un calepi-
banche minimum, plus un stabilisateur (soit deux pour une nage en fonction des zones d’ancrage possibles, et à
banche allant jusqu’à 2,50 m). positionner une douille dans la dalle avant coulage (cf. Fig. 19).
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Fig. 19 : Zone possible d’ancrage (© ETI). Fig. 20 : Réception de la banche et fixation du stabilisateur sur la crosse (© ETI).
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Vc = Hb / TP ;
Tc = Hc / Vc.
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Une réflexion approfondie et progressive – L’organisation Calendrier – C’est la succession des journées de travail et de
d’un chantier de travaux de bâtiment met en jeu de très nom- repos (les samedis, dimanches et jours fériés). On pourra
breux facteurs. Tout d’abord, l’enveloppe budgétaire contraint substituer le calendrier à l’échelle de temps lorsque la date de
à une rationalisation extrême en vue d’optimiser les coûts de début des travaux sera connue.
main-d’œuvre et la mobilisation du matériel le plus judicieuse-
ment possible. Cette rationalisation va entraîner une réflexion Chemin – Un graphe réalisé suivant la méthode PERT repré-
approfondie sur le choix de la technique de construction et sente des suites d’opérations reliées entre elles. Ces suites
donc sur les moyens mis en œuvre : la durée du chantier, les d’opérations constituent des chemins. On peut emprunter
effectifs à affecter, la durée de la mobilisation du matériel, les divers chemins pour aller de la première étape (début du chan-
approvisionnements en matériaux, la préfabrication éven- tier) à la dernière étape (fin du chantier).
tuelle, les besoins de trésorerie. Il demeure cependant que les
possibilités de combinaisons entre ces éléments sont si nom- Chemin critique – La branche du graphe représentant uni-
breuses qu’il est impossible de les harmoniser et de les quement des opérations sans aucune marge est dit « chemin
optimiser instinctivement. Une première série d’hypothèses critique ». La somme des durées des opérations se trouvant
permet d’élaborer un premier planning qui donnera un aperçu sur le chemin critique détermine la durée totale du projet. Tout
de la pertinence des choix effectués. Des corrections succes- retard intervenant lors de l’une de ces opérations se répercute
sives sont nécessaires pour optimiser l’ensemble, et ce sur la date de fin du projet.
jusqu’à ce que les solutions retenues soient pleinement
satisfaisantes. Crédit d’heures (CH) – Le crédit d’heures d’un ouvrage est
C’est la planification qui permettra d’organiser et de vérifier les le temps nécessaire à son exécution indépendamment du
diverses hypothèses. nombre d’ouvriers qui le réalisent.
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Exemple Exemple
Marge indépendante ou certaine (MI) – C’est le délai dispo- L’opération (i) ne pouvant pas commencer plus tard et l’opé-
nible entre la fin au plus tard (Di + Ti) d’une opération (i) dont ration suivante (j) ne pouvant pas commencer plus tôt, il
la durée est (Di) et le début au plus tôt (tj) de l’opération sui- restera une marge irréductible quoi qu’il puisse être décidé.
vante (j).
Marge libre (ML) – C’est le délai disponible entre la fin au plus
MI = tj – (Di + Ti) tôt (Di + ti) d’une opération (i) dont la durée est (Di) et le début
au plus tôt (tj) de l’opération suivante (j).
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• (C) la pose dans les tranchées des canalisations extérieures La relation entre (E), (F) et (H) n’était pas apparente de prime
pour la réalisation du réseau ; abord et il aurait été plus difficile de mettre en évidence cette
relation par un examen d’ensemble des tâches qu’en les exa-
• D) la réalisation de la structure en béton armé, poteaux, pou- minant deux à deux. Ce travail nécessite évidemment une
tres et plancher du rez-de-chaussée ; très bonne connaissance technique du domaine analysé.
Chaque opération est tour à tour analysée, et chaque
• (E) le briquetage en garnissage de la structure ; réponse est reportée sur le tableau de la figure 2. Toutes les
opérations (de A à T) sont inscrites une fois en colonne, une
• (F) la pose de la charpente, des voliges et des liteaux ; fois en ligne.
• (G) la pose de la couverture en tuiles, du plafond en plaques À partir du tableau 1, déterminons quelle tâche doit être ter-
de plâtre et de son isolation en laine de verre ; minée avant de pouvoir commencer la suivante.
• (H) la pose des canalisations d’évacuation des eaux usées et Avant de commencer les terrassements (A) aucune tâche
des eaux vannes en vide sanitaire ; répertoriée n’est nécessaire, on n’inscrit rien sur la ligne A du
tableau de la figure 2.
