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Physio Patho Partie Feron-3-2 2
Physio Patho Partie Feron-3-2 2
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relâché donc on passe à 80 mmHg et pas zéro, c’est la diastole. Il reste une forme de
pression liée à la structure du cœur. Le cœur est deux fois plus relâché que contracté,
donc la pression moyenne est de 93 mmHg. Dès qu’on quitte le cœur, par contre, on
est à 0 mmHg.
Il va donc falloir guider le sang à revenir au cœur (veinules ® veines ® veine cave),
donc il y a des valves au niveau veineux permettant au sang, quand il revient, d’être
freiné s’il devait repartir dans l’autre sens (= lutte contre la gravité) ; donc on pousse
le sang vers le cœur grâce aux valves.
NB : Après 5 à 10 secondes sans oxygène, le patient perd conscience pour que le
sang atteigne plus facilement le cerveau grâce au fait que la gravité ne soit plus un
problème.
1. Le cœur
a. Anatomie du cœur
Le cœur est au centre, derrière le sternum, mais pointe vers la gauche. Le cœur prend
plus de place à gauche, donc il n’y a que deux lobes pulmonaires.
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pulmonaire à droite), c’est pourquoi les valves aortiques et pulmonaires sont ouvertes.
Ce sont des valves semi-lunaires.
ð Contraction : le sang sort des ventricules par les vaisseaux ® valves semi-
lunaires ouvertes.
ð Relaxation : la pression diminue un peu donc le sang risque de tomber dans le
cœur, donc les valves semi-lunaires sont fermées et les valves
auriculoventriculaires sont ouvertes pour l’entrée de sang dans le cœur.
En écoutant le cœur, on est capable de savoir s’il y a une anomalie au niveau des
valves, car le bruit du cœur est lié à la fermeture des valves.
Résumé :
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Pour optimiser la contraction, comme les cellules sont plus petites, elles se connectent
par les disques intercalaires comprenant des desmosomes (transfert de la force créée
dans une cellule à une autre) et des jonctions serrées (transfert de la dépolarisation
pour que les cellules se contractent simultanément). La cellule en bas recevant l’influx
électrique, va faire passer l’information aux cellules au-dessus et ainsi de suite pour
que le cœur se contracte de bas en haut.
Dans le cœur, l’influx électrique passe de cellules en cellules contrairement au muscle
squelettique où chaque cellule reçoit l’afférence d’un motoneurone et est donc
contracté de manière individuelle. De plus, la contraction est proportionnelle à la
quantité de calcium dans le cytosol contrairement au muscle squelettique.
ð Plus il y a de calcium dans le cytosol, plus la contraction est élevée.
Le cœur peut accélérer sa contraction contrairement au muscle squelettique et tout
cela est contrôlé par le SN orthosympathique (adrénaline), ce qui n’est pas le cas pour
le muscle squelettique (contraction pas influencée par les hormones).
c. Couplage excitation-contraction (EC)
Dans le muscle cardiaque, comme dans le muscle squelettique, un potentiel d'action
initie le couplage EC mais dans le cœur, il prend naissance spontanément dans les
cellules pacemaker et se propage dans les cellules contractiles par les jonctions
serrées (≠ acétylcholine des motoneurones somatiques dans le muscle squelettique).
L'entrée de calcium est une caractéristique-clé du couplage cardiaque EC. Le
processus est appelé « calcium-induced calcium release » (CICR). Après la
contraction, le calcium est re-transporté vers le SR mais est également retiré de la
cellule via l'échangeur Na+/Ca2+.
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- 60 mV, ces canaux s’activent. On les a appelé canaux If. C’est surtout le sodium qui
a une influence par rapport au potassium ; c’est surtout du sodium qui rentre. On peut
accélérer le fonctionnement des If pour dépolariser plus vite avec de l’AMPc.
d. Conduction cardiaque
Le calcium augmente dans les cellules
pacemaker et va passer dans les cellules
contractiles pour y initier un début de
dépolarisation et la contraction. Ensuite,
entre les différentes cellules contractiles,
c’est surtout du sodium qui passe, même
si on a démontré qu’il y a aussi un peu
de calcium.
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Le côté gauche (vers l’aorte) du cœur crée une pression plus élevée que le côté droit
(vers l’artère pulmonaire). Pourquoi ? Car la pression que le cœur gauche exerce se
fait face à une certaine résistance ; il faut plus de pression du côté systémique par
rapport à la circulation pulmonaire (moins résistante, moins importante par rapport à
la circulation systémique qui concerne tout l’organisme). A la sortie de l’aorte, le
« nouveau » sang pousse le sang qui était là juste avant ; il y a plus de sang à pousser
dans la circulation systémique, c’est pourquoi la pression est plus forte.
Il y a à peu près 5 L de sang qui sont éjectés chaque minute ; 4 L/min depuis le
ventricule gauche et 1 L/min depuis le ventricule droit.
Par la gravité, le sang coule depuis
l’oreillette dans le ventricule, puis
l’oreillette se contracte et les 20% restants
de sang vont dans le ventricule. Ensuite,
celui-ci se contracte et les valves AV se
ferment ; c’est le premier bruit du cœur
(« lub »).
Quand le ventricule se contracte et que la
valve aortique (ou pulmonaire) s’ouvre, il
envoie le sang dans l’aorte (ou l’artère
pulmonaire), puis le ventricule se relâche
et le sang redescend pour fermer les
valves semi-lunaires ; c’est le deuxième bruit du cœur (« dub »).
Le sang arrive dans les oreillettes et
s’écoule, par gravité, dans les
ventricules ; c’est la diastole tardive (1),
car c’est passif.
Ensuite, les oreillettes se contractent
pour laisser passer les 20% restants de
sang dans les ventricules, c’est ce qu’on
appelle la systole atriale (2). Les valves
auriculo-ventriculaires sont donc
ouvertes.
Ensuite, les oreillettes commencent la
relaxation et les ventricules commencent
à se contracter, ce qui referme les valves AV (« lub ») ; c’est ce qu’on appelle la
contraction ventriculaire isovolumique (3), donc on a 135 mL de sang dans ces
ventricules en moyenne. A un moment donné, la pression ventriculaire va être plus
importante que dans l’aorte et l’artère pulmonaire, donc les valves semi-lunaires
s’ouvrent, ce qui permet l’éjection ventriculaire (4). Le sang est donc éjecté dans les
vaisseaux et quitte les ventricules. Le ventricule arrive ensuite dans sa période de
relaxation, la pression diminue et on a moins de force à projeter le sang vers l’extérieur,
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donc il « retombe » vers le ventricule par gravité, ce qui referme les valves semi-
lunaires (« dub ») ; c’est ce qu’on appelle la relaxation ventriculaire isovolumique
(5) ; le cœur a éjecté 70 mL vers l’extérieur, donc il reste 65 mL dans les ventricules
en moyenne. Le ventricule se relâche sans que du sang ne vienne des oreillettes ni
que du sang redescende dans les ventricules par les vaisseaux ; c’est pourquoi on dit
« isovolumique ».
Une autre manière de représenter les cycles sont les courbes pression-volume. On
commence avec un ventricule rempli à 65 mL (A) puis le sang rentre dans le ventricule
sans changement de pression (par la gravité) et on passe de 65 mL à environ 120 mL
(A’). Ensuite, la contraction de l’oreillette fait rentrer plus de sang (20% restants),
jusqu’à 135 mL (B). La pression est passée de 10 à 15 mmHg car l’oreillette, en se
contractant, a injecté du sang sous une certaine pression, ce qui est déjà le début
d’une augmentation de la pression dans le ventricule.
Le volume de fin de diastole est un paramètre clinique
important pour voir les dysfonctionnements cardiaques ;
il vaut 135 mL. Ensuite, on a une montée en pression
avec un volume identique ; c’est la contraction
isovolumique du ventricule (C). On atteint une pression
suffisante que pour ouvrir les valves aortiques, ce qui fait
entrer du sang dans l’aorte. La pression continue à
augmenter mais le volume du ventricule diminue, vu que
le sang va dans l’aorte. Pendant tout ce temps, le
ventricule continue à se contracter, mais plus de manière
isovolumique une fois que les valves sont ouvertes. On
arrive donc à 65 mL, au volume de fin de systole (D).
