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-L’approche écologique de la catégorisation (Nelson)

Dans un modèle écologique, la catégorisation a plutôt été étudiée dans une


perspective d’adaptation à l’environnement de vie

-On s’interroge sur la nature des et le développement des représentations


catégorielles, on étudiant comment ces représentations permettent de mieux
appréhender l’environnement.

-Les représentations sont d’abord perceptives, puis elles incluent progressivement des
éléments sémantiques

-La question qui se pose est de savoir, lorsque l’enfant accède aux connaissances,
quelle est l’organisation de ses catégories sémantiques

-C’est la question abordée par les modèles écologiques. Nous traiterons en détail le
modèle écologique de Nelson
Nelson propose que jusqu’à l’âge de 4-5 ans, et à partir de 2-3 ans, les
catégories des jeunes enfants sont fortement organisées par des
éléments de contexte.

Plus précisément, elles seraient organisées par des schémas situationnels


I. L’organisation
ou catégorielle
évenementiels appelés scropts.des jeunes enfants : le modèle de
Nelson (1983)
Nelson propose un développement des représentations catégorielles en
3 étapes hiérarchisées :

a) Représentations schématiques ou scripts


b) Représentations slot-filler
c) Représentations taxonomiques
Notion de représentation schématique et de script

-Le script correspond à un schéma évènementiel. Il permet de rendre


compte de l’organisation des connaissances et est défini en référence à la
structure du monde réel

-Le script se définit par une structure temporelle et des relations de


contiguïté fonctionnelle

-Deux types de représentations schématiques :


à Le schéma évènementiel ou script (aller au restaurant)
à Le schéma situationnel : la gare

-Exemple du script « aller au restaurant » :


Présence de case vides ou « slot-filler » (unités)
.Ce que l’on mange
.Ce que l’on boit, etc…
Notion de représentation taxonomique
Il est fait référence à une sorte de chose

Taxonomie (biologie) :
.Science ayant pour objet de décrire et de classer les êtres vivants
.Classification hiérarchisée (familles, genres, espèces)

Catégories taxonomiques en psychologie (Rosch) : catégories hiérarchisées

Fruits (niv. sur-ordonné)


à Fort contraste perceptif entre catégories
à Eléments disparates au sein de la catégorie
De plus en plus d’éléments
Pommes (niv. de base)
De moins en moins de
propriétés définitoires
Golden (niv. sous-ordonné)
à Faible contraste perceptif entre catégories
à Eléments semblables au sein de la catégorie
Notion de représentation slot-filler
Il est fait référence à une sorte de chose au sein d’un schéma

Chacune des cases du scripts est susceptible de rprésenter une catégorie


sémantique restreinte (catégorie « taxonomique » contectualisée)

Exemples :

-Pour le script petit déjeuner : les personnes du petits déjeuner, mais aussi les
boissons du petit déjeuner, la vaisselle du petit déjeuner

-Pour le script du restaurant : les moyens de paiement au restaurant


Passage des scripts aux catégories taxonomiques selon Nelson

-Des scripts aux catégories slot-filler

Scripts mis en évidence dès l’âge de 20 mois


à génération de scripts par interview
à Rappel d’histoires (structurées ou non selon un script)

Etape 1 : Bol ChocolatTartines


« Petit déjeuner » Bol Café Biscottes

Etape 2 : Chocolat
« Boissons du petit déjeuner » Café

à Cases vides (slot) : personnes, aliments, boisson, vaisselle, etc.


