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Introduction

Le Ganzfeld est un protocole utilisé en parapsychologie pour étudier les ESP (perceptions extra-sensorielles).
Une expérience Ganzfeld comporte deux participants, un envoyeur et un receveur, dans deux pièces isolées.
L’envoyeur se fait donner une image sélectionnée aléatoirement qu’il doit essayer d’envoyer par télépathie au
receveur. Le receveur, qui est dans un état de relaxation, porte un casque audio diffusant de bruit blanc, et des
demi-balles de ping-pong sur les yeux qui laissent passer une lumière rouge uniforme. Après 30 minutes, le
receveur doit choisir, parmi un ensemble de quatre images, celle qu’il pense avoir reçue.
Bien que plusieurs critiques existent contre la littérature des études Ganzfeld, même les détracteurs
considèrent généralement que ces études se conforment aux normes scientifiques en ceci qu’elles ont une
rigueur équivalente voire supérieure à celles des études de la science classique. Même si les études Ganzfeld
avaient, comme le soutiennent les détracteurs, des failles méthodologiques, des problèmes de fraude, des
problèmes de biais de publication, etc., il reste qu’elles sont exécutées, écrites et publiées en suivant les normes
scientifiques.
La plupart des parapsychologues considèrent que les études Ganzfeld ont prouvé que les ESP (ou quelque
chose de surnaturel) existent. Les parapsychologues considèrent généralement que les études Ganzfeld ont
prouvé que le taux de réussite est entre 30 et 33%, là où le hasard prédit un taux de réussite de 25%. Ils croient
donc que les ESP sont faibles, mais existent.
Un point important à noter concernant les études Ganzfeld est qu’on distingue généralement les études « post-
communiqué » des études « pré-communiqué ». En 1986, Hyman (un grand sceptique) et Honorton (un
parapsychologue) ont publié un communiqué sur les problèmes méthodologiques des études Ganzfeld et la
façon des régler. Il est donc généralement considéré que les études post-communiqué sont plus fiables.
Une distinction est aussi souvent faite entre les études « pré-PRL » et les études « post-PRL ». « PRL » désigne
le Psychophysical Research Laboratory où Honorton a conduit une série d’expériences Ganzfeld (entre 1982 et
1989) censées se conformer au standard du communiqué. Ces études ont initié ce que l’on appelle les études
« auto-Ganzfeld », le standard actuel chez les études Ganzfeld, où l’étude est contrôlée par ordinateur.
Dans la première section, je vais examiner si la littérature des études Ganzfeld montre un taux de réussite
supérieur au hasard. Il ne sera pas là question de si ce taux de réussite supérieur est dû aux ESP ou à des
problèmes méthodologiques, des fraudes, des biais de publication, etc., mais uniquement de si un taux de
réussite supérieur au hasard se dégage de la littérature des études Ganzfeld. Je vais conclure que la littérature
des études Ganzfeld indique un taux de réussite supérieur au hasard.
Dans la deuxième section, je vais examiner si ce taux de réussite supérieur au hasard pourrait être dû à des
pratiques de recherche douteuses des parapsychologues.
Dans la troisième section, je vais examiner si ce taux de réussite supérieur au hasard pourrait être dû à une
mauvaise qualité des études. (Je fais une distinction entre les pratiques de recherche douteuses et les défauts
dans les protocoles expérimentaux.)
Dans la quatrième section, je vais examiner la question de la réplicabilité des études Ganzfeld.
Finalement, je conclurai.
Le taux de réussite est-il supérieur au hasard ?
En 1999, Milton et Wiseman (deux sceptiques) publient une méta-analyse de 30 études post-communiqué
publiées entre 1987 et 1997. La méta-analyse conclut en un taux de réussite qui n’est pas significativement
supérieur au hasard.
Cependant, cette méta-analyse a été critiquée.
D’une part, elle mélange les études Ganzfeld « standards » (celles qui suivent le protocole Ganzfeld classique
tel qu’utilité dans les études PRL et décrit dans le communiqué) et les études Ganzfeld « non-standards », qui
sont des études exploratoires qui testent des hypothèses nouvelles et inusitées, comme l’utilisation de drogues
psychédéliques ou de plusieurs cibles par session plutôt qu’une. Elle n’incluait également pas certaines études
récentes de l’époque. En incluant ces études plus récentes et en excluant les études Ganzfeld exploratoires,
Bem, Palmer et Broughton ont trouvé un taux de réussite supérieur au hasard très significatif (31,2%, p =
,0002). De plus, même en n’excluant pas les études exploratoires, avec les nouvelles 10 études, Bem, Palmer et
Broughton ont trouvé un taux de réussite supérieur au hasard très significatif (30,1%, p = ,0048).
