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B 04 Les Comportements Pathologiques Du Materiel
B 04 Les Comportements Pathologiques Du Materiel
Sler
ffiffi:.'r4W;,
peflence
nauonsc5r
4. LESCOMPORTEMENTS
I salsle; PATHOLOGTQUES
Lcel'inter-
DU MATÉRIEL
:hMTBF
rde;
nineures ?
T;-
è
4.1 Lesanalyses qualitatives
de défaillances FJ
et leursenjeux R
è
41.1 Comprendre
lesphénomènes
pathologiques
: unenjeustratégique
I Lesdéfaillances:
laraison
d'êtredelamaintenance f,
! Constructionet amélioration
de la sûretéde fonctionnement t.r dérr
(disponibilité
+ sécurité) sunrilt
Pour qu'ellesdeviennentsourcesde profit, les défaillancespeuventêtre prisesen lerÊûh
comptc à dcux nivcaux: hr crcrr
- par les analysespostdéfaillances hrre t-rt
qui ont pour objectif l'améliorationde la dispo- -
nibilitéd'un équipemcntcn scrvice; Frc
- par les analysesprévisionnellesqui ont pour objcctif la ( construction) alt iliti()
d'un nivcaude sûretéde fonctionnementsufJlsant.avantmêIne leur fabricatiorr
et lcLrrmise en service.
.l
Remarquonsque lesanalyses prârisionnellesreposentsur lcs connaissances
acquisr's I
4.1.2Définitions
relatives (projetCENWl 319-003)
auxdéfaillances
T Quelques
définitionsnormalisées
utiles
: ( cessationde I'aptitudcd'un bien à accomplirune fonction requisen.
Défaillante
Aprc\sunc défaillance, le bien est en panne.Grmes prochesou syntrnytncs. trr.ris
non normalisés :failurrcn anglais, défaut,faute.p.rnne,rv.rric.
dysfonctionnement,
dégradation, anormalité,dommage,erreur,incidcnt,anomalie,arrêtfortuit, dété-
rioration,etc.Mcrci à I'AFNOR, puisau CEN d'avoirdépassé lesusages corpora- \xrrrtoos
tistespour proposcrunc tcrminologieprécisée! -.:rÊntÊs
Causededô;faillance : n circonstances
liéesà la conception,à la fabrication,à I'installa- \.rs drs
tion, à l'utilisationet à la maintenancequi ont conduità la défaillance >. :.:,-:
Métanisme r u proccssusphysiques,chimiquesou autresqui conduisc-nt
dedéJaillarce
ou ont conduit) unc dilaillancc'
rltGltlt
ModededéJaillance: clfct par lequel une défaillancesemanifeste.
Panne: < étatd'un bien inapteà accomplir une fonction requise,excluantI'inapti- -r--fèiiàfi
tude due à la maintenancepréventiveou à d'autrcsactionsprogramméesou à rtn
manquede ressourccscrlérieures>.
< évolutionirréversible
Dégraclation; d'un bien liéeau tempsotr
descaractéristiques - . .i;i
à la duréed'utilisation>. - . dér:il
Une dégradationpeut conduire à la délaillance. Jcs pru
- . dérlill
Ém dégradé : < étatd'un bicn par lequel ce bien continue à accomplirune fonction
avecdesperformances inférieurcsauxvaleursnominalesorr continueà accontplir --,-: détiil
une pârtieseulementde cesfonctionsrequises>. .: û[1S (
..e
qualitatives
4.1Lesanalyses de défaillances
et leursenieux
âcqurses p
Pces
tâ
à
=
on requlse D. M o d è l ed e d é g r a d a t i o n Modèle calâlectique
*r
)nvmes, nlals
Figure4.1 - Deuxmodèlesde défaillance
PJnne,avanc.
tbrtuit, détli
Fl
Ê8escolPorâ- AJoutons à cette caractérisation les délaillances non détectées, car cachécs ou è
latentcs. {
n. à I'instalh- Nous distinpperons en fiabilité les défaillances aléatoires,individuelles et de causes a
2
indépendantcs et les défaillances dépendantes dc causc comtnunc ou de mode è
ui conduiscnt comnlLln, ou en cascade(l'une provoque l'autre).
I
I I Lescausesde défaillances
I
I Défaillances
decauses intrinsèquesou inhérentes(définitions
CEN)
luant l'inapti-
mréesou à utr l Intrinsèques
>sigriircqu'cllessontçnéréesparle système lui-mêrne,
encondition
normaledefonctionnement. Pârmilescausesintrinsèques,
lanormeCEN distingue :
- u défaillancedue à une conception inadéquatedu bicn ,;
E au telllPs oll
- n défaillance due à une labrication du bien non conforme à sa conceotion ou à
des procédés de fabrication spécifiés >;
- < défaillance due à une installation inconectcmcnt réalisée>.
une fonctiort
re à accomplir Lcs défaillances par usLrre (liées à la duréc d'utilisation) et par vieillissement (liées
au cours du temps) sont des défaillances intrinsèques.
87
qualitatives
4.1les analyses de
I de causesextrinsèquès(définitionsCEN)
Défaillances -5 Anatysequ
L a n o r m eC Ë N p e r m e d
r ed i s r i n g u e r : ! Lei six elem
- n défaillancede mauvaisemploi, due à l'applicationde contraintesqui excèdent Une anrlrsc
lescapacités spécifiées du bien >; surce Perûrc
- <défaillancepar fausscmanæuvre,due à une manipulation incorrectedu bien p.ene de nor
ou un manquede précautionr; d-appurter d
- < délaillancedue à la maintenance,résultantd'une âction inadaptéeou exécutée Fennon de L
de façonincorrecte>;
- < défaillancesecondairer, conséquenced'une autre défaillanceen amont (en
cascade).
I Où sontleslimitesde la défaillance
inhérente?
Remarquonsque beaucoupde défaillances extrinsèquesne sont que desdéfaillances
intrinsèquesque l'on a passu prévoir, souventpar un cahicr dcs chargesinsuffi-
samrnentprécisquantà l'environnement de l'équipcmcntct à I'attentedu client.
Ccttc attcntc pcut ête cxplicitc ou implicite. Si nous reprenonsI'exemplcde la
compétitionà voilc,il cst implicitcrncnt< normalrrque le gréementétaledesvents
de forcc 11 avecdcsvaguescroisécs,ct il cst ( normâl , que l'électroniqueembar- J
quéclonctionneavec100% d'hrrmidité.
{
De même, quand 60 o/.des pannesaflectantles matérielsbiomédicaux(intrinsè-
quementfiables)sont duesà des mauvaises manipulations. c'cstquc la priseen I tédr Fôlrl
compte implicite du facteurhumain < à la conccption>dc ccsmati'rielsest insulfi- t- Lùt laitÊ..a
sante.Imaginonsun distributeur dc billets de banquequi < fonctionncraitnorma- - ifcmrli:rn
lemcntr, au sensde l'automatismc, mais qui ne seraitpasblindé, au sensdc la - srtuanon d:
sécurité...
- lot-:lign.xr
tr De( l'inhérentau oroduitr à ( l'inhérentau serviceattendur frrrFnt- Pu
- ilcnrifioo<
Les notions de sûretéde lbnctionnement (SdF) ct dc soutien logistique intégré ' l,.t iknroi.,a
(SLl) trouvent leur placedanscetteextensionde I'inhércnt au systèmevers l'inhé-
- Frr qur- qu:
rent à I'environnementdu systèmc.Quand une défaillance< nonnale r pour Ie
_ À.n. qrrelle
constructeurdevientinadmissiblepour I'utilisatcur,alorssc posele problème : qui
a la rcsponsabilitéde I'adaptation d'un systèmeà un environncmcntspécifique ? - mrnrfesrem
Qui a la responsabilitéde satisfairclcs besoinsimplicites,voire potentielsde I'utili- :irl ou sour
satcur? -l- I-a rrt<ilr
Nous pouvonstoujours réfléchir aux conditionsd'un partcnariatconcepteur/utili- - DTE reLrtif
sâtcurbasésur dcs intérôtscroisés,à I'occasionde contratsde fourniturc (cahier - rrtsfne et rÉ
dcs charçs, souticn logistiquc à intégrer), de retours d'erpérienceet dc groupes - éqr de l'em"
AMI)EC. tt crronsat
D'or\ la nécessitéd'organiser,puis d'exploiter les retours d'expérienccdc l utilisr- - fichrcr hlgo
teur. témoin de sesinsatisfactions {. I-a -'7zp.la
D'oir la nécessitéde rédiger un cahier dcs chargesprécis avant la fourniturc du - --:n-ê iz .
systèrrc,dr,rfoz à réduirelt diférenteentreleproduitJourni et Iescruite
par le constructeur -: odeur-
attenduparI'utilkateur. a!{rrràntÊs.
88
I
"{'Ii-
qualitatives
4.1Lesanalyses de défaillances
et leursenieux
I 1 . 3Analyse
qualitative
postdéfaillance
II I Lessix élémentsde connaissanced'une défaillance
ri excèdent Une analysc qualitative postdéfaillance doit comporter les six élémcnts dc connais-
sance pernlettant de comprendre aussi bien I'environncmcnt du systènrc lors dc sa
rc du bien perte de normalité que les mécanismesayant engendré la défaillancc.Cela afin
d'apporter des remèdesdurableset des mesuresd'organisâtionpour éviter lâ réâp-
parition de la défaillance, ou pour atténuer seseffets.
lu cxécutée
arnont (en
Il:.r
I rl
è
défaillances
9J
scs insufli-
e du client.
:mplc de la =
x
.le des vcnts p
que embar-
4.2- Lescritères
Figure permettant postdéfaillance
l'analyse
r.i (intrinsè- f-
' l a p r i s ce n I Lessix pôlesde l'analyse
r cst insutTi- 1. Lidentiftationet lo lotdlisation
dela defaillance =
:
:rait norma- - identificationdansl'organisation(numéro de D! inæncnantset nâturede la panne);
l scns de Ia - situationdanslc tcmps (relevécompteuret date f heure); 5
- localisationdansI'espaceà traversI'arborcsccnce(localisationpar codede l'équi-
I pcnrcnt,puis du moduleou dr.rcomposantdéfàilJant);
I
- identification lonctionnelle:quelleestla fonctionperdue? =
iquc intégré 2. La détection,
la nanifestation etl'alarme:
: r'crsI'inhé- - par qui, quandet par quel moyenla délaillance {
a-t-elleétédétectée
? 2
rle n pour le =
- dansquellesconditionsdc survcillancee/ou par quelscapteursen place?
oblème: qut
- manifestationde la défaillancc: amplitude(partielleou complète),vitesse(progres-
spécifique?
elsde l'utili- sivc ou soudaine),caractère(permanent,fugitil intermittent).
3. Lesrenseignemettsrecueillis
par unee qLtêteprAiminaire:
:epteur/utili- - DTE relatifaucomposantdélcctucuxlocalisé;
Liture(cahier - origineet référence du composantlocalisé;
t de groupes - étatdc l'cnvironnementavantet au moment de la détection,conditionsde service
et circonstances;
e de l'utilisa- - fichicr historique(quellessont lesinterventionsentérieures?).