• (J) la pose des gouttières et des descentes d’eau de pluie ;
Avant de commencer les fondations (B), les terrassements (A)
• (K) la pose des menuiseries intérieures et des portes isopla- doivent être terminés ; à la ligne B cochons la colonne A.
nes de distribution des pièces ;
Avant de commencer le réseau d’évacuation (C), les terrasse-
• (L) la pose de l’isolation avec plaques de plâtre sur les murs ments (A) doivent être terminés ; à la ligne C cochons la
extérieurs ; colonne A.
• (M) le montage des cloisons en carreaux de plâtre ; Il suffit de reporter les indications données au tableau 1 sur le
tableau de la figure 2 jusqu’à la dernière tâche (T).
• (N) la pose des menuiseries extérieures ; La figure 2 peut être lue indifféremment en commençant par
• (P) la réalisation des enduits extérieurs ; les lignes ou par les colonnes. En commençant la lecture par
la ligne, on lit avant (B) il y a (A) et en commençant par la
• (Q) la confection des regards de visite, du raccordement des colonne, on lit après (A) il y a (B). Lorsqu’on dessine le graphe,
canalisations et du remblaiement des tranchées ; on est amené à modifier certaines liaisons qui deviennent
compliquées au fur et à mesure qu’on lit le tableau 1. On
• (R) le nettoyage général du terrain, la finition des espaces risque ainsi d’oublier une liaison ou d’en établir une qui
verts et des voiries et des réseaux divers (VRD) ; n’existe pas. Le graphe étant terminé, il faut le vérifier en com-
mençant par la fin, et la possibilité de lire le tableau de la figure
• (S) la peinture et les finitions ; 2 dans les deux sens est alors bien utile.
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Le plan d’installation de chantier se révèle avoir une importance décisive sur le futur déroulement du chantier. Il traduit, sur le terrain,
l’état de préparation du chantier et son organisation. Il fournit aussi les indications nécessaires à la mise en œuvre des diverses installations
et des matériels prévus pour la réalisation.
Ce plan, ainsi que les documents annexes qui l’accompa- III - CONTENU DU PLAN D’INSTALLATION
gnent, fait la synthèse de l’organisation générale prévue pour
l’exécution de l’ouvrage. Ce plan (cf. Fig. 1) doit être coté et détaillé, et comporter :
Organisation générale – Trois objectifs sont poursuivis : • les limites du terrain, avec les clôtures fixes et amovibles, et
l’indication des accès ;
• permettre l’obtention des différentes autorisations nécessai-
res préalables au démarrage du chantier. Ainsi, ce document • les emplacements des constructions existantes et de celles à
permet de visualiser le sens d’avancement des travaux, le gros réaliser avec le nombre de niveaux et les niveaux des terrasses
matériel affecté au chantier ainsi que les emprises sur trottoirs en couverture ;
et accès au chantier ;
• les voies de circulation ;
• constituer une référence pour les intervenants au cours de la
phase d’installation de chantier ; • les circuits de fluides, branchements et distributions ;
• apporter tous les renseignements nécessaires au fonction- • les différents postes de travail. Le poste de levage doit être
nement général du chantier au cours de l’exécution, en préci- suffisamment détaillé, avec la représentation des aires de ba-
sant l’implantation des grues et des divers postes de travail layage et des zones interdites de survol en charge.
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En cas de tranches de travaux successives, les positions – les choix concernant l’ensemble des méthodes d’exécution
diverses des engins de levage doivent être indiquées : et des modes opératoires ;
– l’organisation des postes de travail ;
• les emplacements et les surfaces des différentes aires de – le matériel nécessaire au travail de chaque équipe.
stockage, de préfabrication, de stationnement ;
La mise au point d’un plan d’installation de chantier satisfai-
• les emplacements des divers baraquements ; sant nécessite une réunion de concertation avec :
• les arbres à protéger, les passages piéton à créer ou à amé- • les futurs responsables du chantier (conducteur de travaux,
nager. chef de chantier) ;
En annexe du plan d’installation du chantier, sont joints géné- • le responsable de l’étude « méthodes » ;
ralement la liste de l’équipement prévu, et un calendrier des • le responsable du service « matériel ».
travaux avec phasage des différentes tranches.
Certains architectes établissent eux-mêmes un plan d’aména-
gement, à charge pour l’entreprise de le vérifier ou de le
modifier.
IV - ÉTABLISSEMENT ET VÉRIFICATION
La répartition des rôles n’est donc pas toujours la même. Dans
cet esprit, les informations données ci-après visent à per-
Études préalables – Pour pouvoir établir le plan d’installation mettre soit d’établir, soit de vérifier le plan d’aménagement
de chantier, le concepteur doit préalablement : dans ses grandes lignes. Les points de détails ne peuvent être
abordés car ils nécessitent toujours une étude particulière.
