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Unité 2 : La nature de l’information génétique, le mécanisme de

son expression, et le génie génétique.

Introduction :
Les jumeaux identiques parviennent du même zygote issu de la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde. Ce zygote se devise
pour donner deux cellules qui se multiplient pour donner deux individus qui partagent la majorité des caractères.

Cette identité des caractères indique que les caractères héréditaires sont contrôlés par un programme génétique précis, et localisé au
niveau de la cellule, et qui se transmis d’une cellule à l’autre durant la multiplication cellulaire.

Donc, malgré la diversité des êtres vivants, et les différences individuelles au sein de la même espèce, on remarque qu’il y a une
uniformité au niveau de mécanismes physiologiques, des caractères morphologiques, physiologiques, et même comportementaux, qui
se transmettent d’une génération à l’autre.

Quelle est la nature chimique de l’information génétique ?


Quelle est la localisation cellulaire de cette information ?
Comment cette information se transmet d’une cellule à l’autre ?
Comment s’exprime cette information génétique ?
Qu’est ce qu’on désigne par génie génétique ? et quelle est son importance ?

Chapitre 2 : L’expression de l’information génétique Pr : S.AZOUNKDI


Chapitre 1 : La nature de l’information génétique

I- La localisation de l’information génétique dans la cellule


1. Les expériences de section et de greffage chez l’acétabulaire
Documents 1 et 2
Analyser les résultats obtenus de chaque expérience, puis déterminer la localisation de l’information génétique.
Expérience 1 : Le noyau est essentiel pour la vie de cette algue, ainsi pour la régénérescence de la partie noyautée.
Expérience 2 : La forme du chapeau est contrôlée par le noyau, donc ce dernier contient l’information génétique.

2. L’expérience de section chez l’amibe :


Document 3
Expliquer les résultats du document.
Le noyau contient l’information génétique chez l’amibe.
3. L’expérience de Gurdon :
Document 4
Interpréter les résultats.
D’après l’analyse des résultats, on pourrait dire que le noyau contient l’information génétique de toutes les caractères des individus.
Tous les noyaux de toutes les cellules contiennent la même information génétique.

II- La transmission de l’information génétique par la multiplication cellulaire :


Les cellules des êtres vivants régénèrent continuellement, par exemple, chez le lézard Xenagama taylori, on constate la
régénérescence totale de se queue après sa perte. Ainsi les corps des êtres vivants sont en croissance progressive.
Le phénomène responsable de la multiplication des cellules est appelé mitose. Il est précédé par une étape importante appelée
interphase.

1) La mitose chez une cellule végétale:


Document 5
Décrire les cellules représentées dans le document et tirer les étapes de la mitose.
L’observation microscopique d’une portion de racine d’oignon montre l’existence de petites cellules avec des noyaux de différents
aspects : quelques noyaux de grande taille, sphériques, et entourés par une enveloppe nucléaire, et contiennent des nucléofilaments
sous forme d’un réseau dense, qu’on appelle la chromatine. Quelques autres noyaux apparaissent de petite taille, dégénérés et
remplacés par des filaments épais et courts appelés chromosomes, en cours de division mitotique.
La mitose d’une cellule végétale se déroule selon quatre étapes :
La prophase : Durant cette phase, on remarque une disparition progressive de l’enveloppe nucléaire, une disparition du
nucléole, une condensation de la chromatine pour former les chromosomes (Chaque chromosomes se forme de deux
chromatides liées par un centromère), et la formation du fuseau de division à partit de deux coiffes polaires.
La métaphase : caractérisée par une condensation maximale des chromosomes, avec la formation complète du fuseau, mais
principalement par la formation de la plaque équatoriale.
L’anaphase : La contraction des fibres chromosomiques provoque la fission du centromère et la séparation des deux
chromatides sœurs de chaque chromosome, puis chaque chromatide migre vers l’un des pôles de la cellule.
La télophase : caractérisée par la disparition du fuseau de division, la division de la cellule par construction d’une nouvelle
paroi cellulaire qui sépare les deux cellules filles. Cette étape est caractérisée également par la réapparition du nucléole et de
l’enveloppe nucléaire. De cette façon, on obtient à la fin deux cellules filles totalement identiques.
2) La mitose chez une cellule animale:
Document 6
Comparer la mitose chez la cellule végétale et la cellule animale.
La mitose chez la cellule animale se déroule selon les mêmes étapes et la même manière que celle chez la cellule végétale, avec deux
différences :
✓ Les coiffes polaires sont remplacées par deux astérix.
✓ A la fin de la télophase, la séparation des deux cellules filles se réalise par un étranglement polaire : c’est la cytodiérèse.

