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Quel facteur biologique peut expliquer le trouble des conduites alimentaires et de l’ingestion
d’aliments chez Nadine?
a) Antécédents familiaux de trouble des conduites alimentaires
b) Comportements alimentaires familiaux
c) Personnalité perfectionniste
d) Sensibilité excessive du système sérotoninergique
a). Les antécédents familiaux (sa mère a montré des comportements extrêmes de jeûne à
la fin de sa propre adolescence) font partie des facteurs biologiques. Il en va de même pour
la sensibilité excessive du système sérotoninergique, mais nous ne disposons d’aucune
information à ce stade (comme un résultat de laboratoire) venant appuyer cette hypothèse.
On ne peut donc pas la considérer. Les comportements alimentaires familiaux font partie
des facteurs familiaux, et nous ne disposons pas d’informations suffisantes sur les
habitudes alimentaires de la famille pour conclure qu’elles sont en cause dans le cas de
Nadine. Quant au type de personnalité perfectionniste, il s’agit d’un facteur psychologique.
2. Quel facteur socioculturel peut également expliquer le trouble des conduites alimentaires et
de l’ingestion d’aliments de Nadine?
Nadine remplit un rôle de « parent », car elle doit prendre soin de sa sœur et elle se sent
responsable du bien-être de sa mère. Elle doit donc jouer un rôle social exigeant et
complexe pour une personne de son âge.
5. Quel trait de la personnalité de Nadine est typique d’un trouble des conduites alimentaires
et de l’ingestion d’aliments?
La rigidité (tout est blanc ou noir). Nadine a une opinion très arrêtée sur le mariage; pour
elle, c’est un engagement inutile qui ne mène qu’à la séparation un jour ou l’autre. Il est
donc hors de question qu’elle se marie un jour, ni même qu’elle vive en union de fait.
9. En tenant compte des résultats des analyses de laboratoire, que devriez-vous surveiller
spécifiquement chez l’adolescente?
Les résultats sont inférieurs aux valeurs normales. Il est donc important de surveiller les
signes de déséquilibre électrolytique tels que nausées, crampes musculaires, myalgie,
fatigue et paresthésie.
10. Nommez quatre manifestations cliniques physiques supplémentaires à surveiller chez cette
adolescente.
• L’hypothermie
• Les signes de cachexie (perte musculaire, yeux creux, os saillants, peau sèche)
• La présence de lanugo sur le visage et sur le corps
• La constipation
11. Pourquoi est-il important de vérifier les sentiments qu’éprouve Nadine par rapport à
l’apparence de son corps?
Pour évaluer son degré d’insatisfaction relative à son corps et l’intensité de la déformation
de son image corporelle. À la suite de cette évaluation, une thérapie cognitivo-
comportementale pourrait être suggérée à Nadine dans le but de modifier ses distorsions
cognitives concernant l’apparence de son corps.
13. Quel résultat les interventions infirmières et l’approche interdisciplinaire doivent-elles viser
concernant le fait que Nadine banalise sa perte de poids et sa maigreur?
Le résultat escompté serait d’amener Nadine à reconnaître la gravité de son trouble de
l’alimentation et les risques qui y sont liés.
14. La directive infirmière en lien avec le problème prioritaire numéro 1 est-elle adéquate?
Justifiez votre réponse.
Non. Il s’agit plutôt d’un résultat escompté. Pour permettre à Nadine d’améliorer la
perception qu’elle a d’elle-même, il faudrait lui donner de la rétroaction positive sur les
efforts qu’elle fait.
Voici deux exemples de directives qui seraient appropriées :
Encourager la personne à exprimer ses pensées, ses sentiments et ses préoccupations
concernant son image corporelle.
Renforcer positivement chaque comportement conforme au plan de reprise de poids.
a) Accès hyperphagiques
b) Boulimie
c) Mérycisme
d) Orthorexie
a). L’accès hyperphagique correspond à une quantité anormale d’aliments absorbés à
l’intérieur d’une courte période (p. ex. moins de deux heures), avec un sentiment de perte
de contrôle sur ce que la personne mange et sur la quantité qu’elle ingère. La boulimie
comprend la récurrence d’accès hyperphagiques accompagnés de comportements
compensatoires inappropriés, mais ces accès doivent perdurer depuis plus de trois mois,
ce qui n’est pas le cas dans la situation de Nadine. En présence de boulimie, la personne
est également capable de maintenir son poids dans les limites de la normale (IMC > 18,5 et
< 30). Le mérycisme est une régurgitation répétée de la nourriture pendant une période
d’au moins un mois. La nourriture régurgitée peut être remâchée, ravalée ou recrachée.
L’orthorexie est un ensemble de pratiques alimentaires, caractérisé par la volonté
obsessionnelle d’ingérer une nourriture saine et le rejet systématique des aliments perçus
comme malsains.
5. Outre l’exercice physique, quel moyen compensatoire Nadine est-elle plus susceptible
d’utiliser?
Provoquer des vomissements. Il est peu probable qu’elle se soumette à un jeûne prolongé,
puisqu’elle est hospitalisée et sous surveillance de la part du personnel.
8. À partir des données disponibles actuellement, quel trouble alimentaire parmi les suivants
vous semble le plus probable chez Nadine?
a) Anorexie mentale de type restrictif en rémission partielle
b) Anorexie mentale de type accès hyperphagique/purgatif en rémission partielle
c) Boulimie nerveuse moyenne
d) Boulimie nerveuse grave
a). L’anorexie mentale de type restrictif en rémission partielle est le trouble le plus probable,
car son IMC demeure inférieur à 17 (elle ne satisfait donc pas aux critères de la boulimie,
qui exigent un IMC dans les limites de la normale ou supérieur) et les comportements
hyperphagiques sont présents depuis moins de trois mois (elle ne satisfait donc pas aux
critères pour ce type d’anorexie). Si ces comportements purgatifs persistent dans le temps,
le médecin pourrait changer le diagnostic pour celui d’anorexie mentale de type accès
hyperphagique/purgatif.
10. Nommez trois points à évaluer par rapport au cycle menstruel de l’adolescente en lien avec
son trouble des conduites alimentaires.
Pour déterminer l’effet des comportements alimentaires dysfonctionnels sur le cycle
menstruel de Nadine, il est important d’évaluer les éléments suivants :
• la régularité du cycle,
• les signes de syndrome prémenstruel,
• tout dysfonctionnement menstruel (p. ex. la dysménorrhée),
• la prise de contraceptifs oraux.
11. Formulez une directive infirmière qui viserait à réduire l’anxiété de Nadine et à prévenir des
comportements compensatoires à la suite d’un accès hyperphagique.
Extrait de PTI
CONSTATS DE L’ÉVALUATION
RÉSOLU / SATISFAIT
Professionnels /
Date Heure No Problème ou besoin prioritaire Initiales
Services concernés
Date Heure Initiales
CESSÉE / RÉALISÉE
Date Heure No Directive infirmière Initiales
Date Heure Initiales
2023-01-10 12:45 2 Faire pratiquer une activité relaxante après le repas. A.O.S.
