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Ministère de L'Administration Mairie de la

Territoriale, de la Décentralisation Commune de


et du Développement des Yoto3
Territoires

Ministère de L'Administration
Territoriale, de la Décentralisation
et du Développement des
Territoires

Mission d’accompagnement de la
Ministère de L'Administration
commune de Yoto 3 dans
Territoriale, de la Décentralisation
et du Développement des

l’élaboration d’une stratégie de


Territoires

gestion des infrastructures et


Ministère de L'Administration

équipements
et du Développement desmarchands
Territoriale, de la Décentralisation

Territoires

RAPPORT FINAL
Mission d’accompagnement de la
commune de Yoto 3 dans
RAPPORT FINAL
l’élaboration d’une stratégie de
gestion
RAPPORTdes infrastructures et
FINAL
équipements marchands
RAPPORT FINAL
Mission d’accompagnement de la
commune de Yoto 3 dans
l’élaboration d’une stratégie de
gestion des infrastructures et
équipements marchands

Mission d’accompagnement de la
commune de Yoto 3 dans
l’élaboration d’une stratégie de
gestion des infrastructures et
équipements marchands

© Janvier 2024
Etudes - Gestion Financière – Fiscalité - Comptabilité et Audit - Evaluation du
potentiel fiscal – Développement d’Applications – Appui Conseil – RFU et
Adressage - Formations
Tél : +228 91 68 22 70

Ce document a été élaboré par l’équipe d'experts du Cabinet SCM Sarl, à la


demande de la Commune de Yoto 3.

Equipe de rédaction :
➢ DIDAVI Ulrich Landry ; didavi94@gmail.com
➢ DOVONOU Thibaut Fabrice ; thibfemi@gmail.com
➢ KOUTENE Kossi ; Koutenekparfait@gmail.com
SOMMAIRE

ACRONYMES ET SIGLES ................................................................................................................. 2

LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................... 3

LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................................... 3

INTRODUCTION ................................................................................................................................. 4

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE YOTO 3 ............................................ 6

CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE..................................................................... 8

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION ANALYTIQUE ................................................ 10

CHAPITRE 4 : PLANS DE COMMUNICATION SUR LE PROCESSUS .................................. 15

CHAPITRE 5 : PLANS DE GESTION DES INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS ....... 21

CONCLUSION .................................................................................................................................... 26

ANNEXE .............................................................................................................................................. 27

1
ACRONYMES ET SIGLES

AG : Assemblée Générale

ARD : Association Régionale de Développement

ASC : Association Sportive et Culturelle

CEM : Commission d’Entretien et de Maintenance

CG : Comité de Gestion

CL : Collectivité Locale

CQ : Cellule Qualité

GIE : Groupement d’Intérêt Economique

GPF : Groupement Privé fonctionnel

INSEED : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques

OCB : Organisation Communautaire de Base

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PEPA : Programme d’Entretien Prioritaire Annuel

PPP : Partenariat Public et Privé

PV : Procès-Verbal

TDR : Termes De Référence

2
LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de la commune de Yoto 3 ............................................................................................... 6


Figure 2: Situation démographique de la commune de Yoto 3 .............................................................. 7
Figure 3 : Projection cartographique des infrastructures ..................................................................... 11
Figure 4:Cadre de concertation des principaux acteurs........................................................................ 16
Figure 5: Schéma de gestion et d’exploitation participative des infrastructures ................................. 25

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Inventaire des infrastructures par canton ........................................................................... 12


Tableau 2 : Flux des bouchons par canton ............................................................................................ 12
Tableau 3 : Les Boutiques de la commune de Yoto 3............................................................................ 13
Tableau 4 : Les carrières de la commune de Yoto 3 .............................................................................. 14
Tableau 5 : Les marchés de la commune de Yoto 3 .............................................................................. 14
Tableau 6 : Les infrastructures d’hébergements de la commune de Yoto 3 ........................................ 15
Tableau 7 : Les WC publics .................................................................................................................... 15
Tableau 8 : Démarche de mise en œuvre du plan d’action .................................................................. 19
Tableau 9 : Quelques outils et messages d’intervention dans toutes les zones ciblées ....................... 20
Tableau 10 : modalités de mise en place d’un comité de gestion ........................................................ 22
Tableau 11 : Rôles des membres du comité de gestion ........................................................................ 24

3
INTRODUCTION

1. Contexte de la mission
La décentralisation est devenue la réforme fondamentale pour assurer le développement
économique local et le moyen par excellence de faire participer les citoyens à la gestion de leurs
propres affaires (O. SOSSOUKPE, 2012). Les communes ayant la lourde mission d'amorcer un
véritable développement endogène et durable pour le bien-être de leur population, se sont vues
confiées des compétences au titre desquelles, elles ont la charge de la construction, de
l'équipement, des réparations, de l'entretien et de la gestion des infrastructures et équipements
marchands.

Les infrastructures marchandes constituent ainsi un enjeu économique et politique majeur et


des pôles générateurs d’emplois pour les collectivités locales (B. Ibikounlé, 2017, p. 40).

Alors il est important que les autorités communales mobilisent les ressources nécessaires
pouvant impulser le développement de leur localité mais aussi qu'elles sachent bien gérer les
services publics notamment ceux marchands, générateurs de ressources financières de la
commune. Les recettes non fiscales des Communes sont souvent constituées des recettes
provenant des équipements marchands, en l’occurrence les droits de place sur les marchés et
les droits de stationnement sur les gares routières, etc.

Dans la Commune de Yoto 3, les infrastructures marchandes occupent une place importante
dans la mobilisation des ressources locales. Dans le cadre de l’amélioration de l’autonomie
financière de la commune, il est inscrit au budget exercice 2023 l’étude d’accompagnement de
la mairie de Yoto 3 pour l’élaboration d’une stratégie de gestion des infrastructures et
équipements marchands.

2. Portée de la mission
La présente mission est nécessaire et a permis d’avoir une meilleure connaissance des
infrastructures marchandes de la Commune de Yoto 3 ainsi que les faiblesses liées à la gestion
de ces dernières. Le travail effectué permettra de redéfinir en cas de besoins les actions pour
une bonne gestion des infrastructures marchandes. Cette gestion fait intervenir principalement
la mairie (autorités locales) et les comités.

