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Rapport sur le troisième thème La conformité fiscale

Crée par le décret n° 2021-25 du 13 janvier 2021, l’examen de conformité fiscale (ECF) est une
prestation contractuelle ayant lieu à la demande d’une entreprise auprès d’un prestataire,
professionnel du chiffre ou de droit fiscal. Ce dernier s’engage en toute indépendance, à se
prononcer sur la conformité aux règles fiscales selon un cahier des charges et un audit définis pour
un exercice donné.

Pourquoi faire un examen de conformité fiscale ?

L’examen de conformité fiscale par un tiers de confiance permet aux entreprises de renforcer leur
sécurité juridique et fiscale et d’évoluer plus sereinement. Si l’entreprise prend bien en compte les
recommandations formulées par l’auditeur lors de l’ECF, l’Administration ne pourra exiger le
paiement de pénalité, ni d’intérêt de retard en cas de contrôle fiscale sur l’un des points audités et
validés. Sachez également, qu’en cas de contrôle, si l’un des points audités et validés entraîne un
rappel d’impôt, l’entreprise peut solliciter le remboursement de la part des honoraires payés
correspondants.

Mais attention, rappelons que l’ECF n’exonère par les entreprises de leurs obligations fiscales !
Celles-ci restent obligatoires.
Enfin, un examen de conformité fiscale peut également permettre à l’entreprise d’accroître sa
fiabilité vis à vis de ses relations commerciales (clients, banques, fournisseurs…).

Examen de conformité fiscale : pour qui ?


Toutes les entreprises, personnes physiques ou morales, exerçant une activité professionnelle
sous forme individuelle ou en société, et ce, quel que soit leur chiffre d’affaires (CA) ou
leur régime d’imposition, ont accès à l’examen de conformité fiscale.

L’examen de conformité fiscale peut être réalisé par différents prestataires :


 Commissaire aux comptes ;
 Expert-Comptable ou comptable ;
 Avocat ;
 Association de gestion et de comptabilité ;
 Organisme de gestion agrée (OGA).

Un contrat est conclu entre l’entreprise et le prestataire afin d’établir un pré-contrôle sous la forme
d’un audit (ou « chemin d’audit »). Ce contrat doit notamment prévoir :

La période sur laquelle porte l’examen de conformité fiscale ;


Les droits et obligations des parties, et notamment la clause résolutoire pour inexécution du contrat ;
La liste des points constituant le chemin d’audit ;
La rémunération du prestataire.

À l’issue, un compte-rendu de mission retraçant les travaux réalisés est rédigé. Ce dernier pourra être
transmis à la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) et devra être conservé par les
parties jusqu’à la prescription du droit de reprise de l’Administration fiscale.

Bon à savoir : Lorsque l’existence d’un examen de conformité fiscale a été mentionnée dans la
déclaration de résultat de l’exercice concerné, le compte rendu de mission est directement
télétransmis à la Direction Générale des Finances Publiques par le prestataire au moyen de
la procédure de transfert des données fiscales et comptables.

Un ECF porte sur un exercice fiscal et sur 10 points précis, considérés comme les points fiscaux les
plus contrôlés. À savoir :
 La conformité du fichier des écritures comptables
 La qualité comptable du fichier FEC
 Le régime fiscal choisi
 La certification des logiciels de caisse
 La TVA (collectée et déductible)
 Les amortissements
 Les provisions
 Les charges à payer
 Les charges exceptionnelles
 Le mode de conservation des documents

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