1. Lcssytnptômes :
ôurniturc du - observésin situ avantI'arrêt : relevédes < anormalités> (bruit et vibrations,cou-
utr tt lesenirc leur, odeur,chaleur,etc.),indicationsmcsurécsou captécs, caractérisationdcs
contraintes,perturbationsen sortie,défautsdc qualitéassociés,
89
qualitatives
4.1Lesanalyses de défâillances
et leursenieux
90
..r--
qualitatives
4.1Lesanalyses de défaillances
et leursenieux
trtnques en Remarque
mcrcanique, Pour cffectuer un dépannaç, par nature rapide et provisoire,il suflit le plus souvent
d'eftèctucrla localisationdu composantdéfectueuxet de le remplacer Cc quc beau-
ues,contrô- coup cletechniciens nommcntà tort u réaliscrun diagnostic r. Lc diagnosciccumporte
(pardéfinitiondu CEN) outre la détectionet la localisation,I'jdcntification
de la cause.
I
Ét.des coûts
Elle seulepermctune réparation
réapparition.
définitivepar aclionsur la carse,doncpréventiondc la
4.1.4Genèse
desdéfaillances
proactive:
I Maintenance expertise
et diagnostic
l,r
è
Diagnostic
II l)ar détrnition< recherchede la cause>,le diagnosticest I'actioncérébraleidentique
1non,erreur à une < enquôtcr qui permet,à partir de l'observatiorrdc syrnptômes,de rechercher o
I Precauuon, les causesd'unc défaillance,intrinsèquesou exlrinsèques,ou lcs deux conluguées.
:fabrication, Expertise
usurc,abra- Lexpcrtise est une démarche plus approfondie qui permet de comprendre les
re.r'icillisse- méc:rnismcs d'une défaillanceintrinsèque,c'est-à-direles processus chimiques, t--
physiques, métallurriquesou autres,qui sont en amontde l'arbrcdcs causcs. Ce
quc J. Ma-xerappelaitla < causeprernièrcr', avecpour enjeu la prévcntion de ces à
) preccssus,donc la suppressionab initio desdéfaillances.
I s
:he d'analyse IJexpertisesupposela mise en ceuvrede moycns d'investigationqui pcuvcnt être
adaptéeà la lourds,donc centralisés dansdes laboratoires spécialisés
(CETIM pour la métal-
h responsa- lurgic, LCE por.rrl'élcctronique,laboratoiresintégréspour certainsgroupesindus- !â
dc cesfiches triels tels que EDF). associéeà des compétencesapprolondiessur le champ des l.{
Écsquanttta- u phénomènes pathologiques >. è
FigurÊ
4.3
91
I
quâlitatives
4.1Lesanâlyses de dé{aillances *
et leursenieux
zonede
L' \ b-r
\r)
tg.--:--z--
A point suface non idéale
s o u m i s eà l a f a t i g u e
4.4- Del'insuffisance
Figure tropélémentaires
demodèles leréel
pourexpliquer [tctGL
.'a :
n Lesphénomènes gt ou commentça ne mârcheplus.'.
Il s'agitdesmécanismcs de défaillanceconsidérés commedesphénomènes patho-
logiquesgénérantunc penedc normalitéou utr lacteurd'instabilitéLcur élucicl'r-
tiù i.quien u.t. e^periisc,basedc la maintcnancedite proactive,s'appuyantsur d(' I
défaillance.
Dans le premier cas,l'intewention correctiveI.1 consisteen un dépannagcs;tt:'
élucidcr le phénomène ayant généré la perte de normalité C'est en pannc' l' .-];5 '- ,
I
I
dedéfaillances qualitatives
4.1Lesanalyses de défaillances
et leursenjeux et leure
s nieux
dronsplusjamaisparlerde ccjoint. è
Lcs dcux graphesprécédentsparaissentsemblables: et pourtânt, quelle difiérence
dansla progressivemaîtrisedu comportemcntd'un équipement! :)
i\ Remalque
ll
t/ Nous découwonsici un élémentde basedu kaizenjaponais(voir $ 9.2.4),constituépar
une stratégiede u petitspasri versl'amélioration.Le dépannagcnc dé[jâ[!caucunevâleur e
dj
ajoutée.Seuleùne âction d'améliorationen temps dilféré assurcdc la valcur ajoutée:
c'cstI'cssenccrnêmede la nraintenance. {
z
è
liquerle réel g0et gr sontdesphénomènes
de naturedifférentè
Un décalageexistc-souvcnt cntrc lcs modes de ônctionnement et les mécânismes
I dc défaillancc,qui rcnd vain le corporatismeet justifie la nécessairepollwalcncc
I
Fnomènespatho- dcs techniciens.
lité. Lrur élucida- Ainsi une corrosion d'acieq détcrminé par un mécanicien,impliquc une compé-
iappuyantsur des tcncc cn électrochimiepour être comprise, donc pour être prévenue.A l'cxemple
rr$stes,chimistes, d'unc mèchc dc gouvcrnail soumise à un couple galvanique et protégée par une
;uilant lc modèle anocleen zlnc.
Ainsi un roulement à billes peut être dégradé par des o crevasses> dues à un
s mécanismesde courant de fuite.
Ainsi un défaut de connectique (discontinuité électrique) peut avoir une origine
n dépannage sans nrécanique.Nous avons eu à étudicr dcs rapports d'inærvention éloquents à ce sqjet :
i'est en panne,1e dans un atelier, une même intervention était codée 4 (mécanique) ou 2 (élcc-
93
e-"
qualitatives
4.1Lesanalyses de défaillances
et leursenieux
I Constitution
d'uneexoertise
1. Rt1$e\fteme tsprélimi dircs
Toute erpertisc comprend une enquête préliminaire de terrain destinée à rassem-
bler tous lcs éléments de connaissanceutilcs, à l'identique de l'analyse qualitative
vue au paragraphe4.1.3. Elle analyserales conditions de fonctionnement, nomi-
naleset réclles.
2. Obserudtions
er examens
IJerpcrtisc comprendra cnsuite toutes les observations visuelles ou instrumentales
des zones suspecteset des laits avérés. Souvent, des examens complémcntaircs de
laboratoires scront nécessaires,par exernple pour la vérification de la nature des
mâtériaux et de leur traitement.
3. Diagnosric
Seront alors incriminées les causes:
- se rapportant à la conception (choix des matériaux) ou la fabrication de la pii'cc
(processus,contrôlc) ;
- se rapportant aux conditions d'utilisation et à leur conformité.
4. Propositionsde remèdes
IJerpertise volontaire n'aytnt pas pour objet de trouvcr des coupables, mais des
solutions,des propositionsseront alors énrisespour prévenir le renouvellementde
cette défaillance.Lorsque les éléments incriminés sont standardisés, il est possible
d'étendre ces propositions à la surveillanccdes éléments semblablesnon encore
défaillants.Nous passonsalors de la délàillance < guérie (le correctif) aur défaillances
"
prévenues (le préventi8.
I A quelniveaupeut-onexploiteruneexpertise
?
Toutcs les cxpcr tiscs nc rccluérant pas un niveau scientifique exrême, il est envisa-
geable et lrautement profitable de réaliscr de l'auto-txpertisepar rrroyen propre, ou
avec l'aide ponctuellc d'un spécialiste.Seules de rares panncs rna1euresseronr
confiées à des laboratoiresd'expcrtiscs, dans un cadre volontaire ou parfcrisn forcct, :
cas de la défaillanceentraînant des suitesjuridiques par un litige commercial ou ?uel
par un eccident corporcl. Ccs expertises de délaillauce pourront ôtrc cxploitées à
deux niveaux :
- en interne, au bureau des méthodcs pour apporter des améliorations évitant la
réapparition de la défaillance eryertisée et pour capitaliser I'expérience, ou au
bureau d'études-travau,x neufs pour apporter des améliorations lourdes et pour
cnrichir les prochains cahiers des charges. Le recours à des ex?erts externes csr
défaillances 4.2Quelquesmécanismes
dedéfaillance
à connaître
I
I PHASEDE CONCEPIION
avec sdF + LSl,qo + q1
PHAsED'aMÉLtoRATtoN
pnseen compreoe Qt
r'
ation de la pièce a
R e t o u rd e x p é r i e n c e
=
f,
tigure4.6- Organisation
du retourd'expérience
aprèsanalyse eVouexpertise
dedéfaillance
pables,mais des
nouvellementde u
à
És.il cst possible a conclusion
rblcs non encore
Nous concluronsce paragraphesur le potentiel de richessecontenu dânsl'émer- è
fl au-rdéfaillances
gencede défaillances,à condition de s'organiserpour passerdc la panne< tant pis > =
à la panne<tant mierrx> ! Ce que Imai exprimesousla forme des<welcomeproblens >.
II S
La maintenanceproactive, par opposition à la maintcnanceréactive,implique
I : c'estla principalesourceréalisted'amélio-
l'analyseet I'expcrtise
dcsdélaillances
hne, il est envisa- rationet de préventionen maintenance.
no\'en ProPreJou
majcures seront
r parlois < forcé > :
g commercial ou
: 2 Quelques
mécanismes à connaître
dedéfaillance
: êtrc exploitéesà I 1 lntroduction
rations évitant la Nous avons vu à quel point l'e>.pertisepostdélaillance est génératrice de progrès et
alenence, ou au combien la confrontation de la prévision théorique avec les réalités du terrain peut
s lourdes et pour devenir fructucuse si I'on exploite les retours d'expérience. Notre propos n'est pas
d'établir une listc exhaustive de tous les modes de défaillances relative à toutes les
Pens externes cst
II
t
4.2Quelques mécanismes
de défaillance
à connaître
I T:it::r'r,., corps
cenrrd
lfercr.chrome.
vanadium).
lI
Réseau
cubique Réseaucubique avec dislocation E
I &
r{i--=
Figu|r4.7- Strudures
cristâllographiques
desmétauxet desalliages
96
necanlSmes 4.2Quelques mécanismes
à connallre de défaillance
à connaître
Exemples
Défautsinitiés lors de l'élaborationde la mâtière: retâssurede cubilot (fonte), tensions t-
intcrnesde laminage, etc-
Défauts initiés lors dc la fabricationd'une pièce: écrouissaged'usinage,surchauffede =
soudurc,tapurcde traiternent thermiquc,ctc.
I)éfautsinitiés lors du montage: couplede serragccxagéré,choc sur un roulement,etc.
-1-1
( dislocation
I par détérioration
mécaniques
Défaillances de surfaces:fatigueet usure
! Roulem€nt
et fatiguede contact
Les rorrlcnrcntsà billes,à aigrrilles
ou à roulcauxse détériorentintrinsèquement
(sousconditionsidéalcsde montage,d'utilisationet dc lubrification)par laliguede
contact,cn applicationde la théoriedc Hertz.
