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LA SYNTHESE

La synthèse de plusieurs textes portant sur le même sujet ou concernant la


même affaire est une activité plus complexe que le résumé d’un seul document. Il
s’agit de confronter et de fondre ensemble des éléments de provenances multiples,
ce qui met en jeu plusieurs opérations intellectuelles : analyse, comparaison,
jugement, construction de la synthèse, rédaction.
La synthèse exige de la rigueur et de la rapidité d’esprit, révélant les qualités
de pensée et d’expression de son rédacteur. C’est pourquoi, elle figure dans les
épreuves de plusieurs examens (BTS) et concours (grandes écoles, administration,
etc.)
Mais on la pratique aussi dans la vie de tous les jours, professionnelle ou
non, chaque fois que l’on a à mettre en rapport des documents ou des idées de
diverses origines. C’est le cas en particulier de l’élaboration et du traitement d’un
dossier.
Qu’elle mette en œuvre simplement de la documentation ou qu’elle formule
un jugement sur des points de vue différents, la synthèse est toujours une mise au
point, donc une production originale par rapport aux textes traités.
Ce chapitre porte sur la synthèse de deux ou plusieurs textes.

I. DEFINITION
Selon le ROBERT, la synthèse est une opération intellectuelle par laquelle
on rassemble des éléments de connaissances, en un seul cohérent.
La synthèse se définit par ailleurs comme un ensemble constitué par des éléments
méthodiquement réunis.
C’est un exercice qui porte sur plusieurs documents de natures différentes (textes,
publicité, presse, tableaux statistiques, photos, caricatures …) et qui consiste à
présenter en les regroupant, les idées des différents documents proposés. Ces
documents exposent souvent, des points de vue différents sur un même sujet, et
dans des styles différents.
Cet exercice consiste en réalité à faire ressortir les grandes idées de chacun des
documents, à procéder à des regroupements des idées allant dans un même sens,
de manière à avoir, généralement, deux, ou trois groupes d’idées ... (rarement
quatre groupes), selon la capacité de regroupement du rédacteur.
On pourrait penser qu’il s’agit de résumer chaque document et de les relier entre
eux, de manière à obtenir un document unique. Ce faisant, on assimile la synthèse
de documents, au résumé de texte, ce qui est faux.
Pour réussir une synthèse de documents, il faut préalablement effectuer, au
brouillon, certains travaux sur lesquels l’on se fondera pour rédiger le document
final : il s’agit de certains travaux préliminaires et de la confection du plan du
corps de la synthèse.
REMARQUE
Les travaux effectués au brouillon ne font pas partie du travail final attendu du
candidat ; ils ne constituent qu’un simple brouillon qui aidera à rédiger le
document final attendu du candidat.

II. LES TRAVAUX PRELIMINAIRES (au brouillon)


- Lire attentivement chacun des documents pour en avoir une idée
- Relever le titre donné à chaque document s’il y en a
- Formuler le thème logique commun à tous les documents
- Tracer autant de colonnes que de documents proposés
- Identifier chaque colonne, en marquant à sa tête, le document dont il s’agit,
son auteur, l’œuvre dont il est tiré, et la thèse soutenue par ce document.
- Reprendre une lecture approfondie de chaque document, en ayant soin de
dégager la colonne indiquée, le mouvement du texte (l’argumentaire de
l’auteur)
- La confection du plan du corps
Elle devra se faire en tenant compte de certaines étapes :
-reconsidérer les idées de chacun des documents
- opérer des regroupements des idées allant dans un même sens
Pour ce faire, on peut, si l’on veut, choisir un document de base parmi les
documents proposés, celui qui semble le mieux aborder les aspects de la question
et qui présente une vue d’ensemble plus complète sur le thème commun.
Les informations de ce document de base seront confrontées à celles des autres
documents.
Ainsi, on aura dans les autres documents, des données qui convergent avec celles
du document de base, celles qui divergent et celles qui complètent ou nuancent.
Au terme de cet exercice, il se dessinera les regroupements possibles qui vont
devenir des pistes de réflexion ou aspects qui seront les grandes parties du corps
de la synthèse.
- Se fondant sur ce qu’on vient de faire, dégager clairement les pistes de
réflexion qui vont devenir les grandes parties du corps de la synthèse
On aura donc autant de parties du corps que de regroupement retenu.
C’est dire que si nous avons retenu deux regroupements, le corps de la
synthèse sera présenté en deux parties.
- Classer enfin les idées qui viennent soutenir ces différents aspects. (ça peut-
être cause-conséquence-solution ou thèse-antithèse-synthèse ou sur le plan
social – économique – culturel …).
- Tenir compte de la double structure du plan (une cohérence syntaxique et
une cohérence sémantique)
Les travaux préliminaires ainsi effectués au brouillon, permettront de rédiger le
document final attendu du candidat.

