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La notion de champ a été rencontrée en première année par la présentation du champ magnétique. Dans ce
chapitre, à partir de la loi de Coulomb décrivant l’interaction entre deux charges ponctuelle s, on introduit la
notion de champ électrostatique et on étudie ses propriétés fondamentales.
Une charge q1 placée en un point M subit la force donnée par la loi de coulomb :
qq1 u AM
F A→ M = (2-1) avec r = r = AM
4 0 r 2
Cette force est attractive si les deux charges sont de signes contraires, répulsive si elles sont de même signe.
Dans un milieu matériel, il faut remplacer 0 par = r 0 où r est une grandeur sans dimension
caractéristique du milieu.
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Dans l’air, r 1 . Dans l’eau, r = 80 :
la force d’interaction entre deux particules chargées est 80 fois plus faible dans l’eau que dans l’air, ce qui
explique par exemple que le sel de cuisine se dissout dans l’eau.
fois de la charge source et de la charge test. Pour ne faire apparaître que le rôle de la source et pas celui du
détecteur, on est amené à définir le champ électrostatique créé en M par la charge q en A par la relation :
F A→ M
EA (M ) =
q1
Le champ électrostatique créé en M par la charge q située en A est:
q u AM
EA (M ) = (2-2)
4 0 r 2
La carte des lignes de champ électrique d’une charge ponctuelle est donc constituée de demi-droites passant
toutes par la charge, fuyant la charge si q 0, convergent vers elle si q 0.
Figure 2-2 : Lignes de champ électrostatique créé par une charge ponctuelle positive
L’expression (2-2) montre que le champ électrostatique s’exprime en N C −1 . On verra par la suite qu’il
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Exemple
La norme du champ électrostatique créé par le noyau d’un atome d’hydrogène au niveau de l’électron est :
e
E= où a est le rayon de l’atome d’hydrogène que l’on prendra égal à 50 pm. Soit :
4 0 a ²
1,6 10−19
E= 1011 N C −1
4 8,8 10−12 (50 10−12 )2
W = F A→M d r avec d r = d (r u AM ) .
Comme dr u r = dr , on a :
qq1 dr qq 1
W = = −d 1
4 0 r 2
4 0 r
La force électrostatique subie par la charge ponctuelle q1 de la part de la charge ponctuelle q dérive donc de
l’énergie potentielle (que l’on choisit nulle quand les deux charges sont infiniment éloignées l’une de l’autre) :
qq1 1
Ep =
4 0 r
Comme précédemment, il est intéressant de faire apparaître une grandeur qui ne dépend que de la source et
non de la charge test.
q 1
On pose : E p = q1VA ( M ) où VA ( M ) = (2-3)
4 0 r
C’est le potentiel électrostatique créé au point M par la charge ponctuelle q située au point A.
On peut exprimer le potentiel électrostatique uniquement à partir du champ électrostatique, sans passer par
1 u
l’intermédiaire de la force. En remarquant que grad = − 2 , le potentiel électrostatique créé en M par la
r r
charge q située au point A est relié au champ électrostatique par :
E A ( M ) = − grad VA ( M ) (2-4)
Le potentiel électrostatique s’exprime en volts (V). L’unité couramment utilisée pour le champ électrique est
donc le V m −1 .
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I-2. Champ créé par une distribution de charges
I-2.1. Principe de superposition
On considère une charge ponctuelle q placée en M.
Dans un premier temps, on place en M 1 une charge q1 . La charge q subit alors la force :
1 qq1
F1 = M 1M
4 0 ( M1M )3
Dans une autre expérience, on ôte la charge q1 et on place en M 2 une charge q2 . La charge q subit alors la
force :
1 qq2
F2 = M 2M
4 0 ( M 2 M )3
pas l’action de q1 et réciproquement. On peut alors déduire la force F subie par la charge q : F = F 1 + F 2 .
(2-5)
L’étude de l’interaction entre plusieurs charges est alors considérablement simplifiée : il suffit de se ramener
au problème de l’interaction entre deux charges ponctuelles et de sommer les effets. C’est l’indépendance de
l’interaction de deux particules chargées vis-à-vis de la présence ou non d’autres charges qui permet d’obtenir
ce résultat.
I-2.2. Champ et potentiel créés par une distribution discrète de charges ponctuelles
Le principe de superposition se généralise au champ électrostatique. Soit une répartition discrète de charges
ponctuelles qi situées aux points Ai .
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Le principe de superposition permet d’écrire le champ électrostatique créé en un point M par cette distribution :
q u Ai M
E ( M ) = E Ai ( M ) = i (2-6)
4 0 ( A M )2
i i
i
Cette propriété est illustrée sur la figure 2-4. On a tracé la carte des lignes de champ créé par deux charges
ponctuelles identiques positives. On a représenté en un point du plan médiateur des deux charges le champ E1
créé par la charge q1 , le champ E 2 créé par la charge q2 et le champ E créé par l’ensemble des deux.
Figure 2-4 : Lignes de champ électrostatique créé par deux charges positives
Le potentiel électrostatique créé par l’ensemble des charges s’écrit de même, grâce au principe de
superposition :
qi
V ( M ) = VAi ( M ) = (2-7)
i i 4 0 Ai M
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Chaque petit élément de volume d ( P ) est assimilable à une charge ponctuelle et crée en un point M le
champ :
dqP u PM ( P ) u PM
d EP (M ) = = d ( P ) .
4 0 ( PM ) 2
4 0 ( PM )2
( P) u PM d ( P )
E ( M ) = (2-8)
PV 4 0 ( PM )2
De même, le potentiel électrostatique créé en M par la distribution D contenue dans le volume V est :
( P) d ( P )
V (M ) = (2-9)
PV 4 0 PM
Le potentiel électrostatique défini ici est le même que celui utilisé en électrocinétique.
en un point M le champ :
dqP u PM ( P ) u PM
d EP (M ) = = dS ( P ) .
4 0 ( PM ) 2
4 0 ( PM )2
Le potentiel électrostatique défini ici est le même que celui utilisé en électrocinétique.
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c) Distribution linéique de charges
On s’intéresse au champ créé par une distribution de charges D répartie sur une courbe C, dont la densité
linéique est ( P ) .
Chaque petit élément de longueur dl ( P ) est assimilable à une charge ponctuelle et crée en un point M le
champ :
dqP u PM ( P ) u PM
d EP (M ) = = dl ( P ) .
4 0 ( PM ) 2
4 0 ( PM )2
( P) u PM dl ( P )
E (M ) = (2-12)
PC 4 0 ( PM )2
De même, le potentiel électrostatique créé en M par la distribution D répartie sur la courbe C est :
( P) dl ( P )
V (M ) = (2-13)
PC 4 0 PM
Le potentiel électrostatique défini ici est le même que celui utilisé en électrocinétique.
