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Oral de Français

Introduction : Jean de La Fontaine, un célèbre fabuliste du XVIIème siècle, a écrit trois recueils de
fables regroupant deux cent quarante trois fables allégoriques publiées entre 1668 et 1694. La
plupart, inspirées des fables d’Esope, Babrius et Phèdre mettent en scène des animaux
anthropomorphes et contiennent une morale explicite ou implicite. Le second recueil de fables
comprend les livres VII a VIII publiés en 1678 et les livres IX à XI publiés en 1679. Le succès de ce
deuxième recueil a surpassé largement celui du premier. Il a été dédié à Madame de Montespan,
favorite de Louis XIV. Sous le règne de ce souverain, la créativité artistique a émergé. C’est ainsi
qu’est né le classicisme, mouvement artistique respectant des règles afin d’obtenir l’ordre et la
clarté. Ces fables apportent un regard critique et satirique sur l’homme. L’auteur utilise l’animal pour
mettre en exergue les défauts de l’homme. Il se confie aussi au lecteur tout en écrivant ses fables
philosophiques.

Développement : J’ai choisi ce recueil de fables, car il révèle le pouvoir de l’apologue de distraire tout
en faisant passer des messages. C’est un récit assez simple à comprendre et qui cache pourtant une
morale parfois complexe. Jean de la Fontaine et ses contemporains essayent de changer les mœurs,
de rendre l’homme bon notamment grâce à l’idéal de l’honnête homme. Ce concept correspond à un
homme qui saurait se raisonner, qui ne serait pas dans l’excès. Il serait un homme polyvalent, un
idéal de modération et d'équilibre dans l'usage de toutes ses facultés. Selon moi, la fable est un
habile moyen de faire réfléchir le lecteur et le faire se questionner sur son mode de fonctionnement,
ses habitudes et son rapport à autrui. Car, en plus d’apprendre, la fable garde un côté plaisant et
n’ennuie donc pas le lecteur. La fable captive et divertit comme l’illustre ces vers :
« C’est proprement un charme : il rend l’âme attentive,
Ou plutôt il la tient captive ».
Ces vers sont issus de la fable A Madame de Montespan. Il tient aussi ce discours dans la fable Le
Pouvoir des Fables. Cet apologue traite de l’utilité de l’apologue lui-même. Cette fable relate le récit
d’un messager qui, ne parvenant pas à faire entendre son discours a une foule, décide de recourir à
l’apologue pour à se faire entendre.

Cet aspect amusant, facile à comprendre des fables s’explique notamment par le choix d’utilisation
de personnages sens trop de nuance. Les personnages sont des animaux et ont un ou peu de traits
de caractère. Les lieux, les personnages et les actions utilisées par La Fontaine sont tout le temps
différent, afin de ne pas lasser le lecteur. Les fables contiennent également un grand nombre de
styles comiques différents, certaines de l’héroïcomique, comme Les Deux Coqs, certaines
contiennent un comique de situation comme dans La Cour du Lion…

Les fables de la Fontaine qui m’ont le plus marquées sont probablement La Cour du Lion et Les
Animaux malades de la peste car ces fables sont vives, pertinentes et comiques. Leur morale découle
du raisonnement logique du texte. Dans ces deux fables, La Fontaine critique la cour du Roi. Dans La
Cour du Lion, il explique que la cour est un endroit où il faut se servir de ruse pour être accepté. Dans
Les Animaux malades de la peste, il met en exergue la mise au banc de la société des plus faibles.

Conclusion : On peut dire que l’apologue a pour but de faire évoluer la société. Le recueil de fables
de Jean de La Fontaine permet de réfléchir sur l’homme tout en se distrayant, ce qui est, à mon sens
le moyen le plus efficace pour faire comprendre un propos à son public. Si Jean de La Fontaine
semble nous avoir transmis d’innombrables enseignement dans ses fables, il a l’humilité de penser
en avoir oublié et nous invite dans son épilogue à compléter son œuvre dans les termes suivants
« Donnez mainte leçon que j’ai sans doute omise ».

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