Schéma de résumé : (questions à l’examen sur les autres schémas plutôt que celui-
ci)
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La fréquence cardiaque est initiée par les cellules autorythmiques dans le nœud
sinusal et est modulée par des inputs hormonaux et neuraux.
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la mobilisation des fibres musculaires qui fait qu’on va pouvoir augmenter la force
développée.
S’il y a 5 L/min de sang qui passe dans le ventricule gauche, il faut pareil dans le
ventricule droit. Si le débit cardiaque est supérieur dans le ventricule droit pendant un
certain temps, le volume de sang augmente dans la circulation pulmonaire et le retour
veineux de la circulation pulmonaire augmente aussi donc le volume de fin de diastole
du côté gauche augmente, ce qui fait que le volume d’éjection du côté gauche
augmente aussi. In fine, le débit cardiaque augmentera du côté gauche.
ð Ceci explique pourquoi cette situation n’arrive jamais, ou s’il y a un décalage, il
est rapidement corrigé.
La contractilité est la quantité de sang qui retourne au cœur.
Pour un EDV identique, on peut avoir un volume d’éjection plus
important si on a contracté le cœur de façon importante.
Par exemple, un effet inotrope positif peut être obtenu grâce à
des catécholamines, tels que l’adrénaline et la noradrénaline.
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Comment réguler ce qu’il se passe au niveau d’un réseau capillaire ? Ce sont des
sphincters précapillaires qui s’en occupent. Ils sont capables de contracter localement
certaines jonctions entre les capillaires et les métartérioles (+ large que les capillaires).
b. Pression sanguine
Le réseau artériel est un réservoir de pression sanguine. Le ventricule se contracte, il
envoie du sang dans le réseau artériel qui gonfle ; une partie du sang progresse et
une autre dilate les vaisseaux de par l’augmentation de la pression, donc le réseau
artériel augmente de volume. Quand le ventricule se relâche, les valves semi-lunaires
sont fermées et l’évolution de la pression est entre les mains des vaisseaux qui vont
faire en sorte que le sang continue à avancer.
Sachant que le ventricule passe 1/3 de seconde à se contracter et 2/3 de seconde à
se relâcher, ça voudrait dire que pendant 1/3 de seconde, le sang avancerait dans les
vaisseaux et que quand le cœur se relâche, le sang n’est plus poussé à progresser
dans la circulation. Cette distension des artères et artérioles prend donc le relais
pendant ces 2/3 de seconde pour maintenir un flux sanguin continu. Ça minimise les
pulsations cardiaques.
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Le sphygmomanomètre est un
appareil qui mesure la pression
sanguine. Le brassard ressert le
tissu de la partie haute du bras, donc
le sang ne peut plus passer dans
l’artère jusqu’au stade où le
stéthoscope en aval ne nous fait rien
entendre.
Si on monte à 200 mmHg, on est
certain de comprimer assez le bras
que pour qu’il n’y ait plus de sang du
tout qui passe au niveau des vaisseaux. Ensuite, on relâche la pression dans le
brassard et le stéthoscope va nous permettre d’entendre quand le sang repasse dans
les artères ; il y a un flux turbulent générateur de bruit. A ce moment-là, ça veut dire
qu’on est au plus haut de la pression car en desserrant le brassard, on réduit la
pression sanguine et à 120-130 mmHg, on est à la pression maximale, au moment de
la systole. On laisse enfin le brassard se dégonfler progressivement jusqu’à ce qu’on
n’entende plus rien, car le flux est devenu laminaire, donc on peut considérer qu’on
est à la pression minimale, de 80 mmHg.
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- Le cœur
Une vasoconstriction et une augmentation de la stimulation orthosympathique qui
augmente le débit cardiaque sont nécessaires.
- Les reins
Les reins ne peuvent pas restaurer des pertes de fluides, même s’ils peuvent
prévenir plus de diminution de la pression sanguine. La seule manière de restaurer
un volume sanguin normal est donc par réhydratation ou transfusions
intraveineuses.
c. Physique des fluides
Le flux est une quantité de volume qui se déplace par unité de temps ; il est
proportionnel à la différence de pression et inversement proportionnel à la résistance.
Si la pression à l’entrée est la même qu’à la sortie, il n’y a pas de flux et la différence
de pression vaut zéro.
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d. Résistance artérielle
Il ne faut que des différences minimes de contraction/dilatation des vaisseaux
sanguins (® rayon) pour avoir un impact majeur sur la résistance (exposant 4).
La résistance artérielle est influencée par des mécanismes de contrôles locaux et
systémique :
- Contrôle local
L’autorégulation myogénique : elle a lieu quand la pression sanguine augmente
sous certaines circonstances. Dans certains tissus, comme le rein, la fonction doit
être maintenue de façon stable, donc même lors de variations de flux sanguin, il
faut éviter de trop grands écarts.
Lors d’une augmentation de la pression sanguine dans un vaisseau, le vaisseau
se dilate mais en ce faisant, il étire également certains récepteurs sensibles à
l’étirement. Ceux-ci s’ouvrent et provoquent une dépolarisation membranaire qui
activent les canaux calciques voltage-dépendants, menant à une vasoconstriction.
ð L’augmentation de la pression dans les vaisseaux mène à leur vasodilatation,
ce qui ouvre des récepteurs provoquant la vasoconstriction.
De plus, quand la pression augmente, le flux sanguin augmente aussi et toutes les
substances ayant favorisé cette augmentation de pression seront d’autant plus
facilement éliminées.
ð Pour ces deux raisons, on parle d’autorégulation myogénique.
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L’adrénaline, elle, est une hormone agissant sur les récepteurs b-adrénergiques
et, avec une moindre affinité, a-adrénergiques. Les récepteurs b-adrénergiques ont
des effets de vasodilatation, opposés aux effets des récepteurs a-adrénergiques.
ð Ce qui fait la différence entre un vaisseau qui se contracte ou se relâche est la
nature des récepteurs présents à sa surface.
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- Hormones :
En particulier, pour réguler l’excrétion de sel et d’eau par les reins, mais aussi pour
réguler la pression sanguine en agissant directement sur les artérioles ou en
altérant le contrôle autonome.
Il existe diverses substances contrôlant la constriction ou dilatation des vaisseaux
sanguins. Par exemple, la libération d’histamine dilate certains vaisseaux qui
deviennent donc perméables.
Les facteurs influençant le flux sanguin :
Le flux au niveau des artères est déterminé par le débit cardiaque mais le flux à leur
sortie est déterminé par la résistance périphérique (inversement proportionnel à r4).
e. Distribution du sang dans les tissus
Le sang systémique est distribué dans l’organisme en fonction des besoins
métaboliques. Par exemple, les reins ont besoin de pouvoir s’adapter aux différentes
circonstances, ce qui justifie les 400 mL/100 g/min nécessaires.
85% du débit cardiaque en cas d’exercice physique passe dans le muscle squelettique
(>< 20% au repos). La quantité qui passe dans les reins au moment d’un exercice
physique reste cependant identique.
Si on a quatre vaisseaux qui irriguent quatre régions
de l’organisme et qu’on a une augmentation de la
résistance, les ¼ de litre manquant vont irriguer les
autres tissus. À côté de la régulation hormonale, il y a
donc aussi un équilibre naturel qui s’opère. Les autres
tissus reçoivent tout simplement plus de sang de par
la réduction du flux sanguin dans une des branches.
ð Ceci illustre bien que le flux soit inversement
proportionnel à la résistance car dans la
branche B, la résistance est élevée et le flux est
réduit à ¼ L/min.
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f. Barorécepteurs
Le SNC coordonne le contrôle réflexe de la pression sanguine et la distribution du
sang aux tissus.
NB : Si la pression sanguine diminue trop dans le cerveau, on fait une syncope pour
que le sang puisse retourner au cerveau sans devoir lutter contre la gravité.
S’il y a une augmentation de la résistance dans le premier vaisseau, la pression
sanguine augmente également (MAP = CO x PR). Pour revenir à la situation initiale,
on peut diminuer la fréquence cardiaque et le volume d’éjection pour diminuer le débit
cardiaque (CO = HR x SV).
Les barorécepteurs sont des récepteurs sensibles à la pression, ce sont eux qui
diminueront le débit cardiaque pour retourner à une pression sanguine normale.