D’autre part, Storm et Ertel ont fait remarquer que la dispersion des valeurs z des études de la méta-analyse est
significativement plus élevée que ce que le hasard prédirait. Selon certains parapsychologues, les ESP
pourraient parfois, selon l’état psychologique, donner un taux de réussite significativement plus faible que le
hasard (phénomène appelé « psi-missing »), et donc trouver une dispersion des valeurs z très haute serait une
preuve de l’existence des ESP et du psi-missing.
Finalement, la technique d’analyse des données de Milton et Wiseman a été critiquée. En utilisant une
technique basée sur le taux de réussite, Schlitz et Radin ont trouvé un résultat significatif.
Storm et Ertel ont également défendu que les études pré-communiqué devraient être incluses dans la méta-
analyse. Je n’entrerai pas dans les détails de leur défense, je considère personnellement qu’il vaut mieux ne pas
inclure ces études, comme l’ont défendu Milton et Wiseman dans une réponse à Storm et Ertel.
Je ne sais pas quoi penser de la dispersion des valeurs z soulignée par Storm et Ertel, mais il me semble que la
réponse apportée par Bem, Palmer et Broughton à la méta-analyse de Milton et Wiseman suffit à rejeter les
conclusions de leur méta-analyse, et fournit une raison de croire que les études Ganzfeld indiquent un taux de
succès supérieur au hasard. Cependant, la méta-analyse de Milton et Wiseman et celle de Bem, Palmer et
Broughton sont anciennes, et il en existe des plus récentes de meilleure qualité. Je vois encore aujourd’hui des
sceptiques utiliser la méta-analyse de Milton et Wiseman pour rejeter l’existence des ESP, alors que cette méta-
analyse, en plus d’avoir reçu des critiques fatales, a aujourd’hui 25 ans.
Concernant la méta-analyse de Bem, Palmer et Broughton, je n’y ai pas trouvé de critique sérieuse.
En 2010, Storm, Tressoldi et Risio publient une méta-analyse de 30 études Ganzfeld publiées entre 1997 et
2008, et obtiennent des résultats très significatifs (32,2%, p < ,001).
Cette méta-analyse a été critiquée par Rouder, Morey, et Province qui ont fait leur propre méta-analyse. Selon
eux, il faudrait exclure de la méta-analyse les études randomisées manuellement et ne conserver que les études
randomisées automatiquement. Cependant, comme l’ont fait remarquer Storm, Tressoldi et Utts dans une
réponse, la plupart des études « randomisées manuellement » étaient en en fait randomisées avec des
« random number tables », une méthode fiable. De plus, Rouder, Morey et Province ont quand même trouvé
un taux de réussite significativement supérieur. En utilisant les méthodes de Rounder, Morey et Province,
Storm, Tressoldi et Utts ont trouvé que les études Ganzfeld, même en excluant les études manuellement
randomisées, ont un taux de réussite significativement supérieur (29,7%, avec un HDI de 27% à 33%). Là où
Rouder, Morey et Province ont trouvé un rapport des chances de 330 contre 1 (qui est gros en soi), Storm,
Tressoldi et Utts ont trouvé 14 708 contre 1.
Il me semble que la critique de Rouder, Morey et Province n’était pas fondée, et que la méta-analyse de Storm,
Tressoldi et Risio (et la révision de Storm, Tressoldi et Utts) fournit une raison de penser que les études
Ganzfeld indiquent un taux de réussite supérieur au hasard.
En 2011, Williams publie une méta-analyse de 59 études Ganzfeld post-PRL, et trouve un taux de réussite
supérieur au hasard extrêmement significatif (30,3%, p = 1.01 x 10^–10). Cette méta-analyse combine les
études de la méta-analyse de Milton et Wiseman, de la méta-analyse de Bem, Palmer et Broughton, et de la
méta-analyse de Storm, Tressoldi et Risio, discutées plus haut.
Je n’ai pas trouvé de critique de cette méta-analyse. Il me semble qu’elle fournit une raison forte de penser que
les études Ganzfeld indiquent un taux de réussite supérieur au hasard.
En 2020, Storm et Tressoldi publient une méta-analyse pour mettre à jour celle qu’ils avaient publiée en 2010
en y incluant les études Ganzfeld publiées entre 2009 et 2018, et obtiennent encore des résultats très
significatifs (p = 1.37 × 10–9). Je n’ai pas trouvé de critique de cette méta-analyse, et il me semble qu’elle
fournit une raison forte de penser que les études Ganzfeld indiquent un taux de réussite supérieur au hasard.
