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Ely Teiss
Editorial du Directeur Général des Impôts (la première page)
Aspects juridique et économique des prix de transfert (pages 2,3,4 et 5)
Le Centre de Proximité des Impôts (CPI) ( page 5)
Les procédures contentieuses (pages 6 et 7)
Actualité et faits marquants de la DGI ( dernière page)
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II- Aspects juridiques et économiques des prix de transfert
1. Notion de dépendance entre sociétés
La dépendance entre sociétés signifie l’existence entre elles de liens qui peuvent être de nature
juridique, économique ou autre.
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2. Droit interne
En l’absence de convention fiscale internationale liant la Mauritanie à un pays étranger, les prix
de transfert sont régis, par les nouvelles dispositions en matière de lutte contre l’érosion des bases
d’imposition et le transfert de bénéfices. La création des articles 10.D. à 10.F. du CGI introduit
plusieurs dispositions appréhendant les prix de transfert dans le droit fiscal mauritanien. L’article
10.D. du CGI instaure les notions d’entreprises liées et de contrôle indirect, l’article 10.E. du CGI
introduit la notion de pleine concurrence, l’article 10.F. du CGI définit la sous-capitalisation et
instaure une limitation des intérêts déductibles au pourcentage du bénéfice imposable des entre-
prises sous-capitalisées, les articles 10Bis. et 10Ter. renforcent la lutte contre l’évasion fiscale et
l’article 10Bis. du CGI introduit la définition d’un Etat à fiscalité privilégiée. La portée de l’ar-
ticle 14 du CGI est maintenue tout en limitant l’impact de la réintégration des charges pour tenir
compte de la réalité économique de l’exploitation L’article 20(nouveau) du CGI introduit des dis-
positions relatives à la traçabilité et au contrôle des titres au porteur, l’article 48Bis du CGI est
complété afin de tenir compte des réalités économiques spécifiques à certaines catégories d’entre-
prises (entreprises imposées selon le régime du forfait et contribuables non localisés par l’admi-
nistration fiscale).
Ces dispositions prévoient que lorsque deux entreprises sont liées commercialement ou financiè-
rement par des conditions différentes de celles qui auraient prévalues entre des entreprises indé-
pendantes, les bénéfices qui aurait été réalisés par l’entreprise apparentée exploitée en Mauritanie,
mais n’ont pu l’être du fait de ces conditions différentes, sont inclus dans les bénéfices impo-
sables de cette dernière.
Il est précisé que cette mesure s’applique dans les mêmes conditions, aux entreprises locales
ayant entre elles des liens de dépendances sous quelque forme qu’elles soient.
2.1. Entreprises considérées comme liées
Deux entreprises sont, dans leurs relations commerciales ou financières, considérées comme liées
lorsqu'elles présentent l’une des situations suivantes :
- une entreprise exploitée en Mauritanie;
- une entreprise exploitée hors de la Mauritanie, participe directement ou indirectement à la direc-
tion, au contrôle ou au capital d’une entreprise exploitée en Mauritanie;
- une entreprise exploitée en Mauritanie, dont les mêmes personnes participent directement ou
indirectement à la direction, au contrôle ou au capital d’une entreprise exploitée hors de la Mauri-
tanie;
- ou, une entreprise exploitée hors de la Mauritanie, dont les mêmes personnes participent directe-
ment ou indirectement à la direction, au contrôle ou au capital d’une entreprise exploitée en Mau-
ritanie.
2.2. Opérations donnant lieu à une réintégration aux bénéfices imposables
Les types d’opérations pouvant s’analyser en un transfert indirect de bénéfice et donnant lieu à
une réintégration à l’assiette imposable, il s’agit de :
- la majoration ou la diminution des prix d’achat ou de vente;
- le versement de redevances excessives ou sans contrepartie;
- l’octroi de prêts sans intérêts ou à un taux réduit;
- la renonciation aux intérêts stipulés par les contrats de prêt;
- l’attribution d’un avantage hors de proportion avec le service obtenu;
- ou tous autres moyens.
