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X 43-401 Audit QA Bureaux Etc
X 43-401 Audit QA Bureaux Etc
XP X 43-401
Décembre 1998
ICS : 13.040.30
Qualité de l'air
Audit de la qualité de l'air
dans les locaux non industriels
Bâtiments à usage de bureaux et locaux similaires
E : Air quality — Quality audit of the air in non-industrial premises — Buildings for
office use and similar premises
D : Luftbeschaffenheit — Qualitätsaudit der Luft in nicht gewerblichen Räumen —
Gebäude zur Anwendung als Büros und ähnliche Räume
© AFNOR 1998 — Tous droits réservés
Norme expérimentale
publiée par AFNOR en décembre 1998.
Les observations relatives à la présente norme expérimentale doivent être adres-
sées à AFNOR avant le 30 décembre 2001.
Analyse Le présent document s’applique aux bureaux, aux salles de réunion et d’archives.
Ne sont pas inclus les locaux à pollution spécifique tels que les salles de reprogra-
phie et de tirage de plans, les ateliers, parfois implantés dans des immeubles de
bureaux. Le présent document prend en compte les seuls paramètres physiques,
chimiques et microbiologiques pouvant influencer la qualité de l’air et n’aborde pas
d’autres paramètres plus spécialement liés au confort d’une ambiance tels que le
bruit, la luminosité ou l’odeur.
Modifications
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), Tour Europe 92049 Paris La Défense Cedex
Tél. : 01 42 91 55 55 — Tél. international : + 33 1 42 91 55 55
Sommaire
Page
Introduction .......................................................................................................................................................... 4
1 Domaine d’application........................................................................................................................ 5
Bibliographie ...................................................................................................................................................... 18
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Introduction
La préservation de la santé et du confort des occupants dans les locaux est une préoccupation majeure. La qualité
de l’air offerte aux usagers des locaux est une question d’autant plus importante qu’en France, l’étude des «bud-
gets» activités-durées montre que les citadins passent plus de 80 % de leur temps à l’intérieur de locaux, parfois
plus lorsqu’il s’agit de personnes âgées ou malades, d’enfants ou de personnes particulièrement sensibles. Il en
résulte que l’exposition des personnes à la pollution atmosphérique est largement dépendante de celle subie dans
les ambiances intérieures. De plus, les occupants sont devenus plus sensibles aux problèmes de pollution inté-
rieure des locaux du fait de l’évolution des mentalités et de l’éventuelle apparition de maladies liées aux bâtiments.
Il importe donc que l’interaction entre les bâtiments et la santé des usagers soit étudiée avec le plus de rigueur
possible.
L’audit de la qualité de l’ambiance peut comporter plusieurs étapes menées parallèlement ou non :
— une démarche médicale d’identification des pathologies associées à la fréquentation des locaux concernés ;
— une démarche technique comportant une enquête in situ, éventuellement suivie par le mesurage des paramè-
tres pertinents.
Le présent document traite le cas des bâtiments à usage de bureaux et locaux analogues. Les autres types
d’ambiances intérieures sont traités dans d’autres normes. Celles-ci suivent toutes le même plan qui comprend :
— les paramètres physiques, chimiques ou microbiologiques dont la présence peut nuire à la santé ou au confort
des occupants ;
— la mise en œuvre de l’enquête technique in situ et la recherche de sources potentielles de contamination ;
— la stratégie de mesurage des contaminants présumés présents.
Le présent document concerne la démarche technique appliquée aux bâtiments à usage de bureaux et locaux
analogues, à l’exclusion des locaux à pollution spécifique. Cette démarche passe par un audit de la qualité de l’air
intérieur conformément au présent document, lequel comprend les parties suivantes :
— l’énumération des paramètres physiques, chimiques ou microbiologiques dont un niveau non-adéquat peut
nuire à la santé ou au confort des occupants ;
— les conditions de mise en œuvre de l’enquête technique in situ et la recherche des sources potentielles de
contamination ;
— la stratégie de mesurage des agents présumés présents.
