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1.3.

La création par essaimage :


L’essaimage désigne le soutien apporté par les entreprises à leurs salariés pour créer leur
propre projet entrepreneurial. Dit autrement, l’essaimage d’entreprise regroupe toutes les
pratiques mises en place par l’employeur pour favoriser la création d’entreprise par ses
propres salariés.
Les pratiques les plus courantes de soutien apporté aux salariés sont d’ordre financier ou
visent du conseil et accompagnement à la création d’entreprise.

Cette aide peut prendre plusieurs formes :

 Un rôle d’information : le chef d’entreprise peut informer ces jeunes créateurs des
différentes procédures mais aussi les informer sur les meilleures solutions (pour
le choix du statut juridique par exemple), sur la façon de concevoir leur business plan,
etc.

 Un rôle d’accompagnement en ce qui concerne les méthodes et les formules : c’est


notamment le cas, si l’entreprise qui va être créée sera un collaborateur.

 Un rôle de formation : la gestion, le management, la comptabilité… sont autant de


choses qu’un jeune créateur doit savoir avant de se lancer.

 Un rôle de soutien dans la logistique et le support financier : il arrive que


l’entreprise prête de l’argent pour aider au lancement.

Les avantages pour le créateur :

Le salarié bénéficie d’un accompagnement d’expert qui le place dans une situation de gagnant
avec son ancienne entreprise. Il peut compter sur l’aide et le conseil d’une entreprise
d’expérience et qu’il connait bien puisqu’il a travaillé avec eux.

Intérêt pour l'entreprise :

Si l’entreprise incite et encourage ce genre de pratique par ses employés c’est qu’elle a
évidemment beaucoup à y gagner.

Cela lui permet de former ses futurs collaborateurs qui auront de plus, un fort potentiel
entrepreneurial. C’est aussi un outil de motivation en interne. En encourageant l’essaimage,
l’entreprise favorise la mobilité des salariés, puisque des postes se libèrent.

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En formant et créant des acteurs économiques qui sont ses partenaires et collaborateurs,
l’entreprise contribue à l’enrichissement du tissu économique mais aussi à rendre son
secteur de meilleure qualité en formant ses prochains collaborateurs.

Il faut comprendre que l’entreprise ne participe pas à la création d’un concurrent qui va lui
grignoter des parts de marché mais bien à promouvoir un nouvel acteur qui sera un
collaborateur actif.

Cette démarche s’inscrit dans les mesures d’accompagnement, qui permettent à l’entreprise de
profiter du talent, de l’expérience et du savoir-faire de ses meilleurs éléments qui veulent
quitter la société pour devenir patron en devenant partenaire financier et/ou logistique.

 On distingue trois formes d’essaimage pour les entreprises.


 L’essaimage social définit toutes les pratiques d’essaimage des entreprises qui sont
mises en œuvre dans le cadre d’une politique de restructuration ou en cas de
sureffectif. L’employeur met ici en place des dispositifs pour encourager les salariés à
partir et créer leur entreprise.
 L’essaimage actif définit toutes les pratiques d’essaimage des entreprises qui sont
mises en œuvre dans le cadre d’une politique globale des ressources humaines.
L’employeur met ici en place des dispositifs qu’il promeut dans la culture d’entreprise,
et ce pour attirer des personnalités « intrapreneur » dans ses effectifs, pour favoriser
l’esprit d’innovation et de création.
 L’essaimage stratégique désigne l’accompagnement de l’employeur vers la création
d’une entreprise portée par l’un de ses salariés et complémentaire au cœur de métier. Il
y a ici la volonté pour l’employeur d’externaliser une activité dans le cadre d’une
coopération commerciale : transfert d’une compétence, d’une technologie, exploitation
d’un brevet...

1.4. L’entreprenariat solidaire et sociale :


Cette forme d’entreprenariat se manifeste dans la création d’activité bénévole, ou l’innovation
(et l’amélioration) dans les secteurs d’activités bénévoles existantes. Il s’agit de aussi de la
création et du développement des organisations à but non lucratif qui se différencient des
entreprises économiques.

2. LA REPRISE D’ENTREPRISE :

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La reprise d’entreprise est définie comme étant « une situation qui relève de l’esprit
d’entreprendre et qui appartient au champ de l’entrepreneuriat…un processus par lequel une
personne physique ou morale, le repreneur, acquiert la propriété d’une entreprise ou d’une
activité existante et occupe les fonctions de direction générale ».