2023-01-10 12:45 2 Participer à une activité de groupe avec les autres après le repas. A.O.S.
Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service
Audrey O’Sullivan A.O.S.
© OIIQ
N.B. : Toute activité qui favoriserait la réduction de l’anxiété serait adéquate ici, à condition
que Nadine n’augmente pas les dépenses énergétiques (donc pas d’exercice).
12. Devriez-vous accorder certains privilèges à Nadine malgré ses écarts du traitement?
Justifiez votre réponse.
Cela dépend des directives énoncées dans le plan de soins. S'il est précisé qu’elle doit
adhérer à son traitement sans aucun écart, elle ne devrait pas obtenir de privilèges.
Cependant, si les directives mentionnent qu’elle peut succomber à deux reprises au cours
d’une certaine période et qu’elle ne succombe qu’une seule fois, lui permettre un privilège
pourrait encourager Nadine à s’impliquer encore plus activement dans son traitement.
13. Pourquoi serait-il important de renforcer positivement les petits succès alimentaires de
Nadine?
Cela contribuerait à l’amélioration de son estime de soi, favoriserait son adhésion au
traitement et l’encouragerait à adopter des comportements appropriés, ainsi qu’à répéter
les comportements désirés et acceptables.
2. Indiquez trois questions que vous devriez poser à Nadine afin d’évaluer sa capacité à faire
face à ces stresseurs.
Plusieurs réponses sont possibles. Voici quelques exemples de questions pertinentes :
• « Connais-tu des moyens pour t’aider à contrôler ton anxiété? »
• « À quelle fréquence utilises-tu ces moyens? »
• « Ces moyens sont-ils efficaces? »
• « Que fais-tu habituellement lorsque tu te sens stressée? »
• « Est-ce que tu as quelqu’un près de toi sur qui tu peux compter lorsque tu sens l’anxiété
t’envahir? »
3. Quels moyens pourriez-vous proposer à Nadine pour l’aider à faire face à ces stresseurs
avec plus d’efficacité?
Comme Nadine présente un niveau d’anxiété élevé, toute activité qui vise la réduction de
l’anxiété serait pertinente. Cela pourrait être d’écouter de la musique relaxante, de recourir
à la méditation de pleine conscience, d’effectuer des exercices de respiration contrôlée,
etc.
9. Indiquez au moins trois questions à poser à Nadine afin de compléter l’évaluation de son
sommeil.
Toute question visant à évaluer la qualité et la durée du sommeil serait pertinente. Voici
quelques exemples :
• « À quelle heure te couches-tu habituellement? Et à quelle heure te lèves-tu? »
• « Est-ce que l’heure de ton lever et l’heure de ton coucher varient de jour en jour ou sont-
elles stables? »
• « Est-ce que ton sommeil est réparateur (Te sens-tu reposée au réveil)? »
• « Combien d’heures dors-tu habituellement dans une période de 24 heures (incluant les
siestes)? »
• « Est-ce que ton sommeil est fragmenté (réveils fréquents)? »
> Éléments à évaluer au cours de l'entrevue, tableau 21.9, p. 580.
10. Que devriez-vous évaluer de façon prioritaire en lien avec le changement de tenue
vestimentaire de Nadine?
a) La coloration de sa peau
b) La présence de lanugo
c) La présence de cicatrices
d) La turgescence de la peau
c). La présence de cicatrices est l’élément à évaluer en priorité. Le risque d’automutilation
est plus grand en raison du niveau d’anxiété élevé de Nadine et des symptômes de
dépression. Tous les autres éléments devront aussi être évalués, mais dans un second
temps, après avoir déterminé si elle se mutile ou non.
12. Parmi les outils thérapeutiques suivants, lequel pourriez-vous enseigner à Nadine afin de
l’aider à percevoir les événements de façon plus réaliste et moins menaçante lorsqu’elle
sera seule?
a) Cohérence cardiaque
b) Journal des pensées révisées
c) Thermomètre de la certitude
d) Questionnement socratique
b). Le journal des pensées révisées est un outil qui permet à la personne de remettre en
question ses pensées automatiques et à les remplacer par une pensée plus réaliste, ce qui
aide à réduire l’anxiété.
8. Parmi les facteurs suivants, lequel augmente le risque de suicide présent chez Loïc?
a) L’apparition précoce de son trouble
b) La consommation de cannabis
c) Un niveau de rendement faible
d) Un statut socioéconomique faible
a). Une apparition précoce du trouble et de multiples rechutes augmentent le risque de
suicide chez les personnes schizophrènes. Les autres facteurs de risque de suicide d’une
personne atteinte de schizophrénie incluent le jeune âge et un statut socioéconomique
élevé. De plus, le risque que la personne envisage le suicide est plus élevé si elle a un
degré élevé d’intelligence et de rendement, si elle s’était fixé des objectifs élevés avant
l’apparition des symptômes et si elle est consciente de futures pertes possibles.
9. D’après les données connues jusqu’à maintenant, pouvez-vous dire que l’adolescent a des
manifestations psychotiques de la schizophrénie? Justifiez votre réponse.
Loïc présente des idées délirantes de référence et des hallucinations auditives. Lorsqu’il
regarde la télévision, il croit que les comédiens, les journalistes et même les messages
publicitaires s’adressent directement à lui et lui font des confidences. Il subit aussi des
hallucinations auditives fugaces, qu’il tente « d’étouffer » en chantant seul, même en
regardant la télévision la nuit. Il faudrait toutefois faire une évaluation plus approfondie
avant de pouvoir se prononcer sur ces hallucinations.
15. Dans les propos de Loïc, trois types d’idées correspondent à des idées délirantes. Quelles
sont-elles?
• Les idées de grandeur : « Comme je suis beau. Je suis parfait. Pas surprenant que j’aie
des pouvoirs de télépathie. »
• Les idées de persécution : « Vous dites que vous voulez m’aider, mais, au fond, vous
voulez me nuire. »
16. D’après les données connues jusqu’à maintenant, indiquez ci-dessous les symptômes
positifs et négatifs de la schizophrénie dont Loïc est atteint.
> Évaluation des symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie, p. 84.
1. Dans ce nouvel épisode, quel symptôme positif est présent chez monsieur Hébert-David?
a) Désorganisation du comportement
b) État de stupeur
c) Idées de persécution
d) Pensée illogique
a). Une désorganisation du comportement : « Lorsqu’il commence à faire sa toilette, il ne la
termine pas et remet les mêmes vêtements sales. » Cette désorganisation se manifestait
déjà dans l’Ouest canadien, puisqu’il était incapable de poursuivre son voyage. Il ne
présente cependant pas d’idées de persécution (réponse c), bien qu’il ne sache plus où se
trouve son argent, il ne croit pas que quelqu’un le lui a volé. Il ne présente pas non plus
d’état de stupeur (réponse b), qui se caractériserait par une absence de réaction physique
et émotionnelle à des stimulus vigoureux. Enfin, il n’a pas une pensée illogique (réponse d),
puisque le cours de sa pensée ne comporte pas de contradictions internes évidentes et
n’aboutit pas à des conclusions manifestement erronées.