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3) Notion du cycle cellulaire :
Documents 7 et 8
Analyser les données des documents et déterminer la notion du cycle cellulaire.
En s’appuyant sur les deux documents, on, remarque la variation de la quantité de l’ADN selon le temps, ainsi la variation de
l’apparence de la matière héréditaire. On distingue deux phases majeures :
❖ L’interphase : qui comporte trois phases :
• La phase G1: la croissance 1, dans la quelle la matière héréditaire est sous forme d’un filament de la chromatine
mince et long, avec une quantité d’ADN qui est égale à q.
• La phase S : la synthèse, dans la quelle le nucléofilament subit une duplication avec une quantité de matière
comprise entre q et 2q.
• La phase G2 : la croissance 2, le nucléofilament est doublé, formé de deux filaments identiques, avec une quantité
de matière 2q.
❖ La mitose : qui comporte les quatre phases étudiées précédemment.
L’ensemble de l’interphase et la mitose constitue un cycle cellulaire, qui conduit à la formation de deux cellules filles identiques
l’une à l’autre d’une part, et à la cellule mère d’autre part. Donc, la matière génétique se transmit d’une génération à l’autre, et
d’une cellule à l’autre sans aucune variation et d’une manière conservative.

III- la nature chimique de l’information génétique :


1) L’expérience de Griffith
Document 9
Analyser le document et conclure.
On remarque dans la première expérience, lorsqu’on injecte des bactéries S vivantes, la souris meurt, et le sang contient des bactéries
S vivantes. Dans la deuxième expérience, on injecte des bactéries R vivantes, et dans la troisième expérience, on injecte des bactéries
S non vivantes mais la souris ne meurt pas, et le sang ne contient pas de pneumocoques. Donc la souche S vivante est létale, tandis
que les souches S non vivantes et R vivantes séparées ne sont pas létales.
Dans la quatrième expérience, on injecte des bactéries S non vivantes avec des bactéries R vivantes, la souris meurt, et le sang
contient des bactéries S vivantes.
On conclut que le facteur responsable de la mort des souris est l’existence de la capsule. Et de la dernière expérience, on conclut que
les bactéries S vivantes trouvées dans le sang de la souris proviennent de la transformation des bactéries R vivantes en bactéries S
vivantes.
Pour expliquer cette transformation, Griffith s’est posé une hypothèse, qui énonce que les bactéries S non vivantes sont responsables
de transformer les bactéries R vivantes en bactéries S vivantes grâce à une substance transportée de S non vivantes vers R vivantes. Il
a nommé cette substance le facteur transformant.

2) La vérification de l’hypothèse de Griffith :


a- L’expérience d’Avery et cols :
Document 10
Analyser le document et déterminer la nature chimique du facteur transformant.
On remarque que le facteur transformant n’est pas affecté par les enzymes protéases et ARNases, mais plutôt par les enzymes
ADNases. Donc la nature chimique du facteur transformant, et par conséquence de la matière héréditaire, est l’ADN : acide
désoxyribonucléique.

b- Interprétation de l’expérience de Griffith :


Document 11
Expliquer l’expérience de Griffith depuis les résultats d’Avery et ses cols.
D’après l’analyse des deux documents 10 et 11, on conclue que le facteur transformant qui est responsable de la transformation des
bactéries R vivantes en bactéries S vivantes est l’ADN, et plus précisément un morceau d’ADN. On peut exploiter ces résultats pour
expliquer l’expérience de Griffith : La présence des bactéries R vivantes avec les bactéries S non vivantes permet l’intégration d’une
portion d’ADN des S non vivantes dans celui des R vivantes. Ces dernières deviennent capables de synthétiser leurs propres capsules,
et par conséquences deviennent des bactéries S ayant une capacité mortelle.

