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Séance 3 : L’existence des droits subjectifs

Sujet de droit = être capable de jouir de droit //capacité (hommes/individus ou personnes


morales) bénéficient de prérogatives et de droit subjectifs.
Personne morale = Groupement qui vont naitre de la réunion de plusieurs individus

Section 1 : Les sources du droit subjectif


Comment nait un droit subjectif ?
Quels sont les événements générateurs de droits subjectifs ?

La réponse à ces questions repose principalement sur une distinction : l’acte juridique et le
fait juridique.

Le code civil lui fait part d’une classification différente construite sur la théorie traditionnelle
des sources d’obligations.
Être titulaire de droit subjectifs c’est bénéficier de prérogatives mais aussi être débiteur
d’obligations. Dans un rapport entre 2 individus ce qui peut être un droit pour l’un peut etre
une obligation pour l’autre.

5 catégories de sources selon Code civil :

- Le contrat : un accord de volonté, individu qui vont s’accorder mutuellement et créer


des effets de droit.
Art.1101 CC : « le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes
destinées à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations »
- Le quasi contrat : bien qu’il n’y a pas eu accord de volonté la loi va créer un lien de
droit entre les deux personnes qui ressemble à celui nait d’un contrat. Tout se passe
comme s’il y avait eu un contrat, lien d’obligation n’est pas volontaire mais légal.
Art.1300 CC : «les quasi contrat sont des faits purement volontaire de l’homme, donc
qu’il résulte un non engagement de celui qui en profite sans vous y avoir droit, et
parfois un engagement de leur auteur envers autrui»
Exemple : voisin compatissant qui va effectuer une réparation indispensable à une
maison en l’absence de son propriétaire : qqn qui va constater qu’une maison proche a
fait l’objet d’un cambriolage : la porte est ouverte : va reposer une serrure.> le voisin
lui devra le prix de cette serrure.
- La responsabilité extra-contractuelle (le délit) : fait illicite intentionnel qui
caractérise une faute génère l’obligation de réparer le dommage qui a été causé.
Art.1240 CC : « tout à fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage,
oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer »
- La responsabilité extra-contractuelle (le quasi-délit) : fait illicite commis SANS
intention de nuire
Art.1241 CC : « chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par
son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence »
Exemple : accident de la route non-intentionnel
- La loi : oblige les individus sans qu’ils aient préalablement émit la volonté de générer
un rapport d’obligations
 C’est une classification ancienne qui s’articule autour principalement de 2 éléments :
la loi et la volonté individuelle.

Aujourd’hui la classification dominante des sources créatrices de droits subjectifs oppose les
actes juridiques et faits juridiques. Il s’agit de faire la différence entre les droits constitués par
un acte de volonté et ceux constitues en dehors de toute volonté.

 Les actes juridiques

Opération qui consiste en une manifestation de volonté qui a pour objet et effet de produire
une conséquence juridique.

Ces actes juridiques font eux-mêmes l’objet d’une classification :

A- L’existence d’une ou plusieurs volontés

Acte juridique unilatéral : repose sur la manifestation de volonté qui n’émane que d1 seule
personne. Elle peut par sa propre volonté modifier sa propre situation juridique.
Exemple : le testament

Actes juridique multilatéral : plusieurs volontés qui sont exprimés


- Acte bilatéral = rencontre et accords de 2 volontés qui ont pour but de créer des effets
de droit entre elles.
Exemple : contrat de vente
- Acte multilatéral = accords de + de 2 volontés.
Exemple : contrat de société

B- La variété des actes juridiques

Distinction entre les actes gratuit et les actes à titres onéreux :


- Acte à titre gratuit = il résulte d’une intention libérale. Il ne suppose pour celui qui
l’effectue aucune contrepartie de nature pécuniaire.
Exemple : Donation, testament car l’auteur de l’acte ne reçoit rien en échange.
- Acte à titre onéreux = implique un avantage pécuniaire qui compense un sacrifice.
Idée que les intéressés recherchent un avantage réciproque.
Exemple : le contrat de vente

Distinction entre les actes de disposition et actes d’administration (repose sur la gravité de
l’acte et la notion économique de valeur).
- Acte de disposition = (+grave que celui d’adm) porte atteinte au risque de porter
atteinte à la valeur d’un bien considéré comme un capital. En effet, cet acte a pour
effet de faire sortir un droit du patrimoine de son auteur ou de diminuer la valeur de ce
droit de façon durable.
Exemple : vente d’un immeuble => la personne perd son droit de patrimoine contre de
l’argent
- Acte d’administration = constitue une opération normale de mise en valeur dans
patrimoine. Par cet acte de gestion, une personne entend améliorer, conserver, faire
fructifier un bien ou son patrimoine sans en compromettre la valeur en capital.
Exemple : contrat de bail => acte de gestion courante, pas l’idée de la perte
Distinction entre les actes entre vifs et les actes) cause de mort (repose sur le décès de la
personne) :
- Acte à cause de mort = actes qui ne produiront leurs effets qu’au moment du décès
d’une personne.
Exemple : le testament, assurance-vie
- Acte entre vifs = ceux dont les effets juridiques se produisent du vivant des partis.
Exemple = la donation