Résumé sur la conception de Nelson

-Succession d’étapes hiérarchisées entre scripts, catégories slot-filler et


catégories taxonomiques
(cf. stades Piagétiens)

-Pas de test de la filiation par des études longitudinales

-Coexistence entre anciennes et nouvelles organisations

-Voie contextuelle pour l’accès aux catégories sur-ordonnées

-Voie perceptive pour l’accès aux catégories de niveau de base


Nelson Correspondance Piaget

Scripts (schémas évènementiels) Collections figurales

Catégories slot-filler

Catégories taxonomiques Classes logiques

Rôle du contexte et de l’expérience vécue dans le passage des scripts (schémas)


aux catégories taxonomiques
Centrations sur les représentations catégorielles perceptives et taxonomiques
(versus thématiques) lors de l’apprentissage lexical : vers une analyse du
développement catégoriel en terme de flexibilité

-Quelques éléments surprenants ou contradictoires dans la conception de Nelson

-Les contradictions peuvent être intégrées si l’on accepte que la catégorisation puisse
être flexible
La tâche d’appariement en choix forcé

Image-cible

Images de comparaison

associé associé associé


taxonomique thématique perceptif

à L’enfant doit apparier un objet de comparaison avec la cible


Waxman et Hall (1993) : prise en compte des liens taxonomiques lors de l’apprentissage
lexical dès le milieu de la seconde année

-Age : 15 et 21 mois (avant et après explosion lexicale)


-Choix forcé (adaptation) : cible à thématique / taxonomique
Consigne standard : « trouver un autre »
Consigne lexical : « trouver un autre [nouveau nom] »
Enfant invité à toucher l’objet choisi

àPréférence pour les choix taxonomiques

àchoix taxonomiques à 21 mois : consigne lexicale > non lexicale

àchoix taxonomiques à 15 mois : consigne lexicale = non lexicale


(effet mis en évidence à 16 mois dans des conditions particulières)
Imai, Gentner et Uchida (1994) : orientation vers appariements perceptifs et
taxonomiques en situation de choix forcé
Choix Choix Choix
taxo. forme thém.

3 ans Mot 10 68 21
Sans mot 18 39 44
5 ans Mot 28 56 16
Sans mot 21 29 50
Adultes Mot 64 33 2
64
Sans mot 33 9 58
% de réponses taxonomiques, perceptives
(forme) et thématiques
Effet de la dénomination :
àCentration perceptive à 3 ans
àCentration taxonomiques chez l’adulte
(un peu par la forme)
àCentration perceptive à 5 ans (un peu
taxonomique)
Golinkoff et al. (1995) : orientation vers appariements perceptifs et
taxonomiques en situation de choix forcé

Procédure relativement similaire (consigne non lexicale légèrement


différente), avec choix taxonomique, thématique, perceptif

Résultats à 4 et 7 ans :

En condition lexicale (versus non lexicale), les réponses thématiques


sont remplacées par :
à des réponses perceptives à 4 ans
à rdes éponses taxonomiques à 7 ans

Interprétation en termes de niveau de connaissance, différent à 4 ans et à


7 ans.
à Développement des représentations catégorielles : vers une
analyse en termes de flexibilité

à Quelques mots sur le modèle de Lautrey, basé sur l’idée


d’une activation simultannée et d’une interaction entre
processus
-L’approche de Lautrey

Scripts (schémas évènementiels) Processus holistiques


Représentations

Processus
Catégories slot-filler

Catégories taxonomiques Processus analytiques

à Interaction et compétition entre processus (plutôt que hiérarchie)


à Guidage des processus analytiques (associés aux représentations
taxonomiques)
par les processus holistiques (associés aux représentations schématiques)
à Il n’y a pas une voie unique :
-Variabilité liée aux individus (préférences)
-Variabilité liée aux contenus
III. Conclusions

-Présence d’un lien étroit entre développement conceptuel et


développement linguistique

-L’apprentissage lexical nécessite de mobiliser une représentation basée


sur la « sorte de chose » :
à Représentation perceptive (apprentissage lexical au niveau de base)
à Représentation conceptuel (apprentissage lexical au niveau sur-
ordonné)

-Compétences diverses impliquées lors de l’apprentissage lexical,


pouvant être à l’origine de la variabilité interindividuelle
àElaboration de représentations appropriées
à Capacité de flexibilité catégorielle

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