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1.

Quel facteur biologique peut expliquer le trouble des conduites alimentaires et de l’ingestion
d’aliments chez Nadine?
a) Antécédents familiaux de trouble des conduites alimentaires
b) Comportements alimentaires familiaux
c) Personnalité perfectionniste
d) Sensibilité excessive du système sérotoninergique
a). Les antécédents familiaux (sa mère a montré des comportements extrêmes de jeûne à
la fin de sa propre adolescence) font partie des facteurs biologiques. Il en va de même pour
la sensibilité excessive du système sérotoninergique, mais nous ne disposons d’aucune
information à ce stade (comme un résultat de laboratoire) venant appuyer cette hypothèse.
On ne peut donc pas la considérer. Les comportements alimentaires familiaux font partie
des facteurs familiaux, et nous ne disposons pas d’informations suffisantes sur les
habitudes alimentaires de la famille pour conclure qu’elles sont en cause dans le cas de
Nadine. Quant au type de personnalité perfectionniste, il s’agit d’un facteur psychologique.

2. Quel facteur socioculturel peut également expliquer le trouble des conduites alimentaires et
de l’ingestion d’aliments de Nadine?
Nadine remplit un rôle de « parent », car elle doit prendre soin de sa sœur et elle se sent
responsable du bien-être de sa mère. Elle doit donc jouer un rôle social exigeant et
complexe pour une personne de son âge.

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3. Parmi les facteurs psychologiques suivants, lequel n’est pas lié au trouble des conduites
alimentaires et de l’ingestion d’aliments de Nadine?
a) Évitement des conflits
b) Impulsivité
c) Pensée dichotomique
d) Perfectionnisme
b). Aucune information dans la mise en situation ne nous permet de conclure que Nadine
présente de l’impulsivité. Toutes les autres réponses sont des facteurs psychologiques que
l’on peut observer chez Nadine. Elle évite les conflits : pour ne pas avoir de discussions
pénibles avec sa mère, elle s’efforce de toujours faire ce qu’on lui demande, même si elle
n’est pas d’accord. Elle présente une pensée dichotomique : elle a une opinion très arrêtée
sur le mariage; pour elle, c’est un engagement inutile qui ne mène qu’à la séparation un
jour ou l’autre. Il est donc hors de question qu’elle se marie un jour, ni même qu’elle vive en
union de fait. Elle est perfectionniste : elle s’entraîne assidûment, car elle se doit d’être
parfaite pour faire partie des élues.

4. Comment appelle-t-on ce phénomène?


On appelle alexithymie la difficulté à décrire et à exprimer ses émotions.

5. Quel trait de la personnalité de Nadine est typique d’un trouble des conduites alimentaires
et de l’ingestion d’aliments?
La rigidité (tout est blanc ou noir). Nadine a une opinion très arrêtée sur le mariage; pour
elle, c’est un engagement inutile qui ne mène qu’à la séparation un jour ou l’autre. Il est
donc hors de question qu’elle se marie un jour, ni même qu’elle vive en union de fait.

6. Comment la satisfaction de perdre du poids peut-elle s’expliquer dans le cas de Nadine?


En perdant du poids, Nadine a le sentiment d’avoir le contrôle sur au moins une des
sphères de sa vie, soit la maîtrise de son corps. Puisqu’elle ne contrôle pas la situation
familiale et qu’elle évite les conflits avec sa mère, la perte de poids lui procure un certain
état de bien-être et un sentiment de maîtrise d’elle-même. Ces deux éléments, liés aux
restrictions alimentaires qu’elle s’impose, contribuent à leur tour à l’entretien du cercle
vicieux des comportements alimentaires perturbés.

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7. Calculez l’indice de masse corporelle (IMC) actuel de Nadine et son IMC antérieur.
Pour calculer l’IMC, il faut diviser le poids en kilogrammes par la taille en mètres carrés.
Voici son IMC actuel : 39,4 / (1,62 m × 1,62 m) = 15,01
Voici son IMC antérieur : 47 / (1,62 m × 1,62 m) = 17,91

8. Comment interprétez-vous le poids actuel de Nadine?


L’IMC de Nadine est de 15,01; il est donc nettement en dessous de 17 (limite inférieure
selon le nomogramme). De plus, elle affiche une perte pondérale de 17 % par rapport à son
poids antérieur, qui était déjà plus bas que la normale (selon sa taille, il aurait dû être de
50 kg).

9. En tenant compte des résultats des analyses de laboratoire, que devriez-vous surveiller
spécifiquement chez l’adolescente?
Les résultats sont inférieurs aux valeurs normales. Il est donc important de surveiller les
signes de déséquilibre électrolytique tels que nausées, crampes musculaires, myalgie,
fatigue et paresthésie.

10. Nommez quatre manifestations cliniques physiques supplémentaires à surveiller chez cette
adolescente.
• L’hypothermie
• Les signes de cachexie (perte musculaire, yeux creux, os saillants, peau sèche)
• La présence de lanugo sur le visage et sur le corps
• La constipation

11. Pourquoi est-il important de vérifier les sentiments qu’éprouve Nadine par rapport à
l’apparence de son corps?
Pour évaluer son degré d’insatisfaction relative à son corps et l’intensité de la déformation
de son image corporelle. À la suite de cette évaluation, une thérapie cognitivo-
comportementale pourrait être suggérée à Nadine dans le but de modifier ses distorsions
cognitives concernant l’apparence de son corps.

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12. Indiquez deux questions que vous devriez lui poser afin d’évaluer si Nadine a pris d’autres
moyens pour maigrir plus rapidement?
Plusieurs réponses sont possibles. Voici quelques exemples de questions pertinentes :
• « Est-ce que tu t’es déjà fait vomir intentionnellement (p. ex. avec les doigts dans la
bouche)? »
• « Combien de temps par semaine t’entraînes-tu depuis le camp de sélection? Le nombre
d’heures a-t-il augmenté? Si oui, de combien? »
• « Fais-tu des exercices de façon excessive (p. ex. faire de la course sur place lorsque tu
prends ta douche, faire des redressements assis lorsque tu es couchée)? »
• « Bois-tu de grandes quantités d’eau avant les repas? »
• « Que manges-tu chaque jour? À quoi ressemblait une journée normale dans la dernière
semaine sur le plan de l’alimentation? »

13. Quel résultat les interventions infirmières et l’approche interdisciplinaire doivent-elles viser
concernant le fait que Nadine banalise sa perte de poids et sa maigreur?
Le résultat escompté serait d’amener Nadine à reconnaître la gravité de son trouble de
l’alimentation et les risques qui y sont liés.

14. La directive infirmière en lien avec le problème prioritaire numéro 1 est-elle adéquate?
Justifiez votre réponse.
Non. Il s’agit plutôt d’un résultat escompté. Pour permettre à Nadine d’améliorer la
perception qu’elle a d’elle-même, il faudrait lui donner de la rétroaction positive sur les
efforts qu’elle fait.
Voici deux exemples de directives qui seraient appropriées :
Encourager la personne à exprimer ses pensées, ses sentiments et ses préoccupations
concernant son image corporelle.
Renforcer positivement chaque comportement conforme au plan de reprise de poids.

15. Indiquez deux autres problèmes prioritaires à ajouter au PTI de l’adolescente.


Non-adhésion au programme de réalimentation.
Risque de déséquilibres liquidiens et électrolytiques.

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1. Comment appelle-t-on les épisodes durant lesquels Nadine ingurgite de grandes quantités
de nourriture en ayant l’impression de perdre le contrôle?

a) Accès hyperphagiques
b) Boulimie
c) Mérycisme
d) Orthorexie
a). L’accès hyperphagique correspond à une quantité anormale d’aliments absorbés à
l’intérieur d’une courte période (p. ex. moins de deux heures), avec un sentiment de perte
de contrôle sur ce que la personne mange et sur la quantité qu’elle ingère. La boulimie
comprend la récurrence d’accès hyperphagiques accompagnés de comportements
compensatoires inappropriés, mais ces accès doivent perdurer depuis plus de trois mois,
ce qui n’est pas le cas dans la situation de Nadine. En présence de boulimie, la personne
est également capable de maintenir son poids dans les limites de la normale (IMC > 18,5 et
< 30). Le mérycisme est une régurgitation répétée de la nourriture pendant une période
d’au moins un mois. La nourriture régurgitée peut être remâchée, ravalée ou recrachée.
L’orthorexie est un ensemble de pratiques alimentaires, caractérisé par la volonté
obsessionnelle d’ingérer une nourriture saine et le rejet systématique des aliments perçus
comme malsains.

2. Quel sentiment Nadine éprouve-t-elle probablement au cours de ces épisodes?


Un sentiment de perte de contrôle sur son comportement alimentaire (p. ex. être incapable
de s’arrêter de manger, ou ne pas pouvoir contrôler ce qu’elle mange ou la quantité qu’elle
consomme).

3. Pourquoi faut-il vérifier s’il y a un élément déclencheur de ces épisodes?


Ce type de comportement peut survenir de façon impulsive ou être planifié. Le besoin
irrésistible de manger peut être déclenché à un moment particulier de la journée, lors d’une
étape précise du cycle menstruel, lors d’un événement ou à la suite d’une certaine émotion
(p. ex. une mésentente avec sa mère, un privilège refusé). La vérification de l’élément

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déclencheur d’une crise permet de déterminer si Nadine est capable d’établir un lien entre
sa compulsion et des émotions, des moments ou des endroits particuliers.

4. À l’arrivée de Nadine à l’unité psychiatrique, pourquoi est-il important de vérifier si elle a


des laxatifs ou des diurétiques en sa possession?
Elle pourrait les utiliser comme moyen compensatoire.

5. Outre l’exercice physique, quel moyen compensatoire Nadine est-elle plus susceptible
d’utiliser?
Provoquer des vomissements. Il est peu probable qu’elle se soumette à un jeûne prolongé,
puisqu’elle est hospitalisée et sous surveillance de la part du personnel.

6. Quels signes pourraient démontrer que Nadine a recours à ce moyen régulièrement?


À force de se faire vomir avec les doigts, elle pourrait présenter des callosités ou des
cicatrices sur la face dorsale des mains et une érosion de l’émail des dents.

7. Calculez l’IMC actuel de Nadine.


44 kg × (1,62 m × 1,62 m) = 16,77

8. À partir des données disponibles actuellement, quel trouble alimentaire parmi les suivants
vous semble le plus probable chez Nadine?
a) Anorexie mentale de type restrictif en rémission partielle
b) Anorexie mentale de type accès hyperphagique/purgatif en rémission partielle
c) Boulimie nerveuse moyenne
d) Boulimie nerveuse grave
a). L’anorexie mentale de type restrictif en rémission partielle est le trouble le plus probable,
car son IMC demeure inférieur à 17 (elle ne satisfait donc pas aux critères de la boulimie,
qui exigent un IMC dans les limites de la normale ou supérieur) et les comportements
hyperphagiques sont présents depuis moins de trois mois (elle ne satisfait donc pas aux
critères pour ce type d’anorexie). Si ces comportements purgatifs persistent dans le temps,
le médecin pourrait changer le diagnostic pour celui d’anorexie mentale de type accès
hyperphagique/purgatif.

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9. À l’aide d’un reflet de sentiment, donnez un exemple de ce que vous pourriez dire à Nadine
pour lui témoigner de l’empathie lorsqu’elle affirme ne pas avoir de volonté.
• « Tu es déçue de toi-même, car tu trouves que tu n’es pas assez forte pour résister à
l’envie de manger durant ces épisodes. »
• « Je perçois ta déception lorsque tu dis que tu trouves que tu es incapable de ne pas
manger durant ces épisodes. »

10. Nommez trois points à évaluer par rapport au cycle menstruel de l’adolescente en lien avec
son trouble des conduites alimentaires.
Pour déterminer l’effet des comportements alimentaires dysfonctionnels sur le cycle
menstruel de Nadine, il est important d’évaluer les éléments suivants :
• la régularité du cycle,
• les signes de syndrome prémenstruel,
• tout dysfonctionnement menstruel (p. ex. la dysménorrhée),
• la prise de contraceptifs oraux.

11. Formulez une directive infirmière qui viserait à réduire l’anxiété de Nadine et à prévenir des
comportements compensatoires à la suite d’un accès hyperphagique.

Extrait de PTI

CONSTATS DE L’ÉVALUATION

RÉSOLU / SATISFAIT
Professionnels /
Date Heure No Problème ou besoin prioritaire Initiales
Services concernés
Date Heure Initiales

Anorexie mentale de type restrictif en


2023-01-09 9:15 1 A.O.S.
rémission partielle
Signes d’anxiété au moment des accès
2023-01-10 12:45 2 A.O.S.
hyperphagiques

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SUIVI CLINIQUE

CESSÉE / RÉALISÉE
Date Heure No Directive infirmière Initiales
Date Heure Initiales
2023-01-10 12:45 2 Faire pratiquer une activité relaxante après le repas. A.O.S.

2023-01-10 12:45 2 Utiliser des stratégies de diversion après le repas. A.O.S.

2023-01-10 12:45 2 Participer à une activité de groupe avec les autres après le repas. A.O.S.

S’allonger et écouter de la musique pendant 30 minutes après le


2023-01-10 12:45 2 A.O.S.
repas.

Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service
Audrey O’Sullivan A.O.S.

© OIIQ

N.B. : Toute activité qui favoriserait la réduction de l’anxiété serait adéquate ici, à condition
que Nadine n’augmente pas les dépenses énergétiques (donc pas d’exercice).

12. Devriez-vous accorder certains privilèges à Nadine malgré ses écarts du traitement?
Justifiez votre réponse.
Cela dépend des directives énoncées dans le plan de soins. S'il est précisé qu’elle doit
adhérer à son traitement sans aucun écart, elle ne devrait pas obtenir de privilèges.
Cependant, si les directives mentionnent qu’elle peut succomber à deux reprises au cours
d’une certaine période et qu’elle ne succombe qu’une seule fois, lui permettre un privilège
pourrait encourager Nadine à s’impliquer encore plus activement dans son traitement.

13. Pourquoi serait-il important de renforcer positivement les petits succès alimentaires de
Nadine?
Cela contribuerait à l’amélioration de son estime de soi, favoriserait son adhésion au
traitement et l’encouragerait à adopter des comportements appropriés, ainsi qu’à répéter
les comportements désirés et acceptables.

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14. En quoi la participation de Nadine à des rencontres de groupe pourrait-elle lui être
bénéfique?
Ces rencontres pourraient lui permettre de tisser des liens de confiance avec les
intervenants, de s’exprimer dans un environnement non menaçant, de reconnaître des
sentiments et des conflits internes ou externes, et de réduire son isolement.

1. Identifiez les deux principaux stresseurs présents chez Nadine en ce moment.


• La rentrée au cégep, qui représente un grand changement pour elle.
• La peur d’échouer à se qualifier lors du camp de sélection de l’équipe de soccer
collégiale.

2. Indiquez trois questions que vous devriez poser à Nadine afin d’évaluer sa capacité à faire
face à ces stresseurs.
Plusieurs réponses sont possibles. Voici quelques exemples de questions pertinentes :
• « Connais-tu des moyens pour t’aider à contrôler ton anxiété? »
• « À quelle fréquence utilises-tu ces moyens? »
• « Ces moyens sont-ils efficaces? »
• « Que fais-tu habituellement lorsque tu te sens stressée? »
• « Est-ce que tu as quelqu’un près de toi sur qui tu peux compter lorsque tu sens l’anxiété
t’envahir? »

3. Quels moyens pourriez-vous proposer à Nadine pour l’aider à faire face à ces stresseurs
avec plus d’efficacité?
Comme Nadine présente un niveau d’anxiété élevé, toute activité qui vise la réduction de
l’anxiété serait pertinente. Cela pourrait être d’écouter de la musique relaxante, de recourir
à la méditation de pleine conscience, d’effectuer des exercices de respiration contrôlée,
etc.

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4. Pour quelle raison l’activité physique ne serait-elle pas un bon moyen à proposer à Nadine
pour réduire son anxiété?
Bien que l’activité physique soit un excellent moyen de contrôler l’anxiété, dans le cas de
Nadine, elle ne serait pas une méthode à privilégier en raison de ses antécédents
d’anorexie mentale et de comportements compensatoires par l’activité physique. De plus,
comme Nadine s’entraîne déjà et que son plan alimentaire est adapté en conséquence afin
de maintenir un poids stable, toute augmentation du niveau d’activité physique risquerait de
déstabiliser cet équilibre.

5. Quel problème de santé concomitant Nadine semble-t-elle présenter en ce moment?


a) Alimentation insuffisante
b) Anhédonie
c) Trouble dépressif
d) Trouble du sommeil
c). Nadine présente trois symptômes d’un trouble dépressif, soit de l’anhédonie (envie de
ne rien faire), de l’insomnie (elle dort très peu) et un manque d’énergie. Comme elle suit le
plan alimentaire, il est peu probable que son alimentation soit insuffisante, mais si c’était le
cas, cela expliquerait le manque d’énergie, mais pas l’insomnie et l’anhédonie. En ce qui
concerne le trouble du sommeil, il manque présentement d’informations pour pouvoir le
considérer, mais il faudra l’explorer davantage.

6. Vérifiez la réponse à la question précédente et indiquez deux questions à poser à Nadine


afin de valider cette hypothèse.
Toute question portant sur des symptômes de la dépression jusqu’ici inconnus serait
pertinente. Voici quelques exemples :
• « Comment qualifierais-tu ton humeur? »
• « T’arrive-t-il de te sentir triste? Si oui, à quelle fréquence dans le courant d’une
semaine? »
• « Pleures-tu souvent? Plus qu’à l’habitude? »
• « Te sens-tu déprimée? Si oui, depuis combien de temps? »
• « Te sens-tu plus irritable ou impatiente qu’à l’habitude? »
> Troubles dépressifs et troubles bipolaires et apparentés, tableau 13.15, p. 305.

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7. Afin de vous assurer de la sécurité de Nadine et compte tenu des éléments d’information
dont vous disposez jusqu’à présent, que devriez-vous évaluer ensuite?
Comme Nadine présente plusieurs manifestations cliniques d’un trouble dépressif et qu’elle
vit beaucoup d’anxiété, il faudrait évaluer la présence d’idées suicidaires.

8. Comment interprétez-vous ces résultats?


Le score de 16 à l’ISI démontre que Nadine présente des signes d’une insomnie clinique
(modérée).

9. Indiquez au moins trois questions à poser à Nadine afin de compléter l’évaluation de son
sommeil.
Toute question visant à évaluer la qualité et la durée du sommeil serait pertinente. Voici
quelques exemples :
• « À quelle heure te couches-tu habituellement? Et à quelle heure te lèves-tu? »
• « Est-ce que l’heure de ton lever et l’heure de ton coucher varient de jour en jour ou sont-
elles stables? »
• « Est-ce que ton sommeil est réparateur (Te sens-tu reposée au réveil)? »
• « Combien d’heures dors-tu habituellement dans une période de 24 heures (incluant les
siestes)? »
• « Est-ce que ton sommeil est fragmenté (réveils fréquents)? »
> Éléments à évaluer au cours de l'entrevue, tableau 21.9, p. 580.

