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CHAPITRE V : VERIFICATION ET METHODOLOGIE DE CALCUL DES CULEES

1- Introduction
La culée se distingue de l’existence de remblai d’accès qui engendre en général une poussée sur le mur de
front constituant un écran.
En faisant référence à la PHEC, le calcul se fait de la même manière que les appuis intermédiaires à la
différence des efforts qui provoquent les éléments de réduction M, V, et H.
L’étude de la culée se fait dans le sens longitudinal de l’ouvrage. C’est l’orientation qui donne des efforts
plus défavorables que le sens transversal.

Culée
Pile

Pile

Culée

2- Plan de calcul : voir « pile »


3- Inventaire et réduction des efforts :
3-1. Efforts verticaux :
- la réaction du tablier transmise par l’appareil d’appui
- le poids propre de la culée : hors d’eau et immergée
- la poussée des terres et l’effet de surcharge du remblai

Ea Ev

Eh

En général, pour les écrans verticaux ou quasi-verticaux, la composante verticale Ev est très faible par rapport
à Eh, donc négligeable.
3-2. Efforts horizontaux :
Dans le sens longitudinal de l’ouvrage
- F : effort de freinage transmis à la culée par le tablier suivant la nature de l’appareil d’appui
Note : appui simple : transmission intégrale, encastrement : transmission partielle

- la poussée (active) du remblai et éventuellement la butée devant la culée.

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Ea

butée

Mais, en général pour la sécurité de l’ouvrage, on néglige cette butée qui agit dans le sens favorable de
stabilité.
Note : le remblai n’est pas capable de fournir une butée sur l’écran.

Pour le calcul des poussées des terres, on admet les caractéristiques suivantes :
- remblai à sec (hors d’eau), on prend

- remblai immergé :

- écran vertical :
- angle d’inclinaison de la résultante de la poussée sur l’écran  =  (ou  ≠  selon la théorie de la
mécanique des sols)
- surcharge réglementaire du remblai d’accès : 1 t/m2. Cette surcharge, appliquée sur une surface
horizontale en général, provoquera une poussée supplémentaire sur l’écran

1 t/m2

- le courant longitudinal sera négligé

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3-3. Efforts horizontaux : dans le sens transversal de l’ouvrage
- L’effet du vent qui sera appliqué sur la dernière moitié de la travée de rive et qui est transmis à l’appareil
d’appui.
l



l/2

- L’effet du courant transversal sur la superstructure de la culée et sur semelle.

3-4. Considération particulière


L’objectif est d’avoir un ouvrage stable quelque soit les conditions du site et des ouvrages annexes. Pour la
culée, deux situations doivent être considérées : situation normale (culée non affouillée) et situation extrême
(culée affouillée).

3-4-1. Situation normale : culée non affouillée


Les efforts dans le sens longitudinal sont prépondérants.
Donc, il suffit d’étudier la stabilité dans ce sens.

3-4-2. Situation extrême : culée affouillée

En période de crue, il se peut que le remblai tout autour de la culée soit emporté par le courant (suite à un
affouillement)
Dans ce cas, la culée fonctionnera comme une pile, c’est à dire que les efforts transversaux seront
prépondérants et l’étude de l’équilibre doit se faire dans ce sens. Il s’agit ici d’un cas très défavorable qui
peut se produire en période cyclonique et par conséquent courant à Madagascar.

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Application :
Pont à poutre sous- chaussée en BA
2 Travées indépendantes de 18 m de portée chacune

1800

190
Mur de front

320

20

120 500

110 110
160

[cm]
510+h 300
80 80

 600
110 110

100  800 100 100

400 200 600

Détail culée

Caractéristiques : Détails
- Monovoie avec trottoir (circulation à vitesse non réduite, sans pile
ralentissement, des voitures légères)
- Revêtement de la chaussée : 4 cm d’enrobé (densité = 2,3)
- Vitesse du courant : 8 m/s

1. Concevoir la structure du tablier, de la pile et de la culée


2. Calculer les sollicitations (M, T) des poutres principales
3. Etudier la stabilité de la pile
4. Etudier la stabilité de la culée

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