Pour B. Michelon (2012, p. 82), « les marchés sont donc pour les villes, des équipements
générateurs de ressources propres, à travers la perception des loyers, ou d’une redevance
d’exploitation ».

4
3. Objectifs de la mission
L’objectif principal de cette mission est d’accompagné la mairie dans l’élaboration d’une
stratégie de gestion des infrastructures et équipements marchands de la commune de Yoto3. À
cet effet, à travers une approche analytique basée sur les données collectées sur le terrain, il
s’agira essentiellement de :

➢ Connaitre le potentiel en infrastructures, équipements et sources de ressources porteurs


de la Commune ;
➢ Mettre en place une Base de Données Géographiques des infrastructures et équipements
porteur de ressources de la commune pour un meilleur suivi de la mobilisation ;
➢ Appuyer les parties prenantes dans l’élaboration des plans de communication sur le
processus et d’action de gestion des infrastructures et équipements ;
➢ Renforcer les capacités des acteurs communaux dans la mise en œuvre des différents
documents élaborés.

5
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE YOTO 3

1.1 Localisation géographique


La commune de Yoto 3 est située au Nord-Est de la région Maritime entre 6°30’ et 6°60’ de
latitude Nord et entre 1°20’ et 1°35’ de longitude Est. Elle est limitée au Nord par la préfecture
de Haho (Région des Plateaux), au Sud et à l’Ouest par la commune de Yoto 1 et à l'Est par la
République du Bénin. Elle couvre une superficie de 407 km².. Sa population selon les
estimations de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques
(INSEED) s’élève à 54 295 habitants en 2022 soit une densité de près de 133 habitants / km².
La commune regroupe cinq cantons et son chef-lieu est Gboto Vodoupé.

Figure 1: Carte de la commune de Yoto 3

6
1.2 Situation démographique de la commune
D’après les estimations de la Direction Régionale de l’Institut National de la Statistique et des
Etudes Economiques et Démographiques (INSEED/RM), la population de la commune de Yoto
3 a évolué de 45 600 à 54 295 habitants de 2010 à 2022. La densité de la commune est estimée
en 2022 à 133 hbts/km2. Les cantons de Gboto, Tokpli et Tomety-kondji regorgent les localités
de fortes densités humaines (Voir figure 2).
Il ressort des données que la population de la commune compte 44 % d’hommes pour 56 % de
femmes. La commune est en pleine transition démographique avec une forte proportion de
jeunes (50% de la population a moins de 19 ans). La population est essentiellement rurale
(environ 85% de la population totale). (INSEED, 2010). L'ethnie dominante de la commune de
Yoto 3 est le Ouatchi. On y trouve aussi les Adja, les Fons, les Ewé, les Esse(Aklobo), les Ifè
(Ana), les Guin, les Mina, les Kabyè et les Losso.

Figure 2: Situation démographique de la commune de Yoto 3

7
1.3 Activités socioéconomiques
Les activités économiques les plus pratiqués dans la commune de Yoto 3 sont l’agriculture, le
commerce, l’artisanat, la chasse, la transformation des produits agroalimentaires et
l’exploitation forestière.

CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE

L’accompagnement de la mairie dans l’élaboration d’une stratégie de gestion des infrastructures


et équipements marchands de la commune de Yoto 3 a démarré avec une réunion de cadrage
méthodologique qui a lieu dans la salle de conférence de la Mairie. Elle est conduite selon une
approche participative axée sur les objectifs et résultats attendus. Cette approche a permis aux
acteurs de développement de la Commune de s’interroger sur la conception et la mise en œuvre
du processus.

2.1 Réunion de cadrage


Cette séance a permis à l’équipe de consultant de mieux cerner tous les aspects du travail à faire
et de recevoir des orientations pour la réussite de la mission.

Le but principal du cadrage est de restituer le contenu de la démarche méthodologique et de


recueillir les observations et commentaires des parties prenantes de la mission.

Source : Cabinet SCM

Planche 1 : Réunion de cadrage

Cette séance a permis de :


• présenter l’approche méthodologique proposée, les outils de collecte proposés et
recueillir les observations et commentaires des participants ;

8
• examiner et valider les différents outils de collecte proposés par les consultants
(questionnaires) afin de s’assurer de la prise en compte de toutes les préoccupations de
la mission,
• examiner et valider le chronogramme d’exécution de la mission et le calendrier de
travail des consultants,
• échanger et adopter les dispositions administratives préparatoires devant précéder le
démarrage effectif des prestations
• échanger sur les mesures à prendre par le commanditaire pour faciliter le bon
déroulement de la mission.
• cette réunion a connu la participation de tous les acteurs clé de la localité et a permis de
réajuster et d’adopter la méthodologie proposée.

2.2 Formation des enquêteurs


La qualité des résultats de la mission dépend en grande partie de la collecte de données sur le
terrain. Il est donc organisé une séance de formation à l’endroit des agents enquêteurs qui sont
retenus en tenant compte de la qualité de leur dossier de candidature. Au cours de cette
formation, les agents enquêteurs sont formés sur les techniques et attitudes nécessaires qu’ils
doivent disposer pour la réalisation d’une bonne collecte. L’outil « GPS Waypoints » a été
installé sur leur téléphone aménagé à cet effet et les techniques d’enregistrement des
coordonnées GPS ont été enseignées. A la fin de la formation, quelques simulations en
conditions réelles ont été effectuées afin de corriger les erreurs et incompréhensions qui
persistaient à leur niveau et s’assurer qu’ils sont tous au même niveau d’information.

2.3 Méthode d’échantillonnage et collecte de données primaires


La méthode d’échantillonnage non probabiliste est utilisée pour la collecte des données plus précisément
la technique du choix raisonné au niveau des Cantons, des villages et des infrastructures. Le choix
raisonné est justifié, car la taille des cibles est d’une part petite et d’autre part il s’agit d’une recherche
exploratoire.

Pour éviter les problèmes liés à la couverture réseau téléphonique de certains cantons lors de la phase
terrain, les agents enquêteurs sont autorisés à utiliser les supports papiers pour collecter les données.

2.4 Traitement et analyse de données


Les différentes données collectées sont saisies, traitées et analysées à l’aide d’outils adéquats
tels que, Kobocollect, Microsoft Excel, le logiciel SPSS.

