Vous êtes sur la page 1sur 8

Continents manuscrits

Génétique des textes littéraires – Afrique, Caraïbe,


diaspora
Comptes rendus de parutions | 2023

La Communauté terrestre, par Achille Mbembe, Paris,


La Découverte, 2023, 208 p.
Xavier Luce

Édition électronique
URL : https://journals.openedition.org/coma/10451
DOI : 10.4000/coma.10451
ISSN : 2275-1742

Éditeur
Institut des textes & manuscrits modernes (ITEM)

Référence électronique
Xavier Luce, « La Communauté terrestre, par Achille Mbembe, Paris, La Découverte, 2023, 208 p. »,
Continents manuscrits [En ligne], Comptes rendus de parutions, mis en ligne le 15 mars 2023, consulté
le 17 mars 2023. URL : http://journals.openedition.org/coma/10451 ; DOI : https://doi.org/10.4000/
coma.10451

Ce document a été généré automatiquement le 17 mars 2023.

Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International - CC BY-SA 4.0
https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/
La Communauté terrestre, par Achille Mbembe, Paris, La Découverte, 2023, 208 p. 1

La Communauté terrestre, par


Achille Mbembe, Paris,
La Découverte, 2023, 208 p.
Xavier Luce

RÉFÉRENCE
Achille Mbembe, La Communauté terrestre, Paris, La Découverte

1 Paru le 16 février 2023, le nouveau livre d’Achille Mbembe se présente comme


le « dernier d’une trilogie entamée avec Politiques de l’inimitié (2016) et poursuivie avec
Brutalisme (2020) 1. » Il convient donc de se remémorer, du premier opus, les toutes
premières phrases de l’introduction intitulée « L’épreuve du monde. »
Il ne suffit pas de tenir un livre en main pour savoir s’en servir. L’on avait, à
l’origine, voulu en écrire un qui ne fût guère entouré de mystère. Au bout du
compte, l’on se retrouve avec un bref essai fait de hachures de croquis, de chapitres
parallèles, de traits plus ou moins discontinus, de jeux de pointe, de gestes vifs et
rapides, voire de légers mouvements de retrait suivis de brusques renversements 2.
2 Classés tantôt en science politique, tantôt en anthropologie, tantôt en philosophie, ou
bien encore au rayon postcolonial studies lorsque celui-ci existe, les livres d’Achille
Mbembe sont ceux d’un essayiste. Ils échappent au moule universitaire et se
constituent comme un texte au sens où l’entend Roland Barthes, c’est-à-dire traversé
d’« écritures multiples […] qui entrent les unes avec les autres en dialogue, en parodie,
en contestation3. » S’inscrivant dans une bibliothèque à la fois académique et littéraire,
son écriture amorce un méta-discours qui lui permet de s’affranchir de cette lancinante
et très éreintante sensation de « désorientation épistémologique 4. » L’intensité et,
surtout, la rapidité des polémiques ayant pour pierre de touche le monde académique
(débats relatifs à l’islamo-gauchisme, au postcolonialisme, etc.), leur fulgurant
enchaînement, n’exacerbe-t-elle pas « l’impression qu’il n’existe plus aucun socle à
partir duquel pourrait s’articuler le travail d’organisation et d’expression de

Continents manuscrits , Comptes rendus de parutions


La Communauté terrestre, par Achille Mbembe, Paris, La Découverte, 2023, 208 p. 2

l’intelligence, ou, devrait-on dire, de l’intelligible5 ? » Par exemple, le succès de