Exemple
Soit une distribution de charges, infinie dans les directions parallèle s à (Oy) et (Oz), définie par la densité
volumique :
( x) = 0 pour x −, −a
( x) = o pour x −a, a
( x) = 0
pour x a,
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Figure 2-6 : Distribution de charges présentant des plans de symétrie
distribution de charges.
b) Plan d’antisymétrie
On considère un plan et la symétrie S par rapport à .
La distribution de charges D est antisymétrique par rapport au plan si et seulement si
M D, M ' = S ( M ) D et ( M ') = − ( M )
Par exemple, D est antisymétrique par rapport au plan (xOy) ( x, y, − z ) = − ( x, y, z ) pour tout point M
(x,y,z) élément de D , en supposant que M’(x,y,-z) appartient aussi à D.
Exemple
La distribution de charges constituées de deux petites sphères chargées, l’une avec la charge + Q, l’autre avec
la charge – Q admet le plan médiateur (plan sur la figure (2-7) des deux sphères comme plan d’antisymétrie.
Par exemple, D est invariante par la translation de vecteur a = aux ( x, y, z ) = ( x + a, y, z ) pour tout point
M (x, y, z) de D, en supposant que M’(x+a, y, z) appartient aussi à D. Si la distribution D est invariante par
et à u z
M D, M ' = R( M ) D et ( M ') = ( M ) .
Par exemple, D est invariante par la rotation d’angle o autour de l’axe (Oz) si et seulement si
Si la distribution D est invariante par toute rotation autour de l’axe Oz, alors ( M ) ne dépend pas de . On
parle alors de symétrie de révolution et d’axe de révolution.
Exemple
La distribution de la figure 2-6 étudiée plus haut est invariante par toute rotation autour d’un axe (M, u x ).
e) Symétrie cylindrique
Une répartition de charges à symétrie cylindrique (d’axe Oz) est une répartition invariante par toute
translation parallèle à Oz et par toute rotation autour de Oz. En coordonnées cylindriques d’axe Oz,
= (r ) uniquement.
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Exemple
On considère un cylindre très long (on fera l’approximation d’un cylindre de longueur infinie), d ’axe Oz, de
rayon a , chargé uniformément en volume. La densité volumique de charges associée est, en coordonnées
cylindriques d’axe Oz :
(r ) = 0 pour a
(r ) = cons tan te = 0 pour a
Cette distribution de charges possède la symétrie cylindrique : elle est invariante par toute translation parallèle
à Oz et par toute rotation autour de Oz.
f) Symétrie sphérique
Une répartition de charges à symétrie sphérique (de centre O) est une répartition invariante par toute
rotation autour de tout axe passant par O. En coordonnées sphériques de centre O, = (r ) uniquement.
Exemple
Une sphère de rayon R chargée uniformément en volume correspond à une distribution de charges à symétrie
sphérique, elle est bien invariante par toute rotation autour de tout axe passant par O.
a) Principe de Curie
Les éléments de symétrie et les invariances d’une distribution de charges et leurs conséquences se
retrouvent dans les effets produits.
C’est un principe général que l’on rencontre dans les tous domaines de la ph ysique. Ici, il se traduit par les
éléments de symétrie et les invariances des distributions de charges qui se retrouvent dans le champ
électrostatique et dans le potentiel créé.
En effet, en M ' = T ( M ) , on « voit » exactement la même distribution qu’en M, le champ et le potentiel sont
Si la distribution de charge D est invariante par toute rotation autour de l’axe Oz (par exemple) alors les
composantes dans la base cylindrique d’axe Oz du vecteur E(M ) et V ( M ) ne dépendent pas de l’angle de ces
coordonnées cylindriques.
Exemple
On peut voir la distribution de l’exemple de la figure 2-6 comme une distribution invariante par toute rotation
autour de l’axe (Ox). Alors les composantes dans la base cylindrique de E(M ) et V ( M ) ne dépendent que de
la distance r à l’axe et de x.
d) Plan de symétrie
On étudie le champ créé par une distribution de charge D symétrique par rapport à un plan (figure 2-8) et
on montre que la conclusion est conforme au principe de curie.
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P’ est le symétrique de P par rapport à , et A’ celui de A. Le champ élémentaire d E P ( A ) créé en A par le
volume d autour de P est le symétrique par rapport à du champ élémentaire d E P' ( A' ) créé en A’ par le
volume d autour de P’ , de même le champ d E P ( A' ) créé en A’ par le volume d autour de P est le
symétrique par rapport à du champ d E P' ( A ) créé en A par le volume d autour de P’ (il suffit d’écrire les
expressions de ces champs). Donc d E P ( A ) + d E P' ( A ) est le symétrique par rapport à de d E P ( A' ) +
d E P' ( A' ) .
Ce qui est fait ici pour deux points particuliers de D peut être fait pour tous les points de la distribution : cette
étude confirme le curie.
On procède de la même façon pour étudier le potentiel électrostatique V ( M ) .
La figure 2-9 donne le résumé de ces résultats.
on a:
E S ( A) = S E ( A) et V S ( A) = V ( A)
La carte des lignes de champ tracée sur la figure 2-4 correspond à une distribution présentant le plan médiateur
de deux charges comme plan de symétrie. On observe bien sur la figure que les lignes de champ sont
symétriques par rapport à ce plan et que, en un point ce plan, elles y sont contenues.
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e) Plan d’antisymétrie
Soit D une distribution de charge antisymétrique par rapport au plan (figure 2-10). P’ est le symétrique de
est l’opposé du symétrique par rapport à du champ élémentaire d E P' ( A' ) créé en A’ par le volume d
autour de P’ , de même le champ d E P ( A' ) créé en A’ par le volume d autour de P est l’opposé du symétrique
par rapport à du champ d E P' ( A ) créé en A par le volume d autour de P’ (là aussi, il suffit d’écrire les
expressions de ces champs). Donc d E P ( A ) + d E P' ( A ) est l’opposé du symétrique par rapport à de
Ce qui est fait ici pour deux points particuliers de D peut être fait pour tous les points de la distribution : cette
étude confirme le principe de Curie.
La figure 2-11 donne le résumé de ces résultats. Sur cette figure, le symétrique de E ( A ) est représenté en
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E en A’, symétrique de A, est l’opposé du symétrique de E en A :
Si A appartient à , S ( A) = A, donc E ( A ) est son propre antisymétrique : le champ résultant est orthogonal
Figure 2-12 : Lignes de champ électrostatique Figure 2-13 : Lignes de champ électrostatique
créé par deux charges positives créé par deux charges de signe opposé
La ligne en tirets représente la trace du plan médiateur des deux charges. La figure 2-12 représente la carte des
lignes de champ d’un ensemble de deux charges de même signe. Le plan médiateur est un plan de symétrie de
la distribution de charges, on observe bien que les lignes de champ, au niveau de ce plan, sont contenues dans
ce plan. On observe également qu’elles sont symétriques de part et d’autre de ce plan.