Les principales méthodes d’analyses utilisées dans ce cadre sont l’analyse descriptive des
données quantitatives et qualitatives et l’analyse du contenu. Cela se révèle à travers le calcul

9
de taux et de pourcentage, l’exploitation des données qualitatives des parties prenantes pour
étayer certaines conclusions de l’étude, l’analyse de synthèse des données secondaires, etc.

2.5 La Spatialisation des infrastructures


La démarche méthodologique utilisée est exclusivement basée sur l’utilisation des données
attributaires et spatiales en utilisant le logiciel QGIS dans sa version 3.28. La cartographie et
surtout le SIG jouent un rôle primordial dans l’implantation, le suivi et la gestion des
infrastructures. La spatialisation constitue une technique permettant de visualiser la couverture
des infrastructures marchande. Ainsi la spatialisation permettra de localiser avec plus de
précision les infrastructures et de faciliter la prise de décision en matière de planification
sanitaire.

2.6 Mise en place d’une base de données


Les infrastructures spatialisées sont utilisées pour mettre en place la base de données permettant
la gestion spatiale des infrastructures. Le travail devra aboutir à la mise en place d'un logiciel
susceptible de répondre aux problèmes pratiques de gestion des infrastructures marchand de la
commune de YOTO 3.

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION ANALYTIQUE

Potentiel en infrastructures, équipements et ressources porteurs de la Commune


3.1 Résultat de la spatialisation des infrastructures

10
Source : Enquête de terrain, Cabinet SCM
Figure 3 : Projection cartographique des infrastructures

L’analyse graphique permet d’identifier les zones à forte concentration d’infrastructure. Dans ce sens
on peut identifier les zones suivantes: Gboto vodoupé, Gboto zévé et Sédomé .

11
3.2 Inventaire des infrastructures par canton

L’enquête sur le terrain a permis de répertorier 321 infrastructures marchandes dans la


commune de YOTO 3 réparti comme suit : 06 Bouchons, 297 Boutiques, 09 carrières, 04
Marchés, 03 Motels, 01 site d’entreposage de sable et de gravier et 01 WC public. Le Canton
qui dispose de la majorité d’infrastructure est le canton de GBOTO, couvert par 51 % des
infrastructures (164 infrastructures). Notons que la plus forte concentration des infrastructures
(77 infrastructures) se retrouve à Vodoupé qui est le chef-lieu de la commune (Voir annexe 1).

Tableau 1: Inventaire des infrastructures par canton

Cantons Infrastructures marchandes de la commune de Yoto 3 Total


Bouchon Boutique Carrière Carrière Marché Motel Site WC général
de de sable d'entreposage public
gravier de sable et
gravier
ESSE-GODJIN 1 28 3 1 - - 1 - 34
GBOTO 2 157 - - 2 2 - 1 164
SÉDOMÉ 1 44 2 1 1 1 50
TOKPLI 2 36 - 2 1 - - - 41
TOMETY- - 32 - - - - - - 32
KONDJI
Total général 6 297 5 4 4 3 1 1 321
Sources : enquêtes de terrain cabinet SCM

3.3 Caractéristique des infrastructures


Les Bouchons :

La collecte de données s’est effectuée sur deux à trois jours au niveau des bouchons afin
d’obtenir des données plus fiables sur le flux véhicule. Les agents ont pris en compte les jours
d’affluence (jours de marché) et les jours ordinaires. L’analyse du flux véhicule, nous révèle
que le bouchon qui reçois le plus de véhicule transportant des biens marchands est le bouchon
de Gboto Vodoupé avec 44 véhicules en moyenne par jours. En deuxième position nous avons
le bouchon de Sédomé (37 véhicules), en troisième position le bouchon de Essè-godjin Lakata
(31 véhicules).

Tableau 2 : Flux des bouchons par canton


Bouchons de la commune de Yoto 3
Canton Village 7h à 12h 12 h à 17h 17 h à 21 h Flux moyen journalier
ESSE-GODJIN LAKATA 9 11 11 31
GBOTO ZÉVÉ 6 10 5 20
GBOTO VODOUPÉ 12 21 11 44
SÉDOMÉ SÉDOMÉ 17 15 4 37

12
Bouchons de la commune de Yoto 3
Canton Village 7h à 12h 12 h à 17h 17 h à 21 h Flux moyen journalier
TOKPLI GOGO-KONDJI 3 6 2 11
TOKPLI TOKPLI 13 8 2 23
Sources : enquêtes de terrain cabinet SCM

Les Boutiques :
Les boutiques présentent sur le territoire de Yoto 3 sont majoritairement des boutiques
disposant d’une seule pièce. La superficie moyenne globale des Boutiques est de 12,77 m² par
pièce. Le prix de la location d’une boutique est de 1.000 Fcfa à 10.000 Fcfa. Les boutiques dont
la location coûte plus chers sont dans les cantons de Tokpli, Tomety-Kondji et Sédomé.
Remarquons que ces cantons sont des cantons frontaliers avec le Bénin. Par leurs situations
géographique les activités commerciales dans ces cantons sont plus intenses que dans les autres
cantons. Ce qui peut justifier le prix aussi élevé de la location de boutique. Ceci va à l’avantage
de la mairie qui peut adapter le montant de la taxe dans ces zones-là.
Tableau 3 : Les Boutiques de la commune de Yoto 3
Infrastructures Boutique
Canton Nombre de pièce Superficie m² Prix de location d'une pièce
1 2 3 Min Max Moyenne Min Max Moyenne
ESSE-GODJIN 22 4 1 6 36 14 3.000 9.000 4.841
GBOTO 145 6 4 2 48 10 3.000 5.400 4.600
SÉDOMÉ 36 5 1 9 32 14 2.500 6.000 4.058
TOKPLI 34 2 - 9 28 16 1.000 10.000 4.857
TOMETY-KONDJI 28 3 - 9 70 19,23 2.000 10.000 3.742
Total de la commune 265 20 6 2 70 12,77 1.000 10.000 4.336
Sources : enquêtes de terrain cabinet SCM

Les boutiques enregistrées appartiennent à des particuliers. Aucune boutique construite par la
mairie et louer aux contribuables n’a été enregistrée. C’est un manque à gagner pour la
mobilisation des ressources propre. La mairie pourrait construire des boutiques dans les
marchés existant et les mettre en locations afin de percevoir directement les loyers. Cela sera
très rentables au niveau des cantons proches du frontière avec le Bénin.