2.3. Charges non admises en déduction du bénéfice imposable des entreprises liées à l’exception
des opérations effectuées avec des Etats ayant avec lesquels la Mauritanie a conclu des conven-
tions fiscales, ne sont admis comme charges déductibles pour l’établissement de l’impôt, les :
- intérêts, arrérages et autres produits des obligations;
- créances, dépôts et cautionnements;
- redevances de cession ou concession de licences d’exploitation, de brevets d’invention, de
marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication et autres droits analogues;
- rémunérations de services;
- versements effectués sur un compte tenu dans une banque ou établissement financier établi
dans un des Etats ou territoires étrangers.
Ces charges peuvent, toutefois, faire l’objet de déduction si elles sont dûment justifiées et corres-
pondent à des opérations réelles et ne présentent pas un caractère anormal ou exagéré.
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3-Procédure de régularisation des prix de transfert
L’administration fiscale peut, en présence d’éléments faisant présumer des transferts indirects de
bénéfices, demander, lors d’une vérification de comptabilité ou d’une vérification ponctuelle de
comptabilité opérée à l’égard d’une entreprise associée exploitée en Mauritanie, des informa-
tions d’ordre juridiques, économiques, fiscales, comptables ou méthodologiques pouvant l’éclai-
rer sur :
- la nature des relations qu’entretient cette entreprise avec celles situées hors de Mauritanie;
- la méthode de détermination des prix de transfert relatifs aux opérations industrielles, commer-
ciales ou financières;
- les contreparties reçues pour avoir pratiquer les prix en cause;
- les activités exercées par les entreprises situées hors de Mauritanie liées à l’entreprise vérifiée
par des opérations industrielles, commerciales ou financières ainsi que le traitement fiscal réser-
vé à ces opérations.
Il est précisé que les demandes écrites ayant pour objet de fournir à l’administration fiscale des
éclaircissements sur la pratique des prix de transfert, doivent indiquer explicitement les points
sur lesquels il est jugé nécessaire d’obtenir des informations et documents notamment :
- l’identification de l’entreprise étrangère visée ;
- le produit objet de la transaction ou l’activité concernée ;
- le pays ou le territoire concerné par la vérification ;
- le pays ou le territoire concerné ;
- les contreparties reçues pour avoir pratiquer les prix en cause;
- les activités exercées par les entreprises situées hors de la Mauritanie liées à l’entreprise véri-
fiée par des opérations industrielles, commerciales ou financières ainsi que le traitement fiscal
réservé à ces opérations.
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LE CONTENTIEUX FISCAL DE L'IMPÔT
Par Monsieur Aboubakrine KANE / Inspecteur-Principal des impôts Chef de service des
Reformes Fiscales et de la Formation.
I- la procédure à suivre:
A - la formulation de la demande:
Le contribuable qui entend protester son imposition auprès de l'administration fiscale doit formu-
ler sa demande de réclamation contentieuse signée de lui même au Directeur Général des Impôts
pour les impôts dont l'émission et le recouvrement sont assurés par la Direction Générale des Im-
pôts ,au maire pour ceux dont le recouvrement est assuré par les collectivités territoriales.
Les réclamations doivent, sous peine de nullité :
- Etre individuelles ; toutefois, les contribuables imposés collectivement et les membres des so-
ciétés de personnes qui contestent les impôts à la charge de la société peuvent formuler une récla-
mation collective.
- ne viser qu'une seule cote;
- mentionner l'imposition contestée et le numéro d'identifiant fiscal (NIF);
- contenir l'exposé sommaire des moyens et les conclusions;
- être datées et porter la signature du contribuable ou de son mandataire légal désigné;
- être accompagnées soit d'une copie de l'avis d'imposition ou d'un extrait du rôle, soit d'une copie
de la quittance délivrée par le service du recouvrement de l'administration en charge de recouvre-
ment.
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ACTUALITES ET FAITS MARQUANTS DE LA DGI