La mise en œuvre de cet audit a souvent son origine dans des préoccupations exprimées par les usagers, mais
elle peut aussi résulter du souci de vérifier le bon état des locaux du point de vue santé ou confort, par exemple
avant qu’ils soient mis en service.
Le présent document prend en compte les seuls paramètres physiques, chimiques et microbiologiques pouvant
influencer la qualité de l’air et n’aborde pas d’autres paramètres plus spécialement liés au confort d’une ambiance
tels que le bruit, la luminosité ou l’odeur (pour cette dernière, il est toutefois pris en compte en tant qu’indicateur
d’anomalie au niveau de l’enquête in situ).
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1 Domaine d’application
Le présent document s’applique aux bureaux, aux salles de réunion et d’archives. Ne sont pas inclus les locaux
à pollution spécifique tels que les salles de reprographie et de tirage de plans, les ateliers, parfois implantés dans
des immeubles de bureaux. Leur présence doit être notée dans le rapport d’enquête technique dans la mesure
où ils sont susceptibles d’influer sur la qualité de l’air des bureaux voisins.
2 Références normatives
Le présent document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces
références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-
après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces
publications ne s'appliquent à ce document que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les
références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.
X 35-202, Ambiances thermiques – Appareils et méthode de mesure des grandeurs physiques.
X 35-203, Détermination des indices PMV et PPD et spécification des conditions de confort thermique .
XP X 43-402, Stratégie d’échantillonnage des polluants chimiques de l’atmosphère intérieure des locaux.
X 43-404, Air de l’habitat domestique et des locaux collectifs – Prélèvement aérien et analyse des allergènes de
l’environnement intérieur.
ISO 9001, Systèmes qualité – Modèle pour l’assurance de la qualité en conception, développement, production,
installation et prestations associées (indice de classement : X 50-131).
prEN 13098 1), Air des lieux de travail – Règles pour le mesurage de micro-organismes et d’endotoxine en sus-
pension dans l’air (indice de classement : X 43-247) .
4 L'enquête in situ
Il est rarement possible d’attribuer des troubles souvent diffus à une seule cause bien définie. Il est donc néces-
saire de faire effectuer par des spécialistes, un audit technique de l’environnement concerné avant toute mise en
œuvre d’un plan de mesurage.
Cette enquête in situ permet une meilleure connaissance des sources potentielles de contamination. Elle aboutit
à la définition d’une démarche face au problème posé.
1) En cours de préparation.
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C’est une étape décisive qui permet le recueil d’informations concernant l’établissement et les salariés qui y
séjournent. Elle doit permettre de sélectionner les agents physiques, chimiques et/ou biologiques potentiellement
responsables des troubles observés ou présumés présents.
À ce stade, outre une coordination souhaitable de la part du chef d’entreprise, la participation active d’un certain
nombre d’acteurs est indispensable pour un recueil efficace de données. Ce sont :
— le chef du personnel ou du service des ressources humaines ou de son représentant ;
— le médecin de l’entreprise.
Dans l’attente de résultats d’enquête médicale à l’aide d’un questionnaire, le médecin du travail peut donner des
indications précises concernant les plaintes du personnel et les conditions de travail.
— le représentant du CHS-CT et l’ingénieur hygiène et sécurité lorsqu’ils existent dans l’entreprise sont des inter-
locuteurs de choix. Ils connaissent au mieux le dossier et peuvent donner des indications pertinentes sur les
plaintes, leurs causes et leurs localisations ;
— le responsable de la maintenance et le responsable du nettoyage sont souvent des intervenants extérieurs à
l’entreprise. Ils donnent leurs protocoles d’opération et les produits utilisés ;
— enfin, le responsable des approvisionnements ou des commandes peut être la source de renseignements uti-
les sur les entrées de produits chimiques et leur volume relatif.
Les locaux concernés sont ceux qui ont été choisis en accord avec le chef d’établissement ou son représentant.
Les annexes telles que les unités de ventilation sont, le plus souvent, indiquées par la personne chargée de l’éva-
luation initiale. Mais il est souvent préférable d’avoir une vue d’ensemble sur ces installations (nombre, organisa-
tion, etc.).