l’écopoétique dans le champ des études francophones ne témoigne-t-il pas d’un besoin
de ressentir la substance du monde face à un « mode de gouvernement diaphane,
opérant par la captation6 » de nos activités psycho-sensorielles ? Dans Écopoétiques
africaines : une expérience décoloniale des lieux, Xavier Garnier emploie la littérature à
« donner corps aux lieux conquis pour dégonfler les chimères impériales ; questionner
la visibilité des lieux périphériques pour enrayer la fluidité du marché global de
l’image ; laisser résonner les lieux subalternes pour rompre le silence du déni 7. » Ces
maux dont fait état Xavier Garnier sont ceux-là même qu’Achille Mbembe, dans
une tradition critique héritée des Lumières, inscrit dans une généalogie du pouvoir et
de la violence. Certainement est-ce dans l’avant-propos de Brutalisme que se trouve
énoncé le principe directeur de ce patient travail ayant commencé il y a plusieurs
décennies « à partir d’un crâne8 », celui d’Um Nyobé, figure emblématique du
mouvement indépendantiste camerounais : « Je ne m’en suis rendu compte qu’au
moment d’écrire le présent livre : une partie de mes réflexions depuis le dernier quart
du XXᵉ siècle auront porté sur la pratique et l’expérience du pouvoir en tant qu’exercice
de démolition des êtres, des choses, des rêves et de la vie dans le contexte africain
moderne9. » Seulement, au fil des livres, le contexte s’élargit ou, plutôt, se retourne et
fait apparaître, abruptement, un insensé mouvement de fond : ce n’est pas tant de
l’Afrique dans le monde dont il est question, ni même du monde pensé depuis l’Afrique,
mais du « devenir-africain du monde. »
Je tardais à comprendre que bien des pratiques de démolition ne relevaient pas de
l’accident. En bien des cas, l’on était face à des modes de régulation du vivant qui
fonctionnaient sur la base de la multiplication de situations apparemment
intolérables, parfois absurdes et inextricables, souvent invivables. C’était parce que
de tels contextes étaient régis par la loi de l’impossibilité et de la démolition. Ce qui
au départ m’était apparu comme un trait spécifique à ce que j’avais appelé
la postcolonie commença à perdre de sa singularité au fur et à mesure que mon
travail faisait l’objet de réappropriations multiples en divers contextes. Je compris
qu’il s’agissait d’une trame dont l’échelle était bien plus grande que le continent
africain. Ce dernier n’était, à la vérité, qu’un laboratoire de mutations d’ordre
planétaire. Depuis lors, c’est à réfléchir à ce tournant planétaire du prédicat
africain et à son pendant, le devenir-africain du monde, que, avec d’autres, je me
suis attelé10.
3 Avec André Leroi-Gourhan, Achille Mbembe s’attache à décrire non seulement
les enjeux, mais, précisément, ce qui nous arrive hic et nunc et non ce qui s’est passé ou
bien ce qui pourrait se passer, voire ce qui se passera.
Leroi-Gourhan estimait que l’humanité « change un peu d’espèce chaque fois qu’elle
change à la fois d’outils et d’institutions. » La mutation ultime, laissait-il entrevoir,
s’accomplirait une fois que « l’homme aurait hors de lui un autre homme,
entièrement artificiel, qui agirait avec une rapidité, une précision et une force sans
limites. » Tout serait alors « déversé, transposé, outil, geste, force et pensée dans
un double11. »
4 Tâche périlleuse que celle de se faire une image du monde alors que celui-ci est saturé
d’images de toutes sortes défilant sur des écrans numériques. Paradoxalement, soutient
Marie-Josée Mondzain, « ce qu’on nous donne à voir nous prive souvent d’image » et
obstrue « la libre vitalité de notre faculté imageante 12. » Radicalisant son analyse, elle
observe après la série d’attentats terroristes du 11 septembre 2001 que l’« impérialisme
planétaire se caractérise désormais par la maîtrise d’un monopole iconique 13 » et
médite les thèses de Guy Debord14 sur le spectacle en tant qu’iconographie. Dans