La figure 2-13 représente la carte des lignes de champ d’un ensemble de deux charges de signe contraire. Le
plan médiateur est un plan d’antisymétrie de la distribution, on observe que les lignes de champ, au niveau de
ce plan, lui sont orthogonales. On observe également qu’elles sont antisymétriques de part et d’autre de ce plan
(bien remarquer l’orientation des flèches).
Enfin, dans les deux cas, on a représenté les lignes de champs dans un plan de symétrie de la distribution, ce
qui explique qu’elles sont situées dans ce plan.
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I-4. Circulation du champ électrostatique –
Equation de Maxwell-Faraday
I-4.1. Circulation d’un champ de vecteurs
Soit une courbe orientée, appelée chemin, AB allant de A à B. Par définition :
C= a( M ) dlM
M AB
Remarque
1) En général, C dépend du chemin AB , pas uniquement de A et de B.
Le cercle sur le symbole de l’intégrale rappelle qu’il s’agit d’un chemin fermé.
Exemple
Le travail d’une force est la circulation du champ de forces le long de la trajectoire de son point d’application.
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I-4.2. Circulation du champ électrostatique
On a vu que le champ électrostatique créé par une distribution de charges peut se mettre sous la forme :
C= E ( M ) dlM
M
C = − dV ( M )
M
C = V ( A) − V ( B)
La circulation du champ électrostatique entre deux points ne dépend que de ces deux points et pas du chemin
le long duquel on calcule la circulation.
En particulier, la circulation de E le long d’un contour est nulle : dans ce cas on dit que le champ
électrostatique est à circulation conservative.
La réciproque est vraie (c’est-à-dire que si un champ est à circulation conservative, alors il s’écrit comme le
gradient d’un champ scalaire).
E est à circulation conservative est équivalent à dire qu’il existe un champ scalaire V(M) tel que
E ( M ) = − gradV ( M ) .
Le potentiel est défini à une constante additive près. Quand la distribution D est d’extension finie, on choisit
le potentiel nul à l’infini.
Attention, si D est d’extension infinie (ou tout au moins très grande devant l’ordre de grandeur de la distance
où on étudie ses effets), il n’est en général pas possible de choisir V nul à l’infini car l’intégrale permettant de
calculer le potentiel diverge quand le point où on calcule le champ s’éloigne de la distribution.
Le travail de la force électrique qui s’exerce sur une charge ponctuelle q est :
T = qE ( M ) dlM
M AB
T = −q gradV ( M ) dlM
M AB
(2-16)
T = −q dV ( M ) = q V ( A ) − V ( B )
M AB
T = E p ( A) − E p ( B)
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On définit ainsi l’énergie potentielle d’une charge ponctuelle q dans le potentiel électrostatique V ( M ) :
égale au flux du rotationnel de a à travers une surface S s’appuyant sur et orienté comme selon la règle
Un champ à rotationnel nul est donc un champ à circulation conservatrice. On admet la réciproque. Par ailleurs,
le rotationnel d’un champ de gradient est toujours nul.
Les relations ci-dessus permettent de lier une propriété globale du champ électrostatique (le champ est à
circulation conservatrice) à une propriété locale ( rot E (M ) = 0 ) ; cette propriété locale est équivalente à une
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I-5. Flux du champ électrostatique –
Equation de Maxwell-Gauss
I-5.1. Flux d’un champ de vecteurs
a) Flux élémentaire
Remarques
• Dans le cas d’une surface fermée S, la convention est d’orienter dS M vers l’extérieur.
On calcule alors le flux sortant, l’intégrale étant notée de la manière suivante :
= M S
a( M )dS M
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• Dans le cas d’une surface ouverte (infinie), il n’y a pas d’orientation privilégiée ; on choisit donc le
sens que l’on veut. Cependant, lorsque S s’appuie sur un contour orienté, on utilise la règle de la main droite :
si l’on place la main droite de telle manière que le sens positif du contour va vers le bout des doigts, le pouce
droit pointe dans le sens positif pour S (figure 1-18).
(M )
div E ( M ) =
0
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Figure 2-19 : Théorème de Gauss
La surface S est une surface fermée à travers laquelle on veut calculer le flux du cham p E créé par la
distribution de charge contenue dans le volume Vs , où Vs est le volume contenu dans la surface fermée S.
E = E ( P ) d S P = divE ( M ) d M
PS M Vs
(M ) Q
D’après l’équation de Maxwell-Gauss : E = d M = int
M Vs 0 0
où Qint est la charge électrique contenue dans le volume Vs .
Théorème de Gauss :
Le flux du champ électrostatique E à travers une surface fermée est égal à la somme de toutes les charges qui se
qui se trouvent à l’intérieur de cette surface divisée par 0 :
Qint
E = E ( P ) d S P = divE ( M ) d M = (2-22)
PS M Vs 0
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Remarques
• L’équation de Laplace apparaît dans de nombreux domaines de la physique. En électrostatique on peut
déterminer aisément le potentiel de nombreuses distributions de charges ; chacune de ces fonctions est une
solution de l’équation de Laplace en dehors des charges. Lorsqu’on doit résoudre l’équation de Laplace, dans
quelque domaine de la physique que ce soit, il est souvent fructueux de réutiliser ces solutions ; elles peuvent
être additionnées puisque l’équation est linéaire.
Par ailleurs, le potentiel est une fonction continue des variables spatiales, ce qui permet de déterminer
entièrement les constantes d’intégration qui apparaissent quand on résout l’équation de poisson.
• Dans le cadre des répartitions volumiques de charges, le champ électrostatique est lui aussi une fonction
continue des variables spatiales.
Les lignes de champs d’un vecteur a sont tangentes en chaque point au champ a(M ) : elles sont définies par :
On calcule les équations des lignes de champ en résolvant les équations différentielles suivantes, si a(M ) est
non nul :
dx dy dz
• = = en coordonnées cartésiennes ;
a x ( x, y , z ) a y ( x , y , z ) a z ( x , y , z )
dr rd dz
• = = en coordonnées cylindriques ;
ar (r , , z ) a (r , , z ) az (r , , z )
dr rd r sin d
• = = en coordonnées sphériques.
ar (r , , ) a (r , , ) a (r , , )
Remarque
Deux lignes de champs ne peuvent se couper qu’en un point de champ nul. Sinon le champ serait tangent aux
deux lignes à la fois en ce point, ce qui n’est pas possible.
