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Introduction :

Fondé par les ancêtres des actuels Wolofs sur le territoire de l’actuelle Sénégambie, l’empire de Djolof
est un des grands états musulmans médiévaux d’Afrique de l’Ouest. Le Djolof (ou Jolof) était un
empire situé dans l'actuel Sénégal qui d'après la tradition fut fondé par Ndiadiane Ndiaye fils de Abou
darday et de Fatoumata sall, premier bourba (buur-ba = roi) djolof. Il fut vassal de l'empire du Mali et
de l'empire songhaï.

Celui-ci avait été élu comme chef dans ce qui allait devenir le royaume du Oualo, au nord-ouest de
l'actuel Sénégal, dans la région du fleuve. De là, il réunit toutes les populations d'ethnie wolof pour
fonder cet empire au XIIIe siècle. C'est le clan des N'diaye qui dirigea l'empire. Ce patronyme wolof
existe toujours aujourd'hui. Les habitants du Djolof, sont appelés les Djolof-Djolof.

I. Les Causes de la dislocation de l’empire du Djolof :


Dans la deuxième moitié du 15ème siècle, les populations de l’Empire de Djolof sont les premières
d’Afrique noire à être entrées en contact avec des explorateurs portugais. Les premiers d’entre eux
étaient arrivés entre 1444 et 1446 sur les côtes de la Sénégambie. Ils allaient d’abord se livrer à des
rapts avant, à la suite d’une résistance des populations locales, de convaincre celles-ci de participer aux
débuts de la traite négrière. Vers 1455 da Mosto, un voyageur portugais rapporte déjà que l’empereur
de Djolof vendait des esclaves aux Chrétiens comme il le faisait aux populations arabo-berbères.
D’autres Européens comme les Espagnols et les Français allaient progressivement apparaître dans la
région. Djolof allait principalement s’enrichir de chevaux et d’armes. A cette époque, le trône du
Djolof avait été récupéré par un souverain originaire du Waalo qui avait conquis la région méridionale
du Nammandiru. L’un de ses descendants aurait été un roi nommé Cukuli mentionné par les Portugais.
Une trentaine d’années plus tard, le Buurba aurait été un roi puissant appelé Biram. Assassiné, sa mort
allait entraîner une compétition pour le pouvoir entre son fils ou frère, le prince héritier Jyeleen et un
autre prétendant. Elle allait tourner à l’avantage du second et le premier allait voyager au Portugal en
1488 pour obtenir le soutien du roi du Portugal par qui il allait être officiellement reçu et à qui il allait
faire allégeance. Il allait se convertir au christianisme en échange de troupes portugaises lui permettant
de conquérir le trône de Djolof et d’entretenir des liens commerciaux privilégiés avec les Européens
dont bénéficiaient davantage des états côtiers comme le Cayor et le Siin. Les Portugais allaient par cet
accord obtenir le droit de construire une forteresse près du fleuve Sénégal, espérant s’offrir une
présence stratégique dans la région. Le projet tombera toutefois à l’eau lorsque Jyeleen allait être
assassiné par l’Amiral portugais responsable du voyage.

Les états du Cayor et du Siin allaient s’enrichir et se renforcer, affaiblissant l’autorité du Buurba. Le
second, sous la conduite du roi sérère Mbegane Nduur allait conquérir l’état du Saluum alors sous
domination de Djolof à la fin du 15ème ou au début du 16ème siècle. Avant cela, un chef peul, Koli
avait conquis le Tekrour, frontalier de Djolof avant, peut-être, de s’emparer de l’état du Nammandiru,
autrefois sous dépendance de Djolof. En 1549, lors de la bataille de Danki, le Djolof allait être vaincu
par le Cayor sous le leadership d’Amari Ngoone Sobel, fils du Damel (roi) Dethié Fu Njoogu Faal.
Apportant le tribut au Buurba de Djolof Lele Fuli Fakk qui l’ignora pendant une semaine, Amari
Ngone Sobel s’en alla irrité. Après le départ du prince de Cayor, le Buurba se lança à sa poursuite où il
fut tué lors d’une embuscade tendue par Amari Ngone Sobel. La mort de Lele Fuli Fakk allait entraîner
la déclaration d’indépendance du Cayor par rapport au Djolof, puis de fait une émancipation de toutes
les anciennes provinces de Djolof. Cela allait sonner la fin du puissant empire de Djolof, qui si il allait
survivre sous la forme d’un royaume jusqu’au 19ème siècle n’allait plus être, avec le Cayor, le Waalo
et du Bawol l’un des quatre royaumes wolofs.

II. L’émergence de nouveaux empires :


La défaite du Djolof aboutit à l’indépendance des royaumes Toucouleur, Wolof et Serrere.

 Le cayor et le Baol : le Baol est annexé par Amery Ngoné Sobel qui prend le titre de Damel –
Teigne, il installe sa capital à Lambaye dans le Baol
 Le Walo malgrés son independance présente des faiblesses. En 1638 il est Bassal du Fouta et
perd au profit du Cayor, ces territoires de l’embouchure du fleuve Sénégal. Le Brack du Walo fit
de Ndeer sa capital.
 Le Fouta Toro : ils étaient entre les mains des Peulhs animistes dirigé par Koli Tengala. Il est le
fondateur de la dynastie des Danké qui dominant le fouta jusqu’à l’évolution des Torodo en
1776. Le roi porte le titre de Satigi et sa capital fut Joal
 Le Sine et le Saloum Guelowar Mandng originaire du Gaabu formerent l’aristocratie des
royaumes Sererres : le Sine et le Saloum. Le Bour Sine avait sa capital à Jaaxaw alors que celui
du Saloum avait la sienne à Kahone.

Conclusion:

L’empire du Djolof ou Grand Djolof atteint son apogée au XVème siècle .A cette époque il couvre la
majeure partie du Sénégal et dispose d’une économie prospère qui repose sur l’agriculture, l’élevage,
l’artisanat textile et le commerce transsaharien. Mais au XVI siècle, la présence européenne sur les
côtes ouest-africaines change la situation géopolitique au Sénégal. La plupart des anciens vassaux
prennent ainsi leur indépendance.
Sa dislocation débouche sur l’émergence de nouveaux royaumes, ces derniers affaiblis par des siècles
de domination, se préparent déjà à faire face à la conquête française.

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