La pression sanguine augmente et les barorécepteurs (dans la carotide et l’aorte)
remontent jusqu’aux neurones sensoriels qui renvoient des informations pour diminuer
l’activité orthosympathique ou augmenter l’activité parasympathique. Si on augmente
l’activité parasympathique, ça réduit la fréquence cardiaque et donc le débit cardiaque
tandis que si on diminue l’activité orthosympathique, ça va provoquer une
vasodilatation et donc diminuer les résistances périphériques mais aussi diminuer la
force de contraction et la fréquence cardiaque (via les récepteurs b-adrénergiques). In
fine, la pression sanguine diminue.
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sanguine augmente ou diminue. Les signaux sortants sont pris en charge par des
neurones autonomes orthosympathiques et parasympathiques.
Quand on se lève de façon soudaine, le sang étant attiré vers le bas, la pression
sanguine est réduite. Cette chute mène donc à l’augmentation du débit cardiaque et
des résistances périphériques. En 2 battements cardiaques, l’organisme est capable
de rapidement augmenter sa fréquence cardiaque et son volume d’éjection pour
augmenter son débit cardiaque et ainsi la pression sanguine.
ð Les barorécepteurs fonctionnent dans les deux sens : lors d’une augmentation
et d’une diminution de la pression sanguine.
Les personnes âgées ont plus de difficulté à pouvoir réguler ce processus ; elles ont
plutôt besoin de se mettre debout progressivement. De plus, plus on vieillit, moins
l’élasticité des vaisseaux est grande, ce qui mène à une hypertension. Si on donne un
antihypertenseur à un patient âgé et qu’il se lève subitement, ses barorécepteurs se
mettent en route plus lentement qu’à un jeune âge mais ses vaisseaux ne sauront pas
se contracter car le médicament s’y oppose. On leur demande donc de toujours
prendre ces médicaments en position assise et d’attendre un certain temps avant de
continuer leurs activités.
Globalement, la pression sanguine d’un patient alité augmente car il n’y a plus de
différence entre les parties hautes et basses de l’organisme de sorte que le sang se
distribue de manière égale dans tout le corps. Comme c’est chronique, l’augmentation
de pression augmente l’excrétion rénale et on évacue jusqu’à 10-15% du volume
plasmatique. On perd donc du volume pour revenir à une pression globalement
normale. Même si le patient n’est pas âgé et ne prend pas d’antihypertenseurs, son
volume sanguin est réduit donc c’est compliqué de retrouver un débit cardiaque élevé
vu qu’il n’y a pas assez de volume que pour avoir un volume d’éjection plus élevé et
restaurer la pression sanguine.
g. Échange capillaire
Il y a différents types de capillaires : continus (majorité) et fenestrés (possibilité pour
les solutés de passer de l’espace sanguin vers l’espace sous-endothélial ou
inversement).
On trouve des endothéliums fenestrés là où les échanges doivent être maximisés
(reins et intestins). Un endothélium continu est plutôt trouvé au niveau des muscles et
des tissus conjonctifs. Cependant, il reste quand même des possibilités de passage
mais par des processus plus régulés, par exemple par la présence de jonctions
serrées entre deux cellules.
L’autre option est d’avoir des vésicules qui s’ouvrent d’un côté de la membrane,
captent quelque chose du sang, et fusionnent avec la partie interne de la membrane
pour relarguer le contenu de l’autre côté. C’est ce qu’on appelle la transcytose.
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Les sinusoïdes (moelle osseuse, foie, rate) sont des endothéliums fenestrés mais ils
sont généralement 5 fois plus larges que les capillaires « normaux ». Ils laissent
passer des solutés mais aussi des cellules, par exemple des cellules de la moelle
osseuse ; il faut que le leucocyte puisse facilement passer de son lieu de production
au sang. Les sinusoïdes permettent donc à des cellules de passer en se déformant.
Au niveau des capillaires, le globule rouge amène de
l’oxygène et reprend le CO2 en retour. La vélocité dans
une artère est moindre par rapport à celle dans un
capillaire (car Acapillaire < Aartère). Si on prend la surface
totale des capillaires, elle dépasserait la surface
qu’occupent toutes les artères ensembles, ainsi la
vélocité des capillaires est en fait plus faible que celle
des artères.
Les gaz et les petits solutés diffusent assez librement
par diffusion tandis que les solutés larges ou ionisés
devront être transportés par des systèmes de transport.
Le flux global de fluide (« bulk flow ») est déterminé par un différentiel de pression
hydrostatique et osmotique. La filtration (à l’extrémité artérielle) est le mouvement du
fluide hors des capillaires et est causée par la pression hydrostatique tandis que
l’absorption (à l’extrémité veineuse) est le mouvement du fluide vers les capillaires et
est causée par la pression osmotique.
Du liquide sort et est récupéré en permanence ;
il sort du côté artériolaire et est récupéré du
côté de la veinule. Chaque jour, on perdrait à
peu près 3L de fluide, d’où le besoin d’un
système qui compenserait ce problème. En
effet, le système lymphatique récupère le
liquide sorti pour le ramener un peu plus loin
dans la circulation veineuse.
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Ce bulk flow est une manière de faire passer des ions en permanence pour réguler
l’homéostasie ionique dans les différents tissus. Pourquoi est-ce que ça entre d’un
côté et ça sort de l’autre ? C’est dû à une différence de pression.
La pression hydrostatique est la pression du flux sanguin qui vient de la pression
initiale induite au niveau du cœur ; depuis le cœur, on a 120 mmHg qui diminue
jusqu’aux capillaires avec 32 mmHg du côté artériel. Du côté veineux, la pression
hydrostatique n’est plus qu’à 15 mmHg. La pression artérielle revient dans les veines
qui vont remonter au cœur quasiment à zéro et en particulier au niveau des capillaires,
car c’est là où il y a une perte massive de pression, vu qu’on passe de 32 à 15 mmHg.
Le pression osmotique colloïdale/oncotique est la pression créée par le gradient de
protéines depuis le plasma vers le fluide interstitiel. Il y a des protéines dans le sang
(ex : albumine) et très peu voire pas dans le milieu extracellulaire. Donc la différence
entre ce qui est dans le capillaire et ce qui va en sortir n’est pas négligeable vu les
protéines et on considère généralement qu’il y a 25 mmHg de pression oncotique.
Ces deux pressions sont en sens opposé car la pression hydrostatique dans le
vaisseau, pousse le liquide vers l’extérieur alors que la pression osmotique liée aux
protéines va pousser l’osmose à « diluer » les protéines qui sont dans le plasma mais
pas dans le liquide extracellulaire. La pression oncotique pousse donc à l’entrée de
fluide.
La quantité de fluide qui entre dans le capillaire est la même à l’extrémité artérielle et
veineuse puisque la pression osmotique est également constante. Mais, comme la
pression hydrostatique n’est pas la même, la sortie de fluide sera plus importante à
l’extrémité artérielle que veineuse.
ð Filtration = PH > pression oncotique ® sortie de fluide.
ð Absorption = pression oncotique > PH ® entrée de fluide.
h. Le système lymphatique
Le système lymphatique interagit avec 3 autres systèmes physiologiques : le système
cardiovasculaire (® retour du fluide et des protéines filtrées hors des capillaires vers
la circulation), le système digestif (les lipides ne sont pas réabsorbés de la même façon
que les glucides ® une façon de les absorber est de les émulsionner avec les sels
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- Les lymphocytes
B ® sécrétion d’anticorps.
T ® différents types, tels que les T cytolytiques (libération de granules ® attaque
d’entités étrangères à l’organisme, comme des bactéries ou des cellules
cancéreuses).
- Les monocytes
® développement en macrophages = phagocytes.
- Les granulocytes
Neutrophiles = phagocytaires ® attaque les bactéries/virus.
Éosinophiles = phagocytaires ® attaque les parasites + libère des molécules
toxiques (® allergies).
Basophiles = non-phagocytaires ® libère de l’histamine.
o Hématopoïèse
= processus de formation des cellules sanguines = leucopoïèse (leucocytes),
érythropoïèse (érythrocytes), thrombopoïèse (thrombocytes).