10. Que devriez-vous évaluer de façon prioritaire en lien avec le changement de tenue
vestimentaire de Nadine?
a) La coloration de sa peau
b) La présence de lanugo
c) La présence de cicatrices
d) La turgescence de la peau
c). La présence de cicatrices est l’élément à évaluer en priorité. Le risque d’automutilation
est plus grand en raison du niveau d’anxiété élevé de Nadine et des symptômes de
dépression. Tous les autres éléments devront aussi être évalués, mais dans un second
temps, après avoir déterminé si elle se mutile ou non.

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11. Compte tenu des informations dont vous disposez jusqu’à présent, quelle classe de
médicaments parmi les suivantes serait la plus indiquée dans le cas de Nadine?
a) Antipsychotiques de seconde génération (p. ex. l’olanzapine)
b) Antipsychotiques de troisième génération (p. ex. l’aripiprazole)
c) Benzodiazépines (p. ex. le lorazépam)
d) Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) (p. ex. la fluoxétine)
d). Les ISRS sont prescrits pour traiter les troubles dépressifs comorbides au trouble des
conduites alimentaires et de l’ingestion d’aliments. Ils permettent de soulager la dépression
et l’anxiété pour que la personne soit disposée à suivre une psychothérapie.
Les antipsychotiques de deuxième génération, dont l’olanzapine, aident les personnes
atteintes d’anorexie mentale de faible poids à tolérer l’agitation extrême due au gain de
poids, mais le profil d’effets indésirables très importants n’en fait pas un choix de première
intention.
L’aripiprazole, de la classe des antipsychotiques de troisième génération, aide à réduire
l’anxiété extrême associée à la prise de poids sans provoquer les mêmes effets
indésirables que les antipsychotiques de seconde génération, mais les études demeurent
incomplètes par rapport à son efficacité à long terme.
Les benzodiazépines aident à soulager l’anxiété, mais ne sont généralement pas
recommandées pour un traitement à long terme, car elles peuvent entraîner une
dépendance.

12. Parmi les outils thérapeutiques suivants, lequel pourriez-vous enseigner à Nadine afin de
l’aider à percevoir les événements de façon plus réaliste et moins menaçante lorsqu’elle
sera seule?
a) Cohérence cardiaque
b) Journal des pensées révisées
c) Thermomètre de la certitude
d) Questionnement socratique
b). Le journal des pensées révisées est un outil qui permet à la personne de remettre en
question ses pensées automatiques et à les remplacer par une pensée plus réaliste, ce qui
aide à réduire l’anxiété.

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Le questionnement socratique est semblable au journal des pensées révisées, mais c’est le
thérapeute qui pose les questions à la personne. Nadine ne pourrait donc pas l’utiliser
seule à la maison.
Le thermomètre de la certitude sert principalement à évaluer le niveau de croyance d’une
personne par rapport à une idée, mais il ne permet pas de diminuer l’anxiété.
La cohérence cardiaque est efficace pour réduire l’anxiété, mais elle n’agit pas sur les
perceptions de la personne.

13. Quels bénéfices pourrait-elle tirer de cette thérapie?


Nadine effectue déjà une thérapie individuelle, ce qui est bénéfique, mais les études ont
montré que la thérapie familiale pour le traitement de l’anorexie présente un taux
d’amélioration de 90 %, comparativement à 18 % avec la thérapie individuelle, en plus
d’avoir un meilleur taux de rétablissement à long terme.
Cette thérapie inclut les parents, à qui on enseigne comment amener la personne à
s’alimenter adéquatement. Elle implique également les frères et sœurs de la personne, à
qui l’on explique les façons d’encourager celle-ci à persévérer. On y travaille également les
relations familiales pour prévenir les luttes de pouvoir stériles et réduire l’anxiété des
proches.

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1. D’après les données disponibles dans cette mise en situation, dans quelle phase de la
schizophrénie situeriez-vous Loïc?
a) Phase prémorbide
b) Phase prodromique précoce
c) Phase prodromique tardive
d) Psychose
a). La phase prémorbide est la période qui précède l’apparition de symptômes
prodromiques d’une maladie. Au début de la phase prémorbide, la personne présente de
légers changements perceptifs et cognitifs. Ces signes demeurent toutefois très peu
spécifiques. Ils ne sont pas encore observables ou, s’ils le sont, il est encore impossible de
prédire qu’une psychose surviendra. Ce n’est qu’à partir de la phase prodromique (précoce
et tardive) que l’on commence à observer des manifestations cliniques typiques de
psychose et de schizophrénie.

2. Quelles manifestations cliniques appuient votre réponse à la question précédente?


Les signes de psychose et de schizophrénie sont très peu spécifiques chez Loïc. On
observe une déficience du fonctionnement social et de l’isolement. Il a quitté sa petite amie
et abandonné ses activités parascolaires, alors qu’il était plutôt sociable auparavant. Ces
signes sont subtils et non spécifiques, car les autres comportements qu’il affiche peuvent
aussi être observables chez un jeune de 16 ans. Enfin, il ne présente aucun symptôme
positif atténué (ce qui le placerait dans la phase prodromique précoce), ni de symptômes
psychotiques brefs ou intermittents (ce qui le placerait dans la phase prodromique tardive).

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3. À quel type d’idées le discours de Loïc correspond-il?
a) Idées de contrôle
b) Idées de grandeur
c) Idées de persécution
d) Idées de référence
d). On parle d’idées de référence lorsque la personne est convaincue que les autres parlent
d’elle ou lui font signe dans la rue, à la télévision ou ailleurs.
> Description des types les plus courants d’idées délirantes, tableau 15.9, p. 366.

4. Pourquoi Loïc chante-t-il ainsi?


Afin d’en être certain, il faudrait questionner Loïc directement, mais il est fort probable qu’il
chante pour « enterrer les voix » et diminuer l’anxiété que les hallucinations auditives
peuvent engendrer.

5. Dans ces nouvelles données, quelles manifestations de la schizophrénie sont


caractéristiques de la phase prodromique de la maladie?
La phase prodromique comprend des symptômes et des comportements qui signalent
l’apparition prochaine de la maladie. Loïc présente quelques symptômes positifs atténués
tels que des idées délirantes de référence et des hallucinations auditives de façon
intermittente. Il présente aussi quelques symptômes négatifs, tels que le retrait social,
l’incapacité de vivre des relations étroites ou intimes (il a rompu avec sa petite amie sans
aucune raison) et un manque d’intérêt pour les activités de loisirs (il a cessé de participer à
toutes les activités parascolaires).

6. Nommez trois autres manifestations de la phase prodromique que l’adolescent pourrait


présenter.
Il pourrait présenter d’autres manifestations cliniques de la phase prodromique comme :
• aboulie,
• diminution de l’expression émotionnelle,
• difficulté à se concentrer,
• négligence de son hygiène personnelle,
• diminution du niveau de fonctionnement à l’école (du moins nettement en dessous du
niveau atteint avant le début du trouble).

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7. Pourquoi les intentions de Loïc de se suicider ne doivent-elles pas être banalisées?
La schizophrénie accroît le risque de suicide. À ce stade de son histoire, et même si le
diagnostic de schizophrénie n’est pas encore établi, les propos de l’adolescent doivent être
pris au sérieux. Environ 20 % des personnes atteintes de schizophrénie tentent de se
suicider. Environ 6 % de ces personnes meurent.

8. Parmi les facteurs suivants, lequel augmente le risque de suicide présent chez Loïc?
a) L’apparition précoce de son trouble
b) La consommation de cannabis
c) Un niveau de rendement faible
d) Un statut socioéconomique faible
a). Une apparition précoce du trouble et de multiples rechutes augmentent le risque de
suicide chez les personnes schizophrènes. Les autres facteurs de risque de suicide d’une
personne atteinte de schizophrénie incluent le jeune âge et un statut socioéconomique
élevé. De plus, le risque que la personne envisage le suicide est plus élevé si elle a un
degré élevé d’intelligence et de rendement, si elle s’était fixé des objectifs élevés avant
l’apparition des symptômes et si elle est consciente de futures pertes possibles.

9. D’après les données connues jusqu’à maintenant, pouvez-vous dire que l’adolescent a des
manifestations psychotiques de la schizophrénie? Justifiez votre réponse.
Loïc présente des idées délirantes de référence et des hallucinations auditives. Lorsqu’il
regarde la télévision, il croit que les comédiens, les journalistes et même les messages
publicitaires s’adressent directement à lui et lui font des confidences. Il subit aussi des
hallucinations auditives fugaces, qu’il tente « d’étouffer » en chantant seul, même en
regardant la télévision la nuit. Il faudrait toutefois faire une évaluation plus approfondie
avant de pouvoir se prononcer sur ces hallucinations.

10. Comment qualifiez-vous ce discours?


Il s’agit d’un discours désorganisé qui démontre un relâchement des associations et une
pensée tangentielle.

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11. Ce discours comporte-t-il des idées délirantes? Justifiez votre réponse.
Non. Les idées délirantes portent habituellement sur un même thème. Loïc tient ici des
propos décousus qui témoignent plutôt d’un relâchement des associations.

12. De quel type d’hallucinations auditives s’agit-il?


Ce sont des hallucinations auditives de type mandatoire, c’est-à-dire qu’elles lui donnent
des ordres.

13. Comment qualifieriez-vous l’affect de Loïc devant l’éventualité d’une hospitalisation?


a) Concordant
b) Émoussé
c) Inapproprié
d) Labile
c). C’est un affect inapproprié. On pourrait aussi dire qu’il est peu mobilisable en raison de
la faible réaction de Loïc face à l’annonce de la possibilité qu’une hospitalisation pourrait
être nécessaire.

14. Quel autre type d’hallucinations constatez-vous chez Loïc?


a) Cénesthésiques
b) Kinesthésiques
c) Olfactives
d) Visuelles
b). Les hallucinations kinesthésiques touchent la capacité à percevoir l’orientation, la
position et les mouvements du corps. La sensation de s’élever dans les airs ou de
s’enfoncer dans le sol fait partie de ce type d’hallucinations.

15. Dans les propos de Loïc, trois types d’idées correspondent à des idées délirantes. Quelles
sont-elles?
• Les idées de grandeur : « Comme je suis beau. Je suis parfait. Pas surprenant que j’aie
des pouvoirs de télépathie. »
• Les idées de persécution : « Vous dites que vous voulez m’aider, mais, au fond, vous
voulez me nuire. »

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• Les idées d’influence : « Mes voix veulent mon bien, elles; c’est pour ça que je dois les
écouter, et pas vous. »

16. D’après les données connues jusqu’à maintenant, indiquez ci-dessous les symptômes
positifs et négatifs de la schizophrénie dont Loïc est atteint.
> Évaluation des symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie, p. 84.

Évaluation des symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie


Symptômes positifs Symptômes négatifs
Hallucinations Retrait ou pauvreté affective
• Auditives fugaces (il entend des voix) et
• Affect émoussé (il est peu expressif, faible
mandatoires (les messages publicitaires lui
réaction à l’annonce de l’hospitalisation).
donnent des ordres).
• Affect inapproprié (face à l’annonce de la
• Kinesthésiques (il a la sensation d’être léger
possibilité d’une hospitalisation, il soupire et sourit).
comme la fumée).
Idées délirantes Alogie
• De référence (les journalistes s’adressent à lui à • Aucune donnée sur cet élément.
la télévision).
• De grandeur : « Comme je suis beau. Je suis
parfait. Pas surprenant que j’aie des pouvoirs de
télépathie. »
• De persécution : « Vous dites que vous voulez
m’aider, mais, au fond, vous voulez me nuire. »
• D’influence : « Mes voix veulent mon bien, elles;
c’est pour ça que je dois les écouter, et pas vous. »

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Comportement bizarre Aboulie, apathie
• Aucune donnée sur cet élément. • Manque d’assiduité au travail ou à l’école (il a
cessé de participer aux activités parascolaires).
• Manque de persistance ou d’intérêt pour
commencer ou achever des tâches routinières (il
présente une diminution de ses notes et il risque de
ne pas réussir son année scolaire).
Trouble de la pensée formelle non déficitaire Anhédonie, retrait social
• Discours désorganisé qui démontre un • Incapable de vivre des relations étroite ou intimes
relâchement des associations et une pensée (il a rompu avec sa petite amie sans raison)
tangentielle. • Il a un manque d’intérêt pour les activités de
loisirs (il a cessé de participer à toutes les activités
parascolaires).

1. Dans ce nouvel épisode, quel symptôme positif est présent chez monsieur Hébert-David?
a) Désorganisation du comportement
b) État de stupeur
c) Idées de persécution
d) Pensée illogique
a). Une désorganisation du comportement : « Lorsqu’il commence à faire sa toilette, il ne la
termine pas et remet les mêmes vêtements sales. » Cette désorganisation se manifestait
déjà dans l’Ouest canadien, puisqu’il était incapable de poursuivre son voyage. Il ne
présente cependant pas d’idées de persécution (réponse c), bien qu’il ne sache plus où se
trouve son argent, il ne croit pas que quelqu’un le lui a volé. Il ne présente pas non plus
d’état de stupeur (réponse b), qui se caractériserait par une absence de réaction physique
et émotionnelle à des stimulus vigoureux. Enfin, il n’a pas une pensée illogique (réponse d),
puisque le cours de sa pensée ne comporte pas de contradictions internes évidentes et
n’aboutit pas à des conclusions manifestement erronées.

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2. Quels sont les deux symptômes négatifs de la schizophrénie que présente maintenant
monsieur Hébert-David?
a) Aboulie et apathie
b) Délai de réponse et blocages
c) Pauvreté du contact visuel et monotonie de la voix
d) Pauvreté du discours et de son contenu
a). Il présente de l’aboulie (il s’est inscrit en lettres au cégep, mais il a abandonné ses cours
une semaine après le début de la session; auparavant féru de lecture, il est maintenant
incapable de terminer un roman ou un article de revue) et de l’apathie (il passe des heures
à regarder la télévision sans pouvoir se concentrer sur les émissions).
On ne dispose pas de données suffisantes pour se prononcer sur la qualité du contact
visuel et sur le timbre de sa voix. Quant au discours et à son contenu, les données sont
incomplètes, mais il ne semble pas appauvri et ne présente pas de délai de réponse ou de
blocages.

3. Qu’est-ce qui pourrait expliquer le fait que monsieur Hébert-David consomme de plus en
plus souvent de la marijuana?
Comme son anxiété s’aggrave, il est possible qu’il fume des joints pour se sentir moins
anxieux. Lorsque c’est le cas, on appelle ce phénomène « abus de substances comme
moyen d’adaptation ». Il faudra toutefois valider auprès de lui les raisons de sa
consommation avant de tirer cette conclusion.

4. Quels autres symptômes négatifs pourrait-il présenter?


De l’alogie, de l’anhédonie, du retrait social et un affect émoussé.

5. Doit-on craindre des manifestations de violence de la part de monsieur Hébert-David?


Justifiez votre réponse.
Oui. Puisqu’il devient agressif, il faut considérer cette possibilité. La violence est la
perturbation comportementale la plus préoccupante dans la schizophrénie, même si elle est
plutôt rare. Le risque de violence augmente chez le jeune homme parce qu’il est également
atteint d’un trouble concomitant d’abus de substance. Des idées délirantes
mégalomaniaques (être une vedette qui fait des tournées mondiales) accompagnées de
colère peuvent aussi le prédisposer à la violence.

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6. Quels types d’hallucinations monsieur Hébert-David présente-t-il?
• Des hallucinations auditives : il entend des gens parler derrière lui.
• Des hallucinations cénesthésiques : il se sent « immolé à l’intérieur de son corps ».

7. Comment qualifieriez-vous l’autocritique de monsieur Hébert-David?


a) Absente
b) Bonne
c) Partielle
d) Superficielle
a). Monsieur Hébert-David nie le fait que son état se détériore et refuse toute forme d’aide.

8. Pourquoi monsieur Hébert-David devrait-il être amené à l’urgence psychiatrique?


Sa condition mentale se détériore, mais il le nie (il a des hallucinations, son cycle éveil-
sommeil est inversé, son hygiène est négligée et il s’isole de plus en plus, n’ayant de
contact qu’avec sa famille). Il est dangereux pour son entourage (il menace de se rendre
dans les bureaux de la compagnie de disque avec un bâton de baseball, car il a
l’impression de se faire voler par celle-ci).

9. Pourquoi le psychiatre tient-il tant à ce que monsieur Hébert-David ne consomme plus de


marijuana?
Monsieur Hébert-David prend deux antipsychotiques dont le but est de maîtriser les
symptômes psychotiques. La marijuana est un perturbateur du système nerveux central
qui, en surdose, peut provoquer de la paranoïa, des hallucinations et des psychoses. Ces
symptômes manifestés par le jeune homme pourraient être des symptômes de la maladie
non maîtrisés par les médicaments ou provoqués par la consommation de marijuana.

10. En plus de réduire les symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie, quel autre effet
bénéfique aura la quétiapine (SeroquelMD) sur monsieur Hébert-David?
La quétiapine a un effet dépresseur sur le système nerveux central, ce qui a pour
conséquence de diminuer l’anxiété chez les personnes éprouvant une grande anxiété.

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11. Vous êtes à la recherche de symptômes extrapyramidaux chez monsieur Hébert-David.
Indiquez deux systèmes que vous comptez évaluer lors de l’examen physique pour
détecter de tels symptômes.
Les symptômes extrapyramidaux touchent plusieurs systèmes de l’organisme, mais plus
fréquemment les systèmes neurologique et musculosquelettique, pour lesquels il faut
effectuer une évaluation plus approfondie.

12. Indiquez au moins deux manifestations cliniques à surveiller chez monsieur Hébert-David
pour chacune des catégories suivantes :
a) Évaluation des mouvements
Lenteur, faiblesse, difficulté à exécuter les tâches routinières et à marcher, équilibre
précaire, étourdissements en se levant
b) Évaluation musculaire
Raideur pendant les mouvements passifs des bras, posture rigide, crampes ou douleurs
aux membres, au cou ou au dos, tremblements ou dyskinésie (mouvements involontaires
anormaux) des membres, syndrome de la « roue dentée »
* Porter une attention particulière à la langue et à la mâchoire.
c) Évaluation neurologique
Difficulté d’élocution ou de déglutition, akathisie (besoin de bouger continuellement),
nervosité
d) Évaluation du visage
Sialorrhée, crises oculogyres (mouvements involontaires des yeux), dyskinésie de la
langue, des lèvres ou de la mâchoire

13. D’après les données disponibles jusqu’à présent dans le deuxième temps de la situation de
monsieur Hébert-David, quel type d’idées délirantes présente-t-il?
Il présente des idées de persécution et des idées mégalomaniaques, mais aucun de ces
deux types n’est prédominant; on emploie alors le terme « idées délirantes de type mixte ».

14. Que communique monsieur Hébert-David par son message verbal?


De la méfiance.

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15. Comment votre empathie à son égard pourrait-elle se manifester de manière verbale?
« Je sens que vous êtes méfiant envers moi. Est-ce que je me trompe? »

16. Vous dites à monsieur Hébert-David que vous n’entendez pas les voix qu’il perçoit. Cela
pourrait-il constituer un facteur nuisible dans votre communication avec lui? Justifiez votre
réponse.
Non. Au contraire, vous l’aideriez à se resituer dans la réalité tout en reconnaissant que les
voix sont réelles pour lui.