3. Qu’est-ce qui pourrait expliquer le fait que monsieur Hébert-David consomme de plus en
plus souvent de la marijuana?
Comme son anxiété s’aggrave, il est possible qu’il fume des joints pour se sentir moins
anxieux. Lorsque c’est le cas, on appelle ce phénomène « abus de substances comme
moyen d’adaptation ». Il faudra toutefois valider auprès de lui les raisons de sa
consommation avant de tirer cette conclusion.
10. En plus de réduire les symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie, quel autre effet
bénéfique aura la quétiapine (SeroquelMD) sur monsieur Hébert-David?
La quétiapine a un effet dépresseur sur le système nerveux central, ce qui a pour
conséquence de diminuer l’anxiété chez les personnes éprouvant une grande anxiété.
12. Indiquez au moins deux manifestations cliniques à surveiller chez monsieur Hébert-David
pour chacune des catégories suivantes :
a) Évaluation des mouvements
Lenteur, faiblesse, difficulté à exécuter les tâches routinières et à marcher, équilibre
précaire, étourdissements en se levant
b) Évaluation musculaire
Raideur pendant les mouvements passifs des bras, posture rigide, crampes ou douleurs
aux membres, au cou ou au dos, tremblements ou dyskinésie (mouvements involontaires
anormaux) des membres, syndrome de la « roue dentée »
* Porter une attention particulière à la langue et à la mâchoire.
c) Évaluation neurologique
Difficulté d’élocution ou de déglutition, akathisie (besoin de bouger continuellement),
nervosité
d) Évaluation du visage
Sialorrhée, crises oculogyres (mouvements involontaires des yeux), dyskinésie de la
langue, des lèvres ou de la mâchoire
13. D’après les données disponibles jusqu’à présent dans le deuxième temps de la situation de
monsieur Hébert-David, quel type d’idées délirantes présente-t-il?
Il présente des idées de persécution et des idées mégalomaniaques, mais aucun de ces
deux types n’est prédominant; on emploie alors le terme « idées délirantes de type mixte ».
16. Vous dites à monsieur Hébert-David que vous n’entendez pas les voix qu’il perçoit. Cela
pourrait-il constituer un facteur nuisible dans votre communication avec lui? Justifiez votre
réponse.
Non. Au contraire, vous l’aideriez à se resituer dans la réalité tout en reconnaissant que les
voix sont réelles pour lui.
17. Vous procédez à la collecte des données pour évaluer la condition mentale de monsieur
Hébert-David. Justifiez la pertinence de chacune des questions suivantes :
a) « Est-ce que vous vous sentez de plus en plus différent depuis quelque temps? »
Cette question permet de déterminer la perception qu’il a de sa condition et de vous
prononcer sur son autocritique.
b) « Vous dites que vous entendez des voix. Qu’est-ce qu’elles vous disent? »
Cette question permet de connaître le contenu du message et d’évaluer le risque de
violence envers lui-même et envers les personnes de son entourage. Elle permet
également de vérifier si la médication est efficace et diminue ou non les symptômes.
c) « Que faites-vous pour ne pas écouter les voix que vous percevez? »
Cette question permet de déterminer les moyens pris par monsieur Hébert-David pour
maîtriser ou atténuer les voix entendues lorsqu’elles se manifestent, ainsi que l’efficacité de
ces moyens.
d) « Y a-t-il des situations ou des moments précis durant lesquels vous entendez ces voix
plus fréquemment? »
Bien que les hallucinations aient une cause biochimique, des stresseurs externes peuvent
intensifier les hallucinations. Identifier ces stresseurs aiderait monsieur Hébert-David à
réduire la fréquence ou l’intensité de l’expérience hallucinatoire.
18. Est-il approprié de rechercher une telle information? Justifiez votre réponse.
Oui. La famille est un partenaire important dans le traitement de la personne ayant un
problème de santé mentale. Un tel renseignement permet de savoir si les proches de
monsieur Hébert-David ont des ressources pour soutenir leur fils et pour les aider eux-
mêmes.
20. Voici un extrait des notes d’évolution inscrites au dossier de monsieur Hébert-David :
Extrait des notes d’évolution
2021-06-25 10:15 Assis dans la salle de séjour, lit une bande dessinée. Au fur et à mesure
que d’autres personnes entrent dans la salle, il lève les yeux, interrompt sa lecture et
tourne les pages nerveusement. Il se lève, marche de long en large en continuant de lire
tout haut. Si quelqu’un lui adresse la parole ou l’invite à participer à une activité, il marche
encore plus vite, gesticule, s’assoit, mais se lève aussitôt.
2. Est-ce une bonne façon d’aborder ce sujet avec monsieur Hébert-David? Justifiez votre
réponse.
Oui. Se concentrer sur la signification et les thèmes des idées délirantes plutôt que sur leur
contenu contribue à renforcer le sens de la réalité chez monsieur Hébert-David et
décourage ses idées fausses sans le confronter ou le menacer.
10. Que pourriez-vous lui dire pour exprimer votre doute tout en le confrontant doucement?
« C’est difficile pour moi de vous croire. Vous dites que vous n’avez pas fumé de joint, mais
vos vêtements sentent la marijuana et vous avez les yeux rouges. »
12. Relevez l’élément inacceptable dans ces notes et précisez une bonne façon de le corriger.
Une note d’évolution ne doit contenir que des faits; par conséquent, elle ne doit pas être
écrite au futur (« Sera de retour dans deux heures. »), puisqu’il est impossible de prouver
hors de tout doute que monsieur Hébert-David sera revenu à l’unité après le délai permis. Il
est donc préférable d’écrire ceci : « Retour prévu dans deux heures. » Il est possible qu’il
revienne avant ce délai, bien sûr, mais la durée permise est alors connue. Il est toutefois
primordial de noter l’heure de son retour lorsqu’il reviendra, que le délai permis soit
respecté ou non.
7. Quel terme décrit le mieux les propos tenus par monsieur Sato?
a) Logorrhée
b) Persévération
c) Propos circonstanciels
d) Propos tangentiels
e) Salade de mots
d). Les propos tangentiels désignent l’incapacité à produire des associations de pensées
orientées vers un but. Monsieur Sato s’éloigne du sujet de vos questions, évite celles-ci et
n’y répond pas. La logorrhée (réponse a) est le besoin irrésistible de parler. La
persévération (réponse b) est la continuation, la répétition anormale d’une réaction lorsque
la situation qui l’a provoquée a disparu. Les propos circonstanciels (réponse c) désignent
un type de discours dans lequel la communication est retardée par la surabondance de
détails inutiles et fastidieux. La salade de mots (réponse e) désigne la communication par
le biais de mots réels et imaginaires qui n’ont pas d’ordre logique.