Les carrières et site d’entreposage de sable et gravier :


L’enquête de terrain a permis d’enregistrer neuf (09) carrières de sable et gravier ainsi qu’un
(01) site d’entreposage du sable et de gravier.

13
Tableau 4 : Les carrières de la commune de Yoto 3
Cantons Nombre de site
Nombre de Nombre de Total
d’entreposage de
carrière de gravier carrière de sable général
sable et gravier
ESSE-GODJIN 3 1 1 4
SÉDOMÉ 2 1 - 3
TOKPLI - 2 - 2
Total général 5 4 1 10
Sources : enquêtes de terrain cabinet SCM

Les marchés :
Parmi les quatre (04) marchés de la commune le marché de Gboto vodoupé demeure le marché
qui dispose d’un grand potentiel de mobilisation de ressources. Le nombre de hangar, de place
assise et vendeurs ambulants les jours de marché bas les records. En deuxième position nous
avons le marché de Tokpli monènou. Lors de la collecte de données le constat le plus récurant
était l’état délabré des hangars et le nombre de hangar précaire plus important que le nombre
de hangar en matériaux définitif. Notons que le nombre important de vendeurs ambulants est
aussi un potentiel exploitable bien que cette forme de commerce soit informelle. La mairie
pourrait prévoir une règlementation applicable aux commerçants ambulants dans les marchés
les jours de marché pour introduire une harmonisation fiscale entre marchands ambulants et
commerçants. Contrairement à la taxe qui est obligatoire, la mairie peut percevoir des
redevances chez les commerçants ambulants par la vente de ticket d’accès. Tout commençant
ambulant désirant circuler dans le marché devra payer son ticket au niveau des entrés du
marché.
Tableau 5 : Les marchés de la commune de Yoto 3
Marché Nombre de Nombre de Nombre de Nombre de Nombre de Nombre
place dans hangars en places hangars en place estimé de
le grand matériaux assises dans matériaux moyenne vendeurs
hangar définitifs les hangars précaires dans les ambulants
en hangars en occupant
matériaux matériaux les allées
définitifs précaires
GBOTO VODOUPÉ 95 10 370 180 402 150
GBOTO ZÉVÉ 21 3 28 95 142 27
SÉDOMÉ 36 4 52 55 49 165
TOKPLI MONÉNOU 78 7 39 193 193 33
Sources : enquêtes de terrain cabinet SCM

14
Les infrastructures d’hébergements :

La commune de Yoto 3 dispose de trois (03) Motels. Grâces à ces infrastructure la mairie peut
percevoir des taxes de séjours par personne. Les établissements devront ajoutés à la facture du
client, le prix de la taxe en plus du prix d’hébergement.

Tableau 6 : Les infrastructures d’hébergements de la commune de Yoto 3


Cantons Village Nombre de Motel
GBOTO ZÉVÉ 1
GBOTO VODOUPÉ 1
SÉDOMÉ SÉDOMÉ 1
Total général 3
Sources : enquêtes de terrain cabinet SCM

Les WC public :

Le seul WC public enregistré se trouvé à Gboto vodoupé dans le marché. Le flux moyen
journalier de cette infrastructure les jours de marchés est de 57 personnes.
Avec l’affluence les jours de marché, la mairie devrait construire des WC publics dans tous les
marchés afin d’accroitre les recettes.
Tableau 7 : Les WC publics
Flux des WC public de la commune de Yoto 3
Canton Village 7h à 12h 12 h à 17h 17 h à 21 h Flux moyen journalier
GBOTO VODOUPÉ 10 27 20 57
Sources : enquêtes de terrain cabinet SCM

CHAPITRE 4 : PLANS DE COMMUNICATION SUR LE PROCESSUS

4.1 Principaux acteurs de la communication


Pour éviter l’incivisme fiscal les acteurs doivent être mobilisés. Nous proposons un comité de
mise en œuvre et de suivi du plan de communication composé des acteurs ci-après : les élus
locaux, les ONG, les relais communautaires, les pairs éducateurs, les cadres de la mairie et la
population. La question qui sous-tend ce plan de communication est : comment sensibiliser le
contribuable pour le rendre plus réceptif au paiement des taxes ? Il est alors urgent de rendre
plus fonctionnel le cadre de concertation des différents acteurs de mobilisation de ressources
propres comme l’indique la figure ci-dessous.

15
Les médias (presse écrite et audiovisuelle) Les organisations de la société civile
de proximité, régionaux et nationaux

Concertation en vue du développement


Partenariat en vue de la communication communal Contrôle de l’action publique
Rôle de relais et Pairs éducateurs
autour des actions de développement
(couverture des événements sur la base
de Contrat ou convention de partenariat)

Appui technique
Renforcement des capacités
Yoto 3 Cofinancement
(Agents et élus
Faciliter le recouvrement par des
comportements de sensibilisation communaux)
et des manières adaptées aux
réalités locales
Comprendre davantage la finalité des
taxes pour mieux contribuer au
développement de la commune
Agents de
recouvrement

La population

Figure 4:Cadre de concertation des principaux acteurs

L’analyse de cette figure montre que les Agents et élus communaux de Yoto 3 sont dans un
cadre de concertation qui a pour but le développement communal et le contrôle de l’action
publique. Pour réussir cette mission, un partenariat doit être initié avec les organisations de la
société civile, les médias (presse écrite et audiovisuelle) de proximité, régionaux et nationaux
et les Pairs éducateurs.
4.1.1 Rôle des élus locaux
Face à la méconnaissance des textes sur la décentralisation en général et ceux relatifs à la
mobilisation des ressources propres en particulier, il est nécessaire que les élus locaux initient
des actions de sensibilisation pour expliquer clairement le bien-fondé de l’impôt à la population
communautaire. Le maire est le seul élu de la commune qui s’occupe des campagnes de
sensibilisation et de reddition de compte sur les taxes et sur l’utilisation de ses ressources. Des
tournées d’informations en langues vernaculaires sont organisées périodiquement et au début
de l’exercice fiscal pour une forte sensibilisation de la population au paiement des taxes et à la
fin pour montrer, présenter les infrastructures communautaires réalisées grâce à l’impôt de la
population. Le maire peut se faire aider des députés de la zone car ils sont bien outillés pour