Continents manuscrits , Comptes rendus de parutions


La Communauté terrestre, par Achille Mbembe, Paris, La Découverte, 2023, 208 p. 3

un article publié sur le site covid-19-cameroon.org, Joseph Tonda – avec lequel dialogue
Achille Mbembe, et réciproquement – analyse l’évènement pandémique survenu au
début de l’année 2020 à la manière d’un simulacre – un concept façonné par Jean
Baudrillard15.
Les confinés et tous ceux dont le devenir est le passé des habitants de Wuhan en
Chine, foyer originaire de la pandémie, peuvent se rendre compte de ce qu’ils sont
aujourd’hui des personnages vivants créés par le rêve du Coronavirus ; rêve dans
lequel ils vivent, non seulement en regardant, depuis leurs fenêtres et leurs balcons
d’immeubles européens, américains, chinois ou d’ailleurs dans lesquels ils sont
confinés, par ceci qu’ils vivent en live, comme on dit, le spectacle des grandes
avenues, des places et des rues désertées par les humains. Mais ils le vivent
également en regardant les images des écrans de leurs smartphones et de leurs
télévisions qui se présentent à eux comme dans un rêve éveillé créé par le virus.
Cette réalité créée par le Coronavirus comme séquence d’un cauchemar, s’impose
ainsi objectivement comme le lieu de vie des humains. C’est ainsi que le monde
entier vit aujourd’hui dans l’espace onirique créé par le rêve d’un virus 16.
5 Or, si le « monde entier » vit dans un « espace onirique » suscité par le « rêve d’un
virus », comment peut-on alors réfléchir sur le monde et son éventualité ? Car «
le monde est tout ce qui arrive » et s’ordonne logiquement en faits, soit « l’existence
d’états de choses17 » formant un tableau de la réalité18. Le monde, distinct du réel, est
foncièrement un agencement logique dénué de sens observe Ludwig Wittgenstein au
cours de la guerre 1914-1918 : « toutes choses sont comme elles sont et se produisent
comme elles se produisent19. » Si donc le « sens du monde doit se trouver en dehors du
monde20 », alors la liberté n’est pas de ce monde : consubstantielle à l’expérience du
cogito en tant que « saisie réflexive du doute comme doute », elle ne se réalise qu’au
travers de la « néantisation du monde21. » La « possibilité de poser une thèse
d’irréalité22 » permet de se constituer conscience imageante, c’est-à-dire de se faire
une image de soi pensant dans le monde, ce qui revient à se regarder depuis un refuge,
une extériorité. La réflexion suppose en effet un recul critique, c’est-à-dire l’émergence
d’un sujet, un Je : « chaque individu peut […] à tout moment, se rejeter hors de sa
propre activité mentale spontanée, pour observer, comme simple témoin, ses émotions,
l’enchaînement de ses pensées23 » rappelle Michel Bounan dans L’Or du temps. Il faut
bien que nous ayons la possibilité de nous faire une image de notre propre activité de
penser : « acte du second degré par lequel le regard se détourne de l’objet pour se
diriger sur la façon dont cet objet est donné24. » Il est donc toujours « nécessaire de
répéter » avec Jean-Paul Sartre « ce qu’on sait depuis Descartes : une conscience
réflexive nous livre des données absolument certaines ; l’homme qui, dans un acte de
réflexion, prend conscience “d’avoir une image” ne saurait se tromper 25. » Poursuivant
le fil de cette tradition critique, l’œuvre d’Achille Mbembe nous exhorte à sortir de
l’état de minorité où règnent le préjugé et la crédulité alors qu’on cherche à
« réhabiliter l’affect et les émotions » dans une entreprise d’interprétation de la réalité
« par le prisme des statistiques, méta-data, modélisations et mathématiques » plutôt
que par la dialectique26.
6 Depuis Critique de la raison nègre, Achille Mbembe renoue avec la négritude et son refus
d’une « philosophie se rêvant “sans visage et sans lieu” 27 » afin de jeter les linéaments
d’une critique de l’ordre économique mondial depuis la figure spectrale du Nègre
« soutier de la modernité28 » – au sens figuré comme au sens littéral (la main d’œuvre
nègre fut déportée dans les soutes de navires marchands). C’est pourquoi son écriture
décontenance parfois au premier abord : le nous qu’il emploie est effectivement

Continents manuscrits , Comptes rendus de parutions


La Communauté terrestre, par Achille Mbembe, Paris, La Découverte, 2023, 208 p. 4

