Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Exposé Jean de La Fontaine Les Fables
Exposé Jean de La Fontaine Les Fables
Exposé Jean de La Fontaine Les Fables
Les fables de Jean de La Fontaine, est un recueil de courts récits écrit entre 1668 et 1694. Ce dernier est un écrivain
du mouvement classique, qui a écrit ces fables selon trois recueils et surtout à l’attention du Dauphin de la cour
royale.
Constituant l’une des plus grandes œuvres classiques de la littérature française, ces fables sont des histoires issues du
registre poétique et de l’apologue, mettant en scène des animaux, et qui finissent par une morale selon les péripéties
des personnages.
En effet, cette œuvre poétique se veut être en quelque sorte porte-parole de la sagesse, ainsi dans un contexte
historique où la fable n’était pas considérée comme un genre littéraire, nous nous proposons de voir dans un premier
temps comment La Fontaine a révolutionné cette écriture, puis dans un second temps nous verrons quel est le but
recherché par l’auteur à travers ces fables.
I. Présentation de l’auteur
1. Biographie
Jean de la Fontaine est né le 7 Juillet 1621 à Château Thierry en Champagne, d'une famille de bonne bourgeoisie. Il
connait une enfance insouciante partagée entre les études et les jeux. Après ses études de droit à Paris, il exerce, à
partir de 1652, comme son père la charge administrative de « maitre des Eaux et Forêts ».
Jusqu'en 1658, l'année où il se fixe à Paris, après l'échec de son mariage, La Fontaine n'est encore qu'un inconnu dans
le monde des Lettres Introduit la même année dans l'entourage du riche ministre des Finances de Louis XIV, Nicolas
Fouquet, La Fontaine composa pour son puissant protecteur plusieurs poèmes « Adonis », « Chimère » et surtout « le
Songe de Vaux » qui célèbre les splendeurs du Château de Vaux- le Vicomte (près de Melun, dans la région
Parisienne) que Fouquet venait de se faire construire. Accusé de corruption, Fouquet est arrêté en 1661, jugé et
condamné à la prison à vie. La Fontaine restera, malgré tout fidèle à ce maitre déchu et implore même la clémence de
Louis XIV dans son poème « L'Elégie aux nymphes de Vaux » Suspecté par le pouvoir, il est contraint à l'exil.
De retour à Paris en 1664, La Fontaine entre comme « gentil homme servant » dans la maison de la duchesse
d'Orléans (Henriette d'Angleterre, belle-sœur de Louis XIV) Ami avec les plus grands écrivains de cette époque, il se
fait connaitre du grand public en 1665 avec la publication de ses Contes Nouvelles en vers. La publication, quelques
années plus tard, du premier recueil des Fables (livre I à VI) en 1668 lui apporte à 47 ans le succès et la gloire. En
1669, paraissent Les Amours de Psyché et de Cupidon, roman en prose et en vers qui raconte la promenade de quatre
amis dans le parc du Château de Versailles en construction
A la mort de la Duchesse d'Orléans en 1672, La Fontaine trouve asile chez Madame de la Sablière qui tient l'un des
salons littéraires et scientifiques les plus prestigieux de Paris. Ses Nouveaux Contes qu'il vient de publier en 1674
sont jugés si licencieux qu'ils sont interdits à la vente. En 1678 et 1679 parait le second recueil des Fables (livre VII à
XI) dont le succès est considérable. En 1684, La Fontaine est élu à l'Académie Française
La mort de Madame de La Sablière ajoute à sa maladie en 1692, rapproche La Fontaine de la religion chrétienne dont
il s'était éloigné jusque-là. Le livre XII des Fables publié en 1694, témoigne cette évolution en religion. En effet, dans
ce livre XII, il exprime un idéal de sagesse et de confiance en Dieu. Jean de La Fontaine meurt le 13 Avril 1695 dans
le luxueux hôtel parisien ou son ami, le financier Hervart lui accordait depuis deux ans l'hospitalité. Parlant de cet
homme, son ami Maucroix écrit ceci : « c'était l'âme la plus sincère, la plus candide que j'aie jamais connue : jamais
de déguisement ; je ne sais s'il a menti dans sa vie. » Telle fut la vie de Jean de La Fontaine, qui mena une vraie vie
mondaine. Il fréquentait les écrivains de son temps comme Madame de La Fayette, Madame de Sévigné, Boileau,
Racine, Molière, La Rochefoucauld et participait aux grands événements littéraires de son époque. Il est l'un de ceux
qui dénoncent violemment le Dictionnaire de Furetière.
2. Bibliographie
L’Eunuque (1654), imité de L'Eunuque de Térence
Adonis (1658, publié en 1669)
Les Rieurs du Beau-Richard (1659)
Élégie aux nymphes de Vaux (1660)
Ode au roi (1663)
Contes et nouvelles en vers (1665, 1666)
Fables (1668, 1678, 1693)
Les Amours de Psiché et de Cupidon (et Adonis) (1669)
Recueil de poésies chrétiennes et diverses (1671)
Clymène (1671)
Poème de la captivité de saint Malc (1673)
Daphné (1674)
Poème du Quinquina (1682)
Ouvrages de prose et de poésie (1685)
Astrée (1691).
Conclusion
Les Fables sont l'œuvre de toute une vie. De la première édition qui date de 1668, l'édition posthume de 1696, près de
trente années se sont écoulées, douze livres sont publiés, les fables s'ajoutent aux fables et les thèmes les plus divers
se succèdent. C'est à l'issue d'une lente maturation que la Fontaine a laissé cet ensemble, fruit de ses méditations et de
ses observations.
Dans ses Fables, la Fontaine peint « la société du XVII siècle, la société française, la société humaine. »
Contemporain de Molière, de la Rochefoucauld et de la Bruyère, il porte sur le monde le regard critique des
moralistes du XVII siècle. Toutefois, s'il dénonce les excès et les erreurs de son époque, notamment l'hypocrisie des
courtisans, les excès du pouvoir, il condamne de manière générale les vices attachés à la nature humaine: l'avarice,
l'envie, la lâcheté, etc. La morale de ses Fables, qui subsiste souvent sous forme de proverbe, est l'expression d'une
sagesse populaire proposant un code de conduite fondé sur le bon sens. Elle développe un art de vivre à l'usage de
l'honnête homme.