1. Dans cet épisode, quel élément manque-t-il pour compléter l’évaluation de l’orientation de
monsieur Sato?
L’orientation dans le temps. Cet épisode de la situation de monsieur Sato contient des
données sur le lieu (il se croit en enfer) et sur la personne (il prend son colocataire pour le
diable), mais il n’y en a aucune sur le temps.
3. Indiquez trois façons d’assurer votre sécurité devant le comportement de monsieur Sato.
Plusieurs réponses sont possibles. En voici quelques-unes :
• Si vous le pouvez, avertissez vos collègues de la situation, par exemple à l’aide de la
cloche d’appel.
6. Identifiez les quatre éléments de cette note qui ne sont pas descriptifs et expliquez
pourquoi ils ne le sont pas.
Une note est suffisamment descriptive si les personnes qui la lisent en ont une
compréhension commune.
• L’utilisation d’un adverbe de quantité (très agité) est subjective et peut être interprétée
différemment d’une personne à l’autre, selon l’expérience de chacune.
9. Le psychiatre ordonne une garde préventive pour monsieur Sato. Qu’est-ce que ce type de
garde implique relativement à ses droits et libertés? Choisissez toutes les réponses
appropriées.
a) Il doit collaborer à l’évaluation psychiatrique.
b) Il doit prendre ses médicaments.
c) Il doit rester au centre hospitalier.
d) Il peut appeler un avocat.
e) Il peut avoir des visiteurs.
f) Il peut quitter le centre hospitalier pour un congé de fin de semaine.
g) Il peut refuser ses médicaments.
c), d), e) et g). Il doit rester au centre hospitalier pendant 72 heures, même s’il souhaite le
quitter. Il n’est pas obligé d’accepter la médication ni l’évaluation psychiatrique.
1. Outre les constats des policiers, indiquez quatre autres manifestations d’intoxication que
monsieur Sato aurait pu présenter.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Anxiété
• Augmentation de la fréquence cardiaque, de la fréquence respiratoire et de la pression
artérielle
• Euphorie
• Mydriase
• Paranoïa
• Tremblements
• Vigilance
4. Nommez quatre signes de sevrage que vous devez surveiller chez monsieur Sato.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Douleurs
• Malaises diffus
• État de manque
• Comportements de recherche de drogue
• Agitation
• Dépression intense
• Idées suicidaires
• Perte d’appétit
• Fatigue
• Insomnie
La période la plus difficile du sevrage dure entre un et trois jours.
CONSTATS DE L’ÉVALUATION
RÉSOLU / SATISFAIT
Professionnels /
Date Heure No Problème ou besoin prioritaire Initiales
Services concernés
Date Heure Initiales
SUIVI CLINIQUE
CESSÉE / RÉALISÉE
Date Heure No Directive infirmière Initiales
Date Heure Initiales
2023-11-08 21:30 1 Évaluer SV et signes de sevrage q 30 min par inf.
Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service Signature de l’infirmière Initiales Programme / Service
Votre unité
© OIIQ
6. Nommez trois éléments de l’approche de réduction des méfaits que vous pouvez utiliser
auprès de monsieur Sato après son sevrage.
Vous pouvez lui recommander :
• D’utiliser de manière unique les pailles servant à la consommation intranasale de cocaïne;
• De recourir à un conducteur désigné ou de choisir une autre méthode de transport que sa
voiture;
• De consommer dans un endroit sécuritaire, comme un centre d’injection supervisée.
8. En quoi un suivi à domicile à long terme peut-il être utile à monsieur Sato?
Un suivi à long terme permet de s’assurer que son état est stable et que toute détérioration
de son état sera prise en charge rapidement.
5. Qu’est-ce qui permet d’affirmer que monsieur Plourde a de la difficulté à respecter des
limites?
6. D’après ces nouvelles données, lequel des adjectifs suivants qualifie adéquatement
l’attention de monsieur Plourde?
a) Concentrée
b) Distraite
c) Hypervigilante
d) Lunatique
b). Il s’agit de la distractibilité, c’est-à-dire un état dans lequel l’attention est facilement et
fréquemment attirée par des stimulus non pertinents. La réponse a) se rapporte plutôt à
une attention que l’on pourrait qualifier d’adéquate. Pour sa part, la réponse c) fait
référence à un type d’attention présente chez les personnes ayant un trouble de stress
post-traumatique (TSPT). La personne est alors constamment sur ses gardes, comme si
elle anticipait qu’un événement puisse survenir à tout moment. Enfin, pour ce qui est de la
réponse d), si elle évoque bien un état de distractibilité, le terme « lunatique » n’est pas
utilisé en santé mentale pour qualifier l’attention.
a) La manie altère l’humeur et engendre une difficulté à prendre des décisions, ce qui
diminue la sociabilité.
b) La manie entraîne une difficulté à respecter les limites, ce qui empêche une bonne
sociabilité.
En manie, il est vrai que la personne peut vivre une labilité émotionnelle (réponse c) ou une
difficulté à respecter les limites (réponse b), mais ce ne sont pas les éléments qui
expliquent prioritairement le comportement social de monsieur Plourde. Pour ce qui est de
la réponse a), la difficulté à prendre une décision est plus présente lors d’épisodes
dépressifs.
8. Quels sont les deux symptômes comportementaux d’un épisode maniaque qui ressortent le
plus des propos de monsieur Plourde?
• Il est loquace (il présente de la logorrhée), et son discours est difficile à interrompre en
raison de son débit verbal.
• Il montre une augmentation de l’activité psychomotrice (il s’agite en parlant et fait le
mouvement de pédaler).
12. Pourquoi est-il prioritaire de savoir non seulement si monsieur Plourde est conscient des
changements dans son comportement, mais également si des personnes de son entourage
en ont remarqué, comme de l’irritabilité ou de l’hyperactivité?
a) Pour assurer un environnement sécuritaire.
b) Pour déterminer les répercussions de sa maladie sur son entourage.
c) Pour évaluer la présence d’autocritique.
d) Pour s’assurer de l’adhésion à son traitement médical.
c). Cela est prioritaire afin de déterminer à quel point monsieur Plourde est sensible aux
observations des autres et fait preuve d’autocritique. Les autres réponses sont pertinentes,
mais il est prioritaire d’évaluer tous les éléments cognitifs avant de considérer un plan
d’intervention.
13. À partir de ces nouvelles données, remplissez l’échelle d’évaluation de la manie de Young.
Inscrivez le score obtenu pour chacun des éléments.
> Échelle d’évaluation de la manie de Young, p. 77.
1. Élévation de l’humeur : score de 4 (monsieur Plourde rit pour un rien, et siffle ou
chante presque constamment).
2. Activité motrice et énergie augmentées : score de 4 (il parcourt au moins 70 km à vélo
chaque jour et a de la difficulté à rester calme à la maison).