III. LA REDACTION DE LA SYNTHESE


Le document final doit comporter une introduction, un corps du devoir et une
conclusion.
- L’introduction
Elle comprend trois phases :
- La présentation du thème commun à tous ces documents
- L’identification des documents (auteurs, titres, natures, sources)
- L’annonce du plan qui consiste à faire ressortir les différents aspects ou
grandes parties retenues.
- Le corps du devoir
Ce développement doit être un ensemble cohérent, une véritable argumentation.
Cette rédaction doit tenir compte des trois rapports possibles en synthèse de
documents, à savoir les rapports de convergence, ceux de divergence et ceux de
complémentarité.
Ces éléments de rapport qui seront tirés des différents documents, seront reliés
entre eux, selon une logique et une chronologie, en se servant des articulateurs
logiques, de manière à obtenir un ensemble logique et cohérent.
- Pour présenter une idée
Chaque idée doit être présentée clairement, en évitant de faire de la synthèse un
montage de citations. Si l’on veut citer un auteur, prendre la peine de présenter
cela entre les guillemets.
- Pour éviter la répétition du mot idée
La synthèse de document oblige de recourir souvent au mot « idée » pour exprimer
le contenu des documents. Pour ne pas le répéter chaque fois, il faut tout
simplement présenter la manière dont cette idée a été développée.
Suivants les cas, on peut choisir : affirmation, constatation, confirmation,
question, inquiétude, explications, analyse, justification, suggestion …
Pour introduire une référence, Plusieurs possibilités à savoir :
Pour une affirmation : selon X, pour X, à en croire X, X pense que, X fait allusion
à
Pour une contestation : X refuse, s’indigne, revendique, conteste, déplore, doute
que
Pour une réflexion : X explique, analyse, fait remarquer, démontre, met en
évidence
Pour un souhait : X conseille, préconise, propose, suggère, souhaite
Une phrase de transition permet de passer d’une partie à une autre.

Remarque :
On ne doit faire aucun commentaire personnel, s’en tenir strictement au texte.

- La conclusion
Elle est brève, elle aussi. Elle peut servir à faire un bilan, à insister sur une idée
intéressante mais pas suffisamment développé du texte. Pour les débutants, il est
conseillé de se passer d’une conclusion.
Exemple de plan
Introduction
INTRODUCTION
………………………….
………………………………….. Elle constitue un bloc typographique
…………………………………..
PREMIERE PARTIE
Chapeau …………….. Un petit bloc
……………………………………

On saute une ligne

1er paragraphe ………………………


………………………………………
……………………………………… Un bloc
………………………………………
………………………………………
2è paragraphe On saute une ligne
………………………………………...
…………………………………………
………………………………………… Un bloc
………………………………………etc

DEUXIEME PARTIE
Chapeau ………………………………
……………………………………….. Un bloc

NB : Comment compter les mots ?


- Le principe général est simple : tout ce qui est isolable typographiquement
et qui fait sens seul compte pour un mot. Comme d’habitude, le diable est
dans les détails.
- Mots courts : le, la, y, à, mon, du, leur, des …comptent pour un
- Mots élidés : c’, d’, j’, m’, n’, s’, t’
- Traits d’union : après-midi, cerf-volant, c’est-à-dire, socio-économique,
Chaque élément d’un mot composé compte pour un mot, à condition que cet
élément constitue un mot en lui-même. Ainsi, « après-midi », cerf-volant et
« grand-mère » comptent chacun deux mots, et c’est-à-dire compte 4 mots comme
« tout-à-l’égout. »
En revanche, puisque « socio » n’existe jamais seul (son emploi comme abrégé
de « sociologie » dans le langage courant ne compte pas), « socio-économique
compte pour un seul mot.
Le-t-il est purement euphonique, il ne sert que la prononciation.
Le candidat doit absolument dépasser la théorie que l’on propose ici. Il lui faut
exercer sur une diversité de dossiers plus ou moins longs. C’est au fur et à mesure
qu’il pourra mesurer sa compréhension de ce qu’il a reçu comme enseignement
ici.
IV. EXERCICE
Les journalistes mentent-ils ?

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