La visite des locaux et de leurs annexes permet souvent de déceler des situations anormales aux yeux d’une per-
sonne compétente. Les informations qu’elle procure, confortées par celles venant des entretiens qui ont eu lieu
avec les personnels concernés, doivent permettre de fixer le choix des paramètres physiques, chimiques et bio-
logiques qui feront l’objet de mesurages.
Il y a plusieurs façons possibles de mener à bien une telle visite ; celle qui est proposée ci-après est classique en
hygiène du travail et s’est montrée bien adaptée à l’examen des problèmes de l’air intérieur des locaux. Elle
consiste à documenter pour chaque local étudié, par des notes écrites, les points suivants :
— localisation du local (bâtiment, niveau, orientation, etc.) ;
— description du local ;
— description des équipements du local ;
— effectif du personnel séjournant dans ce local et description des fonctions de travail ;
— examen des annexes.
1) Description du local
a) date de construction du bâtiment dans lequel est situé le local étudié ;
b) donner ses dimensions et identifier les matériaux de constitution ou de revêtement des murs, du sol et du
plafond. Les matériaux constituant le local sont en effet susceptibles d’émettre de nombreux polluants orga-
niques. Apporter une attention particulière à l’existence d’un faux plafond (éventuellement d’un faux plan-
cher) et de ce qu’il peut contenir ;
c) noter l’existence de travaux récents, leur date et leur nature ;
d) examiner avec soin l’état des parois (sols, murs, plafonds) afin de déceler des anomalies telles que des
dégradations des revêtements, taches d’humidité, nids à poussières, etc. ;
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e) noter le nombre et les dimensions des ouvrants. Les fenêtres sont-elles à double vitrage ; sont-elles équi-
pées de rideaux extérieurs/intérieurs ; peut-on les ouvrir ? Les portes sont-elles en moyenne maintenues
ouvertes ou fermées ? ;
f) existe-t-il un chauffage par le plafond et/ou le sol, avec quelle répartition ? Quelles sont les températures
de surfaces prévues ? ;
g) le renouvellement de l’air se fait-il par aération par ouvrants, par ventilation naturelle par conduits spécifi-
ques ou par ventilation mécanique ? Dans ce dernier cas, localiser sur un croquis les bouches de soufflage
avec leur type (diffuseur plafonnier, grille, éjecto-convecteur, etc.). Faire de même pour les bouches de
reprise de l’air vicié. Noter si les bouches de soufflage/d’extraction sont actives ou non ; certaines d’entre-
elles sont-elles obturées ? Quel est l’état de propreté des bouches ? Les occupants ont-ils la possibilité d’en
modifier l’orientation, le débit ? Y-a-t-il des courants d’air perceptibles ? Le réglage de la température peut-
il être modifié par les occupants ? ;
h) s’informer des procédures de nettoyage, d’entretien du local, de leur fréquence, ainsi que des produits chi-
miques utilisés. Des produits particuliers sont-ils utilisés par les occupants ? ;
Les négligences de maintenance sont d’abord à apprécier vis-à-vis des dispositions [6] qui prévoient pour
les locaux à pollution non spécifique, la remise par le maître d’ouvrage, d’une notice d’instruction permettant
le suivi de l’installation. Cette notice doit comporter un guide de maintenance. Le chef d’établissement doit
tenir à jour un dossier de maintenance où sont reportées les dates d’exécution des différentes opérations
prévues par le guide de maintenance. Ces prescriptions s’imposent à toute installation construite
après 1987 ou récemment modifiée. S’assurer de l’état sanitaire de l’installation (filtration, évacuation des
condensats, etc.). S’aider de la fiche ventilation (voir annexe D) ;
b) parmi les locaux annexes, on trouve également les pièces affectées à l’archivage de documents, au stoc-
kage de matériels ou de produits, etc. Ils peuvent être à l’origine de troubles dus à leurs émissions spécifi-
ques si ces dernières sont véhiculées vers les locaux de travail, par suite des circulations d’air. Recenser
ces pièces avec leurs caractéristiques de construction et une appréciation sur l’existence éventuelle
d’agents chimiques et/ou biologiques ;
c) les couloirs de circulations sont d’éventuelles gaines de ventilation (elles véhiculent parfois l’air extrait des
bureaux) et peuvent jouer un rôle dans le transfert d’un agent contaminant d’un local à un autre. En pré-
sence d’une ventilation mécanique, établir un schéma de ces couloirs en indiquant, sous une forme appro-
priée, le cas où il y a transfert d’air du couloir vers le local/les locaux.