Distinction entre les actes constitutifs et les actes déclaratifs :


- Acte constitutif = Crée une situation juridique nouvelle et modifiant la situation
antérieure.
Exemple : contrat de vente, contrat de mandat, testaments
- Acte déclaratif = constate l’existence d’une situation juridique, donc déjà née.
Exemple : reconnaissance de dette, reconnaissance d’un enfant illégitime

Ces actes juridiques st diversifiés et nombreux mais doivent respecter certaines conditions :
(Doit être respecté si cet acte est censé produire des effets juridiques)

Conditions de fond :

 Le consentement : doit reposer sur une manifestation de volonté, il ne doit pas être
vicié (exempt de vice) mais doit être réel : 3 vices = l’erreur, le dole, la violence.
Erreur = représentation fausse de la réalité cad qu’une personne va consentir à un
acte uniquement parce qu’elle se trompe (si elle avait su elle n’aurait pas contracté).
Elle doit reposer sur les choses essentielles. Exemple : erreur sur l’authenticité d’une
œuvre d’art
Le dole = une erreur provoquée, consiste en un manœuvre pratiqué par une personne
et qui a pour but de tromper une autre personne  une personne donne son
consentement parce qu’on l’a trompée.
En présence d’actes positifs qui font une mise en scène.
Exemple : faux-documents
Violence = contrainte exercée sur un individu pour l’obliger à conclure un acte
(violence physique ou morale)

 La capacité : de contracter par une personne capable (titulaire de droit et peut les
exercer).
Mineurs non émancipés + certains majeurs sous un régime de protection (sous tutelle)

 Le contenu : doit être licite et certain. Répondre à deux questions : A quoi on


s’engage et pourquoi on s’engage + Il doit être conforme à l’ordre public et aux
bonnes mœurs
Exemple : convention de mères porteuse, contrat de prêt pour l’acquisition d’une
maison de tolérance

Des conditions de formes sont aussi exigées : (pour les actes solennels = actes graves)
Objectif est de faire réfléchir l’individu à son engagement
Le plus souvent un officier public est requis
Exemple : donation (notaire), mariage (officier d’état civil)
La violation de ces conditions est sanctionnée par la nullité. L’ordonnance du 10 février 2016
introduit des dispositions sur les modalités de la nullité d’un contrat (art.1178 nouv. Et
suivants CC). Elle consacre la distinction entre nullité absolue et nullité relative selon l’inter
protégé.

!!! La distinction ne porte pas sur les effets de la nullité. Dans les deux cas il s’agit de la
disparition rétroactive de l’acte juridique.

Distinction repose sur les conditions d’ouverture de l’action en nullité et sur une différence de
régime juridique :

Nullité absolue = Article 1179 : la règle de violée a pour objet la sauvegarde de l’intérêt
général. Délai de prescription de cinq ans (sauf nullité du mariage 30 ans)
Nullité relative = Article 1179 : la règle violée a pour seul objet la sauvegarde d’un intérêt
privé. Délai de prescription de cinq ans.

 Les faits juridiques

Il est indépendant de la volonté de l’homme. Les conséquences juridiques attachées à ce fait


n’ont pas été voulues.
= un événement qui crée/transmet/éteint un droit sans que la personne ai voulu ce résultat
Conséquences pas directement recherchées.

On ne peut pas opérer une distinction aussi précise que les actes. Mais quand même une
classification descriptive :

Faits naturel = Faits qui découle de la vie, la nature (ex : naissance, mort, la foudre, ouragan)
qui port tant sur l’homme que sur son environnement naturel
Faits de l’homme = Faits qui découle de l’individu : il sera acteur d’une situation de fait
(souvent voulue) mais n’aura pas voulu les conséquences. Exemple : voiture qui grille le stop
= imprudence, qui entrainera la blessure d’un piéton (pas voulu).

Section 2 : La classification des droits subjectifs

 La classification des droits subjectifs fondée sur la notion de patrimoine

A- La notion de patrimoine

Courant = idée de la fortune d’un individu

En droit = ensemble de droits et d’obligations de la personne  forme une universalité


juridique. Le sujet de droit possède alors un actif et un passif
- Actif = droit d’une personne, prérogatives
- Passif = obligations de la personne
Ne se définit pas seulement par sa consistance mais aussi par la possession de droits et
d’obligations qui ont une valeur pécuniaire.
La notion de patrimoine rend compte de la dimension économique du sujet de droit.
Le patrimoine constitue un tout qui n’est pas altéré par les modifications qui se produisent
dans le nombre ou dans l’importance des éléments qui le composent. Malgré les
modifications, le patrimoine est conçu comme restant le même.
 Une personne qui ne dispose d’aucun bien reste néanmoins titulaire d’un patrimoine
(ils n’exerce juste pas encore ces prérogatives) //universalité juridique
Et même si ça n’arrive pas, l’individu est juste porteur de ces possibles prérogatives.