• connaître le planning d’exécution des travaux ;
Date de remise – Le plan d’installation de chantier doit être
• avoir à sa disposition : joint à la demande d’installation de grues pour tout chantier
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La coordination sécurité-protection
de la santé (SPS)
1. Le cadre réglementaire.......................................................................... TBA545 - 2
2. Les acteurs et leurs missions............................................................... — 4
2.1 Les coordonnateurs.................................................................................... — 4
2.2 Le contrat du coordonnateur avec le maître d’ouvrage.......................... — 8
2.3 Le maître d’ouvrage.................................................................................... — 10
2.4 Le maître d’œuvre....................................................................................... — 11
2.5 L’entrepreneur............................................................................................. — 12
2.6 Le travailleur indépendant ......................................................................... — 13
2.7 Document de coopération entre les différents acteurs de l’opération........ — 14
3. Les documents de la coordination..................................................... — 17
Annexe 1 : Projet de règlement de CISSCT .............................................. — 24
4. Les rencontres des acteurs de la coordination SPS...................... — 27
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1 Le cadre réglementaire
Introduction – La loi n° 76-1106 du 6 décembre 1976 sur le décembre 1993 (délais de 18 mois), avant cette date pour la
développement de la prévention des accidents du travail a été France et le Danemark ce fut en :
la dernière loi sur la prévention dans le BTP. Cette loi et ses
textes d’application ont établi la notice de sécurité faisant • 1994 pour la Finlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, le
partie des documents d’appels d’offres, les plans d’hygiène et Royaume-Uni ;
de sécurité (PHS), les structures de dialogue sur les chantiers • 1995 pour l’Irlande, le Portugal, la Suède ;
(le comité particulier interentreprises d’hygiène et de sécurité
(CPIEHS) et de décision, et le collège interentreprises • 1997 pour l’Espagne, l’Italie ;
d’hygiène et de sécurité (CIEHS)), et ont été prises comme
modèle par plusieurs pays européens. • 1998 pour l’Allemagne ;
Mais les résultats n’ont pas répondu aux attentes. Les lacunes • 1999 pour l’Autriche, la Belgique.
sont rapidement apparues :
Sans commentaire, mais il faut noter que tout retard s’accom-
• la gérance du système confiée au maître d’œuvre, non pré- pagne d’une amende qui est fonction du temps.
paré à cette tâche. Donc absence d’une personne pour gérer
les procédures ; Ce qui fait qu’actuellement les directives comportent les exi-
gences essentielles, laissant à la normalisation le rôle de
• pas ou très peu d’exploitation des documents prévus ; rédiger les exigences techniques.
• structures de dialogue et de décision mal employées. Il faut revenir sur les termes « directives économiques » et
« directives sociales ».
L’idée était jugée bonne mais la procédure était à revoir.
Deux articles clés de l’Acte unique européen : l’article 100 A
La Commission des communautés européennes – Les (devenu 95 après le traité d’Amsterdam) et 118A (devenu 138)
accidents du travail et les maladies professionnelles sont une ont permis d’introduire deux types de directives :
des plaies du monde moderne, quel que soit le pays, mais
surtout dans trois professions : l’agriculture, la pêche et le • les directives économiques (article 100A), elles concernent
BTP. par exemple en matière de sécurité les EPI (89/686 modifiée)
Le Conseil européen, en 1987, avait pris note que la Commis- et la conception des machines (89/392). Vis-à-vis d’un produit
sion des Communautés européennes (CCE) lui présenterait un État peut toujours invoquer la clause de sauvegarde. Elles
rapidement une directive sur l’organisation de la sécurité et de sont transposables sans modification ;
la santé sur les lieux de travail pour toutes les professions. • les directives sociales qui fixent les règles minimales com-
Le 12 juin 1989, le Conseil des communautés européennes a munes que les états membres doivent appliquer par exemple
adopté la directive cadre n° 89/391 concernant « la mise en en matière de sécurité. Si un État membre avait des disposi-
œuvre des mesures visant à promouvoir l’amélioration de la tions antérieures plus contraignantes que la directive sur la
santé et de la sécurité des travailleurs ». sécurité, il n’y aura pas de transposition de cette partie, ainsi
par cette directive les États membres les plus avancés conser-
Ce sont les directives, découlant de cette directive cadre qui, vent leurs règlements.
transposées dans le droit national de chaque pays membre,
régissent la sécurité et la protection de la santé sur les lieux La directive CCE 89/391 est le type même de la directive
de travail. sociale, elle sert de base en matière de sécurité et de protec-
tion de la santé aux réglementations des États membres.