16
expliquer plus amplement les textes fiscaux aux populations puisque ce sont eux qui adoptent
la loi des finances.
4.1.2 Rôle des agents de recouvrement
Les agents de recouvrement ont une difficulté à faire une couverture complète de la commune.
Répartis en plusieurs équipes sur l’ensemble des Cantons de la commune. Chaque fin d’année,
chaque équipe doit être évaluée sur les résultats.
Pour une grande portée de la sensibilisation, les équipes doivent disposer chacune, d’un
véhicule, de matériel de sonorisation et de projection. Cela leur permettra une grande mobilité
sur le terrain et une campagne de sensibilisation plus performante. Le service de la mairie en
collaboration avec les élus locaux (cadre de concertation) par le biais du service de
recouvrement, doit rédiger un code des impôts et taxes dans les langues vernaculaires les plus
parlées de la commune.

4.1.3 Indifférence des populations


La sensibilisation de la population surtout analphabète sur le mode de calcul de la taxe, les
différentes modalités de paiement, les différents moyens de recours, l’utilité des fonds issus du
recouvrement des impôts et la finalité (reddition des comptes) seront une précieuse contribution
pour l’éradication de l’incivisme fiscal dans la commune de Yoyo 3. Ces différentes formations
seront dispensées à travers les associations professionnelles. A côté de tout ceci, les élus locaux
doivent initier des séminaires de formation sur les réformes fiscales et leur bien-fondé. Car
beaucoup de contribuables voient le fisc comme un monstre qui cherche toujours à prélever
plus d'impôts et taxe. Pourtant certaines réformes sont à l'avantage du contribuable. Tout ceci
doit être expliqué aux contribuables afin qu'ils sachent que leurs préoccupations sont le plus
souvent prises en considération.

4.1.4 Rôle des ONG d’intermédiation


Les différentes associations d’intermédiation qui interviennent dans la commune doivent jouer
convenablement le rôle de facilitateur entre le contribuable et les élus locaux ce qui est très
important dans les différentes campagnes de sensibilisation. Elles constituent des acteurs
privilégiés pour la sensibilisation des populations dans le domaine financier et économique. Les
Organisations Non Gouvernementales d’intermédiation disposent de connaissances
approfondies du tissu économique local et des savoirs pluridisciplinaires pour lever les freins
techniques et psychologiques au paiement des taxes et impôts par les contribuables. Elles
veillent à la diffusion des bonnes pratiques pour inverser la courbe actuelle du recouvrement
fiscal.

17
4.1.5 Relais communautaires et pairs éducateurs
Certains conseillers de village et certaines ONG qui interviennent dans la facilitation de la
sensibilisation jouent le rôle de relais communautaires et pairs éducateurs. Il s’agit de la
sensibilisation sur l’incivisme fiscal.
Les pairs éducateurs sont des personnes qui partagent le même rang ou le même statut avec la
population cible. Ils font partie d’un groupe d’individus qui partagent la même classe d’âge,
et/ou le même sexe, la même catégorie sociale ou socioprofessionnelle, etc., ce qui favorise le
partage d’une même expérience. Ce qui distingue les pairs éducateurs des autres membres du
groupe, c’est qu’ils ont reçu une formation spécifique qui leur permet d’animer et de faciliter
les discussions sur les textes fiscaux et aident leurs semblables à mieux comprendre l’utilité et
le bien-fondé des taxes et impôts.
Les pairs éducateurs sont chargés tout comme les relais communautaires de la sensibilisation
de proximité. Ils ont les prérogatives pour aller sensibiliser la population dans toutes les
agglomérations sur l’incivisme fiscal. D’autant plus qu’ils sont des autochtones, la population
cible sera plus sensible à leurs messages. Ils pourront éventuellement appuyer les
éclaircissements des agents des impôts lors des sensibilisations de grande masse.

4.2 Différentes stratégies de communication


Pour la réussite de la mission, la stratégie de communication doit prendre en compte la
formation, l’information et la sensibilisation pour un changement de comportement. Il est
souhaitable d’informer tous les acteurs de la mise en œuvre du plan de communication. Ce qui
renforcera la compréhension et l’établissement d’une vision commune. Il importe alors former
tous les acteurs.

4.2.1 Amplification des activités de communication


Il est important d’adapter les activités de communication au public cible. Une communication
efficace nécessite que le média utilisé soit compatible. Le tableau 8 présente la démarche de
mise en œuvre du plan d’action.

18
Tableau 8 : Démarche de mise en œuvre du plan d’action
Interlocuteurs Objectifs de communication Exemple de moyens de communication

Lancement de la démarche
Grand public ou - Améliorer la mobilisation de - Communiqué de presse sur Radio et TV
Toutes les parties ressources propres de la ville - Chronique sur les réseaux sociaux (WhatsApp,
prenantes de la Facebook,…)
démarche - Lettre aux différents acteurs

Début de la mise en œuvre du plan d’action


- Sensibiliser les parties prenantes au - Brève information sur le civisme fiscal
concept du civisme et d’incivisme - Mettre en place un comité de suivi
Le conseil fiscal - Activités ludiques (jeux concours sur le civisme
communal, les - Développer un langage commun à fiscal, …)
cadres et les agents tous - Affichage
de la mairie - Fournir des informations sur les - Séance de formation sur le civisme fiscal
actions et les activités à venir. - Information sur le lancement du plan d’action
- Mise en place d’un comité de suivi et de mise en
œuvre

Au cours de la mise en œuvre du plan d’action


- Former les acteurs impliqués dans - Informer les parties prenantes sur les actions passées
la mobilisation des ressources et à venir
- Sensibiliser l’ensemble des acteurs - Préparer des spots sur le civisme fiscal à diffuser
à la notion de changement en faveur - Publier des articles et des messages dans les
du civisme fiscal. journaux et présentant des informations relatives à la
- Commune
- Informer les parties prenantes des mobilisation des ressources
- Agent de
actions à effectuer. - Concours
recouvrement
- Faciliter la participation de - Affiche
- Population
différentes parties prenantes à la - Allocution d’un expert
mise en œuvre du plan de
communication.
- Former les différents acteurs sur des
thèmes liés au plan d’action

Rapport annuel et bilan de la démarche


- Divulguer les résultats de la - Résumé du rapport annuel déposé
Grand public ou
démarche de façon transparente - Communiqué de presse
Toutes les parties
- Soirée de reconnaissance pour souligner les
prenantes liées à la
réalisations en matière de mobilisation des
démarche
ressources propres.