Je n’ai pas trouvé d’autre méta-analyse qui vaille la peine d’être mentionnée. Le lecteur intéressé peut consulter
une « revue parapluie » des méta-analyses publiée en 2021 par Storm et Tressoldi.
Il me semble qu’il est aujourd’hui clair que la littérature des études Ganzfeld indique un taux de réussite
supérieur au hasard. Que ce taux supérieur ait une explication surnaturelle ou non, il existe. La méta-analyse
de 2020 de Storm et Tressoldi, la méta-analyse de 2011 de Williams et la revue parapluie de 2021 de Storm et
Tressoldi me paraissent clore la discussion.
Pratiques de recherche douteuses
Les QRPs incluent les biais de publication, la fraude, les analyses multiples, les extensions injustifiées, les
arrêts injustifiés, les remplacements d’essais, les redémarrages injustifiés, etc. Ce sont de mauvaises pratiques
de recherche (pratiquées consciemment ou non) qui peuvent faire que la littérature sur un sujet indique un
effet qui n’existe pas. Les résultats significatifs de la littérature Ganzfeld sont souvent attribués par les
sceptiques aux QRPs.
J’ai connaissance de deux études qui ont cherché de façon approfondie à savoir si les résultats significatifs de la
littérature Ganzfeld pourraient être dus aux QRPs.
La première étude a été publiée en 2016 par Bierman, Spottiswoode, et Bijl. Elle a utilisé des simulations pour
chercher à savoir si l’utilisation des QRPs pourrait produire une littérature aussi significative que la littérature
Ganzfeld. Leur conclusion est que seule une utilisation très irréalistement élevée des QRPs pourrait expliquer
les résultats de la littérature Ganzfeld. Une utilisation moins irréaliste pourrait expliquer une partie des
résultats, mais ils resteraient significativement supérieurs au hasard.
La deuxième étude a été publiée en 2018 par Bancel. Elle utilise une méthode de simulation plus puissante et
efficace. Sa conclusion est que même dans le cas le plus irréaliste d’utilisation des QRPs, les résultats de la
littérature Ganzfeld restent significativement supérieurs au hasard.
Ces deux études me semblent suffisantes pour conclure que les QRPs n’expliquent pas les résultats significatifs
de la littérature Ganzfeld. Peut-être qu’ils les augmentent, mais ça ne peut pas être une explication complète.
Même sans ces deux études, il me semble qu’il y avait des raisons a priori de douter que les QRPs soient la
cause des résultats de la littérature Ganzfeld. La parapsychologie me semble être le domaine de recherche qui a
le plus pris au sérieux les QRPs, et ce très tôt. Les parapsychologues en parlent beaucoup, ont mis en place des
moyens pour les prévenir, se critiquent entre eux, et semblent avoir une démarche vigilante. Par exemple,
comme il sera discuté plus loin, environ 80% des études Ganzfeld publiées ne montrent pas de résultat
significatif. Si les QRPs étaient un gros problème dans la parapsychologie, ce serait étonnant que les
parapsychologues publient autant de résultats négatifs. L’effet tiroir a été pris au sérieux très tôt dans la
parapsychologie, et les parapsychologues sont conscients de l’importance de publier les résultats négatifs.
Qualité des études
Il est généralement considéré aujourd’hui que les études Ganzfeld sont de bonne qualité, mais être de bonne
qualité n’empêche pas d’avoir des défauts importants qui pourraient être la cause des résultats significatifs de
la littérature Ganzfeld.
Dans la méta-analyse de 2020 de Storm et Tressoldi, la qualité des études a été mesurée sur 7 critères :
randomisation adéquate, positionnement aléatoire de la cible pendant le jugement, transcription de la réponse
à l’aveugle, nombre d'essais planifiés à l'avance, protection contre la fuite sensorielle, cible vérifiée
indépendamment par un second juge, et expérimentateurs aveugles à l'identité de la cible. La qualité des
études a été notée par trois juges à qui l’on cachait l’identité des études qu’ils jugeaient et leurs résultats. Storm
et Tressoldi n’ont pas trouvé de corrélation entre la qualité des études et leurs résultats, et la majorité des
études avaient une très bonne qualité.
D’autres évaluations similaires ont déjà été menées, et il semble établi que la qualité des études Ganzfeld n’est
pas corrélée aux résultats. Ceci me semble permettre de conclure que les résultats significatifs de la littérature
Ganzfeld ne peuvent pas être expliqués par des problèmes méthodologiques des études.