17. Vous procédez à la collecte des données pour évaluer la condition mentale de monsieur
Hébert-David. Justifiez la pertinence de chacune des questions suivantes :
a) « Est-ce que vous vous sentez de plus en plus différent depuis quelque temps? »
Cette question permet de déterminer la perception qu’il a de sa condition et de vous
prononcer sur son autocritique.
b) « Vous dites que vous entendez des voix. Qu’est-ce qu’elles vous disent? »
Cette question permet de connaître le contenu du message et d’évaluer le risque de
violence envers lui-même et envers les personnes de son entourage. Elle permet
également de vérifier si la médication est efficace et diminue ou non les symptômes.
c) « Que faites-vous pour ne pas écouter les voix que vous percevez? »
Cette question permet de déterminer les moyens pris par monsieur Hébert-David pour
maîtriser ou atténuer les voix entendues lorsqu’elles se manifestent, ainsi que l’efficacité de
ces moyens.
d) « Y a-t-il des situations ou des moments précis durant lesquels vous entendez ces voix
plus fréquemment? »
Bien que les hallucinations aient une cause biochimique, des stresseurs externes peuvent
intensifier les hallucinations. Identifier ces stresseurs aiderait monsieur Hébert-David à
réduire la fréquence ou l’intensité de l’expérience hallucinatoire.

18. Est-il approprié de rechercher une telle information? Justifiez votre réponse.
Oui. La famille est un partenaire important dans le traitement de la personne ayant un
problème de santé mentale. Un tel renseignement permet de savoir si les proches de
monsieur Hébert-David ont des ressources pour soutenir leur fils et pour les aider eux-
mêmes.

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19. Formulez une directive infirmière pour assurer le suivi clinique en lien avec ce problème.
Justifiez votre réponse.
Voici deux exemples de directives appropriées :
• Diminuer les stimulus environnementaux (+ dir. p. trav. PAB).
• Proposer de se retirer dans sa chambre lorsque démontre des signes d’agitation (+ dir. p.
trav. PAB).
De telles directives contribueraient à favoriser un environnement calme et apaisant pour
monsieur Hébert-David, à réduire son agitation et même à prévenir des accidents ou des
blessures. Il est important d’inclure le préposé aux bénéficiaires (PAB) pour ces
interventions, car ce sont eux qui ont les contacts les plus fréquents avec les personnes
hospitalisées. Ils sont donc souvent en mesure d’observer les manifestations d’agitation
plus rapidement que le reste de l’équipe.

20. Voici un extrait des notes d’évolution inscrites au dossier de monsieur Hébert-David :
Extrait des notes d’évolution
2021-06-25 10:15 Assis dans la salle de séjour, lit une bande dessinée. Au fur et à mesure
que d’autres personnes entrent dans la salle, il lève les yeux, interrompt sa lecture et
tourne les pages nerveusement. Il se lève, marche de long en large en continuant de lire
tout haut. Si quelqu’un lui adresse la parole ou l’invite à participer à une activité, il marche
encore plus vite, gesticule, s’assoit, mais se lève aussitôt.

Y a-t-il des éléments superflus dans cette description du comportement de monsieur


Hébert-David? Justifiez votre réponse.
Non. Il est possible de visualiser le changement dans son comportement entre le moment
où il lit calmement et celui où il montre des signes d’agitation. Il est essentiel que la note
d’évolution décrive les comportements de la personne de façon précise, ce qui évitera toute
interprétation et permettra d’avoir une représentation exacte de la réalité.

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1. Qu’est ce qui caractérise cette phase?
Certains symptômes demeurent présents chez monsieur Hébert-David (hallucinations
auditives, idées mystiques), mais ils sont plus bénins que pendant la phase aiguë (il est
capable de contrôler ses voix en utilisant diverses stratégies).

2. Est-ce une bonne façon d’aborder ce sujet avec monsieur Hébert-David? Justifiez votre
réponse.
Oui. Se concentrer sur la signification et les thèmes des idées délirantes plutôt que sur leur
contenu contribue à renforcer le sens de la réalité chez monsieur Hébert-David et
décourage ses idées fausses sans le confronter ou le menacer.

3. Outre les effets extrapyramidaux, indiquez l’élément prioritaire à surveiller à propos de la


clozapine.
Étant donné que la clozapine présente un risque de neutropénie (agranulocytose), il est
important d’effectuer une surveillance étroite de la formule sanguine. Ce risque est plus
élevé au début du traitement, mais il est essentiel de poursuivre la surveillance pendant
toute sa durée.

4. Pouvez-vous lui administrer la prochaine dose de clozapine? Justifiez votre réponse.


On peut administrer la prochaine dose de clozapine à monsieur Hébert-David, car les
valeurs des globules blancs (leucocytes) sont supérieures à 3 500 cellules/mm3, et les
valeurs des neutrophiles sont supérieures à 2 000 cellules/mm3, conformément aux
directives hématologiques en lien avec la clozapine.
> Surveillance hématologique de la clozapine, tableau 24.13, p. 660.

5. Pour chacun des effets indésirables de la clozapine, indiquez un élément de surveillance


que vous devrez mettre en place auprès de monsieur Hébert-David :
a) Risque de myocardite
Évaluer les signes de myocardite (fatigue, dyspnée, tachypnée, fièvre, douleurs
rétrosternales, palpitations) chaque jour au début du traitement, chaque semaine par la

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suite pour le premier mois, puis ajuster le traitement selon le protocole lorsque la dose est
stable.
b) Risque d’hypotension orthostatique
Mesurer la pression artérielle en position couchée et debout ainsi que le pouls deux fois par
jour au début du traitement et lors des ajustements des doses, puis poursuivre en cours
d’évolution selon la situation clinique.
c) Risque de syndrome métabolique
Peser monsieur Hébert-David, mesurer son tour de taille et contrôler sa glycémie à jeun de
façon régulière tout au long du traitement. (Ajuster les intervalles selon le protocole de suivi
local.) Il faudra également mesurer sa pression artérielle et effectuer un bilan lipidique à
intervalles réguliers selon le protocole de suivi des personnes traitées à la clozapine.
d) Risque de constipation
Surveiller l’élimination intestinale chaque jour, surveiller l’hydratation (6 à 8 verres d’eau par
jour) et effectuer l’évaluation abdominale au besoin.

6. Devriez-vous l’encourager à participer à d’autres activités de groupe? Justifiez votre


réponse.
Oui. Il faut l’encourager à participer à d’autres activités de groupe tout en respectant son
rythme, ce qui favorisera ses habiletés de socialisation.

7. En quoi votre attitude peut-elle être aidante pour monsieur Hébert-David?


En plus d’afficher une attitude professionnelle, vous lui permettez de voir des
comportements sociaux appropriés. Vous représentez alors un modèle positif de
comportement social. De plus, cette attitude lui montre qu’il mérite d’être respecté.

8. Est-ce que la directive suivante serait appropriée au PTI de monsieur Hébert-David?


Justifiez votre réponse.
Permettre sortie non accompagnée si ne fume pas de marijuana.
Non. La condition de sortie fait partie de l’autorisation médicale. Elle n’est pas décidée par
l’infirmière. Une directive comme « Surveiller les signes d’intoxication à la marijuana au
retour de sortie » serait plus appropriée dans son cas.

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9. Quels autres signes d’intoxication à la marijuana pourriez-vous observer chez monsieur
Hébert-David?
Le cannabis est un perturbateur du système nerveux central; ses effets sont multiples et
touchent plusieurs systèmes. Vous pourriez observer une gamme étendue de symptômes
dont l’euphorie, des rires exagérés, de la mégalomanie, une sédation, de la léthargie, des
fonctions cognitives affaiblies, des perceptions sensorielles déformées, ainsi qu’une
fonction et une efficacité motrices affaiblies.

10. Que pourriez-vous lui dire pour exprimer votre doute tout en le confrontant doucement?
« C’est difficile pour moi de vous croire. Vous dites que vous n’avez pas fumé de joint, mais
vos vêtements sentent la marijuana et vous avez les yeux rouges. »

11. Devriez-vous permettre la prochaine sortie? Justifiez votre réponse.


Non. La condition à la sortie doit être respectée non seulement parce qu’elle fait partie de
l’autorisation médicale et que la drogue peut interférer avec l’action thérapeutique des
antipsychotiques, mais aussi parce que monsieur Hébert-David doit apprendre à respecter
les limites imposées. Elles font partie du traitement et elles représentent également un
critère à satisfaire pour l’obtention d’un congé définitif. Le respect des consignes est une
habileté sociale qui fait partie d’une réadaptation psychosociale.

12. Relevez l’élément inacceptable dans ces notes et précisez une bonne façon de le corriger.
Une note d’évolution ne doit contenir que des faits; par conséquent, elle ne doit pas être
écrite au futur (« Sera de retour dans deux heures. »), puisqu’il est impossible de prouver
hors de tout doute que monsieur Hébert-David sera revenu à l’unité après le délai permis. Il
est donc préférable d’écrire ceci : « Retour prévu dans deux heures. » Il est possible qu’il
revienne avant ce délai, bien sûr, mais la durée permise est alors connue. Il est toutefois
primordial de noter l’heure de son retour lorsqu’il reviendra, que le délai permis soit
respecté ou non.

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1. La condition mentale de monsieur Sato constitue-t-elle une urgence psychiatrique? Justifiez
votre réponse.
Oui. L’urgence d’ordre psychiatrique est une perturbation psychologique grave et soudaine
qui se manifeste par un comportement nécessitant une intervention immédiate afin d’éviter
que les conséquences de ce comportement nuisent au bien-être psychologique de la
personne soignée ou des autres, ou mettent leur vie en danger. La sécurité de monsieur
Sato et celle de son entourage sont ici gravement compromises, puisqu’il a proféré des
menaces de mort à l’encontre de son colocataire.

2. À quoi sert l’évaluation initiale de la condition mentale de monsieur Sato?


a) Apprendre à le connaître.
b) Déterminer le traitement le mieux adapté pour lui.
c) Établir un lien de confiance avec lui.
d) Obtenir assez d’information pour lui prodiguer des soins sécuritaires.
d). La sécurité de monsieur Sato et celle de son entourage sont prioritaires. Les réponses
a) et b) sont pertinentes, mais ne constituent pas des objectifs prioritaires. Pour ce qui est
de la réponse c), il s’agit d’un objectif qui se réalisera davantage par une attitude
d’ouverture et un comportement bienveillant à son égard que par l’évaluation initiale de sa
condition mentale.

3. Au moment de l’évaluation initiale de la condition mentale de monsieur Sato, pourquoi est-il


important de recueillir des données sur ses antécédents de troubles mentaux?

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Si monsieur Sato a des antécédents de troubles mentaux, vous pourriez confondre son état
actuel avec une aggravation d’un trouble mental comme la schizophrénie ou un épisode de
manie. Connaître ses antécédents peut aussi permettre une prise en charge plus rapide et
adéquate si l’on songe à une rechute.

4. Monsieur Sato est-il dans un état psychotique actuellement?


a) Non. Il est en état de manie, ce qui est démontré par ses idées délirantes de grandeur.
b) Non. Il est intoxiqué par les amphétamines.
c) Oui. Il a des hallucinations auditives et des idées délirantes de grandeur.
d) Oui. Il a des hallucinations visuelles et des idées délirantes de grandeur.
e) Oui. Il profère des menaces contre son colocataire.
c). Les hallucinations auditives l’incitent à clamer sa supériorité, c’est-à-dire ses idées
délirantes de grandeur (« Je suis plus fort que tout le monde ici. Je suis l’homme le plus fort
du monde. Personne ne peut me battre. Je peux tuer n’importe quelle bête féroce de mes
mains » et « Je suis un dieu invincible »).
Les autres réponses ne conviennent pas, puisque les idées délirantes de grandeur
n’indiquent pas nécessairement une manie (réponse a); l’intoxication aux amphétamines
(réponse b) n’entraîne pas automatiquement ces manifestations cliniques (les effets
indésirables d’une intoxication sont plutôt l’anxiété, l’agitation, une perte pondérale, une
inflammation de la peau, la destruction de la dentition et la léthargie); il s’agit
d’hallucinations auditives, et non visuelles (réponse d); le fait de proférer des menaces à
l’encontre de son colocataire ne signifie pas forcément un état psychotique (réponse e).

5. Indiquez les éléments pertinents à évaluer quant à l’apparence de monsieur Sato.


• Habillement, tenue, hygiène, état des cheveux et des ongles (pour vous donner une idée
de sa capacité à effectuer les activités de la vie quotidienne [AVQ])
• Expression faciale (pour vous aider à détecter l’affect)
• Contact visuel (pour avoir une idée de sa capacité à rester en contact avec la réalité
[environnement, personnes, etc.] et pour valider ses compétences sociales)
• Apparence physique (poids, malformations, tatouages, etc., pour vous permettre de
l’identifier et de le reconnaître facilement)
• Attitude (pour déceler des signes d’agressivité)

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6. Dans le cadre de l’évaluation des opérations de la pensée de monsieur Sato, trouvez-vous
que ses propos sont logiques? Justifiez votre réponse.
Cours/processus de la pensée : Monsieur Sato présente une pensée logique. Même si ses
propos sont délirants et démesurés, ils demeurent cohérents, et donc logiques.
Contenu de la pensée : Monsieur Sato démontre des préoccupations à l’égard des
influences publicitaires présentes dans la société.
Délire : Monsieur Sato présente un délire de grandeur. Il clame sa supériorité, dit qu’il est
plus fort que tout le monde, qu’il est l’homme le plus fort du monde, que personne ne peut
le battre et qu’il est un dieu invincible.

7. Quel terme décrit le mieux les propos tenus par monsieur Sato?
a) Logorrhée
b) Persévération
c) Propos circonstanciels
d) Propos tangentiels
e) Salade de mots
d). Les propos tangentiels désignent l’incapacité à produire des associations de pensées
orientées vers un but. Monsieur Sato s’éloigne du sujet de vos questions, évite celles-ci et
n’y répond pas. La logorrhée (réponse a) est le besoin irrésistible de parler. La
persévération (réponse b) est la continuation, la répétition anormale d’une réaction lorsque
la situation qui l’a provoquée a disparu. Les propos circonstanciels (réponse c) désignent
un type de discours dans lequel la communication est retardée par la surabondance de
détails inutiles et fastidieux. La salade de mots (réponse e) désigne la communication par
le biais de mots réels et imaginaires qui n’ont pas d’ordre logique.

8. Quels autres outils d’évaluation de la consommation pourriez-vous remplir avec monsieur


Sato?
Vous pourriez remplir le test de dépistage DÉBA-A/D (Dépistage et évaluation du besoin
d’aide – Alcool/Drogues), l’outil de dépistage ASSIST (Alcohol, Smoking and Substance
Involvement Screening) ou l’Échelle standardisée d’identification des troubles liés à l’usage
d’alcool (AUDIT).
> Échelle standardisée d’identification des troubles liés à l’usage d’alcool (AUDIT),
p. 83.

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9. Avant le congé de monsieur Sato, quel enseignement devriez-vous lui offrir concernant sa
consommation?
Vous devriez lui recommander d’éviter toute consommation pour prévenir l’apparition de
nouveaux symptômes psychotiques, de maintenir de saines habitudes de vie et d’utiliser
les ressources communautaires appropriées. Vous devriez également lui mentionner les
symptômes de psychose à surveiller en cas de rechute ainsi que les facteurs de risque de
rechute.

1. Dans cet épisode, quel élément manque-t-il pour compléter l’évaluation de l’orientation de
monsieur Sato?
L’orientation dans le temps. Cet épisode de la situation de monsieur Sato contient des
données sur le lieu (il se croit en enfer) et sur la personne (il prend son colocataire pour le
diable), mais il n’y en a aucune sur le temps.

2. Comment peut-on qualifier le niveau de conscience de monsieur Sato? Choisissez toutes


les réponses appropriées.
a) Alerte d) Léthargique
b) Comateux e) Stuporeux
c) Hyperalerte f) Vigilant
La seule bonne réponse est c), qui signifie extrêmement alerte. La réponse a) qualifie une
personne éveillée, vive; la réponse b), une personne dans le coma; la réponse d), une
personne plongée dans un sommeil profond et prolongé dans lequel les fonctions vitales
semblent suspendues; la réponse e), une personne dans un état d’inertie et d’insensibilité
profondes; la réponse f), une personne qui surveille son entourage avec
une attention soutenue.

3. Indiquez trois façons d’assurer votre sécurité devant le comportement de monsieur Sato.
Plusieurs réponses sont possibles. En voici quelques-unes :
• Si vous le pouvez, avertissez vos collègues de la situation, par exemple à l’aide de la
cloche d’appel.

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• Conservez une distance sécuritaire, à environ trois bras de la personne (2,50 m).
• Placez vos mains en « garde voilée », c’est-à-dire devant vous, à hauteur du thorax ou de
la taille, afin d’être capable d’esquiver rapidement les coups en cas de nécessité.
• Placez-vous du côté non dominant de monsieur Sato. S’il vous est inconnu, priorisez le
côté gauche, car la majorité des gens sont droitiers.

Pour répondre aux questions 4 et 5, utilisez la Formation Oméga.


> Formation Oméga, p. 87.
4. Devriez-vous demander à monsieur Sato de se calmer? Justifiez votre réponse.
Non. Demander à une personne agitée de se calmer ne fait généralement que l’énerver
davantage. De toute façon, monsieur Sato en serait incapable pour le moment. Dans
l’approche Oméga, une requête doit être de type SMART, c’est-à-dire Spécifique,
Mesurable, orientée vers l’Action attendue, Réaliste et associée à un Temps déterminé. Ce
n’est pas le cas si on demande seulement à monsieur Sato de se calmer.

5. Quelles interventions devez-vous effectuer avant d’envisager le recours à un moyen de


contrôle (p. ex. une mesure de contention)?
Dans l’approche Oméga, on priorise la pacification dans le but de faire parler la personne
de ses sentiments et d’éviter le recours à l’intervention physique. La première étape est
donc d’encourager monsieur Sato à exprimer ce qu’il ressent (son agressivité et ses
hallucinations auditives) sans le reprendre s’il crie, insulte ou menace quelqu’un, et sans lui
demander d’obéir ni le menacer. Il ne peut pas demeurer en colère éternellement; s’il se
sent écouté, il finira possiblement par se calmer de lui-même. Il faudrait ensuite le conduire
dans un endroit calme et lui donner des directives brèves et claires.

6. Identifiez les quatre éléments de cette note qui ne sont pas descriptifs et expliquez
pourquoi ils ne le sont pas.
Une note est suffisamment descriptive si les personnes qui la lisent en ont une
compréhension commune.
• L’utilisation d’un adverbe de quantité (très agité) est subjective et peut être interprétée
différemment d’une personne à l’autre, selon l’expérience de chacune.