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b) Equipotentielles
On appelle équipotentielle l’ensemble des points ayant une même valeur du potentiel électrostatique. Cet
ensemble est une surface. A chaque valeur du potentiel est associée une surface différente. Lors des
représentations, on se place souvent dans un plan ; les équipotentielles se traduisent alors par des courbes qui
sont les traces de la surface dans ce plan.
dC = E (M ) dl M = − gradV (M ) dl M = − dV (M ) (2-26)
Or, le long d’une ligne de champ, E(M ) et dl M sont colinéaires et de même sens, la circulation élémentaire
dC est donc positive. On en déduit que, le long d’une ligne de champ, dV ( M ) est négative.
Une conséquence immédiate de ce résultat, liée au caractère conservatif de la circulation de E , est que les
lignes de champ électrostatique ne sont jamais fermées.
Les lignes de champ électrostatique sont orientées dans le sens des potentiels décroissants. Les lignes de
champ électrostatique ne se referment jamais sur elles-mêmes.
Le champ électrostatique en A est orthogonal à l’équipotentielle qui passe par A : les équipotentielles sont
orthogonales aux lignes de champ.
En particulier si on connaît les lignes de champ, on peut en déduire les équipotentielles et réciproquement.
Par exemple, pour une charge ponctuelle, la carte des lignes de champ est donnée par la figure 2-20. Les lignes
de champ sont des demi-droites issues du point où se trouve la charge : les équipotentielles sont les sphères de
centre ce point.
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Figure 2-20 : Lignes de champ électrostatique et équipotentielles d’une charge positive
Dans une région vide de charges, le champ électrostatique est à flux conservatif d’après le théorème de Gauss
ou l’équation de Maxwell-Gauss.
Figure 2-22 : Champ électrique à flux conservatif dans une région vide de charge
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On suppose que les surfaces S 1 et S 2 sont suffisamment petites pour que le champ électrostatique puisse être
considéré comme uniforme sur chacune de ces deux surfaces. Le flux de E à traves les surfaces S 1 et S 2 est le
même. L’aire de S 2 est plus petite que celle de S 1 : la norme de E1 est plus faible que celle de E 2 .
Le long d’un tube de champ dans une région vide de charges, la norme du champ électrostatique est d’autant
plus grande que le tube de champ est étroit.
Sur la figure 2-20, on constate qu’en s’éloignant de la charge, deux lignes de champ donné s’éloignent l’une
de l’autre : la norme du champ électrostatique décroit quand on s’éloigne de la charge.
Figure 2-23 : Deux charges de même signe Figure 2-24 : Deux charges de signe opposé
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Ces deux figures montrent bien que les lignes de champ et les équipotentielles sont orthogonales entre elles.
Les équipotentielles sont plus resserrées près des charges, là où le champ est le plus intense. On constate que
les lignes de champ divergent d’un point où se trouve une charge positive et qu’elles convergent vers un point
où se trouve une charge négative. On peut ainsi à partir d’une carte de lignes de champ repérer d’éventuelles
sources du champ et connaître leur signe. Sur la figure 2-24, la charge positive est à droite et la charge négative
à gauche.
deux charges) et sépare les deux familles d’équipotentielles. Celles qui correspondent à une valeur du potentiel
supérieure à Vcr sont formées de deux morceaux, un autour de chaque charge, celles qui correspondent à une
valeur de potentiel inférieure à Vcr sont formées d’un seul morceau et entourent les deux charges. Cette
situation se rencontre chaque fois qu’il y a un point où le champ est nul. Le champ créé par la distribution de
la figure 2-24 n’est jamais nul, il n’y a donc pas d’équipotentielle critique.
Pour mieux apercevoir cela, on représente une animation numérique sur la figure 2-25, la surface V ( x, y ) dans
les deux cas. Le niveau de gris traduit l’intensité relative du potentiel. On voit bien l’équipotentielle critique et
les deux familles d’équipotentielles sur la figure de gauche.
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Les deux charges sur cette figure sont positives puisque les lignes de champ divergent à partir des deux points.
On observe un point de champ nul, là où l’équipotentielle se croise elle-même. Si on mesure sa position, il est
deux fois plus près de la charge de gauche que de celle de droite : on peut en déduire que la charge de droite
est quatre fois plus grande que celle de gauche, puisque le champ électrostatique est proportionnel à la charge
et inversement proportionnel au carré de la distance. Loin des deux charges, les équipotentielles se rapprochent
de celles créées par une charge unique.
Gravitation Electrostatique
Masse m Charge électrique q
m1m2 1 q1q2
Force F 1→2 = − G M 1M 2 Force F 1→2 = M 1M 2
( ) (
4 0 M M
)
3 3
M 1M 2 1 2
Comme pour la force électrostatique, on peut introduire la notion de champ. Le champ gravitationnel g A ( M )
u AM
g A (M ) = − G m (2-28)
( )
2
AM
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b) Champ gravitationnel créé par une distribution quelconque de masses
En utilisant le principe de superposition comme pour le champ électrostatique, on obtient les expressions du
champ gravitationnel créé par une distribution de masse volumique ( P ) :
PM
g ( M ) = −G ( P) d p (2-29)
( )
PV 3
PM
Le théorème de Gauss (version intégrale de l’équation locale (2-22)) pour la gravitation s’écrit :
g = − 4 G M int (2-31)
où g est le flux du champ gravitationnel à travers une surface fermée et M int est la masse contenue à l’intérieur
de cette surface.
D’autre part, le champ gravitationnel est à circulation conservatrice donc son rotationnel est nul.
Enfin, les propriétés de symétries de g sont les mêmes que celles du champ électrostatique, sauf que comme
les masses négatives n’existent pas, il n’y a donc jamais de plan d’antisymétrie des sources en gravitation.
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• Théorème de Gauss : le théorème de Gauss n’est utilisé que pour des distributions continues à
symétries élevées. Si l’étude des symétries permet de connaÏtre à priori la direction du champ E et des
variables dont il dépend, un choix judicieux d’une surface fermée à travers laquelle on peut facilement exprimer
champ et le potentiel est indispensable. Elle permet de connaître à priori la direction de E et des variables dont il dépend.
• Si on cherche la direction du champ en un point, les plans de symétrie ou d’antisymétrie considérés doivent
contenir ce point.
• Un plan de symétrie ou d’antisymétrie donne des renseignements sur le champ de part et d’autre de ce plan et
sur le champ en un point de ce plan.
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La distribution D de charges ne dépend que de la distance r à un point fixe O. l’espace est donc repéré par les
coordonnées sphériques d’origine O. Le champ électrostatique en M s’écrit :
• Tout plan contenant la droite OM est un plan de symétrie de D donc E(M ) appartient à tous ces plans,
• La distribution D est invariante par toute rotation autour de tout axe passant par O donc Er ( M ) et
V ( M ) ne dépendent que de r .
Conclusion : E ( M ) = E ( r ) ur et V ( M ) = V ( r ) .