Elle est sous la régulation de certaines cytokines :
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Au début, la plupart des tissus osseux sont impliqués et avec l’âge ça se réduit de
sorte que chez l’adulte, les seules zones produisant des cellules sanguines sont le
bassin, la colonne vertébrale, les côtes, le crâne et les extrémités proximales des os
longs. Si on fait une coupe dans un fémur, on retrouve une zone périphérique jaune et
une zone centrale rouge. La région active de la moelle est rouge car beaucoup de
globules rouges y sont produits et contiennent déjà de l’hémoglobine (! il y a aussi des
globules blancs).
Néanmoins, les os ne resteront pas les seuls à être impliqués dans l’hématopoïèse ;
en effet, dans certaines situations, le foie et la rate, qui ne sont normalement pas actifs
chez l’adulte, peuvent se remettre à produire des cellules sanguines quand on en a
réellement besoin.
Selon le degré de capacité à se différencier,
il y a plusieurs types de cellules souches
(pluripotentes, multipotentes, …). Dans la
moelle, il y a à peu près 1 cellule sur 100
000 qui est considérée comme une cellule
souche.
Dans un contexte de transplantation
hématopoïétique, plus on a de cellules
souches disponibles, plus on rend possible
la reconstitution d’une moelle irradiée. On
favorise donc l’augmentation de ces cellules
souches chez les donneurs de moelle
osseuse en leur administrant préalablement
des cytokines (CSF, …) pour favoriser
l’abondance des cellules afin de les greffer à un receveur.
L’hématocrite est décrit comme le pourcentage du volume total de sang lorsqu’on le
centrifuge. Dans le bas du tube, se trouvent toutes les cellules (globules blancs,
globules rouges – surtout – et plaquettes). L’hématocrite est généralement situé autour
de 45-50% ; plus il est élevé, plus il y a de globules rouges/unité de volume dans le
sang utilisé (utile en cas de dopage). Quand l’hématocrite est à 55% au lieu de 45%,
ça veut dire qu’il y a 10% de liquide en moins ; le sang contient 10% de cellules en
plus. Ceci altère la viscosité du sang, directement liée à un risque de développer un
infarctus du myocarde, un AVC ou une thrombose. Les sportifs qui se dopent risquent
donc un certain danger dans ces registres-là. Quand on associe ces excès à une
déshydratation, on accélère le processus, ce qui augmente les risques de létalité.
Dans les globules rouges, on a de l’hémoglobine qui est quantifiée en g/dl (15-16 g/dL
® 150-160 g/L ® quantité non négligeable d’une protéine à l’intérieur des globules
rouges). Elle est très riche en hème ou fer, ce qui explique pourquoi la transferrine (®
transport du fer) est une des protéines les plus abondantes.
Les cellules sanguines sont quantifiées en cellules/µl :
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cette capacité de déformation, tandis que les globules rouges sont, par leur contenu
très riche en hémoglobine, un peu plus rigides. Cependant, grâce à leur forme
biconcave, ils ont quand même la capacité à s’organiser de sorte à passer par l’espace
laissé disponible au niveau des capillaires.
Les globules rouges n’ont ni mitochondries, ni noyau, ni RE, ni synthèse protéique et
s’abiment après 120 jours pour être ensuite reconnus au niveau de la rate où ils sont
éliminés. Comme ils n’ont pas de mitochondries, il est impossible pour un GR de
chercher une production d’ATP ailleurs que dans la glycolyse ; ce sont des cellules
avides de glucose qui produisent aussi pas mal de lactate (® seule façon pour ces
cellules de survivre).
L’hémoglobine est importante pour
transporter l’oxygène et est composée
de 4 globines (2 a et 2 b chez l’adulte),
chacune centrée autour d’un
groupement hémique. Ces différentes
globines ont besoin d’un cycle
porphyrinique à l’intérieur duquel se
trouve un atome de fer. Chaque chaine (a ou b) contient ces groupements hémiques
qui permettent le maintien du fer au sein de l’hémoglobine.
Le fer vient de l’alimentation et est mieux résorbé quand il vient d’un élément qui
ressemble à l’hémoglobine (viande > légumes). Le fer résorbé passe dans le plasma,
est transporté par la transferrine et arrive dans la moelle où il est mis à disposition de
l’hème pour participer à la formation de l’hémoglobine.
Au bout de 120 jours, les globules rouges sont abimés et reconnus au niveau de la
rate pour être dégradés. On récupère l’hémoglobine qui est métabolisée en bilirubine
dans la rate dont une partie va dans les urines pour donne leur coloration jaune. Le
reste de la bilirubine est métabolisé et excrété via la bile au niveau du foie. Si on a un
problème hépatique, on a donc une incapacité à transformer cette bilirubine de façon
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à pouvoir l’éliminer via la bile. C’est une situation critique où on accumule la bilirubine
et ça provoque des épisodes de jaunisse. Chez le nouveau-né, le foie doit apprendre
à métaboliser la bilirubine, ce qui prend du temps donc les nouveau-nés font souvent
des jaunisses 2-3 jours après la naissance. Par contre, quand les enfants naissent
déjà avec une jaunisse, c’est le plus souvent dû à des déficits enzymatiques.
L’anémie décrit une situation caractérisée par un contenu faible en hémoglobine qui
peut être dû à un manque de globules rouges. La sphérocytose est une condition où
les globules rouges subissent une altération de leur cytosquelette rendant le globule
rouge hyper-gonflé et sa capacité de déformation est ainsi réduite ; les patients
s’exposent donc à une dégradation plus rapide de leurs globules rouges et donc à un
déficit.
Une autre condition est la drépanocytose (anémie falciforme) où les globules rouges
ont une apparence de « demi-lune » à cause du remplacement d’un acide aminé par
un autre et la chaine b de l’hémoglobine est dans une conformation qui la rend plus
susceptible de cristalliser. Donc dans le GR, l’hémoglobine est + figée et va forcer la
conformation caractéristique de la maladie. Au niveau des capillaires, le GR risque de
le boucher et de s’y ancrer sans aller plus loin donc les GR qui suivent s’encastrent
dans le premier et ça mène à une ischémie (= déficit d’apport en oxygène et en
nutriments). Cette anomalie au niveau des GR perturbe une des étapes du cycle de
production du parasite de la malaria, ainsi les personnes souffrant de drépanocytose
sont résistantes à la malaria.
Il est également possible que la synthèse d’hémoglobine soit altérée, notamment
quand on n’a pas assez de fer, ce qu’on appelle une anémie ferriprive, ou de vitamines,
comme l’acide folique et la vitamine B12. Les cellules hématopoïétiques qui donnent
naissance aux érythrocytes prolifèrent énormément donc même si les GR perdent leur
noyau, les précurseurs l’ont et à chaque division, il leur faut donc un matériel génétique
en double exemplaire. Plus on est en déficit de vitamines-clés dans la réplication
d’ADN, plus il sera compliqué pour les cellules hématopoïétiques de se diviser et donc
de produire des GR.
o Plaquettes
Les mégacaryocytes augmentent considérablement de taille (cytosol, RE, ADN) sans
se diviser. Ils font protrusion dans le sinus veineux où ils sont progressivement érodés
pour libérer les plaquettes dans la circulation.
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o Hémostase et coagulation
Connaitre ce qui est encadré en rouge dans chaque tableau !
Hémostase = processus de maintien du sang dans un vaisseau endommagé pour
éviter l’hémorragie.
Caillot = agrégation plaquettaire/de fibrines pour sceller les vaisseaux endommagés.
Hémorragie = fuite de sang hors des vaisseaux.
Thrombus = caillot de sang qui adhère à la paroi intacte des vaisseaux sanguins
(pathologique).
Les plaquettes servent à boucher un « trou » dans un contexte physiologique ; elles
sont recrutées car elles reconnaissent quelque chose d’anormal.
ð Coupure ® recrutement des plaquettes.
En effet, l’endothélium est anti-thrombogénique, ce qui signifie qu’il n’y a rien pour
permettre aux plaquettes de s’arrêter sur l’endothélium pour former une cicatrisation
si l’endothélium est intact. A l’inverse, si l’endothélium du vaisseau est altéré, les
plaquettes reconnaissent une substance et adhèrent à l’endothélium pour produire des
substances qui recrutent d’autres plaquettes ; c’est ce qu’on appelle l’agrégation
plaquettaire.
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Si cette cascade venait à se mettre en place pour une raison non liée à une coupure,
on bascule vers une thrombose. Donc, si on a trop de coagulation, on risque la
thrombose mais si on n’en a pas assez, on risque l’hémorragie. Les deux sont fatales.