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IV- La composition chimique et la structure de l’ADN :
1) La composition chimique de l’ADN
Document 12
Déterminer la composition chimique de l’ADN.
L’ADN se compose de trois composantes chimiques :
- Un désoxyribose : C5H10O4
- Un acide phosphorique : H3PO4
- Une base azotée : Soit A, soit T, soit G, ou bien C.
Ces éléments chimiques se lient pour former un nucléotide.

2) La structure de l’ADN
a- L’expérience de Chargaff :
en 1951, Chargaff a pu déterminer le pourcentage des bases azotées d’une molécule d’ADN dans les cellules de différents êtres
vivants. Les résultats sont représentés dans le tableau du document 13 ci-dessous :

Document 13
Analyser les résultats et conclure la structure d’ADN.
On remarque dans le tableau, que quelque soit l’origine de l’ADN, la proportion de la base A et la même que celle de la base T ; et la
proportion de G et la même que celle de C. Cela nous conduit à penser qu’il y a une complémentarité ou une compatibilité entre les
bases azotées A et T d’une part, et entre les bases azotées G et C d’autre part.

b- Le modèle de Watson et Crick :


Document 14
Rosalind a réalisé un travail expérimental qui est considéré la base des travaux de Watson et Crick.

Document 15
Déterminer la structure d’ADN selon le modèle de Watson et Crick
Selon le modèle de Watson et Crick, la molécule d’ADN est constituée de l’enroulement de deux chaines nucléotidiques : C’est le
modèle de la double hélice. Les deux chaines sont liés par des liaisons hydrogène entre les bases azotées (2 liaisons entre A et T, et 3
entre G et C). Les deux hélices formant l’ADN sont antiparallèles (Une chaine est orientée de 3’ vers 5’ alors que l’autre est de 5’ vers
3’).

V- La relation entre l’ADN, la chromatine, et les chromosomes :


1- La structure de la chromatine :
Document 16
Décrire la structure de la chromatine.
L’observation microscopique d’une cellule en interphase montre que la chromatine est formée par des filaments dispersés, longs, et
minces, avec un diamètre de 30 nm. Ces filaments sont appelés nucléofilaments. Chaque nucléofilament est formé d’une molécule
d’ADN enroulée autour des protéines structurelles appelées histones. Chaque enroulement est appelé nucléosome.

2- La structure des chromosomes :


Document 17
Décrire la structure des chromosomes et les étapes de leur formation.
D’après l’analyse de ce document, on aperçoit que la chromatine et le chromosome ont la même composition chimique, et se situent
dans la même localisation : le noyau, avec un élément essentiel qui les constitue : l’ADN. La différence entre la chromatine et le
chromosome est l’aspect. Le chromosome se forme selon les étapes suivantes :
- Un morceau d’ADN (2 nm de diamètre) s’enroule autour l’histone pour former le nucléosome.

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- Une condensation de plusieurs nucléosomes conduit à la formation du nucléofilament (11 nm) qui se condense légèrement
pour donner la chromatine (30 nm).
- Pendant la mitose, la condensation devient plus élevée pour former des chromosomes fortement condensés pendant la
métaphase (1400 nm), qui sont facilement observable par le microscope optique.
- A la fin de la télophase, les chromosomes subissent une décondensation pour revenir à l’état de chromatine.

VI- La réplication de l’ADN :


1- La mise en évidence de la réplication de l’ADN :
Document 7
Analyser le document et conclure.
L’analyse du document montre que la quantité de l’ADN varie selon les étapes du cycle cellulaire. On s’intéresse à la phase S dans la
quelle la quantité augmente de q vers 2q. Cette augmentation ne peut être expliquée que par le fait que la molécule d’ADN subit une
duplication ou une réplication.
Comment ce phénomène de réplication s’opère dans la cellule ?