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• Il faut décrire le plus fidèlement possible le comportement de la personne au lieu d’indiquer
simplement « agité ». Cela permet à toutes les personnes qui lisent la note d’en avoir la
même compréhension.
• Les +++ ne sont pas descriptifs des comportements d’agressivité; ils sont subjectifs et ne
devraient jamais être utilisés pour quantifier un comportement.
• Les sphères de l’orientation de la personne doivent être précisées. Si vous écrivez que
monsieur Sato est désorienté, alors il faut en déduire qu’il l’est dans les trois sphères. Or, si
l’on sait que monsieur Sato est désorienté dans l’espace et qu’il est orienté par rapport aux
personnes, aucune donnée ne se rapporte à son orientation dans le temps.
• Une note descriptive et complète pourrait être libellée ainsi :
2023-08-07 22:15 Non coopératif. Désorienté dans l’espace, reconnaît son colocataire, le
pointe du doigt et crie : « C’est la faute de mon coloc si je me retrouve en enfer. Il m’a
provoqué. Vous êtes tous des démons. Je ne veux pas brûler dans votre enfer. C’est l’enfer
ici! » Se lève brusquement, déchire un drap, bouscule la civière et se précipite sur son
colocataire en criant : « Le diable est là! Le diable est là! Il faut que je sauve ma peau! »

7. Que devez-vous ajouter à la note pour qu’elle soit complète?


Pour qu’elle soit complète, une note devrait décrire la situation clinique en détail, les
interventions posées et le résultat de ces interventions. Ce sont ces deux derniers points
qu’il faudrait ajouter à la description.
Par exemple : Se frappe la tête et regarde le sol en serrant les poings. Parle fort, mais reste
sur place. N’arrive pas à préciser ce qu’il ressent lorsqu’on lui demande. Encouragé à dire
ce qui le met en colère. Dit qu’il ne comprend pas ce qui lui arrive. Devient plus calme s’il
n’est pas interrompu. Se recouche sur la civière et demande qu’on le laisse tranquille.

8. Pourquoi l’injection de benztropine est-elle indiquée pour monsieur Sato?


a) Il présente de l’akathisie.
b) Il présente de la dyskinésie.
c) Il présente de la dystonie.
d) Il présente du parkinsonisme.
c). Monsieur Sato présente en effet de la dystonie (crise oculogyre et glossospasme), un
effet extrapyramidal de l’antipsychotique (halopéridol). La benztropine est un
anticholinergique administré pour traiter la dystonie. L’akathisie (réponse a) signifie

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l’impossibilité de rester en place, le besoin irrésistible de bouger, l’irritabilité et l’agitation. La
dyskinésie (réponse b) désigne les mouvements involontaires du visage, des lèvres, de la
mâchoire, du cou, des membres et du tronc. Le parkinsonisme (réponse d) implique la
réduction des mouvements moteurs, la rigidité musculaire, un masque facial, des
tremblements, une instabilité posturale, une démarche traînante et de la sialorrhée.

9. Le psychiatre ordonne une garde préventive pour monsieur Sato. Qu’est-ce que ce type de
garde implique relativement à ses droits et libertés? Choisissez toutes les réponses
appropriées.
a) Il doit collaborer à l’évaluation psychiatrique.
b) Il doit prendre ses médicaments.
c) Il doit rester au centre hospitalier.
d) Il peut appeler un avocat.
e) Il peut avoir des visiteurs.
f) Il peut quitter le centre hospitalier pour un congé de fin de semaine.
g) Il peut refuser ses médicaments.
c), d), e) et g). Il doit rester au centre hospitalier pendant 72 heures, même s’il souhaite le
quitter. Il n’est pas obligé d’accepter la médication ni l’évaluation psychiatrique.

1. Outre les constats des policiers, indiquez quatre autres manifestations d’intoxication que
monsieur Sato aurait pu présenter.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Anxiété
• Augmentation de la fréquence cardiaque, de la fréquence respiratoire et de la pression
artérielle
• Euphorie
• Mydriase
• Paranoïa
• Tremblements
• Vigilance

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2. Le résultat des analyses sera-t-il positif? Justifiez votre réponse.
Selon le moment de sa dernière consommation, il est possible que les résultats soient
positifs. Les amphétamines sont présentes dans le sang de deux à quatre jours, et dans
l’urine, jusqu’à quatre jours. La cocaïne est présente dans le sang pendant 24 heures, et
dans l’urine, de deux à quatre jours.

3. Qu’est-ce qui peut expliquer les hallucinations cénesthésiques de monsieur Sato?


a) Sa consommation d’amphétamines
b) Sa consommation de cocaïne
c) Son intoxication aux stimulants
d) Son sevrage des stimulants
b). La cocaïne peut provoquer des hallucinations cénesthésiques.
> Description des types d'hallucinations, tableau 15.8, p. 365.

4. Nommez quatre signes de sevrage que vous devez surveiller chez monsieur Sato.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Douleurs
• Malaises diffus
• État de manque
• Comportements de recherche de drogue
• Agitation
• Dépression intense
• Idées suicidaires
• Perte d’appétit
• Fatigue
• Insomnie
La période la plus difficile du sevrage dure entre un et trois jours.

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35
5. Voici un extrait du plan thérapeutique infirmier (PTI) de monsieur Sato. En lien avec le
problème prioritaire numéro 1, formulez une directive infirmière d’évaluation et une directive
destinée aux PAB.
Extrait de PTI

CONSTATS DE L’ÉVALUATION

RÉSOLU / SATISFAIT
Professionnels /
Date Heure No Problème ou besoin prioritaire Initiales
Services concernés
Date Heure Initiales

2023-11-08 21:30 1 Sevrage amphétamines + cocaïne

SUIVI CLINIQUE

CESSÉE / RÉALISÉE
Date Heure No Directive infirmière Initiales
Date Heure Initiales
2023-11-08 21:30 1 Évaluer SV et signes de sevrage q 30 min par inf.

Aviser inf. si présence d’agitation, de désorientation ou


d’hallucinations (+ dir. p. tr. PAB).

Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service
Votre unité

© OIIQ

6. Nommez trois éléments de l’approche de réduction des méfaits que vous pouvez utiliser
auprès de monsieur Sato après son sevrage.
Vous pouvez lui recommander :
• D’utiliser de manière unique les pailles servant à la consommation intranasale de cocaïne;
• De recourir à un conducteur désigné ou de choisir une autre méthode de transport que sa
voiture;
• De consommer dans un endroit sécuritaire, comme un centre d’injection supervisée.

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• De faire tester les drogues achetées pour vérifier si elles contiennent du Fentanyl.
• D’avoir une trousse de naloxone sur lui, afin de pouvoir réagir rapidement en cas de
surdose.

7. Quels sont les bienfaits d’un suivi avec un CRD?


Un CRD offre des services d’évaluation et de traitement de première et de deuxième lignes,
des équipes interdisciplinaires, la possibilité d’être hébergé ou de bénéficier d’un suivi en
externe, des interventions individuelles ou en groupe, une certaine intégration sociale et de
l’éducation à la santé.

8. En quoi un suivi à domicile à long terme peut-il être utile à monsieur Sato?
Un suivi à long terme permet de s’assurer que son état est stable et que toute détérioration
de son état sera prise en charge rapidement.

9. Serait-il pertinent de la part du psychiatre de faire une ordonnance de méthadone pour


monsieur Sato avant son départ?
Non. La méthadone est recommandée uniquement pour les personnes qui consomment
des opioïdes comme l’héroïne, ce qui n’est pas le cas de monsieur Sato.

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1. Quels sont les trois symptômes d’un épisode maniaque présentés par monsieur Plourde?
• Une réduction du besoin de sommeil (il dormait peu).
• Une augmentation de l’activité orientée vers un but (il a effectué un voyage à New York
durant lequel il ne tolérait aucun obstacle à ses projets de visite).
• Un engagement excessif dans une activité agréable, mais à potentiel élevé de
conséquences dommageables (il a suivi des cours de photographie et acheté un appareil
coûteux et sophistiqué, ce qui constitue un achat inconsidéré et met possiblement ses
études en péril).

2. Quel symptôme émotionnel est également présent chez monsieur Plourde?


L’irritabilité (il maugréait constamment parce que les musées n’ouvraient pas assez tôt ou
s’impatientait s’il devait attendre dans une file).

3. Monsieur Plourde montre-t-il un ou des symptômes cognitifs d’un épisode maniaque?


Justifiez votre réponse.
Oui. Il se prend pour un avatar, ce qui démontre une altération du jugement.

4. Monsieur Plourde montre-t-il de la fuite des idées? Justifiez votre réponse.


Non. La fuite des idées se traduit par un enchaînement rapide d’idées peu élaborées ayant
un certain rapport entre elles, ainsi que par un changement rapide du sujet de
conversation. Ce n’est pas le cas de monsieur Plourde.

5. Qu’est-ce qui permet d’affirmer que monsieur Plourde a de la difficulté à respecter des
limites?

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a) Il a acheté un appareil pour sa nouvelle passion.
b) Il a construit une cabane dans laquelle il passe beaucoup de temps.
c) Il a effectué un voyage à vélo en solitaire.
d) Il s’impatientait s’il devait attendre dans une file.
d). Le fait qu’il s’impatiente facilement et qu’il maugrée constamment illustre en effet la
difficulté de monsieur Plourde à respecter certaines limites. Si la réponse c) démontre bien
qu’il prend un risque, le fait de voyager à vélo demeure plausible, puisqu’il est de nature
sportive. Cela ne constitue pas une difficulté à respecter des limites. Pour ce qui est de la
réponse a), elle évoque son investissement dans une nouvelle passion. La réponse b),
enfin, évoque une action réalisée sur le terrain familial, ce qui ne constitue pas une difficulté
à respecter des limites.

6. D’après ces nouvelles données, lequel des adjectifs suivants qualifie adéquatement
l’attention de monsieur Plourde?
a) Concentrée
b) Distraite
c) Hypervigilante
d) Lunatique
b). Il s’agit de la distractibilité, c’est-à-dire un état dans lequel l’attention est facilement et
fréquemment attirée par des stimulus non pertinents. La réponse a) se rapporte plutôt à
une attention que l’on pourrait qualifier d’adéquate. Pour sa part, la réponse c) fait
référence à un type d’attention présente chez les personnes ayant un trouble de stress
post-traumatique (TSPT). La personne est alors constamment sur ses gardes, comme si
elle anticipait qu’un événement puisse survenir à tout moment. Enfin, pour ce qui est de la
réponse d), si elle évoque bien un état de distractibilité, le terme « lunatique » n’est pas
utilisé en santé mentale pour qualifier l’attention.

7. Lequel des énoncés suivants pourrait expliquer le comportement social de monsieur


Plourde envers les surveillants des musées?

a) La manie altère l’humeur et engendre une difficulté à prendre des décisions, ce qui
diminue la sociabilité.
b) La manie entraîne une difficulté à respecter les limites, ce qui empêche une bonne
sociabilité.

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c) La manie occasionne la labilité émotionnelle, ce qui permet à la personne de devenir
plus sociable et active.
d) La manie provoque un besoin irrépressible de parler, ce qui favorise la sociabilité.
d). Au début, la manie semble en effet favoriser la sociabilité de monsieur Plourde. Il ne
faut pas oublier, cependant, qu’avec l’intuition et le jugement qui lui font défaut, il peut
devenir dérangeant; d’ailleurs, il questionnait les surveillants sur leur vie privée.

En manie, il est vrai que la personne peut vivre une labilité émotionnelle (réponse c) ou une
difficulté à respecter les limites (réponse b), mais ce ne sont pas les éléments qui
expliquent prioritairement le comportement social de monsieur Plourde. Pour ce qui est de
la réponse a), la difficulté à prendre une décision est plus présente lors d’épisodes
dépressifs.

8. Quels sont les deux symptômes comportementaux d’un épisode maniaque qui ressortent le
plus des propos de monsieur Plourde?

• Il est loquace (il présente de la logorrhée), et son discours est difficile à interrompre en
raison de son débit verbal.
• Il montre une augmentation de l’activité psychomotrice (il s’agite en parlant et fait le
mouvement de pédaler).

9. Que pourriez-vous observer dans l’apparence de monsieur Plourde?


Il pourrait négliger ou changer son apparence, ou porter des vêtements dépareillés ou
inhabituels, d’où l’importance de s’enquérir de ses habitudes vestimentaires pour avoir un
point de comparaison.

10. Quels symptômes de la manie reconnaissez-vous dans ces nouvelles données?


• Une augmentation de l’estime de soi (« Je suis tellement beau et irrésistible qu’on ne peut
que succomber à mes charmes »).
• Une plus grande communicabilité (il a rencontré beaucoup de jeunes de son âge et
racontait sa vie à qui voulait bien l’entendre).
• Des activités pouvant entraîner des conséquences dommageables (il a multiplié les
aventures bisexuelles, sans protection la plupart du temps).

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11. Comment pouvez-vous déterminer si monsieur Plourde est conscient des changements
dans son comportement?
En lui demandant si lui-même ou des membres de son entourage ont remarqué, dans les
derniers mois, des changements dans son comportement. Selon sa réponse, vous pourriez
également déterminer depuis combien de temps durent ces changements.

12. Pourquoi est-il prioritaire de savoir non seulement si monsieur Plourde est conscient des
changements dans son comportement, mais également si des personnes de son entourage
en ont remarqué, comme de l’irritabilité ou de l’hyperactivité?
a) Pour assurer un environnement sécuritaire.
b) Pour déterminer les répercussions de sa maladie sur son entourage.
c) Pour évaluer la présence d’autocritique.
d) Pour s’assurer de l’adhésion à son traitement médical.
c). Cela est prioritaire afin de déterminer à quel point monsieur Plourde est sensible aux
observations des autres et fait preuve d’autocritique. Les autres réponses sont pertinentes,
mais il est prioritaire d’évaluer tous les éléments cognitifs avant de considérer un plan
d’intervention.

13. À partir de ces nouvelles données, remplissez l’échelle d’évaluation de la manie de Young.
Inscrivez le score obtenu pour chacun des éléments.
> Échelle d’évaluation de la manie de Young, p. 77.
1. Élévation de l’humeur : score de 4 (monsieur Plourde rit pour un rien, et siffle ou
chante presque constamment).
2. Activité motrice et énergie augmentées : score de 4 (il parcourt au moins 70 km à vélo
chaque jour et a de la difficulté à rester calme à la maison).
3. Intérêt sexuel : score de 3 (n’ayant pas de partenaire stable, il recherche les aventures
comme lorsqu’il était à New York).
4. Sommeil : score de 3 (il dit avoir moins besoin de sommeil que d’habitude parce qu’il
est très en forme).
5. Irritabilité : score de 2 (il devient irritable si ses parents lui font des remarques à propos
de son sommeil).
6. Discours (débit et quantité) : score de 3 (il est loquace et ne se laisse pas interrompre,
peu importe les sujets qu’il aborde).

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7. Langage – troubles de la pensée : score de 2 (il lui arrive souvent de perdre le fil de
son propre discours).
8. Contenu : score de 3 (même s’il se vante de ses exploits sportifs et se définit comme
un grand cycliste, il ne tient pas de propos délirants).
9. Comportement agressif et perturbateur : score de 1 (malgré son irritabilité et le fait qu’il
élève facilement la voix, il ne montre aucun signe menaçant envers les autres).
10. Apparence : score de 2 (ses vêtements sont propres, mais il se moque de
l’agencement des couleurs; il porte toujours un bandeau sur la tête, une chemise à
demi boutonnée et presque complètement sortie de son pantalon, ainsi que des
chaussures non attachées).
11. Introspection : score de 0 (il constate qu’il ne va pas bien; c’est d’ailleurs la raison pour
laquelle il a accepté de consulter un psychiatre).

1. Pourquoi le psychiatre a-t-il prescrit de la lamotrigine à monsieur Plourde?


a) Ce médicament doit toujours être utilisé en combinaison pour ces personnes.
b) Ce médicament doit toujours être utilisé seul pour ces personnes.
c) Ce médicament fait partie de la médication de première et de deuxième intention pour
ces personnes.
d) Ce médicament peut être administré seul, en première intention, ou en combinaison
avec le lithium, en deuxième intention.
d). Pour le traitement des épisodes dépressifs caractérisés des troubles bipolaires, la
lamotrigine est administrée seule, en première intention, ou en combinaison avec le lithium,
en deuxième intention. Les autres choix de réponse sont erronés. Pour ce qui est de la
quétiapine, elle est utilisée dans le cas de monsieur Plourde comme traitement d’entretien.

2. Considérant les médicaments que prend monsieur Plourde, devez-vous surveiller


particulièrement la présence d’effets extrapyramidaux?
a) Non, car aucun de ces médicaments n’est un antipsychotique de première génération.
b) Non, car les doses sont potentialisées afin d’éviter les effets extrapyramidaux.
c) Oui, car la combinaison de ces médicaments peut amplifier les effets extrapyramidaux.
d) Oui, car l’un de ces médicaments est un antipsychotique de première génération.

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a). Non. La quétiapine est un antipsychotique de deuxième génération et présente moins
de risques pour les réactions extrapyramidales (REP) que les antipsychotiques de première
génération. De plus, bien que le risque de REP soit possible avec un antipsychotique de
deuxième génération, la dose prévue pour monsieur Plourde est très faible, ce qui diminue
les risques d’effets extrapyramidaux.

3. Pourquoi est-il important d’informer monsieur Plourde qu’il devra suivre le traitement au
lithium toute sa vie?
Il est important de l’aviser afin d’encourager son adhésion au traitement. S’il cesse la
médication, en plus du risque élevé de rechute, il est possible que le trouble devienne
réfractaire au traitement initial, ce qui obligerait le médecin à changer la pharmacothérapie.

4. Devez-vous craindre des effets toxiques du lithium? Justifiez votre réponse.


Oui. La zone thérapeutique du lithium se situe entre 0,6 et 1,2 mmol/L.

5. D’après les résultats de la lithémie, la dose de lithium devrait-elle être modifiée? Justifiez
votre réponse.
Oui. La lithémie étant à 1,3 mmol/L, monsieur Plourde se trouve dans une toxicité légère.
Sa dose doit être ajustée.

6. Parmi les malaises énumérés dans cet épisode, lesquels constituent des effets indésirables
de la lamotrigine?
Les céphalées et les étourdissements. La lamotrigine peut toutefois exacerber des
malaises déjà existants, comme une vision floue et des troubles gastro-intestinaux.

7. Certains effets toxiques du lithium sont-ils reconnaissables dans les malaises exprimés par
monsieur Plourde? Justifiez votre réponse.
Non, aucun effet de toxicité n’est présent. Les effets indésirables d’une toxicité légère sont :
• une diarrhée;
• une faiblesse musculaire et de la léthargie;
• une polyurie et une polydipsie légères;
• de légers tremblements.

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8. Quel terme médical décrit le cours de la pensée de monsieur Plourde?
a) Anhédonie
b) Bradypsychie
c) Tangentialité
d) Xérostomie
b). La bradypsychie. L’anhédonie (réponse a) représente une perte ou l’absence d’intérêt.
On parle de discours tangentiel (réponse c) quand une personne répond en utilisant
plusieurs détours. La xérostomie (réponse d) constitue un effet indésirable des
médicaments se manifestant par une sécheresse buccale.

9. Trouvez trois questions à poser à monsieur Plourde pour évaluer son état nutritionnel.
Plusieurs réponses sont possibles :
• « Avez-vous mangé avec appétit au cours du dernier mois? »
• « Combien de poids avez-vous perdu au cours du dernier mois? »
• « Avez-vous fait de l’exercice de façon excessive au cours du dernier mois? »
• « Quel est votre poids habituel? »
• « Votre poids a-t-il été stable dans la dernière année? »
• « Décrivez-moi ce que vous mangez dans une journée normale pour vous. »

10. Vous demandez à monsieur Plourde s’il s’est senti particulièrement au ralenti dernièrement,
et si quelqu’un lui a dit qu’il semblait bouger ou parler plus lentement que d’habitude.
Pourquoi cette question est-elle pertinente?
Pour vérifier la présence d’un changement psychomoteur.