! Le facteur tissulaire (III) est surtout exprimé par les fibroblastes qui se trouvent dans
l’espace sous-endothélial
! Aspirine = antiagrégant
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! Les anticoagulants peuvent soit bloquer les facteurs IIa ou Xa soit bloquer la vitamine
K (en prenant sa place), car elle est nécessaire à la maturation des facteurs de
coagulation. La vitamine K peut être issue de l’alimentation mais aussi du microbiote.
Dès que le tissu est régénéré, il faut éliminer le
caillot formé, ce qui se fait par fibrinolyse. La
plasmine est une enzyme qui dégrade la fibrine
en fragments de fibrine qui sont libérés dans la
circulation.
On a donc besoin de thrombine et de tPA (=
activateur tissulaire du plasminogène) pour
permettre la maturation du plasminogène en
plasmine qui pourra dégrader la fibrine.
A un patient qui fait un infarctus, on peut donner ce tPA qui agit comme un agent
fibrinolytique pour se défaire d’un fibrus formé dans un vaisseau.
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Les reins reçoivent de 20-25% du débit cardiaque mais ne représente que 0.4% du
poids total du corps, ce qui montre à quel point le débit de filtration glomérulaire est
important pour l’organisme.
Si on réalise une coupe dans un rein, on voit deux régions : le cortex (claire et
périphérique) et la région médullaire (rouge).
Un rein contient 1 million de néphrons qui sont les unités fonctionnelles du rein. La
capsule de Bowman enrobe le glomérule, un premier réseau de capillaires, connecté
aux artérioles rénales. La capsule se poursuit par un réseau tubulaire avec un tube
proximal, une branche descendante puis ascendante (anse de Henlé), un tube distal
et enfin un tube collecteur récoltant le fruit de la filtration pour l’éliminer dans le
bassinet, communiquant avec les uretères, donc la vessie.
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L’appareil juxtaglomérulaire est la région où l’anse de Henlé est en contact étroit avec
les artérioles afférente et efférente. Le vasa recta est le réseau péritubulaire (= 2ème
réseau capillaire) localisé autour/à proximité de l’anse de Henlé mais aussi du réseau
tubulaire des néphrons côté proximal et distal.
2. Fonctions du néphron
Depuis le glomérule, une certaine quantité de plasma (estimée 180 L/jour) va filtrer
vers l’intérieur du néphron via la capsule de Bowman. Dans le sang, l’osmolarité est
de 300 mOsM (= milli-osmolaires) et est similaire à ce qu’on rencontre dans le
néphron. C’est essentiellement car ce sont les ions qui déterminent l’osmolarité et
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A part les podocytes, il y a également les cellules mésengiales, qui sont des cellules
comprenant un cytosquelette riche en fibres d’actine. Ainsi, la contraction de ces
cellules est possible, ce qui a un impact direct sur le réseau capillaire pour modifier un
peu le débit sanguin.
On retrouve la pression hydrostatique et oncotique mais aussi la pression qui justifie
les 10 mmHg favorables à la filtration glomérulaire, c’est-à-dire la pression fluidique.
La pression hydrostatique est de 55 mmHg (>
32 mmHg), car on est dans un système porte,
donc on est très proche du réseau artériolaire
(afférent et efférent), ce qui explique la pression
hydrostatique élevée.
La pression oncotique, poussant en sens
inverse, est de 30 mmHg (> 15 mmHg), car elle
dépend des protéines présentes dans le
plasma mais pas dans le compartiment voisin. En effet, il y a énormément de plasma
qui quitte le glomérule, si bien qu’on a rapidement une forte concentration de protéines
dans le capillaire vu qu’elles ne sont pas filtrées et se concentrent.
La pression fluidique (ou de capsule) va du néphron vers le glomérule. Pourquoi
existe-t-elle ? Si on continue le néphron jusqu’au bout, on arrive à la vessie qui est un
compartiment fermé (sauf miction), donc on doit pousser le plasma dans un
environnement fermé. Ainsi, on a une pression à vaincre si on veut faire passer le
fluide du compartiment capillaire vers le compartiment fermé.
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Le débit de filtration glomérulaire (GFR) est le volume de fluide qui filtre dans la capsule
de Bowman par unité de temps (= 180 L/jour = 125 mL/min).
ð Chaque jour, on filtre l’équivalent de 60 fois le volume plasmatique total.
Le GFR est influencé par :
- La pression nette de filtration
= PH – (pression oncotique + pression fluidique) = 10 mmHg.
- Le coefficient de filtration
~ surface d’échange au niveau des capillaires et le niveau de perméabilité entre
les capillaires et la capsule de Bowman.
Le GFR est relativement constant tant que la
MAP reste entre 80 et 180 mmHg, et il est
principalement contrôlé par le flux sanguin.
Pour comprendre ce maintien constant du
GFR, il faut faire référence à des processus
d’autorégulation, c’est-à-dire des processus
de contrôles locaux permettant aux reins de
maintenir une valeur constante malgré des
fluctuations de la pression sanguine.
Le but de garder un GFR constant est de
protéger les barrières de filtration car si le rein
devait faire face à des pressions sanguines trop élevées, on pourrait imaginer que la
structure histologique s’abimerait.
Il y a deux mécanismes d’autorégulation :
- La réponse myogénique (rappel)
C’est la capacité intrinsèque des cellules musculaires lisses à répondre à un
changement de pression.
Si la pression sanguine augmente, ça pourrait étirer les cellules musculaires lisses
au niveau rénal, provoquant l’ouverture de canaux ioniques sensibles au stretch.
Ceci aboutit à une dépolarisation qui ouvre les VDCC qui, eux, provoquent une
contraction via l’entrée de calcium. La contraction augmente la résistance au flux
et diminue donc le flux sanguin et ainsi le GFR.
Si la pression sanguine diminue, on a une perte du tonus contractile initial, ce qui
dilate un peu les vaisseaux jusqu’à un certain niveau pour augmenter le flux
sanguin.
NB : Si la pression sanguine tombe en dessous de 80 mmHg, le GFR diminuera
aussi fortement car perdre encore plus de volume sanguin par les reins serait
défavorable.
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- Rétrocontrôle tubuloglomérulaire
Ce contrôle est paracrine et fait référence à l’appareil juxtaglomérulaire.
Au niveau de l’anse de Henlé (à la hauteur de sa jonction avec les artérioles), se
trouvent des cellules spécialisées, c’est ce qu’on appelle la macula densa. Du côté
des artérioles, on a des cellules granulaires ou juxtaglomérulaires, qui sont des
cellules musculaires lisses voisines de la macula densa et sécrétant la rénine.
La macula densa est l’endroit où sont produites les substances paracrines qui
impactent la capacité de l’artériole afférente à se contracter.
Imaginons que la GFR augmente, il faut éviter qu’elle n’augmente de trop. S’il y a
trop de fluide qui passe dans le néphron, il va arriver à la branche ascendante de
l’anse de Henlé où le fluide se retrouve au niveau de la macula densa. Des
senseurs à la surface de ces cellules, vont percevoir l’augmentation du flux rénal
et provoquer la production de substances paracrines impactant les cellules
musculaires de l’artériole afférente. Ces substances aboutissent à la contraction
de l’artériole afférente, donc les résistances augmentent, le flux sanguin diminue,
la pression sanguine hydrostatique diminue et la filtration glomérulaire diminue.
ð Suite à la contraction de l’artériole afférente, l’augmentation de la résistance
justifie une pression hydrostatique diminuée et donc un débit de filtration
glomérulaire également diminué.
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Cependant, le GFR peut également être régulé par des hormones et le système
autonome.
! Il y a l’autorégulation pour protéger la barrière de filtration et la régulation pour
permettre l’homéostasie (moduler la pression sanguine) soit en modulant le débit
cardiaque ou les résistances périphériques soit en modulant les reins
Ce ne sont plus des contrôles locaux. Grâce à des stimulations neuronales ou
hormonales, on peut réguler la fonction rénale, essentiellement au niveau des
artérioles afférentes et efférentes, de façon à réguler la pression systémique.
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o Réabsorption
La réabsorption est le passage du néphron vers les capillaires rénaux. On réabsorbe
19% des 20% de plasma qui avait filtré.