À l’issue de cette visite, un inventaire suffisamment documenté pour avoir une vue générale de la situation
doit être disponible. S’efforcer alors, pour chaque local, d’inventorier dans les listes préétablies, les agents
physiques, chimiques et biologiques qu’il serait souhaitable de prendre en compte dans les campagnes de
mesurage.
5 Stratégie d'échantillonnage
Suite à l’enquête, plusieurs cas peuvent se présenter. Dans un premier cas, des agents potentiellement respon-
sables d’anomalies ont été identifiés : il peut s’agir d’agents physiques, chimiques ou biologiques. Dans le cas le
plus courant, les plaintes sont diffuses dans l’ensemble d’un immeuble et l’enquête ne fait pas ressortir d’agent
particulier. Enfin, dans de rares cas, l’enquête n’est pas suivie d’échantillonnage en raison d’anomalies notoires.
Quoiqu’il en soit, selon les mesures que l’on a décidé d’effectuer, se reporter aux modalités suivantes :
Premier cas
a) Il s’agit d’un agent physique
Pour la température et l’humidité relative, le mesurage se fait au poste de travail, en un point jugé critique pour
l’observation du comportement du paramètre ou à défaut dans la zone la plus accessible. Une référence avec un
local de même type mais où il n’y a pas de plaintes, peut aider à l’interprétation. Pour le choix des appareillages
et leur mise en œuvre, s’aider de la norme X 35-202. Il convient de mesurer les paramètres température et humi-
dité sur une durée d’au moins 24 h (8 jours si possible). Une durée d’enregistrement intégrant à la fois les périodes
de non activité et d’activité du local permettent de mettre en évidence les fluctuations nycthémérales ainsi que le
comportement pendant le week-end. Elle nécessite l’obtention de valeurs moyennes interprétables sur 1 h et l’uti-
lisation d’une acquisition de données. Au cas où l’enregistrement n’est pas possible, se contenter de mesurages
à des périodes jugées critiques et non critiques pendant des temps suffisamment longs pour être représentatifs.
La vitesse de l’air est mesurée soit au poste de travail, soit dans le cadre de l’établissement d’une carte des
vitesses d’air dans le local considéré. Pour le choix des appareillages et leur mise en œuvre, se reporter à la
norme X 35-202.
Les indices de confort sont mesurés soit au poste de travail en activité, soit dans son environnement immédiat.
Ce mesurage a lieu soit pendant une période identifiée comme inconfortable lors de l’enquête in situ, soit par
mesures ponctuelles réparties sur le temps de travail. Les mesurages se font conformément à la norme X 35-203.
L’asymétrie de la température de rayonnement est relevée au poste de travail ou dans son voisinage immédiat et
mesurée selon la norme X 35-202. Elle peut dépendre des conditions météorologiques et d’autres conditions inter-
nes. La relever en début de la journée d’intervention puis chaque fois qu’il sera jugé que les modifications des
conditions ont pu la faire varier.
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Deuxième cas
Il n’a pas été mis en évidence de sources de contaminants.
Dans ce cas, une approche plus globale de la qualité de l’air peut être mise en œuvre. Un ensemble de paramètres
globaux tels que la thermohygrométrie, les teneurs en CO et CO2, la concentration particulaire, la charge micro-
bienne sont étudiés. Leur mesure permet d’évaluer le confort thermique, la qualité du renouvellement de l’air, l’effi-
cacité de la maintenance et du traitement de l’air, s’il existe. Ces mesurages sont effectués dans plusieurs bureaux
sélectionnés selon leur orientation, leur degré d’occupation et après étude de la distribution de l’air dans l’immeu-
ble s’il existe une ventilation mécanique. Ils permettent d’obtenir une photographie spatio temporelle de la qualité
de confort, de renouvellement de l’air et de la maintenance au cours de la journée. Dans certains cas, il peut être
utile de répéter ces mesurages, par exemple un mesurage en période de chauffage et en période estivale, permet
un suivi dans le temps. Une référence extérieure est nécessaire.
