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- Les écrivains français et le mirage allemand (1800-1940), 1947 (qlqch qui change par
rapport au 1er titre) : Carré a une volonté de donner une certaine importance à la
littérature comparée (apport à donner dans la société) = Opposition entre une
réalité et l’image donnée dans les références littéraires
- Image : qlqch de plus éphémère, peut apparaître une fois et pas être forcément
reprise elle n’a qu’une seule occurrence (notion large)
Cela change au début des années 80 Manfred S. Fisher (comparatiste allemand) produit
une étude théorique intitulée : Images nationales comme objet de l’histoire littéraire
comparée. Sur la naissance de l’imagologie comparatiste, 1981
Il retrace l’histoire de l’imagologie pour souligner qu’une image est autre chose qu’un
stéréotype et qu’il faut aussi s’attacher à étudier des images qui sont plus fluctuantes. Ce qui
est nv dans l’approche de Fisher c’est qu’il y a un lien entre l’image qu’on a de l’autre
et l’image que l’on a de soi, il nomme :
- « auto-image » l’image qu’on a de soi-même
- « hétéro-image » l’image que l’on a de l’autre en tant que nation/peuple
Avec l’idée que l’on va attribuer à l’autre essentiellement des caractéristiques que l’on
voit en opposition avec des caractéristiques propres donc si l’autre nation a des
caractéristiques qui correspondent aux notre on ne va pas les voir.
Cette idée de Fisher vient de Oliver Brachfeld qui a publié un article sur l’imagologie
ethnique », publiée dans Revue de psychologie des peuples, 1962 : sa thèse est la
suivante : les images des autres sont construites en façon de l’image qu’on a de soi
même (on est dans la psychologie des groupes).
Pour distinguer cette nvlle approche qui essaie de comprendre pq on a tel ou tel
image de l’autre, Fisher introduit les adjectifs :
- « imagotypique » : un texte qui dirait par ex : « les Français sont comme ça, dans
telle situation il font ça » on décrit l’autre avec des images préconçues càd des
images que l’on estime typique d’une nation/d’un peuple
On a donc 2 périodes :
Première période (Carré, François Guyard 1951) :
L’approche imagotypique : utilisations des images considérés comme typique d’une
nation/d’un peuple
Deuxième période (Manfred S. Fisher 1981)
L’approche imagologique : utilisation critique et distanciée des images considérées
comme typiques d’une nation/d’un peuple
Méthode (Fisher) :
Enregistrer et analyser les images d’un peuple.
Chercher les origines et conditions d’apparition de ces images.
Chercher dans l’ « hétéro-image » l’ « auto-image ».
Les études qui pratiquent cela ne s’appuie pas que sur des textes littéraires : aussi
paralittérature qui est + stéréotypée.
Principes de fondamentaux :
- Toute image est une construction
- Interdépendance entre l’ « hétéro-image » et l’ « auto-image » (=dépendance
réciproque)
On ne peut vérifier si une image est fausse / Les images que nous avons d’un autre
peuple dit plus de nous-même que de ce peuple
« l’image ‘littéraire’ est donc envisagée (par l’imagologie) comme un ensemble d’idées sur
l’étranger prises dans un processus de littérarisation (= transformation littéraire) mais aussi
de socialisation » (= l’image est modifiée par le fait social) Pierre Brunel, Précis de
littérature comparée, 1989
« les images de l’étranger font partie intégrante d’une image de soi-même qu’elles servent
à structurer et à élaborer ». (Alain Montandon, « Les caractères nationaux dans la littérature
française », CAIEF, 2002).
Relations
Puis on essaie de les mettre en relation : opposition, unités thématiques, éléments
catalyseurs, évaluations dans le contexte, hiérarchie, etc.
Thèmes, séquences, scènes, scénarios (récit symbolique sous-jacent)
Une fois qu’on a regardé les relations on va cristalliser des thèmes, séquences,
scénarios en essayant de trouver des scénarios sous-jacent, un rapport entre les
≠ éléments qui correspond à une sorte de récit symbolique.
À retenir :
Définition de l’imagologie
Discipline a évolué au cours du temps : approche imagotypique vers approche imagologique
Principes de cette approche imagologique : caractère construit de ces images et réciprocité
entre image de soi et image de l’autre.