11. Parmi les questions suivantes, laquelle vous permettrait le mieux de recueillir de
l’information sur l’humeur actuelle de monsieur Plourde?
a) « Comment allez-vous aujourd’hui? »
b) « Comment vous sentez-vous actuellement? »
c) « Je vois que vous marchez au ralenti; êtes-vous fatigué? »
d) « Je vois que vous ne vous êtes pas habillé ce matin; est-ce que ça va? »
b). L’humeur est un sentiment qui reflète l’état émotionnel global et durable dans lequel se
trouve la personne. Une humeur est dite « euthymique » lorsqu’elle exprime une tranquillité
d’esprit; elle peut aussi être colérique, anxieuse, triste, euphorique ou labile. Pour qualifier

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l’humeur de monsieur Plourde, il suffit de lui demander simplement : « Comment vous
sentez-vous actuellement? »
La réponse a) est correcte, mais plus générale que la réponse b). Les réponses c) et d)
sont en lien avec des symptômes comportementaux (sommeil, fatigue et apparence); elles
ne permettent pas de recueillir de l’information sur l’humeur de monsieur Plourde.

12. Voici un extrait du plan thérapeutique infirmier (PTI) de monsieur Plourde. Ajoutez deux
problèmes prioritaires nécessitant un suivi clinique particulier.
Extrait de PTI

CONSTATS DE L’ÉVALUATION

RÉSOLU / SATISFAIT
Professionnels /
Date Heure No Problème ou besoin prioritaire Initiales
Services concernés
Date Heure Initiales

2023-05-15 11:00 1 Signes de toxicité légère H.K.

2 Fatigue

3 Perte de poids

SUIVI CLINIQUE

CESSÉE / RÉALISÉE
Date Heure No Directive infirmière Initiales
Date Heure Initiales
2023-05-15 11:00 1 Vérifier signes de toxicité du lithium q quart de travail. H.K.

Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service

Heather King H.K. Unité de psychiatrie Unité de psychiatrie

© OIIQ

13. Formulez une directive infirmière pour assurer le suivi clinique du problème prioritaire no 1 :
Signes de toxicité légère.
Voir l’extrait de PTI ci-dessus.

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45
14. Voici un extrait des notes d’évolution de l’infirmière :

Quelle partie de cette note est acceptable? Justifiez votre réponse.


« Reste couché lorsqu’il ne dort pas. » Les autres parties de la note sont interprétables
(« Dort profondément pendant de longues heures. Fatigué +++ »). À moins de faire passer
un électroencéphalogramme (EEG) à monsieur Plourde, il est impossible de déterminer la
profondeur de son sommeil. En revanche, à son réveil, monsieur Plourde pourrait qualifier
lui-même son sommeil; il serait alors acceptable d’écrire, par exemple : « Dit qu’il a dormi
profondément. » Sinon, il faudrait écrire : « Couché dans son lit, les yeux clos de (préciser
une heure) à (préciser une heure) ». La fatigue est également une donnée subjective. Là
encore, c’est à monsieur Plourde de la quantifier; les « +++ » sont inacceptables. Il serait
préférable d’écrire : « Dit être très fatigué. »

15. À partir des données familiales de la page précédente, créez le génogramme de monsieur
Plourde.
> Exemple de génogramme, figure 4.8, p. 81.

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46
16. Quel facteur principal pourrait contribuer à une rechute d’un épisode de manie ou de
dépression chez monsieur Plourde?
La non-adhésion à son traitement.

17. D’après l’arbre décisionnel suivant, devriez-vous lui donner son médicament?

Non. Monsieur Plourde manifeste des effets indésirables liés à l’antipsychotique. Il ne faut
pas administrer de quétiapine dès l'apparition de l'un de ces effets.

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1. En écoutant les propos de monsieur Plourde, quel élément devez-vous examiner
prioritairement?
a) L’adhésion à son traitement
b) La perception des conséquences de sa maladie sur sa vie
c) Les raisons de sa dernière hospitalisation
d) Son projet de vie
b). Toutes ces réponses sont des éléments qui devront être examinés. Toutefois, la
réponse b) est à prioriser, compte tenu des propos de monsieur Plourde (« devenir un bon
à rien » et « je ne pourrai pas réussir ce rêve avec cette contrainte »). Ces propos dénotent
une perception personnelle de monsieur Plourde à l’égard des problèmes de santé mentale
et ressemblent à de l’autostigmatisation.

2. Afin de valider votre impression clinique d’autostigmatisation, que répondez-vous à


monsieur Plourde?
La réponse doit être empreinte d’empathie et démontrer qu’il peut se confier à vous. Par
exemple : « J’ai l’impression que vous avez des doutes sur votre capacité à réussir la
formation en génie civil en raison de votre maladie. Est-ce bien ce que vous vouliez dire? »
ou « Comment percevez-vous les conséquences de votre maladie sur votre projet
d’études? »

3. À quel type de thérapie se rapporte le fait de relever ses pensées et ses émotions, puis de
faire le lien avec le comportement choisi, soit de travailler à la ferme familiale au lieu de
réaliser des études?
a) Thérapie cognitive
b) Thérapie cognitivo-comportementale
c) Thérapie comportementale
d) Thérapie interpersonnelle
e) Thérapie psychodynamique

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b). La thérapie cognitivo-comportementale aide monsieur Plourde à faire le lien entre ses
schémas de pensées, ses émotions et ses comportements. En reconnaissant ses
distorsions cognitives et en apprenant à modifier ses perceptions relatives aux événements
vécus, monsieur Plourde peut arriver à modifier ses sentiments de façon plus positive.

4. Que lui répondez-vous?


Il s’agit ici d’une réponse personnelle qui doit prendre en considération deux éléments : la
décision est du ressort de monsieur Plourde et les répercussions éventuelles de son choix.
Vous pouvez cependant l’aider à évaluer la situation en déterminant les pour et les contre
du dévoilement, ainsi que les conséquences à court et à long terme de cette décision. Vous
pouvez aussi l’encourager à assumer la responsabilité de ses gestes, de ses décisions et
de ses choix, sans rejeter la faute sur lui-même ni intérioriser les attitudes négatives de la
société. Vous contribuez ainsi au maintien de son autonomie, à la reconnaissance de sa
valeur et à la prise en charge de sa propre condition.

5. Quel type de stigmatisation monsieur Plourde craint-il?


La stigmatisation publique.

6. Que lui répondez-vous?


Vous pourriez orienter votre réponse sur les aspects suivants :
• Déterminer les stresseurs psychosociaux ou physiques qui influent sur son humeur et ses
pensées.
• Énoncer des stratégies positives et aidantes pour faire face aux menaces, aux
préoccupations et aux stresseurs.
• Utiliser les techniques et les stratégies apprises pour prévenir ou diminuer les symptômes.
• Faire appel à sa famille ou à ses proches comme sources de soutien (notamment les
inclure dans sa vie afin qu’ils décèlent rapidement les manifestations cliniques de la
maladie).

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1. À partir des données présentées, remplissez l’Inventaire de Beck pour la dépression et
expliquez le résultat obtenu. Si une donnée est absente, attribuez-y la note 0.

> Inventaire de Beck pour la dépression, disponible sur la plateforme


1 : Je suis morose ou triste tout le temps et je ne peux pas me remettre d’aplomb. Score 2
(Elle vous dit ressentir un mal-être qui l’envahit entièrement.)
2 : Je me sens découragé(e) à propos du futur. Score 1
(Lorsqu’elle vous parle du futur, elle se sent découragée.)
3 : Je sens que j’ai échoué plus que la moyenne des gens. Score 1
(Lorsqu’elle se compare à ses amies, elle pense que celles-ci sont meilleures qu’elle.)
4 : Je me sens « tanné(e) » la plupart du temps. Score 1
(Elle se dit tannée de ses tâches la plupart du temps.)
5 : Aucune information. Score 0
6 : Aucune information. Score 0
7 : Aucune information. Score 0
8 : Je me critique pour mes faiblesses et mes erreurs. Score 1
(Elle se trouve nulle lorsqu’elle ne réussit pas une action.)
9 : Aucune information. Score 0
10 : Aucune information. Score 0
11 : Aucune information. Score 0
12 : Je suis moins intéressé(e) aux autres maintenant qu’auparavant. Score 1
(Sa vie se résume à ses parents.)
13 : Je ne suis pas capable de prendre des décisions du tout. Score 3
(Elle évite toute tâche nécessitant une prise de décision.)

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50
14 : Aucune information. Score 0
15 : J’ai besoin de faire des efforts supplémentaires pour commencer à faire quelque
chose. Score 1
(Elle évite les tâches nécessitant une décision.)
16 : Je me réveille plus fatigué(e) que d’habitude. Score 1
(Elle dort un peu plus qu’habituellement.)
17 : Aucune information. Score 0
18 : Mon appétit n’est plus aussi bon que d’habitude. Score 1
(Son appétit n’est pas aussi bon que d’habitude.)
19 : Aucune information. Score 0
20 : Aucune information. Score 0
21 : Aucune information. Score 0
Score de 13 : Selon ce score, madame Jasmin souffre d’une dépression légère.
Notez que cette échelle permet d’alerter le clinicien qui utilise les différents seuils de
gravité. Cet outil est la mesure subjective de dépression la plus utilisée. Un examen
clinique est cependant nécessaire pour apporter des données complémentaires concernant
un éventuel état dépressif.

2. Nommez trois éléments observables, mais non spécifiés dans la mise en situation, qui vous
permettraient de compléter l’évaluation de la condition mentale de madame Jasmin.
Sa tenue vestimentaire, sa posture, le débit et le ton de sa voix, la cohérence de ses
propos et son affect sont tous des éléments qui permettraient de compléter l’évaluation de
sa condition mentale.

3. Expliquez à madame Jasmin les raisons de ce bilan sanguin.


Le dosage de ces marqueurs sert à éliminer un dérèglement du fonctionnement de la
glande thyroïde. Ce dysfonctionnement peut entraîner des symptômes semblables à ceux
de la dépression.

4. Que lui répondez-vous?


Un neurotransmetteur, la sérotonine, joue un rôle majeur dans la régulation de l’humeur et
l’apparition d’épisodes dépressifs. D’autres substances chimiquement apparentées à la

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sérotonine, comme la dopamine et la noradrénaline, sont les neurotransmetteurs les plus
souvent en cause dans les diverses formes de dépression.

5. Déterminez la distorsion cognitive que semble présenter madame Jasmin par rapport aux
activités sociales durant le secondaire.
a) Erreur de prévision
b) Interprétation indue
c) Pensée « tout ou rien »
d) Rejet du positif
e) Surgénéralisation
b). Une interprétation indue est la tendance à décider arbitrairement que quelqu’un a une
attitude négative envers soi sans prendre la peine de vérifier les faits.
> Exemples de distorsions cognitives, tableau 13.3, p. 288.

6. Indiquez trois enseignements à offrir à madame Jasmin par rapport à cette médication.
Plusieurs réponses sont possibles. Les voici :
• Mentionner les effets indésirables les plus fréquents et les façons d’y remédier, soit :
– insomnie (routine de sommeil, exercice physique régulier, etc.);
– sécheresse buccale (mâcher de la gomme et sucer des bonbons sans sucre, prendre
des gorgées d’eau fréquemment);
– nausées (prendre la médication avec de la nourriture);
– constipation (exercice physique régulier, diète élevée en fibres, etc.).
• Mentionner que l’apparition des effets thérapeutiques peut prendre de quatre à huit
semaines.
• Expliquer à madame Jasmin qu’elle doit être prudente pendant la conduite d’un véhicule
ou toute autre activité nécessitant de la vigilance en raison des risques de somnolence,
d’étourdissements et de vision trouble.
• Lui conseiller de procéder lentement lors des changements de position.
• Lui conseiller d’éviter la consommation d’alcool.

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1. Sachant que madame Jasmin a ingéré une grande quantité d’acétaminophène, quels
signes devez-vous surveiller plus étroitement chez elle?
a) Diaphorèse et hyperthermie
b) Diaphorèse et nausée
c) Hyperthermie et vomissements
d) Nausées et vomissements
d). Les nausées et les vomissements sont fréquents et constituent souvent les premiers
signes observés à la suite d’une intoxication à l’acétaminophène. Il faudra également
surveiller le niveau de conscience, de confusion et d’agitation de madame Jasmin afin de
déceler les signes d’une encéphalopathie hépatique. Une douleur à l’hypocondre droit
pourrait aussi être présente.

2. Sachant que l’intoxication à l’acétaminophène peut causer une hépatite fulminante, quels
résultats d’analyses de laboratoire devez-vous surveiller étroitement?
a) Alanine aminotransférase (ALT)
b) Créatine kinase MB (CK-MB)
c) Créatinine
d) Leucocytes
a). Les enzymes hépatiques, principalement l’ALT, sont à surveiller afin de déceler
d’éventuels dommages hépatiques, ainsi que le rapport international normalisé (RIN) pour
détecter les problèmes potentiels de coagulation qui en découlent. La réponse b) est une
enzyme cardiaque. La réponse c) est un déchet de l’organisme qui provient de la
dégradation de la créatine musculaire. La réponse d) désigne les globules blancs du
système immunitaire.

3. Quel sentiment se dégage des propos de madame Jasmin?


Le suicide est une réaction de la personne devant une souffrance qu’elle ne peut tolérer.
Les sentiments à la base de cette souffrance peuvent être multiples : désespoir, solitude,
inutilité ou abandon. Madame Jasmin éprouve du désespoir à l’égard de sa vie.

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4. Que pourriez-vous dire à madame Jasmin pour résumer ses propos?
Plusieurs réponses sont possibles. En voici quelques exemples :
• « Vous avez l’impression que votre vie a été une succession de problèmes. »
• « Si je vous ai bien comprise, vous trouvez que votre vie est un fiasco jusqu’à
maintenant. »
• « Vous trouvez que votre vie ne vous a rien apporté de bon. »

5. Y a-t-il eu un facteur précipitant à la tentative de suicide de madame Jasmin?


a) Attouchements sexuels durant son enfance
b) Aucun facteur précipitant
c) Éloignement de ses amies
d) Travailler pour ses parents
b). Un facteur précipitant est un élément déclencheur de l’idée ou de l’acte suicidaire (perte
d’emploi, rupture amoureuse, décès d’un proche, difficultés financières). Dans le cas de
madame Jasmin, il n’y en a pas. C’est surtout une accumulation d’éléments de son passé
qui ont contribué à la fragiliser sur le plan émotionnel.

6. Que pourriez-vous lui répondre pour lui exprimer votre empathie?


a) « Avez-vous d’autres solutions que le suicide afin de vous aider à poursuivre votre
vie? »
b) « Je vous suggère de vous reposer, nous en reparlerons plus tard. »
c) « Vous et moi, nous trouverons une solution ensemble! »
d) « Vous tuer n’est pas une solution, c’est de la fuite. »
a). Voici d’autres exemples de questions démontrant de l’empathie :
• « Vous ne voyez pas d’autre issue que le suicide pour vous en sortir? »
• « Vous êtes désespérée au point de ne pas trouver d’autre solution que le suicide? »
• « Vous ne voyez vraiment aucun autre moyen pour vous en sortir? »
La réponse b) dirige la conversation vers une nouvelle action.
La réponse c) met la responsabilité sur les épaules de l’infirmière.
La réponse d) représente davantage un jugement.

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7. Qu’est-ce qu’une urgence suicidaire et comment devez-vous l’évaluer chez madame
Jasmin?
L’urgence suicidaire, ou imminence du passage à l’acte, est la probabilité qu’une personne
adopte un comportement suicidaire dans les 48 prochaines heures.
Le Guide d’évaluation de la personne à risque suicidaire (GÉRIS) permet de déterminer les
niveaux de risque de l’urgence suicidaire et de la dangerosité, ainsi que les facteurs liés à
ce risque ou protégeant la personne.
> Guide d’évaluation de la personne à risque suicidaire, p. 90.
Antérieurement, les intervenants ne posaient que les trois questions COQ :
1. « Comment prévoyez-vous vous suicider? »
« Avez-vous décidé d’un moyen pour vous suicider? » (Attention, pour estimer le degré
de dangerosité, il importe de considérer autant l’accessibilité aux moyens que la létalité
du plan.)
2. « Où prévoyez-vous mettre votre plan à exécution? »
3. « Quand comptez-vous mettre votre plan à exécution? » (Cette dernière question permet
d’évaluer l’imminence du passage à l’acte.)
Le GÉRIS est maintenant beaucoup plus complet.

8. Quels sont les trois facteurs prioritaires que vous devez considérer dans l’évaluation de
l’urgence suicidaire pour madame Jasmin?
• Ses tentatives de suicide antérieures.
• La planification de sa prochaine tentative (telle qu’évaluée à la question précédente).
• Son désir de changement, qui pourrait se manifester par un nouvel espoir en ses
capacités et par la reconnaissance des ressources disponibles dans son milieu.

9. Pourriez-vous augmenter le risque que madame Jasmin commette une deuxième tentative
de suicide en la questionnant à ce sujet? Justifiez votre réponse.
Non. Il est faux de croire que le fait de demander à une personne si elle a des idées
suicidaires peut provoquer un passage à l’acte. En réalité, le fait de valider et de normaliser
la situation contribue à réduire le stress et l’angoisse chez la personne suicidaire.

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10. Trouvez deux questions à poser à madame Jasmin pour évaluer les facteurs de protection
dont elle dispose.
Les facteurs de protection permettent à la personne d’envisager d’autres options que le
suicide devant des situations difficiles. Ce sont des éléments qui diminuent sa vulnérabilité
au suicide.
Il est possible d’évaluer ces facteurs en posant les questions suivantes à madame Jasmin :
• « Parlez-moi d’une situation difficile que vous avez vécue. Comment avez-vous fait pour
surmonter cette situation? »
• « Qu’est-ce qui vous a aidé le plus jusqu’à présent? »
• « Comment percevez-vous votre futur? »
• « Comment décririez-vous votre santé? »
• « Est-ce que vous avez des personnes pour vous aider? »

11. Madame Jasmin n’est sans doute pas consciente que certains facteurs l’ont protégée
malgré sa vie difficile. D’après les données de sa situation, quels sont les deux facteurs de
protection que vous pourriez faire ressortir?
L’implication de sa famille dans sa vie et son engagement dans son travail.

12. Expliquez pourquoi cette directive infirmière est inadéquate.


Il s’agit d’une intervention ponctuelle qui n’a pas à être inscrite dans le PTI. De plus, le
recours à une entente verbale ou écrite de non-suicide entre l’infirmière et la personne
suicidaire était commun autrefois, mais aucune preuve scientifique ne prouve l’efficacité
clinique d’une telle entente. L’établissement d’une relation de confiance reste la clé pour
prévenir le suicide.

13. Vous avez rédigé la note d’évolution suivante dans le dossier de madame Jasmin.
Cependant, certains éléments de cette note ne correspondent pas à ce que madame
Jasmin a clairement exprimé. Identifiez-les et réécrivez la note en vous limitant aux faits.