Les directives européennes – Elles s’adressent à tous les
États membres ou seulement à certains. Elles sont économi- La directive cadre européenne 89/391 : santé-sécurité des
ques ou sociales. travailleurs – Elle s’adresse à tous les secteurs d’activités y
compris les services publics, elle comprend la coordination
Le texte d’une directive sociale fixe une obligation de résultats SPS : principes pouvant être complétés et devant être res-
(introduits en France par les arrêts de la Cour de cassation pectés par tous les États membres.
de 2002) tout en laissant pour certain type de directive la pos-
sibilité pour un État membre d’en adapter les moyens, et cela Elle comprend des obligations pour les employeurs : l’évalua-
après concertation des partenaires sociaux, ce qui peut néces- tion des risques et la formation professionnelle.
siter un certain temps.
Elle comprend également des obligations pour les salariés, qui
Ainsi, la directive « chantiers temporaires et mobiles » (CE 92/ doivent prendre en compte la sécurité des personnes consti-
57) adoptée en juin 1992 devait être transposée avant le 31 tuant leur environnement de travail.
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Des directives ont été prises en fonction de celle-ci : La coordination sécurité et protection de la santé – Il y a
maintenant plus d’une décennie, la commission et ses
• directive n° 89/654 « Lieux de travail » ; groupes d’experts ont proposé un ensemble de textes et des
• directive n° 89/655 « Utilisation des équipements de travail » ; procédures pour la sécurité et la protection de la santé (termes
qui ont remplacé les termes « Hygiène et sécurité ») qui vont
• directive n° 92/57 « Chantiers temporaires et mobiles » com- vers trois axes :
prenant la coordination « Sécurité et protection de la santé » ou
« Coordination SPS », et sujet de cette section. • des hommes nouveaux parmi les partenaires à l’acte de cons-
truire, formés à la prévention et au chantier connaissant la con-
La directive européenne n ° 92/57 « Chantiers temporaires et ception des lieux de travail : ce sont les coordonnateurs de
mobiles » a été transposée en droit français par la loi n ° 93- conception ou (et) de réalisation ;
1418 du 31 décembre 1993 et un certain nombre de décrets
et arrêtés : • des documents pour la prévention lors de réalisation des tra-
vaux, c’est-à-dire pour le présent, et pour l’entretien, la mainte-
• décret n° 94-1159 du 26 décembre 1994 : Coordination ; nance et les travaux de modification en sécurité qui seront
exécutés dans une ou deux décennies, c’est-à-dire dans le
• décret n° 95-543 du 4 mai 1995 : CISSCT et collège futur ;
interentreprises ;
• arrêté du 7 mars 1995 : Formation des coordonnateurs et des • des rencontres entre les acteurs à l’acte de construire, visite,
réunions de travail, réunions de collège décisionnel : pour per-
formateurs des coordonnateurs ; mettre le travail en sécurité et éviter les affrontements.
• décret n° 95-607 du 6 mai 1995 : Travailleurs indépendants ;
Ce sont ces trois axes qui vont faire l’objet des pages sui-
• décret n° 95-608 du 6 mai 1995 : Travailleurs indépendants ; vantes.
• décret n° 2003-68 du 24 janvier 2003 : Plan général simplifié Tout d’abord une figure résume la coordination SPS divisée
de coordination SPS (PGCSPS). en préparation et réalisation du chantier ( cf. Fig. 1).
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2.1
Les coordonnateurs
I - INTRODUCTION Les acquis professionnels – Ils sont différents pour les deux
coordonnateurs :
Mission des coordonnateurs – Rappelons que la loi n ° 76- • Pour la coordination en phase de conception, une expérience
1106 du 6 décembre 1976 ne prévoyait pas qu’une personne professionnelle est exigée soit en architecture, ou ingénierie,
devait s’occuper uniquement de sécurité pendant une opéra- ou maîtrise d’œuvre, ou contrôleurs techniques au titre de la loi
tion de construction (conception et réalisation). La profession Spinetta, ou économistes de la construction.
se trouvait devant un vide juridique qui affaiblissait l’application
de la loi et des textes réglementaires. • Pour la coordination en phase de réalisation, il sera tenu
compte d’une expérience en :
La directive 92/57/CEE combla ce vide en créant deux
acteurs aux missions bien définies : – contrôle des travaux ;
– mission d’ordonnancement, de pilotage et de coordination ;
• le coordonnateur de conception de l’ouvrage (mission définie – économie de la construction.
de l’avant-projet sommaire au dossier d’appel d’offres ou aux
plans d’exécution) ; La formation à la coordination SPS – En France cette for-
mation est donnée par des personnes ayant reçu une
• le coordonnateur de réalisation de l’ouvrage (mission définie formation de formateurs de coordonnateurs auprès de
des plans d’exécution à la réception de l’ouvrage). l’OPPBTP ou de l’INRS. Dans les pays limitrophes elle peut
La mission de base des coordonnateurs de réalisation a été être donnée par le réseau « FOCUS ».
complétée par le décret n ° 2003-68 du 24 janvier 2003. La formation (modifiée par l’arrêté du 23 février 2003) dépend
Leur mission essentielle est la prévention des accidents du des opérations qu’ils auront à mener. Celles-ci sont classées
travail dans le cas de travaux en coactivité. par ordre décroissant en trois catégories : opérations de 1 re
catégorie, de 2 e catégorie ou de 3 e catégorie.