A
F
t\
0,784 (cylindre/plân)ou 0,5a Gphère/plan)
Figure4.8- Répartition
descontrâintes
hertziennes
(exemple d'unroulement cylindre/plan)
I
Prenons lc cas d'un contact rylindre/plan: sous une charç F perpendiculaire, {
I'aire dc contacta une largeur2. La contraintedc cisaillernentseramaxirnale,sur
le cheminde roulement,à une profondeurde 0,7& déterminéepar le triccrclede -i potn dc dc
Mohr C'està partirdc cettezoncque peuvenrapparaitre -bphrseles
desfissuresparallèles
à la
surlace,puisdébouchantes (piqûres).tévolution seferaen libérantdes< écailles . rod:g . 2
>,
commc illustréarrparagraphe 2.3.5,entraînantune dégradation rapidedu chemin hodr d'ùtû
oe roulcment. -hÈusclle
Æ
dcs comFx
Frottementet usure Cqttrr^t \O
N[
Ce mode de défaillanceest inexorabledès que deux surfacesen conracr(couplc 'trF- prssron de ,
tribologique)ont un rnouvemcntrelatif (plan/planou cylindre,/cylindre).
La tribo- - h phrse III-
logie est la sciencecrpérir.nentalcqui étudie cesphénomènes. débrÈ d'usu
mrnprde_
Métdnisma
deI'usure D,-::quons c
La théoric de Tàboret Bowden des microsouduresdonne une explicationcompa- -tts en (
tible avecIa réalitéconstatée,l'adhérenceou le frottement. Elle reposesur le âit -.ic ubéré.es_
98
''{;rtf
1
4.2Quelques mécanismes
de défaillance
à connaître
I Usuremesuréeu
l^
|sequement È
r fàtiguede
R til
Duréed usage f,
Viteste d usure u'(t)
-
Dhère/plan)
è
5
O
\^
D u r é ed ' u s a g e
9J
=
tigure4.9- ( Loid'usureD : le mécanisme pâr usure
de dégradation
endiculaire,
a.rirnalc.sur è
À partir de deux surfaces initiales < finies > (au sens du mode d'obtention) : =
rricerclccle - la phaseI est constituécdc l'abrasiondes principalesaspérités: c'estla périodede
arallèlcsà la
< rodage, allcctant les ondulations macrogéométriques et la rugosité liée au
r. écailles,,
modc d'obtention;
: du chemin
- la phase II est constituée de ( I'usure stablc u linéairc dans le temps, avec transfert
des composés: I'usure est reportéc principalement sur I'une des surfacesdc
contâct.Notons que la vitessed'usure Z,(t) est proportionnelle au produitp.4,
pressionde contact apparentepar Ia vitessede glissement;
tact (couple
- la phase III, ditc < usure catastrophique ) consistc cn émissions particulaires, ces
c). La tribo-
débris d'usure créant un < labourage > de Ia surfacc la plus tendre et une dégrada-
tion rapide.
I
I Remarquons quc les analysesde lubrifiants mettent en évidence cette succession
tiorl compa- de phasescn caractérisantle nombre et la taillc croissantedes particules métalli-
se sur le lait aues libérées.
99
3
4.2Quelques mécanismes
de défaillance
à connaître
-Il5g
Le corcepteur
et lc te(hntien demaintenance
faceà la preuentiondeI'usure Defonnatir
IJétudesirnplifiécprécédente
du mécanisme de I'usurea pour objetde mettreen C: i.tl..rrn
évidencequelquespoints clés qui conccrncnt le concepteuret le responsablede
ftul-e nt éûl
nlalutenance: q! lllre sefl
- l'importancedu choix desmatériau-x(coefficientde frottement_fducoupletribo- dininrri-r
logique).Rappelonsque suivantles applications,trois qpes de problèmessont à
résoudre: Defornatbr
- frottement et usureminimaux danslespaliers,lesglissières,lesengrenages, les ff€g€ et rel
cames.etc.:
l: rl u.:s: es
- frottement maximal et usure minimale pour les freins, les embrayages,les
û!rÈ Em[Ër2
pneumatiques et serrrcllcs,
ctc., dc {5tt'C p
- frottcment et usure maximauxpour les meuleset les limes;
EmFÊrrrurÊ
:s - I'importancedesélémentsde maintenabilité: <rcport > d'usuresur la piècevoulue.
f: rcleradrx
bagrres et plaquesd'usureinterchangcablcs, détcctiondesseuilsd'usure,etc.; --a- F\fs-r
- l'importanccdu mode d'obtentiondcs pièces(la rectificationaugmcntcl'écrouis-
sagedessous-couches, par exemple),de lcurs traitementsthernliques,de leurs Êcrl
traitementsde surface (cémcntation,nitruration) ou de lcurs rcvôtcmcntsde
surfrce (PTFE, céramique,oxydesmétalliques): - :-:ttures
- l'importancedesélémentsde la lubrification:
4 .:-:lhn-es
df - Ijùt5.n
- du typc dc lubrification (limite. hydrodynamiqueou mlxte); ::i, i -.:,ndu n
- de la nature du lubrifiant (huilc, graisseou lubrifiant solide,index de viscosité fl
et additift ;
- de son organisation(surveillancedes niveaux, de la qualité, fréquencedes
t : -:ùttùd
::.::::I
vidanges);
-iIÊrl"tu
- du suivipar analyse
détermination
dcsparticulesémises(nature,quântitéet dimensions)et la
desseuilsde pollutioncn maintenance conditionnelle;
tffi - .:rrxr
dc
- I'importance de l'erpertisc,c'cst-à-dire
de la compréhension dcsmécanisrncs dc D FrEfragf
dégradationobservésen erploitationindustriclle,pour trouver des solutions f[
améliorativcs : I'usurene sesupprimepas,maisde nombreuses solutionstechni- br -ççr-,-1qç'
it -:-::o.xr
ques existentpour la réduire in sita (maintenancc)ou mieux, pour la maîtriser ,rl. ;
initlo (concepteur). :r elle c
- ---.,r .1 f
I
! [es différentes
défo]mations
- ,lCUrÊ . I
Lessaide traction met en évidence,sr.rivantla sollicitationappliquéeà l'éprouvette.
-- , _: dirrFl
une zonede déôrmationélastique et réversible,
puisplastiqueet non réversible.
* :- h dé,.-
La déformation élastiquesouscontrainrede fonctionnementn'est pasune défail-
lanceen soi,de par saréversibilité saufcasd'application particulicrs: un allonp;e- {
$æperfer
ment pcut crécrune perted'éhnch(<it(', un arbrclong soumisà dese{fetscentrifuge'
peut sc défcrrmcret entraînerun ( balourdu au-xconséquences néfastes au bon fcrnc-
-- { - 1 | | ) -
ûollneltlent.
l)ar contrc, les déformations plastiques permanentes sont des défaillances en cllcr- -. , * E d e!
nrômcs, puisque irréversibles.Dc plus, elles contiennent un risque de rupture ' :.:gu<
d
ultérieurc dc nature catalectique, donc dangereux. -_re éLrs
100 i{ ,
.lnr
I
ffi; 4.2Quelques mécanismes
naitre de défaillance
à connaître
I
Ênre en
plastique
Déformation sousrontrainte
mécanique
Clesdéformationsduesà un dépassement de la linlitc élastiqueR" (choc,surcharç)
sable dc peuventêtre localcs(marquage,empreintcssur cngrenage)ou étenduesà un profil
ou une scction.Une inspectionà ce staded'apparitiond'unc striction(zonede
le tribo- diminution de la section)peut prévenir le risqued'une prochainerupture.
:s sont à
Déformation plastiquesouscontraintethermiqueet dansle temps:
fluageet relaxation
Fges'1e5
Lc fluageest une déformation apparaissant sous contraintc mécaniqueassociéeà
rges, les une températurcdc scrvicesupérieureà 0,4 T1(températurede fusion), soit à partir
de ,150'Clpour les aciers.La vitessede fluagepeut êrre r.rpide(contraintelorte à
températurclaible) ou lente (contraintefaible sousforte température).
l--)
: voulue- La rclaxationest un détensionnement,par diminution lentc dc contrainte,post- è
erc-; fluage,post-traitementthermique ou post-soudage.
'écrouis-
dc leurs
nents de
Défaillances par rupturesductilês,fragilesou de fatigue
mécaniques
Lesrupturessont desphasesfinalesd'évolution,de naturecatalectique.Nommées o
il
ndéfaillancesstructurelles>, la maintenancedoit les préveniren phascde propaga-
:)
I tion. tobserv'ationdcs facièsde rupture est un élémentintéressantpour la compré-
I hensiondu rrrécanisrnc dc défaillance,
doncpour le diagnostic et l'expertise.
I
viscosrr t-
Ruotureductile !.
è
ence cl- Elle surr''icntaprèsune phasede délormationplastiqueappréciable, allongcment
du natériau et striction au niveau de la rupture. Une inclusion est souvent à *
ons) cr 5
I'initiationde la défaillance. o
101
t
4.2Quelques mécanismes
de défaillance
à connaître
- per limite d'enduranceen zone II, sous une sollicitâtion inIërieure à sa limite lwæ.bl
élastioue.si cettcsollicitationestréoétéeun certainnombrede cvcles. Frr rtrùg|-re(
Contrainte
lbirn@d
Charge de rupûure ftt
Dens beem
I zonede la fatigueoligocyclique idenoque:r
Limite élastique /Re
fidcntique-
i|r' mndebrÉ
ll zonê d'endurâncê limitée
rlitriii -1bûn ccrlart
L i m i t ed ' e n d u r a n c eo d Une tbis lc:
derrent facil
s de b gorer ,
Log/v(nombre
decy(les) urellemenr I
urr hrnne
Figur€4.10- Lestroiszonesde la courbede Wôhler 6eure {- | 2.
Par contre, elle montre I'existence d'un niveau de contrainte appclé Iirnitc d'endu-
rance (or/), en deçà duquel peut être appliqué un nombre illimité de cyclcs (cn
zonc lll dite de sécurité).
Parmi lcs facteurs favorisant la rupture par fatiguc, notons le fretting-corrosion.
I'orydation en phase de fissuration, et surtout I'impact dcs n eflets d'entaille "
(concentrations de contraintes) liés au dessin de la piècc.
tr Exemple d'uneruptured'arbreparfatigueoligocyclique:
de l'intérêtd'uneexpertise...
Dessind'originede transmission
et situûtiondu plan de rupture
Soit lc cas très lréqucnt d'un arbrc de transmission soumis à une flexion rotative
a s s o c i éàc u n c t o r s i o n( f r g u r c , l . 1 1 ) . nc'n-çt
.)1dlsLt
llodes de dé
Figurc4.11- Ruptured'un arbredetransmission
parfatigue
Élrs les rcsp
dc corrosioru
Ilinitiation de la défaillanceprovient d'un défaut de conception classique: le concep- phénque-eeu
teur a dessiné un épaulement vifen négligeant de calcrrler lc diamètre âvec la prise hse est la cor
en cornpte du coefficient de concentration dc contraintc. Dc plus, I'usinage de ::.-'usallons ç'
l'épaulement est peu soigné entre le dressage et le chariotage, d'où I'amorce de :rstence !