Extrait des notes d’évolution


2015-07-04 17:00 Pleure et verbalise son désespoir en disant : « Ma vie a toujours été rien
que de la cochonnerie. Misère par-dessus misère, un problème après l’autre. Il ne s’est
jamais rien passé de bon. De la merde, rien que de la merde. Ça ne changera jamais. Peu

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importe ce que je vais faire, ça sera toujours de la merde. Je n’aurais jamais dû venir au
monde. On dirait que tout ce que j’ai vécu, c’était pour que je me suicide un jour. » Trouve
que sa vie est un échec, se sent inutile, ne voit pas d’autre solution que le suicide.
Madame Jasmin n’a jamais dit clairement que sa vie était un échec, qu’elle se sentait inutile
et que le suicide était la seule solution. Vous devez vous limiter à rapporter textuellement
les paroles de madame Jasmin, sans chercher à les interpréter. Le désespoir mentionné au
début de la note constitue également une interprétation et ne devrait pas être inscrit. Voici
plutôt ce que vous devriez inscrire : Dit en pleurant : « Ma vie a toujours été rien que de la
cochonnerie. Misère par-dessus misère, un problème après l’autre. Il ne s’est jamais rien
passé de bon. De la merde, rien que de la merde. Ça ne changera jamais. Peu importe ce
que je vais faire, ça sera toujours de la merde. Je n’aurais jamais dû venir au monde. On
dirait que tout ce que j’ai vécu, c’était pour que je me suicide un jour. »

1. Quels sont les deux principaux symptômes du trouble dépressif de madame Jasmin à ce
stade?
L’humeur dépressive (elle dit n’avoir aucun goût de vivre) et l’anhédonie (« Je ne sais pas
ce que ça veut dire, avoir du plaisir dans la vie »).

2. Devriez-vous vérifier si madame Jasmin a des idées délirantes et des hallucinations?


a) Non, car ce ne sont pas des manifestations de la dépression persistante.
b) Non, seulement la présence d’idées délirantes devrait être vérifiée.
c) Oui, car cela fait partie des éléments d’évaluation de base.
d) Oui, car ces manifestations sont présentes avec le trouble dépressif sévère.
d). Oui. Il est possible que madame Jasmin ait des idées délirantes et des hallucinations,
car le trouble dépressif grave peut en effet se manifester par des caractéristiques
psychotiques.

3. Nommez trois symptômes comportementaux que madame Jasmin aurait pu mentionner.


Parmi les symptômes comportementaux d’un trouble dépressif persistant, on trouve :
• la fatigue ou une baisse d’énergie (les activités habituelles peuvent épuiser la personne);

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• la perturbation du sommeil;
• des variations de l’appétit.

4. Comment expliquez-vous l’inertie de madame Jasmin?


Pour la personne dépressive, l’exécution de tâches simples comme se laver et changer de
vêtements peut s’avérer impossible, car elle présente une diminution de l’aptitude à penser,
à se concentrer ou à prendre des décisions. En plus, elle éprouve de la fatigue.

5. Ajoutez un problème prioritaire en lien avec les données de cet épisode.


Idées suicidaires quotidiennes ou risque suicidaire modéré.

6. Dans le cas de madame Jasmin, quelles sont les deux indications d’un traitement d’ECT?
1. Un trouble dépressif réfractaire au traitement pharmacologique (elle n’a pas répondu aux
traitements : prise de différents antidépresseurs qui ne semblent pas améliorer son état);
2. La présence d’idéations suicidaires (« Ce n’est que partie remise »).

7. Si madame Jasmin était atteinte d’un trouble anxieux plutôt que d’un trouble dépressif, le
médecin aurait-il prévu ce type de traitement?
a) Non, car l’ECT est inefficace en cas de trouble anxieux.
b) Non, car l’ECT intervient sur des hormones différentes.
c) Oui, car l’ECT est efficace pour les troubles anxieux.
d) Oui, car l’ECT intervient sur les mêmes neurotransmetteurs.
a). Non. L’ECT est inefficace en cas de trouble anxieux.

8. Compte tenu de l’état dépressif de madame Jasmin, comment devriez-vous vérifier si elle
est apte à consentir à un tel traitement?
Le consentement aux soins étant un processus continu, la détermination de l’aptitude l’est
également. Pour évaluer l’aptitude de madame Jasmin à consentir au traitement, il faut
obtenir des réponses aux cinq questions suivantes :
• Madame Jasmin comprend-elle la nature de la maladie pour laquelle le traitement d’ECT
lui est proposé?
• Comprend-elle la nature et le but de ce traitement?
• Comprend-elle les risques associés à ce traitement?

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• Comprend-elle les risques si elle ne reçoit pas ce traitement?
• Sa condition mentale affecte-t-elle sa capacité à consentir au traitement?

9. Devriez-vous considérer le consentement signé de madame Jasmin comme valide?


a) Non, il faut s’assurer de l’inaptitude de madame Jasmin.
b) Non, il faut s’assurer du consentement libre et éclairé.
c) Oui, il faut faire confiance au personnel qui l’a fait signer.
d) Oui, une fois signé, ce contrat est valide pour la durée de l’hospitalisation.
b). Le fait qu’un consentement ait été donné par écrit ne constitue pas en soi une preuve de
sa validité. Vous devez vous assurer que madame Jasmin a consenti de façon libre (c’est-
à-dire sans avoir subi de pression pour accepter le traitement) et éclairée (c’est-à-dire en
ayant reçu toute l’information utile pour prendre la décision d’accepter ou de refuser le
traitement).
La réponse a) est inexacte, car c’est l’aptitude à consentir que vous devez valider. La
réponse d) est fausse, car la personne soignée peut changer d’idée en lien avec ses soins
à tout moment. La réponse c) ne démontre pas la validité du consentement.

10. Le matin du traitement, vous devez procéder à certaines vérifications. Nommez-en trois.
Plusieurs réponses sont possibles. Les voici :
• Vérifier que madame Jasmin est bien à jeun depuis au moins six heures.
• Vérifier les signes vitaux de madame Jasmin, y compris la température, et les consigner
au dossier.
• Vérifier que madame Jasmin a enlevé ses bijoux, son dentier, son vernis à ongles ainsi
que ses lunettes ou ses verres de contact.
• Vérifier que madame Jasmin a vidé sa vessie.
• Vérifier qu’aucun anticonvulsivant ou stabilisateur de l’humeur n’a été pris.
• Vérifier qu’aucune benzodiazépine n’a été administrée dans les 24 dernières heures.

11. Pourquoi ces appareils de monitorage sont-ils nécessaires pendant le traitement d’ECT?
Pour surveiller les fonctions vitales de madame Jasmin.

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12. Pour quelles raisons administrez-vous l’atropine à madame Jasmin?
L’atropine réduit l’hypersialorrhée et protège madame Jasmin contre la bradycardie vagale,
qui survient parfois après l’application du stimulus électrique.

13. Est-il normal que madame Jasmin présente de la confusion après son traitement?
a) Non, cela démontre l’inefficacité du traitement.
b) Non, c’est une manifestation du trouble dépressif grave.
c) Oui, cela démontre l’efficacité du traitement.
d) Oui, c’est un effet indésirable de ce traitement.
d). Oui. Une période de confusion transitoire est un effet indésirable d’un traitement d’ECT,
et elle se présente immédiatement après les convulsions.

14. Quel type d’amnésie manifeste-t-elle après son traitement?


De l’amnésie rétrograde qui sera à court terme ou transitoire.

15. En plus des manifestations déjà mentionnées, nommez deux autres points que vous devez
évaluer chez madame Jasmin après le traitement.
• La présence de malaises ou d’effets indésirables de l’ECT (céphalées, nausées);
• La capacité de madame Jasmin à circuler.

16. Devriez-vous lui apporter son plateau de petit-déjeuner maintenant?


a) Non, il faut s’assurer que le réflexe de déglutition est revenu.
b) Non, la personne doit demeurer à jeun jusqu’au prochain repas.
c) Oui, le réflexe de déglutition demeure malgré le traitement.
d) Oui, la personne peut manger immédiatement, malgré l’intervention.
a). Non, il faut s’assurer que son réflexe de déglutition est revenu avant de lui permettre de
s’alimenter. Aussi, madame Jasmin doit être de retour dans sa chambre depuis au moins
30 minutes (60 minutes dans certains centres).

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17. Voici un extrait des notes d’évolution. Cette note est inacceptable. Réécrivez-la pour qu’elle
soit plus descriptive de la condition clinique de madame Jasmin.
Extrait des notes d’évolution
2023-07-02 10:15 Un peu confuse de temps en temps et désorientée. Continuons à
surveiller.

2023-07-02 10:15 Propos confus. Lorsque je lui demande si tout va bien, elle dit : « Ça n’a
pas d’importance que mon chien n’ait pas de plumes. Je vais prendre l’autobus pour
grimper dans l’arbre, là. » Désorientation dans l’espace, n’a pas reconnu son fils.

Il ne faut pas utiliser des termes interprétables comme « un peu ». De toute façon, il est
difficile, voire impossible, de quantifier la confusion; cela peut varier d’une infirmière à
l’autre en fonction de l’expérience de travail acquise auprès des personnes montrant de la
confusion. Il est préférable d’écrire « propos confus » ou « propos incohérents » plutôt que
« confuse », ce qui pourrait laisser croire que la condition psychologique de la personne est
banalisée. Il est également important de préciser les sphères touchées lorsque la personne
est désorientée, à moins qu’elle soit désorientée dans les trois sphères; dans ce cas, il faut
simplement écrire « désorientée dans les trois sphères ». De plus, il est inutile d’écrire
« Continuons à surveiller », puisque cela présume ce qui sera fait ultérieurement. Il faut
plutôt détailler les observations prouvant qu’une surveillance adéquate a été effectuée
(p. ex. « Surveillance q30 minutes débutée »).

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1. Indiquez trois questions à poser à monsieur Payet afin de réaliser son évaluation cognitive.
Plusieurs réponses sont possibles :
• « Comment voyez-vous cette situation précise? »
• « Qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous en ce moment? »
• « Que signifie cet événement pour vous? »
• « Quel sens donnez-vous à cette épreuve? »
• « Cette situation représente-t-elle un danger, une menace? »
• « Qu’est-ce que cet événement vient perturber dans votre vie? »
• « Vous sentez-vous capable d’affronter la situation? »
• « Qu’est-ce qui vous donne de l’espoir? »

2. Toujours à l’aide du modèle transactionnel d’adaptation au stress, indiquez trois questions


permettant d’évaluer les stratégies d’adaptation de monsieur Payet en réponse à ce dernier
événement.
Plusieurs réponses sont possibles :
• « Que faites-vous habituellement pour vous sentir mieux? »
• « Dans le passé, avez-vous fait face à une situation difficile? »
• « Qu’est-ce qui était aidant pour vous dans cette façon de faire? »
• « Qu’avez-vous essayé cette fois-ci? »
• « Que pourriez-vous faire maintenant? »

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et attaques de panique
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3. Vous désirez évaluer le soutien social que reçoit monsieur Payet dans cette épreuve.
Indiquez trois questions à lui poser à ce sujet.
Plusieurs réponses sont possibles :
• « Avec qui vivez-vous? »
• « Avez-vous quelqu’un à qui parler? »
• « Avec qui parlez-vous quand vous ne vous sentez pas bien? »
• « Comment vos proches réagissent-ils? » (Particulièrement son fils)
• « Comment peuvent-ils vous aider? »
• « Connaissez-vous quelqu’un qui a vécu une situation semblable? »
• « Avez-vous accès à des ressources communautaires? »
• « Est-ce que quelqu’un vous soutient dans cette épreuve? »
• « Quel soutien avez-vous à votre travail? »

4. Selon ces informations, le locus de contrôle de monsieur Payet est-il interne ou externe?
a) Externe, car il a de l’emprise sur sa vie.
b) Externe, car il subit les événements de la vie.
c) Interne, car il a de l’emprise sur sa vie.
d) Interne, car il subit les événements de la vie.
b). Le locus de contrôle est externe, car il se sent coupable d’événements sur lesquels il
n’avait aucun contrôle. Les personnes ayant un locus de contrôle interne considèrent
qu’elles ont de l’emprise sur leur vie et qu’elles sont en mesure d’en influencer le cours;
elles croient que leurs efforts entrent en compte dans le dénouement de situations difficiles.
Les personnes ayant un locus de contrôle externe s’estiment plutôt à la merci des
événements, qu’elles attribuent à des facteurs externes tels que la chance ou le destin.

5. Quel mécanisme de défense monsieur Payet utilise-t-il pour diminuer son degré d’anxiété
par rapport à cette situation?
a) Déni
b) Déplacement
c) Humour
d) Sublimation

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. SA 6 – Stress post-traumatique, anxiété


et attaques de panique
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c). Il utilise l’humour. C’est un mécanisme de défense qui démontre un niveau d’adaptation
élevé à l’égard d’une situation anxiogène et une perception consciente des sentiments, des
idées et de leurs conséquences.
> Principaux mécanismes de défense, tableau 12.1, p. 256.

6. D’après les données ci-dessus, quel est le stade d’anxiété de monsieur Payet?
a) Grave
b) Léger
c) Modéré
d) Panique
c). Un stade modéré, qui permet de faire face à des situations plaisantes ou déplaisantes.
> Réactions à l'anxiété, tableau 12.3, p. 259.

7. Lors de votre prochaine rencontre, quelles réactions émotionnelles de monsieur Payet


pourraient indiquer qu’il est passé à un stade d’anxiété supérieur?
a) Désorganisation totale et perte totale de la maîtrise de soi
b) Hypersensibilité et désorganisation totale
c) Hypersensibilité et sentiment de menace
d) Perte totale de la maîtrise de soi et sentiment de menace
c). En cas d’anxiété grave, il pourrait éprouver un sentiment de menace, et présenter de
l’hypersensibilité, des signes de dépression, de l’irritabilité ainsi qu’un besoin d’espace. La
désorganisation totale et la perte totale de maîtrise de soi se retrouvent dans le stade
d’anxiété panique.

8. Quel type d’anxiété monsieur Payet montre-t-il?


a) Chronique
b) Diffuse
c) Rebond
d) Situationnelle
d). Une anxiété situationnelle (ou induite). Sa réaction devant la mort de l’ami de son fils a
été l’élément déclencheur de son anxiété.
> Section 12.1.3 – Typologie des réactions anxieuses, p. 258.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. SA 6 – Stress post-traumatique, anxiété


et attaques de panique
64
9. Quelles techniques pourriez-vous enseigner à monsieur Payet pour l’aider à réduire son
stress et à améliorer son état de bien-être? Nommez-en trois.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Techniques d’autorelaxation progressive
• Méditation de pleine conscience
• Exercices de respiration lente et profonde
• Concentration sur un objet unique dans la pièce
• Écoute d’une musique apaisante ou d’un enregistrement de relaxation
• Visionnement de films ou de photos représentant la nature
• Pratique régulière d’exercice physique

1. Nommez quatre manifestations cliniques qui confirmeraient que monsieur Payet est victime
d’attaques de panique.
Monsieur Payet présente 5 des 13 symptômes d’une attaque de panique. Le minimum
requis pour que ce diagnostic soit posé est de 4.
Voici les symptômes présents chez monsieur Payet : transpiration, sensation de souffle
coupé, sensation de vertige, peur de perdre le contrôle de soi, peur de mourir. Il pourrait
aussi présenter les symptômes suivants : palpitations, tremblements, sensation
d’étranglement, douleur, nausées, frissons, paresthésies, déréalisation.

2. En plus des symptômes physiques présents chez monsieur Payet, quels autres éléments
permettent de conclure qu’il se dirige vers un trouble panique?
Monsieur Payet a eu des attaques de panique récentes et imprévisibles. Le deuxième
élément est qu’au moins une de ces attaques a été suivie d’une crainte persistante de subir
une autre attaque et d’inquiétudes au sujet de l’attaque ou de ses conséquences. Même si
le délai d’un mois ou plus n’a pas encore été atteint, il faut poursuivre le suivi.

3. À l’aide de l’Échelle de dépistage du trouble de l’anxiété généralisée à 7 items (GAD-7),


évaluez l’anxiété de monsieur Payet. Si une information est manquante, accordez-y le
score 0. Comment interprétez-vous le score total?

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. SA 6 – Stress post-traumatique, anxiété


et attaques de panique
65
> Échelle de dépistage du trouble de l’anxiété généralisée à 7 items (GAD-7), p. 76.
1. Se sentir nerveux, anxieux ou tendu. Score 3
(Tensions musculaires presque toute la journée depuis 14 jours.)
2. Ne pas pouvoir arrêter de s’inquiéter ou contrôler ses inquiétudes. Score 2
(Un rien l’inquiète, et cela plus de quatre jours par semaine.)
3. S’inquiéter à propos de tout et de rien. Score 0
(Aucune information.)
4. Éprouver de la difficulté à se détendre. Score 3
(Difficultés à s’endormir quotidiennement.)
5. Être si agité qu’il est difficile de rester assis. Score 0
(Aucune information.)
6. Devenir facilement ennuyé ou irritable. Score 3
(Prompt et impatient quotidiennement avec les membres de sa famille.)
7. Avoir peur que quelque chose de terrible arrive. Score 1
(La peur que son fils ait un accident.)
Résultat : 12 : anxiété modérée.
Un score de 8 ou plus devrait mener à une investigation plus approfondie afin d’évaluer la
présence possible d’un trouble anxieux.

4. Indiquez l’étape du processus de restructuration cognitive abordée.


a) Détermination du stresseur
b) Évaluation des émotions suscitées par les nouvelles pensées
c) Prise de conscience des émotions
d) Reconnaissance des pensées automatiques
e) Remplacement des croyances par des pensées plus adaptées
d). Cette étape permet d’associer le bruit du feu à la pensée qu’il provoque chez monsieur
Payet. La réponse a) n’est pas la bonne, car le stresseur est déjà identifié : il s’agit du
crépitement. Les réponses b) et c) nécessitent la présence d’une émotion, ce qui n’est pas
le cas. La réponse e) requiert un changement, ce qui n’est pas le cas non plus.

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et attaques de panique
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5. D’après ces données, quel problème prioritaire devrait être inscrit dans le plan
thérapeutique infirmier (PTI) de monsieur Payet?
a) Culpabilité
b) Diminution de l’estime de soi
c) Inadaptation à un changement social
d) Interactions sociales perturbées
a). Culpabilité. Pour ce qui est des réponses b), c) et d), aucune information de l’histoire de
monsieur Payet ne concorde avec celles-ci.

6. Quelle évaluation prioritaire devez-vous réaliser avant le départ de monsieur Payet?


a) État mental
b) Hallucinations
c) Projet suicidaire
d) Réseau social
c). Le risque d’idéation, de geste ou de projet suicidaire. Les évaluations énoncées dans
les réponses b) et d) devraient être réalisées dès la première rencontre et au début des
rencontres subséquentes. L’évaluation indiquée dans la réponse a) devrait être réalisée à
chaque début de rencontre.

7. En vous basant sur le syndrome général d’adaptation (SGA), expliquez pourquoi l’état de
monsieur Payet semble se détériorer.
Monsieur Payet a traversé les phases d’alarme et de résistance du syndrome général
d’adaptation. Toutefois, il semble que les stratégies utilisées afin d’assurer son
rétablissement ont été peu efficaces, ce qui le mène vers la phase d’épuisement.