Remarques Les coordonnateurs sont classés en trois niveaux : niveau I,
La transposition de la directive en droit français a transformé niveau II et niveau III.
« coordinateur » en « coordonnateur ».
Dans ce chapitre, le sigle du coordonnateur de conception
sera : CC et celui du coordonnateur de réalisation : CR.
III - LES OPÉRATIONS ET LES COORDONNATEURS
La loi française transposant cette directive stipula qu’il s’agis-
sait d’une fonction et non d’un métier proprement dit. La CONCERNÉS
fonction de coordonnateur (conception ou réalisation) peut
être prise par qui la veut, sous réserve que le candidat Les opérations de 1re catégorie (coordonnateur de niveau
possède : I obligatoire) – Le volume des travaux est supérieur à 10 000
hommes × jours (100 hommes pendant 100 jours par
• une compétence professionnelle ; exemple) et il y a plus de 10 entreprises pour les opérations
• des acquis professionnels nécessaires ; de bâtiment et 3 entreprises pour les opérations de génie civil.
• une formation adéquate. Pour ces opérations, les obligations sont :
Il faut tout d’abord noter que c’est le maître d’ouvrage qui, • Pour le maître d’ouvrage :
embauchant sous sa responsabilité le (les) coordonnateur(s), – établir une déclaration préalable ;
appréciera les acquis professionnels, la compétence profes-
sionnelle et le résultat de la formation suivie « en fonction de – constitution d’un collège interentreprises de sécurité, de
l’opération à réaliser ». santé et des conditions de travail (CISSCT) ;
– faire établir un plan général de coordination sécurité-protec-
tion de la santé (PGCSPS).
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Les opérations de 2 e catégorie (coordonnateurs de niveau b) évaluer les risques qui ne peuvent être évités ;
II ou I) – Le volume de travaux est supérieur à 500 hommes
× jours (10 hommes pendant 50 jours par exemple) ou de plus c) combattre les risques à la source ;
de 30 salariés à un moment quelconque, ou d’une durée supé- d) tenir compte de l’état d’évolution de la technique ;
rieure à 30 jours, ainsi que des travaux à risques particuliers.
e)remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dan-
Pour ces opérations, les obligations sont : gereux ou ce qui est moins dangereux ;
• l’établissement d’un PGCSPS et de PPSPS. f) planifier la prévention ;
Les opérations de 3 e catégorie (coordonnateur de niveau g) prendre les mesures de protection collective en leur
III ou II ou I) – Ce sont des opérations ne relevant pas des donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ;
1re et 2e catégories.
h) adapter le travail à l’homme ;
Pour ces opérations, les obligations sont :
• l’établissement d’un « PGCSPS simplifié », si des travaux à i) donner les instructions appropriées aux travailleurs.
risques particuliers doivent être exécutés et par l’entreprise qui « Coordonner » ne veut pas dire « faire à la place de ». Les
les exécutera un « PPSPS simplifié ». coordonnateurs ne peuvent empiéter sur les prérogatives des
employeurs envers leurs salariés, les employeurs devront
Remarques appliquer en plus les 2 derniers principes : h et i.
Contrairement à la loi de 1976 où les seuils étaient détermi- Il faut entendre par « donner les instructions », « former les
nés par des sommes, maintenant les seuils sont évalués en salariés à la sécurité, et leur donner les ordres pour
hommes/jour, donc indépendants de l’érosion monétaire. l’exécution ».
Pour les opérations de 1 re et 2e catégories, la compétence
nécessaire est différente pour les deux phases conception Ouvrir et compléter le registre-journal du chantier – Le
et réalisation. registre-journal sera ouvert dès sa nomination par le coordon-
Sur les opérations de plus de 760 000 €, le coordonnateur nateur de conception (CC).
ne peut remplir d’autres missions (dérogation possible).
Il sera ensuite complété et mis à jour d’abord par le CC, puis
par le coordonnateur de réalisation (CR).
IV - LA FORMATION COMMUNE À la réception des travaux, le CR en fait une copie de sauve-
garde, et remet sous bordereau l’original au maître d’ouvrage.
Durée des formations – Il y a une formation de base et des Le contenu du registre-journal est parfaitement défini dans
actualisations. Pour les niveaux I et II elles sont communes l’article R. 238-19 du Code du travail. Il doit être l’historique du
pour les coordonnateurs de conception ou de réalisation. chantier, dont les coordonnateurs sont les biographes, et doit
permettre de suivre l’application des principes généraux de
Les durées de formation et d’actualisation sont : prévention (cf. Chap. 3), la passation des consignes entre CC
• pour le niveau I : 15 jours et 5 jours ; et CR doit donner lieu à un procès-verbal inscrit dans le
registre-journal.