La démarche de mise en œuvre du plan d’action est axée sur l’identification des interlocuteurs,
la connaissance des objectifs de communication et les exemples de moyens de communications.

4.2.2 Harmonisation des outils et messages dans toutes les zones d’intervention
Afin d’atteindre la cible qu’est la population pour le payement des impôts et taxes, quelques
outils et messages doivent être utilisés. Le tableau ci-dessous renseigne davantage sur ces outils.

19
Tableau 9 : Quelques outils et messages d’intervention dans toutes les zones ciblées
Outils Nature des messages Zones d’intervention/cibles
Inviter la population aux différentes
séances de sensibilisation Toute la commune (les
Communiqué radio
Cantons et les villages)
Informer la population sur les nouvelles
réformes et/ou échéances fiscales

Crieurs publics Information et sensibilisation Les Cantons et les Villages


Renseignement, information et
Dépliants Les agents et population
sensibilisation
Page Facebook de la commune
Sensibilisation et information des citoyens Le citoyen
de Yoto 3
Sensibilisation des ONG, des
Relations publiques (médias) Le contribuable
entrepreneurs et des médias
Assurer un dialogue permanent entre les Les acteurs de mobilisation
Cadre de concertation
acteurs des ressources
Communication civique Sensibilisation sur le patriotisme fiscal La population
Sensibilisation pour un changement de
Tee-Shirt Les Cantons et les Villages
comportement
Les émissions inter-actives Vulgarisation et sensibilisation La population
Sensibilisation Grand Public Vulgarisation et sensibilisation La population
Communications internes Facilite le traitement et la gestion de Les agents de la mairie et
(écrites et orales) l’information acteurs de la mobilisation
Affiches de sensibilisation Passe un message ou informe La population
Documentaire Sensibilisation sous forme de vécu La population
Support audio et visuel de sensibilisation
Spots Radio et TV La population
sur l’utilité du paiement des impôts
Support audio et visuel de sensibilisation
Les flyers La population
sur l’utilité du paiement des impôts
Renseigner davantage les usagers sur les
Journées Portes Ouvertes fiscalités et les réalisations effectuées avec La population
les fonds collectés.

4.3 Renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre


Il est nécessaire de renforcer les capacités des agents intervenant dans la chaîne de mobilisation
des ressources fiscales pour une efficacité des actions.
En effet, la dynamisation de la Mairie et de ses acteurs à la base donnera un coup d’accélération
au processus de sensibilisation des contribuables. Il est connu de tous que les agents du service
des recouvrements manquent de formations continues pour bien accomplir leurs tâches. Il
faudra donc veiller :
• à une formation régulière et continue de tous les agents du système fiscal en priorité les
agents de recouvrement,
• à une actualisation des textes fiscaux et leur divulgation à tous les niveaux de la chaîne
en occurrence au niveau des agents de recouvrement …

20
A part les agents de recouvrement, les agents vérificateurs méritent aussi des formations qui les
aideront à vite déceler les fraudes. Ils doivent être sérieusement outillés sur les nouvelles
matières, procédures et règles fiscales en vigueur pour dénicher les plus invraisemblables
fraudes fiscales des opérateurs économiques et autres contribuables. Pour cela, ils doivent
effectuer des visites inopinées sur le terrain pour comprendre la situation des entreprises.
Le changement de mentalité des contribuables doit être inscrit dans le long terme en privilégiant
dès maintenant l’insertion dans le système éducatif des notions de civisme fiscal. Il faut ajouter
aussi la nécessité d’une gestion transparente des deniers publics et l’informatisation de
l'administration fiscale permettant de faire des déclarations en ligne et si possible le paiement
des taxes en ligne. Ces mesures cumulées à une sensibilisation de proximité pourront aider à
lutter efficacement contre la fraude fiscale et l’incivisme fiscal.

CHAPITRE 5 : PLANS DE GESTION DES INFRASTRUCTURES ET


EQUIPEMENTS

Avec l’avènement de la décentralisation, les collectivités locales peuvent décider librement du


mode de gestion des services publics locaux. Ainsi l’exploitation et la gestion des
infrastructures des collectivités locales peuvent revêtir les formes de :
(i) gestion communautaire ;
(ii) gestion directe ;
(iii) gestion déléguée ;
(iv) Partenariat Public Privé (PPP).
La commune de Yoto3 étant une commune jeune, afin de disposer totalement des ressources, il
est souhaitable que la mairie s’appuie sur les Collectivités Locales et les Organisations
Communautaires de base pour la gestion du service public local. Le mode de gestion est alors
la gestion communautaire.
5.1 La mise en place d’un comité de gestion
La mise en place d’un comité de gestion doit répondre au principe de démocratie locale. En
cela, une stratégie consensuelle doit être bâtie pour l’adhésion de toutes les classes
communautaires et sociales afin d’assurer une forte légitimité à l’instance qui se chargera de
gérer l’ouvrage. Dans cette optique, les modalités de mise en place des structures de gestion
peuvent se dérouler suivant les étapes ci-après :