Remarque
On en déduit : E = E ( r ) dS p = 4 r 2 E ( r )
PS
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II-2.3. Calcul du champ et du potentiel créés par la sphère
Finalement :
pour r R : V (r ) = − ( r 2 − 3R 2 )
6 o
Q
pour r R : V (r ) =
4 o r
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r Qr
pour r R : E (r ) = 3 u r = 4 R 3 u r
o o
3 R 3 Q
pour r R : E (r ) = ur = ur
or 2
4 o r 2
Le champ électrostatique ne subit pas de discontinuité en r = R, cela se traduit par un raccord continu et
dérivable (pas de point anguleux) pour V en r = R.
Pour r R , le champ électrostatique est le même que celui que crée une charge ponctuelle Q située en O.
Figure 2-30 : Champ et potentiel créés par une sphère uniformément chargée en volume
Tout problème à symétrie sphérique se traite de la même façon. L’étude des symétries et des invariances et le
choix de la surface de Gauss sont identiques. La seule chose qui change, c’est le calcul de la charge à intérieure
à la surface de Gauss qu’il faut adapter à chaque situation.
de l’expression.
D’après, par exemple, l’expression de l’énergie cinétique, on peut écrire : [ Ec ] = ML2T −2 .
31 / 58
1 F L2 MLT −2 L2
D’après la loi de coulomb : = = .
0 Q
2
I 2T 2
MLT −2 L2
On en déduit : ML2T −2 = ( IT ) a Lb . les masses s’éliminent et il reste : L2T −2 = L3+bT a −4 I a −2 .
I 2T 2
On en déduit : a = 2 et b = −1.
L’énergie de la constitution d’une sphère chargée est de la forme :
Q2
E = (2-32) où est un nombre sans dimension.
4 0 R
q(r ) r 2
depuis l’infini, où le potentiel électrostatique est nul, jusqu’à une zone où il est V (r ) = = d’après
4 0 r 3 0
le calcul effectué plus haut. Le travail que doit fournir l’opérateur est égal à la variation d’énergie potentielle
de la charge dq :
4 2 4
Top = dq V (r ) = r dr . Ce travail est positif car l’opérateur doit constamment vaincre la force
3 0
d’interaction coulombienne entre charges de même signe. Cette force étant répulsive, l’opérateur fournit du
travail.
On intègre cette expression pour r variant de 0 à R pour trouver l’énergie de constitution. Il vient :
R 4 2 4 4 2 R5 3 Q2
Econst = r dr = =
0 3 0 15 0 4 0 5R
La constante introduite précédemment est donc égal à 3/5.
32 / 58
En calculant l’énergie nécessaire à la construction du noyau, vu comme une sphère uniformément chargée,
par adjonction de couches successives provenant de l’infini, on montre que l’énergie électrostatique de
constitution d’un noyau atomique est égale à :
3 Q2
Econst = (2-33)
4 0 5R
Remarque
L’analogie avec la gravitation permet d’obtenir l’énergie gravitationnelle Econst d’une sphère de rayon R et de
1
masse M. Pour cela, il suffit de remplacer par - G et Q par M.
4 0
3 GM 2
On en déduit : Econst = − . Cette énergie est négative car l’interaction gravitationnelle est toujours
5 R
attractive. Il faut fournir de l’énergie pour détruire la sphère.
c) Application au noyau
On considère un modèle de noyau dans lequel la charge électrique Ze est uniformément répartie dans le volume
1
d’une sphère de rayon R=R0 A3 où R0 = 1,3 fermi = 1,3 10−15 m . L’énergie coulombienne d’un noyau de
60
cobalt 27Co par exemple est (on pose A = 60 et Z=27) :
3 ( Ze)2
Econst = = 44 MeV .
4 0 5R0 A1/3
La stabilité du noyau ne peut pas s’interpréter à partir de cette énergie car elle est positive. Donc l’état où les
nucléons sont condensés dans le noyau correspond à un état moins stable que les nucléons infiniment éloignés
puisque son énergie est plus grande. Il existe une autre interaction qui stabilise les noyaux atomiques, c’est
l’interaction forte entre atomes.
33 / 58
Figure 2-31 : Distribution de charges à symétrie cylindrique
E ( M ) = E ( r , , z ) = Er ( r , , z ) ur + E ( r , , z ) u + Ez ( r , , z ) u z .
symétrie de D puisqu’on considère le cylindre infini. E(M ) appartient à ces deux plans, il est donc
porté par u r : E ( M ) = Er ( M )u r
• La distribution D est invariante par toute rotation autour de l’axe Oz et par toute translation
parallèlement à l’axe Oz donc Er ( M ) et V ( M ) ne dépendent que de r : E ( M ) = E ( r ) et
V (M ) = V (r ) .
On a donc : E ( M ) = E ( r ) u r et V ( M ) = V ( r ) .
Remarque
34 / 58
Figure 2-32 : Flux à travers un cylindre
Pour les points P appartenant aux surfaces S1 et S 2 , E ( P ) est orthogonal à d S P , le flux de E ( P ) à travers
ces surfaces est donc nul. Pour M Slat , E ( M ) et d S M sont colinéaires, donc :
E = E ( P ) dS M = E ( r ) dS M = E ( r ) dS M = 2 r h E ( r )
M S M Slat M Slat
II-3.3. Exemple d’un cylindre très long , de rayon a, uniformément chargé en volume
(densité )
Pour r a , Qint = r 2 h et pour r a , Qint = a2 h
r r2
pour r a : E ( r ) = u et V ( r ) = − +A
2 0 4 0
r
pour r R : E ( r ) = a u et V ( r ) = − a ln r
2 2
2 0 r
r
2 0 r0
La relation entre les constantes A et r0 est donnée par la continuité du potentiel en r = a. On ne peut pas aller
plus loin dans la détermination des constantes d’intégration car il y a des charges à l’infini, ce qui empêche de
prendre V = 0 à l’infini. Pour déterminer toutes les constantes, il faut donner la valeur du potentiel en un point
donné.
35 / 58
Remarque
Tout problème à symétrie cylindrique se traitera de la même façon. L’étude des symétries et des invariances et
le choix de la surface de Gauss sont identiques. La seule chose qui change, c’est le calcul de la charge intérieure
à la surface de Gauss qu’il faut adapter à chaque situation.
V (M ) = V ( x) .
symétrie de la distribution de charges, donc E ( M ) appartient à ces deux plans, il est porté par u x :
E (M ) = E (M )ux .
36 / 58
On a donc : E ( M ) = E ( x ) u x et V ( M ) = V ( x ) . Le plan 3 = (O, u y , u z ) est également un plan de symétrie
de distribution de charges donc, si M ' est symétrique de M par rapport à , E ( M ' ) est le symétrique de
On en déduit que E ( − x ) = − E ( x ) et V ( x ) = V ( − x ) .
37 / 58
Sur S1 : E ( M ) dS M = E ( x) S ; sur S 2 : E ( M ') dS M ' = − E (− x)S et sur Slat : E ( M '') dS M '' = 0 .
