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THERMIQUES DIESEL
I. GENERALITES
a. La disponibilité du groupe :
- Pourquoi le groupe est à l’arrêt ? (faible charge, réparation, révision,
etc .) ;
- Vérifier que le groupe n’est pas consigné à l’arrêt ou qu’aucun de ses
équipements auxiliaires ne disposant pas de redondance n’est consigné
à l’arrêt ;
- Vérifier que l’environnement du groupe est dégagé de tout obstacle
pouvant enfreindre son bon fonctionnement ou gêner les opérateurs
chargés de sa conduite ;
- Vérifier qu’aucune alarme de blocage de démarrage n’est activée
(vireur engagé, pression d’air faible, niveau d’eau ou d’huile bas,
etc.) ;
Le démarrage d’un groupe électrogène est une opération qui ne doit pas être
routinière, compte tenu des risques encourus par les installations et le personnel,
il est recommandé aux opérateurs de traiter avec beaucoup d’attention tous les
contrôles et toutes les vérifications à faire avant, pendant et après le lancement
du moteur de sorte à pouvoir déceler tout dysfonctionnement et y faire face.
Le démarrage d’un groupe est tellement contraignant que certaines sociétés
affectent un nombre d’heures à chaque démarrage pour permettre d’anticiper sur
les révisions selon que le groupe démarre très fréquemment ou pas.
b. Virer le moteur :
- Engager le vireur ;
- Ouvrir les vannes de décompression ;
- Faire tourner le moteur (au minimum 3 tours) à l’aide de son vireur
tout en vérifiant qu’il ne s’écoule pas de liquide à travers les vannes de
décompression et qu’il n’ ya pas de bruit anormal ou de points dures
par endroits ;
- Désengager le vireur ;
c. Démarrer le groupe :
- S’assurer que les conditions préalables de mise en marche sont
remplies ;
- Se positionner à l’endroit recommander pour le démarrage du groupe
(démarrage local ou démarrage à distance en salle de conduite) ;
- Appuyer sur le bouton de démarrage ;
- Lorsque le moteur prend de la vitesse, se positionner de sorte à pouvoir
surveiller la vitesse et faire un arrêt d’urgence en cas de problème
(bruit anormal, survitesse, fuite importante de fluide, etc.) ;
- Si la montée de la vitesse du groupe n’est pas automatique, monter
alors doucement en régime jusqu’à la vitesse nominale ;
- Si l’excitation n’est pas automatique, à la vitesse requise, mettre en
service l’excitation de l’alternateur ;
Lorsque le groupe est conçu pour fonctionner en mode isochrone (ou mode isolé
ou en îloté), la fréquence sera contrôlée par le régulateur de vitesse du groupe.
Les surcharges dépassant la puissance maximale du groupe électrogène
(puissance de secours telle que définie) entraîneraient une baisse de fréquence,
ce qui pourrait déclencher un programme de délestage.
Le régulateur de tension du groupe assurera la stabilité de la tension du circuit
alimenté.
Un groupe électrogène est généralement prévu pour fonctionner avec un facteur
de puissance de 0,8 et peut, par conséquent, alimenter la plupart des charges
industrielles sans ajouter un équipement de compensation de puissance réactive.
o Egalité de tension
Pour coupler un groupe sur le réseau, il faut que la tension du groupe soit égale à
la tension du réseau (l’amplitude de la tension sinusoïdale produite par
l’alternateur doit être égale à celle de la tension sinusoïdale du réseau
électrique), ceci en vue d’éviter les courants de circulation.
Le Voltmètre différentiel permet de suivre la position des deux tensions.
L’égalité des tensions entre les phases de l’alternateur et celles du réseau est
obtenue au moyen du potentiomètre d’excitation du groupe à coupler.
Au cas où l’on n’arriverait guère à obtenir cette égalité à partir du groupe, on
pourrait agir sur le réseau en utilisant les selfs ou les condensateurs selon la
situation et sur les régleurs des transformateurs.
o Egalité de fréquences :
Cette condition de couplage demande un réglage de la fréquence du groupe.
En effet, le plus ou moins vite agit sur la fréquence du groupe pour l’augmenter
ou pour la réduire.
Exemple : prenons un groupe électrogène d’une puissance de 1000 kVA soit 800
kW à Cos phi = 0,8.
Ce groupe se trouverait en situation de surcharge si la même puissance
(800 kW) venait à lui être demandée à un Cos phi = 0,7.
En effet, dans ce cas S(en kVA) = P(kW)/Cos phi = 800/0,7 = 1143 kVA.
Contre une charge admissible de 1000 kVA.