102
1
4.2Quelques mécanismes
de défaillance
à connaître
se limite rupture. [: propagation s'est faite par fissuration progressive non détectee. I: rupture
par latigue en scrvicefut soudaine,entraînantla perte dc transmissiondu couple.
a
corrosion,
d cntaille, t
=
Traction,o."*= uoo
I v_f(rl
Torsion:rdù=vroJ d
S
4.12- Amélioration
Figure delaconception
a
l!
on rotatrve è
Remarque
r 2.3 Modesdedéfaillance
parcorrosion
Tous les responsablesde maintenance sont confrontés aux multiples formes
de corrosions aux contacts des métaux et de leur milieu ambiant : air atmos-
: le concep- phériquc, catr plus ou moins chargée, liquides et gaz divers. Le mécanisme de
l\.cc la Prise base est la corrosion électrochimiquc. Mais bicn d'autrcs tbrmes existent, que
'usinage
de nous allons préscnter brièvement: pour les prévenir, mieux vaut conneître leur
l .rnorce de cxistence!
103
-'..Él
4.2Quelques mécanismes
de défaillance
à connaître F
I Corrosion
électrochimique _ C.crir
n Mécanisme enphaseaqueuse
de lacorrosion :\',:: :j
Les surfàces nrétalliques exposéesà un milieu aqueux sont soumises à une oxyda-
tion du métal avec libération d'électrons. Dans le cas du fer, la réaction anodiquc
s'écrit: i-&Â cl
Les électrons libérés sont captéspar la réaction de réduction et les ions ferreux sont
en solution dans l'eau. La réaction cathodiquc cst :
2H+ + 2n +H2
Ladissolutionsepropagesuivantuneloi linéaircdansle temps. rls Dl1
erût_enin
rltlquetr
rroon h
Prer=nti
b.irite:.
{2-r b.
L.s [aa\o
Figure4.13- Corrosion
en phâseâqueuse ::<cÈ5 m
:ltrqne-
n Autresformesdecorrosion
électrochimique :'n alrnn
_i\
La corrosionparaérationdifltrentielleestdue à desdifférences
de concentrarion lrrls
.:-Lému
lI
en oxygène atmosphérique: les parties métalliques en contact avec les zones lc'
plus aéréesde l'élcctrolltc deviennent cathodiques, les autres devenant anodiquc-. :,ia'\_ nlJ(
ïrxlbrx
La corrosion galvaniquc conccrnc dcs couplcs dc métaux plongés dans un qucl-
-l: cernlé
conque électrollte. Les métaux les plus électronégatils se corroderont rapidemenr -..çlrl5l
(Mg, Al, Zn, Fc). Lusagc < d'anodcs sacrificiellc-s> en Zn permet de protégcr des
métaux de potentiel moins négatif(usagcfréqucnt dans la marinc).
r ÈS|tj
La corrosion sous tension concerne des matériaux soumis à des contraintcs cr
milieu aqueux qui rompent le film passif: il se crée une fissuration anodique. =-::::'
a
Les corrosions par piqûres, caverneuses,intercristallines,représententd'autre!
formes de corrosionélectrochimique.
,,1 las ù<rr
-'::'.::r- É
I Lesautresformesde corrosions
! Corrosion
chimique i5
':.:....||
La mise cn contact fortuite ou normale, temporaire ou permanente, de surface.
*-:élro
métalliqucs avcc des produits agressifs peut entraîner une corrosion chimique'
réaction chimique avec perte régulière dc matièrc, formation de piqûrcs ou fissura-
tions. Lcs agents corrosifs peuvent être des acides, des composés alcalins ou
I rtilsscr
halogénés,des atmosphèrcs réductriccs ou oxydantes, ct mômc dcs lubrillants donr
certains additifs peuvent réagir avec la surface qu'ils sont censésprotéger ! -i cxrg
q;n q
4.2Quelques mécanismes
de défaillance
à connaître
Corrosionélectrioue
Sotrsl'cffet dc ( ceurantsdc fuite r (misesà la terre défectueuses,
chargesélectros-
une orryda- tatiqucs,courantsinduits),deux surfaccsmétalliquesvoisinespeuventêtre soumises
on anodique
à unc dillércncede potcntiel sulfisantcpour âmorcerLrnarc entraînantune cratéri-
sationcaractéristique.
Corrosion
bactérienne
lr.r..,o.on, Les huiles de coupe ainsi que certaineseaux industriclles peuvent contenir des
u ferrobactéries, aérobies(pseudomonas)ou anaérobies(leptothrix. crénothrix,
Une bactériese divisanttoutesles20 minutes,cllc donnc narssance
pplionella)- à
un milliardde bactériesen 12 heurcs... T;I
Les bactériesaérobiesdonnent des acides (transformationd'hydrogène sulfuré !^
provenântde putrélactionorganiqueen acidesulfurique),les bactériesanaérobies =
attaquentlcsproduitssulfatés pour donnerdu SH2.Le diagnostic sefait par numé-
FJ
ration bactérienne(notons que le fiorrl peut être un vecteurde contamination).La
oréventionse fait en évitant les <bras morts > danslcs réseauxet en utilisânt des o
biocides.
105
I
--*
--'-----
4.2Quelques mécanismes
de défaillance
à connaître
mères. Il s'agit en général d'un vieillissement ( combiné ) sous des rctions thernti - I€s cù
qucs, photochimiques,atmosphériques,chimiqucs, mécaniquesou biologiques. oon I
Les expertisesrelativesà l'impact du vieillissementsont affairesde spécialistes,lcs - le ton
retours d'expériencc('tant plus limités que pour les piècesrnécaniques,de strttc- semi-
turcs moins diverses ct dc comportement plus homogùnc. Néanmoins, il c-st
acquis que le choix du matériau et de sa mise en cl:uvrc cst déterminant quant à lil - Cofldu(
durée de vie d'unc pièce < plastique,. [-r coru
qu'rl tel
desparties( commande
4.2.5 Modesde défaillance D (PO rùIiliÉ,
r-eleur q
I Modesdedéfaillances
relatifs
à la logique
câblée n esr [{ts
Relâis
électromagnétiques 12 fribil
ils l'enriror
Moins utilisésqu'avant1970,moins fiablesque la technologieélectronique,
sont encore présents dans bien des automatismes. Leurs modes de défaillance lcs
rba
plus lréqucnts sont;
- bobine de commande coupée, ou en court-circuit; 12 logi.t
(sunens
- contacts soudés, collés fermés, érodés, corrodés ou < rebondissants )t;
menr D
- armaturc mobilc bloquée, passitipr
- défaut d'isolement d'un contact âvec la carcassemétallique, de tbncti
: I -
Ces défauts ont des causes électriqucs (surtension ou surintensité), mécaniques [téfaillao
(usure) ou d'environnement (températLrre,poussières,chocs, etc.) qui induiscnr Un rur.r
une non-commLltation, ou, plus rarement, une commLltâtion non commandéc. son uolÈ
Lunite cr
! Composants passifs
électroniques culièrern
Lesrésistances cluicréentdcs
ne s'usentpas,maispewent subirdessurintensités 9) "" des
corrpures ou des courts-circuits. Lcur valcur nominale peut être affectéc par clcs [: causet
variationsthenniques. Notons I:
Lcs condensatcurss'usent sous tension et ils sèchent hors tension (gare à l'allu- etc.) sur I
mage aprèsarrêts prolongés). Les surchargesprovoquent la rupture du diélectrique. - remir i
- Passag
! Composants
électroniques
actifs - gel des:
Ce sont les transistorsct les circuits intégrés,mais aussiles thyristors et les triacs
Notoru q
pour les circuitsde puissance. De par I'intégrationde plus en plus poussécdc'
canonà di
technologies SSI,MSI, LSI,VLSI contcnantdesrnilliersde portes,la fiabilitéd ur)
lementdc
circuit intéç1éest plus à considérercollcctivcmentqu'au niveaudu compos:rttt.
Destestsde détectionpermettcntde dire si le circuitestcorrectou non. La locali Dans le c
I'usure.et
satioDpermetde situer le délaut au sein du composant.
[æsmécanismes de délaillanccconccrmentsurtoutlesjonctionsé]cctroniques(semi- I Défaillan
conducteursthermosensibles) et semanilcstentpar des(rcollages>à 0 ou à 1 (valeurs
Dcs stans
logiques).Causespotentiellcs dc délaillances :
montrent
- lcs surchargesprovoquentdcspanncscatalectiques par rupture de lajonction; mau\-alse
- lesdécharges et certâinsrayonncmcntspeuventpeturber Ic fonc-
électrostatiques humainesr
tionnement (pâresites); tron (oubli
106
{
/{; !
4.2Quelquesmécanismes
dedéfaillance
à connaître
iions thermi- - les chocsthermiquesdus à la répétition des < marchc-arrêt> fragilisentla jonc-
iologiques. tion par fatiguethermique;
- le fonctionnementà bassetempératurecrée un < emballementD thermique du
lcs
Écialistes,
ues.de struc- semi-conducteur.
moins, il est
Conducteurs
et connexions
ant quanta la
La connectiqueest la sourcede bien des défaillancesintermittentesou fugitives
qu'il faut suspccteret vérifier avantde chercherà localiscrdesdéf:rutsinternes.La
fiabilitédesconnecteurs(cosses, wrapping,soudures)dewaitôtrc au moins de rnême
valcur que celle des technologiesassociées, en logique câblécou programmée.Ce
n'estpastoujourslc cas.
l:.DU
La fiabilité opérationnellede la connectiqueest dépendantedes conditions de Gr-.g
-
l'environnement(corrosionet vibrationsprincipalement).
nronique, ils è
lcs
défaillance Modesde défaillances
rêlâtifsà la logiqueprogrammée
La logique programméc est par nature scnsibleaux perrurbationsénergétiques
(sLrrtcnsiond'entrée),thcrmiqueset sLrrtoutélectromagnétiquesde l'environne-
ment. Dans un systèmeprogJrammable se retrouvent les composantsactils et
passifsprécédents,mais égâlcmentdes composantsélectroniquesprogrammables, p
de fonction paramétrableet modifiable.
roniques(semi- D Défaillances
logicielles r
)ouà1(valeurs Des statistiqucsrclativesaul développementsde logiciels âpplicâtifs(CET 93)
montrent I'existenced'un défaut pour 100 instructions,dont 2/3 sont dus à de
e lajonction; mauvaisesspécificationser 1/3t:stdû à un mauvaiscodagc.Cc sont desdéfaillances
:nurber le fonc- humainesayantpour causeLrnmanquede rigueur (synta-re), de logiqueou d'atten-
tion (oublis)(voir La fiabilitéhumaine,$ 5.6).
107
I
G
4.3Méïhodologie
du diagnostic
I parincompatibilité
Défaillances électromagnétique - Cmrecta
de lâ CEM(directive
tr Définition européenne
89/336/CEE
et normeCEt60-601) l. I-:.r.-: ..