Dans tous les cas, chaque mesurage doit être accompagné d’un certain nombre de renseignements concernant
leur localisation exacte, le nombre de personnes présentes, leurs horaires, l’activité et tous renseignements qui
pourraient être utilisables au moment de la rédaction du rapport. Ces observations sont consignées sur la feuille
de route.
6 Rapport d’essais
Il doit contenir au moins les informations suivantes :
a) la référence au présent document ;
b) le nom et l’adresse de l’organisme qui a mis en œuvre l’ensemble des opérations décrites ci-dessus ;
c) le nom et l’adresse de l’établissement qui a fait la demande et du lieu des essais s’il est différent ;
d) l’identification unique du rapport et de chaque page du rapport ainsi que le nombre total de pages ; il convient
que cette référence figure sur l’ensemble des documents constituant le dossier ;
e) la date de l’exécution des différentes opérations (enquête, prélèvements) ;
f) la description de la procédure d’échantillonnage et d’analyse en précisant les références normatives s’il en
existe ;
g) les observations ayant pu influencer les prélèvements ou les analyses ultérieures ;
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h) les résultats de mesurages, des examens et résultats indirects sous forme de tableaux, de graphiques, de des-
sins voire de photographies et toutes défaillances détectées ;
i) l’incertitude des mesures, le cas échéant ;
j) les conclusions tirées des résultats des mesurages en relation avec les observations faites au cours de
l’enquête et des campagnes d’échantillonnages ;
k) la signature et le titre de la (ou des) personne(s) ayant accepté la responsabilité de la validité technique du
rapport d’essais et la date d’émission ;
l) une déclaration selon laquelle le mesurage ne concerne que la période pendant laquelle les mesurages ont
été effectués ;
m) une clause selon laquelle le rapport ne doit pas être reproduit partiellement sans l’accord de l’organisme pres-
tataire.
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Annexe A
(informative)
Paramètres susceptibles d'être pris en compte et valeurs-guides
A
A
A
Remarques liminaires
La liste ci-après n’est pas exhaustive et s’appuie sur les connaissances actuelles en matière de qualité de l’air des
ambiances intérieures et de leurs effets sur les personnes exposées.
Les paramètres physiques — température, hygrométrie, vitesse de l’air —, sont généralement considérés comme
des facteurs de confort pour l’usager. Cependant, il faut souligner le rôle de la température et de l’hygrométrie
dans les phénomènes de relargage de produits chimiques par les matériaux et dans la contamination microbienne
de l’air et des supports. Il est difficile de donner des valeurs de référence pour chaque paramètre physique pris
isolément et il est habituel dans les bureaux de considérer que l’hygrométrie devrait être comprise entre 40 % et
60 % pour une température voisine de 22 °C. Les indices de confort qui intègrent la vêture, l’activité du sujet, la
vitesse de l’air, l’hygrométrie et la température de l’air apportent une approche statistique à la notion de confort
thermique offert aux usagers des locaux. Leur mesure est cependant plus longue et s’intéresse au seul confort
des occupants X 35-203.
Pour les contaminants chimiques, il n’existe pas de valeurs-limites (amiante exceptée) applicables à ces environ-
nements dont pourtant, la plupart des usagers sont sous la responsabilité de médecins du travail. Les teneurs
observées sont généralement très inférieures à celles obtenues dans les ambiances de type atelier. Il a paru
cependant utile de rassembler des valeurs de référence en dessous desquelles on n’a pas observé de troubles
chez les personnes particulièrement sensibles : ce sont les valeurs-guides élaborées par l’Organisation Mondiale
de la Santé [1] pour la population générale ou par le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France [2].