3. Intérêt sexuel : score de 3 (n’ayant pas de partenaire stable, il recherche les aventures
comme lorsqu’il était à New York).
4. Sommeil : score de 3 (il dit avoir moins besoin de sommeil que d’habitude parce qu’il
est très en forme).
5. Irritabilité : score de 2 (il devient irritable si ses parents lui font des remarques à propos
de son sommeil).
6. Discours (débit et quantité) : score de 3 (il est loquace et ne se laisse pas interrompre,
peu importe les sujets qu’il aborde).
3. Pourquoi est-il important d’informer monsieur Plourde qu’il devra suivre le traitement au
lithium toute sa vie?
Il est important de l’aviser afin d’encourager son adhésion au traitement. S’il cesse la
médication, en plus du risque élevé de rechute, il est possible que le trouble devienne
réfractaire au traitement initial, ce qui obligerait le médecin à changer la pharmacothérapie.
5. D’après les résultats de la lithémie, la dose de lithium devrait-elle être modifiée? Justifiez
votre réponse.
Oui. La lithémie étant à 1,3 mmol/L, monsieur Plourde se trouve dans une toxicité légère.
Sa dose doit être ajustée.
6. Parmi les malaises énumérés dans cet épisode, lesquels constituent des effets indésirables
de la lamotrigine?
Les céphalées et les étourdissements. La lamotrigine peut toutefois exacerber des
malaises déjà existants, comme une vision floue et des troubles gastro-intestinaux.
7. Certains effets toxiques du lithium sont-ils reconnaissables dans les malaises exprimés par
monsieur Plourde? Justifiez votre réponse.
Non, aucun effet de toxicité n’est présent. Les effets indésirables d’une toxicité légère sont :
• une diarrhée;
• une faiblesse musculaire et de la léthargie;
• une polyurie et une polydipsie légères;
• de légers tremblements.
9. Trouvez trois questions à poser à monsieur Plourde pour évaluer son état nutritionnel.
Plusieurs réponses sont possibles :
• « Avez-vous mangé avec appétit au cours du dernier mois? »
• « Combien de poids avez-vous perdu au cours du dernier mois? »
• « Avez-vous fait de l’exercice de façon excessive au cours du dernier mois? »
• « Quel est votre poids habituel? »
• « Votre poids a-t-il été stable dans la dernière année? »
• « Décrivez-moi ce que vous mangez dans une journée normale pour vous. »
10. Vous demandez à monsieur Plourde s’il s’est senti particulièrement au ralenti dernièrement,
et si quelqu’un lui a dit qu’il semblait bouger ou parler plus lentement que d’habitude.
Pourquoi cette question est-elle pertinente?
Pour vérifier la présence d’un changement psychomoteur.
11. Parmi les questions suivantes, laquelle vous permettrait le mieux de recueillir de
l’information sur l’humeur actuelle de monsieur Plourde?
a) « Comment allez-vous aujourd’hui? »
b) « Comment vous sentez-vous actuellement? »
c) « Je vois que vous marchez au ralenti; êtes-vous fatigué? »
d) « Je vois que vous ne vous êtes pas habillé ce matin; est-ce que ça va? »
b). L’humeur est un sentiment qui reflète l’état émotionnel global et durable dans lequel se
trouve la personne. Une humeur est dite « euthymique » lorsqu’elle exprime une tranquillité
d’esprit; elle peut aussi être colérique, anxieuse, triste, euphorique ou labile. Pour qualifier
12. Voici un extrait du plan thérapeutique infirmier (PTI) de monsieur Plourde. Ajoutez deux
problèmes prioritaires nécessitant un suivi clinique particulier.
Extrait de PTI
CONSTATS DE L’ÉVALUATION
RÉSOLU / SATISFAIT
Professionnels /
Date Heure No Problème ou besoin prioritaire Initiales
Services concernés
Date Heure Initiales
2 Fatigue
3 Perte de poids
SUIVI CLINIQUE
CESSÉE / RÉALISÉE
Date Heure No Directive infirmière Initiales
Date Heure Initiales
2023-05-15 11:00 1 Vérifier signes de toxicité du lithium q quart de travail. H.K.
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13. Formulez une directive infirmière pour assurer le suivi clinique du problème prioritaire no 1 :
Signes de toxicité légère.
Voir l’extrait de PTI ci-dessus.
15. À partir des données familiales de la page précédente, créez le génogramme de monsieur
Plourde.
> Exemple de génogramme, figure 4.8, p. 81.
17. D’après l’arbre décisionnel suivant, devriez-vous lui donner son médicament?
Non. Monsieur Plourde manifeste des effets indésirables liés à l’antipsychotique. Il ne faut
pas administrer de quétiapine dès l'apparition de l'un de ces effets.
3. À quel type de thérapie se rapporte le fait de relever ses pensées et ses émotions, puis de
faire le lien avec le comportement choisi, soit de travailler à la ferme familiale au lieu de
réaliser des études?
a) Thérapie cognitive
b) Thérapie cognitivo-comportementale
c) Thérapie comportementale
d) Thérapie interpersonnelle
e) Thérapie psychodynamique
2. Nommez trois éléments observables, mais non spécifiés dans la mise en situation, qui vous
permettraient de compléter l’évaluation de la condition mentale de madame Jasmin.
Sa tenue vestimentaire, sa posture, le débit et le ton de sa voix, la cohérence de ses
propos et son affect sont tous des éléments qui permettraient de compléter l’évaluation de
sa condition mentale.
5. Déterminez la distorsion cognitive que semble présenter madame Jasmin par rapport aux
activités sociales durant le secondaire.
a) Erreur de prévision
b) Interprétation indue
c) Pensée « tout ou rien »
d) Rejet du positif
e) Surgénéralisation
b). Une interprétation indue est la tendance à décider arbitrairement que quelqu’un a une
attitude négative envers soi sans prendre la peine de vérifier les faits.
> Exemples de distorsions cognitives, tableau 13.3, p. 288.
6. Indiquez trois enseignements à offrir à madame Jasmin par rapport à cette médication.
Plusieurs réponses sont possibles. Les voici :
• Mentionner les effets indésirables les plus fréquents et les façons d’y remédier, soit :
– insomnie (routine de sommeil, exercice physique régulier, etc.);
– sécheresse buccale (mâcher de la gomme et sucer des bonbons sans sucre, prendre
des gorgées d’eau fréquemment);
– nausées (prendre la médication avec de la nourriture);
– constipation (exercice physique régulier, diète élevée en fibres, etc.).
• Mentionner que l’apparition des effets thérapeutiques peut prendre de quatre à huit
semaines.
• Expliquer à madame Jasmin qu’elle doit être prudente pendant la conduite d’un véhicule
ou toute autre activité nécessitant de la vigilance en raison des risques de somnolence,
d’étourdissements et de vision trouble.
• Lui conseiller de procéder lentement lors des changements de position.
• Lui conseiller d’éviter la consommation d’alcool.