La reprise d’entreprise ou d’activité présente une différence de taille avec la création


d’entreprise. L’organisation existe, elle n’a pas à être crée. Si elle existe, il est alors possible
de s’appuyer sur des données qui la décrivent dans son présent, son histoire, sa structure et
son fonctionnement. Dans ces conditions, l’incertitude est généralement moindre et les
niveaux de risque beaucoup plus faibles. Comme pour la création d’entreprise, la reprise peut
être réalisée par un individu pour son propre compte ou par une entreprise existante.
Au moins deux cas de reprise d’entreprise peuvent être examinés :
 La reprise d’entreprise ou d’activité en bonne santé :
La principale difficulté est vraisemblablement d’avoir suffisamment tôt l’information qu’une
entreprise de ce type est en vente. Ensuite il faut pouvoir disposer de ressources financières
importantes, car le prix de marché de ces entreprises peut être élevé. Il est indispensable
d’avoir, par ailleurs, de bonnes compétences générales et une expérience de management
réussie. Il convient, en effet, de ne pas perdre trop de temps dans l’apprentissage du métier de
chef d’entreprise ;
 La reprise d’entreprise ou d’activité en difficulté :
Si les difficultés sont déclarées (entreprises en redressement judiciaire), il est indispensable de
connaître le cadre légal de reprise d’entreprise en difficulté. Avoir des relations avec des
acteurs clés dans ce milieu, apparaît comme une condition importante. Si le prix d’acquisition
de ces entreprises est sans commune mesure avec celui de l’entreprise en bonne santé, il ne
faut jamais perdre de vue que ces structures nécessitent généralement une très forte
recapitalisation financière. Reprendre une entreprise en difficulté nécessite également une
connaissance des situations de crise. Il convient en effet, de restaurer rapidement la confiance
à tous les niveaux: personnel, clients, fournisseurs, partenaires…

3. L’INTRAPRENEURIAT :
L’intrapreneuriat est un processus qui se produit à l’intérieur d’une entreprise existante,
indépendamment de sa taille et qui ne mène pas seulement à de nouvelles entreprises, mais
aussi à d’autres activités et orientations innovatrices, tels que le développement de nouveaux

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produits, services, technologies, techniques administratives, stratégies et postures
compétitives.
L’intrapreneuriat est le processus par lequel un individu (ou un groupe d’individus), en
association avec une organisation existante, crée une nouvelle organisation ou génère
lerenouvellement ou l’innovation au sein de cette organisation.
Cette définition est intéressante à plus d’un titre : d’abord, elle met en évidence la dimension
individuelle du processus intrapreneurial et souligne l’existence d’une association entre
individu et organisation. Elle inclut, parmi les finalités du processus intrapreneurial,
nonseulement la création de nouvelles activités, mais également toute innovation ou
transformation majeure de l’organisation.
Les relations entre les deux « associés » (individu ou groupe d’individus et l’organisation)
aussi asymétriques et interdépendant sont forcément complexes. L’intrapreneur qui agit
apparemment de façon autonome et s’engage personnellement reste un employé soumis à des
obligations contractuelles et morales, dont celle d’agir pour le bénéfice de son employeur. De
son côté, l’organisation qui « délègue » certaines tâches et transfère certain risques à
l’intrapreneur constitue à la fois son milieu nourricier et son juge…

Pourquoi faire de l’intrapreneuriat ?

L’individu, le petit groupe fortement impliqué dans son projet, semble mieux « placé » que
l’organisation et les processus en place pour :

 Détecter des opportunités d’affaires dans l’environnement immédiat ;


 Constituer et activer des réseaux ad hoc en interne et en externe permettant de
mobiliser les ressources requises ;
 Prendre des raccourcis, faire évoluer rapidement le projet, et tenir les délais ;
 Faire preuve de ténacité pour surmonter les obstacles et s’engager sans compter.
L’entreprise pourra devenir, au travers de ses intrapreneurs, plus créative, plus agile et
plus efficace dans l’utilisation de ses ressources. A ces attentes génériques s’ajoutent
des objectifs plus concrets.

Ainsi, les intrapreneuriaux contribuent à :

 Encourager de nouveaux comportements et attitudes et, à terme, contribuer à faire


évoluer la culture d’entreprise.
 Générer de nouveaux revenus grâce au développement de nouveaux marchés,
produits, activités.

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 Réduire les coûts en améliorant les pratiques, les processus internes et l’organisation.

Profil de l’intrapreneur :

La spécification du profil de l’intrapreneur s’appuie sur une double différenciation:


il se différencie à la fois de l’entrepreneur et du manager, dont il réunit plusieurs traits. Pour
les entreprises qui désirent apposer la dynamique entrepreneuriale au sein de leurs structures,
elles doivent envisager les difficultés qu’elles seront amenées à rencontrer.

 L’intrapreneur définit un besoin de recrutement en fonction des objectifs stratégiques


de l’entreprise et des besoins en compétences.
 Il planifie les ressources humaines en fonction des besoins à court, et moyen terme de
l’entreprise.
 Il détecte des perspectives de développement pour l’entreprise en fonction des
compétences de chacun de ses salariés.

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