« décentré », selon le vœu de Souleymane Bachir-Diagne pourfendant cet


« universalisme en surplomb » apanage d’un Occident impérialiste 29, et a pour lieu
d’énonciation l’Afrique. Ce nous est celui que profère Frantz Fanon dans Les Damnés de
la terre lorsqu’il enjoint ce qu’on appelait alors le Tiers-Monde à récuser l’imaginaire
occidental, à symboliquement « quitter cette Europe qui n’en finit pas de parler de
l’homme tout en le massacrant partout où elle le rencontre30. » Citons ce cryptique
paragraphe de Brutalisme.
Notre chance, c’est de pouvoir regarder avec des yeux nouveaux ce qui est là, devant
nous, que nous ne pouvons pas ne pas voir, mais que nous éprouvons pourtant de
la difficulté à voir, à percer, à apercevoir. Or, justement, notre présent est peuplé
d’événements que nous ne pouvons pas ne pas voir malgré notre ardent désir de
cécité. Il s’agit d’événements en tout genre, de choses dont on pensait qu’elles
n’arriveraient jamais ; d’autres dont on pensait qu’elles n’arrivaient qu’à d’autres,
au loin, et qui, maintenant, se rapprochent de nous, nous arrivent à nous aussi ; des
choses étonnantes, d’autres terrifiantes, voire inouïes, qui suscitent l’incrédulité,
déchirent les limites de notre imagination, provoquent tantôt la surprise, tantôt
la rage, tantôt l’émoi et l’affolement, et tantôt stupeur et sidération 31.
7 Reprenant l’expression de Michel Agier, Achille Mbembe parle de « l’encampement du
monde32 » afin de mettre sous les yeux le fait que le nombre de camps, depuis 1945,
augmente chaque décennie. Cependant, l’inscription en italique (« ce qui est là, devant
nous, que nous ne pouvons pas ne pas voir, mais que nous éprouvons pourtant de la difficulté à
voir, à percer, à apercevoir ») confère à certains mots et propositions un relief et suggère
une compréhension allant au-delà des évidences admises pour ce qui a trait au monde
postcolonial. Dans la préface à la réédition de son essai De la postcolonie : essai sur
l’imagination politique dans l’Afrique contemporaine, Achille Mbembe marque ses distances
avec les théories postcoloniales en les considérant comme indicatrices d’un
basculement nécessaire de l’ordre du discours plutôt qu’il ne les adopte comme grilles
de lecture33. Le sens de son œuvre échappe aux cadres paradigmatiques habituels. Dans
l’incipit de La quête du sens : le langage en question, Jean-Claude Coquet estime avec
Maurice Merleau-Ponty que « l’écriture est un “espace topologique où s’exercent des
champs de force » et que « les mots “sont hantés par la [pensée] comme les marées par
la lune”34. » L’écriture d’Achille Mbembe est tramée d’intervalles d’où jaillit une pensée
vive : soudain, une « image échappe à la capture35 » et nous « ramène à la vie36. » C’est
certainement la grande force de l’écriture d’Achille Mbembe : parvenir à nous faire
éprouver le monde dans sa totalité, ce Tout-Monde devenant inexorablement un « Tout
planétaire37 » au sein duquel « de nouvelles entités peu ou pas visibles, instables mais
proliférantes, peuplent désormais l’expérience humaine du monde » : « Bio-puces à
ADN, puces à cellules, puces à protéines, de nouveaux bio-objets comme
les nanoparticules fonctionnalisées ont été crées38. » L’hyperespace numérique se
développe comme une doublure du monde et se fait de plus en plus énergivore 39 si bien
que « l’un des effets majeurs de la combustion accélérée de la Terre est qu’il n’y a et
qu’il n’y aura plus de dehors40. » Dans ces conditions où la vie se présente comme
une survie, comment peut-on, raisonnablement, se faire une image de ce que nous vivons
si s’affaisse la « volonté de vérité41 » ? Achille Mbembe traite ainsi de ce « qui semble
défier l’expérience même de la pensée. » Cette expression, présente dans une phrase de
l’introduction de Brutalisme , se retrouve presque mot pour mot (l’adverbe
« cependant » a été ajouté) dans La Communauté terrestre : « Cette fois cependant, il ne
s’agit plus seulement de machines, mais de quelque chose de plus gigantesque encore,
quelque chose sans limites, à la confluence du calcul, des cellules et des neurones, et qui