2- Le mécanisme de la réplication de l’ADN :


a- Les modèles théoriques de la réplication de l’ADN :
Pour déterminer la façon de la réplication de l’ADN, plusieurs modèles théoriques sont proposés. Les plus connus sont les suivants :
Le modèle conservatif : La réplication de la molécule d’ADN originaire conduit à la formation d’une nouvelle molécule
d’ADN tout en conservant la molécule d’origine.
Le modèle semi-conservatif : La réplication d’ADN conduit à la formation de deux molécules d’ADN hybrides mais
identiques. Chaque molécule contient un brin initial et un brin néoformé.
La modèle dispersif : Les deux molécules filles comportent des fragments de l’ADN parental et des fragments de l’ADN
nouvellement synthétisé.

Schéma représentatif des modèles proposés.


b- Les expériences de Taylor :
Document 18
Analyser les résultats de Tayloret déterminer le modèle exact qui explique la réplication d’ADN.
Dans l’expérience 1 : Lorsqu’on utilise de la thymidine radioactive dans le milieu 1, on obtient des chromosomes radioactifs. Après le
transfert des cellules vers un deuxième milieu riche en thymidine non radioactive, on obtient après une multiplication des
chromosomes ayant des chromatides parentales radioactives avec des chromatides nouvellement synthétisées non radioactives.
Ces résultats confirment que la réplication d’ADN se fait selon le modèle semi-conservatif.

c- Les expériences de Meselson et Stahel


Document 19
Analyser les résultats de Meselson et Stahel et juger le modèle exacte.
L’analyse des travaux de Meselson et Stahel montre que la génération G1 possède de l’ADN de moyenne densité, ce qui confirme que
la réplication d’ADN ne s’opère pas selon le modèle conservatif. Dans la G2 on obtient un ADN léger (75%) et un ADN hybride
(25%). Ces résultats ne peuvent pas être obtenus selon le modèle dispersif mais seulement selon le modèle semi-conservatif.

d- Le mécanisme de la réplication de l’ADN :


Document 20
Décrire la réplication de l’ADN.
La réplication est un processus selon lequel un nouveau brin d’ADN est synthétisé à partir d’un brin matrice d’ADN, dont il est
complémentaire. Chaque brin de la double hélice sert de matrice pour la synthèse d'un nouveau brin par complémentarité de bases.
Cette synthèse est catalysée par l’ADN polymérase, qui ne fonctionne que dans le sens 5’→3’.
Remarque : La réplication est asymétrique. L’un des deux brins est synthétisé de façon continue (brin précoce ou avancé), on parle de
la synthèse continue, tandis que l’autre est synthétisé sous forme de fragments connus sous le nom de fragments d’Okazaki (brin tardif
ou retardé) et on parle de la synthèse discontinue.
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Chapitre 2 : L’expression de l’information génétique

Introduction :
Chaque individu présente toujours des traits de ressemblance avec ses deux parents. Ces caractères communs aux parents et à leur
descendance sont dits caractères héréditaires.
Le programme génétique est contenu dans le noyau de la cellule-œuf. Il représente l’ensemble des instructions codées nécessaires à
réaliser tous les caractères héréditaires du futur individu. Cela suppose qu’il existe une relation étroite entre le programme génétique
et les caractères héréditaires.
Quelle est cette relation ?
Comment contrôle l’ADN un caractère héréditaire mesurable et observable?
I- Notion du caractère, gène, allèle, et mutation :
1- Notion du caractère héréditaire :
Document 1
Certains caractères se transmettent de génération en génération, ils sont héréditaires. D’autres sont acquis et ne sont pas héréditaires.
Les caractères spécifiques sont les caractères communs à tous les individus de la même espèce (place des yeux, des oreilles,…). Les
caractères individuels sont caractéristiques de l’individu (couleur des yeux, forme des oreilles…).
Le caractère héréditaire est une particularité quantitative ou qualitative qui caractérise un individu des autres individus de la
même espèce, et qui est transmissible d’une génération à l’autre.