2. Sachant que l’intoxication à l’acétaminophène peut causer une hépatite fulminante, quels
résultats d’analyses de laboratoire devez-vous surveiller étroitement?
a) Alanine aminotransférase (ALT)
b) Créatine kinase MB (CK-MB)
c) Créatinine
d) Leucocytes
a). Les enzymes hépatiques, principalement l’ALT, sont à surveiller afin de déceler
d’éventuels dommages hépatiques, ainsi que le rapport international normalisé (RIN) pour
détecter les problèmes potentiels de coagulation qui en découlent. La réponse b) est une
enzyme cardiaque. La réponse c) est un déchet de l’organisme qui provient de la
dégradation de la créatine musculaire. La réponse d) désigne les globules blancs du
système immunitaire.
8. Quels sont les trois facteurs prioritaires que vous devez considérer dans l’évaluation de
l’urgence suicidaire pour madame Jasmin?
• Ses tentatives de suicide antérieures.
• La planification de sa prochaine tentative (telle qu’évaluée à la question précédente).
• Son désir de changement, qui pourrait se manifester par un nouvel espoir en ses
capacités et par la reconnaissance des ressources disponibles dans son milieu.
9. Pourriez-vous augmenter le risque que madame Jasmin commette une deuxième tentative
de suicide en la questionnant à ce sujet? Justifiez votre réponse.
Non. Il est faux de croire que le fait de demander à une personne si elle a des idées
suicidaires peut provoquer un passage à l’acte. En réalité, le fait de valider et de normaliser
la situation contribue à réduire le stress et l’angoisse chez la personne suicidaire.
11. Madame Jasmin n’est sans doute pas consciente que certains facteurs l’ont protégée
malgré sa vie difficile. D’après les données de sa situation, quels sont les deux facteurs de
protection que vous pourriez faire ressortir?
L’implication de sa famille dans sa vie et son engagement dans son travail.
13. Vous avez rédigé la note d’évolution suivante dans le dossier de madame Jasmin.
Cependant, certains éléments de cette note ne correspondent pas à ce que madame
Jasmin a clairement exprimé. Identifiez-les et réécrivez la note en vous limitant aux faits.
1. Quels sont les deux principaux symptômes du trouble dépressif de madame Jasmin à ce
stade?
L’humeur dépressive (elle dit n’avoir aucun goût de vivre) et l’anhédonie (« Je ne sais pas
ce que ça veut dire, avoir du plaisir dans la vie »).
6. Dans le cas de madame Jasmin, quelles sont les deux indications d’un traitement d’ECT?
1. Un trouble dépressif réfractaire au traitement pharmacologique (elle n’a pas répondu aux
traitements : prise de différents antidépresseurs qui ne semblent pas améliorer son état);
2. La présence d’idéations suicidaires (« Ce n’est que partie remise »).
7. Si madame Jasmin était atteinte d’un trouble anxieux plutôt que d’un trouble dépressif, le
médecin aurait-il prévu ce type de traitement?
a) Non, car l’ECT est inefficace en cas de trouble anxieux.
b) Non, car l’ECT intervient sur des hormones différentes.
c) Oui, car l’ECT est efficace pour les troubles anxieux.
d) Oui, car l’ECT intervient sur les mêmes neurotransmetteurs.
a). Non. L’ECT est inefficace en cas de trouble anxieux.
8. Compte tenu de l’état dépressif de madame Jasmin, comment devriez-vous vérifier si elle
est apte à consentir à un tel traitement?
Le consentement aux soins étant un processus continu, la détermination de l’aptitude l’est
également. Pour évaluer l’aptitude de madame Jasmin à consentir au traitement, il faut
obtenir des réponses aux cinq questions suivantes :
• Madame Jasmin comprend-elle la nature de la maladie pour laquelle le traitement d’ECT
lui est proposé?
• Comprend-elle la nature et le but de ce traitement?
• Comprend-elle les risques associés à ce traitement?
10. Le matin du traitement, vous devez procéder à certaines vérifications. Nommez-en trois.
Plusieurs réponses sont possibles. Les voici :
• Vérifier que madame Jasmin est bien à jeun depuis au moins six heures.
• Vérifier les signes vitaux de madame Jasmin, y compris la température, et les consigner
au dossier.
• Vérifier que madame Jasmin a enlevé ses bijoux, son dentier, son vernis à ongles ainsi
que ses lunettes ou ses verres de contact.
• Vérifier que madame Jasmin a vidé sa vessie.
• Vérifier qu’aucun anticonvulsivant ou stabilisateur de l’humeur n’a été pris.
• Vérifier qu’aucune benzodiazépine n’a été administrée dans les 24 dernières heures.
11. Pourquoi ces appareils de monitorage sont-ils nécessaires pendant le traitement d’ECT?
Pour surveiller les fonctions vitales de madame Jasmin.
13. Est-il normal que madame Jasmin présente de la confusion après son traitement?
a) Non, cela démontre l’inefficacité du traitement.
b) Non, c’est une manifestation du trouble dépressif grave.
c) Oui, cela démontre l’efficacité du traitement.
d) Oui, c’est un effet indésirable de ce traitement.
d). Oui. Une période de confusion transitoire est un effet indésirable d’un traitement d’ECT,
et elle se présente immédiatement après les convulsions.
15. En plus des manifestations déjà mentionnées, nommez deux autres points que vous devez
évaluer chez madame Jasmin après le traitement.
• La présence de malaises ou d’effets indésirables de l’ECT (céphalées, nausées);
• La capacité de madame Jasmin à circuler.
2023-07-02 10:15 Propos confus. Lorsque je lui demande si tout va bien, elle dit : « Ça n’a
pas d’importance que mon chien n’ait pas de plumes. Je vais prendre l’autobus pour
grimper dans l’arbre, là. » Désorientation dans l’espace, n’a pas reconnu son fils.
Il ne faut pas utiliser des termes interprétables comme « un peu ». De toute façon, il est
difficile, voire impossible, de quantifier la confusion; cela peut varier d’une infirmière à
l’autre en fonction de l’expérience de travail acquise auprès des personnes montrant de la
confusion. Il est préférable d’écrire « propos confus » ou « propos incohérents » plutôt que
« confuse », ce qui pourrait laisser croire que la condition psychologique de la personne est
banalisée. Il est également important de préciser les sphères touchées lorsque la personne
est désorientée, à moins qu’elle soit désorientée dans les trois sphères; dans ce cas, il faut
simplement écrire « désorientée dans les trois sphères ». De plus, il est inutile d’écrire
« Continuons à surveiller », puisque cela présume ce qui sera fait ultérieurement. Il faut
plutôt détailler les observations prouvant qu’une surveillance adéquate a été effectuée
(p. ex. « Surveillance q30 minutes débutée »).