E = M C
E ( P) dSM = E ( x) S − E (− x) S = 2 E ( x) S
puisque E ( x) = − E (− x) .
Qint
Le théorème de Gauss donne E = . Pour exprimer Qint , il faut distinguer les cas x a et x a.
0
Si x a , Qint = 2a 0 S , si x a , Qint = 2 x 0 S .
On en déduit :
0
E ( x) = − a pour x −, −a
0
0
E ( x) = x pour x −a, a
0
E ( x) = 0 a pour x a,
0
38 / 58
On peut alors définir la charge par unité de surface de la distribution par = 2a 0 ; on a donc :
dq = dS . (2-34) s’appelle la densité surfacique de charges.
Si on considère dès le départ une distribution infiniment fine, on peut reprendre l’étude précédente. Les
symétries sont exactement les mêmes.
On applique alors le théorème de Gauss comme précédemment, mais main tenant il n’y a plus qu’un seul cas
pour exprimer la charge contenue dans la surface de Gauss. Puisque la distribution est uniforme Qint = S , ce
qui donne :
E ( M ) = u x pour x 0
2 0
E ( M ) = − u pour x 0
2 0
x
Ce que l’on peut résumer par : E (M ) = n (2-35)
2 0
Par ailleurs :
V ( M ) = − 2 x + A pour x 0
0
V ( M ) = x + B pour x 0
2 0
39 / 58
Remarque
Dans cette modélisation, le champ électrique n’est pas défini en x = 0. Il subit une discontinuité à la traversée
d’une surface chargée. Mais il ne faut pas oublier que cette modélisation surfacique n’est qu’un cas limite de
la modélisation volumique. En réalité, le champ varie de − à sur une épaisseur 2a , toute petite devant
2 0 2 0
les distances auxquelles on étudie le champ.
Afin de relier entre elles la charge et la différence de potentiel entre les deux armatures, il faut calculer le
champ électrostatique entre les armatures.
e
On appelle P1 le plan portant la densité de charges − , situé en x = − et P2 le plan portant la densité de
2
e
charges ( 0 ) , situé en x = . Le plan P1 porte la charge totale − Q = − S et le plan P2 la charge
2
Q =S .
40 / 58
Les résultats obtenus aux paragraphes précédents permettent d’exprimer le champ électrostatique créé par le
e
2 u x si x − 2
0
plan P1 : E1 =
− u si x − e
2 0 x 2
e
− 2 ux si x 2
E2 =
0
et celui créé par P2 :
u si x e
2 0 x 2
e
0 si x 2
E=
− u x si x e
0 2
A1
( )
A1
U = V ( A2 ) − V ( A1 ) = E (M ) dl = u x dxux = e
A2 0
0
A2
Q Qe Q
Par ailleurs, = , donc U = = où C est la capacité du condensateur.
S 0S C
0S
La capacité du condensateur plan est : C= (2-36)
e
41 / 58
Remarque
Si l’espace entre les armatures est un milieu de permittivité = r 0 , il suffit de remplacer 0 par dans
III-1.1. Introduction
La matière est globalement neutre. Certaines molécules, comme la molécule d’HCl ou celle d’H2O sont neutres
mais le barycentre des charges positives (les noyaux) et celui des charges négatives (les électrons) ne sont pas
confondus. Cela est dû à des électronégativités différentes des atomes composant la molécule et/ou à la
géométrie de celle-ci.
D’autre part, sous l’action d’un champ électrique extérieur, un atome ou une molécule va se déformer, les
charges positives étant attirées dans un sens et les charges négatives dans l’autre.
La distribution de charges constituée de deux charges de même valeur absolue mais de signe contraire se
rencontre donc couramment à l’échelle microscopique. C’est ce type de distribution qui fait l’objet de ce
paragraphe.
assimilé à des charges ponctuelles, dont on étudie les effets à une distance grande devant la distance entre
les deux charges (figure 2-39).
42 / 58
Plus généralement, le dipôle électrostatique constitue un modèle simple de distribution de charge totale nulle
lorsque l’on cherche à décrire leur action à une distance grande devant la taille caractéristique de la distribution.
Dans ce cas, le point N sera le barycentre des charges négatives, le point P celui des charges positives et la
charge q la somme des charges positives de la distribution.
La distribution de charge est invariante par rotation autour de l’axe du dipôle, donc le champ électrostatique E ( M ) et
De plus, le plan qui contient le point M (par exemple le plan de la feuille) où on cherche le champ et l’axe (Oz) est un
plan de symétrie de la distribution de charges puisque celles-ci y sont entièrement contenues : le champ électrostatique
43 / 58
On se place donc dans un plan = constante et on repère un point M par ses deux autres coordonnées sphériques : r et
Remarque :
Les coordonnées r et sont aussi les coordonnées polaires du point M dans le plan = constante.
−q q q 1 1
V (M ) = + = − .
4 0 MN 4 0 MP 4 0 MP MN
( MP ) = ( MO + OP ) = ( MO ) + (OP )
2 2 2 2
+ 2 MO OP
a2 a
= r + − 2r cos
2
4 2
a cos a 2
= r 1 −
2
+ 2
r 4r
44 / 58
−1
1 1 a cos a 2 2
1 a cos a
On a donc : = 1 − + 2 1 + au premier ordre en r .
MP r r 4r r 2r
De même :
( MN ) = ( MO + ON ) = ( MO ) + (ON )
2 2 2 2
+ 2 MO ON
a2 a
= r2 + + 2r cos
4 2
a cos a 2
= r 2 1 + + 2
r 4r
−1
1 1 a cos a 2 2
1 a cos a
On a donc : = 1 + + 2 1 − au premier ordre en r .
NP r r 4r r 2r
a
On en déduit V ( M ) dans le cadre de l’approximation dipolaire, c’est-à-dire au premier ordre en :
r
q 1 1 1 qa cos
V (M ) = − = (2-38)
4 0 MP MN 4 0 r2
OM
On remarque que qa cos = p cos = p ur = p .
r
Le potentiel créé par le dipôle est :
1 p cos 1 p OM
V (M ) = = (2-39)
4 0 r 2
4 0 ( OM )3
Remarque
La deuxième expression du potentiel ne dépend pas du système de coordonnées choisi, c’est une expression
intrinsèque qui est intéressante quand on superpose les effets de plusieurs dipôles.
45 / 58
On obtient :
2 p cos p sin
E (M ) = ur + u (2-40) ou encore écrire :
4 0 r 3
4 0 r 3
1
( )
3 p OM OM − OM
( ) p
2
E (M ) =
4 0 ( OM )
5
Comme pour le potentiel, cette dernière formulation du champ est très utile car indépendante du système de
coordonnées.
