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I- Définition du classicisme
L’art classique est intimement lié au règne de Louis XIV. Le souverain influence les artistes et leur
impose son autorité. Les peintures, sculptures et monument réalisés le sont à la gloire du Roi-Soleil
tout comme les spectacles donnés à la cour de France. Cette esthétique classique s’épanouit
partout en Europe à partir de 1750.
L’esthétique classique est celle de la raison, de l’ordre et de la sobriété. On l’oppose en cela à
l’esthétique baroque. L’art classique privilégié des lignes droites, une composition claire et ordonnée
afin que le sujet soit distinctement représenté. L’exaltation des valeurs morales est un sujet
privilégié.
Placere, docere et movere, « plaire, instruire et émouvoir » : L’art doit d’abord émouvoir
pour plaire au public et le divertir ainsi les auteurs peuvent l’instruire et donner à leurs
œuvres une portée morale. Ils s’intéressent à la nature humaine, en peignent les vices et
les passions pour mener l’homme sur la voie de la sagesse.
Le respect et l’ordre des règles : Les écrivains, s’inspirant des œuvres antiques
considérées comme des modèles de perfection, privilégient la sobriété et le bon goût,
recourent à une langue claire et élégante, à un style concis et raffiné. Ils respectent une
codification rigoureuse qui assure la vraisemblance et la bienséance de rigueur.
L’idéal de l’honnête homme : Afin de corriger les travers des hommes, les auteurs érigent
un modèle : l’idéal de l’honnête homme. Il doit faire preuve de tempérance et s’affranchir
de l’emprise des passions. Aimable en société, cultivé et éloquent, il sait agir avec mesure
et générosité.
J’ai choisi cette fable car elle est très connue et l’auteur, Jean de La Fontaine, s’inspire d’anciens
fabulistes grecs, ce qui est fréquent dans la période classique. De plus, je l’ai étudié en primaire et
les principes « placere, docere » sont bien appliqués, en effet, cette fable m’a plu et instruit. La
morale de l'histoire est qu'il faut travailler pour survivre et qu'on ne devrait pas trop rêvasser, car
on ne peut compter que sur soi-même.
La Cigale et La Fourmi (1668)
La Cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'Oût, foi d'animal,
Intérêt et principal."
La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise.
Eh bien ! dansez maintenant.
Description et analyse :