Réplicabilité
Comme mentionné plus haut, seules 20 à 25% des études Ganzfeld trouvent un résultat significatif. Ceci peut
être constaté dans la revue parapluie de 2021 de Storm et Tressoldi. Un tel souci de réplicabilité soulève des
questionnements quant à la signification à donner aux résultats des méta-analyses.
Cependant, il me semble que conclure de ceci que les résultats des méta-analyses sont dus à des défauts
méthodologiques ou des QRPs est problématique en ceci qu’il a été montré plus haut que ces hypothèses ne
semblent pas fonctionner.
Il me semble qu’une explication plus plausible à cette faible reproductibilité est que les ESP existent mais sont
faibles et augmentent donc faiblement le taux de réussite. La conséquence de ceci est que la plupart des études
ont probablement un échantillon trop petit pour détecter cet effet de façon significative. Un point qui mérite
d’être mentionné est que même si la plupart des études Ganzfeld ne trouvent pas un effet supérieur significatif,
la plupart trouvent un effet supérieur. Par exemple, dans la méta-analyse de 2010 de Storm, Tressoldi et Risio,
bien qu’environ seules 25% des études trouvaient un résultat supérieur significatif, environ 60% trouvaient un
résultat supérieur presque significatif (ou significatif).
Cette hypothèse est soutenue par le fait qu’une relation très significative a été trouvée en 2014 par Derakhshani
entre la taille de l’échantillon des études Ganzfeld et leurs résultats ; plus l’échantillon est gros, plus l’étude a de
chances de trouver des résultats supérieurs significatifs. Si les ESP n’existaient pas, l’on s’attendrait à ce que
plus la taille de l’échantillon d’une étude Ganzfeld est grosse, moins l’on a de chances de trouver un effet, mais
l’on retrouve l’inverse.
Une autre hypothèse plausible est que la majorité (62%) des études Ganzfeld n’utilisent pas de sujets
présélectionnés. Or, il a été montré par la méta-analyse de 2020 de Storm et Tressoldi et la méta-analyse de
2024 de Tressoldi et Storm que les études Ganzfeld avec des sujets présélectionnés selon des critères
considérés comme étant corrélés à de meilleures compétences d’ESP (la croyance en le psi, la pratique de la
méditation, etc.) trouvent de meilleurs résultats.
Sur un tout autre sujet, il me semble qu’il vaille la peine de mentionner que la méta-analyse de 2011 de
Williams a montré que des résultats supérieurs significatifs ou presque ont été trouvés dans 10 différents
laboratoires (sur 15).
Conclusion
Après mes recherches sur le Ganzfeld, il me semble que la littérature sur le sujet fournit une raison forte
d’accepter l’existence des ESP. Les méta-analyses indiquent un effet supérieur au hasard extrêmement
significatif, et une mauvaise qualité des études ou l’utilisation de QRPs ne semblent pas pouvoir l’expliquer. De
plus, le fait de trouver des schémas dans les résultats, comme le fait que les sujets présélectionnés performent
mieux, me semble indiquer que l’on a affaire à un réel phénomène et non à un artefact. Le fait qu’il existe un
lien positif entre la taille de l’échantillon des études et les chances de trouver un résultat supérieur significatif
me paraît également être un élément fort en faveur de l’existence des ESP. La faible réplicabilité, quant à elle,
semble facilement explicable par le fait que les ESP sont faibles alors que les échantillons sont généralement
petits, et que la plupart des études n’utilisent pas de sujets présélectionnés.
Il pourrait être rétorqué que ne pas savoir comment expliquer les résultats significatifs de la littérature
Ganzfeld n’est pas une raison d’accepter l’explication surnaturelle, et qu’il est un sophisme de considérer que
l’absence d’explication est une preuve pour une explication. Cependant, dans les études Ganzfeld, il y a un
transfert d’informations malgré le blocage sensoriel des deux participants. Les informations ne peuvent donc
pas être transportées par un moyen physique.
Il pourrait également être rétorqué que même s’il y a des raisons de croire en l’existence des ESP, il y a des
raisons beaucoup plus fortes de croire en nos théories physiques, qui contredisent l’existence des ESP.
Cependant, il me semble que, même si nos théories physiques contredisent l’existence des ESP, les
observations et expériences utilisées pour la construction de ces théories n’entrent pas en contradiction avec
l’existence des ESP. Ainsi, il est parfaitement envisageable qu’il existe une théorie accommodant à la fois les
observations et expériences de physique et les ESP.
Sources
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