Réabsorption depuis la lumière du tubule vers le fluide EC
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Cette capacité pour le sodium à suivre son gradient est aussi utile pour récupérer des
substances comme le glucose. La SGLT, au niveau apical, permet la récupération de
glucose via celle de sodium et le glucose ressort dans le fluide interstitiel via un GLUT
(basolatéral).
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o Sécrétion
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o Excrétion
Excrétion = filtration – réabsorption + sécrétion
La clairance est la vitesse à laquelle un soluté disparait de l’organisme par excrétion.
L’inuline n’est pas réabsorbée et n’est donc pas sécrétée, donc 100% de l’inuline qui
est passée dans le néphron va être excrétée. A partir du moment où l’inuline n’est ni
absorbée ni sécrétée, la vitesse d’excrétion est égale à la vitesse de filtration.
ð Si on veut mesurer la clairance de l’inuline, comme elle n’est ni réabsorbée ni
sécrétée, c’est la vitesse de filtration de l’inuline (4 inuline/min) divisée par la
concentration plasmatique d’inuline (4 inuline /100 mL).
ð Clairance de l’inuline = 100 mL/min.
ð Clairance de l’inuline = GFR.
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® Information précise sur comment le rein prend en charge une substance donnée.
Quelle est la clairance de la créatinine d’un adulte (40 ans, 70 kg) ?
- Créatininémie = 10 mg/L
- Créatininurie = 1 g/L
- Volume urinaire en 24 heures = 1,44 L
Clairance = volume d’excrétion (mg/min) / concentration plasmatique (mg/mL)
1 g/L x 1,44 L = 1,44 g/j ® divisé par 24 = 0,06 g/heure ® divisé par 60 = 0,001 g/min
= 1 mg/min = volume d’excrétion
10 mg/L = 0,01 mg/mL = concentration plasmatique
ð Clairance = 1/0,01 = 100 mL/min
L’équation de Cockcroft-Gault donne une estimation de la clairance basée sur l’âge et
le poids mais aussi la créatinémie du patient :
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Lors de l’ouverture des sphincters (interne et externe), l’urine s’engage dans l’urètre
pour être expulsée. Ils sont contractés via un motoneurone.
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La vasopressine est une hormone contrôlant les volumes hydriques grâce à des
principes liés à l’osmolarité. Pour pouvoir fonctionner, elle a besoin qu’au début du
tube collecteur, l’urine soit assez diluée. Ainsi, ce sera plus facile de faire sortir l’eau
par osmose dans un environnement plus concentré donc il faut également que
l’environnement extérieur soit favorable à la sortie d’eau au départ du tube collecteur.
La vasopressine va donc exploiter ce que l’anse de Henlé met en place.
La branche descendante permet la réabsorption d’eau tandis que la branche
ascendante permet la réabsorption des ions pour finalement arriver au tube distal, à
une urine de 100 mOsM, donc diluée par rapport au plasma (300 mOsM). Avec ces
échanges d’eau et d’ions, l’anse crée un gradient d’osmolarité.
ð Urine diluée + gradient d’osmolarité rendus possibles grâce au fonctionnement
de l’anse de Henlé.
En l’absence de vasopressine, le tube collecteur est imperméable à l’eau donc l’eau
ne sort pas et on a une urine diluée qui est vidangée au niveau de la vessie ; on perd
de l’eau.
En présence de vasopressine, elle favorise la sortie d’eau en rendant le tube collecteur
perméable à l’eau. Le devenir de cet eau est donc d’être réabsorbée au niveau
capillaire afin de remettre l’eau dans le circuit.
Comment la vasopressine favorise-t-elle cette réabsorption d’eau d’un point de vue
moléculaire ?
Elle est couplée à des effecteurs qui favorisent la production d’AMPc, qui active une
PKA favorisant le trafic de vésicules, contenant l’aquaporine 2 (AQP2), dans le cytosol.
Ces vésicules seront transloquées à la membrane plasmique afin que l’AQP2 soit
exposée au niveau apical. Ce canal permettra la réabsorption d’eau au niveau apical
qui ressortira, par osmose, au niveau basolatéral par d’autres aquaporines.
ð La régulation se fait au niveau apical suite à la translocation de vésicules
contenant les AQP2 à la membrane pour permettre la réabsorption d’eau.
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o Équilibre acide-base
Le pH du plasma est entre 7.38 et 7.42, donc il est très finement régulé. Les variations
de pH peuvent altérer la structure tridimensionnelle des protéines, les rendant moins
aptes à remplir leurs fonctions.
ð Un pH plasmatique physiologique maintenu est très important !
Une acidose (® hypokaliémie ® K+ sort des cellules ® hyperpolarisation) peut faire
que les neurones soient moins excitables menant à une dépression au niveau central,
tandis que l’alcalose (® hyperkaliémie ® K+ entre dans les cellules ® dépolarisation)
est responsable d’une hyperexcitabilité, menant à des changements sensoriels
conduisant le muscle squelettique à se mettre en mode tétanos (® paralysie
respiratoire).
Une altération du pH va aussi impacter le potassium car il y a un antiport H+/K+ au
niveau rénal. En cas d’acidose, l’excrétion de protons et la réabsorption de potassium
sont favorisées (® hyperkaliémie) tandis qu’en cas d’alcalose, la réabsorption de
protons et l’excrétion de potassium sont favorisées (® hypokaliémie).
La balance de pH est la balance entre les apports et
l’élimination des protons. A travers ce qu’on ingère (acides
gras, acides aminés), il y a une contribution à l’acidification,
mais l’acidification principale vient du métabolisme et en
particulier du CO2 (plus on a de CO2, plus on a de H+).
Une manière pour l’organisme de réagir rapidement en cas
de variations du pH est par la présence de tampons.
Cependant, si on ne veut pas que ces systèmes de
tampons soient dépassés, ils doivent être couplés à des
systèmes d’élimination définitive des protons, à savoir la
ventilation (= expiration du CO2) et l’élimination rénale de
H+ .
Donc les trois mécanismes pour faire face aux variations de pH sont :
- Les tampons
Intracellulaire = protéines cellulaires, ions phosphates et hémoglobine
Extracellulaire = bicarbonate (HCO3-)
- La ventilation
! Elle peut aussi causer les variations de pH
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tubulaire proximale (3). Ensuite, la réaction en sens inverse est catalysée (via
l’anhydrase carbonique) pour reproduire du bicarbonate dans la cellule (4). Il est pris
en charge par un symport sodium/bicarbonate qui envoie ces deux composés dans le
fluide interstitiel (6).
(7) Une autre façon d’expliquer la réabsorption de bicarbonate est la glutamine qui est
désaminée deux fois pour former de l’a-CG. Dans le cycle de Krebs, cet a-CG forme
du citrate en libérant du bicarbonate qui va pouvoir être co-transporté par le même
symport sodium/bicarbonate (6). De plus, en se désaminant deux fois, la glutamine
forme également de l’ammoniaque qui réagit avec un proton pour former de
l’ammonium qui va dans la lumière tubulaire (8) en échange de sodium qui servira
ensuite au symport sodium/bicarbonate. Cet ammonium est une autre manière
d’éliminer les protons.
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Il faut des surfaces d’échange les plus larges possibles pour optimiser ces échanges
mais il faut également des pompes musculaires dans l’environnement immédiat des
poumons pour justifier les modifications de pression nécessaires à la respiration.
Quand on expire de l’air, on perd de la vapeur d’eau et donc de la chaleur et lors de
l’inspiration, il faut réchauffer l’air et donc assurer une humidification maximale. Enfin,
la respiration est aussi une voie d’entrée pour les pathogènes et les substances
irritantes.
Tout est une question de flux comme dans le système cardiovasculaire sauf que c’est
de l’air et pas du sang. Tout va être dépendant de la capacité à faire en sorte que des
différences de pression permettent le flux d’air d’une région de haute à une région de
basse pression. La pompe musculaire est directement impliquée dans ce différentiel
de pression. Comme pour les vaisseaux, il y a une résistance au flux qui dépend du
diamètre des bronchioles.
La respiration externe est un processus en
quatre étapes impliquant :
- Un échange avec l’atmosphère
externe ;
- Un échange entre le sang et les
poumons au niveau des alvéoles ;
- Le transport des gaz dans le sang ;
- Un échange entre le sang et les
cellules.