La compatibilité élcctromagnétique(CEM) cst I'aptitude d'un équipement à bien L: detiniti
fonctionncr dans son environncment électromagnétique, et sans produire lui- diagnosoc
même de perturbations dans cer environnement (pollution électromagnétique). dr.rgrosnc
m:liÉ . cq
I perturbé/perturbateur
Équipement
Léquipernent
cstperturbatcur
lorsqu'ilémetdessignauxd'interférence
: J- Laycu lii
- par rayonnement(champerlcctromapgrétiquc captépar les< antennes,rque devien- Dc la dérir
nent lespisteset lcscâbles); . diagnostx
- par conduction (conducteurs,pistesde circuits imprimés). La perturbation esr un dépann
conduite lorsqu'elle est véhiculéc par des conducteurspouvanr se comporrer déreillanth
cornmedesselfsou comnrcdescapacités (couplagc ou diaphonie). t-oncnon Ir
c:use I Un
Iiéquipement est perturbé par rayonnement ou conduction lorsqu'une source
génèredcssignauxd'interférenccs 4ouÉe- Sc
au-delàdu n seuilde susceptibilitél, mesuréen CeLr est tol
V/m, de l'équipement. Au-dess()us,il y a < immunité>; au-dessus,
il y a délaillance. satron-meÈ
Les pcrturbationssc matérialiscntsousformc de pannesfugitivesou de pcrtcs de
lcs causes.
mémoire.Il est possiblede remonterle nivcaud'immunitépar < durcisscnentr
(utilisationde filtresantiparasitage,
de blindage,de vernisconducteurs, dc cagc's
de
FaradayanéchoiQues muniesd'absorbantsd'hyperfréquences).
-\ p:nir du
Exemples ( perturbateurs,D
d'appareils $ÉÈ5- intrl!
I
I è h ceusc ?
I Lcs rrlrphoncsccllularres. lcs stimulateurscardiaques, les détecteurs
de môtaux,les
I radarr.erc. Pcnsrrau;st ) suspecterl'électricitéstatique,les commutations,la proxirlité
dc crrurantsÉonser faiblcsqui passcnt parfoisdansla mêmegoulotte! 1- EryrtL< a
!
Ir dia€noso
Le:lT'erri:t e
4.3 Méthodologie
du diagnostic nn_ear!\ tuP
montré que
4.3.1 Terminologie
et commentaires dcs rnecaorsr
I Définitions
relatives
audiagnostic
I L6 dramp d
n Définitions
CEN Wl 319-003
- Diagnostic de panne : ( actionsmenéespour la détcction de la pannc, sa localisa- ii e-t racrie Jr
:ionouàbp
tion et I'idcntificationdc la causeu.
Je mème ç'or
- Localisationde panne : ( actions menéesen vue d'identifier Ic bien en panne f,u
un élément h
niveau dc I'arboresccnceappropriéc). d:ns une logi
- Panne :u état d'un bien inapte à accomplir une fonction requise
[...] r.
l}-rE
I Autresdéfinitions
utiles
Rappcl de la définition AFNOR du diagnostic: < identification de la caused'unc Detèi,1
défaillanceà I'aide d'un raisonnementlogique D. Arûmdn! .
Rappel de la définition dc l'expertise: < identification du mécanismed'une défail-
lance l.
r08
1
{
Il
,{rrni-
;r 4.3 Méthodologie
IC du diagnostic
à partirdesdéfinitions
Commentaires
1. Ilaspea tt.qnitiJdu diagnostic< actitité cércbrale>
)lc-ll La définition AFNOR servira notre propos par sa réfërence à I'aspcct coç;nitif du
Itrr- diagnostic qu'est un < raisonnement logique > et par son caractèrc généralisé: le
l. diagnosticne concernepas uniquement les pannes,mais n'importe quelle < anor-
malité ,rconstatée (en gcstion de maintenance en particulier).
4. Expertke et diagnostic 5
Lc diagnostic conceme la recherche des causesdes niveaux bas de I'arborescence.
lerpertise est la recherche des causes< premièresn par approfondissementdes
nivcaux supéricurs dc I'arbre des causes. Le paragraphe 4.2 précédcnt nous a 1..1
montré que cctte investigation implique de < rentrer dans la matièrc l par l'étude è
{
dcs mécanismcsde dégradation.
{
è
è
leschamps
d'application
de la méthodologie
du diagnostic
{
ll estfacileclcvér'ilicrla sin.rilitudc liésà la compréhen-
detouslcsoutilsd'analyses
sion ou à la prévision des anormalitésdes domaines listésà la figure 4.14. Il en est
de rnêrne pour la méthodologie du diagnostic. Notons quc cctte conver€ienceest
un élénrcnt heureux pour faciliter le u décloisonnement ) dc ces dilférents secteurs,
dans une logique de qualité rotale.
C a u s ed e p a n n e
arrct Caused arrêt
Cauçed ac(ident
DéTaut cause de défaut
d'une lndicêteur C a u s ed e d é r i v e
Causede la perte de normelité
défail-
Figur€4.14- Champs
d'application
du diagnostic
109
E>
4.3Méthodologie
du diagnostic
I Lediagnostic:
un raisonnèment
logique
modulable Iorrlu ri . a
Suivant la criticité de Ia défaillance à élucider, suivant la motivation et lâ comDé_ . Émorn . o
tencc du_technicien ou du groupe chargé de résoudre la défaillance,plusr..,.. mausedans
nivcaux d'analysesont possibles,comme le rnontrc la t.igure4.15.
Nlvêâux d'investigation
Exré
Clrt h .rEd
r:;ffi
aÊ-€,â---<€ r
4.3.2Méthodologie
: lesétapesd'undiagnostic
Lc diagnostic est la phase tcrminale de I'analyse de défaillance (voir 4.1.3). Alor.
$
que le dépannageest réalisécn temps réel, souvcnt sous la pression et le srrc\.
(duréc de I'arrôt),le diagnosticpcut être différé, la détection ei la localisationc<t:rrrr
sttftir.rttlç5p9u1 dépannerprovisoirernt.nt.
Recueil
d'informations
et observation
dessymptômes
Nous avonsvu au paragraphe 4.1.3quellesinformations préliminaires
sorr l; rzrzil d'obc
nécessaires
à la compréhension
d'uncdéfaillanc..r.,tpar.gr"ph.1.4.1commcn. . qut dcr.rajt O
( observer). .{ue son erlt
. _lcuk:non T
Observation
dessymptômes '
, ,tts Sa)|!IIIIS i
'. .u5
Qu'cst-cc qu'un syrnptôme? C'est un changementd'état phlsique recueilli dan. Pourus i
l'environnement du système. Il estdû à la défaillance
du systèmc.C,estun synrp, ..isserlc rt:rr
tôme qui déclenche la détection,parfoisla décisionde maintenanceconditionntll. -_aÙrtr;
110
II
I
..IF.-
Eolor"l 4.3Méthodologie
agnoslrcI du diagnostic
Performance
àmoindrie
,ù Qualité dé9râdée
C ' e n l e m o d u l eo u S p e c t r ei,m a g e ,c a p t e u r . . .
I:-
rlË"s?'i""i:l"Tiï:î" Z
génératri(edessymptômes.
F-
=
Figure4.16- Observation
dessymptômes
en fondionnement
ll.rnce.Les rnesurable,
caractéristique
d'unepertcdc normalité
sousI'influenced'un phéno-
rrion de la mènepathologique
gr. 9r
téqréesaux
è
a
I à
à
l.'1.3).
Alors Io : initiationdu rymptôme
et le strcss f1 : dôte de détection
f, : date d'observarion
;ation étant
t d'usage
Figure4.17 - Un symptômeest une divergen(e
I
k travail d'observationconsisteà comparcrce qui est (observationfactuelle)avec
nairessont
ce qui devraitêtrc (normalité,signature,référence).Le systèmeestdit ( divergent)
I comment
lorsque son environncment varie, depuis I'initiation à Te, à la détection T1 et à
I'auscultationT, (écart par rapporrà la normalité).
II Nous sommesalors dans la problématiquedu n thermomètre médical> à 39 "C.
Nous pouvons:
cueilli dans
tt un sylnP- - casserle thcrmomètre,ce qui correspondau refusde voir un symptôme<déran-
rditionnelle geant));
111
-
I FÈ'
- vouloir le faire descendre à sa normalité pâr ( action sur la fièwe > : cela soulage
L dlag!
momentanément, mais masque la pathologic ct ne la guérit aucunement: quc riorx su
va-t-il se p.rsrcrensuite? trrent rt
- corréler ce syntptôme avec d'autres et raisonner pour obtenir I'identification, avcr méme si
une certaine probabilité d'un phénomène pathologique; d'où une ordonnancr , d&.rmi
en médecine.des priconisarionscn maintenance. rornes el
. clÈnt .
I localisationdu siègede la défaillance (_rtrûtrstÊ
La localisation consistc à enfermer la défaillancedans le plus pctit composxnl :ln'e:u d
possible,à partir de I'arborescencefonctionnelle du systèmedéfaillant.Elle permcr -_:urs i
d'idcntifier le composantsic\gcde Ia défaillance,mais non la causc. :alllrxtGr
Cette démarche est dans tous les cas indispensable. Elle est parfois évidente (cr. . rrsre c
d'unc rupture), parfois délicatc lorsqu'elle requiert des tests (en électronique) ou : ndr le
une loglquc structurée à partir de schémas(électriques, hydrauliques). Cctte logiqut ,1e e\Ft
de rccherche,à laquelle les dépanneurssont habitués,est fâcilitéepar une analvst. :- renÈ
fonctionnelle dc tr'rre SADT qui permet, après avoir validé lcs cntrées (énergic,. PltrlÊi
commandes,matières)et vérifié la perte de fonction en sortie,d'cnfermer la délail -ræ, i
'
lance au niveau testé.
::+ense I
Laction de remise à nivcau ou de remplacementdu composant incriminé pernrcl
le dépannagc palliatif
l'rtcr
--.'--nrfOq
- :::t à ch
.::es dc
f,Éùodc
.3 rrÉthod
' ::P ier
Figure4.18- Ne pasconfondrediagnostic
et localisation -xfi<xt
r
I [â natureprobabiliste
du diagnostic
Tôutc émergenccde défaillancccst le résultât de mécanismesrationnels dans
lesquclsla fataliténcjoue aucurtrôlc.Nous sommesdansun champdétcrniniste:
il n'y a pasplus de fumée sansfeu que de symptômessanscauses!