21
Tableau 10 : modalités de mise en place d’un comité de gestion
ACTIONS / ETAPES MODALITES ACTEURS
Préparation de l’assemblée • Identification et recensement La Mairie, les chefs de
générale des usagers ; cantons, les leaders
• Définition des modalités d’opinion
d’accès aux services
(tarification des services des
infrastructures et horaires
d’ouverture de fermeture) ;
• Projet de statut du comité de
gestion ;
• Projet de règlement intérieur
Tenue de l’assemblée • Mise à niveau des La Mairie, les chefs de
générale informations pour toute la cantons, les leaders
population ; d’opinion, les représentants
• Approbation et Adoption des des usagers
modalités d’accès aux services,
du projet de statut et du projet
de règlement intérieur ;
• Election des membres du
bureau du comité de gestion
Mise en place du comité de • Arrêté portant création et La Mairie, la collectivité
gestion organisation du comité de locale
gestion
Formation des membres du • Elaboration des TDR, Le service recouvrement, le
comité de gestion recrutement du prestataire ; président du comité de
• Organisation des sessions de gestion, la collectivité locale
formation
Signature du contrat de • Elaboration du projet de La Mairie, le président du
gestion contrat et partage avec les comité de gestion, la
parties prenantes ; collectivité locale
• Signature du contrat
Mise en œuvre du • Mise en œuvre du plan de La Mairie, le Bureau du
dispositif de gestion des gestion des ressources comité, la collectivité locale
ressources financières et financières et humaines ;
humaines • Mise en œuvre du plan
d’entretien et de maintenance
Mise en œuvre d’un • Organisation des sessions La collectivité locale, le
dispositif de contrôle d’information auprès des service technique sectoriel, le
usagers sur la gestion des Bureau du comité
ouvrages ;
• Recueil de l’avis des usagers
sur la qualité du service
• Visite de contrôle de la
collectivité locale ;
• Tenue régulière des
AG et compte rendu du comité
de gestion ;
• Renouvellement du bureau
conformément aux statuts

22
ACTIONS / ETAPES MODALITES ACTEURS
Mise en œuvre d’un • Définir des indicateurs de Le service recouvrement, le
dispositif de suivi, suivi et d’évaluation ; Bureau du comité, la
évaluation • Faire le point sur les collectivité locale
réalisations du CG ;
• Analyser le fonctionnement et
l’organisation du CG ;
• Evaluer les plans d’opération
;

5.2 Profil d’un comité de gestion et rôle des membres


Le comité de gestion est le modèle classique d’organisation des acteurs autour d’une
infrastructure. Il peut être assimilé, en fonction du type d’ouvrage et du mode de gestion, à un
conseil d’administration.
Toutefois, il est l’organe capital chargé de coordonner et de veiller sur les activités de gestion,
d’exploitation, d’entretien et de maintenance des infrastructures.
Ainsi, il peut être structuré en plusieurs commissions (cellule d’exploitation, cellule qualité,
comité d’entretien et maintenance, etc.).
a. Le comité de gestion (CG) est composé principalement de quinze (15) membres
maximums dont des responsables des différentes organisations existantes dans la collectivité
locale (OCB, ASC, CG, GPF, CQ), des représentants du secteur privé (GIE, opérateurs privés
etc.) ayant en commun l’usage et la responsabilité individuelle et collective d’assurer un
entretien durable des équipements ou infrastructures en question.
D’un type d’infrastructure à un autre, on peut noter quelques petites différences en fonction des
objectifs visés par la collectivité locale, mais la tendance est d’avoir un comité de gestion
structuré, à titre indicatif, comme suit :

• 01 représentant des services technique communaux,

• 02 élus locaux,

• 05 représentants OCB (ASC, GPF…),

• 02 représentants des opérateurs du secteur privé local,

• 02 représentants cellule exécution,

• 02 représentants cellule qualité,

• 01 représentant service étatique compétent.


b. La cellule d’exploitation : elle peut être composée de 05 membres (issus ou non du
comité de gestion). Ceux-ci doivent avoir une solide expérience en matière de gestion et

23
d’entreprenariat local. En effet, leur mission d’exploitation est déterminante quant à la
rentabilité financière et sociale de l’ouvrage. La cellule d’exploitation est sous la tutelle du
comité de gestion dans le cas d’une gestion communautaire.
c. La cellule qualité (CQ) ou cellule entretien et maintenance, peut être composée de 05
membres qui doivent nécessairement disposer de connaissances, savoirs faire (know how) utiles
leur permettant de connaitre et d’assurer correctement leurs rôles et responsabilités en vue
d’asseoir une gestion administrative et financière des problèmes d’entretien, d’hygiène et de
qualité des lieux.
La mission de la cellule qualité consiste essentiellement à assurer l’entretien et la réparation des
infrastructures. Elle exécute ses tâches en collaboration avec la cellule d’exploitation.

5.3 Les principales missions du comité de gestion


• Diligenter l’élaboration participative d’un plan d’action annuel visant à rendre
opérationnel les infrastructures marchandes et à inscrire cette pratique dans le long
terme ;
• Créer un réflexe de précaution chez les usagers et de sauvegarde collective de
l’infrastructure dans l’exécution du plan d’action annuel ;
• Mobiliser les acteurs et des ressources suffisantes afin de satisfaire des besoins humains
fondamentaux suivant le principe de responsabilité ;
• Assurer une bonne gestion des fonds générés par l’exploitation des infrastructures en se
fondant sur des principes de transparence, de globalité et d’obligation de rendre compte
aux citoyens ;
• Centraliser et traiter les fiches d’inspection produites par les structures annexes (CQ,
CEM…) ;
• Garantir la participation active des populations ainsi que mise en place d’une bonne
stratégie de suivi des opérations d’entretien et de maintenance des infrastructures.

5.4 Rôles des membres


Tableau 11 : Rôles des membres du comité de gestion

POSTE PRINCIPAUX ROLES


Président • Convoque et préside les réunions du CG,
• Veille à l’exécution effective des principales recommandations,
• Représente le CG aux réunions stratégiques avec la CL et les partenaires
divers

24
POSTE PRINCIPAUX ROLES
Secrétaire • Responsable de tous les documents administratifs
Général • Convoque les réunions du CG
• Etablit les PV de réunion
Trésorier • Assure la comptabilité des deniers de la CL ainsi que celle des matières,
• Gère la caisse et fait les rapprochements bancaires
Chargé de l’organisation Responsable des moyens logistiques et de l’organisation des grandes
réunions de sensibilisation
Autres membres • En fonction du type d’infrastructure, d’autres postes sont à instaurer
pour une meilleure répartition des rôles entre les différents membres du
comité de gestion,
• Les autres membres assistent aux réunions du CG, donnent leurs avis et
décisions et veillent à la bonne application des décisions prises.