AUBRY, RAUD à l’origine de cette théorie et ont dégagé 4 principes :

- Seule les personne (physique ou morale) dispose d’un patrimoine


- Toute personne a un patrimoine car elle est apte à avoir des droits et des obligations
qui prendront place dans ce patrimoine.
- Si toutes personnes a nécessairement un patrimoine, une personne ne peut pas
transmettre ou céder son patrimoine à un autre vif. Dans le sens où il l’entend le
patrimoine est lié à l’individu aussi longtemps que la personne vie.
- Une personne n’a qu’1 patrimoine = principe de l’unité du patrimoine

B- Distinction des droits patrimoniaux

On considère que les droits patrimoniaux

- Cessibles = ils ont une valeur d’échange = ils sont cessibles à un nouveau titulaire.
- Transmissibles = transmissible aux héritiers de leur titulaire
- Saisissables = saisissables par les créanciers.

Extras patrimoniaux : pas de valeur pécuniaire, pas pour objectif de protéger un intérêt
pécuniaire.

- Intransmissibles
- Incessibles
- Insaisissable

Traditionnellement, trois catégories sont identifiées ayant des liens étroits entre elles :

- Droits familiaux = droits relatifs à la situation de l’individu au sein de la famille


(époux, filiation, autorité parentale)
- Droit de la personnalité = droits inhérents à la seule qualité de la personne humaine
(aspect physique et morale, libertés fondamentales et droits de Lhomme)
- Les droits publics civils et politiques = droit de vote, droit d’agir en justice,…

 La classification des droits subjectifs fondée sur l’objet

A- La distinction entre droit réel et droit personnel

Les droits subjectifs ont un sujet mais aussi un contenu


Le droit subjectif par son contenu va disposer d’un objet : la prérogative porte sur cet objet là
Exemple : Le droit de propriété a pour objet une chose, un bien matériel. Moyen de situer le
droit par rapport à la matière
Classification des droits subjectifs, en cherchant un point commun par rapport au contenu
Droit réel  objet du droit subjectif = la chose  rapport juridique direct et immédiat entre
le sujet de droit et la chose

Droit personnel  objet du droit subjectif = la personne  rapport juridique direct et


immédiat entre le sujet de droit et sa personne/ son activité.

1-Les droits réel


Notion de chose ou de bien :

En droit, par chose on entend le bien. Les choses qui peuvent faire l’objet d’un droit sont
qualifiées de biens.

Il existe 2 categories de bien énoncées par le code civile : les meubles et les immeubles.
Article 516 CC : « tout les biens sont meubles ou immeubles »

Distinction être bien meuble et immeuble (toute deux des choses) mais les regles et regimes
juridiques sont différentes.

Immeuble = bien qu’on ne peut pas déplacer  les objets physiquement mobiles mais qui
ont été affecté à l’exploitation des sols et des bâtiments : par nature /vs/ par destination

Meuble = choses physiquement mobile et non affectée à l’exploitation du sol et des


bâtiments.

Distinction entre droits réels principaux et accessoires

- Droit réel principaux = s’exerce directement sur le bien, droit qui ont une utilité
autonome et qui vont garantir à leur titulaire la maitrise d’un bien. Exemple : droit de
propriété. 3 attributs : usus, fructus, abusus (ces attributs peuvent être dissocier entre
plusieurs titulaires)
- Droit réel accessoire = pour objectif de garantir une créance, sureté. Ne repose pas
directement sur la chose (sur son utilisation). Exemple : hypothèque = le créancier
hypothécaire a un droit direct sur l’immeuble hypothéqué  il ne peut pas l’utiliser
mais en retire la valeur éco.

2- Les droits personnels

Appelé aussi droit de créance

Il s’agit d’un droit qu’à une personne, appelé le créancier, d’exiger une certaine prestation
d’une autre personne, appelé le débiteur. Le droit de créance mais son titulaire en contact avec
le débiteur contre lequel il fera valoir ses pouvoirs. Si on se place du côté du créancier, ce
droit est un droit de créance. Si on se place du côté du débiteur, ce droit est une obligation.

3 types d’obligations :

 Obligation de donner = transférer la propriété d’une chose, vendeur est dans


l’obligation de donner la chose.
 Obligation de faire = accomplir un fait positif, le débiteur doit faire qqc ex on veut
faire construire et on fait appel à un architecte : ce dernier doit faire un plan.
 Obligation de ne pas faire = obligation de s’abstenir d’un fait, le débiteur promet une
abstention ex : obligation de non-concurrence

B- Les autres catégories de droits subjectifs

Les droits de la personnalité = ont pour objet la personne, l’objet du droit n’est pas extérieur
à son titulaire lui-même.

Les droits intellectuels = pas des droits réel ou personnel, ils ont pour objet des œuvres
immatérielles, de protéger l’activité intellectuelle de leur titulaire
 Droit relatif à la propriété intellectuelle et artistique (droit d’auteur, …)
 Droit relatif a la propriété industrielle (brevet, inventions, droit des marques, …)
 Droit relatif aux clientèles

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