4. Selon ces informations, le locus de contrôle de monsieur Payet est-il interne ou externe?
a) Externe, car il a de l’emprise sur sa vie.
b) Externe, car il subit les événements de la vie.
c) Interne, car il a de l’emprise sur sa vie.
d) Interne, car il subit les événements de la vie.
b). Le locus de contrôle est externe, car il se sent coupable d’événements sur lesquels il
n’avait aucun contrôle. Les personnes ayant un locus de contrôle interne considèrent
qu’elles ont de l’emprise sur leur vie et qu’elles sont en mesure d’en influencer le cours;
elles croient que leurs efforts entrent en compte dans le dénouement de situations difficiles.
Les personnes ayant un locus de contrôle externe s’estiment plutôt à la merci des
événements, qu’elles attribuent à des facteurs externes tels que la chance ou le destin.
5. Quel mécanisme de défense monsieur Payet utilise-t-il pour diminuer son degré d’anxiété
par rapport à cette situation?
a) Déni
b) Déplacement
c) Humour
d) Sublimation
6. D’après les données ci-dessus, quel est le stade d’anxiété de monsieur Payet?
a) Grave
b) Léger
c) Modéré
d) Panique
c). Un stade modéré, qui permet de faire face à des situations plaisantes ou déplaisantes.
> Réactions à l'anxiété, tableau 12.3, p. 259.
1. Nommez quatre manifestations cliniques qui confirmeraient que monsieur Payet est victime
d’attaques de panique.
Monsieur Payet présente 5 des 13 symptômes d’une attaque de panique. Le minimum
requis pour que ce diagnostic soit posé est de 4.
Voici les symptômes présents chez monsieur Payet : transpiration, sensation de souffle
coupé, sensation de vertige, peur de perdre le contrôle de soi, peur de mourir. Il pourrait
aussi présenter les symptômes suivants : palpitations, tremblements, sensation
d’étranglement, douleur, nausées, frissons, paresthésies, déréalisation.
2. En plus des symptômes physiques présents chez monsieur Payet, quels autres éléments
permettent de conclure qu’il se dirige vers un trouble panique?
Monsieur Payet a eu des attaques de panique récentes et imprévisibles. Le deuxième
élément est qu’au moins une de ces attaques a été suivie d’une crainte persistante de subir
une autre attaque et d’inquiétudes au sujet de l’attaque ou de ses conséquences. Même si
le délai d’un mois ou plus n’a pas encore été atteint, il faut poursuivre le suivi.
7. En vous basant sur le syndrome général d’adaptation (SGA), expliquez pourquoi l’état de
monsieur Payet semble se détériorer.
Monsieur Payet a traversé les phases d’alarme et de résistance du syndrome général
d’adaptation. Toutefois, il semble que les stratégies utilisées afin d’assurer son
rétablissement ont été peu efficaces, ce qui le mène vers la phase d’épuisement.
1. Quelles altérations négatives des cognitions et de l’humeur sont présentes chez monsieur
Payet?
Il présente des distorsions cognitives persistantes à propos de la cause de la mort de l’ami
de son fils (il se sent responsable, bien qu’il soit intervenu pour le sauver) et présente un
état émotionnel négatif (il a honte et pleure chaque jour).
3. Nommez deux autres symptômes d’activité neurovégétative que vous pourriez observer
chez monsieur Payet, mais qui ne sont pas présents dans cette situation.
Une difficulté de concentration et une réaction de sursaut exagérée.
6. D’après ces données, remplissez l’Index de sévérité de l’insomnie (ISI). Si une information
est manquante, accordez-y le score 0. Interprétez le score total en fonction de l'échelle de
correction.
> Index de sévérité de l’insomnie (ISI), p. 93.
7. D’après ces données, quel problème prioritaire devrait être inscrit dans l’extrait du PTI de
monsieur Payet?
a) Épuisement physique
b) Fatigue
c) Isolement social
d) Perturbation des habitudes de sommeil
d). La perturbation des habitudes de sommeil. Les réponses a) et b) représentent des
conséquences de la perturbation des habitudes de sommeil. Aucune information n’est
transmise en lien avec les contacts sociaux, ce qui élimine la réponse c).
2. Nommez deux autres manifestations relatives au trouble de la personnalité limite que vous
pourriez noter chez monsieur Perez lors de cette rencontre.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Réactivité marquée de l’humeur (comme des signes d’irritabilité ou d’anxiété)
• Comportement impulsif
• Alternance entre l’idéalisation excessive et la dévalorisation (p. ex. dire à l’infirmière que
madame Vachon est une conjointe parfaite, puis affirmer qu’ils n’ont pas assez de
relations intimes)
4. Selon les données de la mise en situation, de quelles formes de violence madame Vachon
est-elle victime?
a) Physique et économique
b) Psychologique et physique
c) Sexuelle et économique
6. Une fois seule avec madame Vachon, indiquez deux questions que vous pourriez lui poser
pour amorcer une discussion sur le problème pressenti.
Plusieurs réponses sont possibles :
• « Vous arrive-t-il de vivre des conflits importants avec votre partenaire? »
• « Comment vous y prenez-vous pour régler ces conflits entre vous? »
• « Qu’arrive-t-il quand votre partenaire et vous êtes en colère? »
• « Y a-t-il des situations au cours desquelles vous craignez votre partenaire? »
• « Des personnes ont parfois des blessures comme la vôtre parce que quelqu’un les a
frappées. Quelqu’un vous a-t-il frappé? »
> Indices de violence, encadré 30.22, p. 845.
4. Outre le comportement de monsieur Perez, nommez trois éléments qui auraient dû être
considérés dans cette situation de travail.
• Environnement : tout l’équipement accessible à monsieur Perez (matériel à ponction,
table de chevet, tiges à soluté, etc.) pouvait être utilisé contre le personnel.
5. À quel niveau de dangerosité se trouvait monsieur Perez lorsqu’il a élevé le ton, qu’il a fixé
l’infirmière avec insistance et qu’il lui a dit qu’il savait comment remettre une femme à sa
place? Précisez, selon le niveau choisi, l’intervention à prioriser.
Niveau 4 : intimidation psychologique. L’intervention à prioriser est la pacification, qui
consiste à résoudre la crise par le biais de la parole. La technique de la ponction veineuse
aurait pu être retardée afin de diminuer au préalable la tension ressentie par monsieur
Perez.
6. Quelle intervention était à prioriser lorsque monsieur Perez a lancé la tige à soluté au
personnel infirmier, puis craché sur l’un des agents de sécurité?
a) Intervention physique
b) Pacification
c) Recadrage
d) Requête alpha
a). L’intervention physique était requise.
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5. Indiquez également deux directives pour le deuxième problème prioritaire. (Veuillez d’abord
valider votre réponse à la question 4 à l’aide du solutionnaire.)
• Évaluer les éléments déclencheurs des comportements autodestructeurs.
• Assurer une surveillance étroite et aléatoire (toutes les 5 à 15 minutes) par un préposé
aux bénéficiaires (PAB).
6. Indiquez deux interventions à réaliser pour qu’il adhère aux traitements pharmacologiques.
• Enseigner les bienfaits du traitement.