• pour le niveau II : 12 jours et 5 jours ;
Définir les sujétions afférentes à la mise en place et à l’uti-
• pour le niveau III : 5 jours et 3 jours. lisation des protections collectives (mission commune) –
Depuis la loi du 6 décembre 1976, les protections collectives
Il existe des aménagements et des dispositions spécifiques mises en place par une entreprise pour son personnel (pro-
prises pour la formation et l’actualisation de la formation des tection contre les chutes, ou armoires et coffrets électriques
coordonnateurs de niveau III. de 30 mmA, passerelles protégées…), devaient sous cer-
Le ministère du Travail avait par circulaire (18 juillet 2001) taines conditions rester en place pour être utilisées par
exhorté à la création de stages d’actualisation, voir l’OPPBTP d’autres corps d’état. C’est dans cet esprit que le coordonna-
et l’INRS. teur de conception doit chercher la continuité des mesures
prises. Le coordonnateur de réalisation vérifiera que les entre-
prises ont bien pris en compte dans leur PPSPS, les mesures
inscrites dans le PGCSPS et validées par le maître de
V - L’EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE l’ouvrage.
Élaborer et tenir à jour le PGCSPS, arrêter les mesures
Durée – Elle doit être de 5 ans pour les coordonnateurs de générales de prévention en concertation avec le maître
niveaux I et II et de 3 ans pour le niveau III. d’œuvre et les faire valider par le maître de l’ouvrage (mis-
sion commune) – Le PGC, élaboré par le CC et validé par
le maître d’ouvrage doit faire partie des documents d’appel
d’offres (l’entrepreneur principal doit le communiquer à l’entre-
VI - MISSIONS DES COORDONNATEURS prise sous-traitante). Le CR vérifiera que les mesures prévues
sont appliquées, et en cas de risques nouveaux dus à la coac-
Les coordonnateurs (de conception ou de réalisation) ont en tivité complétera le PGC.
commun une mission qu’ils accomplissement successivement,
et une mission propre. Remarques
Appliquer les principes généraux de prévention (mission • Le PGCSPS est un document évolutif, mais aussi précis soit-il,
commune) – Sous la responsabilité du maître de l’ouvrage, il y aura toujours, du fait de la coactivité des entreprises, des in-
ils appliquent les principes généraux de prévention ( a, b, c, e, terférences sur le site : retard d’une entreprise, travaux effectués
f, g, h, CTL 230-2) : par des concessionnaires, etc. Le CR doit être attentif à tous ces
événements et déduire en temps réel les incidences sur la coac-
a) éviter les risques ; tivité. Cela entraînera un complément sur le PGCSPS.
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• Si le contrat ne prévoit qu’un passage par semaine sur le Conserver le registre-journal du chantier (CR) – Ce registre
site de l’opération, le coordonnateur aura beaucoup de mal à doit être conservé cinq ans après la réception de l’ouvrage par
faire ce travail. le CR. Le maître d’ouvrage peut souhaiter, lors de l’établisse-
ment des contrats des CC et CR, qu’il lui en soit remis une
• Toutes les entreprises n’interviennent pas au même mo- copie conforme au dernier indice lors de la réception des
ment (les marchés ne sont pas signés en même temps ou les travaux.
travaux ne peuvent se faire en même temps). Il faut que cha-
que entreprise qui, à un moment donné commence à établir
son PPSPS, le fasse avec un PGC à jour. Remarque
Ce document est l’historique du chantier dont les coordon-
Présider le CISSCT (CR) – Si c’est le CC qui fait valider par nateurs sont les biographes, il peut être demandé par un
le maître d’ouvrage le règlement intérieur et le coût estimé du juge en recherche de responsabilité après un accident du
CISSCT, c’est le CR qui fera adopter ce règlement intérieur travail.
lors de la première réunion du collège, et présidera le collège.
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Les installations électriques provisoires sont comme les instal- Récepteur Tension
lations définitives soumises à des règlements et normes.
Ces installations étant destinées à des chantiers de toutes Éclairage et outillage portatifs < 50 V (en courant alternatif)
importances, les décrets sur la protection des travailleurs
contre les chocs électriques sont applicables. Éclairage à poste fixe 230 V
Ces installations doivent, avant leur mise sous tension, faire Éléments chauffants de faible
l’objet d’un contrôle initial et de contrôles périodiques confor- puissance 230 V (en monophasé)
mément au décret du 10 octobre 2000.
Éléments chauffants importants 400 V (en triphasé)
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Les réponses permettent de prévoir les conséquences finan- Rappelons que, en France, l’énergie est vendue par des four-
cières des coupures suivant leur durée. nissseurs indépendants des gestionnaires de réseaux de
distribution et de transport.