Schéma de gestion et d’exploitation participative des infrastructures

MAIRE

SERVICES
DECONCENTRES DE
L’ETAT

PERSONNES
COMITE
OCB RESSOURCES
DE
GESTION
Délégués de
quartier
Notables et leaders

EXPLOITANTS
CELLULE - Concession
- Affermage
DE QUALITE
- Régie intéressée
- Gestion déléguée
Figure 5: Schéma de gestion et d’exploitation participative des infrastructures

25
CONCLUSION

La présente mission, d’accompagnement de la commune de Yoto 3 dans l’élaboration d’une


stratégie de gestion de ses infrastructures et équipements marchands, a permis d’avoir une
meilleure connaissance des infrastructures marchandes de la Commune de Yoto 3 ainsi que les
faiblesses liées à ces dernières. Cette mission a été initier dans l’optique d’une gestion efficace
des infrastructures marchandes de la commune. Pour se faire, il a été retenu de : (i) connaitre le
potentiel en infrastructures, équipements et sources de ressources porteurs de la Commune ; (ii)
mettre en place une Base de Données Géographiques des infrastructures et équipements porteur
de ressources de la commune pour un meilleur suivi de la mobilisation ; (iii) doter la commune
d’outils d’orientation en matière de communication et de gestion ; (iv) dynamiser les dispositifs
de communication et de gestion mis en places ; et (v) renforcer les capacités des acteurs
communaux dans la mise en œuvre des différents documents élaborés. Les résultats obtenus
après la mise en œuvre des outils de communication et de gestion permettront à coup sûr
d’améliorer l’assiette fiscale aux fins d’augmenter les capacités d’intervention de la commune
sur tous les enjeux de développement.

26
ANNEXE

Annexe 1 : Répartition des infrastructures par canton et par village

Infrastructures marchandes
Carrière Carrière Site
de de d'entreposage WC
Étiquettes de lignes Bouchon Boutique gravier sable Marché Motel sable/ gravier public Total
ESSE-GODJIN 1 28 3 1 1 34
AGBOGUEDE 3 3
ATI IKPATAFO 1 1
DOMEGE 1 1
ESSE ANA 10 10
ESSE-GODJIN 7 7
LAKATA 1 3 3 1 1 9
N'DEWONE
KONDJI 1 1
TEMANOUKOPE 2 2
GBOTO 2 157 2 2 1 164
ASSIGAMÉ 9 9
ATCHAMÉ 17 17
DJANTADEVOU 1 1
KLOHOMÉ 22 22
KOSSIDAMÉ 6 6
VODOUPÉ 1 73 1 1 1 77
ZÉVÉ 1 28 1 1 31
ZOGBE 1 1
SÉDOMÉ 1 44 2 1 1 1 50
ABOSSEHOÉ 3 3
BATOE 1 1
DOKPOHOÉ 1 1
Drekpon 1 1 1 3
KODEHOÉ 8 8
KOSSIHOÉ 2 2
SÉDOMÉ 1 29 1 1 32
TOKPLI 2 36 2 1 41
AMÉBOUDANOU-
KONDJI 2 2
ATAKPAMÉDÉ-
CENTRE 4 4
GOGO-KONDJI 1 1 2
JÉKLI KONDJI 1 1
MONÉNOU 17 1 18
SIKA KONDJI 12 12
TOKPLI 1 1 2
TOMETY-KONDJI 32 32
ADJAHOÉ 5 5

27
Infrastructures marchandes
Carrière Carrière Site
de de d'entreposage WC
Étiquettes de lignes Bouchon Boutique gravier sable Marché Motel sable/ gravier public Total
AGODOMÉ 4 4
AHOAGAWOHOÉ 2 2
DAWOHOÉ 9 9
DÉKADJI 1 1
HOGNON KONDJI 3 3
TOMETY-KONDJI 5 5
ZOUVI 3 3
Total général 6 297 5 4 4 3 1 1 321

Annexe 2 : Quelques photos d’infrastructure

Site d’entreposage de sable et gravier

Marché de Sédomé

28
Carrière de sable

29
Table des matières
SOMMAIRE .......................................................................................................................................... 1
ACRONYMES ET SIGLES ................................................................................................................. 2
LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................... 3
LISTE DES TABLEAUX ..................................................................................................................... 3
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 4
1. Contexte de la mission ............................................................................................................... 4
2. Portée de la mission ................................................................................................................... 4
3. Objectifs de la mission .............................................................................................................. 5
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE YOTO 3 ............................................ 6
1.1 Localisation géographique .................................................................................................... 6
1.2 Situation démographique de la commune ........................................................................... 7
1.3 Activités socioéconomiques ................................................................................................... 8
CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE..................................................................... 8
2.1 Réunion de cadrage ............................................................................................................... 8
2.2 Formation des enquêteurs .................................................................................................... 9
2.3 Méthode d’échantillonnage et collecte de données primaires............................................ 9
2.4 Traitement et analyse de données ........................................................................................ 9
2.5 La Spatialisation des infrastructures ................................................................................. 10
2.6 Mise en place d’une base de données ................................................................................. 10
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION ANALYTIQUE ................................................ 10
3.1 Résultat de la spatialisation des infrastructures ............................................................... 10
3.2 Inventaire des infrastructures par canton......................................................................... 12
3.3 Caractéristique des infrastructures ................................................................................... 12
CHAPITRE 4 : PLANS DE COMMUNICATION SUR LE PROCESSUS .................................. 15
4.1 Principaux acteurs de la communication .......................................................................... 15
4.1.1 Rôle des élus locaux ..................................................................................................... 16
4.1.2 Rôle des agents de recouvrement ............................................................................... 17
4.1.3 Indifférence des populations ....................................................................................... 17
4.1.4 Rôle des ONG d’intermédiation ................................................................................. 17
4.1.5 Relais communautaires et pairs éducateurs .............................................................. 18
4.2 Différentes stratégies de communication ........................................................................... 18
4.2.1 Amplification des activités de communication .......................................................... 18
4.2.2 Harmonisation des outils et messages dans toutes les zones d’intervention ........... 19
4.3 Renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre.............................................. 20

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CHAPITRE 5 : PLANS DE GESTION DES INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS ....... 21
5.1 La mise en place d’un comité de gestion ........................................................................... 21
5.2 Profil d’un comité de gestion et rôle des membres ........................................................... 23
5.3 Les principales missions du comité de gestion .................................................................. 24
5.4 Rôles des membres .............................................................................................................. 24
CONCLUSION .................................................................................................................................... 26
ANNEXE .............................................................................................................................................. 27

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