• L’amener à réfléchir aux raisons de son hospitalisation et à ses objectifs de santé.
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Plusieurs réponses sont possibles.
• Infirmière :
– Axer la relation d’aide sur les émotions ressenties par madame Legendre et qui l’incitent
à poser des gestes automutilatoires.
– Renforcer positivement les comportements adéquats.
– Éviter les longues discussions.
– Insister sur le moment présent.
– Suggérer des stratégies pour gérer adéquatement les émotions intenses.
8. Étant donné le diagnostic de madame Legendre, nommez trois stratégies que vous
pourriez mettre en œuvre pour faciliter la communication avec elle.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Prendre le temps de remettre en contexte ses propos, de les reformuler et de les
résumer.
• Ne pas minimiser les problèmes vécus.
• Ne pas essayer de la convaincre.
> Communiquer avec les personnes ayant des besoins particuliers, tableau 5.23, p. 130.
10. De quelles façons pourriez-vous préparer la fin de votre relation thérapeutique? Nommez-
en trois.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Réduire la durée des rencontres et les espacer à mesure que son état s’améliore.
• Préparer madame Legendre à sa sortie du centre hospitalier, c’est-à-dire se concentrer
sur ses plans pour le futur plutôt que sur ses problèmes actuels ou passés.
• Favoriser son autonomie et son pouvoir d’agir.
• Déterminer avec elle les ressources qui pourraient l’aider en cas de rechute.
2. Quelles pourraient être les conséquences pour Chloé de la violence qu’elle subit?
Choisissez toutes les réponses pertinentes.
a) Problèmes alimentaires
b) Problèmes cognitifs
c) Problèmes de comportement
d) Problèmes de santé physique
e) Problèmes en lien avec sa sexualité
f) Problèmes relationnels
b), c), d) et f).
> Conséquences de la violence conjugale sur la victime, tableau 30.9, p. 835.
5. Quels sont les motifs qui pourraient inciter madame Legendre à s’isoler?
La honte et la crainte d’être jugée parce qu’elle tolère les comportements violents de son
conjoint.
6. Dans la situation familiale de madame Legendre, quels sont les deux comportements
typiques d’un agresseur manifestés par monsieur Meunier?
• Il déprécie et insulte sa conjointe (« Tu es minable, pauvre conne »; « Tu es juste bonne
pour baiser »).
• Il la contraint à avoir des relations sexuelles lors desquelles il exerce sa domination
psychologique.
3. En tant qu’infirmière de rue, nommez deux stratégies qui vous permettraient d’aider
madame Legendre.
Plusieurs réponses sont possibles :
• La diriger vers des ressources communautaires.
• Être une personne-ressource.
• Utiliser l’approche de réduction des méfaits.
• Utiliser une approche sans jugement.
4. Quels seraient les avantages de l’approche de réduction des méfaits dans le cas de
madame Legendre?
• Elle ne se sentirait pas jugée.
• Elle bénéficierait de conseils sur sa santé, ce qui diminuerait les risques liés à celle-ci
(p. ex. en lui offrant des condoms).
• Elle serait accompagnée dans la diminution de sa consommation.
7. Formulez une réponse plus adéquate, puis justifiez votre choix en indiquant de quel type de
réponse il s’agit.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Exemple de réponse de type reflet de sentiment : « Vous vous sentez épuisée. »
• Exemple de réponse de type reflet simple : « Vous songez à diminuer votre
consommation. »
• Exemple de réponse axée sur l’entretien motivationnel : « Parlez-moi des raisons qui vous
mènent à songer à diminuer votre consommation » ou « Quels seraient les avantages,
pour vous, de réduire votre consommation? »
6. Sur quel point d’enseignement devez-vous maintenant insister auprès de madame Saint-
Louis?
La venlafaxine est un inhibiteur du recaptage de la sérotonine et de la norépinéphrine
(IRSN). Son délai d’action est très variable. Certaines personnes en ressentiront les effets
dès la deuxième semaine de traitement, mais la norme est plutôt de quatre à huit
semaines. Atteindre le pic d’action peut parfois même prendre jusqu’à 12 semaines. Il est
important d’insister sur ce point afin d’encourager madame Saint-Louis à ne pas
interrompre le traitement même si elle n’en voit pas les effets pour l’instant.
1. D’après les critères diagnostiques de l’insomnie, nommez trois manifestations cliniques qui
pourraient s’ajouter au sommeil non réparateur.
Madame Saint-Louis pourrait, pendant au moins un mois, éprouver une difficulté
d’endormissement ou de maintien du sommeil, et subir des réveils trop matinaux, une
somnolence diurne excessive ainsi qu’une détérioration importante du fonctionnement
quotidien, social ou professionnel.
5. Outre le fait que la combinaison d’alcool et de médicaments est toujours à éviter, pour
quelle autre raison madame Saint-Louis ne devrait-elle pas tenter d’induire le sommeil en
buvant de l’alcool?
L’alcool est un dépresseur du système nerveux central. Il viendrait amplifier l’effet du
lorazépam et pourrait entraîner de l’apnée du sommeil, une dépression respiratoire ou
même la mort dans les cas les plus graves.
7. Puisque les benzodiazépines peuvent avoir des effets indésirables, quel type de thérapie
non pharmacologique serait susceptible d’aider madame Saint-Louis? En quoi consiste
cette thérapie?
La thérapie cognitivo-comportementale se base sur la théorie selon laquelle une pensée
déformée ou dysfonctionnelle entraîne des perturbations psychologiques de l’humeur et du
comportement. Cette thérapie pourrait aider madame Saint-Louis à cerner ses schémas
cognitifs irrationnels et à remplacer ses pensées automatiques par des pensées plus
réalistes. Il faut donc amener madame Saint-Louis à prendre conscience que l’impression
qu’elle a d’elle-même peut conditionner son comportement.
Évaluations Interventions
Surveiller les signes vitaux. Soulager les symptômes du sevrage en
fonction des protocoles (p. ex. l’anxiété,
les céphalées).
Observer les manifestations cliniques de Fournir du soutien psychologique.
sevrage.
Augmenter l’apport en glucides; ne
consommant plus d’alcool (qui
augmentait son apport en glucides), elle
pourrait subir une hypoglycémie.
Encourager madame Saint-Louis dans
ses efforts.
10. Quels signes vous indiqueront que madame Saint-Louis est sur la voie de la
réadaptation? Nommez-en trois.
Plusieurs réponses sont possibles :
• Elle est en mesure de rester sobre.
• Elle reconnaît sa dépendance à l’alcool.
• Elle montre une bonne connaissance du processus de réadaptation.
• Elle se fixe des objectifs réalistes.
• Elle assiste aux réunions d’un groupe de soutien (p. ex. les Alcooliques
anonymes).
• Elle démontre de nouvelles stratégies d’adaptation.
• Elle utilise des solutions de rechange à sa consommation.
• Elle a le sentiment de maîtriser sa vie.
• Elle évite les situations qui l’incitent à consommer.