6. Recensement des récepteurs susceptibles de générer
des perturbations Parmi les principaux fournisseurs d’énergie, nous trouvons
EDF, Electrabel, Gaz de France, Provadis, Powéo, E.ON
Ces perturbations qui peuvent exister sur le réseau du distri- France, Enel, etc.
buteur peuvent aussi être générées sur le réseau interne. Il
s’agit de chutes de tension excessives, de tensions déséqui- Information
librées, du papillonnement, des taux d’harmoniques trop
élevés. La liste des fournisseurs d’énergie est consultable sur le
site : http://www.energie-info.fr
Le choix de la tension d’alimentation est fonction de la puis-
III - FIABILITÉ DES SOURCES D’ALIMENTATION sance demandée pour l’alimentation de l’installation :
– en basse tension BT (400/230 V), jusqu’à une puissance de
Fonction du type de chantier, le coût d’une interruption de la 250 kVA ;
fourniture d’énergie peut prendre des valeurs parfois très – en haute tension, le domaine de tension est choisi par le
importantes. gestionnaire de réseau en fonction de la puissance de raccor-
dement de l’installation et de son éloignement d du poste
Il est donc nécessaire de prendre en compte la fiabilité du source le plus proche ( cf.Tab. 2 ) conformément aux arrêtés :
réseau d’alimentation. Si celui-ci ne présente pas le niveau - du 4 juillet 2003 relatif aux prescriptions techniques de
requis, une (ou des) source(s) de remplacement doi(ven)t être conception et de fonctionnement pour le raccordement direct
mise(s) en œuvre. au réseau public de transport d’une installation de consom-
Dans certains cas, il est plus économique de mettre en œuvre mation d’énergie électrique ;
une centrale de production par groupes électrogènes que - du 17 mars 2003 relatif aux prescriptions techniques de
d’être tributaire d’une ligne HT aérienne peu fiable et parfois conception et de fonctionnement pour le raccordement direct
coûteuse. à un réseau public de distribution d’une installation de
consommation d’énergie électrique.
Le gestionnaire du réseau de distribution donne généralement
des indications statistiques sur la qualité de son réseau. À Tab. 2 – Tension de raccordement des installations
défaut, on peut tabler sur les valeurs annuelles suivantes : à haute tension de consommations
– nombre moyen de creux de tension sur un réseau aérien
HTA : 100 à 150 ; Puissance de raccordement
– durée annuelle des indisponibilités sur un réseau urbain Domaine de tension de l’installation inférieure
HTA : 1 h ; de raccordement à la plus petite de ces deux valeurs
– durée cumulée des indisponibilités sur un réseau aérien
HTA : 6 h ; 1 kV < HTA 50 kV 40 MW 100/ d
– durée cumulée des indisponibilités sur un réseau urbain BT :
2h; 50 kV < HTB 130 kV 100 MW 1 000/ d
– durée cumulée des indisponibilités sur un réseau aérien BT :
12 h. 130 kV < HTB 350 kV 400 MW 10 000/ d
Il s’agit là de moyennes autour desquelles des variations d est la distance en kilomètres comptée sur un parcours du
importantes peuvent se rencontrer. réseau, réalisable techniquement et administrativement, entre le
point de livraison et le point de transformation vers la tension
supérieure le plus proche du réseau public.
IV - ARCHITECTURE DE DISTRIBUTION
Exemple
A. Sources d’énergie possibles
Ainsi, les installations du chantier du tunnel sous la Manche
On rencontre, selon les chantiers et, souvent, sur un même ont été alimentées en 90 kV pour une puissance souscrite de
chantier, les trois sources possibles : 72 MW.
– alimentation par un réseau de distribution publique ;
– alimentation par une centrale autonome ou par un groupe
de secours local ; 2. Discussion du contrat de fourniture avec le fournisseur
– alimentation sans interruption par des ensembles chargeurs/
batteries d’accumulateurs/onduleurs. En fonction des considérations générales, on prend donc
contact avec un fournisseur d’énergie qui, une fois le projet
établi, prend contact avec le service approprié, GRD ou RTE.
B. Réseau de distribution publique Il peut être intéressant d’examiner avec le fournisseur
d’énergie les besoins ultérieurs en énergie de l’ouvrage dont
1. Choix de la tension de raccordement au réseau public la construction va démarrer, car les raccordements des instal-
lations de chantier, puis de l’ouvrage vont être facturés par le
Les caractéristiques et les possibilités des réseaux de distri- gestionnaire de réseau. Une optimisation peut être recherchée
bution publique sont très variables d’un pays à l’autre. Il est en comparant les dépenses redondantes et les intérêts inter-
donc indispensable de se renseigner auprès des organismes calaires (intérêts qui courent sur les sommes engagées avant
compétents. que l’ouvrage ne soit utilisable).