Continents manuscrits , Comptes rendus de parutions


La Communauté terrestre, par Achille Mbembe, Paris, La Découverte, 2023, 208 p. 5

semble défier l’expérience même de la pensée42. » S’il est si difficile de le penser c’est
parce que nous sommes captifs du « nanomonde43 » qui s’insinue un peu plus chaque
jour. Le processus de « cybernétisation du monde44 » qu’Achille Mbembe nous enjoint à
« regarder avec des yeux nouveaux45 » est-il résistible ? Pour qu’il le soit,
éventuellement, il convient de pouvoir l’imaginer afin d’en prendre conscience et agir
en conséquence.

BIBLIOGRAPHIE
AGIER Michel, « L’encampement du monde », Plein droit, nᵒ 90, 2011, p. 21-24.

BARTHES Roland, « La mort de l’auteur », dans Le bruissement de la langue, Paris, Éditions du Seuil,
coll. « Essais critiques », no 4, 1984, p. 61-67.

BAUDRILLARD Jean, Simulacres et simulation, coll. « Débats », Paris, Galilée, 1981.

BOUNAN Michel, L’Or du temps, Paris, Allia, 2015.

COQUET Jean-Claude, La quête du sens : le langage en question, coll. « Formes sémiotiques », Paris,
Presses universitaires de France, 1997.

DEBORD Guy, La société du spectacle, Paris, Gallimard, 1992.

FANON Frantz, Les damnés de la terre, coll. « La découverte-poche », nouvelle éd., Paris,
La Découverte, 2002.

GARNIER Xavier, Écopoétiques africaines : une expérience décoloniale des lieux, coll. « Lettres du Sud »,
Paris, Karthala, 2022.

KISUDIKI Nadia Yala, « Négritude et philosophie », Rue Descartes, n o 83, 2014, p. 1-10.

MBEMBE Achille, Sortir de la grande nuit : essai sur l’Afrique décolonisée, Paris, la Découverte, 2010.

MBEMBE Achille, Critique de la raison nègre, coll. « Cahiers libres », Paris, La Découverte, 2013.

MBEMBE Achille, Politiques de l’inimitié, Paris, La Découverte, 2016.

MBEMBE Achille, Brutalisme, Paris, La Découverte, 2020.

MBEMBE Achille, La communauté terrestre, Paris, La Découverte, 2023.

MBEMBE Joseph-Achille, De la postcolonie : essai sur l’imagination politique dans l’Afrique contemporaine,
coll. « Poche », Paris, La Découverte, 2020.

MONDZAIN Marie-José, L’image naturelle, coll. « Suppléments », Paris, Le Nouveau Commerce, 1995.

MONDZAIN Marie-José, Le commerce des regards, coll. « L’ordre philosophique », Paris, Éd. du Seuil,
2003.

SARTRE Jean-Paul, L’imaginaire, coll. « Folio Essais », Paris, Gallimard, 1992.

TONDA Joseph, « La vie dans le rêve du Coronavirus », sur covid-19-cameroon.org, 8 avril 2020 (en
ligne ; consulté le 29 avril 2020).

Continents manuscrits , Comptes rendus de parutions


La Communauté terrestre, par Achille Mbembe, Paris, La Découverte, 2023, 208 p. 6

WITTGENSTEIN Ludwig, Tractatus logico-philosophicus [suivi de] investigations philosophiques, coll.


« Tel », Paris, Gallimard, 1992.