Le champ créé par le dipôle est :
2 p cos p sin 1
(
3 p OM OM − OM
) ( ) p
2
E (M ) = ur + u = 5
(2-41)
4 0 r 3
4 0 r 3
4 0 ( OM )
Remarques
• Le champ et le potentiel électrostatiques s’expriment en fonction du moment dipolaire p et non en
fonction de a et de q séparément : le moment dipolaire est bien la grandeur caractéristique du dipôle.
• La méthode utilisée : calcul du potentiel puis de son gradient pour trouver le champ, est la plus simple.
Le calcul direct du champ électrostatique est beaucoup plus compliqué car les champs créés par les
deux charges ne sont pas colinéaires et le développement limité est bien plus délicat à effectuer.
uniquement par u (qui s’identifie à - u z en un point de ce plan), il est bien orthogonal au plan.
Le plan = 0 est un plan de symétrie de la distribution de charge. En un point de ce plan, E est porté
uniquement par u r (qui s’identifie à u z en un point de l’axe Oz), il est bien dans ce plan.
46 / 58
b) Carte de lignes de champ et des équipotentielles
La carte des lignes de champ et des équipotentielles du dipôle, obtenue à l’aide d’un logiciel d’intégration
numérique est représentée sur la figure 2-41.
La zone hachurée est trop proche des charges et l’approximation dipolaire n’y est pas valable. On observe bien
que les équipotentielles et les lignes de champ sont orthogonales en tout point.
La figure en trois dimensions s’obtient par rotation de celle-ci autour de l’axe du dipôle.
1 dr 2 cos d ln ( r ) 2d ( sin )
Leur équation différentielle est donc = , ou encore = .
r d sin d sin
r sin
C ette équation s’intègre en ln = 2ln ( r0 et 0 sont des constantes), c’est-à-dire : r = A sin 2
r0 sin 0
où A est une constante différente à chaque ligne de champ.
cos
• L’équation des équipotentielles est =K, K étant une constante caractéristique de
r2
l’équipotentielle.
47 / 58
III-2. Action d’un champ extérieur sur un dipôle
III-2.1. Cas d’un champ extérieur uniforme
a) Force exercée sur un dipôle par un champ électrostatique extérieur uniforme
La résultante des forces qui s’exercent sur un dipôle électrostatique est la somme des forces qui s’exercent sur
chacune des deux charges. On peut noter que la force d’interaction entre les deux charges constituant le dipôle
donne une contribution nulle par le principe des actions réciproques (figure 2-42).
F = qE( P) − qE( N )
M O = OP qE ( P) − ON qE ( N )
M O = q(OP − ON ) E
M O = qNP E
MO = p E
Le moment en O (milieu du dipôle) des actions subies (forces) par un dipôle dans un champ électrostatique
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c) Analyse qualitative de l’action d’un champ électrostatique extérieur uniforme sur un dipôle
D’après le théorème du moment cinétique, le dipôle sera en équilibre si M O est nul donc si sin = 0 , c’est-
à-dire = 0 ou = .
Les positions d’équilibre d’un dipôle dans un champ électrostatique uniforme corre spondent à des positions
parallèle ou antiparallèle au champ électrostatique.
Pour savoir la stabilité de ces positions, on regarde comment évolue le dipôle si on l’écarte légèrement de sa
position d’équilibre.
• = 0:
Les forces sur les deux charges tendent à ramener le dipôle dans sa position d’équilibre, donc la position = 0
est stable.
• =
Les forces sur les deux charges tendent à éloigner le dipôle de sa position d’équilibre, donc la position =
est instable.
Un champ électrostatique uniforme tend à orienter les dipôles suiva nt les lignes de champ.
49 / 58
III-2.2. Cas d’un champ extérieur non uniforme
a) Force exercée sur un dipôle par un champ électrostatique extérieur non uniforme
b) Moment exercé sur un dipôle par un champ électrique extérieur non uniforme
On pose E( P) E(O) E( P) et E( N ) E(O) E( N )
M O = OP qE ( P) − ON qE ( N )
qNP E(O)
p E(O)
Dans ce développement, les termes du premier ordre ont été négligés pour ne garder que le terme principal
d’ordre zéro qui est non nul. Donc M O p E(O) (2-45)
c) Analyse qualitative de l’action d’un champ électrostatique extérieur non uniforme sur
un dipôle.
L’effet d’un champ extérieur non uniforme dépend à la fois de la résultante et du moment des forces qui
s’exercent sur le dipôle.
Le moment tend, comme dans le cas du champ uniforme, à orienter le dipôle dans le sens des lignes de champ.
C’est l’action principale d’un champ extérieur, qu’il soit ou non uniforme.
En effet, à l’échelle du dipôle, tout champ est en première approximation uniforme.
L’effet principal d’un champ extérieur sur un dipôle est son orientation suivant les lignes de ce champ.
Si le dipôle est orienté dans le sens du champ, p > 0, donc F est orienté dans le sens des champs croissants.
Un dipôle orienté dans le sens du champ est attiré vers les zones de champ intense.
50 / 58
III-2.3. Energie potentielle d’un dipôle dans un champ électrostatique extérieur
a) Expression de l’énergie potentielle
On s’intéresse maintenant à l’énergie électrostatique d’un dipôle dans un champ extérieur et non à l’énergie de
la constitution du dipôle. On peut définir cette énergie de constitution exactement de la même manière que
celle du noyau atomique dans le paragraphe précédent, à ceci près qu’ici il s’agit de charges ponctuelles.
L’énergie d’interaction des deux charges dépend de chacune des charges et de leur distance mutuelle. Ici, on
s’intéresse qu’à des dipôles rigides, donc l’énergie de constitution du dipôle reste constante.
Soit V le potentiel associé au champ dans lequel est placé le dipôle.
L’énergie potentielle du dipôle dans le champ extérieur est la somme des énergies potentielles de chacun de
ces charges :
Ep qV ( P) qV ( N ) q V ( P) V ( N )
On appelle O le milieu du segment PN et on suppose les dimensions du dipôle faibles devant la distance
On en déduit :
qNP E (O)
p E (O)
L’énergie potentielle d’un dipôle rigide dans un champ extérieur est : E pot p E (O) (2-46)
Cette énergie correspond à l’énergie que doit fournir un opérateur extérieur pour amener le dipôle supposé déjà
constitué depuis l’infini jusqu’à sa position actuelle. La résultante F des forces peut alors s’écrire en première
Remarque
L’action d’un champ extérieur, résultante, moment et énergie, s’exprime en fonction du vecteur moment
dipolaire et non de la charge et de la distance entre les deux charges séparément. Le vecteur moment dipolaire
permet d’exprimer le champ créé et les actions subies, c’est bien la grandeur appropriée pour décrire une
distribution dipolaire.
51 / 58
b) Retour sur l’étude des positions d’équilibre
On peut à partir de l’énergie potentielle, retrouver les résultats relatifs à l’équilibre d’un dipôle dans un champ
électrostatique extérieur et à leur stabilité.