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3. Type de schéma de livraison être suffisamment élevée pour permettre le démarrage des
gros moteurs sans chute de tension excessive et, d’une façon
Le type de schéma de livraison doit être discuté avec le four- générale, pour que les installations de l’abonné ne nuisent pas
nisseur d’énergie. à la qualité du réseau du distributeur.
En BT – Il n’y a guère de choix. Suivant la puissance, la
livraison se fait par dérivation sur le réseau existant ou par une En fonction de ces renseignements, on peut, en HTA, adopter
ligne issue du poste HTA/BT. un des schémas retenus par la norme NF C 13-100 pour les
En HTA – Il faut prendre en considération la qualité du réseau postes de livraison à comptage en basse tension ( cf. Fig. 1).
du distributeur et la continuité de service souhaitée pour le Les comptages à basse tension sont prescrits pour des cou-
chantier pour choisir le schéma. rants au plus égal à 2 000 A (1 250 kVA pour une tension 230/
400 V). Au-delà, le comptage de l’énergie est réalisé en haute
La puissance de court-circuit doit également être prise en tension et il en est de même pour les installations comportant
compte avant de déterminer le schéma de livraison. Elle doit plusieurs transformateurs HT/BT (cf. Fig. 2).
(2)
(2)
Alimentation normale
Alimentation en double dérivation
(2)
(1)
(2)
Protection transformateur
Fig. 1 : Poste de livraison équipé d’appareillage HTA sous enveloppe métallique à comptage en basse tension (NF C 13-100).
C. Centrale électrogène et groupe de secours local alors nécessaire de faire appel, en secours, à des groupes
électrogènes de complément.
Le taux de disponibilité qui résulte du schéma de livraison Il peut, par ailleurs, s’avérer moins onéreux de faire appel à des
adopté peut ne pas être jugé suffisant pour assurer la sécurité sources autonomes que de compliquer les schémas pour amé-
du personnel et des installations cruciales (centrales à béton, liorer la disponibilité de la livraison du distributeur. Enfin, il faut
pompes d’exhaure, ventilation des chantiers souterrains). Il est aussi pallier les défaillances des réseaux de distributions internes.
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a établi des statistiques de l’activité salariée du secteur bâtiment présentant un caractère de stabilité ou tout autre lieu où
par rapport à l’ensemble des activités salariées (cf. Tab. 1) : le travailleur se rend de façon habituelle pour des motifs
d’ordre familial et le lieu du travail. Ce trajet peut ne pas
• Taux de fréquence : 59,1 (nombre d’accidents par millions être le plus direct lorsque le détour effectué est rendu
d’heures de travail) ; nécessaire dans le cadre d’un covoiturage régulier ;
2 ) le lieu du travail et le restaurant, la cantine ou,
°
• Taux de gravité : 2,91 (nombre de journées calendaires d’une manière plus générale, le lieu où le travailleur
perdues pour 1 000 heures travaillées). prend habituellement ses repas, et dans la mesure où
le parcours n’a pas été interrompu ou détourné pour
Tab. 1 – Statistiques de l’activité salariée du secteur bâtiment un motif dicté par l’intérêt personnel et étranger aux
(Source : site Internet de la Fédération française du bâtiment) nécessités essentielles de la vie courante ou indépen-
dant de l’emploi. »
En En
nombre pourcentage
Salariés dans le bâtiment 1 098 312 7,10 % II - UN ACCIDENT DU TRAVAIL PEUT ÊTRE LA SOURCE DE
Accidents avec arrêt 118 892 17,28 % DIFFÉRENTS TYPES DE CONTENTIEUX
Accidents avec IPP (rente) 10 254 21,55 %
Le contentieux général – Il concerne la contestation par
Accidents mortels 175 25,14 % l’employeur :
Journées de travail perdues 5 842 486 21,20 %
• des éléments financiers des prestations ;
Prévention – Chaque employeur doit prendre en compte ce • de la matérialité de l’accident ou de la lésion ;
risque d’accident et mettre en œuvre une démarche de pré-
vention afin d’éviter toutes les conséquences d’un accident du • du caractère professionnel de l’accident ou de la maladie ;
travail :
• de l’imputation d’un état de rechute à un précédent accident ;
• hausse de la tarification des cotisations « accidents du
• du bien-fondé d’une prolongation des soins ou arrêt de
travail » (AT) ;
travail ;
• reconnaissance de la faute inexcusable et condamnation à • de la date de consolidation fixée par le médecin traitant ;
verser des dommages civils à la victime et aux ayants droit
(préjudice moral, préjudice physique, préjudice professionnel) ; • de la reconnaissance de la faute inexcusable de la victime.
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