Exemple :
b. Le découplage du groupe :
Il est interdit de décharger brutalement un groupe électrogène de grande
production, ceci ne s’applique évidemment pas au groupe secours.
- Baisser progressivement la charge du groupe ; un découplage précipité
peut occasionner des incidents pas toujours maîtrisables non
seulement sur le groupe à découpler mais aussi sur les autres groupes
couplés sur le même réseau. Les consignes autonomes établies, pour
chaque groupe doivent être respectées.
- Pendant la décharge du groupe, surveiller et ajuster les différents
paramètres; ces paramètres sont entre autres l’intensité d’excitation, le
cosphi, la tension de l’alternateur, la fréquence.
- Surveiller et ajuster les paramètres des autres groupes afin d’éviter les
variations dangereuses pouvant entraîner des surcharges, maxi ou mini
tensions.
- Il est recommandé d’ouvrir le disjoncteur dès que l’aiguille est le plus
proche du zéro.
L’arrêt sur défaut est automatique, il n’est pas commandé par l’opérateur mais
plutôt par le fonctionnement d’une des sécurités du groupe.
En dans d’arrêt du groupe sur défaut, les actions données par le relayage ou
l’automate programmable sont les suivantes :
- Disjonction puis désexcitation de l’alternateur et ordre d’arrêt du
moteur ;
- La ventilation - refroidissement du groupe n’est pas respectée ;
- Sur certains équipements, il y a des défauts qui coupent l’alimentation
en combustible automatiquement ;
- Les autres auxiliaires sont arrêtés manuellement par la suite par
l’opérateur.
Les défauts varient d’un groupe électrogène à un autre selon la taille, le type de
contrôle – commande utilisé, le constructeur du moteur et celui de l’alternateur.
De façon générale, on peut citer les défauts suivants :
- La survitesse
- l’arrêt d’urgence
- Échauffement paliers
- échauffement huile moteur
- Basse pression d’huile
- basse pression air 30 bars
- brouillard huile
- Niveau très bas de la cuve d’huile
- Niveau très bas vase d’expansion
- Manque pression eau
- Température eau
- défaut régulateur de vitesse
- Surpression carter
- etc.
Emissions de poussières :
Les concentrations de poussières dans le gaz d’échappement des moteurs récents
à allumage par compression se situent entre environ 15 mg/m³ et 200 mg/m³.
Dans les cas où les moteurs sont mal ajustés, les valeurs d’émissions peuvent
atteindre 1000 mg/m³. La part de suie dans les poussières dépend du réglage du
moteur et peut varier selon le cas entre environ 60% et plus de 95%.
L’application du carburant d’une pauvre teneur en soufre peut réduire les
émissions de suie considérablement.
Oxydes d’azote :
Les concentrations d’oxyde d’azote s’élèvent selon le réglage du moteur entre
environ 700 mg/m³ etenviron 3500 mg/m3, dans des cas extrêmes jusqu’à 6000
mg/m³. Par conséquent, les émissions d’oxydes d’azote peuvent être influencées
par le réglage du moteur. Il faut considérer qu’un réglage du moteur vers une
faible teneur d’oxyde d’azote est lié à une augmentation des émissions de suie.
Oxydes de soufre :
Les émissions d’oxyde de soufre dépendent de la qualité du carburant utilisée.
L’application d’un combustible avec une teneur en soufre maximale de 0,05 %
en masse réduit les émissions considérablement.
Monoxyde de carbone :
Valeur limite 300mg/m3.
3. Le bruit
4. Les déchets
L’exploitation du moteur thermique produit les déchets comme p. ex. l’huile
usagée, les filtres à huile usagés, les filtres à air usagés, les emballages divers et
autres déchets huileux. Les huiles de vidange peuvent être mises en valeur.
Le rendement mécanique d’un moteur diesel se situe entre 38% et 42%, pour le
moteur à gaz, il est légèrement inférieur et se situe entre 35% et 40%.
La production d’électricité au moyen d’un groupe électrogène entraîne une
consommation d’énergie primaire supérieure à la production d’électricité par les
centrales électriques (rendement entre 38% et 55%). Le reste de l’énergie
consommée est converti en énergie thermique (pertes). Ces pertes thermiques
sont: perte par les gaz d’échappement, l’eau de refroidissement, l’huile de
graissage et perte de rayonnement.
100% combustible
L'huile lubrifiante pénètre dans le moteur dans un état dit "propre", et passe dans
le circuit principal d’huile de graissage pour atteindre les paliers principaux. À
ce stade, l'huile de lubrification est en train d'effectuer son premier devoir, qui
est le graissage. Il doit y avoir un film d'huile, d'une épaisseur définie entre les
paliers de vilebrequin et le palier.