Figure 2-45 : Energie potentielle d’un dipôle rigide dans un champ extérieur
La position = 0 correspond à un minimum d’énergie potentielle donc à une position d’équilibre stable.
La position = correspond à un maximum d’énergie potentielle donc à une position d’équilibre instable.
On retrouve des résultats de l’étude menée à partir du moment des actions exercées par le champ sur le dipôle.
52 / 58
On peut noter que les moments dipolaires permanents sont d’autant plus grands que la molécule est
dissymétrique.
Comme on l’a déjà signalé, on n’utilise pas l’unité du système international le coulomb mètre (C m) : cette unité n’est
30
pas adaptée aux ordres de grandeurs rencontrés en chimie. On préfère le debye de symbole D: 1D = 3,336 10 C m.
53 / 58
III-3.3. Interaction ion-molécules
L’eau par exemple est un solvant polaire puisque les molécules d’eau ont un moment dipolaire permanent
(figure 2-46)
Un ion dans une solution aqueuse crée dans son environnement un champ identique ponctuel à celui d’une
charge ponctuelle si on suppose qu’il possède la symétrie sphérique. Les lignes de champ sont donc des demi-
droites issues du centre de l’ion. D’après ce qui précède, le champ créé par l’ion va avoir tendance à orienter
les dipôles des molécules d’eau selon ces lignes de champ et à les attirer vers lui, zone où le champ est le plus
intense. Il s’agit du phénomène de solvatation, illustré sur les deux figures 2-47 et 2-48.
L’ion est alors entouré d’un certain nombre de molécules de solvant, qui masquent en partie la charge de l’ion.
Figure 2-47 : Solvatation d’un anion Figure 2-48 : Solvatation d’un cation
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III-3.4. Interaction molécule-molécule
On considère deux dipôles rigides, de moment dipolaires p1 et p 2 situés aux points M 1 et M 2 . On note:
r = M 1M 2 .
L’énergie potentielle du premier dipôle dans le champ du second est, d’après la relation (2-46) :
1 3 ( p1 r )( p 2 r )
E pot1 = − p1 E 2 ( M 1 ) = − + p1 p 2
4 0 r
3
r 2
Cette expression est inchangée si on inverse le rôle des dipôles. C’est l’énergie d’interaction entre les deux
dipôles, on la note E pot12 . Elle fait intervenir la distance r mais aussi les orientations relatives de vecteurs
p1 , p 2 et r .
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III-4. Moment dipolaire induit
III-4.1. Polarisabilité
Un atome ou une molécule ne possédant pas de moment dipolaire permanent peut en acquérir un sous l’action
d’un champ électrostatique E , par exemple à l’approche d’une molécule possédant un moment dipolaire
permanent.
En effet, sous l’action d’un champ électrostatique, les charges positives et les charges négatives se déplacent
en sens opposé : les barycentres des charges positives et des charges négatives font de même. Dans le cas d’une
molécule sans moment dipolaire permanent, ils passent d’une situation où ils étaient confondus à une situation
où ils ne le sont plus. Ce simple déplacement des barycentres des charges positives et des charges négatives
permet aux molécules d’acquérir un moment dipolaire qu’on qualifie de moment dipolaire induit.
On notera que les moments dipolaires induits sont négligeables devant les moments dipolaires permanents
lorsque ceux-ci existent.
Dans l’approximation linéaire qui est valable pour les champs faibles (approximation qui peut donc se justifier
dans le cas du champ créé par une molécule voisine par exemple), le moment dipolaire induit est proportionnel
au champ E : p = 0 E (2-48)
Dimension de
• p =[𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 ] L d’après la définition du moment dipolaire ;
• 0 E =[𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 ] L2 d’après l’expression du champ coulombien ;
Donc = L3 . La polarisabilité s’exprime en m 3 .
Remarques
• La relation entre p et E est linéaire, ce qui suppose que le champ électrique n’est pas trop intense.
En fait, il doit être faible devant le champ Eatome existant dans l’atome. On a vu au paragraphe précédent
qu’il est de l’ordre de 1011 V m−1 , donc l’approximation E Eatome ne pose en général pas de problème.
• Le moment dipolaire induit est toujours beaucoup plus faible que le moment dipolaire permanent. On
néglige donc en général la polarisation induite dans une substance polaire.
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III-4.2. Modèle de Thomson
En 1904, le physicien anglais Sir Joseph-John Thomson propose le modèle suivant de l’atome :
• la charge positive Q = Ze de l’atome est répartie uniformément dans une sphère de rayon a,
• les électrons, assimilés à des points matériels, se déplacent librement à l’intérieur de cette sphère.
Ce modèle permet d’expliquer la polarisabilité des atomes.
Le champ créé par le noyau à l’intérieur de celui-ci a été calculé au paragraphe (II-2.3). Il vaut :
Zer
E= ur .
4 0 a3
En l’absence de champ extérieur, la position d’équilibre des électrons est donc le centre de l’atome (son poids
est négligeable devant la force de Lorentz). On ajoute maintenant un champ électrostatique extérieur uniforme
E0 . L’électron est alors soumis à l’action de la charge positive de l’atome et à celle du champ extérieur. La
Le moment dipolaire de l’atome est p = − Ze r eq (attention au signe «-» : le moment dipolaire est dirigé de la
D’où p = 4 0 a3 E 0 = 0 E 0 .
• Un calcul plus précis, en prenant pour rayon de l’atome d’hydrogène R = 52 pm donne = 1,8 10−30 m 3 .
Cette expression classique donne un bon ordre de grandeur pour la polarisabilité. La valeur expérimentale de la
• La mécanique quantique permet d’obtenir une expression de la polarisabilité plus proche de la valeur
expérimentale mais le modèle de Thomson a l’avantage de donner un excellent ordre de grandeur de manière
simple.
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III-4.3. Forces de Van der Waals
Les forces de Van der Waals sont les forces d’interaction entre molécules. Elles sont de trois types :
• interactions entre dipôles permanents (interactions de Keesom) ; la prise en compte de la répartition statistique
1
des orientations relatives de dipôles amènent à une force variant comme ;
r7
• interactions entre dipôles permanents et dipôles induits (interactions de Debye) ; l’expression de l’énergie du
1
dipôle induit dans le champ créé par le dipôle permanent conduit directement à une énergie en donc à une
r6
1
force en ;
r7
• interactions entre dipôles induits (interactions de London) ; elles sont plus délicates à étudier mais conduisent
1
aussi à une loi de force en ;
r7
1
L’expression de ces forces de Van der Waals, en , permet d’interpréter de nombreuses propriétés des fluides et
r7
conduit par exemple au modèle de Van der Waals pour un gaz réel (cours thermodynamique de première année).
58 / 58