2- La relation entre l’ADN et le caractère :


Document 2
1- La multiplication bactérienne dans les milieux 1 et 2 est normale, à cause de l’absence de la streptomycine. Le même résultat
pour le milieu 3 contenant la streptomycine, sauf qu’il ya apparence de quelques bactéries dans ce milieu, on les appelle dans ce cas
des bactéries Strep R résistantes à la streptomycine.
La question qui se pose est comment les bactéries Strep S sont transformées en bactéries Strep R?
Puisque le caractère Strep S est héréditaire, et le caractère Strep R aussi est héréditaire, dons c’est l’ADN qui les contrôle. Donc, la
transformation des bactéries Strep S en bactéries Strep R est due à une transformation au niveau de l’ADN original pour donner un
ADN nouveau, cette transformation est appelée mutation. Et ainsi la lignée Strep S est dite sauvage, tandis que la lignée Strep R est
dite mutante.
D’après les données expérimentales 2, on trouve 2 caractères :
o La relation avec la streptomycine : apparait sous deux forme : Strep S et Strep R.
o La relation avec l’arginine : Arg+ et Arg-.
L’apparition d’une mutation au niveau d’un caractère ne nécessite pas l’apparition d’une autre mutation au niveau de l’autre
caractère, ce qui signifie que chaque caractère héréditaire est contrôlé par une portion déterminée de l’ADN, on l’appelle gène.
2- Définitions :
▪ Le gène : portion déterminée d’ADN (séquence de nucléotides) responsable de l’apparition d’un caractère héréditaire.
▪ L’allèle : forme des formes différentes sous lesquelles un même gène peut exister.
▪ La mutation : Changement brusque de l’information génétique et qui pourrait affecter les caractères héréditaires.
Remarque : les types des mutations
Document 3

3- La relation gène-protéine-caractère : exemple de l’anémie falciforme


Document 4
On remarque que la seule différence entre la chaine β de HbA et la même chaine de HbS est l’acide aminé numéro 6, puisqu’on trouve
la valine au lieu de glutamate. Ce changement au changement de la structure de l’hémoglobine ce qui provoque la drépanocytose.
D’après cette analyse, on conclue que le changement de la protéine de l’hémoglobine est l’origine de la maladie comme caractère,
ce qui implique l’existence d’une relation directe entre les protéines et les caractères.
D’autre part, on remarque une autre différence entre la séquence des nucléotides codante de HbA et HbS, représentée par la
substitution du pair (T-A) de HbA par (A-T) pour HbS. Cette substitution conduit à la formation de l’acide aminé Val au lieu du Glu,
et par conséquence le changement de la structure de la protéine toute entière.
D’après cette analyse, on conclue que la synthèse des protéines est liée essentiellement à la séquence des nucléotides au niveau des
gènes, ce qui implique l’existence d’une relation directe entre les protéines et les gènes.

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Conclusion : L’apparition de chaque caractère héréditaire indique la présence d’une protéine structurelle donnée, ou
une activité protéique spécifique, et chaque changement dans la séquence des nucléotides au sein de la molécule d’ADN
induit un changement dans la séquence des acides aminés synthétisés, c’est la relation gène-protéine-caractère.

II- Le mécanisme de l’expression de l’information génétique : du gène à la protéine


Les gènes sont des segments d’ADN, localisés dans le noyau, alors que la synthèse des protéines prend lieu dans le cytoplasme. Quel
est le lien entre le noyau et le cytoplasme ?

1- L’intermédiaire entre le noyau et le cytoplasme :


a- Le rôle de l’ARNm :
Document 5
Après 15 minutes de la culture, la radioactivité est essentiellement localisée dans le noyau. Mais après 90 minutes, la radioactivité est
dispersée dans le cytoplasme. Donc, l’ARN est fabriqué dans le noyau, puis transporté vers le cytoplasme. Ainsi, on pourrait conclure
que l’ARN joue le rôle d’intermédiaire entre le noyau et la synthèse protéique dans le cytoplasme, on l’appelle ARNm : ARN
messager.
b- La structure et la composition de l’ARNm :
Document 6
L’ARN est l’acide ribonucléique, composé d’une séquence de nucléotides sous forme d’une seule hélice. Chaque nucléotide se forme
d’un acide phosphorique, un ribose, et une base azotée (A, G, C, ou U : Uracile).
c- La relation entre l’ARNm et les acides aminés
Document 7
On remarque qu’après chaque ajout de l’ARNm, la quantité des acides aminés incorporés dans les protéines augmente, et la quantité
de l’ARNm diminue. Donc la synthèse protéique nécessite la présence de l’ARNm. Et par conséquence, l’ARNm est vraiment
l’intermédiaire entre l’ADN dans le noyau, et la synthèse des protéines dans la cytoplasme.