Pour atteindre cet objectif, un degré de viscosité adéquate doit être choisi par le
concepteur du moteur en tenant compte des caractéristiques du moteur et des
exigences de température. L'huile lubrifiante est ensuite distribuée à travers un
passage dans le vilebrequin pour atteindre le palier de tête de bielle de la bielle.
Là encore, l'huile de lubrification doit fournir un film d'huile qui est assez fort
pour résister à l'impact résultant de la pression de combustion sur la tête de
piston.
L'huile passe ensuite à travers un passage dans la bielle pour atteindre l’axe de
pied de bielle pour le lubrifier là aussi un film d'huile fiable est également
nécessaire pour la lubrification.
En sus de la lubrification des paliers, l'huile agit également comme un agent de
refroidissement pour ces pièces du moteur.
b. Refroidissement du piston :
Après l’axe du piston, l'huile de lubrification entre à l'intérieur du piston où elle
est utilisée comme milieu de refroidissement. L'huile est utilisée pour refroidir la
tête de piston.
A cet effet, l'huile doit montrer une bonne résistance contre la détérioration à des
températures élevées en présence de l'air (oxygène). Cette propriété est
généralement connue sous le nom Stabilité à l'Oxydation. En outre, pour un
refroidissement efficace, l'huile doit être compatible avec les contaminants de
carburant et disperser efficacement des espèces comme les asphaltènes (du
combustible résiduel). Ce qui empêche la formation d'une couche de dépôt
isolant sous la couronne de piston.
Après avoir traversé la tête de piston l'huile retourne ensuite vers le carter.
c. Lubrification du cylindre :
Il existe différentes méthodes de lubrification du cylindre:
- Graissage par barbotage (largement utilisé)
- Lubrification forcée, avec de l'huile entrant dans le piston soit par
l'intermédiaire des trous d’huile
- Lubrification sous pression depuis l'extérieur du cylindre (soit avec de
l'huile fraîche ou de l'huile utilisée), en utilisant une pompe de dosage
de lubrifiant supplémentaire et des orifices positionnés dans la paroi du
cylindre.
Toutes les trois méthodes ont besoin des caractéristiques de l'huile identiques
pour être efficaces dans la région entre le piston, la pile des anneaux et la
chemise de cylindre.
Ces circuits servent à éliminer la chaleur générée par la combustion du carburant dans
le moteur diesel.
Sur les groupes électrogènes des centrales thermiques et selon leur taille, on distingue :
- Le circuit de l’eau HT ;
- Le circuit de l’eau BT ;
- le circuit de l’eau de refroidissement des injecteurs ;
- le circuit d’eau d’alimentation de la chaudière ou des chaudières.
a. Le circuit d’eau HT :
b. Le circuit d’eau BT :
Selon la taille et le type de moteur, l’eau BT refroidit :
- L’eau HT ;
- L’huile du moteur ;
- L’air de suralimentation ;
- Le retour de combustible ;
- L’eau de refroidissement des injecteurs ;
- Les paliers de l’alternateur.
Elle peut provenir directement de l’eau de ville ou provenir de la mer pour les bateaux
ou les centrales en bord de mer.
Les éléments constitutifs de ce circuit sont :
- Les tuyauteries ;
- La pompe à eau : attelée ou électropompe ;
- Le radiateur ou l’aéroréfrigérant ou le bassin;
- La vanne thermostatique ou la vanne de régulation ;
- un échangeur d’eau HT/BT selon le cas;
- l’échangeur eau/huile ;
- l’échangeur eau/air ;
- l’échangeur eau/combustible ;
- les éléments de dégazage ;
- la vase d’expansion ;
- les thermomètres et les manomètres.
c. le circuit d’eau refroidissement des injecteurs
La nécessité de refroidir les injecteurs dépend de la conception et de la taille du
moteur ; le combustible étant déjà à une température dépassant 100°C, la température
de combustion transmettant aussi sa part de chaleur en passant par le pulvérisateur, il
peut s’avérer nécessaire de refroidir les injecteurs.
On distingue 3 circuits d’air : circuit 30 bar de lancement, le circuit 7 bar pour les
utilitaires ou pour la commande et le circuit d’air d’admission.
Pour une bonne combustion, l’air d’admission dans les cylindres doit être frais et
propre. Son circuit est comme suit :
1.4. Le circuit combustible :
Le système d’injection de carburant a pour rôle de mettre à la disposition du moteur,
un combustible de qualité, à la pression requise sous une température / viscosité
adéquate.
On distingue :
- Le circuit à un seul combustible ;
- Le circuit à deux combustibles.