112
.G
09re 4.3Méthodologie
ostic du diagnostic
I
POsânI
consisteà bâtir dcshypothèses,en corrélationaveclesfaits constatés,
niveaudc probabilitéplus ou moins important.Puis dc tcsterl'existence
causesà partir dc deux critères: I'occurrence
affèctéesd'un
de ces
et la facilitédu tcst (avecou sans
PerTnet démontage , par exemple). T
C j = P 2l e c a r t e rd ' h u i l ee s t v i d e
l. Oui si l < 2r e m p l i rl e c a r t e r
',:r
t Paran. C2= Pr le bouchon du carter fuit 1.3nettoyer la fuite d'huile
c a = P 5l ' h u i l eà t t a q u el e j o i n t l c 5c h ê n g e rl e m a t é r i a ud u j o i n t
Éls dan.
ninistr
Figul€4.19
113
3
4.3Mélhodologie
du diagnostic
Au dépannageI.o, indispensable, mais efficaceà trèscourt tenne, il faut ajouter lcs D'(È
actionsIct + I., + I.r + I... Nous auronsainsi la maîtriscde cet événementpour le dérrill
futur dèslors que l'on a trouvéunjoint compatibleavecla naturede l'huile.Aller d'rrul
plus loin nous fait entrer dans le domainc de l'expertise,I'erplication du méca-
Comr
nisme se trouvant dans unc réaction de chimie organiquc que le technicicn de
_Par
maintenanccn'a pasà maîtriser
_p2r(
Remarquonsla rclation de causalité,l'événementP, ( carter vide > étant à la fois
causcdc P1et effet E2. eth
-P:rn
! [a méthodede l'arbredescausesenvisagées -cr@
Le principe est lc môme, enrichi par des portesET/OU qui visualiscntles hypo- 8rd
thèsesde la démarchediagnostic.Reprenonsle même exempleet traçonsI'arbre
descausescorrespondant(figure 4.20). r Àços
,; ilr:
N i v e a u0 qei él
€zreurs
- rnde
@ l-r c,:r-U
liàgrhx
l-,,rf''er:
irrgn.rs
$n- l::
L'cmprri
trs derr
ù.Srkrrl
t{ivtau 4 Fîhrchon desrorra I
l-e . rrte
::!'r! l:
attaque le joint Défaut d'organisation l
Figure4.20- Larecherche
descauses
initiales L prot'l
'.:
Cet arbre des causes montre la recherche simultanée de causes intrinsèques cr
extrinsèques(exempledes nivcaux 3 et 4). Comme pour la méthode en casca.l..., :.:.::: +I
chaque niveau sont associét:sdcs actions correctives possibles. = rcr-he
Remarquons que la démarche nous amènc systématiquementà identifier deux ceus.. iiruê
< premières>. IJune, intrinsèque, est la mise en cause dc la matière et de s()rl
comportemcnt. Lautre, extrinsèque,concerne l'homme avecseslacunes,qu'il soir I l-'€ria, d
conceptcur, fabricant, gestionnaire, mainteneur, utilisatcur ou usager.
4.3.3Quelques
réflexions
à proposdu diagnostic
I A propos
del'erreur
dediagnostic
Le technicienchargéd'un diagnosticsetrouve dansune situationparadoxale: allcr :TsEmE!
vite dansune situationd'urgencepour réduire le délai de rcmise à disposition,cr
allerlentementpour assurerla qualitéet la sécuritéd'une opérationqui rcquicr:
soin, rigueur, lucidité, testsct essais! i tr\r{i rU
714
ffii"r" I 4.3Méthodologie
râgno$rcI du diagnostic
ajouter les D'où I'intérêt des dépannaçs à chaud repris ultérieurementpar une analysede
entpour le défaillanceet un diagnosticet par desmesuresà froid (voir $ 10.5: le GAII groupe
rtrile.Aller d'analyscde pannes).
du méca- Comment naît I'crreur de diagnostic?
hniciende - par délit cl'habitude : on reconduit un diagnostic souvéni ?.ii.o.rt.g;
À'h
- par crreur de représcntation,décalagcentre I'idéeque l'on sefait d'une situation
nt à la fois et la situationréclleI
- par rnanqucde rigueur : I'observationest incomplèteet trop superficiellc;
II - et t()utautreprocessus lié à I'hommeet à son environnement, étudiéau para-
graphc5.o.La fiabiliréhumaine.
t les hypo- I.-
ons l'arbre A proposde la pratiquedu diagnostic
yr
Le délaillanceignorc lcs < frontières corporatives> entre les domaines (mécani- è
I ques,électroniques, hydrauliqucs,etc.),qui séparentparfoislesdiflërentsn investi- è
I gatcurs,rchargésde la localisationou du diagnostic.Le diagnosticcxige donc une H
grandcpolyvalence.
La coupure( utilisateurymaintenance > fait baisserde 50 % la probabilitéd'un bon =
diagnosticrapide.C'est un argumentde poids en âveur de la TPM danslaquelle ù
I'opérateul formé au premier niveaude maintenance,collaborerafacilementà des
diagnostics plusdélicats:c'estlui qui connaîtle mieux la norrnalitédu système, et s
donc lesindicesou symptômcsdivergents.
F-
Lempirismc,l'habitude,le < flair > permettentla résolutionde dépannages usuels. rl
Ils devicnnent dangereuxdès lors que les technologiess'imbriquent et quc le è
diagrosticsecompliquc. è
La u vitcsscde diagnostic) (ou de localisation)est un critère important de disponi- f,
bilité desparties( commândcr. D'où I'intérêt d'intégreraux automatesdes sorties o
dédiéesà la maintcnanceet d'utiliser destesteursDermettant( I'auto-localisationu
o
d'un composanr défct'tueux. yl
La problématiqucdu diagnosticne concerncpasseulementlesdéfaillances( tech- e
qr
niques> pour lesquellesdespréconisations non techniques(améliorationde I'orga-
nisation,de la formation)peuventêtreproposées. Pour la maintenance,lc diagnostic a
è
insèqueset =
à peut s'appliquerà la gestion.Parexemplc,une consommation<anormale>d'énergie,
n cascade,
dc rechanges,de produits, un indicatcur de gestion < à la baissc> peuvent et
doivent ôtrc diagnostiqués.
deuxcauses
e et de son lJenjeud'un diagnostic
approfondi: lesremèdes
à apporter
cs.qu'il soit
Lidée-forccà rncttre'enévidencccstquc l'actionpostdiagnostic serad'autantplus
elficacequ'ellc porterasur des niveauxélevésde causesidentifiées.A court rerme,
I'actionpalliativeestsouventla seulepossible:quândil y a le feu, le momentest
mal venu de choisir un détecteurde funréc ct de l'installer.Par contre, lc lcu une
lois maîtrisé,toutcs ll:s analyses,réflexionset préconisationspostévéncmcntielles
loxale : aller deviennentpossibleset utiles.
sposition,et Rcmarquonsen particulierqu'une action sur un niveaude causeest corrcctive,àu
qui requtert sensde ( guérir ) d'une défaillancepassée.Mais elle est égalementpréventivepar
repport aux défaillancesà venir et qu'elle permet d'éviter.C'est là sa richessede
115
I
Z
quantitatives
4.4Lesanalyses
de défaillances
une poli- rnent de communiquer grâce à leur facilité d'interpréation visuelle. Nous en
étudieronslestrois formesd'usagescomplémcntaires:
- la méthodcABC de Pareto,d'usagetrèspolywalent;
- le diagrammcde Paretoen bâton,simple à utiliser,dont la lisibilité facilefait un
b o n o u t i ld e c o m m u n i c a t i o r . .
- les trois diagrammesde Paretoen N! outil spécifiquede la maintenancequi
permet,outre la déterminationdesélémentsqui pénalisent le plus la disponibi-
lité d'un équipement,d'analyserlcs pistesd'actionà mettre en (ruwe.
qul en csr
uÙons du
I La méthodeABCde Pareto
'd'action. I;I
! Principe
de la méthodeABC
II rl
Wilfrcdo Pareto (1848-1923)était un économisteitalien, membre du groupe de è
Lausanne.Il fut le précurseurdc l'économie mathématique.Ayant à étudier la è
analyse de répartitionde l'impôt foncicraux Erats-Unis.il constara qtrc l5 % descontribua-
bles payaient85 % du total. Cette loi dc Pareto,dite loi ABC ou loi des 20180. I
illustrede nombrcuses répartitions.
Quelquescxcmples: I
; d'amélio-
s prevenrr - 20 '/odesconducteursont 80 o/odesaccidents;
J
- 25 % desvoiesferréesvoientpasser 75 % du trafic;
- 15 % des articlesvendus représentent75 % du chiffre d'afIaires,mais aussi,en
II corollairc,50 7odesarticlesne représcntentque 15 % du chifTred'affaires.
t-
t4
cn déduire è
En maintcnance:
: ûloyenne
; permettra
- 20 % desmachinesont 75 o/odesdéfaillancesenregistrées: s
f,
- 20lo dcsrechangescn magasinreprésentent85 % dcs immobilisations;
nhérents à - 15 % desbonsde travatx couwent 65 % desheuresd'atclicr,nais aussi,en corol-
'elevéesen
laire,55 % desBT (bonsdc travau,r)ne couwentque 20 7odc la chargede travail. f.r
:Jractériser à
La méthode ABC permet donc au gestionnaircd'identifier des ciblcs d'actions
l). La saisie
prioritaires,maiségalementdc déterminerles élémentsnégligeablcs
pour alléger n
à
l'étudc. =
Ênt.
q
! Pratique
de la rourbeABC
Ihonçon de La courbe'de la figurc ,1.21associeaux élémens classésportés en abscissesles critères
lc-sétudiées cumulés portés en ordonnécs. Elle traduit dcs valeurs numériqucs dc critère en
ltlcrlts: pourcentagcs beaucoup plus < parlants ,r.
sibles: Excmple: 17 850 €, est-ce important ? La réponsc ne peut être qte relative.Cette
mcnt sur le somme est né€iligeable si cllc représente0,8 % d'un cumul étudié. Elle est impor-
tante si ellc représente [.]l.l% dcs valeurs cumulées.
Les no élémcnts de la classc A (soit 15 % dcs N éléments) représcntcnt 60 7o du
I critère cumulé : ils sont à considércr prioritairement.
rioritarresà Les N-ri6 élénrentsde la classeC (soit 60 % des N éléments) ne représententque
ftent égale- 10 % du critère : il est légitime de les négliger dans une première phase.
717
I
-
quantitatives
4.4Lesanalyses
de défaillances
i
1
;
na nt'
Figure4.21- Principe
de la loiABC
Exemple du poidsdesdifférentes
: analyse pannes - Tiqo h
surl'indisponibilité
d'unéquipement
l. Dltertniner
lercdreet leslitttin:,leI'r:tude
: <f-
S'
r'
tntervention
n' ot
234
4.1- Tableau
Tableau declassement
ltffi"rr"r"nt
T€mpsd'indisponibill5
ilil
;t
I
, 2h 43e
I
I
il
236 th 1',t€
t Ë
n
L
s
231
238
3h
11h
31e
*
9e I'apéa
t *
r l1l -'.L.8
:.nrbilfu
118
4.4Lesanalyses
quantitatives
de défaillances
4.2- Tableau
Tableau ordonné
Classement Intervention
no0 T Temps
d'indisponibilité
cumulés
;.'i
t .t96
28h .,fl
268 50h
qr .ë I
gar 224 69h
S 4ilru;,'. ru*nil FJ
C u m u l d e sd u r é e s
d'indisponibilité
250h
è
100%
241h 96%
c
o
5
une annee).
f1
è
q
{
z
à
0
Nombred'interventions
11e
Figurc4.22- Exemple
decourbeABC
31e
9e 5. Interpréterla rcurbe.