L’amiante est soumise à une réglementation spécifique [4]. D’autres valeurs sont considérées par les hygiénistes
comme des indicateurs indirects (CO2) de qualité d’air [3]. Certains composés ammoniaqués très souvent utilisés
dans les produits de nettoyage sont à l’origine de plaintes ; en dehors de la toxicité aiguë, les effets à long terme
de l’exposition à de faibles doses d’ammoniac ne sont pas connus. L’inconfort dû à l’odeur dégagée apparaît à
des concentrations de l’ordre de 5 ppm.
En l’état actuel des connaissances, il n’est pas possible d’indiquer de valeurs-guides pour les contaminants micro-
biens, c’est-à-dire ceux qui sont habituellement mis en évidence par des techniques éprouvées et utilisables en
pratique : bactéries, champignons, endotoxines bactériennes. En effet, compte tenu des relations hôte – biocon-
taminants, il n’a pas été montré de relation directe entre l’état de santé d’un individu et le degré de contamination
microbienne de l’air intérieur. Selon les publications d’un groupe de travail européen sur le sujet, des fourchettes
de dénombrements microbiens (bactéries, champignons microscopiques) obtenus dans des ambiances considé-
rées et selon des techniques précisées, sont données à titre indicatif [5].
Quel que soit le paramètre envisagé, les valeurs-guides sont susceptibles d’évoluer après la publication du pré-
sent document. Le lecteur doit donc vérifier avant de les utiliser que ces données sont toujours en vigueur.
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Temps
Paramètre Valeurs-guides Source documentaire
d’exposition
Vitesse de l’air
Dioxyde de carbone 1 000 ppm – (1 300 ppm tolérés Circulaire du 9/05/85 [3]
pour les locaux non fumeurs)
25 ppm 1h
50 ppm 30 min
Les COV sont suspectés d’être à l’origine de nombreux troubles de gravité variable chez l’être humain. Les
connaissances en matière de détection et d’identification des composés organiques volatils s’accroissent d’année
en année. Il est donc impossible d’établir une liste de tous les COV susceptibles d’avoir un intérêt en matière de
qualité de l’air intérieur. Leur recherche est donc entreprise en fonction des renseignements recueillis au cours de
l’enquête technique. La liste suivante est indicative et ne peut en aucun cas être considérée comme exhaustive.
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Tableau A.3 — Composés organiques volatils pour lesquels il existe une valeur-guide
Temps
Composé Valeur-guide Source documentaire
d’exposition
Hydrocarbures aromatiques
1 mg/m3 30 min
Hydrocarbures halogénés
Autres hydrocarbures
Tableau A.4 — Aérobiologie — Valeurs observées dans les environnements à usage de bureaux
et à la prise d’air neuf de référence (mise à jour du document cité)
Elles sont exprimées en Unités Formant Colonies (UFC) par mètre-cube d’air.
La recherche de bactéries indicatrices d’une origine cutanéomuqueuse voire hydrotellurique peut permettre de
qualifier le type d’atmosphère mais non sa dangerosité. Par contre la recherche par les moyens les plus adaptés,
de germes spécifiques pathogènes classiques ou opportunistes pourrait être envisagée dans les cas d’une patho-
logie documentée. Mais en l’état actuel des connaissances, cette recherche ne peut être envisagée en pratique
courante et ses résultats doivent être interprétés avec rigueur et précaution dans un contexte médical et épidé-
miologique. Il serait d’ailleurs préférable de la remplacer dans certains cas par la recherche de ces germes au
niveau des réservoirs potentiels.
1) Ces résultats sont à moduler en fonction des conditions d’échantillonnage et de culture. Ces valeurs ont été
observées dans ce type d’environnement et ne constituent pas une évaluation des risques pour la santé. Ils
mettent en évidence un mélange de divers micro-organismes de différentes espèces, notamment humaines.
(traduit de : Biological Particles in Indoor Environments Report n° 12 – European collaborative action, Indoor
Air Quality & its Impact on Man). (5)
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Annexe B
(informative)
Composés organiques susceptibles d'être émis
par les revêtements de sols et parois
B
B
B
La Commission Européenne, dans le cadre de l’action concertée «Qualité de l’air intérieur et son impact sur
l’homme», a proposé une liste de valeurs numériques pour les LCI (Lowest Concentration of Interest) dans l’air
intérieur qui, suivant l’avis des professionnels, peut avoir un effet sur les personnes exposées. Cette liste com-
porte les COV qui sont susceptibles d’être émis par les revêtements de sol. Elle figure dans le rapport n° 18 de
l’Action Concertée [5].