1. Quelles altérations négatives des cognitions et de l’humeur sont présentes chez monsieur
Payet?
Il présente des distorsions cognitives persistantes à propos de la cause de la mort de l’ami
de son fils (il se sent responsable, bien qu’il soit intervenu pour le sauver) et présente un
état émotionnel négatif (il a honte et pleure chaque jour).

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et attaques de panique
67
2. De quelle façon monsieur Payet revit-il l’événement traumatisant?
Il fait des cauchemars et montre des signes d’hyperventilation, des tremblements et des
sueurs. De plus, une sensation de mort imminente le hante lorsqu’il perçoit un élément en
lien avec le feu.

3. Nommez deux autres symptômes d’activité neurovégétative que vous pourriez observer
chez monsieur Payet, mais qui ne sont pas présents dans cette situation.
Une difficulté de concentration et une réaction de sursaut exagérée.

4. Que signifie le comportement de monsieur Payet lorsqu’il ferme le rideau de sa fenêtre?


a) Il désire être seul en ne rencontrant personne.
b) Il évite tout élément pouvant lui rappeler le traumatisme.
c) Il présente une attaque de panique.
d) Il présente une perte de contrôle involontaire.
b). Monsieur Payet évite tout élément en lien avec le feu : briquet pour allumer la cigarette,
fumée qui se dégage des cigarettes, etc. Aucun élément de la situation ne corrobore les
réponses a), c) et d).

5. Est-il normal qu’il oublie un détail aussi important?


a) Non, la mémoire n’est pas affectée lors d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT).
b) Non, les mécanismes de défense utilisés par les personnes n’influencent pas la
mémoire.
c) Oui, c’est une façon d’éviter un stimulus lui rappelant l’événement traumatisant.
d) Oui, cela démontre que la personne développe de graves troubles cognitifs.
c). Oui. C’est une façon d’éviter un stimulus lui rappelant l’événement traumatisant.
L’incapacité de se rappeler un aspect important de l’événement traumatique est d’ailleurs
l’un des critères diagnostiques du trouble de stress post-traumatique (TSPT). Les réponses
a), b) et d) ne s’appliquent pas à son cas particulier.

6. D’après ces données, remplissez l’Index de sévérité de l’insomnie (ISI). Si une information
est manquante, accordez-y le score 0. Interprétez le score total en fonction de l'échelle de
correction.
> Index de sévérité de l’insomnie (ISI), p. 93.

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et attaques de panique
68
1. Veuillez estimer la SÉVÉRITÉ actuelle (dernier mois) de vos difficultés de sommeil.
a. Difficultés à s’endormir. Score 2
(Difficulté à s’endormir.)
b. Difficultés à rester endormi(e). Score 2
(Sommeil interrompu par les cauchemars.)
c. Problèmes de réveils trop tôt le matin. Score 2
(Une fois réveillé, il est incapable de se rendormir avant le lever du jour.)
2. Jusqu’à quel point êtes-vous SATISFAIT(E)/INSATISFAIT(E) de votre sommeil actuel?
Score : 0
(Aucune information)
3. Jusqu’à quel point considérez-vous que vos difficultés de sommeil PERTURBENT votre
fonctionnement quotidien (p. ex. fatigue, concentration, mémoire, humeur)? Score 1
(Léger : Il dort parfois dans son fauteuil pendant la journée et se réveille en sursautant.)
4. À quel point considérez-vous que vos difficultés de sommeil sont APPARENTES pour
les autres en termes de détérioration de la qualité de votre vie? Score 1 (Il a les traits
tirés et des cernes sous les yeux.)
5. Jusqu’à quel point êtes-vous INQUIET(ÈTE)/préoccupé(e) à propos de vos difficultés de
sommeil? Score : 0
(Aucune information)
Résultat : 8 = Insomnie sub-clinique (légère)
Le score total varie entre 0 et 28 : 0-7 = Absence d’insomnie; 8-14 = Insomnie sub-clinique
(légère); 15-21 = Insomnie clinique (modérée); 22-28 = Insomnie clinique (sévère).

7. D’après ces données, quel problème prioritaire devrait être inscrit dans l’extrait du PTI de
monsieur Payet?
a) Épuisement physique
b) Fatigue
c) Isolement social
d) Perturbation des habitudes de sommeil
d). La perturbation des habitudes de sommeil. Les réponses a) et b) représentent des
conséquences de la perturbation des habitudes de sommeil. Aucune information n’est
transmise en lien avec les contacts sociaux, ce qui élimine la réponse c).

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et attaques de panique
69
8. Est-ce que monsieur Payet devrait suivre une psychopharmacothérapie? Justifiez votre
réponse.
Oui. De récentes recherches rapportent que la médication devrait être envisagée dans le
traitement du TSPT seulement si la thérapie cognitivo-comportementale centrée sur le
traumatisme n’est pas offerte, si elle a échoué ou si la personne souffre d’une dépression
caractérisée dont l’intensité varie de modérée à grave. Dans la pratique, l’approche
préconisée demeure la combinaison de la thérapie cognitivo-comportementale centrée sur
le traumatisme et de la médication.

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et attaques de panique
70
1. Quels sont les deux traits de la personnalité limite présents chez monsieur Perez?
Plusieurs réponses sont possibles : la consommation de drogue, des relations
interpersonnelles conflictuelles, l’utilisation de menaces de suicide et la présence de
colères inappropriées.

2. Nommez deux autres manifestations relatives au trouble de la personnalité limite que vous
pourriez noter chez monsieur Perez lors de cette rencontre.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Réactivité marquée de l’humeur (comme des signes d’irritabilité ou d’anxiété)
• Comportement impulsif
• Alternance entre l’idéalisation excessive et la dévalorisation (p. ex. dire à l’infirmière que
madame Vachon est une conjointe parfaite, puis affirmer qu’ils n’ont pas assez de
relations intimes)

3. Quels facteurs augmentent le risque, pour madame Vachon, de subir de la violence de la


part de monsieur Perez?
Elle est enceinte, jeune et isolée de sa famille, et elle possède un faible niveau de scolarité.

4. Selon les données de la mise en situation, de quelles formes de violence madame Vachon
est-elle victime?
a) Physique et économique
b) Psychologique et physique
c) Sexuelle et économique

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d) Sexuelle et psychologique
b). Madame Vachon est victime de violence psychologique (monsieur Perez la menace de
se suicider si elle prend un temps de réflexion concernant leur relation) et physique
(monsieur Perez la frappe pour des vétilles, comme renverser un verre d’eau).

5. Pendant l’évaluation, quelles conséquences physiques et mentales de la violence


conjugale pourriez-vous noter chez madame Vachon?
a) Physiques (nommez-en deux) :
Plusieurs réponses sont possibles : blessures, douleurs chroniques, fonctions physiques
diminuées, voire invalidité, perturbations gastro-intestinales, santé physique générale plus
pauvre, somatisation, traumas physiques divers.
b) Mentales (nommez-en trois) :
Plusieurs réponses sont possibles : abus de substances, automutilation, dépression, idées
et tentatives de suicide, sentiments de honte et de culpabilité, faible estime de soi, troubles
alimentaires, troubles anxieux, troubles de l’alternance veille-sommeil, troubles à
symptomatologie somatique, trouble de stress post-traumatique.

6. Une fois seule avec madame Vachon, indiquez deux questions que vous pourriez lui poser
pour amorcer une discussion sur le problème pressenti.
Plusieurs réponses sont possibles :
• « Vous arrive-t-il de vivre des conflits importants avec votre partenaire? »
• « Comment vous y prenez-vous pour régler ces conflits entre vous? »
• « Qu’arrive-t-il quand votre partenaire et vous êtes en colère? »
• « Y a-t-il des situations au cours desquelles vous craignez votre partenaire? »
• « Des personnes ont parfois des blessures comme la vôtre parce que quelqu’un les a
frappées. Quelqu’un vous a-t-il frappé? »
> Indices de violence, encadré 30.22, p. 845.

7. Indiquez deux interventions immédiates à réaliser.


Plusieurs réponses sont possibles :
• Élaborer des scénarios de protection avec madame Vachon afin qu’elle prévoie une façon
de quitter rapidement la maison ainsi que des façons de se protéger en cas d’impossibilité
de quitter la maison.

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• L’orienter vers les ressources compétentes.
• L’accompagner et la soutenir dans la prise de décision.
• L’écouter activement.

1. Quels facteurs de risque de violence prédisposants, contribuants et précipitants monsieur


Perez présente-t-il?
a) Prédisposants
• Trouble de personnalité mixte (antisociale et limite);
• Antécédents de violence;
• Présence de plusieurs conflits (conflit antérieur avec ses anciens collègues, conflit
avec ses frères et disputes avec sa conjointe).
b) Contribuants
Consommation d’alcool et de cocaïne, ce qui contribue aux éléments psychotiques (il
parle seul et se prend pour Superman).
c) Précipitants
Madame Vachon exprime le désir de voir ses parents et échappe un peu de soupe sur la
table près de monsieur Perez.

2. Quels signes avant-coureurs de la violence monsieur Perez présente-t-il?


Il marche de long en large, regarde les gens furtivement et hausse le ton.

3. Que suggérez-vous à l’infirmière pour assurer sa sécurité et celle de l’ensemble du


personnel infirmier lors d’interventions futures avec monsieur Perez ou d’autres personnes
agressives ou intoxiquées?
S’assurer de toujours intervenir en équipe.

4. Outre le comportement de monsieur Perez, nommez trois éléments qui auraient dû être
considérés dans cette situation de travail.
• Environnement : tout l’équipement accessible à monsieur Perez (matériel à ponction,
table de chevet, tiges à soluté, etc.) pouvait être utilisé contre le personnel.

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73
• Moment : l’incident s’est produit en soirée, lors de la pause de certaines infirmières.
• Paramètres organisationnels : le personnel incluait deux infirmières novices (CEPI) et
deux agents de sécurité.

5. À quel niveau de dangerosité se trouvait monsieur Perez lorsqu’il a élevé le ton, qu’il a fixé
l’infirmière avec insistance et qu’il lui a dit qu’il savait comment remettre une femme à sa
place? Précisez, selon le niveau choisi, l’intervention à prioriser.
Niveau 4 : intimidation psychologique. L’intervention à prioriser est la pacification, qui
consiste à résoudre la crise par le biais de la parole. La technique de la ponction veineuse
aurait pu être retardée afin de diminuer au préalable la tension ressentie par monsieur
Perez.

6. Quelle intervention était à prioriser lorsque monsieur Perez a lancé la tige à soluté au
personnel infirmier, puis craché sur l’un des agents de sécurité?
a) Intervention physique
b) Pacification
c) Recadrage
d) Requête alpha
a). L’intervention physique était requise.

7. Quelle est votre impression clinique de ces symptômes?


Monsieur Perez présente des symptômes de sevrage de la cocaïne et de l’alcool.

8. Quelles sont les évaluations complémentaires à réaliser auprès de monsieur Perez?


• Observer les manifestations cliniques additionnelles pouvant indiquer une surdose, un
sevrage ou une interaction de drogues.
• Évaluer les symptômes physiologiques et psychologiques du sevrage ainsi que les effets
des médicaments prescrits : détérioration des signes vitaux.

9. Quelles interventions prioritaires devez-vous mettre en place?


Plusieurs réponses sont possibles :
• S’assurer que sa respiration est toujours adéquate.

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• Assurer un environnement sécuritaire : utilisation de mesures de contention chimique ou
mécanique.
• Surveiller les signes de sevrage.
• Surveiller les signes d’apparition de la rhabdomyolyse : une faiblesse musculaire, des
myalgies et des urines brunâtres.
• Suggérer des moyens pour diminuer l’agitation : respiration contrôlée, pacification.

1. Pourquoi monsieur Perez est-il sous garde autorisée?


Parce qu’il peut représenter un danger pour les autres et un risque pour lui-même (il
menace de se mutiler).

2. L’affirmation de cette infirmière est-elle juste?


a) Non. La garde est obtenue afin de s’assurer de la sécurité de monsieur Perez et de son
entourage, ce qui n’inclut pas l’obligation de prendre sa médication.
b) Non. La garde est obtenue afin d’obliger une évaluation de l’état physique de monsieur
Perez, qui conserve partiellement ses droits de consentir aux soins.
c) Oui. La garde est obtenue afin de s’assurer de la sécurité de monsieur Perez et de son
entourage, ce qui inclut l’obligation de prendre sa médication.
d) Oui. La garde est obtenue afin d’obliger une évaluation de l’état mental de monsieur
Perez, qui ne conserve aucun droit de consentir aux soins.
a). Lors d’une garde, monsieur Perez conserve les mêmes droits que toutes les personnes
soignées; il a donc le droit de refuser des traitements, à l’exception des évaluations
prescrites par la garde.

3. Cette mesure de contrôle est-elle adéquate? Justifiez votre réponse.


Non. La mesure de contrôle doit être la moins contraignante possible pour monsieur Perez.
Dans cette situation, avant de l’installer dans une salle d’isolement, il aurait fallu
commencer par un retrait à sa chambre.

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75
4. Identifiez deux problèmes prioritaires à inscrire dans le plan thérapeutique infirmier (PTI) ci-
dessous.
Extrait de PTI

CONSTATS DE L’ÉVALUATION

RÉSOLU / SATISFAIT
Professionnels /
Date Heure No Problème ou besoin prioritaire Initiales
Services concernés
Date Heure Initiales

2023-02-10 09:45 1 Risque de violence envers les autres N. S.

2023-02-10 09:45 2 Risque de violence envers soi-même N. S.

SUIVI CLINIQUE

CESSÉE / RÉALISÉE
Date Heure No Directive infirmière Initiales
Date Heure Initiales

Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service

Noémie Simon N. S. Unité de psychiatrie

© OIIQ

5. Indiquez également deux directives pour le deuxième problème prioritaire. (Veuillez d’abord
valider votre réponse à la question 4 à l’aide du solutionnaire.)
• Évaluer les éléments déclencheurs des comportements autodestructeurs.
• Assurer une surveillance étroite et aléatoire (toutes les 5 à 15 minutes) par un préposé
aux bénéficiaires (PAB).

6. Indiquez deux interventions à réaliser pour qu’il adhère aux traitements pharmacologiques.
• Enseigner les bienfaits du traitement.
• L’amener à réfléchir aux raisons de son hospitalisation et à ses objectifs de santé.

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76
1. Quels critères diagnostiques du trouble de la personnalité limite pouvez-vous identifier chez
madame Legendre?
• Automutilation
• Difficulté à conserver un emploi
• Instabilité émotionnelle
• Consommation
• Difficultés relationnelles

2. Vous devez poursuivre l’évaluation du trouble de la personnalité de madame Legendre.


Formulez deux questions ouvertes concernant le domaine émotionnel et deux questions
ouvertes concernant le domaine social.
• Domaine émotionnel :
– « Comment décririez-vous les sentiments que vous vivez habituellement? »
– « Quelles sont vos préoccupations actuellement? »
– « Quelle importance accordez-vous à l’opinion des autres? »
• Domaine social :
– « Comment décririez-vous vos relations avec les autres? »
– « Quelles sont vos activités sociales? »
– « Comment décririez-vous vos habitudes de consommation? »
> Évaluation des manifestations du trouble de la personnalité, tableau 16.20, p. 411.
> Évaluation des relations et des processus mentaux de la personne atteinte d'un trouble
de la personnalité, tableau 16.21, p. 413.

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77
3. Selon vous, pourquoi madame Legendre se mutile-t-elle?
Il s’agit d’une réaction au stress, d’une façon, pour elle, de gérer sa douleur intérieure en la
remplaçant par une douleur physique temporaire.

4. Comment devez-vous traiter les plaies d’automutilation de madame Legendre?


Comme n’importe quelle plaie, c’est-à-dire de manière sécuritaire, mais sans leur accorder
une trop grande importance afin d’éviter que madame Legendre en retire un bénéfice
(sympathie, attention), ce qui pourrait l’inciter à recommencer. Votre intervention doit porter
d’abord sur l’aspect physique de son comportement d’automutilation, puis sur la
verbalisation de ses émotions. Vous devez également aviser madame Legendre que des
comportements perturbateurs comme ceux-là ne seront pas acceptés. Vous pouvez aussi
encourager madame Legendre à rédiger un journal des pensées et des sentiments
survenus avant de se mutiler, ce qui pourrait l’aider, à l’avenir, à les reconnaître et à réduire
son impulsivité.

5. Pour quelle raison limite-t-on généralement la durée de l’hospitalisation des personnes


souffrant d’un trouble de la personnalité limite?
Une personne atteinte d’un trouble de la personnalité limite pourrait tenter de manipuler
certains membres du personnel et utiliser le clivage comme mécanisme de défense. En
outre, si elle demeure longtemps à l’hôpital, elle risque de percevoir son congé comme un
abandon de la part de l’équipe soignante.

6. Quels facteurs de risque (ou antécédents) ont pu conduire au trouble de la personnalité


limite de madame Legendre?
• Antécédents de violence physique
• Antécédents de violence sexuelle
• Antécédents de négligence
• Antécédents de conflit hostile
• Antécédents de perte ou de séparation parentale précoce

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7. L'extrait du plan thérapeutique infirmier (PTI) de madame Legendre se trouve à la page
suivante. Inscrivez une directive infirmière et une directive pour le préposé aux
bénéficiaires (PAB) en lien avec le problème prioritaire numéro 1 : Trouble de la
personnalité limite.
Extrait de PTI

CONSTATS DE L’ÉVALUATION

RÉSOLU / SATISFAIT
Professionnels /
Date Heure No Problème ou besoin prioritaire Initiales
Services concernés
Date Heure Initiales

2023-06-15 10:00 1 Trouble de la personnalité limite J. M.

SUIVI CLINIQUE

CESSÉE / RÉALISÉE
Date Heure No Directive infirmière Initiales
Date Heure Initiales

Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service

Juliette Maloin J. M. Unité de psychiatrie Unité de psychiatrie

© OIIQ
Plusieurs réponses sont possibles.
• Infirmière :
– Axer la relation d’aide sur les émotions ressenties par madame Legendre et qui l’incitent
à poser des gestes automutilatoires.
– Renforcer positivement les comportements adéquats.
– Éviter les longues discussions.
– Insister sur le moment présent.
– Suggérer des stratégies pour gérer adéquatement les émotions intenses.

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. SA 8 – Personnalité limite


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– Établir une structure de fonctionnement claire, mettre des limites et les justifier.
– Explorer des méthodes de résolution de problèmes qui aideront madame Legendre à
canaliser son énergie.
• PAB :
– Éliminer les objets dangereux de l’environnement (dir. plan de trav. PAB).
– Informer l’infirmière si madame Legendre parle de se faire du mal (dir. plan de trav.
PAB).

8. Étant donné le diagnostic de madame Legendre, nommez trois stratégies que vous
pourriez mettre en œuvre pour faciliter la communication avec elle.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Prendre le temps de remettre en contexte ses propos, de les reformuler et de les
résumer.
• Ne pas minimiser les problèmes vécus.
• Ne pas essayer de la convaincre.
> Communiquer avec les personnes ayant des besoins particuliers, tableau 5.23, p. 130.