Il y a trois composantes :
- Le système conducteur = les voies
respiratoires
- Les alvéoles ® échanges avec le sang
au niveau des capillaires
- Les muscles du thorax et de l’abdomen
pour assister la ventilation
o Anatomie
On distingue les voies respiratoires hautes et basses. De plus, on a des muscles
impliqués dans l’inspiration et d’autres dans l’expiration. Les poumons sont dans des
sacs et divisés en lobes ; au poumon droit il y a trois lobes et au poumon gauche il y
en a deux.
Les sacs sont appelés plèvres ou membrane pleurale ; c’est une double paroi, avec
un peu de liquide à l’intérieur, qui enrobe chacun des poumons. Ceci permet d’éviter
l’usure tissulaire à chaque mouvement. Le fluide pleural permet de faire glisser les
deux membranes l’une sur l’autre sans pouvoir les séparer ; ça permet aux poumons
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La division des voies aériennes permet de diviser les différents conduits mais sans
réduction de diamètre. La trachée de 20 mm divisée en 2 bronches donne 10 mm et
10 mm. Par contre, si on prend la bronche de 10 mm, on n’a pas cette division
proportionnelle de diamètre. Les plus grandes bronches font 10 mm et les plus petites
1 mm. Quand on arrive aux bronchioles, on conserve un diamètre de 0,5-1 mm alors
qu’il y a une douzaine de division ; c’est ce qu’on appelle l’augmentation géométrique.
Au niveau des capillaires, on avait vu qu’en additionnant toutes les sections des
capillaires, le résultat était énorme comparé aux artères. Ici, c’est pareil, on a une
augmentation géométrique, une ouverture du diamètre total des bronchioles par
rapport à la trachée. Ceci est une façon de minimiser la résistance au flux et de
s’assurer que, malgré ces divisions, on optimise la capacité des poumons à faire
arriver l’O2 jusqu’aux alvéoles qui font de l’ordre de 0,3 mm de diamètre.
o Histologie
L'air est filtré dans la trachée et dans les bronches qui sont tapissées d'un épithélium
cilié et recouvertes de mucus. Les cils sont baignés dans une couche saline aqueuse
qui est produite par les cellules épithéliales et ne couche collante de mucus flotte sur
ces cils pour capter les particules de plus de 2 microns. Ce mucus est, lui, sécrété par
les cellules caliciformes et contient
des Ig.
Le mucus et la capacité des cils à
battre et amener les choses vers le
haut constituent l’ascenseur muco-
ciliaire qui amène les différentes
entités vers le pharynx puis
l’œsophage et l’estomac.
Tout ceci ne peut fonctionner que si
les cils sont libres de mouvements
et pas englués dans le mucus, c’est
pourquoi il y a la solution saline.
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D’où provient cette solution saline ? Au niveau des cellules épithéliales, se trouvent
des transporteurs d’ions Na+/K+/2Cl- qui accumulent du chlorure dans la cellule qui sort
par des canaux CFTR. Le chlorure créant des charges négatives au côté apical, le
sodium va être attiré par ces charges par un transport paracellulaire et l’eau va suivre
vu que du NaCl s’accumule dans la lumière.
Dans la mucoviscidose, la dysfonction du canal CFTR fait qu’on n’a pas le chlorure
comme élément initiateur de la formation de solution saline et le mucus s’accumule,
empêchant le mouvement des cils.
Les alvéoles, regroupées à l'extrémité des bronchioles terminales, constituent
l'essentiel du tissu pulmonaire.
Chaque alvéole est composée
d'une seule couche d'épithélium
et ne contient pas de muscle (pour
optimiser l'échange de gaz). Les
capillaires sanguins les enrobant
remplissent 80 à 90% de l'espace
entre les alvéoles, formant une
mince couche de sang presque
continue en contact étroit avec les
alvéoles remplies d'air.
Il y a une proximité entre les
cellules alvéolaires de type I
(95%) et les capillaires, pour
permettre les échanges d’O2 et de
CO2. Les cellules alvéolaires de
type II sont plus larges et
produisent le surfactant, un liquide permettant d’éviter que les alvéoles ne s’écrasent.
A part les cellules de type I et II et les capillaires, il n’y a pas grand-chose d’autres ;
pas de cellules musculaires lisses ni autour des capillaires ni autour des cellules
alvéolaires pour optimiser les échanges. Il y a quelques macrophages qui captent le
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Loi de Boyle :
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L’air qui entre dans les alvéoles augmente la pression et l’air qui en sort diminue la
pression.
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Tout ceci est d’autant plus favorisé qu’il y a aussi des fibres élastiques.
Ceci permet de comprendre le principe de pneumothorax, une perforation de la plèvre.
Si la plèvre est ouverte à l’atmosphère, l’air entre et lien entre le poumon et la plèvre
viscérale est rompu. Ainsi, le poumon s’écroule et de l’air entre dans le thorax.
En rompant la plèvre, on élimine la pression subatmosphérique qui n’est plus
disponible pour faire en sorte qu’au moment de l’inspiration, le poumon suive le
mouvement de la cage thoracique.
o Travail ventilatoire
La plus grande partie du travail ventilatoire consiste en l’expansion de la cage
thoracique et à vaincre la résistance élastique des poumons. Il faut donc vaincre la
tension superficielle au niveau des alvéoles et la résistance au flux d’air dans les voies
aériennes.
La compliance est la capacité des poumons à s'étirer. A l’inverse, l’élastance est la
capacité des poumons à revenir au volume de repos lorsque la force d'étirement est
relâchée.
Une haute compliance (s'étire facilement) est retrouvée dans l’emphysème, où les
poumons sont très faciles à être étirés car les fibres d'élastine sont détruites mais du
coup, l’élastance est diminuée et le retour à la situation de base est difficile.
Une faible compliance (nécessite plus de force), elle, est associée aux maladies
pulmonaires fibreuses (fibrose) et à la production inadéquate de surfactant.
- Vaincre la tension superficielle (de surface)
Le surfactant est un mélange contenant des protéines et des phospholipides, tels
que la dipalmitoylphosphatidylcholine, et est sécrété par les cellules alvéolaires de
type II (≠ type I ® échanges).
Son but est de réduire la tension superficielle en s’opposant aux forces de cohésion
entre les molécules d'eau, réduisant ainsi la résistance à l'étirement et le travail
nécessaire pour dilater les alvéoles. Le travail ventilatoire est donc facilité.
Toutes les alvéoles n’ont pas le même diamètre. De fait, le surfactant est plus
concentré dans les petites alvéoles, ce qui réduit la tension superficielle plus que
dans les grandes alvéoles, empêchant ainsi les alvéoles de s'effondrer.
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Sur base de la loi de Laplace, la pression à l’intérieur d’une alvéole est égale à 2
fois la tension superficielle divisée par le rayon (P = 2T/r). Si la tension superficielle
est la même dans les deux alvéoles, la pression dépend uniquement du rayon ; la
pression est plus faible dans les grosses alvéoles et plus élevée dans les petites
alvéoles.
Le surfactant va réduire la tension superficielle ; il y en a plus qui est produit dans
les petites alvéoles, de sorte que la tension superficielle sera plus réduite que dans
les grandes alvéoles. La pression sera donc équivalente entre les deux alvéoles,
car on a plus de surfactant et donc plus de capacité à réduire la tension superficielle
dans les petites alvéoles.
Le syndrome de détresse respiratoire du nouveau-né (SDRN) survient chez les
bébés prématurés car le surfactant ne commence à être produit qu’à partir de la
25ème semaine du développement fœtal et est mature à la 34ème semaine. Donc les
bébés nés avant de la 34ème semaine auront un déficit en surfactant, nécessitant
d’aider les bébés souffrant de ce SDRN.
- Vaincre la résistance au flux d’air dans les voies aériennes
Là où il y a le plus de résistance, c’est au niveau des
petites bronchioles, vu que le rayon est très petit.
Mais si on met la trachée et les bronches de première
génération ensembles, la surface est 2000 fois plus
petite que toutes les bronchioles mises les unes à
côté des autres organisées en parallèle.
Donc, malgré l’évolution dans
les branchements, on a une
augmentation de la surface de
section justifiant que la
résistance dans les petites
bronchioles au-delà de la 10ème
génération soit très faible.