NOTES
1. A. MBEMBE, La communauté terrestre, Paris, La Découverte, 2023.
2. A. MBEMBE, Politiques de l’inimitié, Paris, La Découverte, 2016, p. 7.
3. R. BARTHES, « La mort de l’auteur », dans Le bruissement de la langue, Paris, Éditions du Seuil,
1984, p. 69.
4. A. MBEMBE, La communauté terrestre, op. cit., p. 155.
5. Id.
6. Ibid., p. 169.
7. X. GARNIER, Écopoétiques africaines : une expérience décoloniale des lieux, coll. « Lettres du Sud »,
Paris, Karthala, 2022, p. 18.
8. A. MBEMBE, Sortir de la grande nuit : essai sur l’Afrique décolonisée, Paris, La Découverte, 2010.
9. A. MBEMBE, Brutalisme, Paris, La Découverte, 2020, p. 13.
10. Id.
11. A. MBEMBE, La communauté terrestre, op. cit., p. 78.
12. M.-J. MONDZAIN, L’image naturelle, Paris, Le Nouveau commerce, 1995, p. 13.
13. M.-J. MONDZAIN, Le commerce des regards, coll. « L’ordre philosophique », Paris, Éd. du Seuil,
2003, p. 19.
14. G. DEBORD, La société du spectacle, Paris, Gallimard, 1992.
15. J. BAUDRILLARD, Simulacres et simulation, coll. « Débats », Paris, Galilée, 1981.
16. J. TONDA, « La vie dans le rêve du Coronavirus », sur covid-19-cameroon.org, 8 avril 2020 (en
ligne ; consulté le 29 avril 2020).
17. L. WITTGENSTEIN, Tractatus logico-philosophicus [suivi de] investigations philosophiques , Paris,
Gallimard, 1992, p. 29.
18. Ibid., p. 34-35.
19. Ibid., p. 103.
20. Id.
21. Ibid., p. 362.
22. J.-P. SARTRE, L’imaginaire, Paris, Gallimard, 1992, p. 351.
23. M. BOUNAN, L’Or du temps, Paris, Allia, 2015, p. 28.
24. J.-P. SARTRE, L’imaginaire, op. cit., p. 15.
25. Id.
26. A. MBEMBE, La communauté terrestre, op. cit., p. 142-143.
27. N. Y. KISUDIKI, « Négritude et philosophie », Rue Descartes, nᵒ 83, 2014, p. 2-3.
28. A. MBEMBE, Critique de la raison nègre, coll. « Cahiers libres », Paris, La Découverte, 2013.
29. A. MBEMBE, La communauté terrestre, op. cit., p. 5.
30. F. FANON, Les damnés de la terre, nouvelle éd., Paris, La Découverte, 2002.
31. A. MBEMBE, Brutalisme, op. cit., p. 178-179.
32. M. AGIER, « L’encampement du monde », Plein droit, nᵒ 90, 2011, p. 21-24.
33. J.-A. MBEMBE, De la postcolonie : essai sur l’imagination politique dans l’Afrique contemporaine, Paris,
La Découverte, 2020.
34. J.-C. COQUET, La quête du sens : le langage en question, coll. « Formes sémiotiques », Paris, Presses
universitaires de France, 1997, p. 3-4.
35. M.-J. MONDZAIN, Le commerce des regards, op. cit., p. 13.

Continents manuscrits , Comptes rendus de parutions


La Communauté terrestre, par Achille Mbembe, Paris, La Découverte, 2023, 208 p. 7

36. M.-J. MONDZAIN, L’image naturelle, op. cit., p. 34.


37. A. MBEMBE, La communauté terrestre, op. cit., p. 192.
38. Ibid., p. 102.
39. Ibid., p. 89.
40. Ibid., p. 192.
41. Ibid., p. 31.
42. Ibid., p. 9.
43. A. MBEMBE, Brutalisme, op. cit., p. 14-173.
44. A. MBEMBE, La communauté terrestre, op. cit., p. 111.
45. Ibid., p. 178.

AUTEURS
XAVIER LUCE
Université Sorbonne CELLF – ITEM (CNRS)

Continents manuscrits , Comptes rendus de parutions

Vous aimerez peut-être aussi