16 % des BT (8 interventionscorrectives)consomment55 % des temps de non-
disponibilité d'un système: cesinterventionsméritent une préparationsoignéeet
119
e
quantitatives
4.4Lesanal)rses
de défaillances
T Lediagrammede Paretosimple
ft Préparation
desdonnées
Elle se fera manuellement ou par un tableur (Excel)ou avecI'aided'une GMAq
pour une période de relcvé significative(de une semaineà un an). k tableau4.3
donnc un exempled'utilisation: soit 1 semaincdc relevéspour une machine
d'insertiondc composantsélectroniques.55 interventionsont été relevées,dent 3.1
sous lorme de micro-défaillanccshautement répétitivesliées principalementau
mauvaispositionnement de la navette(déréglages).
Cet échantillonhcbdomadairc
d'intcn'cntions corrcctivescorrespondà 13,72heuresd'arrêt de production, qu'il
est ursent de réduire.
I Un oÛdô
lableau4.3- Tableaud'ânâlysequantitativede défâillances:
critèrede duréed'intervention C.'t (\un: -i
:llacassr\'efl
tamille N >fTR MTTR _\.-rrrTR
desous-ensembles Nombrc Durées Moyenne qrr| scrr un
-\'. nombre
B
c
Pârtiecommande
Spreader
Navette
3
2
34
tjiiffiî"
5 , 1 7h 37,7 o/o
0 , 3 5h
1,65
0,15
h
h
ÈbiliÉ:
-lfI7R. nro
Machiner irdrcæur d
D Magôsin composants z 0,50h 3,6 0/o 0,25h
i d'inserlion
E 1 1,00h 7,21o 1,00 h Lcs,:trr:-s
F 12 2.40h 17,5 o/o 0,20h -:rrrie r eta
- _:h-
1 0,30h 2,2% 0 , 3 0h les
@r-l:ir
i :. 'emilles (
! Réalisation
du diagramme
de Paretosimple - --.: du,:i
.l-î.XrS :
La mise sousforme graphiqucdu tablcau4.3 a unc valeur d'aideà la réflexionet de
- rïs feméli
t
communication.Elle se réaliseen classantles famillespar ordre des valeurs
décroissantesdu critère rctcnu, crprimé cn valcursabsoluesou rclatives(%) ou le-. - çers I':rrÉli
deux.
k graphedc Parcto(figure 4.23)estétablisur le critère < duréed'intervention) dL Q2:ùt
tablcau précédent,qui corresponddans notre exemple à des pertes de produc- {- .: lu nlc
tion... Ce graphemontre la parentéexistantavecla courbeABC, qui for.rrnitl; Ë - - -:..
C sc'r
même cible d'actionprioritaire,maisde façonmoins <visuelle>. arFs{e- c'est
II
atives 4.4Lesanalyses
quantitatives
ance5 d ed é f a i l l a n c e s
malysé\
évltant
I moins
Itewcn-
5 , 1 7h
3MAO.
,lcau4.-l
rrachinr
dont 3-l k famillesordonnéês =
rrent au
madairc
Figure4.23- Détermination
desciblesd,actionDrioritaire
rn. qtiil
è
I Un outil de maintenance: le diagrammede paretoen ,VI B
Cct outil estdédié aux analysesde pannes.Il consistcà tracertrois graphcsportant
successlvement en ordonnées
f-
-.-.-D -
quantitatives
4.4Lesanalyses
de défaillances
t
tirxmel errr
horeire de 1
'"..it FbriÊs d,t
k Tamilles
ilfr Lc groplv2 r
ril I orrenrerr
ca eridenc<
ur si elles
JH -uons emi
k Tamilles
#
:I
À plus lone
dcteilLrrrces
{!,
llg*3a
':rcate ttr
' :.es. dur
rl.a est essfll|
-lrrhpÉp
: di+\6iù
CFAHBEGDIK I {amilles - .ur le É:l
rædulest:
,l Figure4.24- Lestrois diagrammes
de Paretoen ^/. f - 'rrr b krgÈ
- sur h torm
tr Utilisationdestrois diagrammes
II ::r tou-iout
vont ':
Selon la loi de Pareto,nous savonsa priori que 15 à 20 % dessous-€nsembles ::rrée de I
être responsables de 50 à 80 % des temps d'immobilisation d'un équipement. ::ression
Le grapheI en N-f
Il a por.rrobjectif I'améliorationde la disponibilitéd'un équipementpar actionssur
les sous-ensembles
notre exemple).
qr.rigrèventla performancede I'ensenble (C, F, puis A, H dans ,l flqr
L-< qrtil
rrtr lc I
=x mir e
r
t
.,{rtt!|. qrl
quantitatives
4.4Lesanalyses
de défaillances
Le graphe2 en N è
Il oricntc vcrs l'améliorationde la fiabilité des sous-cnscmbles oénalisants.Il met
en évidencele poidsrelatifdes micrrrdilaillances répétirives,
sàuventnégligées à o
tort si ellesne sont pâssaisies(voir $ 10.5: le poidsdes microdéfaillanccs). Les
actionsenvisageables sont : p
- des modificationstcchniques(chançr de marque de composant,pérenniserles p
5
réglages,appliquerle diagnostic et sesremècles auxpetitsproblèmcsrépétitils);
- desmodifications d'organisation (sur-veillance accrue,fichesd'autonr.rirrtcrrance,
consiEres de conduite);
!'l
- maintenancepréventiveappliquécaux petitespannesrépétitives. =
À plus long terme, la TPM apporteune bonne réponsepar saréactivitéaux micro- XJ
défaillances.
'f
Le graphe3 en !â
II I Remarque
rr ectlons sur T
I Cc uuril r\t âdâprable à d'autresproblèmesde maintenance. Ainsi, en gestiondes
uis A, LI dans srock. le pr,,duitN,.C, = nombredc sortiesxcoût dc la piècc/ sorticestanalysé
par
f
I une misecn deuxfamilles:
123
Z
4.5Lesanalyses prévisionnelles
de défaillances
:
apportde la sûretéde fonctionnement (SdF)
Commentaires
Cette définition européenneramène la SdF au conceptde ,,disponibilité prévi-
sionncllc> en supprimantdu conceptSdFantéricurla sécurité: O.rrll'
SdF = Disponibilité+ Sécurité
Fgrn t
Portr notre propos, nous nous limitcrons aux techniques qui permettent cl,
prévoir,puis de supprimer lcs pannesà l'originc. En cffct, pour la maintenancc.I . \ûs rx
mcillcurc panneest cellc qui n'arrivepas,unc bonne panneest celleque l'on
'' st bi
prévuc, la pire étant la pannc inattendue, au mauvais cndroit et au mâu\'.rl - : : , _ .-
moment.
124
4.5Lesanalyses prévisionnelles
de défaillances:
apportde la sûretédefonctionnement(5dF)
Disponibilité
idéale Di = l
n€ment
asymProI|que Ë
rir-entla dispo- Dà=0'65 :
:t logistiquede Ë
o b = d i s p o n i b i l i t éa ( o n n r u i t e
"
p
Effort de la màintenànce
Temps
d'usâge Temptd'usage ù
F.
II 4.25- Construire
Figure ou améliorer
ladisponibilité
d'unéquipement
: impact
de laSdF !^
Perrnettentde È
naintenance, Ia <Vrus ne gagnerezpasle Grand Prix de I'Arc de triomphe avcc un bourricot, même È
:ellc que I'on a s'il est bien nourri et bien entraîné.> Curieusement,certainesentreprisess'achar- :)
o
et âu mauvals ncnt à vouloir gagnerle grand prix de la compétitivitéavecdes équipcmentspcu
!^
fiableset peu maintenables qui cxigcntdcs dépcnses fortesde maintenance pour
un résultatmédiocre.
II Or, le coût de pcrtc de productionpour une lignede conditionnement qui a une
=
'SLI,
dévelopPé disponibilitéde 0,65sulfit pour empêcherla PME d'êtrecompétitivc.Notonsque
d'intégrcrà la les surcoûtsde la SdF * SLI, bien visiblesà court terme,sont compensés par le à
è
tures ct dc faci- gain du coût du cyclc de vie (LCC, voir $ 10.4),réaliséet vérifié seulementen fin ù
dc vie du système.
I Notre objectifestdonc de comblerle fosséexistantentreSdF et maintenance, en
I mettântà la dispositiondestechniciensde maintenancedesoutils telsque I'AMDEC
cité, en particu- (voir $ 4.5.3) et les arbresde déàillance (voir $ 4.5.,1),utilisablesen groupesde
:t celui dcs télé-
travailm ixtesconceprcurs/ urilisarcurs.
II
---
lF
Lorganisation des difÏilrentes formes de retours d'expérience (bases de données,
fiches SA! participation des utilisateurs, fiches d'analyses de pannes utilisatcurs, :---
etc.) est donc à la base des analyscsprévisionnelles.Celles-ci sont d'autant plus
efficacesqtfelles sont réalisées( cn amont ) (fin dc conception traditionnelle) et
par un groupc de travail dc compétences ( croisées ) et cornplémcntaires.
4,5.2Unoutild'investigation
simple:le diagramme
d'lshikawa
des5 M - .;E :{!
Cet outil n de Ia qualité r a vocation à recherchcr les causespotcnriclles d'un dysli)nc- prorie.
tionnement. Appliqué à la maintenance,il permet unc investigationa priori mcnée - J" 4-rr
à partir de cinq famillcs de causesdc défaillance : lcs méthodes, la main-d'tr:uvre. - L tf=
lcs moyens d'cxploitation, le milieu environnant et les matières d'<ruvre. Il se prête :1IL\1 d
bien à une rccherche collective, menée per construction d'une arborescencecons-
truite dc I'aval (le défaut) vers l'amont 11., ."ures potentielles),suivant l'cxcrnple
I
de la fi{rurc 4.26.
>gtqus
-:'-rJF
t*hni<ité insuffisante
rêcrut€ment, q!âlif i.ation
:--:-:
di.9nostic. intervention
ereùr de epécification
e(e!r dimenrionnement
l-
rè9lemenration non respectée
I
Figure4.26- Recherche potentielles
descauses d'unedéfaillance ,i -:alr
rl :-,_': :t::5
:l
4.5.3Analyse desmodesdedéfaillances,
de leurseffetset de leurcriticité(AMDEC) fi
I
I Définitionet différentes
formesévolutives
!.EcÊ
! Définition
LAMDEC est une méthode qualitativeet inductive visant à identifier les risques i
de pannespotentiellescontenuesdansun avant-projetde produit ou de système.
quellesque soient les technologies,de façon à les supprimer ou à les maîtriseraô d
inirio.Elle estnormalisécpar I'AFNOR ; normeX 60-510de décenrbre1986.