ð La résistance vient à
90% des voies aériennes
supérieures, à savoir la trachée
et les bronches de première
génération.
Les changements de résistance peuvent venir de :
- L’accumulation de mucus dans les voies aériennes supérieures ® obstruction
- La production de substances paracrines (histamine, leucotriènes) et les
neurones parasympathiques ® bronchoconstriction des bronchioles, ce qui leur
donne cette fois un rôle dans la résistance
- Les récepteurs b2-adrénergiques (adrénaline) ® bronchodilatation
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Au niveau inférieur, il y a donc très peu d’influence car les bronchioles représentent
une surface de section très importante quand on les considère toutes ensembles.
Toutefois, dans certaines circonstances (inflammation, asthme, …), on peut avoir
une bronchoconstriction que l’on peut combattre avec des bronchodilatateurs, en
particulier des agonistes b2-adrénergiques.
A la fin de l’expiration, on a expulsé 500 ml d’air mais il reste, dans les voies aériennes
supérieures, 150 ml d’un air venant des alvéoles donc qui est pauvre en oxygène et
chargé en CO2 (vicié = stale). A l’inspiration suivante, cet air vicié va retourner dans
les alvéoles à cause des 500 ml d’air qui arrivent et le « poussent ». Il y aura donc 350
ml d’air frais mélangés aux 150 ml d’air vicié qui seront exploités par les alvéoles et il
reste 150 ml d’air frais dans les voies aériennes supérieures. Ensuite, quand on expire
500 ml d’air, cela représente les 150 ml d’air frais des voies supérieures et les 350 ml
d’air vicié provenant des alvéoles ; il reste donc 150 ml d’air vicié.
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Au niveau des artères systémiques, quand la pO2 diminue, elles se dilatent car c’est
la meilleure façon d’apporter plus de sang dans une région qui en manque.
ð Différence entre la régulation des artères pulmonaires (constriction) et
systémiques (dilatation).
Types de ventilation
Nom Description Exemples
Hyperventilation Augmentation de la Émotions, gonfler un
fréquence respiratoire ballon, …
Hypoventilation* Diminution de la Asthme, …
(fréquence de) ventilation
alvéolaire
Dyspnée Difficulté respiratoire Pathologies, exercice
intense
* même fréquence respiratoire mais bronchoconstriction ® moins d’air arrive dans
l’alvéole
4. Échange gazeux dans les poumons et les tissus
Pour éviter l’hypoxie (peu de O2) et l’hypercapnie (trop de CO2), le corps utilise divers
senseurs pour :
- L’O2
On a besoin d’un apport en O2 en proportion direct au
métabolisme.
- Le CO2
L’excrétion doit être suffisante car si on en accumule,
on aura un effet de dépression du SNC et, comme
CO2 + H2O ® H2CO3, c’est une source d’acidose.
- Le pH
C’est important de maintenir un pH autour de 7,4 pour
éviter la dénaturation de protéines.
Au niveau veineux, la pO2 est plus faible qu’au niveau
artériel car le sang a été donné aux tissus.
L’oxygène doit simplement traverser la membrane
plasmique des cellules épithéliales, les membranes
basales fusionnées et la membrane plasmique des
cellules endothéliales des capillaires :
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5. Transport gazeux
Parce que l’oxygène est peu soluble, la concentration en oxygène dans l’eau est plus
faible que dans l’air, pour une même pression partielle ; ça s’explique par la faire
solubilité de l’oxygène.
Pour le CO2, la concentration dans l’eau n’est qu’un petit peu plus faible seulement
par rapport à celle dans l’air, donc le CO2 est plus soluble que l’oxygène et sa capacité
à être transporté sous forme de bicarbonate est telle qu’il ne nécessite que très peu
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Quels sont les facteurs physiques déterminant l’affinité de l’Hb pour l’oxygène ?
- Effet du pH
Plus le pH est acide, plus on aura de désaturation de l’Hb, pour une même pO2, et
plus facile ce sera de libérer l’oxygène. Ceci est logique, vu que plus on est dans
un contexte d’acidose, plus on a besoin d’oxygène.
- Effet de la température
Plus la température augmente, plus on désature l’Hb, pour une même pO2. Donc,
quand on s’échauffe, on optimise la capacité d’offrir de l’oxygène aux muscles.
- Effet de la pCO2
Plus la pCO2 augmente, plus on est en besoin d’O2, donc plus on a besoin de
désaturer l’Hb en oxygène pour l’utiliser.
- Effet du composé métabolique 2,3-diphosphoglycérate (= intermédiaire de la
glycolyse)
En cas d’hypoxie, la glycolyse est favorisée et le pyruvate ne peut pas entrer dans
la mitochondrie, donc on a une accumulation de 2,3-DPG. Au plus il y en a, au plus
on a une désaturation de l’Hb, pour fournir de l’oxygène aux tissus.
Le monoxyde de carbone a une affinité 200 x supérieure à l’oxygène pour l’Hb, donc
en cas d’intoxication, on a une désaturation de l’Hb et seule la respiration d’oxygène
pure va permettre de libérer l’Hb de sa liaison avec le monoxyde de carbone.
Les variations de désaturation sont toujours plus importantes entre 20 et 40 mmHg, ce
qui concerne les tissus périphériques, alors que du côté alvéolaire, il n’y a quasiment
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pas de variation, donc l’influence des différents facteurs se marque surtout au niveau
des tissus périphériques, là où on a besoin de l’oxygène.
o Transport de CO2
Le CO2 est transporté par les GR mais ce sont seulement 23% qui sont fixés à l’Hb
sous forme de carbaminohémoglobine (3). La majorité (70%) du CO2 est transformé
en HCO3- et H+ ; l’Hb est capable de lier ces protons (HbH) pour les transporter (4). Le
bicarbonate est, lui, échangé contre des ions chlorure (5). Les 7% restants sont tout
simplement dissous directement dans le sang veineux (2).
Le CO2 dissous est récupéré dans l’alvéole (6). L’échangeur chlorure-bicarbonate
fonctionne maintenant dans l’autre sens, donc on va récupérer le bicarbonate en
échange de chlorure (8). Le bicarbonate récupère les protons fixés à l’Hb pour
reformer de l’eau et du CO2 qui passe dans le plasma pour être ensuite capté par
l’alvéole (7).
6. Régulation de la ventilation
La respiration est un processus rythmique qui se produit généralement sans pensée
consciente. Les muscles squelettiques, contrairement aux muscles cardiaques
autorythmiques, ne sont pas capables de se contracter spontanément ; les
motoneurones somatiques sont donc impliqués pour favoriser la contraction de façon
spontanée.
Le modèle actuel pour le contrôle de la ventilation comprend :
- Des neurones respiratoires contrôlant les muscles inspiratoires et expiratoires ;
- Un réseau de neurones à décharge spontanée (pacemaker).
Tout ça, est modulé par :
- Un système sensoriel ;
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o Les chémorécepteurs
Les chémorécepteurs centraux et carotidiens et aortiques sont tous deux sensibles au
CO2 mais les chémorécepteurs carotidiens et aortiques ont aussi une sensibilité à l’O2
et aux protons (qui ne passent pas la barrière hématoencéphalique).
Si la pCO2 augmente, ça atteint les
capillaires cérébraux et le CO2 va
pouvoir diffuser à travers la barrière
hématoencéphalique pour former des
H+ et du bicarbonate. Les protons
vont pouvoir allumer des
chémorécepteurs centraux sensibles
aux protons, ce qui active des voies
aboutissant au centre de contrôle
respiratoire au niveau du bulbe
rachidien. In fine, la ventilation est
amplifiée pour augmenter la pO2 et
diminuer la pCO2.
Au niveau périphérique, les chémorécepteurs
peuvent aussi détecter l’oxygène pour réguler la
ventilation. Ils sont activés par une augmentation
de la pCO2 (surtout !), une diminution du pH et une
diminution de la pO2. La chute de pO2 est détectée
par les cellules du glomus carotidien, aboutissant à
la fermeture des canaux potassiques ATP-
dépendants, donc les cellules se dépolarisent, ce
qui ouvre les VDCC. Le calcium entrant permet
l’exocytose de neurotransmetteurs. Le
neurotransmetteur libéré est de la dopamine qui va
agir au niveau des centres médullaires pour
augmenter la ventilation.
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