2- Les étapes de l’expression génétique :


a- La transcription : du gène à l’ARNm
Documents 8 et 9
La synthèse de l’ARNm se fait à l’intérieur du noyau, puis l’ARNm quitte le noyau vers la cytoplasme portant le programme
génétique nécessaire pour la synthèse des protéines.
L’ARNm est une copie de l’un des deux brins de l’ADN, on appelle ce brin le brin transcrit, alors que l’autre est appelé le brin non
transcrit. L’opération de la synthèse de l’ARNm à partir de l’ADN est nommée transcription, elle s’opère suivant les étapes
suivantes :
- L’ARN polymérase reconnait les signaux génétiques qui déclenchent la transcription.
- L’ARN polymérase sépare les deux brins d’ADN à travers la dénaturation des ponts hydrogène.
- L’ARN polymérase commence à la polymérisation des nucléotides libres spécifiques de l’ARNm tout en respectant la
complémentarité des bases azotées (G et C, A devant T, et U devant A).
- A la fin du message, l’ARN polymérase se détache de l’ADN, qui reprend son état naturel.
- Plusieurs ARNm sont synthétisés en même temps, ce qui nécessite de l’énergie cellulaire.
- L’ARNm quitte le noyau vers le cytoplasme à travers des pores dans l’enveloppe nucléaire.
b- La traduction : de l’ARNm aux protéines
Les expériences de Nirenberg et Matthaei :
Document 10
D’après ces résultats s’avère que chaque codon génétique est formé de trois nucléotides. Par exemple, le triplet UUU code pour
l’acide aminé phénylalanine. Le triplet AAA code pour la lysine, et le triplet CCC code pour la proline…..
En utilisant la même technique, les scientifiques sont parvenus à déterminer tous les codons qui codent pour 20 acides aminés
différents. Les résultats sont regroupés dans le tableau universel suivant.

Tableau du code génétique


Les éléments nécessaires pour la traduction :
Documents 11 et 12
La traduction de l’ARNm en protéines nécessite autre que l’ARNm, les éléments suivants :

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▪ Des acides aminés libres : 20 types différents dans la nature.
▪ De l’énergie (ATP)
▪ Des ribosomes : organites cytoplasmiques formées par 2 sous-unités, une petite et une grosse. Chaque sous-unité est formée
par de l’ARNr et des protéines. Les ribosomes sont synthétisés dans le nucléole.
▪ L’ARNt : abondant dans le cytoplasme, son rôle est de transporter les acides aminés libres et compatibles avec le codon.
L’ARNt se forme de nucléotides et contient quatre sites (Voir document 12).
Les étapes de la traduction :
Document 13
Les étapes de la synthèse protéiques peuvent être résumées en trois étapes essentielles :
✓ L’initiation :
Les deux sous-unités du ribosome s’attachent sur l’ARNm au niveau du codon AUG qui représente le signal du départ, et qui code
pour la méthionine qui se lie à un ARNt spécial appelé ARNt initiateur qui porte l’anticodon UAC.
✓ L’élongation :
Un autre ARNt arrive portant un deuxième acide aminé identique au codon qui suit dans l’ARNm. Une liaison peptidique se forme
entre la méthionine et le deuxième acide aminé. Alors la liaison entre la méthionine et l’ARNt est rampée, et ce dernier quitte le
ribosome. Ce ribosome, ensuite, se déplace d’un codon, et un troisième ARNt arrive avec un autre acide aminé. Et ainsi de suite pour
augmenter le nombre des acides aminés incorporés dans la chaine polypeptidique.
✓ La terminaison :
Lorsque le ribosome arrive au niveau d’un codon stop (UGA, UAG, ou UAA), aucun acide aminé n’est incorporé à cause de
l’absence d’un ARNt complémentaire avec ces codons. Les deux sous-unités se détachent de l’ARNm, et la chaine polypeptidique est
libérée, avec la séparation de la méthionine initiale.
Remarque :
Une seule molécule d’ARNm est traduite à la même fois par plusieurs ribosomes, qui se déplacent la long de l’ARNm. De ce fait,
plusieurs protéines sont synthétisées au même temps.
Bilan :
Document 14

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