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Annexe C
(informative)
La fiche-type d'enquête
C
C
C
Elle doit être incluse dans le dossier et devrait être organisée de la manière suivante :
— identification de l’enquête : référence du dossier, lieu, date de l’enquête ;
— responsables présents/rencontrés ;
— définition exacte de l’objet de la demande ; (évaluation initiale, recherche de l’origine de troubles, évaluation
globale) ;
— effectif du personnel sur le lieu de travail concerné ; nature et nombre de plaintes et si possible leur
localisation ;
— Description du bâtiment :
- localisation : zone industrielle, centre ville, banlieue, campagne, autre ;
- situation routière dans un rayon de 200 m : autoroute, route principale à fort trafic, route secondaire à fort
trafic, route à faible trafic, route tranquille ;
- source de pollution de l’air ambiant pouvant influencer la qualité de l’air intérieur : aucune, parking, tour de
refroidissement, industrie (laquelle), autre ;
- activités à l’intérieur du bâtiment (autre que bureaux) : aucune, parking, ateliers, laboratoire, commerces,
autre ;
- âge du bâtiment, année(s) de rénovation, année d’entrée de l’occupant actuel ;
- nombre de niveaux, organisation par niveaux, orientation ;
- type de chauffage ;
- type de ventilation (aération par ouvrants, ventilation naturelle par conduits spécifiques ou ventilation
mécanique) : s’il y a une ventilation mécanique, sa description sera incluse dans la fiche d’enquête. Les
principaux points à envisager font l’objet d’une fiche ventilation en annexe D ;
- opérations de rénovation sur les locaux.
Annexe D
(informative)
Fiche ventilation/traitement de l’air
D
D
D
L’installation de ventilation peut être plus ou moins compliquée et doit être décrite avec le plus de précisions pos-
sibles. S’il y a une (voire plusieurs) installation(s) de traitement de l’air, elle(s) doit(vent) être visitée(s) en détail
avec l’aide du responsable de la maintenance de l’installation. Il s’agit de préciser avec lui :
— le nombre de centrales de traitement de l’air et les locaux que celles-ci ventilent ;
— la localisation de la/les prise(s) d’air neuf. À cette occasion, il y a lieu d’en observer la situation par rapport à
des sources de contaminants extérieurs (tours aéroréfrigérantes, sorties d’air extrait.), la configuration et la
protection contre les incursions d’animaux, etc. Il convient également de noter l’orientation de la/des façade(s)
du bâtiment ;
— les conditions de traitement d’air avec ses différentes étapes : traitement thermique, filtration, humidification.
Observer l’état général du caisson et de ses différentes parties, son niveau de maintenance, l’existence d’eau
stagnante, de poussière, la date du dernier changement des filtres ;
— le débit global de soufflage et le débit d’air neuf admis ;
— les conditions de distribution de l’air traité. Noter la nature des gaines et l’organisation du réseau de soufflage ;
— les conditions de ventilation au niveau des locaux : positionnement des bouches de soufflage, type de diffu-
seurs, propreté. Noter les éventuels dysfonctionnements observés ; par exemple : bouches inertes, diffuseurs
obturés par les utilisateurs des locaux, traces de fuites d’eau actuelles ou anciennes. Noter également les dis-
positifs périphériques de brassage de l’air (ventilo/éjecto convecteurs) et leur état d’entretien et
d’encombrement ;
— les conditions d’extraction de l’air vicié. S’intéresser au recyclage de l’air et à la manière dont l’air recyclé est
traité avant son mélange (proportion) avec l’air neuf ;
— les dispositifs dits économiseurs sont étudiés avec soin afin de détecter d’éventuels manques d’étanchéité ;
— les conditions de fonctionnement de l’installation et en particulier les modifications de ventilation jour/nuit,
week-end, etc.
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Bibliographie
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