9. Quelle réponse lui donnez-vous?


Toute réponse visant à ramener la conversation vers madame Legendre et son expérience
actuelle plutôt que sur vous.
Exemple : « Je vois que vous êtes intéressée par mon expérience personnelle. Maintenant,
je vous rappelle que le but de votre présence à l’hôpital est d’aller mieux. J’aimerais donc
ramener la discussion sur votre propre expérience avec l’automutilation. »

10. De quelles façons pourriez-vous préparer la fin de votre relation thérapeutique? Nommez-
en trois.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Réduire la durée des rencontres et les espacer à mesure que son état s’améliore.
• Préparer madame Legendre à sa sortie du centre hospitalier, c’est-à-dire se concentrer
sur ses plans pour le futur plutôt que sur ses problèmes actuels ou passés.
• Favoriser son autonomie et son pouvoir d’agir.
• Déterminer avec elle les ressources qui pourraient l’aider en cas de rechute.

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• Lui demander de nommer les progrès qu’elle a accomplis et lui communiquer vos propres
perceptions de son évolution.
• L’aider à exprimer ses sentiments concernant la fin de cette relation thérapeutique.
Si vous n’êtes plus en mesure de la rencontrer, l’informer à l’avance et lui dire à quel
moment vos rencontres cesseront.

1. Pourquoi Chloé est-elle à risque de subir de la violence de la part de monsieur Meunier?


Parce qu’elle est une enfant en bas âge; elle n’a que trois ans.

2. Quelles pourraient être les conséquences pour Chloé de la violence qu’elle subit?
Choisissez toutes les réponses pertinentes.
a) Problèmes alimentaires
b) Problèmes cognitifs
c) Problèmes de comportement
d) Problèmes de santé physique
e) Problèmes en lien avec sa sexualité
f) Problèmes relationnels
b), c), d) et f).
> Conséquences de la violence conjugale sur la victime, tableau 30.9, p. 835.

3. Devez-vous signaler la situation de Chloé à la DPJ? Justifiez votre réponse.


Oui. Vous devez signaler toute situation de compromission à la DPJ, c’est-à-dire toute
situation réelle ou suspectée de négligence, de maltraitance ou de violence envers un
enfant en utilisant les moyens en place dans votre établissement. Ce n’est pas à vous de
faire l’enquête, mais il faut dénoncer la situation. La DPJ ou toute autre instance pertinente
en assurera le suivi. Vous devez également rapporter textuellement tout ce que vous
observez et toutes les informations recueillies lors des entrevues avec madame Legendre,
Chloé ou toute autre personne croyant que Chloé est victime de violence, de maltraitance
ou de négligence.

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4. Qu’est-ce qui pourrait expliquer le silence de madame Legendre concernant le climat
familial depuis que monsieur Meunier vit avec elle?
Plusieurs réponses sont possibles :
• Monsieur Meunier pourrait la menacer de violence supplémentaire si elle dévoile les actes
de violence.
• Elle se tait pour éviter la stigmatisation et le dénigrement.
• Elle craint de perdre son conjoint (peur de l’abandon).
• Elle ressent encore de l’amour pour son conjoint.
• Elle craint de manquer de ressources financières si elle quitte son conjoint.

5. Quels sont les motifs qui pourraient inciter madame Legendre à s’isoler?
La honte et la crainte d’être jugée parce qu’elle tolère les comportements violents de son
conjoint.

6. Dans la situation familiale de madame Legendre, quels sont les deux comportements
typiques d’un agresseur manifestés par monsieur Meunier?
• Il déprécie et insulte sa conjointe (« Tu es minable, pauvre conne »; « Tu es juste bonne
pour baiser »).
• Il la contraint à avoir des relations sexuelles lors desquelles il exerce sa domination
psychologique.

7. Madame Legendre est-elle à risque de vivre de la violence financière de la part de


monsieur Meunier?
a) Non, la violence financière n’accompagne jamais la violence physique.
b) Non, madame Legendre bénéficie de l’aide sociale; elle n’est donc pas à risque.
c) Oui, la violence financière accompagne souvent la violence physique.
d) Oui, la violence financière accompagne toujours la violence physique.
c). Bien que madame Legendre bénéficie de l’aide sociale, elle est à risque de vivre de la
violence financière de la part de son conjoint. En effet, l’exploitation financière accompagne
souvent la violence physique, sexuelle et psychologique.

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1. Quelles sont les répercussions de la consommation de madame Legendre sur sa vie?
• Problèmes financiers
• Incapacité à conserver un emploi
• Incapacité à mettre en place les changements demandés par la DPJ
• Perte de la garde de sa fille
• Comportements entraînant des méfaits et des risques pour sa santé physique et
émotionnelle (prostitution)

2. Quels sont les risques de la danse et de la prostitution pour la santé de madame


Legendre?
• Risque de contracter une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS)
• Risque pour sa santé mentale (dépression, trouble de stress post-traumatique [TSPT])
• Risque de blessures

3. En tant qu’infirmière de rue, nommez deux stratégies qui vous permettraient d’aider
madame Legendre.
Plusieurs réponses sont possibles :
• La diriger vers des ressources communautaires.
• Être une personne-ressource.
• Utiliser l’approche de réduction des méfaits.
• Utiliser une approche sans jugement.

4. Quels seraient les avantages de l’approche de réduction des méfaits dans le cas de
madame Legendre?
• Elle ne se sentirait pas jugée.
• Elle bénéficierait de conseils sur sa santé, ce qui diminuerait les risques liés à celle-ci
(p. ex. en lui offrant des condoms).
• Elle serait accompagnée dans la diminution de sa consommation.

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5. En quoi la consommation de drogues I.V. fait-elle partie des comportements d’une
personne souffrant d’un trouble de la personnalité limite?
Le critère 4 du diagnostic de trouble de la personnalité limite est le suivant : Impulsivité
dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (p. ex.
dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie).

6. Quel obstacle à la communication peut-on noter dans votre réponse?


a) Absence d’écoute
b) Approbation
c) Changement de sujet
d) Conseil non sollicité
e) Fausse réassurance
f) Jugement
g) Minimisation du problème
d). Il s’agit d’un conseil non sollicité. Madame Legendre n’a jamais dit qu’elle souhaitait
avoir un conseil pour diminuer sa consommation.

7. Formulez une réponse plus adéquate, puis justifiez votre choix en indiquant de quel type de
réponse il s’agit.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Exemple de réponse de type reflet de sentiment : « Vous vous sentez épuisée. »
• Exemple de réponse de type reflet simple : « Vous songez à diminuer votre
consommation. »
• Exemple de réponse axée sur l’entretien motivationnel : « Parlez-moi des raisons qui vous
mènent à songer à diminuer votre consommation » ou « Quels seraient les avantages,
pour vous, de réduire votre consommation? »

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. SA 8 – Personnalité limite


84
1. Quel est le principal stresseur pouvant causer le trouble de l’adaptation chez madame
Saint-Louis?
a) Conflit avec la conjointe
b) Deuil répété d’une grossesse
c) Difficultés au travail
d) Manque de sommeil
b). Les réponses a), c) et d) représentent plutôt des conséquences du trouble.

2. De quel sous-type de trouble de l’adaptation madame Saint-Louis souffre-t-elle?


Elle souffre d’un trouble de l’adaptation avec humeur dépressive, qui se manifeste
généralement par une baisse de l’humeur, des larmoiements et un sentiment de désespoir.
Dans le cas de madame Saint-Louis, il s’agit surtout des deux premiers éléments.

3. Nommez les symptômes comportementaux et les symptômes émotionnels d’un trouble de


l’adaptation qui sont présents chez madame Saint-Louis.
a) Symptômes comportementaux
• Altération des relations interpersonnelles (sa conjointe constate une certaine froideur à
son égard et a l’impression qu’elle lui en veut)
• Insomnie (elle dort mal et très peu)
• Retrait social
b) Symptômes émotionnels
• Sentiment de tristesse
• Impression de vide

Reproduction interdite © TC Média Livres Inc. SA 9 – Adaptation, sommeil et consommation


85
4. À l’aide des données connues jusqu’à maintenant, nommez trois problèmes de madame
Saint-Louis qui découlent d’un trouble de l’adaptation.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Des interactions perturbées avec sa conjointe
• Une diminution de l’estime de soi
• Une tristesse altérant son fonctionnement au quotidien
• Un manque d’intérêt
• Une inadaptation à un changement dans les liens affectifs et le statut social

5. Madame Saint-Louis devrait-elle avoir recours à une psychothérapie? Justifiez votre


réponse.
Oui. Le recours à une psychothérapie dans le cas d’un trouble de l’adaptation est non
seulement recommandé, mais constitue le traitement de choix. Le but est de soulager les
symptômes du trouble et de soutenir la personne dans les différentes étapes de son
rétablissement.

6. Sur quel point d’enseignement devez-vous maintenant insister auprès de madame Saint-
Louis?
La venlafaxine est un inhibiteur du recaptage de la sérotonine et de la norépinéphrine
(IRSN). Son délai d’action est très variable. Certaines personnes en ressentiront les effets
dès la deuxième semaine de traitement, mais la norme est plutôt de quatre à huit
semaines. Atteindre le pic d’action peut parfois même prendre jusqu’à 12 semaines. Il est
important d’insister sur ce point afin d’encourager madame Saint-Louis à ne pas
interrompre le traitement même si elle n’en voit pas les effets pour l’instant.

7. Madame Saint-Louis ressent-elle des effets indésirables de sa médication? Justifiez votre


réponse.
Non. La somnolence diurne et l’insomnie ne sont pas des effets indésirables de la
venlafaxine. Celle-ci cause plutôt des céphalées, une dysfonction sexuelle et des effets
gastro-intestinaux.

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8. Qu’est-ce qui explique la sensation éprouvée par madame Saint-Louis au moment du
lever?
La venlafaxine est un IRSN. La norépinéphrine est un neurotransmetteur qui intervient dans
la régulation du rythme cardiaque et de la pression artérielle. Madame Saint-Louis peut
alors faire de l’hypotension orthostatique. Il serait important d’évaluer sa pression artérielle
régulièrement, ainsi que toute autre manifestation clinique. Vous pouvez aussi lui
recommander de se lever lentement pour diminuer les étourdissements.

9. Que pouvez-vous lui suggérer pour pallier la sécheresse buccale et oculaire?


Sécheresse buccale : mâcher de la gomme sans sucre et sucer des glaçons ou des
bonbons sans sucre, boire fréquemment de petites gorgées d’eau, utiliser des substituts de
salive et maintenir une bonne hygiène buccale.
Sécheresse oculaire : utiliser des larmes artificielles.

1. D’après les critères diagnostiques de l’insomnie, nommez trois manifestations cliniques qui
pourraient s’ajouter au sommeil non réparateur.
Madame Saint-Louis pourrait, pendant au moins un mois, éprouver une difficulté
d’endormissement ou de maintien du sommeil, et subir des réveils trop matinaux, une
somnolence diurne excessive ainsi qu’une détérioration importante du fonctionnement
quotidien, social ou professionnel.

2. Quelles perturbations diurnes madame Saint-Louis risque-t-elle de subir à cause de son


insomnie?
Des problèmes de concentration, d’irritabilité et de mémoire, et un manque d’énergie.

3. Outre celles mentionnées précédemment, nommez trois manifestations cliniques que


pourrait présenter madame Saint-Louis lors de ses épisodes de terreurs nocturnes.
• Diaphorèse
• Accélération du rythme cardiaque et de la respiration
• Désorientation

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4. Pourquoi madame Saint-Louis ne devrait-elle pas prendre ce médicament à long terme?
Le lorazépam fait partie des benzodiazépines. Lorsque les benzodiazépines sont indiquées
pour traiter l’insomnie, il est préférable de les utiliser à court terme en raison des risques de
surdosage, de dépendance, de tolérance ou de syndrome de sevrage.
Elles peuvent également gêner le sommeil paradoxal.

5. Outre le fait que la combinaison d’alcool et de médicaments est toujours à éviter, pour
quelle autre raison madame Saint-Louis ne devrait-elle pas tenter d’induire le sommeil en
buvant de l’alcool?
L’alcool est un dépresseur du système nerveux central. Il viendrait amplifier l’effet du
lorazépam et pourrait entraîner de l’apnée du sommeil, une dépression respiratoire ou
même la mort dans les cas les plus graves.

6. Madame Saint-Louis devrait-elle cesser de prendre son médicament? Justifiez votre


réponse.
Non. L’arrêt brusque du médicament peut entraîner des symptômes de sevrage comme
l’insomnie, l’agitation, l’anxiété, la dysphorie, des céphalées, des douleurs musculaires, la
tachycardie et des troubles digestifs.

7. Puisque les benzodiazépines peuvent avoir des effets indésirables, quel type de thérapie
non pharmacologique serait susceptible d’aider madame Saint-Louis? En quoi consiste
cette thérapie?
La thérapie cognitivo-comportementale se base sur la théorie selon laquelle une pensée
déformée ou dysfonctionnelle entraîne des perturbations psychologiques de l’humeur et du
comportement. Cette thérapie pourrait aider madame Saint-Louis à cerner ses schémas
cognitifs irrationnels et à remplacer ses pensées automatiques par des pensées plus
réalistes. Il faut donc amener madame Saint-Louis à prendre conscience que l’impression
qu’elle a d’elle-même peut conditionner son comportement.

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8. Nommez deux signes qui montreraient que l’insomnie de madame Saint-Louis est en voie
de résolution.
• Elle démontrerait qu’elle comprend l’origine de son trouble du sommeil ainsi que les
stratégies pour le résoudre.
• Elle démontrerait qu’elle comprend le traitement pharmacologique prescrit.

1. Nommez quatre comportements mésadaptés de madame Saint-Louis qui sont


révélateurs d’une intoxication alcoolique.
L’intoxication alcoolique, comme la définit le DSM-5-TR, se manifeste par des
changements psychologiques ou des comportements mésadaptés significatifs sur le plan
clinique, qui surviennent pendant ou peu après la consommation d’alcool. Madame Saint-
Louis a des propos suicidaires, démontre de la violence verbale, a une démarche
chancelante et un épisode de voile noir (aussi appelé trou noir ou amnésie rétrograde).

2. À quel stade du changement madame Saint-Louis se situe-t-elle actuellement?


Au stade de l’action, puisqu’elle a reconnu son problème et a accepté l’aide du CRD pour
apporter un changement à sa vie.

3. Devez-vous vérifier sa glycémie? Justifiez votre réponse.


Oui. L’alcool a un effet hypoglycémiant chez la personne à jeun. De plus, une
hypoglycémie alcoolique grave et non traitée peut causer des dommages irréversibles au
cerveau.

4. Quelle distorsion cognitive madame Saint-Louis présente-t-elle d’après l’orientation


cognitivo-comportementale?
Madame Saint-Louis généralise; elle a tendance à conclure que lorsqu’une chose se
produit une fois, elle arrivera toute sa vie (« Je n’arriverai jamais à être mère, c’est
certain »).

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5. De quelles façons l’entretien motivationnel peut-il vous aider à accompagner madame
Saint-Louis dans son désir de cesser de consommer? Nommez-en trois.
L’entretien motivationnel :
• Permet d’évoquer les avantages et les inconvénients de la consommation;
• Amène la personne à se positionner sur sa confiance en sa capacité à effectuer un
changement ainsi que sur l’importance de ce changement pour elle;
• Repose sur une alliance thérapeutique forte;
• Renforce la motivation de la personne à changer;
• Est fondé sur la collaboration.

6. Remplissez l’Échelle d’évaluation de la sévérité du syndrome de sevrage d’alcool


actif (CIWA-Ar). Si vous n’avez pas d’information sur un point, inscrivez 0.
Comment interprétez-vous le score total?
> Échelle d’évaluation de la sévérité du syndrome de sevrage d’alcool actif
(CIWA-Ar), p. 78.
Nausées et vomissements : 4 (Elle a des nausées, mais n’a pas encore vomi pour
le moment, donc nausée intermittente avec haut-le-cœur.)
Tremblements : 0 (Aucune information)
Sueurs paroxystiques : 7 (Elle est en sueur, son front est complètement trempé et ses
cheveux collent sur sa tête, donc sueurs profuses.)
Anxiété : 1 (Elle vous dit se sentir anxieuse.)
Agitation : 0 (Aucune information)
Troubles des perceptions tactiles : 0 (Aucune information)
Troubles des perceptions auditives : 0 (Aucune information)
Troubles des perceptions visuelles : 0 (Aucune information)
Céphalées : 3 (Elle vous dit avoir un bon mal de tête – Serait à évaluer plus précisément.)
Troubles de l’orientation : 0 (Aucune information)
Cote totale : 15
0-8 : Sevrage léger
8-18 : Sevrage modéré
≥19 : Sevrage sévère
Ajout : Elle prendrait bien un verre pour se sentir mieux = craving

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7. Nommez deux évaluations et deux interventions que vous pouvez mettre en place
à ce moment du sevrage de madame Saint-Louis.

Évaluations Interventions
Surveiller les signes vitaux. Soulager les symptômes du sevrage en
fonction des protocoles (p. ex. l’anxiété,
les céphalées).
Observer les manifestations cliniques de Fournir du soutien psychologique.
sevrage.
Augmenter l’apport en glucides; ne
consommant plus d’alcool (qui
augmentait son apport en glucides), elle
pourrait subir une hypoglycémie.
Encourager madame Saint-Louis dans
ses efforts.

8. Quel enseignement pouvez-vous offrir à madame Saint-Louis pour l’aider à


prévenir les rechutes? Nommez quatre éléments.
Plusieurs réponses sont possibles :
• L’encourager à renforcer ses relations familiales.
• Expliquer l’importance d’un mode de vie sain.
• L’encourager à participer à un groupe de soutien.
• L’encourager à faire appel à une ressource communautaire.
• L’encourager à remplacer les comportements de consommation par une autre
activité agréable.
• Faire un plan en cas de rechute.
• Cerner les situations dans lesquelles le risque de rechute est plus grand.
• Explorer de nouvelles stratégies d’adaptation.

9. Croyez-vous que la thérapie de madame Saint-Louis devrait inclure un volet


« thérapie familiale »? Justifiez votre réponse.
Oui. Les méthodes faisant participer un proche démontrent une efficacité
supérieure. Ainsi, la thérapie familiale permet d’accepter que l’alcoolisme touche

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l’ensemble des membres de la famille. Ce type de thérapie permet de comprendre
les changements à la dynamique familiale, favorise une meilleure communication
entre les membres de la famille et aide les proches à comprendre l’abus de
substances. Le génogramme est un outil souvent utilisé pour retracer la
consommation intergénérationnelle.

10. Quels signes vous indiqueront que madame Saint-Louis est sur la voie de la
réadaptation? Nommez-en trois.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Elle est en mesure de rester sobre.
• Elle reconnaît sa dépendance à l’alcool.
• Elle montre une bonne connaissance du processus de réadaptation.
• Elle se fixe des objectifs réalistes.
• Elle assiste aux réunions d’un groupe de soutien (p. ex. les Alcooliques
anonymes).
• Elle démontre de nouvelles stratégies d’adaptation.
• Elle utilise des solutions de rechange à sa consommation.
• Elle a le sentiment de maîtriser sa vie.
• Elle évite les situations qui l’incitent à consommer.

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