LiaÊtodoao(
Histoireet évolution -:,.r (!
50
La FME(C)Â (fàiluremodeefectcitially atnlysis)a été mise au point vers 1960dans
I'industricaéronautiqucaméricaine.
Dédiécà I'origrneà la miseau point desproduis.
I'industrie automobilea étenduson usageà la mise au point desprocédés,puis des ::".s Jaà
126
4.5Lesânalyses prévisionnelles :
de défaillances
apportde la sùretéde fonctionnement (SdF)
dc données. systèmesde production vers 1980. De plus, alors que sâ vocation initiale était
iutilisâtcurs. prévisionnelle,l'outil a été utilisé de façon < opérationnellc> pour améliorer des
:l'autant pltts systemesexrstants.
iti,rr.rnclle) et Il cst possiblede réaliserdesAMDE ou dcs AMDEC, l'estimationde la criticité
rcs. des modesde défaillanceapparaissant utile ou non. Actuellcmcnt, lcs AMDE (C)
sont misesen ccuvre:
M - dc façon réglementaire:sûretédesindustriesà risque (nucléaire,chimie, aéros-
patiale,transports,etc.);
J un dysfonc- - de façoncontractucllc:équipemcnticrs dc l'automobileprincipalement;
priori menée
- de façonvolontaire: constructiond'une bonnedisponibilitéà I'origincou amélio-
nin-d'ceuvre,
ration de la disponibilitéen phased'erploitation.
,rc. Il se prête
3scencecons- Nous n'étudieronsque les analysesde qpe uAMDEC-moyens de production > ll8
y!
ant l'exemple qui concernentle pluslestechniciens
de maintenance.
È
ê
II T Prérequis de production
à l'AMDEC-moyen !{
ln
I
---
4.5Lesanalyses prévisionnelles
de défaillantes:
apportde lâ sûretéde fonctionnement(SdF)
E*iæti'|
o:
foq- =--=.
Analysefonctionnêlle
Apedâto.l
Colonnes
I et 2 :-:
Les colonnes1 et 2 se déduisentde I'analysefonctionnellepréliminaire nécessairc
à la conceptiondu système.Ellesreprennentla liste des sous-ensembles ou cle. iÉrdinti(r
composantsdu systèmeétudié,avecleurs fonctionsassociées.
'.:rt',.i :t ' a:-:
potentielles
Analysedesdéfaillances .,'Irrmodc
ColonncJ : nocles
cleddaillance
Elle se déduit de la colonne2 par identiûcationdes dégradationset des pertesde i
Dus noc cJ
fonction envisageables. 33 modesde défaillanccgénériquessont proposésdansla 1' !-ûtrrte Fer
norrneAINOR X 60-510(voir tableau4.6). : -,: l:-:.
:e sous lr
Colonne4 : uusesdedeJaillonce
tn cfl!!
Elle se déduit de la colonne3; à un mode de défaillancepeuvent être associées - : cenein
Dlusieurscauses. - 1 _1r1-Enue
728
I
-r
i
4.5Lesanâlyses prévisionnelles
de détaillances:
i apportde la sûretéde Tonctionnement(SdF)
Tableau4.5- lndicesd'occurrence
-. . Mesurut F.
rne
envF y'
K"'
s"gées Valeurdu taux ',< 10-6 l 0 - 6 < ) " < 1 0 - 5l 0 - 5 < À < 1 04 1 0 - 4 < l < 1 0 - 3 I > 1 0 - 3 è
: de défaillancel.
en panne/heure
11 5
Estimation 1
, de I'indice a
! d'occurrenceo t{
! =
g
] Appré(iation lmprobable Trèsrare Assez
rare Peufréquent Fréquent
qualitative
e
è
rc nécessaire
rblcsou des desproblèmes
Hiérarchisation
Colonne10 : estimation
de1,, indicedecrititité
Chaquc modc dc défaillanceidentifié seracaractérisé
par son indice de criticité:
I f.=CxOxD
129
!-
_Û..-)
4.5Lesanalyses prévisionnelles
de défaillances:
apportde la sûretéde fonctionnement(5dF)
Propositions
d'améliorations
L Ëe
Colonne11 : mesuresenvisagées .n r:
Elle est souventdécomposéesuivantles rubriquespossibles:
- rnodificationsde conception,
- moyensde détectionou consignesde surveillanceou inspectionspériodiques,
- dispositifde remplaccment,reconfiguration,repli,
- observations,recommandations
II apparticntau groupede travail dc tirer le maximum de préconisationsdu travail
long et fastidieux,mais riched'enseignemcnts qu'.tt uni AMDEC - moycnsilc
-r--r.!
production.
t Lesmodesde défaillamegénériques
La normeAINOR X 60510proposeune listede 33 modesde défaillance
rclatir.
aux parties( commande>, indiquésdrns le tableau4.6.
Tableau
4.6
@
1 Défaillance (rupture)
structurelle 19 Nes'arrêtepas I Arrùel e
2 physique
Blocâge (ou coincement) 20 pas
Nedémarre - Detecter
3 Vibrations pâs
21 Necommute
4 Ne rest€pasen position 22 Fondionnementprématuré
5 Nes'ouvrepas 23 Fonctionnement
âprèsle délai(retard)
6 Ne seferme pas 24 Êntréeerronée(augmentation)
-dE
7 Défaillanceen positionouverte 25 Entrée (diminution)
erronée le!
8 Défaillanceen positionfermée 26 Sortie (âugmentatjon)
erronée - r-.{ue r
9 Fuitèinterne (diminution)
27 softieerronée
10 Fuiteexterne 28 Pertede l'entrée
11 Dépasse
la limite supérieuretolérée 29 Pertede lasortie
'12 ra!|Ècr
Esten dessous
de la limite supérieure 30 Court-circuit(électrique)
-.:rsqu-r
13 Fonctionnementintempestif ouvert(électrique)
31 Circuit -::
i r::':l
14 Fonctionnementintermittent 32 Fuite(électrique)
15 Fondionnementirrégulier 33 Autres
conditions
dedé{aillances I Arb!3 d.
exceptionnelles
suivant
les
16 Indication
erronée caractéristiques a Èirir
du système,
les
17 Écoulement
réduit conditions
defonctionnement et les
contraantes ::te rnd
opérationnelles
18 Miseen mârcheerronée :=lcr
- :et rrdcr
t30
l
'Çiii.tt
4.5Lesânalyses prévisionnelles
de défaillances
:
apportde la sûretédefonctionnement (5dF)
I *?***Î-
[es,
lt""",t
L-h* T-[.L-
,ens de :i"1if."*"1 1111
l-t |!-|t'''-'._.-
ll,l ,l ,F, -
pe.te dê l^
Démarr.ge Refus
latonction intempestif delarrêtêr è
è
l!
Figur€4.27
E
I possibles
Autresexploitations de l'AMDEC
B
I Détecter
descauses
communes
dedéfaillance
Lorscprcnous voyons apparaîtrcdans la colonne4, face à plusieurscomposants,
unc causerépétitive,il cst souvent astucieuxde la traitcr collectivement,et non t-
731
3
4.5Lesanalyses prévisionnelles
de défaillances:
apportde la sûretéde fonctionnement(SdF)
I Représentation
symbolique
porteslogiqueset tablesde vérité
Principales
a PorteOU (fgure 4.28)
Iæ systèmeS seradéfaillantsi lescomposants
A ou B sontdéfaillants-C'estle modèle
5 <sérier.
ou Perte de fonction de s
B
0
tF" t_-.::
0 0 0
5
1 0 I
Figure4.28
I Attention
I
I Nc pasconfondrecerrepropositionavec: S fonctionnesi A et B fonctionnent.Lâ râhl.
I dc vérirén'estpesl: mclmeque pour les fonctionslogiquesd'automerismeI
ahr
Pertede fonctionde 5
B
0 1
0 0l
5
1 ll
Fi.flrra, tq
732
-
4.5Lesanâlyses prévisionnelles
de défaillances
:
apportde la sûretéde fonctionnement (5dF)
Presentant I Remarque
I
;e en cause I Lrr p,'rr<'ET et OU peuvent
ètreassociées
à dercundirrons
SI.
utilisation
I Représentation
desévénements
de base
rt conduire
Renangle
tlillanceÀ
lusc. Il représenteun événement(sommetou intermédiaire)résultantde Ia
combinaison d'autresévéncments.
Losange
E
r le modèle
+ Il représenteun événementnon élémentairedont les causesne sont
pasrecherchées.
r'-
l^
Cerde è
I
pndes
I
o Il représenteun événementélémentâire,le plus souvent la délaillance
d'un composant.
tu
Applkationsimple
I La figure 4.30 représentel'arbre de défaillancerelatif à la perte d'éclairagcd'un
postcde travail. t--
\1/ rl
è
:)
O
à
rrallèleu dit =
Figure4.30 ù
de quantification
T Exemple d'un arbrede défaillance
préalables
Hypothèses
.""der-l On utiliserale taux de défaillanceélémentairc\, estimépour chaquecomposânt
et supposeconstânt.
- Lesévénementsélémentairesserontsupposésindépendants.
- On seplaccradansle casdes systèmes< non réparables>: la défaillancesubsiste
\
L,/1 jusqu'àla lln dc la missionsansinterventiondc la maintenance.
\i/
Principe
de la détermination
du taux de défaillance
systèmeÂ
Ellereposesur I'application
de I'algèbre
desprobabilités.
133
-;-- -- --"
4.5Lesanalyses prévisionnelles
de défaillânces:
apportde la sûretédefonctionnement(SdF)
Il taut alo
- PorteOU: À= ?',r+ 12+ 13 ... + 1,,, D:ns le r
tl')l remps. Il
t=t'u [r.rrnte na]
oon de l':
,=l
Ç,Fçr,r!i||: dequantification
Exemple
La figure4.31 représente
un exempled'arbrede défaillancedont les taux de
desquatrecomposants
défàillance élémentaires
sontconnus.
5
Figurê4.31
I r z : 1 0 - 5 +5 x 1 0 z
. ir... ,
Lt'= 1g-s
La puissancela plus faibleest souventnégligée.
Calculonsensuitele taux de défaillancerésultant: IN
T
!rir2 Àu= À,, x ),. x l,o &
Xr=10 5x2x10 sx 10 3 I
I
Àu= Z 119-r:r1
valeurde négligcable f
Grâce à la redondanceactiye d'ordre 2 (fonction ET à 3 portcs), le système
présenteune très grandcsécuritéd'usage.Mais le triplement de composantsou de &
sous-ensembles a un coût. La réflexion économique liée à la redondancepone
'il
parfoissur le meilleur cholx entre :
t
134
".F
4.5Lesanalyses prévisionnelles
de défaillances
:
apportde la sûretéde fonctionnement (SdF)
!^
à
qsânalvse.s
ir, r ;ç v , . : , .,Tt'i
o
B
5
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135
3,* t) "-F